Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 26 mai 2013

Le card. Sandri au Liban et en Jordanie


Il transmettra la proximité du pape François

Anne Kurian

ROME, 24 mai 2013 (Zenit.org) - Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, se rendra au Liban du 24 au 28 mai, et il ira ensuite en Jordanie jusqu'au 1er juin.

Le cardinal portera « à tous », « pasteurs et fidèles, autorités et peuples du Liban et de la Jordanie », le salut « affectueux » du pape François, qui « partage les anxiétés et douleurs de ces régions ».

Il transmettra la bénédiction apostolique du pape comme signe « de proximité et d'espérance dans le Seigneur pour tous les pays du Moyen Orient ».

Selon un communiqué du dicastère, le cardinal participera notamment à l'ordination épiscopale des nouveaux évêques maronites de l'Argentine et de l'Australie.

Dimanche 26 mai, il célèbrera la messe au sanctuaire inter-rituel de la Vierge de Zahleh, avec l'archevêque melkite et les autres pasteurs des Eglises orientales locales, entourés de leurs fidèles respectifs. Les participants prieront spécialement pour la paix en Syrie, au Liban et dans tout le Moyen-Orient.

Les jours suivants, le cardinal rencontrera les patriarches maronite, melkite, syriaque et arménien, ainsi que quelques communautés religieuses et les jeunes volontaires de Caritas Liban, qui, avec d'autres organismes humanitaires, font face à la tragédie des réfugiés syriens.

La visite en Jordanie sera dédiée à la rencontre avec les pasteurs et les fidèles des diverses communautés catholiques, en particulier la communauté grecque-melkite de Petra et Philadelphie et le patriarcat latin de Jérusalem, dont le territoire s'étend en Jordanie.

Jeudi 30 mai, le cardinal assistera à l'inauguration de l'Université de Madaba, appartenant au patriarcat latin de Jérusalem. Le roi Abdallah II de Jordanie sera présent pour cette cérémonie.

Benoît XVI avait béni la première pierre de l'Université, le 9 mai 2009, dans le cadre de son pèlerinage en Terre Sainte.

Avant de rentrer à Rome, le cardinal Sandri visitera le camp de réfugiés provenant de Syrie et d'autres régions du Moyen Orient.

Raï : Les chrétiens n’assument pas la responsabilité de la crise électorale | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Raï : Les chrétiens n'assument pas la responsabilité de la crise électorale

« Nous sommes prêts à tenir des réunions (pour les leaders chrétiens) à Bkerké sur la loi électorale, mais la crise électorale ne doit pas être imputée aux chrétiens. Ceux-ci se sont entendus sur un projet de loi, mais celui-ci a été rejeté. » Ces propos sont ceux du patriarche maronite Béchara Raï, qui s'adressait hier aux journalistes à l'aéroport de Beyrouth, à son retour d'une longue tournée sud-américaine.
Pour Mgr Raï, « les chrétiens sont unis, même si leurs opinions divergent parfois ». « Si l'affaire de la loi électorale était entre leurs mains, elle aurait déjà été réglée », a-t-il assuré.
Le patriarche s'est dit « déçu, ainsi que toutes les communautés libanaises à l'étranger, de l'incapacité des responsables à adopter un projet de loi électorale », soulignant que cela « est un motif de grande déception et de perte de confiance ». À ce propos, il a appelé les Libanais « à élire, lors du prochain scrutin, des personnes capables d'assumer leurs responsabilités ». Il a cependant affirmé qu'il ne perdait pas espoir et estimé qu'il « faut tenir les élections dans les délais constitutionnels afin que le Liban préserve son caractère démocratique », refusant catégoriquement toute prorogation du mandat de la Chambre des députés.
Par ailleurs, Mgr Raï s'est dit convaincu, plus que jamais, que « le Liban est tenu à une position de neutralité par la déclaration de Baabda, d'où le fait qu'il ne peut s'impliquer dans un axe militaire régional ou international ». « Nous souhaiterions que tous les Libanais aient une allégeance au Liban et à aucun autre pays », a-t-il souligné.

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Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient | Patriarcat latin de Jérusalem

http://fr.lpj.org/2013/05/22/conference-oecumenique-consacree-a-la-situation-des-chretiens-au-moyen-orient/
22/5/2013-Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient

coe_logo_2_webBEYROUTH - Le pouvoir, l'injustice sociale, la menace de l'extrémisme et les relations christiano-musulmanes sont parmi les principaux thèmes de la conférence qui se tient actuellement à Beyrouth (21 – 25 mai) sur la présence et le témoignage des chrétiens au Moyen-Orient. Le Patriarche y est intervenu.

La conférence – organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE) – réunit près de 150 participants venus du Moyen-Orient et d'au-delà, représentant des Eglises ainsi que des organisations œcuméniques régionales et internationales.

Le Comité central du COE  fait écho à la préoccupation exprimée en 2011 indiquant que le COE « a toujours vu le Moyen-Orient comme une région d'intérêt particulière, étant le berceau du judaïsme, du christianisme et de l'islam… Sans cette présence chrétienne, la convivialité entre les peuples de différentes religions, cultures, civilisations, ce qui est un signe de l'amour de Dieu pour toute l'humanité, sera en danger. »

« Il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient »

Parmi les intervenants, on compte le Patriarche latin qui est intervenu ce matin (voir discours en anglais) rappelant que « Nous, les chrétiens du Moyen-Orient en général, et les chrétiens de la Terre Sainte en particulier, ne sommes pas des pèlerins sur cette terre, mais nous faisons partie intégrante de son identité et de son terroir. » Alors que la période historique dite du « Printemps arabe » inscrit le Moyen-Orient dans « un tournant périlleux » et sanglant, Mgr Fouad Twal a exprimé sa solidarité à « chaque famille de réfugiés et à chaque cher martyr, à chaque propriétaire d'une maison démolie dans toute la région, en particulier au cours de ces jours dans notre bien-aimée Syrie. Nous, les enfants de la Terre Sainte, comprenons que trop bien le sens des mots 'déplacement', 'expulsion', 'assassinat', 'injustice', 'déracinement' et 'exil'. »

A ce sujet, le Patriarche qui assure qu' « il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années », et juge « de plus en plus pénible » que « les  médias et la communauté internationale ont cessé de se rappeler de notre situation et tourné tout leur intérêt à la situation syrienne » dit-il. Pour lui, la communauté internationale ne doit pas « contourner cette vérité. » Et d'ajouter : « Nous appelons à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte, avec l'élimination de l'injustice historique qui a frappé le peuple palestinien sur la base de la justice, la vérité, l'amour et la liberté, conformément aux résolutions de la légitimité internationale qui est piétinée jour après jour, ainsi que les droits de l'homme légitimes, à commencer par le droit à l'autodétermination. »

Christophe Lafontaine



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vendredi 24 mai 2013

Raï remet au pape un rapport sur les chrétiens au Moyen-Orient | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

24/5/2013-Raï remet au pape un rapport sur les chrétiens au Moyen-Orient

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a remis au pape François mercredi un rapport sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, pour l'aider à agir sur ce dossier, a-t-il confié lui-même à l'agence d'informations du Vatican I.Media, rapporte une dépêche AFP datée du Saint-Siège.
« Le pape cherche toujours des moyens pour agir » mais « a besoin de connaître la vérité objective des choses », a expliqué le cardinal, au terme de la messe quotidienne concélébrée à la Maison Sainte-Marthe.
Il s'agit d'un « rapport détaillé sur la situation des communautés (chrétiennes) et sur la situation au Moyen-Orient », a-t-il précisé, alors que l'élection de François a suscité chez celles-ci des espoirs d'une initiative du Saint-Siège, même si sa marge de manœuvre est extrêmement limitée.
Interrogé sur la crise syrienne et plus globalement sur le Moyen-Orient, Mgr Raï a affirmé que si l'on persiste « à approvisionner les différents groupes fondamentalistes musulmans en argent, en armes », on court « le grand risque de voir les musulmans qui sont dans leur grande majorité modérés passer du côté fondamentaliste ».
« Les chrétiens du Moyen-Orient ont le grand rôle de garantir la modération musulmane. Mais, étant donné qu'ils s'affaiblissent à cause de la situation de guerre, de la situation économique et émigrent, (...) on est en train d'obliger les musulmans modérés à passer du côté fondamentaliste », a dit le patriarche. « On est en train de jouer avec le feu et on risque de se brûler », a-t-il répété à I.Media.
Concernant le problème des migrations massives de Syriens vers les pays frontaliers, dont le Liban, Mgr Raï a assuré que son pays ne fermerait « jamais » ses frontières, « même si nous avons au Liban 1,5 million de Palestiniens et 1,2 million de Syriens » aujourd'hui.
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Appel pour "une paix véritable en Terre Sainte"


Conférence oecuménique sur les chrétiens au Moyen-Orient

Anne Kurian

ROME, 23 mai 2013 (Zenit.org) - Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, appelle la communauté internationale « à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte ».

Cette action, estime-t-il, est nécessaire car « le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années ».

Le patriarche est intervenu au cours de la conférence œcuménique sur la présence et le témoignage des chrétiens au Moyen-Orient, qui a lieu au Liban, à Beyrouth du 21 au 25 mai 2013. 

Selon un communiqué du patriarcat, la conférence – organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE) – réunit près de 150 participants venus du Moyen-Orient et d'au-delà, représentant des Eglises ainsi que des organisations œcuméniques régionales et internationales. Ils se penchent notamment sur les thèmes du pouvoir, de l'injustice sociale, de la menace de l'extrémisme et des relations christiano-musulmanes.

Mgr Fouad Twal a rappelé que « Nous, les chrétiens du Moyen-Orient en général, et les chrétiens de la Terre Sainte en particulier, ne sommes pas des pèlerins sur cette terre, mais nous faisons partie intégrante de son identité et de son terroir. »

Alors que la période historique dite du « Printemps arabe » inscrit le Moyen-Orient dans « un tournant périlleux » et sanglant, le patriarche a exprimé sa solidarité à « chaque famille de réfugiés et à chaque cher martyr, à chaque propriétaire d'une maison démolie dans toute la région, en particulier au cours de ces jours dans notre bien-aimée Syrie. Nous, les enfants de la Terre Sainte, comprenons que trop bien le sens des mots 'déplacement', 'expulsion', 'assassinat', 'injustice', 'déracinement' et 'exil'. »

Pour le patriarche, « il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années ». Mais, a-t-il déploré, « les  médias et la communauté internationale ont cessé de se rappeler de notre situation et tourné tout leur intérêt vers la situation syrienne ».

C'est pourquoi il a souhaité que la communauté internationale ne « contourne pas cette vérité ». Le patriarche a appelé « à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte, avec l'élimination de l'injustice historique qui a frappé le peuple palestinien sur la base de la justice, la vérité, l'amour et la liberté, conformément aux résolutions de la légitimité internationale qui est piétinée jour après jour, ainsi que les droits de l'homme légitimes, à commencer par le droit à l'autodétermination. »

Cette aventure nommée USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/815824/cette-aventure-nommee-usj.html
24/5/2013-Cette aventure nommée USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

«L'USJ est l'œuvre ininterrompue de l'acte d'espérer.» La proposition est du P. Salim Daccache, son recteur. Elle a été prononcée lors d'une soirée festive, vendredi dernier, marquant le centenaire de trois des facultés de l'Université Saint-Joseph, celle de médecine, fondée en 1883, et celles de droit et d'ingénierie, fondées toutes deux en 1913, à la veille de la Première Guerre mondiale.

Pour sortir le passé de l'USJ de la brume et en réaliser la grandeur, peut-être faudrait-il faire comme Fadi Geara, le doyen de la faculté d'ingénierie, qui a déclaré ce soir-là: «Quand on dit centenaire, a-t-on véritablement en tête la période concernée? Sommes-nous capables d'imaginer les gros titres des journaux de l'époque? Ceux qui annonçaient le début de la Première Guerre mondiale, la révolution russe ou encore le naufrage du Titanic et la remise du prix Nobel de chimie à Marie Curie?»

Oui, à ces épisodes de l'histoire ayant frappé l'imagination de plusieurs générations, il faudrait, du moins pour nous, ajouter la naissance de l'USJ, un événement sans aucun doute d'égale importance pour le Liban, et même plus largement pour un Levant dont l'USJ fut, et reste, un espace pédagogique privilégié.

Des premiers pas de ce monument culturel forgé par l'espérance, les beaux édifices abritant l'église Saint-Joseph et le campus des sciences médicales témoignent avec éloquence. Ceux-là, au moins, ne seront pas remplacés par des tours, et continueront à témoigner de la mémoire d'un temps qui n'est passé que comme les racines sont le passé d'un arbre. 

Une alliance paradoxale
Mais l'USJ, c'est avant tout des hommes. L'université, dont on célèbre le souvenir exceptionnel cette année, c'est à l'origine l'histoire d'une alliance paradoxale entre la Compagnie de Jésus et la très anticléricale IIIe République, à l'initiative d'un juriste visionnaire nommé Paul Huvelin. Une alliance où les deux parties devaient, finalement, trouver leur compte, les jésuites dans la consolidation du catholicisme au Levant et l'existence de ce joyau qu'est l'USJ; la France dans l'éclatant rayonnement d'une francophonie qui vient d'être couronnée par l'entrée d'un Libanais, Amin Maalouf, à l'Académie française, et qui résonnera à jamais des strophes de Georges Schéhadé, Fouad Gabriel Naffah et Nadia Tuéni.

Tout au long de l'année, l'Université rendra hommage à ces pères fondateurs, à ces tuteurs qui permirent à la pousse de grandir droit. Des réalisations spéciales marqueront les trois centenaires. La somme magistrale du père Jean Ducruet, ses trois Livres d'or qui nous valent de connaître la genèse des trois facultés centenaires, sera rééditée et mise à jour. Des achèvements marquants prévus ressortent déjà les initiatives prises par la faculté de droit, avec, entre autres, la création du prix «Beyrouth, nourricière des lois», doté d'une récompense d'un million de dollars, le lancement d'un fonds de trois cents bourses universitaires et la publication d'une monumentale traduction arabe du code civil.

Un appel à la solidarité
La proposition du recteur Salim Daccache a été exprimée devant un parterre de personnalités politiques, diplomatiques et académiques venues se réjouir de l'événement, au campus de l'innovation et du sport, rue de Damas. «L'USJ, tout comme les trois facultés que nous célébrons aujourd'hui, est l'œuvre ininterrompue de l'acte d'espérer», a-t-il déclaré dans son discours d'ouverture. Un acte particulièrement opportun durant la longue guerre libanaise (1975-1990), quand certains ont cru, pour reprendre les termes du recteur, «que l'USJ et ses facultés allaient péricliter», oubliant qu'un géant nommé Jean Ducruet, adossé à une communauté universitaire solidaire, veillait au grain.
Jalousement attaché, comme tout Libanais, à sa liberté, le recteur Salim Daccache a ajouté à son acte d'espérer un nouvel acte de foi, dans la liberté cette fois: «Croyez-moi, c'est la mission éducative, qui s'est appelée depuis longtemps libanaise, qui sera attractive, car l'éducation est un acte de libération. Comme l'USJ a emporté ce combat dans le passé, toujours elle l'emportera!» a-t-il dit.

Comme l'ont fait tous ses prédécesseurs, le P. Daccache a fait suivre son discours d'un appel à la solidarité, au don. «N'ayez pas peur de donner!» a-t-il lancé à l'adresse de la communauté universitaire, en particulier les anciens, qu'il a invités à raviver leur sentiment d'appartenance à leur alma mater et à le traduire en actes. «Ces actes de solidarité de la part d'anciens et d'amis viennent annuellement au secours d'au-delà de 2500 étudiants, a-t-il précisé. Aujourd'hui encore, je lance l'appel pour que cette aide continue et prospère.»

Un modèle d'innovation
S'exprimant au nom des aînées des trois facultés, celle de médecine, fondée en 1883, Roland Tomb, son doyen, a affirmé ce soir-là: «Célébrer un anniversaire, c'est aussi (...) regarder devant soi. Notre faculté, longtemps seule avec sa sœur rivale américaine, doit composer actuellement avec un paysage beaucoup plus éclaté, une compétition des plus vives à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. (...). Mais à aucun moment nous ne perdons de vue que l'université n'est pas un centre d'apprentissage technique, mais un espace de liberté et de responsabilité. C'est pourquoi, les sciences humaines, l'éthique et la bioéthique occupent une place considérable dans cet enseignement.»

Famille et institution
Pour Fayez Hage-Chahine, doyen de la faculté de droit et de sciences politiques, «l'autonomie de chaque faculté s'insère dans le cadre de l'unité de l'université». Une unité qui revêt deux dimensions complémentaires, puisqu'elle est à la fois familiale et institutionnelle, et qu'elle est «liée par le devoir de servir le Liban en tant que patrie définitive à tous ses fils».

Quant au Pr Fadi Geara, doyen de la faculté d'ingénierie, à son rappel historique cité plus haut il a ajouté: «Aujourd'hui, après avoir connu une longue histoire d'innovations, de créativité et de réformes, l'ESIB est toute tournée vers l'avenir, bénéficiant d'un renforcement marqué de son potentiel de recherche et d'une implication nouvelle dans les formations doctorales.»

Un féérique son et lumière, œuvre de l'Institut d'études scéniques de l'USJ (Iesav), a clôturé la soirée en beauté, avec une ballerine qui a fait son apparition derrière la baie vitrée de l'auditorium et qui, comme par enchantement, s'est transportée sur les murs futuristes des édifices du campus où une succession d'images a ramené les spectateurs aux heures héroïques qui ont jalonné et rendu possible cette aventure nommée USJ. Une exposition de photos, dans le hall d'entrée du campus, est là aussi comme aide-mémoire.

 Pour mémoire

Huvelin, microcosme du Liban

 L'USJ à Shanghai

 L'USJ crée un « Prix Berytus nutrix legum » d'un million de dollars

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jeudi 23 mai 2013

Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient | Patriarcat latin de Jérusalem


22/5/2013-Conférence œcuménique consacrée à la situation des chrétiens au Moyen-Orient

coe_logo_2_webBEYROUTH - Le pouvoir, l'injustice sociale, la menace de l'extrémisme et les relations christiano-musulmanes sont parmi les principaux thèmes de la conférence qui se tient actuellement à Beyrouth (21 – 25 mai) sur la présence et le témoignage des chrétiens au Moyen-Orient. Le Patriarche y est intervenu.
La conférence – organisée par le Conseil œcuménique des Eglises (COE) – réunit près de 150 participants venus du Moyen-Orient et d'au-delà, représentant des Eglises ainsi que des organisations œcuméniques régionales et internationales.
Le Comité central du COE  fait écho à la préoccupation exprimée en 2011 indiquant que le COE « a toujours vu le Moyen-Orient comme une région d'intérêt particulière, étant le berceau du judaïsme, du christianisme et de l'islam… Sans cette présence chrétienne, la convivialité entre les peuples de différentes religions, cultures, civilisations, ce qui est un signe de l'amour de Dieu pour toute l'humanité, sera en danger. »
« Il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient »
Parmi les intervenants, on compte le Patriarche latin qui est intervenu ce matin (voir discours en anglais) rappelant que « Nous, les chrétiens du Moyen-Orient en général, et les chrétiens de la Terre Sainte en particulier, ne sommes pas des pèlerins sur cette terre, mais nous faisons partie intégrante de son identité et de son terroir. » Alors que la période historique dite du « Printemps arabe » inscrit le Moyen-Orient dans « un tournant périlleux » et sanglant, Mgr Fouad Twal a exprimé sa solidarité à « chaque famille de réfugiés et à chaque cher martyr, à chaque propriétaire d'une maison démolie dans toute la région, en particulier au cours de ces jours dans notre bien-aimée Syrie. Nous, les enfants de la Terre Sainte, comprenons que trop bien le sens des mots 'déplacement', 'expulsion', 'assassinat', 'injustice', 'déracinement' et 'exil'. »
A ce sujet, le Patriarche qui assure qu' « il ne fait aucun doute que le problème palestinien est au centre de tous les conflits au Moyen-Orient depuis les cent dernières années », et juge « de plus en plus pénible » que « les  médias et la communauté internationale ont cessé de se rappeler de notre situation et tourné tout leur intérêt à la situation syrienne » dit-il. Pour lui, la communauté internationale ne doit pas « contourner cette vérité. » Et d'ajouter : « Nous appelons à une action sérieuse pour une paix véritable en Terre Sainte, avec l'élimination de l'injustice historique qui a frappé le peuple palestinien sur la base de la justice, la vérité, l'amour et la liberté, conformément aux résolutions de la légitimité internationale qui est piétinée jour après jour, ainsi que les droits de l'homme légitimes, à commencer par le droit à l'autodétermination. »
Christophe Lafontaine

Qui sont les ravisseurs des deux évêques d’Alep? | Une foi par semaine

http://religion-gaulmyn.blogs.la-croix.com/qui-sont-les-ravisseurs-des-deux-eveques-dalep/2013/05/22/
22/5/2013-Qui sont les ravisseurs des deux évêques d'Alep?   Triste anniversaire. Voilà juste un mois, le 22 avril, deux hommes, Mgr Paul Yazigi et Mgr Yohanna Ibrahim, responsables d'Eglise en Syrie ont été enlevés. Le premier est évêque grec orthodoxe d'Alep, le second évêque syrien-orthodoxe de la même ville.

 Enlevés par qui ? Pourquoi ? Certes, on peut soupçonner un crime crapuleux, motivé par l'appât du gain, tant le territoire, aujourd'hui désorganisé, est en proie aux violences en tout genre. Mais il ne faut pas se tromper : la portée de cet enlèvement va, malheureusement, bien au-delà de la « seule » vie des otages. Il ne doit rien au hasard : à travers eux, les ravisseurs s'attaquent à un symbole lourd de sens.

Diversité culturelle

Tout d'abord, ils visent une histoire et une culture. Mgr Paul Yazigi appartient à une vieille famille de Lattaquié, une ville côtière au nord de la Syrie. Une famille qui est depuis toujours dans ces terres là, et entretient une tradition lettrée et intellectuelle. Une famille qui s'est aussi investi dans les luttes nationales du début XXe. Paul Yazigui a fait une partie de ses études en Grèce, il est helléniste, ouvert, à la frontière entre l'Europe et l'Asie. Son père spirituel est l'un des moines les plus connus  du mont Athos. La famille Yazigi est le témoin vivant de la diversité culturelle et confessionnelle de ces terres, une diversité que beaucoup aimerait voir disparaître aujourd'hui.

 Contre un repli identitaire

 A travers ces hommes, les ravisseurs ont aussi voulu atteindre une certaine idée du rôle des religions au Moyen-Orient, une idée qui dérange trop de monde. Mgr Paul Yazigi est l'un des espoirs de la plus grosse Eglise chrétienne en Syrie, l'Eglise grec-orthodoxe. Il fait partie de cette génération qui veut en finir avec la conception communautariste de leur Eglise, à qui il reproche de s'être réfugié dans une posture minoritaire et identitaire, dépendant d'appuis extérieurs : que ce soit autrefois avec la Russie tsariste, l'empire ottoman, les puissances coloniales anglaise ou française, ou, depuis les années 60, le pouvoir minoritaire Alaouite. Un repli dont la hiérarchie religieuse, sous la chape de plomb de Hafez Al-Assad, s'est fait complice.

Mgr Paul est de cette génération que l'on voit émerger aussi chez les coptes d'Egypte, ou les chrétiens d'Irak, à la faveur des révoltes arabes, et qui souhaite nouer un dialogue avec les autres composantes du pays, non pas sur une base confessionnelle, mais citoyenne. Une génération qui refuse de voir son sort dépendre de la protection d'un camp contre l'autre, et qui pourrait se retrouver aussi dans l'exhortation apostolique de Benoît XVI pour le Moyen Orient…

Cette vision dérange trop de monde. Le camp  alaouite, dont le pouvoir de terreur repose sur une gestion des minorités; celui des fondamentalistes sunnites, dont le projet n'est autre qu'une épuration religieuse radicale de tous ceux qui ne sont pas comme eux.

Le jeu de la Russie

Mais elle heurte aussi les grandes puissances qui, comme la Russie, continuent de vouloir s'appuyer sur la hiérarchie orthodoxe, leur faisant de nouveau jouer ce rôle combien dangereux de « minorité sous protection ». Le récent voyage au Liban du vice-ministre des affaires étrangères russe, Mikhaïl Bogdanov, en a apporté la preuve éclatante. Que l'on soupçonne, derrière l'enlèvement des deux évêques, l'action de groupe tchétchène venu importer leur combat contre la Russie en Syrie n'a rien de rassurant.

 « s'accrocher à notre citoyenneté »

 Le patriarche Jean d'Antioche, primat de l'Eglise grec-orthodoxe d'Antioche, et qui n'est autre que le frère de Mgr Paul, ne s'y est pas trompé, dans l'homélie courageuse adressée, le 20 mai dernier, de l'église Sainte Croix de Damas, à l'opinion internationale: « Que nous soyons tués, que nous soyons enlevés, que nos demeures soient détruites, tout cela ne va pas atteindre, ni réduire notre détermination à s'accrocher à notre citoyenneté et à la coexistence, à s'accrocher à notre terre, et à réclamer la justice dans nos contrés (…) loin de tout alignement politique ».

 Citoyens à part entière, ces chrétiens d'Orient rejettent une vision misérabiliste de leur situation et de leur avenir. Ils refusent d'être otages d'intérêts qui les dépassent. Des otages, et pas seulement au sens figuré…      

 Isabelle de Gaulmyn

Voir le site orthodoxie.com, « chroniques antiochiennes » pour toute information sur cette région.


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Raï concélèbre la messe avec le pape et lui demande de prier pour le Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

23/5/2013-Raï concélèbre la messe avec le pape et lui demande de prier pour le Liban
Arrivé la veille à Rome, à l'issue d'une tournée pastorale en Amérique latine entamée le 13 avril dernier, et qui s'est achevée par la Colombie, le patriarche maronite Béchara Raï a concélébré la messe hier matin avec le pape François, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. 

Le patriarche était accompagné de Mgr François Eid, vicaire patriarcal à Rome, de son adjoint, le P. Tony Gibran, et du responsable du service de presse à Bkerké, Walid Ghayad.
Dans son homélie, le pape a parlé des vertus de sainte Rita, patronne des cas impossibles, dont c'était la fête liturgique hier, réclamant son intercession pour « tout ce qui paraît impossible à changer dans nos vies ».
Après la messe, une réunion en tête à tête a eu lieu entre le pape et le patriarche Raï. Ce dernier a rapidement brossé un tableau de la situation au Liban et dans la région, et abordé avec lui aussi bien le sujet de la présence chrétienne dans cette partie du monde que sa dernière visite en Amérique latine.
Le chef de l'Eglise maronite a demandé au pape d'accorder sa bénédiction au Liban.
Plus tard dans la journée, le patriarche a participé aux travaux du congrès du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, qui portera, durant trois jours, sur l'affaire « des migrations forcées ».
Il en a profité pour attirer l'attention des présents sur « la situation au Moyen-Orient et sur les réfugiés palestiniens, irakiens et syriens au Liban ».
En soirée, le patriarche a rencontré le cardinal Lenoardo Sandri, président du Conseil pontifical pour les Églises orientales, pour une séance de travail au Collège maronite de Rome.
Le chef de l'Église maronite est attendu au Liban demain. 

mercredi 22 mai 2013

A-t-on oublié les Chrétiens d’Orient? | Conflictualités et médiations


A-t-on oublié les Chrétiens d'Orient?

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En Egypte, depuis le début de la révolution entre 60 000 et 100 000 coptes (plus grande communauté chrétienne d'Egypte) auraient fui. Lors de la chute de Saddam Hussein, les chrétiens d'Irak étaient environ 1,2 million, aujourd'hui ils seraient moins de 500.000, et beaucoup continuent de partir. En Syrie, la situation est similaire, en démontre le récent enlèvement de deux évêques syriens. Cet exode en direction, principalement des Etats-Unis et du Canada, rappelle des heures biens sombres de notre histoire.

La diplomatie vaticane a mis l'accent sur la situation d'urgence dans laquelle se trouvent les Chrétiens d'Orient. Lors de son voyage au Liban le pape Benoit XVI, a remis aux évêques du Moyen-Orient ainsi qu'aux autorités religieuses musulmanes l'exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente qui est non seulement le fruit des réflexions du Synode des évêques pour le Moyen-Orient (octobre 2010) mais aussi et surtout « un document qui répond à l'actualité et à la situation de détresse des minorités chrétiennes au Moyen-Orient »[1]. Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, interrogé, le 6 avril 2012 par la chaîne qatari Al-Jazeera[2], sur les raisons qui poussent actuellement les chrétiens à fuir le Moyen-Orient a souligné l'importance de leur présence pour la région. « Les chrétiens partagent le destin des peuples de la région. Et là où la paix n'existe pas, ils souffrent. Leur grande tentation est d'émigrer, parce que le processus de paix n'avance pas. Mais si les chrétiens quittent le Moyen Orient, ce sera une tragédie, parce qu'ils quitteront la terre qui les a vu naître. Les chrétiens ont toujours vécu au Moyen Orient. S'ils s'en vont, les Lieux Saints deviendront un musée et ce sera une catastrophe ». Il est urgent de stopper ce qu'il qualifie d' « hémorragie » encouragée par le sentiment, parmi les minorités chrétiennes, d'être considérés comme des « citoyens de seconde classe ». Le danger principal vient de « l'analphabétisme religieux » : « Nous sommes parvenus à éviter le choc des civilisations, évitons le choc des ignorances ». Sans connaissance de soi et de l'autre, aucun dialogue n'est possible. Cependant les mouvements de soulèvements populaires du « Printemps arabes » pourraient éclaircir un avenir bien sombre : « ces aspirations, nées chez des jeunes en recherche de dignité, de liberté et de travail, sont bonnes et partagées tant par les chrétiens que par les musulmans ».

C'est malheureusement sans compter sur l'évolution du « Printemps arabe ». Ce mouvement populaire n'est pas religieux, il est avant tout basé sur des revendications sociales, ce n'est que plus tardivement que les mouvements fondamentalistes religieux musulmans s'y sont insérés, faisant tourner la confusion et l'anarchie à leur avantage. Les Chrétiens en tant que minorités sont pris entre deux feux. Souvent identifiés comme soutien du régime, et donc montrés du doigt tel est le cas en Syrie, parce que leur statut de minorité était protégé, ils sont aussi menacés par l'essor des groupes islamistes dont les premières victimes sont les musulmans eux-mêmes. Victimes collatérales ou véritable « nettoyage ethnique » ? Ce qui est certain est que les chrétiens, en tant que minorité, sont un facteur de stabilité, leur présence est un signe visible d'un relatif « espace de liberté ». Une présence signe de liberté et d'espoir, comparable, dans la nature, à la présence de certaines plantes ou de certains oiseaux qui nous indique l'état de la faune et de la flore.

Par cette urgence, qui ne semble pas véritablement mobiliser des actions concrètes de la part de la communauté internationale, on est en droit de se poser des questions sur la stratégie française. Où sont les orientalistes français ? Quelle place leur accorde-t-on ? Pour tenter de comprendre la prise de position indécise de la France, je renvoie à un article du bloc de Georges Malbrunot[3]. Comment ne pas s'indigner avec passion, à l'image de Gilles Kepel[4], orientaliste de renom dont le réseau d'élève essaime aujourd'hui un peu partout, qui  « n'oublie pas la dissolution de la chaire "monde arabe" à Sciences Po en décembre 2010, au moment même où Mohamed Bouazizi s'immolait en Tunisie »[5]. Situation des plus absurdes ! La France avait une « chance » de s'impliquer dans le conflit syrien de par son histoire[6] et ses liens culturels, mais aussi et surtout par son statut de protecteur des chrétiens d'Orient. Le patriarche maronite libanais, le cardinal Béchara Raï, célébrait le 1er avril 2013, l'amitié franco libanaise en présence de l'ambassadeur de France au Liban. A cette occasion, dans l'un de ses discours il rappelait l'origine de cette tradition française qui prend racine dans une charte du roi saint Louis envoyée le 24 mai 1250 au patriarche maronite. Cette charte avait été réaffirmée en 1649 par Louis XIV tandis que, en 1919, le président du Conseil Georges Clemenceau assurait au patriarche Elias Hoyek « que le gouvernement de la République demeurait invariablement attaché aux traditions de mutuel dévouement établies depuis des siècles entre la France et le Liban »[7]. Force est de constater que cette tradition a été rompue, et que l'indécision française a essuyé un échec : « Lors d'une récente visite à des communautés chrétiennes de Syrie, l'ambassadeur de France à Damas, Eric Chevalier a été accueilli par une forêt de drapeaux russes, une façon de lui signifier que la France avait perdu au profit de la Russie son statut de protectrice des Chrétiens d'Orient. [8]»

En sera-t-il de même compte tenu de la situation humanitaire catastrophique ?

Laurent Tessier


[1] Conférence de l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie (PISAI), 17 mai 2013, intitulée  « The Arab Spring outside in » tenue par S.E.R. Michael L. Fitzgerald., président émérite du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux (2002-2006) et nonce apostolique en Egypte et délégué auprès de la Ligue arabe à partir de 2006.

[4] C.f.  Passion arabe. Journal, 2011-2013, de Gilles Kepel, Gallimard, ("Témoins") : récit de voyage au cœur du « Printemps arabe », témoignage passionnant et éclairant, absolument recommandé

[6] La Syrie fut placée par la Société des Nations sous mandat français de 1920 à 1946.

Vatican: le pape François lance Missio, son application sur iPhone et Android | Actualites | Softonic


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Vatican: le pape François lance Missio, son application sur iPhone et Android

C'est la semaine passée que le pape François a lancé l'application du Vatican sur iOS (iPhone, iPad et iPod touch) et Android. Baptisé "Missio", l'appli est gratuite et reprend les dépêches de l'agence Fides, l'organe de presse officiel du Saint-Siège.

Les deux applis ont été inaugurées par le pape lui-même au cours de l'audience aux participants de l'assemblée des Oeuvres pontificales missionnaires (POM) le 17 mai dernier. François a alors cliqué sur une touche d'une tablette portant l'inscription latine "Evangelisantur" ("Qu'ils soient évangélisés" en français).

L'appli gratuite est disponible en 8 langues (français, arabe, anglais, espagnol, italien, allemand, portugais et chinois). Les utilisateurs sauront alors tout des dernières nouvelles de l'Eglise Catholique mondiale, partout et tout le temps. Articles et vidéos quotidiennes sont ainsi accessibles.

Missio est présentée par le Vatican dans ces termes par le Vatican: "Conçue pour les catholiques comme les non catholiques, l'application est un compagnon parfait pour la vie spirituelle de chacun."

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mardi 21 mai 2013

Conférence de presse au CCI pour annoncer le premier congrès des chretiens d'Orient



المطران سمير مظلوم يعلن عن التحضيرات لعقد المؤتمر الأول العام لمسيحيي المشرق بتاريخ 25-26-27 تشرين الأول 2013
المركز الكاثوليكي للإعلام 21 أيار 2013 الحادية عشرة قبل الظهر

جل الديب, 21 مايو 2013 (زينيت) - عقد قبل ظهر اليوم، الأمين العام للقاء مسيحي المشرق، المطران سمير مظلوم، مؤتمراً صحافياً، أعلن خلاله عن التحضيرات لعقد المؤتمر الأول العام لمسيحيي المشرق في25- 26-27 تشرين الأول 2013، في "المركز العالمي لحوار الحضارات- لقاء"، الربوة، مجمّع البطريرك غريغوريوس الثالث، المتن، لبنان، لدراسة أوضاع المسيحيين في مختلف بلدان هذه المنطقة ".......

كلمة المطران مظلوم : "نلتقي وإياكم في هذا النهار، غداة عيد العنصرة بحسب الروزنامة الغربية، وغداة عيد القيامة بحسب الروزنامة الشرقية، ولكن أعيادنا هذه السنة  ترافقها مسحة من الحزن والقلق والخوف ، بسبب ما يجري عندنا وحولنا من حروب وقتل ودمار، ومن تهجير وعنف وعدم احترام أبسط حقوق الإنسان".

تابع: "ويؤلمنا بصورة خاصة  حدث اختطاف اخوينا في الأسقفية  المطران بولس اليازجي والمطران يوحنا ابراهيم، اللذين حرما من فرحة الإحتفال مع أبناء أبرشيتيهما بقيامة الرب يسوع المسيح من بين الأموات، وما زالا مجهولي المصير.  إننا إذ نستنكر أشدّ الإستنكار هذا التعدي على راعيين جليلين من رعاة الكنيسة، كرّسا حياتهما لخدمة الإنسان ونشر السلام والإلفة بين الناس من مختلف الأديان والإنتماءات، نسأل الله أن ينير عقول المسؤولين ويليّن قلوبهم كي يبذلوا كل جهودهم لأجل إطلاق سراح المطرانين، وإعادتهما سالمين الى ذويهما وأبناء كنيستيهما".

أضاف: "في هذا الحدث نموذجا مما عاناه في التاريخ ويعانيه اليوم في مختلف بلدان هذه المنطقة من العالم، الأقليات الإتنية والدينية، ولا سيما  المسيحيون المشرقيون الذين هم أبناء هذه المنطقة الأصيلون، ومن بناة حضاراتها وتألقها عبر العصور، والذين يرون وجودهم ودورهم يتقلصان ويصبحان مهددين بالزوال. وقد وعت الكنيسة أهمية الحفاظ على هذا الوجود الفاعل، وواجب الشهادة لإيمانها بالمسيح الفادي، فأطلقت عدة مبادرات في السنوات الأخيرة، ولا سيما عقد دورة خاصة لسينودس الأساقفة لأجل مسيحيي الشرق الأوسط، وزيارة قداسة البابا بنديكتوس السادس عشر الى لبنان، وتوقيعه الإرشاد الرسولي بعنوان " الكنيسة في الشرق الأوسط : شركة وشهادة "، وتسليمه للكنيسة في هذه المنطقة للعمل بموجبه".    

تابع: "وكما تعلمون، منذ ثلاث سنوات قام ممثلو البطاركة ورؤوساء الكنائس المشرقية، بالتعاون مع عدد من العلمانيين والإكليريكيين المعنيين بالوجود المسيحي المشرقي، بإنشاء "لقاء مسيحيي المشرق"، وحددوا أهدافه في الوثيقة التأسيسية، وخلال هذه السنوات الثلاث، إنكب أعضاء اللقاء على دراسة وضع المسيحيين المشرقيين في العراق، سوريا، الأردن، فلسطين، مصر ولبنان". وبعد مباحثاتٍ ولقاءاتٍ عديدة برزت الضرورة للقيام بعملٍ جامعٍ يهدف إلى تعزيز الوجود المسيحي المشرقي، والى تمكين أهلنا في مختلف دول المشرق من الثبات في ديارهم، ومتابعة  المشاركة الفعالة في حياة هذه البلدان الإجتماعية، الثقافية، الاقتصادية والسياسية".

تابع: "إننا إذ ننظر إلى ما يجري من حولنا من تدميرٍ وخرابٍ وقتلٍ وتشريد، من وحشيةٍ في التعامل بين الإنسان وأخيه الإنسان، من كبت وظلم يواجههما ظلمٌ وكبتٌ أكبر، نشعر أن من واجبنا، حفاظاً على إنسانية الانسان، وحفاظاً على الحضارة المشرقية المشتركة التي بنيناها على مدى العصور نحن المسيحيون مع أخوانٍ لنا مسلمين، نرى من واجبنا القيام بهذا العمل الجامع".

أضاف: "إن المدعوين للمشاركة في هذا المؤتمر هم رجال علم ورجال فكر من مختلف دول المشرق، ومن المشرقيين المقيمين في بلاد الانتشار. وسوف يعقد هذا المؤتمر بمباركة ومشاركة رؤساء كنائسنا المشرقية". و"يهدف المؤتمر إلى وضع الأسس لجهد مشترك بين المجتمع المدني والمؤسسات الكنسية، لدرء الأخطار المميتة التي تحدق بالمسيحية المشرقية خصوصا، وبالمجتمعات المشرقية عموما".

ورأى أنه "يجب ألاّ ننسى أن المسيحيين كانوا، وعلى مدّ العصور، ملائكة هذا الشرق، يبثون فيه روح المحبة والغفران، ويعملون من أجل حرية الإنسان وينتجون العلم والفكر والحضارة". و"علينا اليوم، أكثر من أي وقت مضى، أن نكون مصدر الحكمة، والمنارة الساطعة التي ترشد مجتمعاتنا المشرقية إلى غدٍ آمن".

تابع: "وإذ ندعو إلى هذا المؤتمر، لا يغيب عن بالنا أن مجتمعنا المشرقي مهد الديانات السماوية على اختلافها واختلاف مذاهبها، لكنها بالنهاية كلها موجودة لتمجيد الخالق تعالى ولخدمة الانسان في حياته الدنيوية".

,أمل بأن "يكون المؤتمر حافزاً لمؤتمرات لاحقة يشترك فيها ممثلون عن باقي الديانات المشرقية فنبحث فيها معاً، وبهدوء، مستقبل مجتمعنا المشرقي".

وجواباً على سؤال عن تهجير المسيحيين في الشرق وطلب الكنيسة من السفارات عدم إعطاء فيزا ((Visa أجاب مظلوم: الكنيسة لم تطلب من السفارات عدم إعطاء تأشيرات دخول فهم ينظمون الهجرة بقدر ما يحتاجون". . "أما بالنسبة للمسيحيين في المشرق، نحن نمر بمرحلة صعبة ولكن خلال تاريخنا كان هناك مراحل أصعب بكثير مما نمر به اليوم، صار في حروب، اضطهاد للمسيحيين، آلاف المسيحيين ذبحوا مباشرة،  ومع ذلك بقينا في وطننا، ويجب علينا البقاء. فهذا الشرق هو بلدنا والله وضعنا لأنه عندنا "رسالة" وهو يريد منا شيء، وبالرغم من  كل الصعوبات علينا أن نصمد ونثبت ولنساعد المسيحيين على الصمود، و العمل على تحريك الرأي العام والضغط على الدول للتخفيف من هذا الضغط، والقيام بمشاريع معينة تساعد مادياً أو معنوياً أو روحياً المسيحيين في كل بلد من البلدان".

وبدوره المطران سفر قال: هذا اللقاء لا يمثل الكنائس وإن كنا حاضرين وإنما أكثر ما يمثل الفعاليات المدنيّة والعلمانية المسيحية الموجودة في هذا الواقع المشرقي. اليوم ليس فقط الكنيسة عليها أن تتحرك، وهذا أكيد من واجباتها ولكن المجتمع المدني والمنظمات والحركات المدنية المسيحية أيضاً لها دورها في تحديد مستقبلها وتوعية الناس".

ورأى "أن اليوم أي حراك يبدأ من توعية، يبدأ من وضع المشاكل، وضع الخطط السياسية الاقتصادية على الورق لتعطي نتيحة، فليس هناك عصا سحرية في يد مؤتمر أو لقاء أو كنيسة، ويجب أن يكون هناك محاولات وخاصة في بلد مثل لبنان المسيحيين عندهم ملء الحرية وباستطاعتهم إيصال الصوت المسيحي المشرقي لكل هذا العالم".

وختم المؤتمر مع الدكتور فؤاء أبو ناضر فقال: " يهمنا أيضاً أن يصبح لدينا هوية مسيحية مشرقية موجودة عندنا كلنا، فإذا كان هناك مشكلة مع الأقباط  في مصرمثلاً نتركهم يحلوا مشكلتهم، أو الكلدان في العراق، او مشكلة خطف المطرانين في سوريا اليوم.  نحن هدفنا اليوم أن يخلق هذا التجمع حقيقةً وعي مسيحي مشرقي موحد، نفكر كلنا سوية يتفكير واحد وقلب واحد ".

Les éclats de rage et d’espoir de Paolo Dall’Oglio pour la Syrie | Paris planète


POSTÉ PAR JEAN-CHRISTOPHE PLOQUIN LE 18 MAI 2013


Les éclats de rage et d'espoir de Paolo Dall'Oglio pour la Syrie

« Il n'y pas de raison de croire que l'islam profond, l'islam civilisationnel, ne serait pas capable d'adapter la démocratie »

P. Paolo Dall'Oglio, fondateur de la communauté Al Khalil de Mar Moussa, en Syrie

Jeudi 16 mai, au centre Sèvres

 « Il faut promouvoir une entente entre l'intelligentsia sécularisée et les clercs islamiques du monde arabe. Il faut bâtir un compromis historique, au nom de la démocratie. L'éducation à la démocratie se fera de façon dialectique« .

Lorsque le P. Paolo Dall'Oglio a demandé à l'assistance venue l'écouter, jeudi 16 mai au centre Sèvres, qui était déjà allé au monastère de Mar Moussa, en Syrie, plus des trois quarts des gens ont levé la main. Le jésuite italien était donc en terrain de connaissance. A la tribune, à sa gauche, se trouvait l'essayiste Régis Debray, qui avait préfacé en 2009 son ouvrage, Amoureux de l'Islam, croyant en Jésus, et qui expliqua d'emblée être venu « par amitié, par admiration, par respect » pour ce prêtre « adepte de la franchise, à l'opposé du pharisianisme« .Paolo Dall'Oglio vient de publier un nouveau livre, La Rage et la lumière, dans lequel il commente la guerre civile en cours en Syrie depuis deux ans et où il explique les raisons de son engagement au côté des révoltés contre le régime de Bachar Al Assad. Il décrit les conditions de son exil de ce pays où il aura vécu près de 30 ans et comment il y est retourné clandestinement pour tenter de préparer les conditions d'un dialogue entre des factions farouchement opposées. La rencontre de jeudi soir était organisée en lien avec la parution de ce livre, parfois brouillon et désorienté.

C'est peu dire que Paolo Dall'Oglio, qui explique dans son dernier livre avoir été poussé tout au long de sa vie – il a 59 ans – par deux forces : la rage – « l'impossibilité d'accepter le monde tel qu'il est » – et la lumière – « la foi » , a décontenancé une partie des deux cents personnes réunis. Un homme a quitté la salle en colère. Une Syrienne qu'il a connue quand elle avait deux ans l'a invité d'une voix émue à plus d'équilibre dans ses prises de position. Régis Debray, lui-même, a fini par marquer clairement ses distances, notamment sur la question d'une intervention occidentale en Syrie. Lui est contre tandis que le jésuite italien appelle à un appui militaire déterminant.

« Une nouvelle petite guerre froide »

« La Syrie est au carrefour des grandes tensions régionales« , constate le P. Dall'Oglio. « Le Moyen Orient est plongé dans une nouvelle petite guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie. Et il est divisé par la guerre familiale interne à l'islam, celle qui oppose les chiites et les sunnites« .

« Les mêmes bruits de botte qu'en Hongrie en 1956 et en Tchéquoslovaquie en 1968″

« Depuis mars 2011, la révolution n'a pas trouvé l'appui international sur lequel elle aurait pu s'appuyer« , déplore-t-il. « Si au moins la communauté internationale nous avait dit : 'ne vous risquez pas à la révolte. Nous ne sommes pas en mesure de vous protéger de même que nous n'avons pas pu protéger les démocrates de la révolution verte à Téhéran ou ceux de Ramallah'. Mais on nous faisait de petites promesses, toujours un peu plus, chaque jour. On a cru qu'on ne serait pas abandonné aux chars et aux missiles. Aujourd'hui, on entend les mêmes bruits de bottes qu'en 1956 en Hongrie ou qu'en 1968 en Tchéquoslovaquie. Et le même silence international« .

« L'aide des démocrates européens a été inefficace »

« Qui est venu à l'aide de la révolution syrienne ? », interroge Paolo Dall'Oglio. « La Turquie, en partie, mais elle a été gênée par son appartenance à l'Otan; une partie des démocrates européens mais de façon inefficace; une partie de la Ligue arabe mais qui était soumise aux lignes rouges américaines; de nombreux Syriens de l'étranger; et des éléments de l'islamisme radical international qui, par leurs aspects violents, sournois et antidémocratiques, ont piégé la révolution. Certains sont d'ailleurs manipulés par Damas et par Téhéran, qui avaient déjà, durant l'invasion américaine de l'Irak, envoyé dans ce pays des jeunes radicaux instrumentalisés pour y appuyer les réseaux du terrorisme islamiste plus ou moins rattachés à Al Qaïda« .

« Sécuriser une bande de territoire au nord de la Syrie »

« Aujourd'hui, la somalisation de la Syrie est une hypothèse réaliste. Alors, que faire?« , lance le prêtre géopoliticien. « Des batteries de missiles anti-missiles Patriots ont été déployés dans le cadre de l'Otan le long de la frontière syrienne. Dans une même logique de protection contre l'aviation du régime de Bachar Al Assad, on pourrait sécuriser une bande de 20 ou 30 kilomètres de large le long de la frontière, à l'intérieur du territoire syrien« .

« Permettre l'émergence de responsables civils qui marginalisent les groupes terroristes »

« Cela permettrait à l'Armée syrienne libre (ASL) d'y créer un commandement unifié, à qui l'on pourrait demander des comptes« , poursuit-il. « Ce gouvernement temporaire de la région Nord favoriserait l'émergence de responsables civils organisant la vie de la population. Les groupes terroristes perdraient pied car les gens feraient confiance à l'ASL. Puis il y aurait une avancée militaire au nord vers la grande ville d'Alep, et au sud vers la ville de Deraa, en partant de la Jordanie, avec l'aide de l'Arabie saoudite ».

« Vers une Syrie fédérale, sur le modèle suisse »

« À ce moment, la Russie et l'Iran ressentiront la nécessité de protéger leur allié par un repli sur la montagne alaouite et sur la bande côtière syrienne, autour de Tartous et Lattaquié. Washington et Moscou auront chacun intérêt à une division du pays. L'ONU soutiendra l'entrée de forces internationales envoyées par la Ligue arabe qui se déploieront le long du fleuve Oronte pour séparer les deux camps. On aurait deux régimes, une situation à la chypriote. La Syrie devrait supporter sa division le temps de négocier une nouvelle constitution, sur une base fédérale. D'ici 5 ans, on pourrait aboutir à une réconciliation et à la fin définitive du régime de Bachar« .

« Les Kurdes sont l'avant-garde démocratique de la région »

« Les Kurdes joueront un grand rôle dans cette période de transition« , explique le jésuite italien, dont la communauté de Mar Moussa a ouvert un lieu de rencontre et de prière à Souleymanieh, au Kurdistan d'Irak. « Les Kurdes de la région ( Turquie, Irak, Iran, Syrie) sont engagés dans une dialectique démocratique puissante, du fait de leur diversité. Ils sont l'avant garde démocratique dans cette région et il faut qu'ils entraînent leurs compatriotes sur cette voie. Ils poussent pour s'organiser en fédération, au sein des Etats où ils sont présents, et entre eux. Sous leur impulsion, la Syrie pourrait s'organiser sur un modèle beaucoup plus semblable à la Suisse qu'à la France« .

« La démocratie est comme la roue, tout le monde va l'adopter »

« Certains en Europe associe la démocratie aux valeurs occidentales« , analyse Paolo Dall'Oglio. « Mais la démocratie n'a pas toujours été chrétienne ! Les catholiques ont eu beaucoup de difficultés à l'accepter de façon sincère. L'Islam souhaite lui aussi élaborer un projet démocratique, selon ses principes. La tolérance, le pluralisme font partie de la tradition longue de cette civilisation. Et à l'échelle du monde, la démocratie est comme la roue : un jour, quelqu'un l'a inventé et tout le monde l'a adoptée. La démocratie est un don de Dieu« .

« La Turquie choisit clairement un islam non salafiste »

« Le 17 décembre dernier, le premier ministre turc Erdogan est allé sur le tombeau de Djalal ad-Din Rumi, mystique musulman persan enterré à Konya« , rappelle le jésuite italien, qui a ressenti très tôt dans sa jeunesse que sa mission religieuse serait tournée vers la recherche d'une entente islamo-chrétienne. « Tout l'establishment turc était là mais aussi des envoyés du gouvernement iranien et des représentants des religions chrétiennes et juive. Le message était clair : c'était que la Turquie choisissait un islam non salafiste, un islam attaché à la culture d'Asie centrale. C'était un message pour les Turcs et pour tous les peuples de la région. Un projet néo-ottoman d'harmonie à l'intérieur d'un cadre démocratique civil moderne« .

« Nous devons être profondément relativistes »

« Le 7 avril, j'étais à Marseille et j'ai reçu un appel téléphonique de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes du gouvernement français« , poursuit Paolo Dall'Oglio.  » Elle m'a dit : 'nous nous opposons au relativisme culturel'. Elle pensait sans doute au droit des femmes dans l'Est et le Sud du bassin méditerranéen. Je comprends sa préoccupation, mais va-t-on exporter au sud les questions non résolues du Nord? Nous devons veiller à témoigner des valeurs qui nous sont chers mais sans jeter les populations du sud dans la guerre civile, dans une lutte violente entre islamistes et laïques. Nous avons besoin d'être profondément relativistes pour accompagner l'expérience islamiste de la démocratie« .

« Je choisis l'Evangile, je renonce à la tribu »

Paolo Dall'Oglio, qui est en opposition frontale avec la hiérarchie des Eglises catholiques en Syrie, a bien sûr été interrogé sur l'avenir des chrétiens dans ce pays, notamment par le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Pèlerin, Antoine d'Abbundo, qui animait les débats. « Quant aux chrétiens, je choisis l'Evangile, je renonce à la tribu« , assène-t-il d'emblée. « Et je voudrais d'abord saluer le sacrifice de ceux parmi les chrétiens qui ont passé de longues années dans les prisons des Assad, père et fils. Je voudrais saluer l'honneur des jeunes chrétiens qui partent des mosquées pour manifester pour la liberté et la démocratie. Il serait injuste de faire chrétiens de Syrie seulement des collabos« .

« Des hommes d'Eglise donnent crédibilité aux mensonges du régime »

« Pour les autres, je suis dur, je le reste« , explique le prêtre, qui a été ordonné dans le rite syriaque catholique en 1984. « Il y a des hommes d'Eglise qui se promènent dans les chancelleries occidentales pour donner une crédibilité aux mensonges homicides du régime. L'Allemagne et l'Italie, par exemple sont paralysées par les manipulations du régime qui affirment qu'il n'y a pas de révolution mais un terrorisme islamiste anti-chrétien« .

« J'espère qu'il restera assez de chrétiens pour une Syrie plurielle »

« Ces évêques, ces prêtres, ces religieuses, qui se prêtent ainsi à la propagande le font, pour certains, par engagement personnel« , assure Paolo Dall'Oglio. « D'autres, à cause d'un anti-islamisme viscéral, qui leur fait penser que le régime de Bachar est un mal mineur. D'autres manquent de réflexion ou d'analyse sur le long terme. Mais il y a à côté, certains qui s'engagent dans des actions humanitaires avec un courage infini, qui veulent sauver, avant tout, des vies et des relations humaines. Ceux-là seront l'Eglise de demain. J'espère qu'il restera assez de chrétiens pour que la Syrie reste plurielle« .

« La diplomatie vaticane est sclérosée »

« Oui, je suis en opposition frontale avec le Saint Siège sur la question de la livraison d'armes à l'Armée syrienne libre« , martèle le prêtre. « La diplomatie vaticane est sclérosée, paralysée. La question syrienne y semble banale à côté d'autres préoccupations. Le Vatican fait confiance à la hiérarchie sur place. Or celle-ci est compromise, ou enserrée dans le carcan du régime, depuis 40 ans. Le voyage de Benoît XVI l'an dernier au Liban a été géré par un groupe de protecteurs de Bachar Al Assad« .

« Deux évêques orthodoxes kidnappés »

« Il n'y a pas eu de massacre de chrétiens en Syrie« , rappelle Paolo Dall'Oglio, qui reconnait que pour les islamistes les plus durs, « les takfiris, tout chrétien appartient à un monde chrétien occidental considéré comme ennemi« . « Deux évêques orthodoxes ont été kidnappés par des groupes islamistes dont l'agenda n'a rien à voir avec celui de l'Armée syrienne libre« , reconnait-il. « Ce sont des groupes clandestins à l'intérieur de la Syrie libérée, des criminels al qaidistes infiltrés par Damas et par Téhéran. L'un des évêques, Mgr Iohanna Ibrahim, avait fait des ouvertures timides vers l'opposition. Je sais que des combattants de l'ASL sont prêts à les libérer au péril de leur vie. Mais de son côté, l'Occident va-t-il enfin bouger? »

 Pour aller plus loin :

- la présentation du monastère de Mar Moussa sur le site www.jesuites.com;

- le site de l'association des amis de Mar Moussa

- l'interview du P. Dall'Oglio, sur le dialogue islamo-chrétien, réalisé par Céline Hoyeau de La Croix, deux ans avant la guerre civile en Syrie;

- les récentes rencontres et les points de vue contrastés, sur le blog Paris planète, avec le patriarche maronite Raï (11 avril 2013), le responsable kurde Abdel Hakim Bashar (5 mars 2013) et le responsable chrétien assyrien Bassam Ishak (14 février 2013), ainsi que le précédent blog avec le P. Paolo Dall'Oglio le 26 septembre 2012 et la rencontre avec le superviseur général adjoint des Frères musulmans syriens Farouk Tayfour le 8 juillet 2012

 Source:http://paris-planete.blogs.la-croix.com/les-eclats-de-rage-et-despoir-de-paolo-dalloglio-pour-la-syrie/2013/05/18/

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lundi 20 mai 2013

ASIE/LIBAN - Dur avertissement du Patriarche d’Antioche des Maronites aux hommes politiques libanais : « construisez votre pays au lieu de vous laisser entraîner dans le conflit syrien » - Agenzia Fides

20/5/2013-ASIE/LIBAN - Dur avertissement du Patriarche d'Antioche des Maronites aux hommes politiques libanais : « construisez votre pays au lieu de vous laisser entraîner dans le conflit syrien »
Bogotá (Agence Fides) – Au terme de sa visite pastorale parmi les communautés maronites d'Amérique latine, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, a adressé un sévère avertissement aux hommes politiques libanais, incapables de trouver un accord pour prédisposer une nouvelle loi électorale et faire sortir le pays de la grave et dangereuse paralysie politique et institutionnelle dans laquelle il se trouve. Dans un appel lancé le 18 mai depuis Bogotá dont le texte est parvenu à l'Agence Fides, le Patriarche a affirmé : « Je considère les hommes politiques libanais comme responsables devant l'histoire et la conscience nationale. S'ils ne parviennent pas à préparer une loi électorale digne de notre pays, ils provoqueront la déception du peuple ». Selon le Cardinal, « le Liban a besoin de visages neufs qui puissent le gouverner ». La perpétuation de l'impasse politique, le nœud gordien de la loi électorale et l'impossibilité de former un nouveau gouvernement confirmeraient le fait que la classe politique libanaise actuelle « est indigne et incapable de prendre la direction du pays ».
Des paroles fortes ont également été prononcées par le Patriarche maronite s'agissant de l'attitude des différentes forces politiques libanaises à l'égard du conflit syrien. « La guerre en Syrie – a déclaré le Cardinal Rai – a divisé les libanais en deux factions, l'une favorable à l'opposition et l'autre au gouvernement d'Assad. J'affirme quant à moi à haute voix que cela n'est pas notre affaire. Nous ne devons interférer dans les affaires intérieures d'aucun pays. Je dis aux hommes politiques et aux responsables libanais : pensez à construire votre pays, en si mauvais état, au lieu de prendre part à la guerre en Syrie. Arrêtez de jouer avec le destin de notre pays qui a tant donné au monde ». Le Patriarche maronite a déploré surtout la condition des jeunes maronites qui, après avoir étudié dans les Universités, sont poussés à émigrer à cause de l'insécurité et de la précarité qui pèsent sur la société libanaise.
A propos du thème spécifique de la loi électorale – sur lequel les formations politiques des chrétiens semblent divisées – les hommes politiques ne doivent pas, selon le Cardinal Rai, chercher leur intérêt personnel ou sectaire mais ce qui favorise le bien commun de la nation. Il n'est en effet surtout pas possible de demeurer privés de gouvernement à un moment historique si délicat et plein d'embûches. « J'espère que cet appel entrera dans les cœurs et dans les consciences des hommes politiques afin qu'ils prédisposent une loi électorale capable de servir la dignité du pays et du peuple libanais. Dans le cas contraire – conclut le Patriarche – qu'ils abandonnent tous leurs postes de gouvernement ». (GV) (Agence Fides 20/05/2013)

vendredi 17 mai 2013

Chrétiens d’Orient : message de Mgr Daucourt - Paroisse de Saint-Cloud


Chrétiens d'Orient : message de Mgr Daucourt

Chers amis,

A quelques jours de la Pentecôte, je me permets de vous rappeler que dans le cadre de notre "jumelage spirituel" avec le diocèse chaldéen (catholique) de Téhéran, j'ai demandé, il y a déjà plusieurs années, qu'aux fêtes de l'Epiphanie et de la Pentecôte, les chrétiens de ce diocèse soient mentionnés dans la prière de nos assemblées dominicales.
Il y a quelques jours, une rencontre m'a permis d'être informé directement de la situation des chrétiens en Iran. Elle ne s'améliore pas. Les "anciennes" Eglises (chaldéenne, assyrienne, arménienne) et aussi l'Eglise latine sont officiellement reconnues, mais sous contrôle pour qu'elles ne s'occupent que d'elles-mêmes et ne puissent pas avoir d'influence auprès des musulmans qui ainsi pourraient découvrir le Christ.
D'éventuels catéchumènes sont menacés de mort et doivent fuir (leur accueil en Europe ou en Amérique du Nord ou en Australie est difficile à assurer étant donné leur dispersion). Les Eglises "plus récentes" (anglicane, pentecôtiste…), constituées majoritairement de musulmans convertis, sont directement persécutées (arrestations, emprisonnements, tortures, condamnations à mort).
Elles sont très dynamiques et se développent. Volontairement, je ne suis pas plus précis dans la description des situations et je ne veux donner aucun nom ni de personne, ni de lieu.

La situation des chrétiens, mais aussi de beaucoup de musulmans reste très difficile en Egypte et en Irak et nous connaissons la tragédie que vit le peuple syrien. Notre prière de Pentecôte doit donc s'étendre à toutes les Eglises et à tous les pays du Moyen-Orient, sans oublier le peuple palestinien qui aspire à la paix par la justice.
Demandons la force de l'Esprit pour tous les Israéliens et tous les Palestiniens qui continuent de croire à la paix entre leurs deux peuples et y contribuent autant qu'ils peuvent.

Au moment où je vous écris, on est toujours sans nouvelles des deux évêques orthodoxes syriens enlevés le 22 avril : Mgr Paulos Yazigi, grec orthodoxe, et Mgr Youhanna Ibrahim, syriaque orthodoxe. J'ai eu l'occasion de rencontrer le premier dans le cadre de la Commission Internationale de Dialogue catholique-orthodoxe. J'ai connu aussi le second dans le cadre des relations entre le Pape Jean-Paul II et le patriarche syriaque orthodoxe.
Ces évêques sont totalement engagés dans une collaboration confiante entre les chrétiens de Syrie, particulièrement dans la ville d'Alep où, depuis des années, se pratique un œcuménisme authentique et prometteur. En vous tenant au courant de l'évolution de la situation de ces deux évêques, vous saurez comment faire prier aussi pour eux et leur Eglise.

Que l'Esprit Saint renouvelle nos esprits et nos cœurs pour le témoignage que nous avons à rendre à l'Evangile !

Bien à vous,

+ Gérard Daucourt
Évêque de Nanterre


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Huvelin, microcosme du Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Huvelin, microcosme du Liban


La cérémonie de remise des certificats de médiateurs à des étudiants du campus le plus turbulent et le plus politisé de l'Université Saint-Joseph, celui de la rue Huvelin, n'était pas une séance comme les autres. Au total, ce sont 12 étudiants et étudiantes qui ont franchi le pas (8 de la faculté de droit et sciences politiques,1 de l'Institut de sciences politiques, 2 de la faculté de gestion et management et 1 des relations internationales). L'initiative pionnière venait conjointement du Centre professionnel de médiation et de la cellule citoyenneté de l'Opération 7e jour. Un temps de formation de 15 heures a été consacré au projet.
S'adressant aux nouveaux médiateurs, le P. Salim Daccache, s.j., recteur de l'USJ, les a félicités pour leur engagement. « Je suis sûr, leur a-t-il dit, que vous allez donner le meilleur de vous-mêmes. Vous êtes désormais au service des autres étudiants pour les aider à gérer des situations conflictuelles au sein de votre campus et peut-être ailleurs. »
Ces félicitations étaient marquées d'un léger pincement de cœur : « Est-ce vrai que les relations entre nos étudiants sont devenues aussi mauvaises et conflictuelles à cause de la politique ? Sont-ils devenus incapables de dialoguer à visage découvert ? C'est quoi cette politique qui éloigne les gens les uns des autres et en fait des êtres ennemis (au mépris des) règles politiques et démocratiques les plus simples ? »

La chaîne de la paix
Pour sa part, Johanna Hawari-Bourgély, directrice du Centre professionnel de médiation, a rappelé les grands principes de la formation qu'il assure : accompagnement des personnes dans la gestion de leurs différends, y compris politiques, respect des convictions et opinions de chacun, le respect des règles éthiques, impartialité et confidentialité.
Et d'ajouter que le CPM vient de lancer un projet intitulé la « chaîne de la paix » dont tous les membres s'engagent « à promouvoir un esprit d'humanisme et de bienveillance, car s'il faut des héros pour faire la guerre, il faut certainement des humains pour faire la paix. ».
 
À l'image du Liban
Prenant la parole au cours de la cérémonie, le Dr Joseph Otayek, délégué du recteur pour la vie étudiante et l'engagement citoyen, a affirmé : « Huvelin est à l'image du Liban. Des étudiants politiquement radicalisés, et qui arrivent très souvent et très rapidement à la confrontation avec l'autre. »
« Avec le RP recteur, avec les doyens, avec l'administrateur et avec les étudiants responsables des partis politiques nous avions décidé d'œuvrer tous ensemble et chacun de son côté pour changer radicalement cette situation. Surtout parce que Huvelin est à l'image du pays, ce défi valait la peine d'être relevé. Huvelin va montrer l'exemple et nous allons y développer tous ensemble un modèle de vie commune qui servira de modèle au pays », a-t-il conclu.
Au nom des médiateurs ayant achevé leur formation, Paul Vurambon a analysé avec une grande justesse la situation à laquelle les médiateurs sont confrontés, notamment l'existence d'un « passé sombre qui empêche la construction d'une mémoire collective, qui empêche de se projeter dans le futur ou de regarder son voisin sans peur, doute ou méfiance ».
« La médiation, a-t-il précisé, n'a pas pour unique but de trouver une solution. Elle a pour but d'établir un rapport, de recréer un lien, de rétablir une bonne communication afin de garantir la paix. » À suivre l'actualité, nous en sommes encore loin.
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jeudi 16 mai 2013

L’antique monastère Mar Elias profané et détruit par les islamistes en Syrie | L'observatoire de la Christianophobie

١٤/٥/٢٠١٣- L'antique monastère Mar Elias profané et détruit par les islamistes en Syrie

L'information provient de l'agence officielle syrienne Sana et a été mise en ligne le 11 mai. Mar Elias signifie Saint Élie. En voici un extrait.

La statue du saint décapitée et renversée

Le monastère de Mar Eilas [sic pour Elias] à Qseir dans la banlieue de Homs occupe une place très importante chez les Chrétiens et Musulmans, puisque la fête de Mar Elias est célébrée chaque année dans une incarnation de la cohésion entre les différentes confessions et les habitants de la région.  Ce monastère a été profané par les terroristes qui y étaient entrés, [l'ont] détruit [ainsi que] la statue de Mar Elias. D'après le père Ghadir Ibrahim, chef du monastère de Mar Elias, le monastère est considéré comme l'un des plus importants vestiges antiques et remonte à 2 000 ans. Le monastère comprend l'icône de Mar Elias datant de 1 000 ans.

Le monastère ruiné…

Source : Sana


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Deux Eglises se rencontrent - Ahram Hebdo - la visite du Pape Copte au Vatican racontée par Ahram Hebdo


Deux Eglises se rencontrent - Ahram Hebdo

Pour la première fois depuis 40 ans, un pape copte orthodoxe se rend au Saint-Siège. Il s'agit du premier déplacement à l'étranger du chef de l'Eglise égyptienne depuis son intronisation en novembre 2012. Le patriarche copte orthodoxe d'Alexandrie, Tawadros II, a quitté Le Caire jeudi dernier pour un voyage de six jours au Vatican, à la tête d'une importante délégation ecclésiastique. La visite s'inscrit dans un climat d'inquiétude en raison de la montée de l'islamisme dans plusieurs pays du Moyen-Orient dont l'Egypte. La seule rencontre de ce type avait eu lieu en 1973 lorsque le pape Paul VI reçut Chénouda III, prédécesseur de Tawadros.

Les deux dignitaires avaient alors lancé le dialogue bilatéral entre leurs deux Eglises. Le pape Jean-Paul II avait à son tour rencontré Chénouda III à l'occasion de son voyage en Egypte, en février 2000.

Dans des déclarations publiées sur le site d'Al-Ahram, des sources de l'Eglise copte ont indiqué que ce voyage avait pour objectif de relancer le dialogue oecuménique avec le Vatican et de dissiper les tensions entre celui-ci et Al-Azhar.

Les relations entre Al-Azhar, plus haute instance de l'islam sunnite, et le Vatican se sont dégradées lorsque l'ex-pape Benoît XVI avait fait le lien entre l'islam et la violence lors d'une conférence en 2006, avant d'être unilatéralement gelées en 2011 après un appel lancé par Benoît pour la protection des chrétiens d'Egypte, ce qu'Al-Azhar a considéré comme une ingérence inadmissible dans les affaires égyptiennes.

De son coté, le conseiller d'Al-Azhar pour le dialogue, Mahmoud Azab, a salué les efforts du patriarche copte pour relancer le dialogue entre Al-Azhar et le Vatican. « Al-Azhar fait confiance au chef de l'Eglise égyptienne et valorise ses prises de position », a ajouté Azab. Il a dit toutefois attendre « des signes positifs » de la part du Vatican « pour assainir l'atmosphère et reprendre le dialogue avec le Vatican, un dialogue réel et constructif basé sur le respect mutuel ».

Désireux d'éterniser le rapprochement, le patriarche copte a proposé de faire du 10 mai, la date de sa visite au Vatican (et de celle de son prédécesseur Chénouda III quarante ans auparavant), une célébration annuelle de « l'amour fraternel qui unit l'Eglise catholique et l'Eglise copte orthodoxe ». Il a également invité le pape François à se rendre en Egypte.

En réponse, le pape François s'est félicité des « liens d'amitié et de fraternité qui existent entre le Siège de Pierre et le Siège de Marc », et des « signes d'union donnés par le patriarche orthodoxe ». Il a insisté sur le fait que les coptes « sont partie intégrante de la société égyptienne », au service de laquelle ils sont tous engagés.

Soucieux d'exclure publiquement et officiellement toute dimension politique à cette visite qui intervient à un moment où les coptes se plaignent d'une montée de l'islamisation, les dignitaires coptes insistent sur son caractère « purement spirituel », pour reprendre les termes du porte-parole de l'Eglise orthodoxe en Italie. « Le pape Tawadros est patriote jusqu'au bout de ses ongles et est absolument convaincu que les problèmes des coptes sont d'ordre intérieur. Il n'admet surtout pas qu'il y ait ingérence dans nos affaires internes … », renchérit son secrétaire Angelios Isaac.

Visite avant tout religieuse

Cela dit, pour beaucoup d'observateurs et de religieux, la politique n'est pas pour autant exclue. Pour le vicaire auxiliaire d'Alexandrie des coptes catholiques, Mgr Youhanna Golta, la visite de Tawadros est avant tout religieuse et spirituelle, mais elle n'en est pas moins politique. « Elle intervient au moment où les chrétiens dans plusieurs régions notamment en Orient sont saisis par un sentiment d'insécurité. Le Vatican pourrait jouer un rôle dans l'amélioration de leur situation par le biais du dialogue interreligieux et par les contacts et les bons rapports qu'il entretient avec les gouvernements et les chefs d'Etat. La visite a également pour but d'améliorer les relations avec le monde musulman, ternies sous le mandat du prédécesseur du pape François », explique le dignitaire.

Suivant la même logique, Naguib Gabriel, directeur de la fédération égyptienne des droits de l'homme, estime que « rien n'empêche le Vatican, en tant qu'Etat et non en sa qualité d'institution religieuse, de saisir certaines instances internationales ou religieuses comme Al-Azhar en Egypte pour sauvegarder les droits des minorités chrétiennes ».

Sollicités d'évaluer cette visite, plusieurs penseurs et politiciens islamistes ont refusé de se prononcer. Acceptant de répondre aux questions de l'Hebdo, Tarek Morsi, membre du Parti Liberté et justice (Frères musulmans), a choisi d'être diplomate : «patriotisme et l'honnêteté de l'Eglise copte orthodoxe sont au-dessus de tout soupçon, sinon on aurait à soupçonner les oulémas d'Al-Azhar qui se rendent en Arabie saoudite ».

Source: http://hebdo.ahram.org.eg/UI/Front/