Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 8 mai 2014

Point de vue de Mgr Nabil Haje sur la visite du Patriarche en Terre Sainte




telelumiere vient de mettre une vidéo en ligne telelumiere a mis en ligne la vidéo الجنوبيون بين الألم والأمل على ضوء زيارة الراعي الى القدس ( تيلي لوميار ). مشاعرهم ومواقفهم وليدة رحم ...

                                             
telelumiere a mis en ligne la vidéo الجنوبيون بين الألم والأمل على ضوء زيارة الراعي الى القدس ( تيلي لوميار ).
telelumiere

Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas - L'Orient-Le Jour 8/5/2014

Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas face à la campagne du 8 Mars - L'Orient-Le Jour

Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas face à la campagne du 8 Mars

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, pris sous le feu des milieux politico-médiatiques du 8 Mars il y a quelques jours en raison de sa décision de se rendre en Terre sainte au côté du pape François du 24 au 26 mai, a reçu hier un soutien non négligeable de la part du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a salué la perspective de la visite de Mgr Raï à Jérusalem.
« Cette visite représentera une contribution importante à la préservation de la résistance et de l'arabité de Jérusalem et de la Palestine », a affirmé Mahmoud Abbas, qui a contacté le patriarche maronite par téléphone. « Vous êtes le bienvenu, vénérable hôte de la Palestine, tête de l'Église maronite dont l'histoire est prestigieuse dans la préservation de l'arabité en tant que langue et culture. Vous êtes le bienvenu dans votre deuxième patrie, la Palestine », a souligné le président de l'Autorité palestinienne.
« Cette visite n'est en aucun cas une normalisation avec Israël », a précisé M. Abbas, critiquant les détracteurs du patriarche, notamment ceux qui font de la surenchère et ceux qui ont des agendas privés et qui contestent toute visite de la Palestine et de Jérusalem parce qu'ils se trouvent sous occupation. « Ceux-là paraissent se soumettre au fait accompli », a-t-il noté.
Le président de l'Autorité palestinienne a exprimé toute son appréciation vis-à-vis de la décision du patriarche Raï et de ses déclarations concernant sa visite à Jérusalem. « Il a exprimé dans ses propos le souci le plus profond et le plus sincère de préserver l'arabité de Jérusalem et la présence islamo-chrétienne dans cette ville menacée au quotidien par la judaïsation », a-t-il ajouté.
« Cette visite contribue à la résistance de l'arabité de Jérusalem et à la consolidation de la fraternité islamo-chrétienne, loin de la politique et de l'extrémisme », a conclu M. Abbas.
La Ligue maronite a elle aussi dénoncé hier dans un communiqué la campagne dirigée contre le patriarche maronite, appelant à ce que cela cesse immédiatement. « Ces critiques desservent l'unité nationale dans ces circonstances délicates », a souligné la Ligue.
« Les artisans de la campagne doivent revenir aux faits suivants : la visite du patriarche en Terre sainte est de nature strictement spirituelle. Il ne s'agit pas d'une visite politique. Ce sera une occasion de communiquer avec les fils de sa communauté en Palestine occupée pour les inciter à rester attachés à leur terre et à rejeter toute forme de normalisation, et à repousser toutes les pressions et toutes les tentations visant à les pousser à renoncer à leurs convictions nationales », a ajouté la Ligue.
« Le patriarcat maronite n'est pas limité aux frontières libanaises. Il englobe Antioche et tout l'Orient. La visite du patriarche Raï en Terre sainte se trouve au cœur de ses responsabilités spirituelles en tant que pasteur de son Église », a-t-elle poursuivi.
« Cette visite vise à consolider la présence chrétienne en Orient et à inciter les chrétiens à prendre conscience de l'importance de leur attachement fixe à leur terre du message, berceau du christianisme, et à écouter les appels à ne pas émigrer et à conserver leurs racines », a noté la Ligue maronite.
Le patriarche Raï était lui-même monté au créneau mardi à son retour de Paris pour insister sur le fait que sa visite n'a absolument rien à voir avec Israël, soulignant que la présence maronite en Palestine est antérieure à la proclamation de l'État d'Israël, surtout en Galilée et à Haïfa. « Est-il concevable que l'on m'interdise de visiter mon peuple ? En tant que patriarche, il est de mon devoir de faire ce genre de visites », a-t-il affirmé. « Je ne me rends pas en Israël, mais en Terre sainte », a-t-il souligné.



Envoyé de mon Ipad 

"Chrétiens en Syrie": grande conférence à Genève ce 8 mai - Aleteia

"Chrétiens en Syrie": grande conférence à Genève ce 8 mai - Aleteia

"Chrétiens en Syrie": grande conférence à Genève ce 8 mai

08/05/14

L'événement, qui se veut un temps d'unité entre frères chrétiens d'Orient et d'Occident, aura lieu ce 8 mai à 20 h, à l'Espace Fusterie de Genève. Les différentes communautés chrétiennes de Syrie y seront représentées : syriaque orthodoxe, syriaque catholique, grecque orthodoxe, grecque Melkite catholique, catholique romaine.

La plupart des intervenants vivent en Syrie ou en sont originaires. Chacun d'entre eux apportera son témoignage et sa vision personnelle du conflit qui déchire le pays, en en dégageant notamment les principaux enjeux pour leurs communautés. 
Le principal objectif est de rassembler toutes ces communautés chrétiennes - en laissant de côté toutes les différences doctrinales - afin qu'elles fassent front ensemble pour assurer leur pérennité au sein de l'un des principaux berceaux de la civilisation chrétienne, à une heure où leur présence est gravement menacée.

La conférence intervient quelque jours après le témoignage de Mgr Jeanbart sur la situation délétère à Alep (Cf. article paru dans Aleteia), et sur toutes les dispositions prises par son diocèse pour venir en aide à la population, en particulier aux enfants, toutes religions confondues.

S.T.


Envoyé de mon Ipad 

mercredi 7 mai 2014

VISITE DU CATHOLICOS KAREKIN II au Vatican


Cité du Vatican, 6 mai 2014 (VIS). SS Karekin II, Catholicos d'Etchmiadzin et Patriarche suprême d'Arménie sera à Rome du 7 au 9 mai pour rencontrer le Pape François. L'Eglise apostolique arménienne, qui compte six millions de fidèles, compte deux catholicosats et deux patriarcats autonomes mais en communion avec le siège d'Etchmiadzin. Depuis le Concile Vatican II cette Eglise orientale autocéphale entretient des relations avec l'Eglise catholique et ses deux catholicos sont membres de la Commission internationale de dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes d'Orient. Durant le jubilé 2000 Karékin II s'est rendu à Rome tandis que Jean-Paul II lui rendait visite à Echmiadzin l'année suivante. Présent aux funérailles de Jean-Paul II, il a rencontré deux fois Benoît XVI (2008 et 2012) puis a assisté à la cérémonie inaugurale du pontificat actuel. Jeudi le Catholicos rencontrera le Saint-Père et ils prieront ensemble. Ensuite il sera reçu au Conseil pontifical pour l'unité et visitera divers autres dicastères romains. Après s'être recueilli sur le tombeau de saint Pierre, il ira prier devant la statue de saint Grégoire l'Illuminateur, située au flanc nord de la basilique vaticane.

Seul le Vatican s’intéresse à l’élection présidentielle... - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle... - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

6/5/2014-Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle...

C'est sans grande conviction que les différentes parties politiques continuent de parler de la présidentielle. La plupart d'entre elles sont de plus en plus convaincues que le scénario le plus probable est la vacance à la tête de l'État pour quelques mois, le temps que la situation dans la région se précise un peu plus. Pour justifier cette thèse, les politiciens expliquent que déjà, bien avant la crise syrienne, le Liban était dépendant de la situation régionale. Il l'est à plus forte raison maintenant où l'ensemble de la région traverse une période de turbulences doublée d'élections en Irak, en Égypte et en Syrie. Pour moins que cela, le Liban n'aurait pas été en mesure d'assurer ses rendez-vous constitutionnels, que serait-ce aujourd'hui où la situation est particulièrement confuse et où aucun des deux principaux camps rivaux n'est prêt à faire des concessions, parce qu'il croit que les développements régionaux vont évoluer en sa faveur ?


Selon un politicien chevronné, en dépit de cette incertitude dans l'évolution de la situation régionale, les Libanais auraient pu élire un nouveau président dans les délais constitutionnels si la communauté internationale pressait dans ce sens. Or, il faut malheureusement le reconnaître, l'élection présidentielle libanaise n'est pas une priorité ni pour l'Occident ni pour ses rivaux, anciens ou nouveaux. La communauté internationale se sent en quelque sorte la conscience tranquille après avoir facilité et encouragé la formation d'un nouveau gouvernement rassembleur, qui maintient autant que possible le calme et la stabilité dans le pays. Mais son intérêt pour le Liban ne va pas au-delà du gouvernement pour l'instant. Le seul État qui se démène et qui estime que l'élection d'un nouveau président pour le Liban est importante est le Vatican qui est convaincu qu'il ne faut pas laisser vacante la seule présidence chrétienne de la région. Il a donc donné des instructions très précises au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, dans ce sens, mais en dépit de tous ses efforts et de ses déplacements inhabituels pour une personnalité de si haut rang, ce dernier n'a pas pu convaincre les parties concernées d'élire un nouveau président avant le 25 mai. Mgr Raï s'est ainsi rendu à Aïn el-Tiné, brisant le fameux adage qui dit : « Bkerké reçoit des visites mais ne va pas chez les autres. » Il l'a fait, d'une part, pour remercier le président de la Chambre d'avoir tenu sa promesse et convoqué les députés à une séance destinée à l'élection présidentielle, et, d'autre part, pour lui demander de poursuivre ses efforts pour que la séance aboutisse à un résultat concret. Il s'est aussi envolé pour Paris où il a rencontré le chef du courant du Futur, Saad Hariri, pour le sonder sur la question. Mais il n'a visiblement pas réussi à obtenir des résultats.


Chaque partie continue de camper sur ses positions, même si tout le monde est au fond convaincu que seul un candidat sur lequel toutes les parties seraient d'accord a des chances de devenir président. C'est dans cette optique que les milieux politiques affirment que le chef des Forces libanaises Samir Geagea n'a aucune chance d'être élu. C'est aussi dans cette même optique que Michel Aoun a effectué une ouverture claire en direction du chef du courant du Futur. Le général Aoun avait prévu que la tendance serait à un candidat accepté par la plupart des parties locales et il a donc tendu la main à Saad Hariri bien avant que l'échéance présidentielle ne devienne le sujet du jour, et ce par le biais de la fameuse rencontre de Rome. Mais bien que Aoun s'y soit pris assez tôt, il ne semble pas que le chef du courant du Futur ait pris sa décision ou considère que la confiance perdue au cours des dernières années peut être rétablie en quelques mois. Il est d'ailleurs intéressant de noter, dans ce cadre, les versions différentes parues dans la presse de la dernière rencontre à Paris entre le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil et Saad Hariri. Les médias du 14 Mars ont immédiatement reflété un climat négatif, ceux du CPL étaient positifs, alors que les médias du courant du Futur sont restés pratiquement silencieux. Certains ont même été jusqu'à dire que Saad Hariri aurait demandé à Michel Aoun de prendre position contre les armes du Hezbollah s'il souhaite obtenir son appui pour la présidence.


D'autres encore ont parlé de divergences profondes, alors que le député Ahmad Fatfat a déclaré que Michel Aoun pourrait être le candidat du courant du Futur s'il adoptait les principes du 14 Mars. Cette phrase sibylline a été interprétée par les uns comme une fin de non-recevoir et par les autres comme un changement dans l'attitude du Futur qui envisage désormais la possibilité d'appuyer le chef du CPL... Mais selon des informations obtenues par recoupement, l'échange entre Hariri et Bassil était détendu et franc, les points de vue étaient même souvent assez proches, mais le chef du courant du Futur n'a pas donné de réponse définitive. Les contacts entre les deux parties doivent donc se poursuivre, et les portes ne sont ni fermées ni ouvertes...


En clair, Saad Hariri n'a pas encore pris sa décision, ajoutant encore à la confusion qui règne chez les candidats annoncés et potentiels, et au sein de son propre camp. Il y a peu de chances que sa position se soit clarifiée mercredi et, de report en report, le 25 mai est bien vite arrivé. Les Libanais auraient ainsi raté une occasion d'élire un nouveau président sans l'intervention de leurs amis ou soutiens. Ils devraient alors attendre que l'actualité régionale se tasse un peu pour que les parties extérieures s'intéressent de nouveau à leur sort et en particulier à l'échéance présidentielle.



Envoyé de mon Ipad 

Sleiman déterminé à obtenir des clarifications de Téhéran après les propos du général iranien Safavi - L'Orient-Le Jour

Sleiman déterminé à obtenir des clarifications de Téhéran après les propos du général iranien Safavi - L'Orient-Le Jour

6/5/2014-Sleiman déterminé à obtenir des clarifications de Téhéran après les propos du général iranien Safavi




Les propos du haut conseiller du chef des pasdaran iraniens, le général Yahya Rahim Safavi, ont suscité un tollé au Liban.
Cité par l'agence officielle de presse iranienne, l'officier iranien a indiqué que « le pouvoir et l'influence de son pays se sont étendus pour la troisième fois jusqu'en Méditerranée », avant d'ajouter que « la ligne de défense iranienne se trouve au sud du Liban ».
Le président Michel Sleiman s'est arrêté sur ce discours durant la conférence de dialogue, en faisant état de « déclarations répétées attribuées à des sources iraniennes en contradiction avec la souveraineté libanaise et le principe des bonnes relations entre les États ». M. Sleiman s'est dit déterminé à tirer cette affaire au clair avec les autorités iraniennes.
Dans les milieux politiques, notamment au sein du 14 Mars, l'indignation était à son comble. Le député Mohammad Kabbara a tenu une conférence de presse pour « tirer la sonnette d'alarme », en estimant que les propos de Safavi « doivent être interprétés comme une déclaration de guerre et l'annonce d'une volonté d'occuper le Liban et les États du bassin méditerranéen ». « Le Liban est en danger. La menace est grande et risque d'embraser le bassin méditerranéen dans son ensemble », a-t-il averti, avant d'appeler le gouvernement à convoquer l'ambassadeur d'Iran, Ghadanfar Rokn Abadi, pour protester contre les propos du général. Selon lui, le gouvernement doit également envoyer des mémorandums au Conseil de sécurité de l'ONU, à la Ligue arabe ainsi qu'aux pays du bassin méditerranéen et à l'Union européenne « pour les informer qu'il rejette les déclarations iraniennes ». « Cela est important pour protéger nos frontières », a-t-il insisté.
Son collègue Atef Majdalani a pour sa part relevé, en commentant les résultats de la conférence de dialogue, que « le Hezbollah ne veut pas d'une stratégie de défense qui risque de limiter son rôle et l'usage de ses armes ». Il a en outre estimé que la déclaration de Safavi « élimine toute possibilité de doute sur l'appartenance du Hezbollah à l'Iran », avant de souligner que le parti chiite « se doit de donner des explications à ce sujet ». M. Majdalani a également demandé au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de convoquer l'ambassadeur d'Iran pour lui demander d'expliquer la position du conseiller du chef des pasdaran.
Abondant dans le même sens, Ahmad Fatfat a affirmé, sur base de la déclaration contestée, que « Téhéran considère le 8 Mars et le Hezbollah comme faisant partie des gardiens de la révolution iranienne et qu'il représente un même front avec eux ». Il a dans le même temps jugé que les propos de Safavi doivent être également interprétés « comme un message adressé aux modérés en Iran, dont le président Hassan Rohani, pour leur faire comprendre qu'il n'est pas question pour son camp de tolérer des concessions sur le dossier nucléaire ».
M. Fatfat s'est ensuite référé à des déclarations du chef de la diplomatie, Gebran Bassil, au sujet de la souveraineté et de l'indépendance libanaise, avant de déclarer : « Nous attendons de voir comment il va réagir au discours iranien. S'il y réagit correctement, nous l'applaudirons, sinon nous le critiquerons. »
Dans les rangs du 8 Mars, seul le député Nehmetallah Abi Nasr, membre du bloc du Changement et de la Réforme, a commenté les propos du général iranien, en rappelant que c'est la deuxième fois qu'il fait des déclarations provocantes qui représentent une violation de la souveraineté libanaise. « Le Liban, qui reste attaché à son indépendance, sa souveraineté et sa liberté de décision, souhaite les meilleures relations avec l'Iran et les pays arabes, mais ne peut en aucun cas tolérer que sa terre au Liban-Sud constitue une ligne de défense pour Téhéran ou d'autres. C'est ce dont on se plaignait d'ailleurs dans nos rapport avec la Syrie », a-t-il rappelé avant d'inviter l'officier iranien à revenir sur ses propos.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 6 mai 2014

La réponse cinglante de Raï à ses détracteurs : "Que personne ne me dicte ma conduite" - L'Orient-Le Jour 6/5/2014

La réponse cinglante de Raï à ses détracteurs : "Que personne ne me dicte ma conduite" - L'Orient-Le Jour

La réponse cinglante de Raï à ses détracteurs : "Que personne ne me dicte ma conduite"

De retour à Beyrouth après une visite en France, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a de nouveau dénoncé mardi la campagne visant à le dissuader d'accompagner le pape François dans son voyage pastoral à Amman (Jordanie) et en Terre sainte (Jérusalem et Bethléem), du 24 au 26 mai.

"Jérusalem est notre ville et c'est une Terre sainte, a indiqué Mgr Raï. Il est inconcevable de ne pas recevoir le pape qui visite notre terre, le diocèse du patriarche". "Que personne ne me dicte ma conduite", a-t-il martelé.

Et le patriarche de poursuivre : "Nous dirons au président palestinien Mahmoud Abbas que nous soutenons l'émergence d'un État palestinien et que Jérusalem est une terre arabe".

Le chef de l'Église maronite s'est dit désolé et dérangé par cette campagne le visant dans les médias. "A chaque fois que nous portons haut le nom du Liban, un +orchestre+ à l'intérieur tente de tout torpiller ", a-t-il lancé.

"Nous n'accepterons pas les critiques à travers les médias", a poursuivi le patriarche. "Que celui qui a une question se rende à Bkerké. Et celui qui n'est pas convaincu de ce que nous faisons peut s'abstenir de visiter Bkerké", a-t-il asséné.

Sur un autre plan, Mgr Rai a réitéré son appel à l'élection d'un nouveau président avant le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. "Nous sommes catégoriquement opposés au vide à la présidence", a-t-il déclaré.

(Lire aussi: Raï dénonce le tollé orchestré contre sa visite prévue en Terre sainte)

Deux journaux libanais proches du Hezbollah ont critiqué samedi cette visite prévue de Mgr Raï en Terre Sainte, et en particulier à Jérusalem, l'un d'eux la qualifiant de "péché historique". Le jour même, le Centre catholique d'information (CCI) est intervenu pour clarifier la position de l'Église maronite. Dans un communiqué, le directeur du centre, le père Abdo Abou Kasm, a tenu à préciser que le patriarche ne rencontrera aucun responsable israélien au cours de sa visite, démentant les informations rapportées par les journaux as-Safir et al-Akhbar sur une possible "normalisation" entre l'Église maronite et l'État hébreu.

Le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre et les Libanais qui se rendent en Israël peuvent être poursuivis pour haute trahison. Des dérogations existent cependant pour les hommes de religion, selon un proche de Mgr Raï.

Lire aussi
Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle..., l'éclairage de Scarlett Haddad

De Lourdes, Raï prie pour un Orient « crucifié sur la croix des intérêts politiques et économiques »



Envoyé de mon Ipad 

Les étranges remous de l’affaire Labaky | La-Croix.com-6/5/2014

Les étranges remous de l'affaire Labaky | La-Croix.com

Les étranges remous de l'affaire Labaky

L'affaire Labaky, du nom de cette figure de l'Église libanaise condamnée le 19 juin 2013 pour crimes sexuels sur mineures de moins de quinze ans par la Congrégation pour la doctrine de la foi, a connu, ces dernières semaines, d'étranges rebondissements.

Une mise en demeure a été envoyée fin mars par l'avocat de Mgr Mansour Labaky, Me Antoine Akl, à Mgr Luis Ladaria, le numéro deux de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à Mgr Augustin Romero, official de Paris, au P. Emmanuel Petit, vice-official, et à Mgr Tony Anatrella, expert au tribunal ecclésiastique de Paris, les accusant d'avoir manipulé les victimes pour accuser le prêtre libanais.

Cette mise en demeure s'appuyait sur 2 000 courriels électroniques échangés entre ces autorités ecclésiastiques et les victimes – obtenus par piratage via l'Afrique… Tous, ainsi que onze autres personnes en France, dont des victimes (dont les noms ont été rendus publics, contrairement à toute déontologie), étaient convoqués, selon ce courrier, devant un juge d'instruction du Mont-Liban, le 29 mai prochain.

« Un des plus grands scandales qu'ait connus l'Église »

« Ayant découvert votre connivence en perpétrant vos crimes, concluait l'avocat, il (Mgr Labaky) vous avertit et vous met en demeure de ne point intervenir dans son procès ; et il vous informe, partant, qu'il est libre dans ses agissements et qu'il a plein droit (…) de jouir de ses droits et prérogatives d'une manière absolue et sans restriction ».

Toutefois, d'après les informations de La Croix, le juge a abandonné la plainte, se déclarant, il y a quinze jours, incompétent puisque cette affaire concerne l'Église catholique. Pourtant, l'avocat de Mgr Labaky continue de faire courir la rumeur contraire dans la presse libanaise, affirmant même, malgré l'irrecevabilité de la plainte par le juge, qu'il s'attend à ce que « le jugement rendu les envoie (l'officialité de Paris et Mgr Ladaria, NDLR) en prison pour une durée de trois ans ».

Dans une interview publiée sur le site tayyar.org le 3 mai, il dénonce avec une grande virulence « une mascarade » et « un des plus grands scandales qu'ait connus l'Église », accusant de complot non seulement les responsables déjà cités, mais aussi le nonce à Paris, Mgr Luigi Ventura. Il affirme que Mgr Labaky s'est vu refuser un avocat alors que c'est lui-même, selon le décret de condamnation, qui a souhaité assurer seul sa défense. « Nous n'avons besoin de personne, ni du Vatican, ni de quiconque pour innocenter Mgr Labaky ! », conclut-il.

Pressions sur les victimes

Cette affaire est d'autant plus complexe que les victimes subissent de lourdes pressions au Liban : appels anonymes, menaces de mort et pour deux d'entre elles, la perte de leur emploi. Cette affaire comprend aussi une forte dimension politique : Mgr Labaky ayant joué un rôle majeur lors de la guerre du Liban, il bénéficie de soutiens importants dans la hiérarchie maronite, la classe politique et les milieux d'affaires.

Son dossier, transmis par le patriarche maronite Bechara Raï, se trouve actuellement sur le bureau du pape François. Toutefois, « tous les recours ont été épuisés, assure un canoniste. Il est impossible juridiquement de revenir sur cette condamnation et de casser la décision d'un tribunal romain. Le pape lui-même ne peut pas aller contre la loi de l'Église ».

Son dossier est aussi examiné par la section disciplinaire de la CDF. Ce prêtre de 73 ans, connu pour son action en faveur de l'enfance en détresse, avait été condamné par décret du 23 avril 2012 confirmé le 19 juin dernier, à une vie de prière et de pénitence, loin de tout mineur. Le décret précisait que s'il ne respectait pas les décisions du tribunal, il risquait le renvoi de l'état clérical et l'excommunication.

Céline Hoyeau


Envoyé de mon Ipad 

Le martyre des chrétiens d’Orient vu par un chrétien… d’Occident | Nouvelles de France Portail libéral-conservateur


Le martyre des chrétiens d'Orient vu par un chrétien… d'OccidentIl va sans dire, la situation actuelle des chrétiens au Moyen-Orient est dramatique. Depuis notre relatif confort de chrétiens de France, et malgré les brimades à répétitions que nous subissons nous-mêmes et à notre échelle, l'oppression qu'ils vivent au quotidien ne peut que nous horrifier. D'ailleurs, qui d'entre nous n'a jamais vécu cette tentation lancinante à la lâcheté qui nous ferait presque dire : « Ouf ! Je suis bien content de ne pas y être ! » C'est l'éternel malaise des chrétiens face à toutes les formes de misère qui leur passent sous le nez. Malaise bien humain qui ne traduit pas nécessairement de la lâcheté comme on pourrait le craindre, mais le réveil progressif d'une conscience amorphe. Evidemment, si l'on reste passif malgré la secousse, notre conscience, brièvement éveillée, se rendort aussitôt et le malaise s'avère effectivement lâcheté. Mais si l'on entretient ce réveil par des moyens à notre portée, si l'on passe à la réflexion, puis à l'acte, alors, le malaise se consume dans le feu de l'action pour renaître sous les traits de l'espérance. Ce qui était déséquilibre devient élan, ce qui était opprimant devient porteur.

Si je renvoie ainsi des chrétiens d'Orient vers nous, chrétiens de France, c'est non seulement que nos sorts sont liés, mais surtout que les premiers ont énormément à nous apprendre. Et avant de s'intéresser au sort que leur réservent les médias occidentaux, objet de ce papier, il me paraît primordial de poser la question qui suit: « Comment doit-on vivre, en tant que chrétiens, le martyre des chrétiens d'Orient ? ». C'est la première étape pour vaincre le malaise évoqué en introduction : s'interroger sur ce que nous enseigne la foi à ce sujet. Le père Teilhard de Chardin, éminent théologien, distinguait deux sortes de mal : 1) le mal, corruption d'un bien et 2) le mal, ébauche d'un bien (1). En d'autres termes, il existerait un mal qui blesse et un mal qui édifie. On peut voir les deux à l'œuvre en Orient.

Le mal qui blesse. C'est celui qui saute le premier aux yeux et à la gorge de tous. C'est le plus facile à relever parce qu'imprimant sa marque directement sur le corps et sur l'esprit. Sur le corps, d'abord : par le martyre des fidèles au sortir des églises en Egypte ; par le martyre des chrétiens engagés en politique au Pakistan ; par le martyre des minorités pacifiques en Syrie. Sur l'esprit, ensuite : par les multiples humiliations subies au quotidien ; par les vexations entretenues au niveau du politique ; par les innombrables injustices, enfin, qui gangrènent la vie des chrétiens d'Orient, mémoire vivante de ces mêmes contrées. C'est la dhimmitude en plein exercice : principe coranique de protection et d'assujettissement dicté par la sourate 9 verset 29 du Coran en ces termes : « Combattez ceux qui n'adhèrent pas à Allah […] jusqu'à ce qu'ils donnent, humiliés, le tribut de leurs mains.» Ce mal-là, il faut le pleurer. Il est bon de le pleurer. Il blesse l'homme avant même le croyant. Rappelons qu'il n'est pas lieu ici de tirer des jugements de valeurs sur telle ou telle religion, mais seulement de s'attacher à la réalité des faits et aux revendications qui les précipitent.

Vient ensuite le mal qui édifie. Celui-ci est moins intuitif. Il demande recours à l'interprétation et donc à la foi qui nous anime tous puisque l'interprétation même implique qu'il y ait un sens impulsé à la réflexion au préalable. Or, que pouvons-nous tirer comme enseignement du martyre des chrétiens d'Orient dans le respect de cette foi ? La réponse repose dans l'étymologie du mot martyre qui signifie témoin en grec ancien. Ainsi, qualifier cette tragédie de martyre enrobe, de fait, les évènements d'une signification toute particulière, qui relève du mystique. Comment ne pas reprendre à notre compte la phrase célèbre de Tertullien, premier théologien de langue latine : « Le sang des martyrs est semence de chrétiens ». Voir les chrétiens mourir sur la croix à l'image du Christ en ce XXIe siècle, c'est un rappel éclatant de ce à quoi nous sommes tous appelés à vivre et qui fait la merveille de notre foi, c'est-à-dire l'amour ou le don total de soi, jusqu'au bout. Même les croyants, c'est-à-dire nous-mêmes, ont besoin d'être continuellement raffermis dans leur foi, non pas par la parole et la raison qui nous laissent toujours au seuil de la foi, mais par l'exemple de saintes et de saint qui vivent leur foi au-delà même des mots, jusque dans leur chair. S'il est bon de pleurer le mal qui blesse l'homme, rendons grâce pour ces témoignages qui édifient le croyant.

A la lumière de ce qui vient d'être dit sur la manière de vivre dans la foi ce drame venu d'Orient, le temps est venu, je crois, d'aborder sa répercussion médiatique en Occident, et tout particulièrement en France. Une fois cette deuxième étape franchie, nous pourrons mieux appréhender la réaction à avoir en tant que chrétiens et citoyens.

Concernant l'analyse de la répercussion médiatique en France, deux axes majeurs se détachent assez aisément : 1) le quantitatif qui concerne le volume effectif d'informations relayées, et 2) le qualitatif qui s'intéresse, quant à lui, au contenu de l'information relayée ainsi qu'à son orientation. Vous vous en doutez bien, l'analyse du contenu qui se révèlera en réalité complètement biaisé, expliquera directement celle du volume infinitésimal d'informations relayées et ce dans la mesure où le mépris et l'insouciance provoquent difficilement l'excès de zèle journalistique.

Commençons par reprendre quelques-uns des faits les plus récents. Vendredi 28 mars 2014, il y a un mois, dans une banlieue du Caire, les Frères musulmans affrontaient les forces de l'ordre. Des échanges de tirs fauchèrent mortellement trois innocents, dont une jeune journaliste. Survint alors une voiture abritant Mary Sameh George, une copte de 24 ans sortant à peine de l'Eglise voisine pour livrer des médicaments aux nécessiteux. La foule en hystérie aperçut une croix suspendue au rétroviseur et s'amassa sur la voiture pour l'engloutir. Le toit s'écroula. Mary fut trainée dehors et violemment molestée avant qu'un poignard ne se fige dans son cœur, par derrière. Elle mourut ainsi et son corps désarticulé fut laissé gisant, là, en pleine rue, nu… comme s'il n'avait suffi de la tuer, comme si son martyre lui laissait trop d'envergure et qu'il leur avait fallu étendre l'humiliant forfait jusqu'à souiller sa mémoire même. Il y a quelques mois encore, deux autres coptes, aussi prénommées Mary, moururent dans leur église, sous les balles des Frères Musulmans…

Et de tout cela, rien n'est dit. De tout cela, rien ne sort. Le peu de gens au courant des faits n'ose piper mot. Les grands médias sont muets comme des carpes qui nagent épanouies dans la lie de la bien-pensance. Pour connaître la vérité sur ces drames et plus largement sur les tenants et aboutissants dudit « printemps arabe », seuls nous sont proposés les sites indépendants de ré-information, qui sont par ailleurs, régulièrement piratés : le Salon beige notamment, il y a de cela quelques jours. Moi-même, je n'ai connu le martyre des trois Mary évoqué ici qu'en préparant ce papier et grâce au site de l'AISCE (2).

« l'heure est peut-être venue de tirer les enseignements de nos frères et sœurs chrétiens d'Orient, de se rappeler qu'il existe aussi un mal sur lequel on peut construire, que leur martyre est témoignage et qu'il nous raffermit dans notre foi. »

Et les quelques fois où répercussion il y a, l'information est systématiquement édulcorée. Les exemples foisonnent à tel point qu'il suffit de piocher au hasard parmi les articles des grands médias traitant du sort des chrétiens d'Orient pour être sûr de n'avoir plus qu'à retranscrire. Chose dite, chose faite ; je vous propose ici la conclusion d'un article du Monde sur le sujet, le premier qui me soit tombé sous la main :

« Surtout, prétendre que les révolutions arabes portent en elles la fin des minorités chrétiennes revient à effacer le passé. […] L'exode chrétien au Proche-Orient est un phénomène long et permanent. En Palestine, il a largement précédé la naissance du Hamas. En Irak, il a pris son essor pendant la guerre contre l'Iran et s'est accéléré à la faveur de l'impitoyable embargo occidental (1991-2003). En Syrie, enfin, il a débuté dès le XIXe siècle, et c'est de cette diaspora qu'est issu l'ancien président argentin Carlos Menem. » Christophe Ayad, Les Chrétiens d'Orient dans le tourbillon des révolutions sur lemonde.fr, le 18 décembre 2013
Après la quantité infinitésimale d'informations relayées par les grands médias, voici qu'on constate son parti pris lamentablement probant. Peu satisfaits de relayer l'information tragique qui veut que les chrétiens fuient en masse leurs terres d'origine, c'est ainsi que cet article se clôt sur une conclusion toute en nuances, cherchant à relativiser, ou mieux ! à euphémiser le drame. C'est symptomatique de ce qui est devenue comme une seconde nature du journalisme dominant : la méfiance hostile à tout ce qui touche à la chrétienté, de près ou de loin.

Difficile, ici, de ne pas partager le point de vue de Raymond Ibrahim, auteur américain né de parents égyptiens et coptes, ayant beaucoup travaillé et écrit sur l'oppression des chrétiens en Orient. Dans un article datant du mercredi 2 avril dernier et publié sur le site de l'AISCE (3), il s'interroge, au-delà du simple constat : pourquoi un mutisme tel des médias ? Face à des faits aussi têtus, pourquoi persistent-ils à ne rien dire ou, au mieux, à en parler du bout des lèvres ? C'est que les faits tels qu'ils sont infirment le paradigme mis en place il y a des années par le spectre mortifère de la bien-pensance. Ce paradigme qui consiste à vouloir expliquer les exactions des intégristes musulmans, à une échelle internationale, par leur situation géo-politique difficile et à une moindre échelle, par les rapports de force toujours en leur défaveur. Le peuple opprimé se voit alors excuser ses caprices, aussi meurtriers soient-ils. Dès lors, reconnaître l'oppression effective et systématique des minorités chrétiennes en terre d'Islam serait ravageur pour la rhétorique misérabiliste adoptée par les médias.

Encore une fois, il ne s'agit aucunement de mettre en difficulté la communauté musulmane en général, mais bien au contraire, de remarquer en quoi la défense intempestive des médias à leur égard ne les honore en rien parce qu'aveu de faiblesse. L'on ne peut cautionner le mal où qu'il soit. Et le faire ne mène à aucun bien. Les médias auraient tout à gagner de dire la vérité – eux qui souffrent du désamour croissant des Français, eux qui n'ont jamais autant manqué de crédibilité. Concédons-leur qu'ils sont loin d'être bêtes et qu'ils savent tout cela. Mais alors, pourquoi cet acharnement propagandiste qui les mène droit au mur ? Avec la défense de l'islam modéré en guise d'oriflamme, celle-ci étant – on l'a vu – tout à fait contreproductive et desservant la cause même des musulmans, on se doute que la rhétorique ostentatoire et facile des médias recèle autre chose qu'une simple cause altruiste. Quelque chose de plus insidieux, de plus dérangeant… L'antichristianisme primaire hérité de ce que la postérité retint, non sans idéologie, sous le nom de Lumières.

Cet antichristianisme sous-jacent explique à la fois le contenu biaisé des analyses journalistiques et le faible nombre d'articles qui y est consacré. Compte tenu de la qualité des articles et de leur inadéquation à la réalité des faits, il est presque heureux qu'il n'y en ait pas davantage de proposé. Si la qualité, qui exprime le désintérêt patent des médias pour le sort des chrétiens d'Orient, explique la faible quantité de relais qu'offrent les médias sur ce sujet, réjouissons-nous de cette corrélation. Avoir en plus de la mauvaise qualité, une intensification des articles propagandistes serait, en effet, une catastrophe de plus.

Me voici arrivé à l'ultime étape de mon développement où je vous propose d'aborder la question suivante : « Une fois le constat du mutisme médiatique fait, comment agir, en tant que chrétiens, pour y remédier ? » Question essentielle que je ne pouvais omettre sans tomber dans le misérabilisme maladif et orienté que je reprochais il y a un instant aux médias eux-mêmes. La réponse se trouve, à mon sens, dans l'identification de la cause de ce mutisme. Cette cause étant l'antichristianisme dénoncé plus haut et qui est bel et bien à la racine du problème, il touche tous les pans de notre société et tout particulièrement le milieu fermé du journalisme. Milieu où l'on avance à mesure d'antichristianisme militant, à de rares exceptions près.

A cet antichristianisme, je n'ai aucune brillante solution politique, économique ou sociale à proposer. Seul Dieu peut convertir les cœurs. Il n'est donc certainement pas de notre ressort de chercher à le faire. En revanche, l'heure est peut-être venue de tirer les enseignements de nos frères et sœurs chrétiens d'Orient, de se rappeler qu'il existe aussi un mal sur lequel on peut construire, que leur martyre est témoignage et qu'il nous raffermit dans notre foi.

Forts de ce renouveau spirituel qu'ils nous inspirent, nous devons faire notre l'aphorisme de Tertullien et voir éclore les semences annoncées. Réinvestissons les champs du journalisme et de la culture, relevons le défi d'André Malraux qui tonne encore sous les voûtes du Panthéon : « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas », étendons nos réseaux jusqu'au cœur intellectuel de la France qu'est l'Université, restituons le Beau entre les mains de l'Art et enfin ! nous pourrons raisonnablement espérer avoir éradiquer l'antichristianisme et ses relents.

Ne renouvelons pas l'erreur de nos parents et grands-parents, ne restons pas passifs, à regarder amèrement l'époque toute entière partir en quenouille. Mais ça, la jeunesse française, celle qui inonda les avenues de Paris et de province tout au long de l'année 2013, l'a bien compris, et ce mieux que quiconque. Sans doute est-ce jusqu'ici le plus beau des fruits spirituels qu'engendra le martyre des chrétiens d'Orient. Car n'en doutons pas, rien n'est hasard en matière de foi. J'appelais tout à l'heure à voir éclore les semences promises par le martyre de nos frères et sœurs dans la foi, j'appelais dans la foulée à un renouveau culturel et spirituel, eh bien ! je ne puis m'empêcher de voir un lien spirituel s'établir entre chrétiens d'Orient et d'Occident. Comme si le sang versé n'était pas perdu et qu'il redonnait vie à une culture de mort par-delà même les monts et les mers.

> Melchior de Solages est candidat sur la liste Force-Vie d'IDF pour les européennes.

Notes :
1. Entrée datant du 9 mai 1920 du « journal » d'après-guerre de P. Teilhard de Chardin
2. Association Internationale Solidarité Copte – Europe
3. Why the Media doesn't cover Jihadist Attacks on Middle East Christians sur copticsolidarity.org, le 2 avril 2014

http://www.ndf.fr/poing-de-vue/06-05-2014/le-martyre-des-chretiens-dorient-vu-par-un-chretien-doccident#.U2j4aCcaySM


Envoyé de mon Ipad 

Avec le pape François, l’Église appelée à sortir d’elle-même | La-Croix.com

Avec le pape François, l'Église appelée à sortir d'elle-même | La-Croix.com

Avec le pape François, l'Église appelée à sortir d'elle-même

Ce que change le pape (5/5) Depuis un an, le pape François ne cesse d'appeler l'Église à une vaste « conversion pastorale » pour retrouver la « joie de l'Évangile » et l'annoncer aux « périphéries géographiques et existentielles ».

Il s'inscrit à la fois dans la continuité de ses prédécesseurs tout en articulant d'une manière nouvelle une vision de l'Église dont toute la vie doit être tournée vers l'évangélisation et non vers une autocélébration ou une autoreproduction de ses structures.

Un pape sortant de la petite église Sainte-Anne au Vatican pour saluer les pèlerins dans la rue, descendant de sa papamobile pour embrasser une personne handicapée, téléphonant à des inconnus qui lui ont fait part de leurs soucis à l'autre bout de la planète…, ces gestes expriment bien plus que la simplicité chaleureuse de celui qui les pose. Pour le pape François, ils manifestent l'impératif adressé à l'Église de répondre à sa raison d'être fondamentale : l'évangélisation.

 « L'Église doit sortir d'elle-même », martèle-t-il. Et non pas préserver ses structures ni vivre « repliée sur elle-même et pour elle-même ». Elle doit avoir le courage de sortir de ses frontières, de ses habitudes pour « aller et porter l'Évangile » là où il n'est pas entendu ou reçu. Elle ne doit pas attendre que le monde vienne à elle, mais « aller dans les périphéries géographiques mais également existentielles : là où réside le mystère du péché, la douleur, l'injustice… là où sont toutes les misères ». Tel est le nouveau « paradigme » de ce pontificat. Un message élaboré lors de la Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes, à Aparecida, en 2007, et lancé dès les congrégations générales qui ont conduit à son élection.

Dans ce but, le pape François appelle à une conversion pastorale : si elle veut évangéliser, l'Église doit être cohérente et donc se réformer elle-même, à commencer par ses prêtres et ses évêques. Ne pas fonctionner comme une « douane », mais « faciliter » l'accès à la foi. C'est en étant une « Église de la miséricorde » qui accueille sans juger, un « hôpital de campagne » pour soigner les blessés de l'existence, une « mère » intéressée par les soucis de ses enfants, qu'elle sera évangélisatrice…

« L'urgence de ce renouveau est adressée à chacun »

Pivot de cette conversion : la place des pauvres, qui va bien au-delà d'une action caritative. Pour devenir un véritable disciple missionnaire, encore faut-il se laisser « évangéliser par les pauvres », affirme le pape, insistant sur « la force évangélisatrice de la religiosité populaire » et sur les conséquences sociales et politiques de l'évangélisation.

Pris un par un, ces éléments sont très classiques. « Le pape s'inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs depuis Léon XIII, dans ce double mouvement d'ouverture au monde et de réforme de l'Église », relève Marc de Leyritz, fondateur des parcours Alpha en France (1).

Mais l'articulation de l'ensemble forme la vision de l'évangélisation selon le pape François « qui ne se résume pas à aller distribuer des tracts mais qui englobe toute l'Église et déplace tout le monde, poursuit ce laïc qui participait au Synode sur la nouvelle évangélisation, en octobre 2012. Ainsi ceux qui se cantonnent à l'évangélisation de rue sont renvoyés au service des pauvres, ceux qui privilégient l'engagement caritatif sont invités à l'adoration… L'urgence de ce renouveau est adressée à chacun pour former des disciples missionnaires libres. » 

« Ne pas prétendre avoir la vérité tout seul »

Nulle rupture et pourtant des accents nouveaux sur le fond comme sur la forme. Avec, d'une part, la priorité donnée au kérygme, l'annonce de l'amour de Dieu qui sauve par son Fils Jésus-Christ, sur les conséquences morales, religieuses, de la foi.

 « Il recentre l'annonce sur le cœur de la foi, relève le P. Jean-Pierre Roche, prêtre du diocèse de Créteil en mission ouvrière et théologien (2), mais il insiste également beaucoup sur la manière de le faire, qui doit être évangélique. En particulier sur la joie, sur l'humilité – ne pas prétendre avoir la vérité tout seul – et sur la miséricorde : avoir le cœur touché par les misères de l'autre, avant tout jugement, comme il l'a montré pour les homosexuels, dans l'avion de Rio. » 

En changeant de langage et en ne parlant plus de « nouvelle évangélisation » mais de « mission » ou d'« évangélisation » tout court, le pape a-t-il pour autant tourné le dos au leitmotiv de Jean-Paul II et de Benoît XVI ?

Mise en pratique

Certes, avance le P. Roche, « le fait que son exhortation apostolique ne soit pas appelée post-synodale et qu'il n'ait pas cité le Synode sur la nouvelle évangélisation – hormis les propositions des évêques –, mais proposé son propre discours programmatique avec  Evangelii gaudium peut laisser penser qu'il a été quelque peu déçu des conclusions de ce Synode. » 

Mais, aux yeux du P. Roche, il y a bel et bien continuité : « Simplement la nouvelle évangélisation est sans doute une problématique trop liée à l'Europe occidentale, alors que la sécularisation n'est pas si avancée en Amérique latine ». 

 « Cette expression a servi pendant vingt-cinq ans à réveiller l'Église, mais l'étincelle est allumée. Avec François, on n'en parle plus, pour ainsi dire, on la met en pratique », complète Marc de Leyritz, qui pointe deux inspirations fondamentales de la pensée missionnaire du pape : « Il vient d'un continent où l'Église a affiné pendant vingt-cinq ans la discussion difficile et féconde sur la théologie de la libération, pour aboutir à une théologie très adaptée au monde d'aujourd'hui. Sur le plan pastoral, en côtoyant les pentecôtistes, l'Église sud-américaine a retrouvé l'élan de ses origines et découvert là encore une manière très pertinente de s'adresser au monde. » 



Envoyé de mon Ipad 

le Concile Vatican 2 et les eglises d'Orient , congrès international à l'Usj et Ghazir

المجمع الفاتيكاني الثاني والكنائس الشرقية "تحت المجهر" في اليسوعية إدلبي لـ"النهار": مؤتمر دولي للحوار وللتواصل الآخر المختلف | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان


المجمع الفاتيكاني الثاني والكنائس الشرقية "تحت المجهر" في اليسوعية إدلبي لـ"النهار": مؤتمر دولي للحوار وللتواصل الآخر المختلف

المجمع الفاتيكاني الثاني والكنائس الشرقية

يستمر مركز الشرق المسيحي للبحوث والمنشورات التابع لكلية العلوم الدينية في جامعة القديس يوسف في رسم خريطة طريق مسيحيي الشرق مع أبناء "البيت الواحد" وما يرافقها من انفتاح على الآخر المختلف، ويترجم من خلال بحوث علمية وأكاديمية للمراحل والقطاعات، بكل تناقضاتها وتطوراتها.

أما اليوم وتحديداً من غد الأربعاء 7 الجاري إلى السبت 10 المقبل، يرعى البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي نشاطات مؤتمر دولي يخصه المركز والإكليريكية المارونية في غزير عن "المجمع الفاتيكاني الثاني والكنائس الشرقية". هذه "الوقفة مع الذات" تتزامن مع الإحتفال بمرور خمسين عاماً على انعقاد المجمع، ويسلط الضوء على دور الكنيسة الشرقية الرئيسي في "ولادته" ومجمل الإنجازات المحققة فيه وتقويمها لمجاراتها مع يومياتنا.
"النهار" التقت مساعد مدير المركز ومنسقه الأب ناجي إدلبي للوقوف على دور المركز و"الوزنات" التي يزرعها والنشاطات والمؤتمرات والمنشورات في "نبش" بصمات أبناء هذا الشرق المسيحي والعمل على تأريخها.
في تعريف سريع للمركز، قال الأب إدلبي إنه "تابع لكلية العلوم الدينية في جامعة القديس يوسف والتي تضم تحت "لوائها"، إلى المركز، معهداً للحوار الإسلامي المسيحي، معهداً للعلوم الدينية وقسماً للعلوم الدينية". وعن المشاريع البحثية التي يقوم بها المركز، قال إنها ترتكز على مشروعين، "أولهما، ترجمة ما يسمى بتاريخ الأدب العربي المسيحي لغايورك كراف الألماني وهو يعتبر بـ"نتاجه" الكتاب المقدس للباحثين في الأدب العربي المسيحي المتوافر بـ5 مجلدات". أما في ما خص الأدب المسيحي فقد كتب وفقاً لإدلبي "منذ الفتح الإسلامي لغاية القرن الـ19 في اللغة العربية. وأشار إلى أنه "توجد مخطوطات تعود لكتابات في اللغة العربية لسريان وأقباط وملكيين وموارنة. وقال: "تتخطى كتابات ذات طابع ديني في أدب مسيحي عربي، الدين، لتصب في العلوم والفلسفة كما الحال عند قسطا بن لوقا البعلبكي المنشأ الذي عاش في القرن التاسع أو العاشر ميلادي والذي ذكر كراف بمؤلفاته في علم الفلك والرياضيات والفلسفة".
أما المشروع الثاني، وفقاً له "فيتوجه إلى تحليل خطاب الجماعات المسيحية في زمن الأزمات". اذ "نتوق إلى معرفة ما إذا كانت هذه الخطابات تتطابق مع تعاليم الكنيسة وتجاري في مضمونها انتظارات الناس".

قدسية الحوار
من جهة أخرى، شدد إدلبي على ان المركز "يهدف من خلال عملنا الأكاديمي الى توفير فرصة لأصحاب القرار وشاغلي المراكز القيادية من رجال دين وسياسيين لاتخاذ قرار على أساس علمي يستند الى جملة دراسات بحثية وموضوعية ومعمقة يعدها مركزنا". وعما إذا كان المركز يتوجه إلى النخبة أجاب: "لا نتوجه إلى النخبة بل نتطلع دائماً إلى الحوار مع الذات ومع الآخر المختلف. لكن طبيعة نشاطنا الأكاديمي يتطلب حضوراً ومشاركين من مستوى معين من التعليم والتعلم". وقال: "مركزنا متخصص في البحوث العلمية التي لا تتوجه للجميع مع أن نتائجها تعني الجمهور الواسع".
على صعيد آخر، اعتبر إدلبي أن المؤتمر الدولي "الذي يفتتح غداً الأربعاء في حرم الإبتكار والرياضة في جامعة القديس يوسف وتنتقل نشاطاته في اليومين الأخيرين إلى الإكليركية البطريركية المارونية – غزير يسلط الضوء على أهمية دور الكنائس الشرقية في هذا المجمع وطريقة تلقي هذه الوثائق في الفترة ما بعد المجمع من خلال محاور عدة، هي المحور الكنسي "الإكليزيولوجي" وكل ما حققه المجمع الفاتيكاني الثاني على المستوى اللاهوتي الكنسي، العلاقة مع الآخر أي البعد المسكوني مع الآخر المنتمي إلى ديانات أخرى، الوجوه المجمعية الشرقية والمحور الرعوي". وبرأيه، "علينا تقويم ما حصل في هذا المجمع ونتذكره بهدف تقويم ما قمنا به منذ 50 عاماً إلى اليوم". واضاف: "علينا أن نفعل شيئاً ما لشرقنا. نحن وجدنا في الشرق وعلينا أن نكون شهوداً ليسوع المسيح في هذا الشرق". وعما إذا كان هذا الكلام يتزامن مع ما يمر به المسيحيون في الشرق قال: ليست المرة الأولى الذي يمر فيها المسيحيون في فترات اضطهاد وصعاب".
وتوقف عند المؤتمر الذي يجمع اختصاصيين في اللاهوت والتاريخ والعمل الرعوي والذي له علاقة بالكنائس الشرقية الكاثوليكية خصوصاً والشرق المسيحي عموماً"، وأشار أخيراً إلى ان "المجمع الفاتيكاني أحدث ثورة في الكنيسة"، معتبراً "أنه وضع إنفتاحه على الآخر خصوصاً الذين لا يؤمنون بالبعد الإنساني بين كل الأديان، وكل ذلك يصب في خانة الحوار والعلاقة مع الآخر والتي توصلني إلى الله".

روزيت فاضل / النهار

Raï dénonce une campagne "honteuse" contre sa visite prévue en Terre Sainte

Raï dénonce une campagne "honteuse" contre sa visite prévue en Terre Sainte

"Je suis conscient qu'Israël est un État ennemi qui occupe des territoires libanais et je respecte les lois libanaises", assure le patriarche maronite.
OLJ05/05/2014

Le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, a dénoncé lundi la campagne visant à le dissuader d'accompagner le pape François dans son voyage pastoral à Amman (Jordanie) et en Terre sainte (Jérusalem et Bethléem), du 24 au 26 mai. "Tout ce tollé n'est pas nécessaire", a déclaré le patriarche au quotidien an-Nahar. "Le pape nous honore par sa visite dans le diocèse du patriarche, et il est normal que le patriarche l'accueille", a-il ajouté.

Et Mgr Raï de poursuivre : "Je suis conscient qu'Israël est un État ennemi qui occupe des territoires libanais et je respecte les lois libanaises". Mgr Raï a dans ce contexte précisé qu'il ne rencontrera pas des personnalités israéliennes. "Je suis désolé de voir que certains Libanais veulent créer un problème là où il n'y a pas, a martelé le patriarche. Les Libanais doivent être tranquilles et arrêter d'alimenter cette discussion, cela est honteux". 

Deux journaux libanais proches du Hezbollah ont critiqué samedi cette visite prévue de Mgr Raï en Terre Sainte, et en particulier à Jérusalem, l'un d'eux la qualifiant de "péché historique". Le jour même, le Centre catholique d'information (CCI) est intervenu pour clarifier la position de l'Église maronite. Dans un communiqué, le directeur du centre, le père Abdo Abou Kasm, a tenu à préciser que le patriarche ne rencontrera aucun responsable israélien au cours de sa visite, démentant les informations rapportées par les journaux as-Safir et al-Akhbar sur une possible "normalisation" entre l'Église maronite et l'État hébreu.

Le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre et les Libanais qui se rendent en Israël peuvent être poursuivis pour haute trahison. Des dérogations existent cependant pour les hommes de religion, selon un proche de Mgr Raï.



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