Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 27 septembre 2014

Les musulmans de France rassemblées contre la barbarie | La-Croix.com

Les musulmans de France rassemblées contre la barbarie | La-Croix.com

Pendant le rassemblement organisé devant la Grande mosquée de Paris vendredi 26 septembre 2014.

« Nous, musulmans de France, disons halte à la barbarie », a lancé vendredi 26 septembre le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, face à des centaines de personnes rassemblées devant la grande mosquée de Paris en hommage à l'otage assassiné Hervé Gourdel.

« Ce rassemblement, c'est l'expression forte et vivante de notre volonté d'unité nationale et de notre volonté inébranlable de vivre ensemble », a-t-il ajouté, en martelant que l'« islam est une religion de paix » qui « ordonne le respect de la vie ».

Citant un verset du Coran, le recteur de la grande mosquée a dit que tuer un homme revenait à « tuer toute l'humanité », mais que « sauver un homme, c'est sauver l'humanité ».

Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, a été enlevé dimanche en Algérie par le groupe Jund al-Khilafa, lié à l'organisation État islamique qui réclamait l'arrêt des frappes françaises en Irak. Dans une vidéo, mise en ligne mercredi, ses ravisseurs ont montré sa décapitation.

« Je suis là pour vous dire de redresser la tête, soyez fiers de ce que vous faites »

« Nous ne céderons pas à la peur car nous sommes debout ici ensemble », a commenté la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS). « La communauté nationale ne se laissera pas diviser », a renchéri la présidente du groupe UMP au Conseil de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet

Tous s'adressaient à une foule plutôt masculine, de tous les âges et apparences, qui a respecté une minute de silence en hommage à Hervé Gourdel.

« Je suis là pour vous dire de redresser la tête, soyez fiers de ce que vous faites », leur a aussi lancé Mgr Michel Dubost, chargé du dialogue interreligieux à la Conférence des évêques de France. Le rassemblement, lancé jeudi 25 septembre par Dalil Boubakeur, avait suscité le scepticisme du Collectif contre l'islamophobie en France, pour qui « les musulmans ne doivent pas jouer le jeu islamophobe, qui consiste à les placer en coupable et suspect idéal, les poussant sans arrêt à se justifier pour les agissements de tiers ».

« Nous sommes là en solidarité avec Hervé Gourdel, pas pour nous justifier », a rétorqué Abdallah Zekri, président de l'Observatoire contre l'islamophobie, lié au CFCM.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 25 septembre 2014

Raï de Dar el-Fatwa : Appliquer le document d’entente nationale dans son esprit et sa lettre - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Raï de Dar el-Fatwa : Appliquer le document d'entente nationale dans son esprit et sa lettre - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a rendu visite hier au nouveau mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, qu'il a félicité après son investiture et auquel il a rendu hommage pour les positions qu'il a prises dans son discours ce jour-là.
Dans une courte déclaration qu'il a préparée pour l'occasion, le patriarche a affirmé qu'il fallait franchir « des pas supplémentaires » en direction de la consolidation de la vie commune et mettre en application la décentralisation administrative prévue par le document d'entente nationale.
Il a également dénoncé le détournement de la démocratie consensuelle au profit d'une « alliance » qui cherche à exercer son hégémonie sur le Liban, s'indignant aussi que, plus de 90 ans après la proclamation du Grand Liban, certains proposent la tenue d'un « congrès constitutif ». Tout ce qu'il faut, pour le patriarche Raï, c'est appliquer le document d'entente nationale « dans son esprit et sa lettre ».

Sommet interreligieux demain
Par la même occasion, on annonçait de source officielle qu'à l'insistance du mufti de la République, le sommet interreligieux islamo-chrétien dont l'idée avait été lancée par le patriarche maronite se tiendra demain, à Dar el-Fatwa même, en présence de représentants des patriarches orientaux se trouvant en dehors du Liban et des chefs des communautés islamiques.
Selon les organisateurs, le sommet « envisagera ce qu'il est possible de faire pour renforcer l'unité et la solidarité nationales face à des dangers qui ne sont plus lointains ou même imminents, mais qui sont désormais là ! ».
« Il est évident, a-t-on ajouté de même source, que parmi les sujets qui seront abordés, figure celui d'une élection présidentielle qui a trop tardé. »
La délégation accompagnant le patriarche comprenait en outre l'archevêque de Beyrouth, Boulos Matar, ainsi que trois vicaires patriarcaux, Samir Mazloum, Joseph Mouawad et Hanna Alouane, ainsi que les pères Nabil Ters et Joseph Boueiri.
Aux côtés du nouveau mufti siégeaient notamment le secrétaire général de Dar el-Fatwa, cheikh Amine Kurdi, son conseiller cheikh Mohammad Assaf, le juge Mohammad Nokkari et le directeur général des wakfs, cheikh Hicham Khalifé.
En outre, les deux coprésidents du comité national pour le dialogue Mohammad Sammak et Hareth Chéhab étaient présents.

(Lire aussi : Une déclaration commune se substituerait au sommet islamo-chrétien)

Dar el-Fatwa ouvre son cœur et ses portes
Dans sa réponse au propos du patriarche, le mufti Deriane a mis l'accent sur le fait que, sans un président de la République, le pays ne peut faire face aux dangers qui le menacent.
« Nous nous faisons tous l'écho des demandes répétées du patriarche à ce propos. Nous sommes à ses côtés, et pour cela, Dar el-Fatwa ouvre non seulement ses portes, mais aussi son cœur », a dit cheikh Abdellatif Deriane.
Dar el-Fatwa restera toujours fidèle à la vie commune et œuvrera à promouvoir cette vie commune non seulement au Liban, mais dans le monde arabe aussi, a ajouté le mufti.
Et d'enchaîner : « Le Liban ne pourrait jamais survivre s'il était d'une seule couleur, et nous ne permettrons jamais que qui que ce soit nuise à la convivialité que nous avons toujours proposée à nos frères arabes. »

Le discours patriarcal
Voici par ailleurs de larges extraits de la note lue par le patriarche Raï à Dar el-Fatwa :
« Nous appuyons pleinement la teneur du discours d'investiture, qui a ouvert des horizons nouveaux du point de vue national, musulman et convivial. Mais nous souhaitons que des pas supplémentaires soient franchis en ce qui concerne le resserrement des liens d'unité et de coopération entre nous, et que nos visions et nos efforts sur le plan social, dans le domaine de la croissance économique et sur le plan national soient concertés.
« Socialement, les musulmans et les chrétiens du Liban forment une seule famille ayant un seul destin, une culture commune qui s'est enrichie des valeurs et traditions aussi bien islamiques que chrétiennes. Cette culture est caractérisée par sa chaleur humaine, son sens de l'hospitalité et l'ouverture à l'autre dans sa différence ; elle s'incarne dans la convivialité et est réglementée par la Constitution. Aujourd'hui, en pleine crise interne, alors que nous subissons les contrecoups des divisions, des crises, des guerres et des organisations takfiristes et terroristes, le grand défi consiste à protéger notre culture libanaise commune, à la développer, à la diffuser et à la passer aux générations montantes ; la culture est ce qui protège les patries et les délivre de leurs crises. »

Le Libanais défiguré par la corruption
« Sur le plan du développement, il convient de coopérer afin de développer l'homme libanais à tous les points de vue : spirituellement, culturellement, moralement, économiquement et socialement. Mais les événements en cours, les divisons politiques, la crise économique, la corruption rampante dans le secteur public, la décadence morale, l'extension des allégeances sectaires et des animosités ont défiguré le visage de cet homme libanais. Et nous nous interrogeons : sommes-nous bien au Liban?
« Il est également indispensable de coopérer avec la société civile et de demander à l'État de développer de façon équilibrée toutes les régions du Liban, aussi bien l'infrastructure que l'emploi ou l'habitat. Pour atteindre ce but, nous pensons que la décentralisation administrative élargie, telle que prévue par le document d'entente nationale, est indispensable.
« Comme le dit le pape Paul VI d'heureuse mémoire : "Le développement est le nouveau nom de la paix" (Populorum progressio, 87). »

Sur le plan national
« Sur le plan national, il est de notre devoir comme chefs religieux de nous faire les garants des valeurs spirituelles et morales, et par conséquent des principes constitutionnels et constantes nationales (...) de les défendre toutes et de demander à la communauté politique de les appliquer (...) Mais nous n'avons pas le droit, 94 ans après la création du Grand Liban, après l'adoption du document d'entente nationale et de la Constitution qui s'en inspire, après avoir consacré le pacte national et la formule libanaise, de nous demander : "Quel Liban voulons-nous ?", ou de parler d'un "congrès constitutif" ou d'une "répartition par tiers" du pouvoir, et aucune composante, aucune alliance politique ou sectaire n'a le droit d'exercer une hégémonie sur le pays et d'instrumentaliser à son avantage la démocratie consensuelle qui est là pour le bien de tous. Il faut faire allégeance au Liban d'abord et respecter la Constitution et le pacte, appliquer le document d'entente nationale dans sa lettre et son esprit, et en combler les lacunes qui font obstacle au bon fonctionnement des institutions, après une expérience de 15 ans.
« Tout en faisant la claire distinction entre les principes et constantes que nous avons le devoir de défendre en tant que dignitaires religieux, et les techniques politiques et économiques qui sont du ressort de la communauté politique, nous ne pouvons, en toute conscience, nous taire face à l'oppression, à la tyrannie et aux violations des principes et constantes nationaux. Nous nous trouvons en même temps obligés d'œuvrer à une entente entre les deux camps du 14 et du 8 Mars, à l'élection d'un président de la République, à l'avènement d'une réconciliation nationale, et à veiller à la bonne marche des institutions (...) C'est de la sorte que nous nous préparons au cours des six prochaines années à la célébration du centenaire de la proclamation du Grand Liban (1920-2020). »

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Envoyé de mon Ipad 

mercredi 24 septembre 2014

Le patriarche chaldéen rappelle à l’ordre les prêtres ayant quitté l’Irak sans autorisation | La-Croix.com

Le patriarche chaldéen rappelle à l'ordre les prêtres ayant quitté l'Irak sans autorisation | La-Croix.com

S.B. Louis Raphaël Ier Sako, le 9 août 2014 à Nadjaf (Irak).

Un rappel à l'ordre péremptoire a été adressé dimanche 21 septembre par le patriarche de Babylone des chaldéens, S. B. Louis Sako, aux prêtres et religieux ayant quitté l'Irak sans en avoir demandé et obtenu l'autorisation de la part de leurs supérieurs, rapporte l'agence vaticane Fides.

Dans sa lettre, le patriarche souhaite à tous de redécouvrir « la joie absolue du service de l'Évangile » et rappelle que, dans leurs conditions, les prêtres et les moines ne peuvent décider « où servir, comment servir et qui servir », opérant des choix selon une logique individualiste, sans rendre compte à quiconque de leurs décisions.

« Nous devons vivre et mourir dans le lieu où Dieu nous appelle », répète Mgr Sako dans son message, ajoutant que prêtres et religieux ne doivent pas avoir comme aspiration la recherche de conditions de vie confortables mais le service leurs frères en suivant le Christ et en acceptant de porter la croix lorsque cela est demandé par les circonstances.

Exil

C'est pourquoi, rappelle-t-il, personne ne peut abandonner son diocèse ou sa communauté religieuse sans l'approbation formelle de l'évêque ou de son supérieur, selon ce qui a été réaffirmé également à l'occasion du synode des évêques chaldéens qui s'était tenu à Bagdad en juin 2013.

Les évêques avaient alors décrété qu'aucun prêtre ne pouvait déplacer sa résidence d'un diocèse à l'autre sans l'accord des deux évêques, ceci pour contrer une habitude s'étant répandue au cours des dernières années.

Depuis l'attaque des djihadistes de l'État islamique dans le nord de l'Irak en juin 2014, des dizaines de milliers de chrétiens ont abandonné leurs maisons, se réfugiant notamment dans le Kurdistan irakien. Beaucoup sont tentés par l'exil, malgré les appels répétés de leurs évêques à rester en Irak pour éviter la disparition de la présence chrétienne.

Mesures disciplinaires

Dans ce contexte, Mgr Sako appelle tous les prêtres et les religieux ayant quitté l'Irak pour se rendre dans des communautés de la diaspora chaldéenne de par le monde, à rentrer dans leur pays et à se mettre au service de ceux qui se trouvent le plus dans le besoin.

Des mesures disciplinaires seront prises à l'encontre de ceux qui n'auront pas répondu à cet appel dans un délai d'un mois, rendant compte de leur situation à leurs supérieurs, ajoute Mgr Sako.



Envoyé de mon Ipad 

الراعي زار دريان مهنّئاً ومشيداً بخطابه: لا يحقّ لأيّ تحالف أن يُهيمن على البلاد |

الراعي زار دريان مهنّئاً ومشيداً بخطابه: لا يحقّ لأيّ تحالف أن يُهيمن على البلاد | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان
وطنية ٢٤/٩/٢٠١٤

الراعي زار دريان مهنّئاً ومشيداً بخطابه: لا يحقّ لأيّ تحالف أن يُهيمن على البلاد

الراعي زار دريان مهنّئاً ومشيداً بخطابه: لا يحقّ لأيّ تحالف أن يُهيمن على البلاد

استقبل مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف دريان امس البطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي على رأس وفد ضم النائب البطريركي العام المطران سمير مظلوم، النائب البطريركي المطران جوزف معوض، النائب البطريركي للشؤون القانونية المطران حنا علوان، رئيس اساقفة بيروت المطران بولس مطر، امين سر البطريرك المونسنيور نبيه الترس والمونسنيور جوزف بواري، في حضور أمين الفتوى الشيخ امين الكردي، ومسؤولين في الدار.

وقال البطريرك الراعي: "الزيارة اليوم الى دار الفتوى، فلكي نسعد باللقاء الشخصي بكم من جهة، ولكي نعبر من جديد عن تقديرنا الكبير لشخصكم من جهة ثانية، وعن تأييدنا الكامل لكل ما جاء في خطبة التنصيب التي فتحت آفاقاً جديدة على صعيد الوطن والمسلمين والعيش المشترك".

واضاف: "غير اننا نريدها زيارة تدفع بنا بالاكثر في ما كنا نسعى اليه ونعمل من اجله مع رؤساء الطوائف المسيحية والاسلامية، فنحقق خطوات جديدة وثابتة في مسيرة شد أواصر الوحدة والتعاون في ما بيننا، وفي توحيد صوتنا ورؤيتنا في كل من الشأن الاجتماعي والانمائي والوطني.

فاجتماعياً، نحن المسيحيين والمسلمين في لبنان، نشكل عائلة واحدة، ذات مصير واحد وثقافة مشتركة اغتنت من قيم الاسلام والمسيحية وتقاليدهما، وتميزت بالحرارة الانسانية وحسن الضيافة والانفتاح على الآخر المختلف، وتحصنت بالعيش المشترك المنظم بحماية الدستور. إننا اليوم، في خضم معاناتنا الداخلية وتداعيات الانقسامات والنزاعات والحروب والتنظيمات التكفيرية الارهابية، امام التحدي الكبير وهو حماية ثقافتنا اللبنانية المشتركة، وتطويرها ونموها ونشرها وتربية اجيالنا الطالعة عليها. فالثقافة هي التي تحمي الاوطان وتخلصها من ازماتها.

وانمائيا، لا بد من التعاون من اجل انماء الانسان اللبناني روحيا وثقافيا واخلاقيا، اقتصاديا واجتماعيا. لقد شوهت الاحداث الجارية والانقسام السياسي والازمة الاقتصادية والمعيشية والفساد المستشري في المؤسسات العامة، والانحطاط الاخلاقي، وتفشي الروح المذهبية وروح العداوة، وجه هذا الانسان. وبتنا نرى عند اللبناني، عبر هذا التشويه، وجها آخر. فنتساءل: هل نحن في لبنان؟ أهذا هو اللبناني الاصيل الذي أحبه كل من عرفه أو دخل بلده؟

ولا بد ايضا من التعاون مع المجتمع الاهلي ومطالبة الدولة بإنماء المجتمع في مختلف المناطق اللبنانية، إنماء متوازنا، في البنى التحتية ام في الحاجات الاساسية من ماء وكهرباء وطرق وفرص عمل وسكن لائق وعائلة مكتفية. ومن الواجب، لبلوغ هذه الاهداف، تحقيق اللامركزية الادارية الموسعة التي اقرتها وثيقة الوفاق الوطني في مؤتمر الطائف.
فإنماء الشخص والمجتمع هو الاسم الجديد للسلام في الوطن (البابا بولس السادس: "ترقي الشعوب"، 87).

ووطنيا، من واجبنا كرؤساء روحيين مؤتمنين على القيم الروحية والاخلاقية، وبالتالي على المبادئ الدستورية والثوابت الوطنية، ولا سيما على الميثاق الوطني والصيغة الميثاقية، اللذين ينعشهما روح الثقة المتبادلة على اساس من الحقيقة والمحبة، ان ننادي بها كلها، ونطالب الجماعة السياسية عندنا بتطبيقها في خياراتها السياسية، وصولا الى غايتها التي هي تأمين الخير العام الذي يضمن خير جميع المواطنين، وترقي المجتمع اللبناني، وتعزيز كيان الدولة".

واكد انه "لا يحق لنا بعد اربع وتسعين سنة من حياة الجمهورية، وبعد صدور وثيقة الميثاق الوطني وادراجها في الدستور، وبعد تثبيت الوفاق الوطني وصيته التطبيقية، ان نتساءل: "اي لبنان نريد؟"، او ان نتكلم عن "مؤتمر تأسيسي"، او عن "مثالثة". ولا يحق لأي فئة او مكون او تحالف سياسي او مذهبي ان يهيمن على البلاد وينحرف بالديموقراطية التوافقية عن غايتها وهي خير البلاد العام، بل المطلوب الولاء للبنان والتقيد بالدستور والميثاق وتطبيق وثيقة الوفاق الوطني نصا وروحا، وسد الثغر الدستورية التي تتسبب بتعثر سير المؤسسات الدستورية، بعد خبرة دامت خمسا وعشرين سنة".

واستقبل المفتي السفير السوداني احمد حسن محمد.
ولاحقا استقبل دريان شيخ عقل طائفة الموحدين الدروز نعيم حسن على رأس وفد. وقال حسن بعد اللقاء: "سنستمر بالتعاون مع صاحب السماحة ومع اصحاب السماحة والغبطة لكل ما فيه خير ابنائنا واهلنا والوطن".

اضاف: "لا بد من الاهتمام لتجاوز هذه المرحلة، وحدة المسلمين امر ضروري واساسي لوحدة الوطن، والوحدة الاسلامية المسيحية ايضا، نحن واياكم في خندق واحد في هذا المجال، نسأل الله سبحانه وتعالى ان يلهمنا ويلهمكم الى ما فيه الخير لنا ولكم ولهذا الوطن".

وطنية



Envoyé de mon Ipad 

Témoignage de l’Archevêque arménien catholique d’Alep sur la situation actuelle

Alep (Agence Fides) – Les raids aériens contre les bases djihadistes en Syrie, effectués par les Etats-Unis avec le soutien d'un certain nombre de pays arabes, ne suscitent pas d'attentes positives au sein de la population syrienne d'Alep, qui craint que « ce type d'intervention extérieure ne fasse empirer la situation ». 
C'est ce qu'indique à l'Agence Fides l'Archevêque arménien catholique d'Alep, S.Exc. Mgr Boutros Marayati. « Ici, les gens n'ont pas une vision claire de ce qui se passe – fait remarquer l'Archevêque – mais ils ne voient certainement pas les auteurs des bombardements comme des libérateurs ». Le sentiment majoritaire est que les raids aériens ne résoudront pas les problèmes et qu'ils pourraient même les accroître. L'incertitude dans laquelle tous vivent chaque jour augmente encore, les pères et les mères de famille se demandant chaque jour s'il est encore possible de rester ou si l'unique solution consiste désormais à fuir ».

Entre temps, les écoles ont rouvert leurs portes dans les quartiers d'Alep contrôlés par le gouvernement. Les chefs des Eglises et communautés chrétiennes se rencontrent une fois par mois – la prochaine réunion étant fixée pour samedi 27 – afin de faire le point sur la situation et de trouver des formes communes permettant d'alléger les souffrances et les difficultés de la population. « Nous restons ici – répète l'Archevêque – et nous cherchons à soutenir tout un chacun afin de faire en sorte que les personnes demeurent ici, qu'elles ne s'en aillent pas, tant que cela est possible. L'eau n'est fournie que deux heures par jour. Les missiles des rebelles tombent chaque jour sur nos quartiers et la nourriture manque. Nombreux sont ceux qui s'en vont. Mais il en est également qui sont revenus du Liban et de la zone côtière de Latakieh lors de la rentrée des classes. Notre seule mission, dans cette situation, est de chercher à faire vivre les bourgeons d'espérance qui germent parm i les ruines ». (GV) (Agence Fides 24/09/2014)

mardi 23 septembre 2014

Renouvellement en profondeur de la Commission théologique internationale | La-Croix.com

Renouvellement en profondeur de la Commission théologique internationale | La-Croix.com

Félicitation,Abouna Gaby


Renouvellement en profondeur de la Commission théologique internationale
Le pape François a nommé mardi 23 septembre les nouveaux membres de la Commission théologique internationale chargée d'aider le Saint-Siège, et notamment la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans l'examen des « questions théologiques jugées de grande importance ».
Seuls cinq membres de la précédente commission sont reconduits pour un nouveau mandat de cinq ans (dont les Français Serge-Thomas Bonino, par ailleurs secrétaire général de la CTI, et Philippe Vallin).
Comme l'avait annoncé début septembre le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le nombre de femmes a été sensiblement augmenté, passant de deux à cinq.
Présidée par le cardinal Müller, la nouvelle Commission théologique internationale comptera désormais pour la période 2014-2019 :
– le P. Serge-Thomas Bonino (France), dominicain, ancien doyen de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Toulouse, secrétaire général (reconduit) ;
– le P. Henry Akaabiam (Nigeria), premier secrétaire général adjoint du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar ;
Sœur Prudence Allen (États-Unis), des Sœurs religieuses de la miséricorde, ancienne responsable du département de philosophie du Séminaire Saint-Jean-Vianney de Denver ;
Sœur Alenka Arko (Slovénie et Russie), de la Communauté Loyola ;
Mgr Antonio Luiz Catelan Ferreira (Brésil), recteur du séminaire du Divin Esprit Saint de Londrina ;
Mgr Piero Coda (Italie), professeur de théologie à l'Université pontificale du Latran ;
– le P. Lajos Dolhai (Hongrie) ;
– le P. Peter Dubovský (Slovaquie), jésuite, doyen de l'Institut biblique pontifical de Rome ;
– le P. Mario Angel Flores Ramos (Mexique), recteur de l'Université pontificale de Mexico ;
– le P. Carlos María Galli (Argentine), directeur du département de théologie systématique de la faculté de théologie de l'Université pontificale catholique argentine ;
– le P. Krzysztof Góźdź (Pologne), professeur de théologie dogmatique à l'Université catholique de Lublin ;
le P. Gaby Alfred Hachem, (Liban), professeur associé aux universités Saint-Joseph de Beyrouth et Saint-Esprit de Kaslik ;
– le P. Thomas Kollamparampil (Inde), carme de Marie Immaculée, président du Dharmaram College de Bangalore ;
– le P. Koffi Messan Laurent Kpogo (Togo), vicaire général du diocèse de Lomé, professeur d'éthique au grand-séminaire de Lomé ;
– le P. Oswaldo Martínez Mendoza (Colombie), vice-rectreur académique de la Fondation académique Juan de Castellanos ;
– le professeur Moira Mary McQueen (Grande-Bretagne et Canada), directrice de l'Institut canadien catholique de bioéthique ;
– le P. Karl-Heinz Menke (Allemagne), professeur à la faculté de théologie de l'Université Friedrich-Wilhelms de Bonn ;
– le P. John Junyang Park (Corée) ;
– le P. Bernard Pottier (Belgique), jésuite, professeur de philosophie et de théologie dogmatique et fondamentale à l'Institut d'études théologique de Bruxelles
– le P. Javier Prades López (Espagne), recteur de l'Université ecclésiastique Saint-Damase de Madrid ;
– le professeur Tracey Rowland (Australie), doyenne de l'Institut Jean-Paul-II pour le mariage et la famille de Melbourne ;
– le P. Héctor Gustavo Sánchez Rojas, de la Fraternité de vie chrétienne (Sodalicio), directeur du second cycle de la Faculté de théologie pontificale et civile de Lima ;
– le professeur Marianne Schlosser (Autriche et Allemagne), professeur de théologie spirituelle à la faculté de théologie catholique de l'Université de Vienne ;
– le P. Nicholaus Segeja M'Hela (Tanzanie), professeur à l'Université catholique d'Afrique orientale à Nairobi ;
– le P. Pierangelo Sequeri (Italie), président de la Faculté théologique d'Italie septentrionale à Milan ;
– le P. Željko Tanjić (Croate), recteur de l'Université catholique de Croatie ;
– le P. Gerard Francisco P. Timoner III (Philippines), dominicain, prieur provincial des dominicains des Philippines, vice-chancelier de l'Université Saint-Thomas de Manille ;
– le P. Gabino Uribarri Bilbao (Espagne), jésuite, doyen de la faculté de théologie et de la faculté de droit canonique de l'Université pontificale Comillas de Madrid ;
– le P. Philippe Vallin (France), prêtre du diocèse de Nancy, professeur à la faculté de théologie catholique de Strasbourg ;
– le P. Thomas G. Weinandy (États-Unis), capucin, ancien directeur du secrétariat pour la doctrine de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.


Envoyé de mon Ipad 

Une déclaration commune se substituerait au sommet islamo-chrétien - L'Orient-Le Jour

Une déclaration commune se substituerait au sommet islamo-chrétien - L'Orient-Le Jour

Une déclaration commune se substituerait au sommet islamo-chrétien

Le sommet islamo-chrétien souhaité par le patriarche maronite se tiendra-t-il ? C'est ce que croient encore possible certains médias, mais que démentent des personnalités impliquées dans les préparatifs du sommet.
Alors qu'une agence locale prévoyait le sommet pour jeudi, les organisateurs de l'événement excluent cette possibilité en affirmant : « Un accord de principe pour la tenue d'un tel sommet existe. Tout le monde le souhaite. Mais il s'agit d'assurer la présence des patriarches orientaux à un tel événement, or la plupart d'entre eux sont en voyage ou en instance de voyage. »
Ce qui est sûr, toutefois, c'est que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, est attendu à Dar el-Fatwa jeudi à la tête d'une grande délégation pour féliciter le nouveau mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, à l'occasion de son investiture. À défaut des patriarches, la délégation comprendra des évêques représentant toutes les Églises orientales, en particulier celles qui souffrent de la persécution des groupes jihadistes en Irak et en Syrie.
Il est possible qu'en attendant la tenue du sommet interreligieux, une déclaration commune du patriarche Raï et du nouveau mufti soit publiée, croit-on savoir de sources proches du siège patriarcal maronite, qui travaillent sur le texte. La déclaration porterait notamment sur la vocation historique du Liban comme modèle de convivialité et de volonté de vivre en commun dans le dialogue, la concorde et le respect mutuel entre toutes les composantes de la société.
On rappelle que le patriarche Raï quittera le Liban début octobre pour le Vatican, où il participera à un synode sur la famille, avant d'effectuer un voyage pastoral en Australie, dont il ne rentrera pas avant le mois de novembre.

Les audiences de Raï
Signalons que le patriarche maronite a continué à prêter son attention, hier, aux divers problèmes que le Liban affronte sur les plans politique, institutionnel et sécuritaire.
Le chef de l'Église maronite a notamment reçu hier le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, qui a réaffirmé en quittant le siège patriarcal que « nul ne parviendra à ébranler la stabilité du Liban ». M. Pharaon a par ailleurs souhaité que « le cercle vicieux soit rompu et que soit mis fin à la phase de vacance du siège présidentiel ».
Par ailleurs, le patriarche a reçu l'ancien ministre Ibrahim Chamseddine, qui a fait part au chef de l'Église maronite de son « inquiétude » pour la situation constitutionnelle au Liban. M. Chamseddine redoute surtout une prorogation du mandat de la Chambre.
Le patriarche Raï a également reçu hier la ligue des anciens députés, présidée par Michel Maalouli, puis l'ambassadeur de Belgique, en visite protocolaire, et Ali Fadlallah, président du Cénacle pour la préservation du patrimoine de Jabal Amel, qui a loué « la pureté de source des valeurs chrétiennes » par rapport à « la culture de la rencontre qu'est l'islam ».



Envoyé de mon Ipad 

lundi 22 septembre 2014

Chrétiens d'Orient : il faut agir plus vite que "lors de la Shoah", réclame le grand rabbin de France - RTL.fr

Chrétiens d'Orient : il faut agir plus vite que "lors de la Shoah", réclame le grand rabbin de France - RTL.fr

Chrétiens d'Orient : il faut agir plus vite que "lors de la Shoah", réclame le grand rabbin de France

Le grand rabbin de France s'est exprimé à l'occasion d'une cérémonie en mémoire des Martyrs de la déportation (archives).
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Le grand rabbin de France s'est exprimé à l'occasion d'une cérémonie en mémoire des Martyrs de la déportation (archives).

Le grand rabbin de France Haïm Korsia s'est inquiété ce dimanche 21 septembre 2014 du sort des "minorités persécutées d'Orient", appelant à réagir plus "promptement" qu'on ne l'a fait "lors de la Shoah", à l'occasion d'une cérémonie en mémoire des Martyrs de la déportation.

"La situation actuelle des minorités religieuses dans le monde, et en particulier en Orient, entre hélas en résonance avec la commémoration d'aujourd'hui", a-t-il dit dans la grande synagogue de la Victoire, à Paris. 

Il a fait référence aux "chrétiens affublés du 'noûn' de l'infamie, comme nos parents l'étaient de l'étoile jaune, les centaines de Yazidis enterrés vivants, les femmes vendues comme esclaves". Le caractère arabe "noûn" est utilisé en Irak par les islamistes pour désigner les maisons chrétiennes (n comme Nazaréens).

"Que nous n'arrivions pas trop tard !"

Haïm Korsia

"Qui se lèvera pour les minorités persécutées d'Orient ?", a-t-il demandé. "La douleur de la Shoah, des siècles de massacres et de persécutions, ont sculpté dans le judaïsme un amour de l'Humanité : oui, la barbarie nous touche. En tant que Français et en tant que juif, elle nous touche doublement."

Le grand rabbin a "formé le voeu d'une réaction plus prompte des nations, de l'Europe, de la France, de notre monde attaqué en ses racines, que celle qui prévalut lors de la Shoah". "Que nous n'arrivions pas trop tard !", a-t-il lancé.



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 21 septembre 2014

«Nous, chrétiens libanais, sommes prêts à mourir pour défendre notre pays»

«Nous, chrétiens libanais, sommes prêts à mourir pour défendre notre pays»

«Nous, chrétiens libanais, sommes prêts à mourir pour défendre notre pays»

VIDÉO - Alors que la guerre en Syrie et les djihadistes de l'Etat islamique menacent la sécurité du Liban, le père Rachid, prêtre à Beyrouth depuis vingt ans, fait part de ses inquiétudes Publicité


Comme chaque dimanche, les fidèles du quartier chrétien d'Achrafieh, à Beyrouth, se réunissent dans l'église du père Rachid. Âgé de 55 ans, ce prêtre maronite tente tant bien que mal de les rassurer face aux menaces persistantes qui pèsent sur la communauté chrétienne au Liban, et plus largement dans la région. «On a peur mais on se doit d'être fort», assène-t-il comme pour se persuader que face à la fulgurante ascension des djihadistes de l'Etat islamique, il pourra protéger ses paroissiens.

«Nous, les chrétiens, nous sommes les habitants authentiques de ce pays, nous sommes enracinés dans cette terre», explique le père Rachid. «Nous ne voulons pas quitter notre pays et c'est notre devoir de le défendre par tous les moyens, y compris par les armes», ajoute-t-il.

Alors que la France a accueilli plusieurs dizaines de chrétiens originaires d'Irak, le père Rachid estime que cette décision ne peut être que temporaire. Il appelle en effet la communauté internationale à tout faire pour que les chrétiens d'Orient puissent rester sur place, «dans leur culture et sur leur terre». Pour assurer la sécurité des chrétiens d'Orient, il n'y a qu'une seule solution, estime-t-il, c'est «d'oeuvrer pour la paix».



Envoyé de mon Ipad 

samedi 20 septembre 2014

Visite du Président arménien


Visite du Président arménien

Cité du Vatican, 19 septembre 2014 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin le Président arménien M.Serzh Sargsyan, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d?Etat, accompagné de Mgr.Dominique Mamberti, Secrétaire pour les relations avec les états: Ces entretiens ont été l'occasion pour les parties de se féliciter du renforcement de leurs relations, tout en évoquant la place du christianisme dans l'histoire comme dans la vie du peuple arménien. Elles ont ensuite appelé de leurs voeux un règlement négocié des complexes questions régionales non résolues. Il a également été question des conflits du moyen Orient, dans l'espoir que les pays et les communautés religieuses impliquées s'accordent pour obtenir la paix entre les peuples. Les parties se sont tout particulièrement penchées sur la situation des communautés chrétiennes et des autres minorités religieuses de la région, tout comme à la crise humanitaire frappant les réfugiés en provenance des zones de conflit.

jeudi 18 septembre 2014

Les chrétiens israéliens peuvent obtenir la mention d’« Araméens » sur leurs papiers | La-Croix.com

Les chrétiens israéliens peuvent obtenir la mention d'« Araméens » sur leurs papiers | La-Croix.com

Les chrétiens israéliens peuvent obtenir la mention d'« Araméens » sur leurs papiers

Le ministre de l'intérieur israélien, Guideon Saar, a annoncé l'ajout d'une nouvelle catégorie sur les cartes d'identité de certains chrétiens d'Israël, inclus jusqu'à présent dans la population arabe du pays. À partir de maintenant, ces derniers pourront faire inscrire sur leur carte d'identité qu'ils sont des 'chrétiens araméens', a annoncé mardi 16 septembre le ministre dans une lettre adressée au directeur général de l'office du recensement et de l'émigration, Amnon Ben Ami. Celui-ci a expliqué dans une circulaire que cette ethnie existait, possédant une tradition historique, une religion, une culture et une langue commune, et qu'il fallait donc les distinguer, d'après le site Juifs.org.

Le président de l'association araméenne chrétienne, Shadi Halul, officier de réserve dans l'armée israélienne, a estimé qu'il s'agissait d'une « démarche historique qui favoriserait certainement les bonnes relations entre Juifs et Chrétiens en Israël ».

Ce point de vue n'est pas partagé par l'ensemble des chrétiens. Le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, insiste régulièrement de son côté sur l'importance de respecter leur « identité à la fois arabe et chrétienne ».

Environ 130 000 chrétiens vivent en Israël.



Envoyé de mon Ipad 

ASIE/LIBAN - Pour le Président de Caritas Liban, le chaos organisé au Moyen-Orient tue également la charité


Rome (Agence Fides) – « Voici quelques temps, un Evêque libanais a tenté de faire une quête pour aider les réfugiés syriens. Et bien, il n'est pas parvenu à recueillir ne serait-ce qu'un euro. Les gens disaient : ça suffit, nous ne voulons plus les aider. Pour nombre de personnes, les aides aux réfugiés syriens sont devenues un motif d'accusation et de reproches, y compris en ce qui concerne l'action de la Caritas » : c'est ce que déclare à l'Agence Fides le Père Paul Karam, Président de Caritas Liban. Le prêtre maronite décrit ainsi la disparition progressive du sens de charité et de solidarité humaine chez les libanais envers les réfugiés syriens provoquée notamment par la reprise des affrontements dans la vallée de la Bekaa entre militants de l'opposition syrienne et forces de l'armée nationale. « Parmi la population – indique le Père Karam – nombre sont ceux qui répètent : nous les avons accueillis et eux nous ont trahis. La police est entrée dans leurs camps et a découvert des armes. Maintenant, nous ne voulons plus aider les syriens ».

Le soutien humanitaire au profit des réfugiés syriens au Liban risque de devenir la énième victime collatérale de conflits et d'événements qui répandent la crainte parmi la population libanaise. En arrière plan, se trouve toujours la menace d'un Liban contaminé par le conflit syrien et la crainte que le pays des Cèdres ne devienne, lui aussi, terre de conquête pour les groupes djihadistes tels que le prétendu « Etat islamique » ou le Front al-Nusra, lié à Al-Qaeda. La frontière entre la Syrie et le Liban a été plusieurs fois passée par des groupes djihadistes dans le cadre d'incursions, al-Nusra menaçant désormais d'exécuter neuf agents de police et militaires libanais tenus en otages en tant que rétorsion contre l'engagement des milices chiites libanaises du Hezbollah aux côtés des forces régulières syriennes dans le cadre du conflit en cours.
Le Père Karam, qui a participé au sommet relatif aux urgences du Moyen-Orient organisé par la Caritas Internationalis ces jours-ci à Rome, attire l'attention sur les contradictions et les ambiguïtés qui caractérisent l'attitude de la communauté internationale et en particulier de certaines puissances occidentales face aux développements de la situation. « Evidemment – fait remarquer le prêtre libanais – quelqu'un poursuit le dessein de redessiner le Moyen-Orient en suscitant la formation de micro Etats sur base ethnique et religieuse. Maintenant, ils font la guerre au califat islamique mais, au sein de la coalition qu'ils prétendent avoir construit contre les djihadistes, se trouvent ceux-là même qui les ont financé et leur ont fourni des armes et du soutien logistique pendant des années ». Selon le Père Karam, une certaine manière d'affronter les souffrances des chrétiens et des autres minorités fait également partie des plans visant à bouleverser le cadre régional actuel. « Le nouveau Moyen-Orient dessiné par ces stratèges du chaos – relève le Président de Caritas Liban – est une région morcelée et toujours noyée sous les conflits ethniques et religieux, où il n'y a pas de place pour les chrétiens. Le fait que les Etats-Unis et d'autres nations occidentales se hâtent d'accorder des visas et des permis d'asile aux chrétiens au travers de procédures préférentielles laisse à penser. Mais nous ne l'acceptons pas. Nous ne nous ferons jamais traiter comme des hôtes sur une terre qui est aussi la nôtre ». (GV) (Agence Fides 18/09/2014)

Le cardinal Filoni : L'Etat islamique est "l'œuvre du diable" - Aleteia

L'Etat islamique est "l'œuvre du diable" - Aleteia

L'Etat islamique est "l'œuvre du diable" - Aleteia

Une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis est en train de s'organiser pour aider le gouvernement irakien à lutter contre les djihadistes de l'Etat islamique. Le Pape François avait appelé à agir pour protéger les populations civiles menacées par l'avancée de ces islamistes ces dernières semaines. Pour témoigner de sa solidarité, il a envoyé le cardinal Filoni, ancien nonce apostolique à Bagdad et actuel préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des peuple, en visite en Irak. Le cardinal Filoni a pu ainsi voir en août dernier, les ravages que causait l'EI, notamment au Kurdistan où il s'est rendu. Depuis, il témoigne du péril que représente l'organisation islamique.

Une interview sur CNN
Alors que les bombardements américains sur les positions de l'Etat islamique se multiplient sur le territoire irakien, l'appel à la défense des civils devient de plus en plus pertinent. Le cardinal Filoni, qui a pu se rendre compte par lui-même des besoins des populations irakiennes, notamment dans le Nord, ne cesse depuis son retour d'alerter les autorités internationales sur ce qui se passe en Irak, n'ayant pas de mots assez durs pour décrire ce que représente l'Etat islamique comme il l'a déclaré dans une interview télévisée à la chaîne américaine CNN :  "Personne ne peut utiliser le nom, ou agir au nom de Dieu pour faire quelque chose comme cela. C'est vraiment l'œuvre du Diable."

Pour le salut de l'humanité
C'est pourquoi le cardinal Filoni rappelle qu'il est urgent d'agir, non pas en faisant la guerre, mais en défendant les plus faibles : "C'est notre premier devoir, au nom des droits de l'Homme, pour le salut de l'humanité, que ces gens soient défendus et aidés. Nous faisons partie de ces gens, ils sont une partie de notre humanité, ils sont chrétiens, yazidis, ils sont des minorités, peu importe, ils ont tous besoin de notre aide." Or, si la communauté internationale se mobilise, c'est d'abord et avant tout pour mettre sur pied une coalition militaire. Et amplifier les bombardements aériens déjà en cours.

 


Envoyé de mon Ipad 

mercredi 17 septembre 2014

Le nouveau grand mufti du Liban stigmatise les affrontements entre chiites et sunnites | La-Croix.com

Le nouveau grand mufti du Liban stigmatise les affrontements entre chiites et sunnites | La-Croix.com

Le nouveau grand mufti du Liban stigmatise les affrontements entre chiites et sunnites

Mardi 16 septembre, le nouveau mufti du Liban, le cheik Abdel Latif Derian, élu en août dernier, a été investi au cours d'une cérémonie qui a eu lieu à la mosquée Mohammad el-Amin. Le patriarche d'Antioche des maronites, le cardinal Boutros Bechara Rai, était présent, rapporte l'agence Fides. Le cheik Abdel Latif Derian, âgé de 61 ans, est considéré comme un homme de dialogue clairvoyant. Selon ce qu'indique la presse libanaise citée par l'agence Fides, son investiture rend possible l'organisation d'une rencontre interreligieuse visant à définir un front commun des responsables des différentes communautés religieuses libanaises contre le danger de déstabilisation du pays de la part des groupes djihadistes sévissant au Moyen-Orient. Le nouveau mufti libanais, dans ses premiers discours après son élection, a explicitement stigmatisé l'affrontement entre chiites et sunnites, qui contribue fortement à ensanglanter et à déstabiliser l'ensemble de la zone. Il a également condamné le déracinement forcé des communautés chrétiennes locales. « Les rapports entre chiites et sunnites au Liban ne sont pas ce qu'ils devraient être, a-t-il estimé. Ce que nous nous faisons les uns les autres, en Syrie, en Irak, au Liban, au Yémen ou en Libye, dépasse ce que les Israéliens ont pu faire à Gaza et en Palestine. »

Au cours de la cérémonie d'investiture, le premier ministre libanais, Tammam Salam, musulman sunnite, a pris la parole, évoquant le rôle et la place irremplaçables des chrétiens dans le monde arabe, mais surtout au Liban, rapporte le quotidien l'Orient le Jour. « Le Liban perd beaucoup de son sens chaque fois que la présence chrétienne recule dans la vie nationale », a-t-il notamment affirmé, invitant musulmans et chrétiens à s'engager « dans la bataille de l'enracinement des chrétiens sur leurs terres ». « Au Liban, les chrétiens sont chez eux en propriétaires », a-t-il ajouté.



Envoyé de mon Ipad 

Des évêques syrien et irakien demandent une réaction plus forte des États et du Vatican | La-Croix.com

Des évêques syrien et irakien demandent une réaction plus forte des États et du Vatican | La-Croix.com

L'évêque auxiliaire de Bagdad, Mgr Schlemon Warduni, à Rome mardi 16 septembre 2014.

Deux évêques du Moyen-Orient ont appelé mardi 16 septembre depuis Rome à sauver chrétiens et musulmans modérés face à la menace que font peser sur eux les djihadistes en Irak et Syrie. L'un d'eux a clairement désapprouvé toute intervention en Syrie sans l'accord de Damas.

Deux évêques chaldéens, Mgr Antoine Audo, évêque d'Alep (nord de la Syrie), et Mgr Schlemon Warduni, évêque auxiliaire de Bagdad, se trouvaient à Rome pour une réunion du réseau Caritas Internationalis, principale structure caritative de l'Eglise catholique, convoquée d'urgence pour faire face aux défis en Irak, en Syrie et à Gaza.

Mgr Warduni a déploré que les interventions en Irak soient « venues très tard, trop tard ». Il y a quelques mois, Daech (acronyme arabe pour l'organisation terroriste État islamique, EI) était encore faible et « cela aurait été très facile, mais la communauté internationale dormait d'un sommeil très profond », a-t-il déploré.

« Nous voulons une intervention, mais rapidement et tous unis, Europe et Amérique ensemble… Où sont l'ONU, l'Europe, le Parlement européen ? », a-t-il demandé, reprochant aux Européens de « ne pas vouloir entendre les chrétiens ». « S'il y a vraiment l'Europe, elle doit vite exercer une pression pour libérer nos villages », a-t-il martelé.

Les djihadistes se comportent comme des « bêtes », a estimé l'évêque irakien, dénonçant en particulier ceux qui « vendent au marché une fille qui n'est pas la leur pour 150 dollars ». « Ce qu'ils ont fait est contre toutes les religions, toutes les cultures du XXIe siècle ».

De son côté, l'évêque de la grande ville syrienne d'Alep, Mgr Audo, interrogé sur le point de savoir si des frappes extérieures pourraient viser aussi l'EI en Syrie, a adressé une mise en garde : « Vouloir mettre une limite à la violence et à l'influence de Daech, tout à fait d'accord. Mais la Syrie rappelle toujours que cela ne peut se faire en dehors de sa souveraineté. C'est sacré pour la Syrie, le message est bien clair.»

« On ne voit pas beaucoup d'efficacité dans toutes ces déclarations ! »

Selon Mgr Audo, la prise de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, par l'EI a provoqué à Alep « une peur générale parmi les chrétiens, qui disent : aujourd'hui c'est Mossoul, demain ce sera Alep ». Il a estimé que « la moitié des chrétiens » avaient « déjà quitté la Syrie ». « La position officielle de l'Église est de dire aux chrétiens de rester ». Mais, « personnellement, je n'obligerais personne à rester. Je leur laisserais la liberté », a-t-il dit.

L'évêque d'Alep a laissé transparaître sa déception sur la réaction de l'Église : « Franchement, avec tout ce qui est arrivé en Irak, à Mossoul, on est un peu découragé, on ne voit pas beaucoup de résultats, d'efficacité dans toutes ces déclarations ! Les chrétiens ne cessent de regarder vers le pape. Même le monde musulman a généralement un grand respect pour ce que la papauté représente en tant qu'autorité morale », a-t-il rappelé.

Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis, a expliqué que cette réunion d'urgence sur les actions caritatives à entreprendre entendait aussi adresser « un message sur l'importance des communautés chrétiennes, non pas seulement pour elles-mêmes mais en tant que signes de la diversité et d'une société ouverte que souhaitent de nombreux musulmans ».

Il a qualifié les défis des nouvelles crises au Moyen-Orient de « démesurés » pour le réseau Caritas.



Envoyé de mon Ipad 

Geneve- les patriarches mettent contre le danger de Daech et jugent tiède la position des gouvernements de la région

بطاركة الشرق يحذّرون من خطر "داعش" ويعتبرون ردّ فعل حكومات المنطقة "فاتراً" | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان
Annahar du 17/9/2014

بطاركة الشرق يحذّرون من خطر "داعش" ويعتبرون ردّ فعل حكومات المنطقة "فاتراً"

بطاركة الشرق يحذّرون من خطر

حض أمس بطاركة الشرق الحكومات والمرجعيات الدينية في الدول الاسلامية على التنديد باعتداء تنظيم "داعش" على الاقليات الدينية وأخذ زمام المبادرة في اجتثاث قوته في العراق وسوريا.
ورأى البطاركة في مؤتمر صحافي في جنيف ان ردود فعل الدول العربية على قتل وطرد مئات الآلاف من المسيحيين والمجازر التي استهدفت جميع الاقليات الدينية والعرقية كانت "فاترة".
وقال بطريرك السريان الكاثوليك الانطاكي اغناطيوس يوسف الثالث يونان ان وضع المسيحيين والاقليات الاخرى من جراء المجازر والفظائع التي ترتكبها "الدولة الاسلامية" مزر، مشيرا الى ان مستقبل المسيحيين في المنطقة بات على المحك. وحض زعماء الدول العربية والجامعة العربية على المواجهة والاقدام على شيء ما.
ودعا المراقب الدائم للكرسي الرسولي في مقر الامم المتحدة في جنيف المطران سيلفانو توماسي الى المؤتمر السابع والعشرين لمجلس الامم المتحدة لحقوق الانسان تحت عنوان: "المسيحيون في الشرق الاوسط… المواطنة، حقوق الانسان والمستقبل".
ويعقد المؤتمر في الفترة من 15 أيلول الى 17 منه.
وقال بطريرك بابل على الكلدان لويس روفائيل الأوّل ساكو أن نحو 10 آلاف مسيحي في العراق قتلوا على أيدي المسلحين المتشددين بينما طرد 170 الفا آخرون من موطنهم في الشمال.
وحافظ المسيحيون على وجود كبير في الشرق الأوسط طوال نحو الفي سنة.
غير أن "الدولة الإسلامية" أجبرت نحو نصف مليون مسيحي على مغادرة الأراضي الخاضعة لسيطرتها في سوريا والتي عاشوا فيها دوما بسلام مع جيرانهم المسلمين.
وقال البطريرك ساكو: "نحن نطلب من الزعماء الدينيين في دول الشرق الأوسط اصدار فتوى شرعية تحرم قتل أي شخص وليس فقط غير المسلمين. حتى الآن كان صوتهم فاترا جدا".

خطر عالمي
وفي بيان مواز قال تجمع بطاركة الشرق إن عقيدة "الدولة الاسلامية" مناهضة لحقوق الانسان وهي تشكل خطرا على النسيج الاجتماعي في الشرق الأوسط وفي كل أنحاء العالم. واضاف: "إذا لم يتم تدمير هذه الجماعة بفاعلية وتستنكر أعمالها بقوة فان هذه العقيدة ستدمر النظام الكامل لحقوق الانسان". ولفت إلى أن الأولوية القصوى هي لهزيمة الدولة الاسلامية و"التخلص من سياساتها الاجرامية".

النهار 17/8/2014



Envoyé de mon Ipad 

A Mardin, les réfugiés chrétiens veulent retourner en Syrie | La-Croix.com

A Mardin, les réfugiés chrétiens veulent retourner en Syrie | La-Croix.com

Ces femmes, chrétiennes syriaques, réfugiées en Turquie, sur la terre de leurs ancêtres, espèrent pourtant repartir en Syrie, leur pays (Mélinée LE PRIOL).

Après avoir compté tous les noms du registre sur lequel il est penché, le P. Gabriel Akyüz lève les yeux. Sa tête est surmontée d'une calotte noire. Au sein de l'Église assyrienne d'Orient, ce prêtre appartient à la branche des syriaques orthodoxes. Défronçant les sourcils, il souffle enfin : « 103 ! » C'est le nombre de Syriens qu'accueille, en ce mois d'été, la paroisse des Quarante Martyrs de Mardin, à moins de cinquante kilomètres de la frontière syrienne. Cent trois, soit une part infime des deux millions de déplacés qui ont gagné la Turquie ces trois dernières années, pour fuir les combats qui ravagent la Syrie depuis le printemps 2011.

La nuit estivale n'en finit pas de tomber sur l'élégante église syriaque aux pierres jaunes. Nichée au fond d'une vaste cour, elle se fait presque oublier tant les alentours sont animés. Une quarantaine de réfugiés achèvent leur repas, offert par la paroisse. Dans quelques heures, chacun retrouvera la famille chrétienne qui l'accueille. En attendant, pas question de se séparer. D'un improbable terrain de volley s'échappent des cris d'enfants. Adossés à des murets, les hommes fument par petits groupes, les femmes discutent autour d'une fontaine asséchée. Elles n'ont qu'un mot à la bouche : Syrie.

Mardin, splendide cité mésopotamienne et lieu d'exil

Ces réfugiés viennent pour la plupart de la ville de Hassaké, à une petite centaine de kilomètres de là. Mardin, splendide cité mésopotamienne bâtie à flanc de colline et qui devrait bientôt entrer au patrimoine mondial de l'Unesco, n'est pas une destination d'exil parmi d'autres. « Mon père venait d'ici, explique simplement Marcelle Azar, 46 ans, un peu à l'étroit dans son tee-shirt rose. Mes grands-parents avaient survécu aux massacres, mais ils ont quand même décidé de fuir la région en 1932, direction la Syrie. Mon père avait 6 ans. »

Ces « massacres » furent ceux commis par le régime turc, pendant la Première Guerre mondiale, contre toutes les minorités chrétiennes de l'Empire ottoman. C'est de Mardin qu'est originaire Mgr Ignace Maloyan, évêque arménien tué en 1915 et béatifié en 2001 par Jean-Paul II. Mais outre les Arméniens, de nombreux syriaques orthodoxes furent massacrés ou déportés entre 1914 et 1920. Aujourd'hui, les familles réunies autour de la fontaine sont leurs descendants.

Tur Abdin, berceau historique des syriaques

Cette région du nord de la Mésopotamie est actuellement peuplée majoritairement par des Kurdes. Elle a toujours abrité des chrétiens, et en particulier des syriaques : elle constitue même leur berceau historique. Son nom, Tur Abdin, signifie littéralement « la Montagne des serviteurs de Dieu ».

Au centre de l'arc de cercle qui entoure la fontaine, une quinquagénaire en impose. Appartenant à l'élite culturelle en Syrie, comme la plupart des réfugiés qui l'accompagnent, Rowida Kawriah parle d'une voix calme. Son fils Jack traduit l'arabe mélodieux de sa mère en un anglais plutôt fluide. « L'histoire se répète, affirme cette brune aux traits tirés. Il y a cent ans, mes grands-parents étaient chassés d'ici par l'armée turque, qui ne voulait plus de chrétiens dans le pays. Les soldats entraient dans les maisons pour couper les têtes et enlever les plus jolies filles… »

Bien qu'associée à ces souvenirs terrifiants, la région de Mardin n'a jamais cessé d'habiter la mémoire des grands-parents de Rowida. Les lieux revêtaient, dans leurs récits d'exilés, les contours d'un paradis perdu. En 2009, flanquée de son mari et de son fils, elle passe pour la première fois la frontière et découvre, émue, l'ancienne maison familiale, aujourd'hui habitée par des Turcs. « Je voyais enfin ces murs dont ma grand-mère m'avait tant parlé ! Je ne pouvais pas deviner qu'on reviendrait ici, pour fuir la guerre dans notre nouveau pays. »

Le monastère de Deyrulzafaran

Marcelle Azar aussi, est consciente de l'amère ironie de la situation. « Mes grands-parents ont toujours voulu revenir à Mardin, confie-t-elle. Mais ils sont morts sans avoir pu y remettre les pieds. Nous, maintenant, on y est, mais on ne peut pas rester là. » Car pour Marcelle, la Turquie n'est pas un pays d'avenir, pas même une terre d'asile. « Ici, on est en enfer », lâche-t-elle sans nuance, avant d'ajouter qu'« en tant que chrétien, on ne peut pas vivre en Turquie ».

Le constat semble dur, quand on sait ce que vivent, au même moment, les chrétiens des pays voisins. Mais Marcelle insiste. « Il y a trop de divisions ici entre les chrétiens et les musulmans. Le président Erdogan promet des choses, mais il ne fait rien pour nous. » De son côté, Rowida renchérit : « En tant que chrétienne, je suis contente d'être née en Syrie plutôt qu'en Turquie. »

À six kilomètres, un majestueux monastère défie l'aridité du paysage. Avec ses pierres dorées au soleil, ses clochers transperçant l'azur du ciel et son vaste cloître parsemé de plantes fuchsia, Deyrulzafaran n'a rien de « l'enfer » turc évoqué par Marcelle.

Les chrétiens sont très minoritaires en Turquie

L'évêque syriaque qui y vit, Mgr Saliba Özmen, sourit légèrement, la tête et les oreilles recouvertes d'une calotte noire ornée de motifs blancs. « Des réfugiés syriens, nous en avons logé pendant un an et demi au monastère. Ils étaient une cinquantaine. » Et même si ces familles vivent aujourd'hui à Mardin, l'évêque n'a pas oublié ses nouveaux voisins venus de Syrie. Il va régulièrement à l'église de la vieille ville de Mardin pour leur rendre visite.

On sent pourtant comme un regret dans sa voix : cette poignée de réfugiés a encore du mal à se mêler à la communauté syriaque. « Même si nous partageons la même foi, les différences culturelles posent problème, déplore Mgr Saliba Özmen. Avoir la même religion, cela aide à rapprocher les gens, mais cela ne suffit pas toujours. » Énigmatique, l'évêque change de sujet.

En vacances au monastère de Deyrulzafaran, Abdul Massih Saadi n'est pas surpris d'apprendre qu'à Mardin, les syriaques de Turquie et de Syrie se heurtent à leurs différences. La quarantaine déjà grisonnante, il enseigne l'araméen dans une université du Texas : « En Turquie, les chrétiens représentent à peine 1 % de la population, alors qu'ils étaient 10 % en Syrie en 2011. Les syriaques de Mardin sont tellement minoritaires qu'ils ont appris à être prudents, discrets, à toujours faire des compromis avec les musulmans. Bref, à survivre. C'est un choc pour les familles réfugiées ici. »

Retourner en Syrie à tout prix

Car quand elles étaient en Syrie, elles éprouvaient moins de difficultés à vivre leur foi. C'est ce que confirment les femmes assises autour de la fontaine vide des Quarante Martyrs. « Chez nous, on pouvait enseigner ou travailler dans la fonction publique, se souvient Rowida Kawriah. Alors qu'ici, en Turquie, un chrétien n'en a pas le droit. » Son fils Jack, ingénieur informatique hautement qualifié, n'a pas trouvé d'emploi correspondant à ses compétences, depuis son arrivée à Mardin, il y a bientôt deux ans.

Peu importe que leurs racines soient ici. Cent ans après leur départ pour la Syrie, ces familles n'attendent qu'une chose : repasser la frontière dans l'autre sens. « Après la guerre, quoiqu'il arrive, on retournera en Syrie, assure Marcelle Azar avec aplomb. C'est notre pays. Et s'il est détruit, tant pis, on le reconstruira. »

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REPÈRES

Le Tur Abdin, foyer des syriaques orthodoxes

Les syriaques orthodoxes appartiennent à l'Église assyrienne d'Orient, tout comme les chaldéens, les syriaques catholiques et les assyriens protestants. Ils sont environ 3 000 dans la région du Tur Abdin.

La présence des chrétiens dans cette région est très ancienne. Leur exil a commencé en 1895 et s'est amplifié lors de la Première Guerre mondiale. Près de 500 000 syriaques auraient perdu la vie lors  des massacres perpétrés en même temps que le génocide des Arméniens.

Chrétiens orthodoxes, ils dépendent du Patriarche d'Antioche, dont la résidence est à Damas, en Syrie. Depuis le début des combats en 2011, certains ont demandé que le siège soit transféré à Mardin.

Dans leur liturgie, les syriaques utilisent une langue dérivée de l'araméen, parlée du temps du Christ.

CÉCILE JANICOT et MÉLINÉE LE PRIOL (à Tur Abdin, en Turquie)  


Envoyé de mon Ipad