S.B. Louis Raphaël Ier Sako, le 9 août 2014 à Nadjaf (Irak).
Un rappel à l'ordre péremptoire a été adressé dimanche 21 septembre par le patriarche de Babylone des chaldéens, S. B. Louis Sako, aux prêtres et religieux ayant quitté l'Irak sans en avoir demandé et obtenu l'autorisation de la part de leurs supérieurs, rapporte l'agence vaticane Fides.
Dans sa lettre, le patriarche souhaite à tous de redécouvrir « la joie absolue du service de l'Évangile » et rappelle que, dans leurs conditions, les prêtres et les moines ne peuvent décider « où servir, comment servir et qui servir », opérant des choix selon une logique individualiste, sans rendre compte à quiconque de leurs décisions.
« Nous devons vivre et mourir dans le lieu où Dieu nous appelle », répète Mgr Sako dans son message, ajoutant que prêtres et religieux ne doivent pas avoir comme aspiration la recherche de conditions de vie confortables mais le service leurs frères en suivant le Christ et en acceptant de porter la croix lorsque cela est demandé par les circonstances.
Exil
C'est pourquoi, rappelle-t-il, personne ne peut abandonner son diocèse ou sa communauté religieuse sans l'approbation formelle de l'évêque ou de son supérieur, selon ce qui a été réaffirmé également à l'occasion du synode des évêques chaldéens qui s'était tenu à Bagdad en juin 2013.
Les évêques avaient alors décrété qu'aucun prêtre ne pouvait déplacer sa résidence d'un diocèse à l'autre sans l'accord des deux évêques, ceci pour contrer une habitude s'étant répandue au cours des dernières années.
Depuis l'attaque des djihadistes de l'État islamique dans le nord de l'Irak en juin 2014, des dizaines de milliers de chrétiens ont abandonné leurs maisons, se réfugiant notamment dans le Kurdistan irakien. Beaucoup sont tentés par l'exil, malgré les appels répétés de leurs évêques à rester en Irak pour éviter la disparition de la présence chrétienne.
Mesures disciplinaires
Dans ce contexte, Mgr Sako appelle tous les prêtres et les religieux ayant quitté l'Irak pour se rendre dans des communautés de la diaspora chaldéenne de par le monde, à rentrer dans leur pays et à se mettre au service de ceux qui se trouvent le plus dans le besoin.
Des mesures disciplinaires seront prises à l'encontre de ceux qui n'auront pas répondu à cet appel dans un délai d'un mois, rendant compte de leur situation à leurs supérieurs, ajoute Mgr Sako.
Envoyé de mon Ipad
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