Une déclaration commune se substituerait au sommet islamo-chrétien
Le sommet islamo-chrétien souhaité par le patriarche maronite se tiendra-t-il ? C'est ce que croient encore possible certains médias, mais que démentent des personnalités impliquées dans les préparatifs du sommet.
Alors qu'une agence locale prévoyait le sommet pour jeudi, les organisateurs de l'événement excluent cette possibilité en affirmant : « Un accord de principe pour la tenue d'un tel sommet existe. Tout le monde le souhaite. Mais il s'agit d'assurer la présence des patriarches orientaux à un tel événement, or la plupart d'entre eux sont en voyage ou en instance de voyage. »
Ce qui est sûr, toutefois, c'est que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, est attendu à Dar el-Fatwa jeudi à la tête d'une grande délégation pour féliciter le nouveau mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, à l'occasion de son investiture. À défaut des patriarches, la délégation comprendra des évêques représentant toutes les Églises orientales, en particulier celles qui souffrent de la persécution des groupes jihadistes en Irak et en Syrie.
Il est possible qu'en attendant la tenue du sommet interreligieux, une déclaration commune du patriarche Raï et du nouveau mufti soit publiée, croit-on savoir de sources proches du siège patriarcal maronite, qui travaillent sur le texte. La déclaration porterait notamment sur la vocation historique du Liban comme modèle de convivialité et de volonté de vivre en commun dans le dialogue, la concorde et le respect mutuel entre toutes les composantes de la société.
On rappelle que le patriarche Raï quittera le Liban début octobre pour le Vatican, où il participera à un synode sur la famille, avant d'effectuer un voyage pastoral en Australie, dont il ne rentrera pas avant le mois de novembre.
Les audiences de Raï
Signalons que le patriarche maronite a continué à prêter son attention, hier, aux divers problèmes que le Liban affronte sur les plans politique, institutionnel et sécuritaire.
Le chef de l'Église maronite a notamment reçu hier le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, qui a réaffirmé en quittant le siège patriarcal que « nul ne parviendra à ébranler la stabilité du Liban ». M. Pharaon a par ailleurs souhaité que « le cercle vicieux soit rompu et que soit mis fin à la phase de vacance du siège présidentiel ».
Par ailleurs, le patriarche a reçu l'ancien ministre Ibrahim Chamseddine, qui a fait part au chef de l'Église maronite de son « inquiétude » pour la situation constitutionnelle au Liban. M. Chamseddine redoute surtout une prorogation du mandat de la Chambre.
Le patriarche Raï a également reçu hier la ligue des anciens députés, présidée par Michel Maalouli, puis l'ambassadeur de Belgique, en visite protocolaire, et Ali Fadlallah, président du Cénacle pour la préservation du patrimoine de Jabal Amel, qui a loué « la pureté de source des valeurs chrétiennes » par rapport à « la culture de la rencontre qu'est l'islam ».
Envoyé de mon Ipad
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.