Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 25 janvier 2015

Le patriarche Raï en période de convalescence - L'Orient-Le Jour

Le patriarche Raï en période de convalescence - L'Orient-Le Jour
24/1/2015-Le patriarche Raï en période de convalescence

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a subi hier une opération chirurgicale réussie à l'hôpital Notre-Dame des Secours pour lui enlever un caillot de sang dans le cerveau. Le patriarche était complètement conscient avant son entrée au bloc opératoire et il n'a pas été atteint d'une hémiplégie.
De nombreuses personnalités politiques et religieuses ont accouru à son chevet. Parmi celles-ci, le ministre du Travail Sejaan Azzi, la ministre des Déplacés Alice Chaptini, la députée Sethrida Geagea qui lui a transmis les vœux du leader des Forces libanaises Samir Geagea, les anciens ministres Wadih el-Khazen, Roger Dib et Ibrahim el-Daher, l'ancien député Antoine Haddad, le président du conseil municipal de Jbeil Ziad Hawat, le conseiller politique de l'ancien Premier ministre Saad Hariri Daoud el-Sayegh, une délégation de la Ligue maronite présidée par Samir Abillamaa, l'évêque Mounir Khairallah et le directeur de Fondation Issam Farès, le général William Majli.
Plusieurs figures politiques et dignitaires religieux ont aussi contacté par téléphone le prélat maronite pour s'enquérir de son état de santé, notamment le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre Tammam Salam, les anciens présidents Michel Sleiman, Amine Gemayel et Émile Lahoud, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, le cardinal Leonardo Sandri, le mufti de la République libanaise, le cheikh Abdellatif Deriane, le vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, et le patriarche des
yriaques-catholiques, Ephram II. Les ministres des Télécommunications, Boutros Harb, du Tourisme, Michel Pharaon, et de la Défense, Samir Mokbel, l'ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, les députés Michel Aoun et Sleimane Frangié, le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, ainsi que des anciens ministres et députés ont également contacté le chef de l'Église maronite.
À l'hôpital Notre-Dame des Secours, le responsable de la communication et du protocole à Bkerké Walid Ghayyad a discuté avec les journalistes, remerciant tous ceux qui sont venus souhaiter un prompt rétablissement au patriarche, et s'excusant de ne pouvoir les recevoir dans la chambre d'hôpital du prélat qui a besoin de quelques jours de repos.
Sur un autre plan, la Fondation maronite dans le monde a entamé hier sa réunion périodique sous la présidence de l'ancien ministre Michel Eddé, par une prière à l'intention du patriarche. Dans un communiqué, les participants ont mis l'accent sur le rôle pionnier joué par Béchara Raï aux niveaux ecclésiastique et patriotique, saluant ses efforts pour lier la diaspora du Liban au pays.



Envoyé de mon Ipad 

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | L'Œuvre d'Orient

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatiques | L'Œuvre d'Orient

L'Orient chrétien souffre le martyre des persécutions fanatique

23/01/2015

Appel des patriarches et chefs des communautés chrétiennes du Liban, publié dans Zenit

Conseil catholique

Conseil catholique

Rome, (Zenit.org)

Nous, patriarches et chefs des communautés chrétiennes au Liban, remercions notre Seigneur pour notre rassemblement de cette année encore à l'église orthodoxe syrienne Saint-Ephrem II, pour célébrer les prières pour l'unité de l'Église sainte, apostolique et universelle de notre Seigneur.

Unis dans la prière, nous adressons notre appel à tous nos frères et sœurs chrétiens de par le monde, prêtres et laïcs, qui célèbrent la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens ; nous leur demandons de se joindre à notre prière fervente et passionnée pour la paix dans notre cher Orient qui souffre, en particulier en Irak, en Syrie, au Liban et en Égypte, pays confrontés sans relâche aux pires vagues de persécutions fanatiques et terroristes.

Notre peuple pacifique subit le martyre en raison de sa foi ou est victime d'une campagne systématique de déracinement, en étant contraint d'abandonner la patrie de ses pères.

Faisant l'objet d'un nettoyage ethnique et religieux qui  équivaut à un génocide, ils sont menacés d'extinction dans leur propre patrie. Leurs églises et leurs monastères ainsi que leurs icones ont été profanés, des moines, des religieuses, des prêtres et des évêques ont été kidnappés, parmi lesquels les métropolites Mar Gregeorios Yohanna Ibrahim et Paul Yaziji, symboles de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux.

Nous vous demandons de prier et de n'épargner aucun effort, en tout temps et en tout lieu, pour mettre fin à cette douloureuse et tragique réalité, pour permettre que soient libérés en toute sécurité et dans la dignité toutes les personnes kidnappées et que soit assurée une présence chrétienne durable et paisible au Moyen-Orient.

Traduction de Zenit, Constance Roques

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Envoyé de mon Ipad 

Iran : le témoignage du Père Pierre Humblot au service des convertis iraniens | L'Œuvre d'Orient

Iran : le témoignage du Père Pierre Humblot au service des convertis iraniens | L'Œuvre d'Orient
Du 22/1/2015-Iran : le témoignage du Père Pierre Humblot au service des convertis iraniens

" Il y a eu une vague importante de convertis, ce qui est assez particulier du fait de l'importance des mystiques iraniens en Iran"

Or en Iran il y a eu une vague importante de convertis, ce qui est assez particulier du fait de l'importance des mystiques iraniens en Iran ce qui fait que les jeunes qui en ont assez d'un certain type d'Islam qui leur est imposé cherchent ailleurs, donc il faut les accueillir, il faut les former, il faut continuer avec eux le cheminement, ce que je cherche à faire, en langue persane évidemment puisque c'est la langue du pays. Et donc on fait des réunions, beaucoup de traductions de livres pour la formation non seulement des catéchumènes mais aussi de responsables et d'animateurs, et puis sur Facebook, on a de très nombreuses questions sur Jésus-Christ qui nous arrivent : l'Evangile ça passionne les gens, donc il faut répondre !
Alors que fais-je à Paris ? A Paris je suis réfugié depuis un certain nombre d'années puisque le régime iranien que vous connaissez m'a toléré pendant 40 ans, mais à la fin la tolérance commençait à s'épuiser, donc je suis parti, et j'ai continué à Paris à faire le même travail, Dieu merci, en persan, au service d'Iraniens et d'Afghans, à travers l'Europe mais aussi grâce à Internet.
Merci à l'Œuvre d'Orient qui nous a beaucoup soutenus pendant toutes ces années et qui continue à nous soutenir. Figurez-vous que parmi les convertis il y en a certains qui veulent devenir prêtres et qui ont une bourse de l'Œuvre d'Orient pour pouvoir travailler et étudier, à l'Institut Catholique grâce à cette bourse, ce qui est très important pour l'avenir de notre Eglise, et c'est super ! Merci ! En espérant que ça va continuer !



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 23 janvier 2015

Commentaire du Vicaire apostolique de l’Arabie du Sud à propos de la mort du Roi Abdullah

Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 23 janvier 2015 14:14:49 UTC+2
ASIE/ARABIE SAOUDITE - Commentaire du Vicaire apostolique de l'Arabie du Sud à propos de la mort du Roi Abdullah

Riyad (Agence Fides) – Abdullah bin Abdulaziz, le premier roi saoudien à avoir rencontré un Pape, s'est éteint cette nuit à l'âge de 90 ans environ. La rencontre entre le roi saoudien et le Pape Benoît XVI avait eu lieu en novembre 2007. Ses funérailles ont été annoncées pour ce jour, après la prière de l'après-midi.
Le Roi Abdullah était officiellement monté sur le trône en 2005. « Au cours des années pendant lesquelles il occupait le rang de prince héritier – raconte à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Paul Hinder, OFM Cap, Vicaire apostolique de l'Arabie du Sud – je sais qu'il a eu contact avec S.Exc. Mgr Giovanni Bernardo Gremoli, qui a été Vicaire apostolique de l'Arabie du Sud pendant 29 ans. Durant son règne, lorsque j'avais également la responsabilité de l'Arabie, je peux dire que les principes en matière religieuse n'avaient pas changé mais leur application était plus flexible et que, pour les chrétiens, s'ils étaient prudents, de nombreuses choses étaient praticables. Des incidents fâcheux avaient lieu lorsque, par exemple, ils se réunissaient en de trop grands groupes, cela attirant l'attention et mettant la prudence un peu de côté ».
Pendant longtemps, sous le règne d'Abdullah, le pouvoir de la mutawwa'in, la puissante police religieuse saoudienne, a semblé être limitée alors que son influence semble avoir augmenté ces dernières années. « En général – ajoute Mgr Hinder – le roi était considéré par la population comme une personne pieuse et plus que d'autres respectueuse des règles de l'islam ». (GV) (Agence Fides 23/01/2015

/EGYPTE - Vers la publication d’un document sur les droits liés à la citoyenneté rédigé par des associations coptes



Envoyé de mon Ipad 


Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 23 janvier 2015 14:14:49 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>

AFRIQUE/EGYPTE - Vers la publication d'un document sur les droits liés à la citoyenneté rédigé par des associations coptes

Le Caire (Agence Fides) – Les associations et mouvements animés par des chrétiens coptes faisant partie du Coptic Advisory Council ont annoncé l'imminente publication d'un document portant sur les droits liés à la citoyenneté. Le texte vise à définir une feuille de route en vue de la sauvegarde et de la défense des droits liés à la citoyenneté qui offre, non seulement aux chrétiens, des instruments et des conseils permettant de démasquer et de combattre l'héritage de la discrimination sectaire à base ethnique ou religieuse, existant à différents niveaux au sein de la société égyptienne. Ont contribué à la rédaction du document des experts et des analystes appartenant à l'Eglise copte catholique, à l'Eglise copte orthodoxe et à la communauté copte protestante.
Le texte – indiquent des sources locales contactées par l'Agence Fides – offrira un état des lieux des formes de discrimination, même subtiles, qui s'enregistrent dans les domaines juridique, administratif, médiatique, culturel et de l'instruction publique. Des objectifs ou de possibles applications pratiques du document seront exposés dans le cadre d'une conférence de presse, annoncée pour les premiers jours de février.
Le Coptic Advisory Council a été institué en août 2012 en tant qu'instrument de coordination entre les groupes et les associations promus par des laïcs coptes dans le but d'unir les intentions et de trouver des formes de coopération pour affronter ensemble des problématiques à caractère civil, social et politique. (GV) (Agence Fides 23/01/2015)

mercredi 21 janvier 2015

Le long martyr des chrétiens d’Orient

Le long martyr des chrétiens d'Orient

http://www.dreuz.info/2015/01/le-long-martyr-des-chretiens-dorient/
21/1/2015-Le long martyr des chrétiens d'Orient

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En ce début d'année 2015, avec l'actualité récente nationale et internationale, l'évocation du sort des chrétiens d'Orient est particulièrement douloureuse.

L'année 2014 fut très éprouvante : massacres de masse et exils forcés provoqués par l'Etat islamique en Irak et en Syrie (renommé Daesh en Occident pour ne pas nommer le problème). Enlèvements massifs au Nigeria par la secte islamique Boko Haram. Massacres et attentats en Centrafrique, Somalie et Libye.

Ces évènements furent médiatisés, commentés, condamnés (sans être suivis d'acte). Pourtant, les persécutions anti-chrétiennes dans les pays musulmans sont le fruit d'une longue tradition, y compris dans des Etats alliés de la coalition occidentale.

Turquie

La Turquie, souvent présenté comme Etat laïc et démocratique, connait un processus d'islamisation et de persécution des chrétiens qui remonte à loin :

  • Dès 1934, une loi interdit l'exercice de certaines professions aux chrétiens.
  • En 1942, est mis en place le varlik vergisi, impôt spécial inique sur la fortune. De là débuta l'exil des chrétiens grecs du pays.
  • En septembre 1955, suite à une rumeur d'incendie de la maison natale d'Ataturk, un violent pogrom est déclenché à Istanbul contre les minorités chrétiennes et juives, faisant une dizaine de morts, des centaines de blessés et détruisant nombre de demeures chrétiennes. L'exode des chrétiens s'accentua encore.
  • En 1965, le parlement vota une loi qui interdit aux détenteurs d'un passeport grec de rester en Turquie. La communauté grecque-chrétienne est alors considérablement amoindrie.
  • Le coup de grâce viendra d'une nouvelle série de spoliations du gouvernement des biens grecs en 1974, année de l'intervention turque à Chypre (dont la moitié est toujours occupée par les troupes turques dans l'indifférence de l'UE qui condamne en Israël une occupation plus que discutable).
  • Actuellement, les chrétiens ne sont plus que 100 000 âmes, soit 0,2% de la population. Le processus d'islamisation et d'éradication du christianisme en Turquie remonte donc à loin et se poursuit actuellement.
  • Une série d'assassinats de religieux et croyants turcs et étrangers se produit en 2006-2007, suite à des campagnes christianophobes virulentes des médias turcs.
  • La Turquie se fait fort de se présenter comme un état laic et démocratique, notamment dans la perspective d'adhérer à l'Union européenne. Pourtant, sa constitution de 1937 prévoit clairement que l'enseignement religieux soit géré par le gouvernement, et que les imams soient fonctionnarisés par ce dernier. On est très loin de la séparation de la religion et de l'Etat telle que revendiquée par les partisans de la laïcité occidentale. De plus, le traitement des minorités chrétiennes a toujours été basé sur la discrimination et la persécution.

Néanmoins, la Turquie est surpassée dans ce triste domaine par l'Arabie Saoudite, alliée incontournable de la coalition, et pays musulman le plus dur vis-à-vis des non-musulmans.

Arabie Soudite

  • Le royaume pratique l'islam Wahhabite qui interdit purement et simplement toute autre religion que l'islam sunnite (christianisme, judaïsme, hindouisme, bouddhisme, chiisme).
  • La conversion et la construction de lieux de culte chrétiens y est strictement interdite, le prosélytisme vaut l'expulsion pour un étranger et la mort pour un saoudien.
  • Cette situation n'a rien d'étonnant puisqu'en fait l'Arabie Saoudite est un Etat théocratique et totalitaire, fondé notamment sur l'alliance entre le prince Mohamed Ibn Saoud (Saoud Ier) et le prédicateur Mohamed Ibn Abdel Wahhab (créateur du wahhabisme, doctrine théologique inspirée du hanbalisme). Il s'agit de l'application stricte de la charia, dans sa version la plus dure et ce depuis la création du royaume en 1932.
  • Rappelons que ce pays qui ne tolère aucune manifestation d'une religion non musulmane ne se gêne pas pour dénoncer une prétendue « islamophobie » en Occident.
  • Et qu'il finance très officiellement plusieurs mosquées et centres islamiques dans le monde.
  • N'oublions pas non plus que ce royaume soutient généreusement diverses organisations islamistes, voire terroristes, et que plusieurs dirigeants du réseau islamiste sunnite Al-Qaida furent saoudiens.

Ces pays musulmans sont sunnites. Qu'en est-il des nations chiites ?

Iran

L'Iran est devenue une république islamique avec la révolution de janvier 1979 qui vit le renversement du Shah, et il applique le chiisme duodécimain comme religion d'état.

  • Le pays compte 200 000 chrétiens, soit environ 0,3 % de la population.
  • Depuis 1979, la moitié de cette population a fui le pays en exil.
  • Aussitôt après la révolution, un bureau des minorités religieuses a été créé, dans le but avoué d'augmenter la surveillance et la répression.
  • A l'instar des juifs, les chrétiens sont « gens du livre » et soumis au statut de dhimmi : ils sont protégés, mais s'ils ne sortent pas de leurs quartiers réservés, se font discrets, n'effectuent aucun prosélytisme.
  • Ils sont représentés au parlement, mais de manière illusoire car ils ne peuvent exercer aucun pouvoir sur les musulmans.
  • Ils subissent de nombreuses discriminations : interdiction de certaines professions libérales, inégalité devant un tribunal en cas de litige, obligation de se conformer aux traditions de l'islam.
  • Bien sûr, la conversion de l'islam à une autre religion est punie par la loi.
  • Arrestations, emprisonnements, tortures, assassinats de pasteurs chrétiens se poursuivent depuis plus de vingt ans.
  • Importation et impression de bibles sont formellement interdites.
  • Les persécutions se sont encore aggravées après l'élection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence du pays en 2005 avec notamment une vague d'assassinats de prêtres et de pasteurs en 2005-2007 (rappelant une précédente vague en 1994-96).
  • En 2010, suite à un discours de l'ayatollah Ali Khamenei contre le danger de christianisation de l'Iran, une vague de perquisitions et d'arrestations a visé les religieux chrétiens du pays.

C'est le grand et beau modèle politique iranien vanté par Soral et Dieudonné.

Syrie

Autre grand pays arabe chiite, la Syrie de Bachar el-Assad est souvent présentée en Occident comme une exception notoire et un havre de paix pour les chrétiens.

Il est vrai que le régime y est moins dur qu'en Turquie ou en Arabie Saoudite, les chrétiens peuvent construire des églises et pratiquer leur culte.

Mais ils subissent un grand nombre de discriminations et tracasseries administratives :

Liban

On pourrait penser que le Liban multiculturel constituerait un refuge providentiel pour les chrétiens maronites, mais c'était sans compter sur la montée en puissance du Hezbollah chiite, organisme terroriste allié de Téhéran et Damas, et les rivalités entre sunnites et chiites.

On le constate, les persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans sont systématiques et remontent à loin dans le temps.

On pourrait également parler de pays musulmans africains (Nigeria, Somalie) ou asiatiques (Pakistan, Indonésie).

Rappelons qu'en ce qui concerne le monde arabo-musulman (soit Proche-Orient et Afrique du Nord), les peuples et sociétés chrétiens étaient présents plusieurs siècles avant les invasions arabo-musulmanes, depuis l'antiquité romaine, à une époque où cette partie du monde était indo-européenne.

Depuis l'instauration de sociétés musulmanes par la colonisation et le génocide culturel, les peuples précédents ont été traités en dhimmis, voire persécutés violemment et exterminés. Leur disparition semble donc préparée et programmée. Il s'agirait non seulement d'un crime contre l'humanité mais aussi d'une attaque frontale contre l'Occident et le christianisme.

Israël

Le seul pays du Proche-Orent où les chrétiens ne sont pas discriminés, persécutés ou menacés de disparition demeure Israël, ce même Etat seul à être tant attaqué par l'Union Européenne, l'ONU et les organismes tiermondistes et droitdel'hommistes.

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Rester passif revient à commettre un crime aussi grand que ces actes de persécution. Dénoncer et réagir est un impératif moral. Et pas après que les crimes de l'Etat islamique aient été commis.

Quelle est la situation du côté des pays du Maghreb, géographiquement et historiquement plus proche de l'Europe ?

Algérie

Maroc

Le Maroc voisin, présenté comme un modèle libéral du monde arabe, ne vaut cependant guère mieux.

Egypte

On ne saurait oublier le sort des coptes d'Egypte qui subissent actuellement le contrecoup du printemps arabe et du renversement du régime de Moubarak, avec notamment les attentats et pogroms des Frères Musulmans.

Les persécutions contre les chrétiens remontent à loin en Perse, débutant dès le Xe siècle, leur nombre décroissant incessamment et leur place dans la société se marginalisant.

Jordanie

En fait, le pays le plus favorable (c'est-à-dire le moins dur) pour les chrétiens demeure une monarchie conservatrice sunnite, la Jordanie hachémite. Là-bas, les églises sont reconnues, peuvent célébrer pleinement leurs offices et ouvrir leurs écoles. Néanmoins, comme partout ailleurs dans le monde musulman, le prosélytisme et l'apostasie sont interdits.

Entre l'extermination à petit feu (Daech, EIL, Turquie) et les discriminations ponctuelles

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Il apparait donc clairement que les persécutions contre les chrétiens dans les pays musulmans sont pratiquement généralisées, oscillant entre l'extermination à petit feu (Daech, EIL, Turquie) et, dans le meilleur des cas, les discriminations ponctuelles non violentes (Syrie, Jordanie). Elles remontent également à loin dans le temps et sont souvent profondément ancrées dans la culture de ces pays.

En ces temps de Noël et de naissance du Christ, il est impossible de ne pas penser à nos frères dans le Christ qui s'efforcent de survivre au Proche-Orient.

L'année 2014 a vu également la montée en puissance d'une rébellion islamiste en Syrie et l'irruption de l'Etat islamique avec son cortège d'exactions : massacres collectifs, razzias d'esclaves, statut de dhimmis parmi les plus durs, exils déchirants.

Il en fut de même avec la secte islamique Boko Haram au Nigeria qui se distingua tristement par des enlèvements massifs de jeunes filles chrétiennes.

Ces évènements ont frappé l'esprit et suscité l'indignation, en Occident et ailleurs (sans d'ailleurs qu'aucune action concrète n'ait été encore tentée).

Pourtant, de telles exactions n'ont rien d'étonnant et ne font en fait que poursuivre un long processus en place depuis plusieurs décennies dans le monde musulman, y compris dans des pays qui actuellement, sont intégrés dans la coalition anti-Daesh, comme l'Arabie Saoudite ou la Turquie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Préval pour Dreuz.info.

Sources :

Alexandre Del Valle, « Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? – la nouvelle christianophobie* », Edition Maxima Laurent Du Mesnil, 2011.

portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/

www.indignations.org/turquie-la-situation-des-chretiens-dans-la-turquie-dite-laique

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Envoyé de mon Ipad 

Déclarations du Patriarche latin de Jérusalem contre le négationnisme concernant le Génocide arménien



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 21 janvier 2015 13:53:00 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>
Objet: [Agence Fides] Fides

ASIE/TERRE SAINTE - Déclarations du Patriarche latin de Jérusalem contre le négationnisme concernant le Génocide arménien

Jérusalem (Agence Fides) – Une délégation d'Evêques et de prêtres de différentes Eglises de Jérusalem s'est rendue ce jour en visite au siège du Patriarcat arménien de Jérusalem afin de présenter au Patriarche Narhoun Manoogian ses vœux pour Noël et le début de l'année 2015, qui verra la commémoration du centenaire du Génocide arménien. A Jérusalem, les arméniens célèbrent Noël et le Baptême de Notre Seigneur le 19 janvier.
Dans un bref salut, diffusé par les moyens de communication officiels du Patriarcat latin de Jérusalem, le Patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. Fouad Twal, a souligné l'importance de l'événement que les arméniens s'apprêtent à commémorer dans le monde entier. « La Turquie – a déclaré entre autre le Patriarche – considère le génocide arménien comme un pur fruit de l'imagination. Certaines nations ont eu le courage et la conviction, de reconnaître et de condamner le génocide. Cependant, ce déni gigantesque dure depuis trop longtemps. Il doit être vaincu par la vérité ». (GV) (Agence Fides 21/01/2015)

Témoignage de l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi à propos des affrontements entre armée et milices kurdes à Hassaké



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 21 janvier 2015 13:53:00 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>
Objet: [Agence Fides] Fides News
ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi à propos des affrontements entre armée et milices kurdes à Hassaké

Hassaké (Agence Fides) – Ces derniers jours, dans la province syrienne de Jézirah, dans le nord-est du pays, des bombardements répétés de l'armée régulière sur les zones sises au sud de la ville d'Hassaké ont fait des dizaines de morts. Par ailleurs, à l'intérieur de la ville, au cours de ces dernières heures, le délicat équilibre existant depuis des mois entre les forces armées et les milices kurdes a été troublé par des affrontements qui ont provoqué une dizaine de morts.
« Au cours de ces dernières semaines – indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi – les milices kurdes avaient installé leur base dans la maison du mufti sise dans la partie centrale de la ville et avaient commencé à partir de là à disposer des barrières et des postes dans la zone environnante. Des tensions s'étaient enregistrées entre l'armée syrienne et les opérateurs d'une chaîne de télévision kurde qui réalisaient des reprises, probablement avec l'intention de montrer la ville comme totalement aux mains des kurdes ». La situation a ensuite précipité. Les kurdes ont occupé deux barrages contrôlés par l'armée et cette dernière a réagi de manière massive, utilisant même des blindés et des chars pour reprendre le contrôle de la ville et expulser les milices kurdes hors du centre habité. « Maintenant – ajoute l'Archevêque – la situation semble tranquille, après qu'hier soir les chefs de l'armée et des milices kurdes se soient parlé et aient trouvé un accord pour mettre un terme aux affrontements armés. Mais, pendant les jours où les armes ont parlé, deux chrétiens sont morts : un syro orthodoxe et un arménien, touché par un tireur embusqué kurde alors qu'il sortait de chez lui ».
L'affrontement entre les kurdes et l'armée régulière complique encore davantage le scénario fragmenté qui caractérise la province syrienne de Jézirah, dans laquelle les villes d'Hassaké et de Qamishli sont entourées de zones contrôlées par les djihadistes du prétendu « Etat islamique ». L'armée et les milices kurdes combattent les miliciens du prétendu « Etat islamique » mais des divisions en termes d'orientation s'enregistrent entre les différents groupes armés kurdes et seule une partie d'entre eux agit de manière coordonnée avec les groupes kurdes opérant en Turquie, tels que le PKK. Dans la région, une petite formation militaire « assyrienne », liée à l'Assyrian Democratic Movement, opère également en liaison avec les miliciens kurdes. (GV) (Agence Fides 21/01/2015

Chrétiens en terre d’Islam. Bienheureux les persécutés

Chrétiens en terre d'Islam. Bienheureux les persécutés
20/1/2015-Chrétiens en terre d'Islam. Bienheureux les persécutés

Chrétiens en terre d'Islam. Bienheureux les persécutés

Le 20 janvier 2015 - E. S. M. - Du voyage du pape François en Asie on gardera en mémoire ses propos concernant les massacres qui ont eu lieu à Paris. Ce qu'il a dit a montré qu'il comprenait que des gens qui voient leur foi insultée et tournée en dérision réagissent avec violence : "Si un ami me dit un gros mot contre ma mère, il peut s'attendre à recevoir un coup de poing ! C'est normal ! C'est normal !".

Cette déclaration a fait le tour du monde et elles ont été perçues comme une musique agréable par une très grande partie du monde musulman, qui se sent solidaire de l'assassinat des caricaturistes impies de "Charlie Hebdo".

Toutefois, au cours de la même conférence de presse, François a également dit d'autres choses : "Selon moi, le meilleur moyen de répondre est toujours la douceur. Il faut être doux, humble comme le pain, ne pas se livrer à des agressions".

Et ces phrases-là ont été perçues comme un commandement pour les chrétiens qui vivent en terre musulmane : ils doivent tendre l'autre joue l'autre joue, même lorsque l'ennemi ne se limite pas à les offenser et à les tourner en dérision, mais qu'il les assassine au nom d'Allah.

Dans un vibrant commentaire que l'on a pu lire dans le "Corriere della Sera" du 13 janvier, un rabbin italien des plus estimés, Giuseppe Laras, 79 ans, qui fut naguère un ami fraternel du cardinal Carlo Maria Martini, a lancé une mise en garde contre la "stratégie désastreuse" de ceux qui croient "faciliter une paix culturelle et religieuse avec l'islam politique", d'abord en "laissant les juifs et l'état d'Israël seuls " et ensuite en laissant les chrétiens sans défense :

"C'est une stratégie désastreuse, que les chrétiens arabes ont expérimentée avec le panarabisme et l'antisionisme. Les résultats en sont bien connus. Presque tous les pays musulmans, une fois qu'ils ont été débarrassés de leurs juifs, se sont concentrés sur leurs minorités chrétiennes, qui constituaient des populations nombreuses ; ils leur ont fait subir des violences et ils les ont massacrées. C'est une histoire qui se répète, allant des Arméniens qui ont été victimes d'un génocide (il y a de cela un siècle) aux chrétiens coptes d'Égypte, des chrétiens d'Éthiopie et du Nigéria jusqu'à Mossoul. Et beaucoup de pays européens, toute une série d'intellectuels et beaucoup de chrétiens d'Occident ont les mains ruisselantes du sang des chrétiens d'Orient, parce qu'ils ont été disposés à sacrifier ces derniers sur les autels du pacifisme, de l'opportunité politique, d'une conception mal comprise de la tolérance, de la culture bien-pensante et "radicale chic", et de la bonne conscience".

D'après le rabbin Laras, c'est dans l'éclipse du judéo-christianisme que cette abdication trouve son origine :

"La crise que nous traversons n'est pas seulement économique et démographique : c'est une crise de la culture et des valeurs, elle est liée à la crise du christianisme et, en un certain sens, à celle de la connaissance de la Bible, cette dernière étant le pivot de toute notre culture. Carlo Maria Martini avait raison lorsqu'il disait que la Bible est le livre de l'avenir de l'Europe et de l'Occident, mais il n'a pas été écouté. Benoît XVI avait raison quand il a prononcé sa célèbre conférence de Ratisbonne, mais il a été victime d'un discrédit médiatique et culturel. Faire en sorte que la Bible soit de nouveau une des bases de la culture et de l'éthique est un engagement religieux possible, d'une extraordinaire fécondité, qui pourrait être partagé par les juifs et les chrétiens".

Mais revenons-en aux chrétiens qui vivent en terre musulmane et en particulier au Moyen-Orient. Leur situation dramatique a fait l'objet d'une présentation faisant autorité et bien à jour qui a été publiée dans le premier numéro de cette année de "La Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome qui fait l'objet, avant d'être imprimée, d'un contrôle effectué par les autorités vaticanes.

Son auteur est un juif israélien qui s'est converti au christianisme et est entré dans la Compagnie de Jésus, David Neuhaus, vicaire du patriarcat latin de Jérusalem pour les catholiques d'expression hébraïque.

L'AVENIR DES CHRÉTIENS AU MOYEN-ORIENT

par David Neuhaus S.J.


Actuellement, lorsque l'on veut parler de la situation des chrétiens au Moyen-Orient, il faut dans tous les cas commencer par prendre acte de la peur qui a saisi ces communautés lorsqu'elles ont vu les horribles scènes qui étaient diffusées en provenance de l'Irak et de la Syrie. […]

Cette peur est associée à une expression qui vient facilement aux lèvres de ceux qui étudient la situation actuelle : "la persécution des chrétiens". Il ne fait aucun doute que si les chrétiens sont assassinés, c'est parce que leurs bourreaux musulmans extrémistes les considèrent comme des infidèles, des polythéistes ou des espions qui travaillent pour l'Occident.

Et pourtant, comme l'a indiqué le Comité Justice et Paix de l'assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte : "Au nom de la vérité, nous avons le devoir de souligner que les chrétiens ne sont pas les uniques victimes de cette violence et de cette férocité. Les musulmans laïcs, tous ceux qui sont considérés comme hérétiques, schismatiques ou simplement comme non alignés sont également attaqués et assassinés". […]

Peur de quoi ?

La peur est mauvaise conseillère. Pour l'affronter et la vaincre, il faut la comprendre. Les chrétiens constituent une fraction particulièrement vulnérable du monde arabe, parce qu'un bon nombre d'entre eux se sont toujours refusés à s'organiser selon des critères confessionnels, comme des partis politiques ou des milices.

Pendant des décennies, à partir de la fin du XIXe siècle, les plus motivés d'entre eux au point de vue politique et social ont consacré leur énergie à développer le nationalisme arabe laïc sous ses diverses formes. Ils ont travaillé à ce projet en collaboration avec des musulmans et avec des membres d'autres communautés minoritaires qui avaient les mêmes convictions qu'eux.

Ce qui, habituellement, est connu sous le nom de "réveil arabe" a été couronné de succès jusqu'au point où les arabes ont développé le sens de leur identité, fondée sur la langue et sur la culture arabo-musulmane, dans le cadre de cette vaste partie du monde qui a été le centre des civilisations antiques qui ont donné au monde le judaïsme, le christianisme et l'islam.

À la suite de la guerre arabo-israélienne de 1948, les monarchies qui existaient dans plusieurs régions du monde arabe ont été renversées par des révolutions nationalistes. Cependant ces nouveaux régimes, bénéficiant souvent d'un ferme soutien de l'armée et de la police, se sont transformés ultérieurement en dictatures et ils ont eu recours à des systèmes de répression brutaux pour étouffer toute opposition. On trouve, parmi les victimes de ces régimes, des membres de certains mouvements qui avaient pour but de renforcer l'identité musulmane et de développer des modèles de gouvernement islamiques et anti-occidentaux.

Le document du Comité Justice et Paix qui a été cité plus haut affirme : "Sous ces régimes dictatoriaux, les chrétiens ont vécu dans une relative sécurité. Ils craignaient, dans le cas où cette autorité forte disparaîtrait, que n'apparaissent le chaos et des groupes extrémistes qui, en s'emparant du pouvoir, apporteraient la violence et les persécutions. C'est ce qui explique pourquoi certains chrétiens avaient tendance à soutenir de tels régimes. Alors que, au contraire, la loyauté vis-à-vis de leur foi et le souci du bien de leur pays auraient peut-être dû les pousser à s'exprimer plus tôt, en proclamant la vérité et en demandant les réformes nécessaires pour parvenir à davantage de justice et à un plus grand respect des droits de l'homme, en même temps que beaucoup d'autres chrétiens et de musulmans qui ont osé prendre la parole".

Il semble donc que les pires cauchemars des chrétiens soient devenus la réalité lorsque les régimes dictatoriaux relativement laïcs ont été défiés par l'islam politique.

L'émergence de cet islam politique a fait naître une peur légitime chez les chrétiens. Ceux-ci, dans le meilleur des cas, allaient se trouver marginalisés par rapport à un système politique qui mettrait l'accent sur l'identité confessionnelle et qui définirait la société en termes confessionnels. Dans le pire des cas, en revanche, les chrétiens allaient être assassinés, chassés de leurs propres maisons, privés de leurs droits, contraints à subir des extorsions et des humiliations. […]

La peur peut être surmontée au moment où les chrétiens entrent directement en contact avec les responsables des différents courants de l'islam, mais également au moment où ils mettent ceux-ci au défi de réfléchir aux conséquences de leurs idéologies et de leurs intentions.

En effet, un certain nombre de courants de l'islam ont dès à présent commencé à réfléchir au défi que représente la diversité confessionnelle et ils se sont déjà mis à dialoguer avec les chrétiens.

À cause de la peur on a tendance à croire que tous les musulmans défendent une seule perspective, dans laquelle les chrétiens n'auraient aucune place. Surmonter la peur signifie être capable de percevoir la diversité au sein de ce phénomène complexe qu'est le réveil islamique.

Surmonter la peur et l'isolement

Le premier résultat qui ait été produit par la peur est une tendance à l'isolement. Cette tendance dont on peut constater l'existence chez les chrétiens du Moyen-Orient consiste à s'isoler dans leurs propres quartiers, dans leurs propres institutions et dans leurs propres cercles. Après avoir refusé pendant des décennies les tendances isolationnistes dans le domaine politique, certains chrétiens voudraient aujourd'hui avoir leurs propres partis politiques.

Les plus extrémistes vont jusqu'à proposer que l'identité chrétienne exclue l'élément arabe, sa langue et sa culture. Dans cette perspective, les chrétiens seraient araméens en Syrie, phéniciens au Liban, coptes en Égypte, chaldéens en Irak, araméens en Israël, mais surtout ils ne seraient pas arabes.

Surmonter la peur et ce qui en est le résultat, c'est-à-dire l'isolement, présuppose que les chrétiens sortent des ghettos qu'ils se sont imposés, de manière à découvrir tous ceux qui, dans le monde arabe au sens large, sont menacés de la même manière par des perspectives musulmanes monolithiques qui mettent en danger la composition même de la société moyen-orientale.

En premier lieu, il faut reconnaître que les premières victimes de l'extrémisme islamiste sont précisément ces musulmans qui ne sont pas d'accord avec le point de vue des extrémistes. Ces derniers ont massacré davantage de musulmans que de chrétiens. Et des musulmans en nombre encore plus élevé ont pris la fuite par peur.

En deuxième lieu, d'autres minorités courent un danger encore plus grand que celui qui pèse sur les chrétiens. Il s'agit, par exemple, des yazidis, des druzes ou des alaouites, parce que les extrémistes considèrent que la foi et les pratiques de ces minorités-là vont au-delà de ce qu'un musulman peut tolérer en matière de diversité religieuse.

En troisième lieu, les différents courants qui existent au sein de l'islam politique ne partagent pas une même conception des relations qu'il convient d'avoir avec les non-musulmans. Les chrétiens doivent chercher quels sont, parmi ces courants, ceux qui sont disposés à la rencontre et au dialogue. […]

Institutions et discours chrétiens

L'exhortation apostolique "Ecclesia in Medio Oriente" de Benoît XVI met l'accent sur le rôle prioritaire joué par les institutions chrétiennes présentes dans cette partie du monde en ce qui concerne la mission. […]

Des centaines d'écoles, d'universités et d'institutions pour les pauvres, pour les personnes âgées et pour les handicapés, d'hôpitaux et d'autres institutions qui proposent une éducation et des services sociaux et qui appartiennent à l'Église sont répandues sur tout le territoire du Moyen-Orient.

En pratique, toutes ces institutions sont caractérisées par leur dévouement et par les services qu'elles offrent aux communautés près desquelles elles se trouvent, ainsi que par l'ouverture dont elles font preuve à l'égard de chaque individu et de tous, qu'ils soient musulmans, chrétiens, ou encore membres d'autres minorités. Ces institutions révèlent le visage d'une présence chrétienne qui veut être au service non seulement des chrétiens, mais également de la société dans son ensemble.

De telles institutions représentent un progrès très significatif au-delà de la peur et de l'isolement. Certaines d'entre elles sont particulièrement importantes : ce sont celles qui servent presque exclusivement des populations musulmanes, montrant ainsi le visage d'une Église qui cherche à contribuer à la construction d'une société fondée sur la convivialité et sur le respect. Dans la bande de Gaza, 98 % des élèves des écoles chrétiennes sont musulmans.

D'autre part, on peut rappeler que, à la suite des révolutions qui ont été menées par le parti Baas en Irak et en Syrie, presque toutes les institutions chrétiennes ont été nationalisées dans ces pays, ce qui a eu pour conséquence la disparition de cette forme de présence chrétienne dans la société. Il est possible que la catastrophe actuelle ne soit pas dépourvue de liens avec ce fait. […]

La foi contre la peur

Face aux peurs que les chrétiens continueront à ressentir aussi longtemps que le Moyen-Orient sera secoué par l'instabilité et par le chaos, l'unique antidote chrétien est la foi. Les chrétiens portent le nom de leur Maître, qui ne leur a pas promis une vie facile. À ceux qui le suivaient, le Christ a déclaré : "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie, qu'il se charge de sa croix et qu'il ne suive. En effet celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile la sauvera" (Mc 8, 34-35). Ces phrases ont guidé des générations de chrétiens, qui ont donné leur vie pour témoigner de leur foi en l'Évangile.

On comprend facilement pourquoi beaucoup d'entre eux préfèrent garantir à leurs enfants un avenir meilleur dans un monde apparemment plus sûr, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou en Australie. Une diaspora des chrétiens du Moyen-Orient peut même aller jusqu'à fournir une aide à ceux qui décident, toutes réflexions faites, de rester dans leur pays, ou à ceux qui, simplement, n'ont pas les moyens de partir.

Cependant, il y a d'autres chrétiens qui, inspirés par leur propre courage, par leur détermination et par leur foi, font le choix, en dépit de toutes les circonstances qui s'y opposent, de rester sur la terre de leurs ancêtres, parce qu'ils savent qu'il en va de leur vocation et de leur mission, et qui décident de donner le témoignage du Christ dans la région même où celui-ci a marché.

Ce sont ces chrétiens-là qui, grâce à leur sens de la mission, assurent l'avenir de l'Église au Moyen-Orient. Ils se sont retroussé les manches et ils ne regardent pas en arrière, ils ne s'enfuient pas. Ils n'ont pas peur ; ils ne lancent même pas d'accusations ; ils ne s'isolent pas derrière des barrières confessionnelles ; ils ne se laissent pas paralyser par l'amertume qu'ils ressentent ; ils regardent plutôt vers l'avant, en cherchant à distinguer le chemin qui permet d'aller plus loin.

La foi est, au-delà de la peur et de l'isolement, la seule voie sûre qui conduise vers l'ouverture et vers le service, lorsqu'on se met à la recherche du Christ et que l'on marche à la suite de Celui qui est allé à la rencontre de tous les hommes, y compris de ceux qui étaient le plus éloignés. La foi est le sentiment profondément enraciné que la victoire a déjà été obtenue par la résurrection et que, quelles que soient les croix rencontrées au long du chemin – l'extrémisme, la haine et le refus – les forces de mort ont été surmontées dans la Croix du Christ. En définitive, c'est la vie qui triomphe.

Au Moyen-Orient, chez les chrétiens durement éprouvés, le renouvellement de la foi passe certainement par un sens renforcé de l'unité des chrétiens qui dépasse les divisions confessionnelles du passé. À plusieurs reprises, le pape François a mis l'accent sur l'"œcuménisme du sang", comme il l'a fait, par exemple, dans le discours qu'il a prononcé devant le Saint Sépulcre de Jérusalem, où il se trouvait en compagnie de Barthélémy, le patriarche œcuménique de Constantinople. […]

De la même manière, le renouvellement de la foi passe par le fait de s'engager dans un dialogue avec les musulmans (ainsi qu'avec les juifs dans le territoire israélo-palestinien), dans un appel authentique et honnête au respect des uns par les autres et dans un travail effectué en commun afin de construire une société qui soit libérée de l'oppression, de l'ignorance et de la peur. Ce qui renforce également la demande d'une égalité entre les citoyens, de telle sorte que ceux-ci jouissent des mêmes droits et soient soumis aux mêmes obligations.

C'est cette voix de la foi que l'on peut percevoir dans la déclaration de la Commission Justice et Paix, lorsque celle-ci affirme : "Nous prions pour tout le monde, pour ceux qui unissent leurs efforts aux nôtres et pour ceux qui nous font du mal aujourd'hui, et même pour ceux qui nous tuent. […] Notre seule protection est dans le Seigneur et, comme lui, nous offrons nous aussi nos vies pour ceux qui nous persécutent, mais également pour ceux qui, avec nous, défendent l'amour, la vérité et la dignité".



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mardi 20 janvier 2015

Colloque : Où en est l’affaire des deux évêques kidnappés en Syrie ? - L'Orient-Le Jour

Colloque : Où en est l'affaire des deux évêques kidnappés en Syrie ? - L'Orient-Le Jour
20/1/2015-Colloque : Où en est l'affaire des deux évêques kidnappés en Syrie ?

La Ligue syriaque a organisé hier une rencontre de solidarité avec les deux évêques kidnappés en Syrie, en avril 2013, Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi. Ont pris part à l'événement le représentant du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, père Antonio Youakim, les députés Samy Gemayel et Ghassan Moukheiber, le chef de l'Église copte au Liban, le père Ourachalimy, le vice-président de la Ligue maronite, Suhail Matar, le représentant du Conseil national de l'audiovisuel, le journaliste Fouad Daaboul, le membre de la Fédération des Ligues libanaises chrétiennes, Farès Dagher, et le président de l'ordre des journalistes, Élias Aoun.
« N'est-il pas grand temps que les efforts des personnes influentes aboutissent à dévoiler la vérité sur le sort des deux évêques et à mettre un terme à l'anarchie ? » s'est d'abord interrogé le représentant du patriarche maronite, avant de déclarer : « Nous ne nous tairons pas sur cette affaire. Le silence est en soi un crime. »
« Nous n'avons pas bloqué les routes et n'avons dressé des tentes au centre-ville. Nous avons tenté de ramener nos deux évêques chez eux par des moyens politiques », a souligné pour sa part Ghassan Moukheiber, qui a en même temps évoqué le dossier des militaires otages pour inciter à « plus de mobilisation ».
Pour le député Samy Gemayel, « l'enlèvement des deux évêques est une violation flagrante des droits de l'homme et une atteinte à l'Église et à tous ses symboles, y compris la coexistence. Cette affaire aurait dû secouer le monde ».
Le père Ourachalimy s'est interrogé dans ce cadre sur le rôle des Églises dans la sensibilisation de l'opinion sur l'affaire.
« Est-il désormais exigé de nous de nous plier devant nos bourreaux ? Où est donc le peuple chrétien ? » s'est interrogé enfin le président de la Ligue syriaque, Habib Frem.



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lundi 19 janvier 2015

Le patriarche Sako appelle les musulmans à rejeter la doctrine du « takfirisme » | La-Croix.com

Le patriarche Sako appelle les musulmans à rejeter la doctrine du « takfirisme » | La-Croix.com

Mgr Louis Sako, patriarche de Babylone des chaldéens, a lancé samedi 17 janvier à Bagdad un appel aux musulmans pour qu'ils rejettent la doctrine du takfir au nom de laquelle l'Etat islamique a tué, déplacé les minorités chrétiennes et non-chrétiennes, notamment dans la plaine de Ninive.

S'exprimant dans le cadre d'une conférence organisée par le Centre Irakien pour la diversité (Iraqi Center for diversity management, ICDM), le patriarche catholique a souligné que le terrorisme n'est pas la cause principale du déferlement de la barbarie sur l'Irak. Sous le couvert de la religion, c'est « l'idéologie » du takfirisme qui menace les populations de la région, spécialement les minorités religieuses.

Le takfirisme est un courant islamiste radical jetant l'anathème (takfir) sur des musulmans identifiés ainsi comme mécréants ou apostats, lesquels sont alors passibles de mort.

Responsabilité des médias

Mgr Sako a appelé les musulmans à « prendre l'initiative d'une campagne rejetant toute discrimination sectaire pour démanteler radicalement cette idéologie ». Le patriarche des Chaldéens, rappelant que les minorités d'Irak ont « partagé le sel et le pain, le doux et l'amer » avec les musulmans depuis des siècles, propose aux musulmans de « construire un islam ouvert et éclairé » en « réinterprétant les textes », en particulier ceux qui « conduisent les jeunes à faire usage de la violence au nom de la religion », en « revoyant les pratiques de prédication dans les mosquées ».

Le patriarche des Chaldéens souhaite « promouvoir une culture reconnaissant les autres comme des frères, des concitoyens et des partenaires à part entière », et de bannir tout sectarisme.

Mgr Sako a également fait allusion aux récents événements en France en dénonçant la responsabilité des médias. « Il est urgent qu'ils informent en respectant la religion » a-t-il souhaité alors que des journaux, dans le monde entier, ont publié les caricatures de Charlie Hebdo.



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Raï à Jabal Mohsen : Éradiquer la pauvreté à Tripoli pour barrer la voie aux fauteurs de troubles - L'Orient-Le Jour

Raï à Jabal Mohsen : Éradiquer la pauvreté à Tripoli pour barrer la voie aux fauteurs de troubles - L'Orient-Le Jour

19/1/2015-Raï à Jabal Mohsen : Éradiquer la pauvreté à Tripoli pour barrer la voie aux fauteurs de troubles

Accompagné de l'archevêque maronite de Tripoli, Mgr Georges Abou Jaoudé, et d'une délégation d'évêques, composée de NN.SS. Mtanios Khoury, Joseph Bouary et Boutros Jabbour, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s'est rendu hier à Jabal Mohsen, à Tripoli, pour présenter ses condoléances au chef de la communauté alaouite au Liban, le cheikh Assad Assi, ainsi qu'aux familles des neuf victimes du double attentat qui avait, comme on le sait, visé un café de Jabal Mohsen.
Le cheikh Assi et Mgr Raï ont tous deux mis l'accent sur la coexistence islamo-chrétienne dans leurs interventions respectives. Le dignitaire alaouite, qui a vu dans la visite du patriarche « un baume sur les plaies », a mis l'accent sur la convivialité et l'importance du dialogue islamo-chrétien, avant d'exprimer l'espoir d'un dénouement heureux de l'affaire des deux évêques grec-orthodoxe et syriaque d'Alep, NN.SS. Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, enlevés depuis plusieurs mois en Syrie. Il a également invité l'État à « n'épargner aucun effort pour obtenir la libération des otages militaires » aux mains des jihadistes d'al-Nosra et de l'État islamique.
Assad Assi a rendu un vibrant hommage au gouvernement, applaudissant notamment la campagne pour une meilleure hygiène alimentaire menée par le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, et la campagne anticorruption du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Il a salué en particulier le Premier ministre, Tammam Salam, « un homme qui parle peu mais qui agit beaucoup » et a également rendu hommage à l'armée « qui veille sur la stabilité et la sécurité du pays ».

Une valeur ajoutée
Prenant à son tour la parole, Béchara Raï s'est félicité des réactions mesurées des habitants de Jabal Mohsen, au lendemain du double attentat-kamikaze. Il a fait remarquer que « le Liban dans son ensemble apprécie les efforts que vous avez menés pour désamorcer la tension et éviter la discorde, en faisant taire les pulsions vindicatives ».
Le patriarche a plaidé en faveur de la tolérance, de la solidarité et de la coopération, en soulignant la communauté de destin des Libanais « appelés à vivre ensemble en paix et dont la diversité culturelle et communautaire est une valeur ajoutée à la composition de ce pays ».
Mgr Raï a ensuite appelé l'État à s'occuper de Tripoli pour en éradiquer la pauvreté et favoriser son développement. « Il faut que l'État sorte les habitants de la pauvreté et des privations, afin de barrer la voie à tous ceux qui essaient d'exploiter cette pauvreté », a-t-il dit, jugeant qu'il est temps pour les autorités d'assumer leurs responsabilités et d'appliquer le développement équitable des régions. « Pas de paix à l'ombre des privations et de la pauvreté », a-t-il insisté, avant de saluer le gouvernement et notamment le ministère de l'Intérieur pour les efforts déployés afin de maintenir la sécurité et la stabilité.
À l'instar de son hôte, le patriarche maronite a également espéré un dénouement heureux de l'affaire des otages militaires.
Avant de regagner Bkerké, Mgr Raï s'est arrêté à Tripoli pour présenter ses condoléances à la famille de l'ancien Premier ministre, Omar Karamé. Il a été accueilli par sa veuve, Mariam, son frère, Maan, et ses deux fils, Khaled et Fayçal Karamé, en présence du chef de la gendarmerie à Tripoli, le général Bassam Ayoubi.
Devant ses hôtes, le chef de l'Église maronite a de nouveau insisté sur la coexistence, en considérant que Tripoli « a de tout temps été un modèle de convivialité islamo-chrétienne et de pluralisme ». Il a exprimé la souhait d'une consolidation de la sécurité et de la stabilité dans le chef-lieu du Liban-Nord.



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dimanche 18 janvier 2015

Les chrétiens d'Orient vus par le Pr Christian Lochon - 17/01/2015 - La Nouvelle République Deux-Sèvres

Les chrétiens d'Orient vus par le Pr Christian Lochon - 17/01/2015 - La Nouvelle République Deux-Sèvres
Les chrétiens d'Orient vus par le Pr Christian Lochon

Près de 150 personnes ont pris place dans la salle du Metullum pour suivre la conférence du Pr Christian Lochon et consacrée aux chrétiens du Moyen-Orient et plus largement aux minorités religieuses et culturelles.

En liaison avec le jihadisme

Un rendez-vous proposé par la nouvelle paroisse Saint-Junien et qui en raison des évènements dramatiques liés au jihadisme a pris un intérêt particulier.
Christian Lochon, considéré comme une des grands spécialistes du Moyen-Orient s'est attaché à prôner une mise en avant des similitudes existant entre les différentes religions. Il est également revenu sur l'histoire des chrétiens à travers les siècles. « La position actuelle des chrétiens d'Orient est très difficile mais ils ont eu par le passé une grande importance sociale et culturelle, et pas que dans leur religion ».
Il a enfin regretté que « la télévision et la grande presse ne nous donnent pas les événements qui permettraient de mieux comprendre ».
Avant la conférence, il avait participé à l'inauguration de l'exposition consacrée à la « Grande aventure des chrétiens d'Orient », elle reste visible à l'Hôtel de Ménoc tous les jours de 10 h à 17 h (15 h à 17 h les samedi et dimanche) jusqu'au 27 janvier.

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Condamnation par le patriarche melkite-catholique Gregorios III Laham des attentats en France | Riposte-catholique

Condamnation par le patriarche melkite-catholique Gregorios III Laham des attentats en France | Riposte-catholique
Rappel: Condamnation par le patriarche melkite-catholique Gregorios III Laham des attentats en France

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Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem des melkites, Gregorios III Laham, a condamné les attentats qui ont visé la France les 7 et 9 janvier 2015. Cette condamnation a été relatée par Parole de vie, Bulletin hebdomadaire de la paroisse Saint-Julien-le-Pauvre, dans son dernier numéro (numéro 117, 18 janvier 2015). Le patriarche melkite-catholique s'associe ainsi aux condamnations des différents responsables d'Églises d'Orient.



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samedi 17 janvier 2015

Emile Shoufani. «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens d'Orient» - Débats - Le Télégramme, quotidien de la Bretagne

Emile Shoufani. «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens d'Orient» - Débats - Le Télégramme, quotidien de la Bretagne
Emile Shoufani. «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens d'Orient»
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Emile Shoufani.  «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens...

Pour la première fois de son histoire, l'Amitié judéo-chrétienne de France a décerné, en 2014, son prix à un Arabe chrétien israélien, le père Émile Shoufani, connu comme le « curé de Nazareth ». Il parle ici de la liberté de conscience des chrétiens et des musulmans en Israël, de la responsabilité de l'Occident dans la non-résolution du conflit israélo-palestinien, dans la dégradation de la situation des chrétiens d'Orient et dans la radicalisation de l'Islam.

Vous êtes né en 1947 et avez passé toute votre vie en Israël. Quelle est la situation des chrétiens dans ce pays ?
Israël est un État de droit où la loi garantit à ses citoyens la liberté de conscience et la liberté d'expression, une nouveauté dans la région. Aujourd'hui, je pense que 95 % de la population arabe palestinienne d'Israël, musulmane ou chrétienne, ne voudrait pas quitter Israël pour vivre dans un État palestinien ou dans un État arabe. Et ce n'est pas en raison d'un niveau économique et social élevé en Israël mais parce que la loi garantit notre existence. La loi et non le bon vouloir du roi ou de la dictature, comme c'est le cas dans les pays voisins. Il n'y a pas de ségrégation à l'égard des chrétiens ou des musulmans en Israël. Parfois, en raison du conflit, les Arabes, chrétiens ou musulmans, perdent une partie de leurs droits mais la loi est toujours là en garde-fou. La communauté arabe chrétienne, avec ses 140.000 âmes, soit 2 % de la population israélienne, jouit d'une liberté d'action dans la construction des églises et des écoles - ce qui n'existe pas dans les autres pays de la région - et d'une liberté de célébrations.

Lors de la remise du prix de l'AJCF, vous vous êtes dit « optimiste » pour l'avenir des Israéliens et des Palestiniens. Comment restez-vous optimiste ?
Mon optimisme repose sur le fait qu'il y a de plus en plus de gens favorables au principe du vivre ensemble, à l'écoute de l'autre. Il est aussi lié au fait que je compte sur le Seigneur et sur la valeur de la personne humaine. Chacun de nous est une parcelle de Dieu. Même chez le pire des extrémistes, il y a toujours une lumière potentielle. Je reste fondamentalement optimiste car je crois que Dieu est toujours là. Et il veut que ce pays soit le lieu de la rencontre entre les hommes et toutes les nations et avec lui, dans Jérusalem.

Les députés français ont, récemment, voté pour la reconnaissance d'un État palestinien comme l'ont fait d'autres parlements en Europe. Qu'en pensez-vous ?
Les initiatives personnelles ne servent à rien. La résolution du conflit israélo-palestinien passe par l'entente entre l'Europe et les États-Unis. Or, ce n'est pas le cas. Il faut nous apprendre à vivre ensemble, en respectant l'histoire de chacun. Mais je doute des intentions des Occidentaux. Le président égyptien a récemment relancé l'idée du plan de paix arabe de 2002, qui permettrait une reconnaissance d'Israël par tous les États arabes. Mais les Occidentaux n'ont pas relevé l'initiative d'al-Sissi car les États-Unis et l'Europe d'aujourd'hui sont un peu comme la France et le Royaume-Uni après la guerre de 1914 : ils défendent leurs intérêts respectifs dans la région avant de se préoccuper des intérêts réels des populations locales.

Les chrétiens d'Orient souffrent beaucoup depuis plusieurs années. Certains pensent que, comme ces derniers sont parfois très proches des régimes dictatoriaux, ils ont une part de responsabilité dans le sort qui leur est fait. Qu'en pensez-vous ?
D'abord, le terme de chrétiens d'Orient est utilisé par les églises et les médias, pour évoquer le sort de toute cette population mais la situation de chaque pays est différente. On ne peut pas parler des chrétiens en Égypte comme des chrétiens en Irak ou en Jordanie. Ensuite, croyez-vous que les chrétiens n'avaient pas conscience de la dictature en Syrie ou en Irak ? D'une certaine manière, ils étaient obligés de se taire pour survivre. Ceci dit, en Syrie, un des premiers opposants au régime, Michel Kilo, est chrétien. Cependant, même en Jordanie, où le roi protège les chrétiens, que croyez-vous qu'il se passerait si un évêque émettait une critique politique à son égard ? Le sort des chrétiens dans ces pays est toujours précaire, aucune loi ne protège les citoyens. Ainsi, c'est toujours le bon vouloir du roi, du dictateur ou bien les événements internationaux qui décident du sort des chrétiens. Sur ce dernier point, l'Occident a une responsabilité politique vis-à-vis d'eux. Ainsi, quand on entreprend une opération militaire en Syrie, on prend le risque d'anéantir 1,5 million de chrétiens. La France en porte la responsabilité. De même, il y avait 1,6 million de chrétiens en Irak avant la guerre de Bush dans ce pays. Aujourd'hui, ils sont 600.000. Pourtant, pendant des centaines d'années, les chrétiens ont vécu en Irak avec les musulmans, chiites ou sunnites.

L'Islam s'est nettement radicalisé ces dernières années. Comment l'expliquez-vous ? Est-ce qu'à côté des facteurs externes, comme la guerre américaine en Irak, il n'y a pas aussi des raisons intrinsèques ?
Ni l'Islam, ni le Coran ne sont responsables de tout cela. Les musulmans ne sont pas terroristes par essence et le Coran ne porte pas de message de guerre. Pas plus que les Croisades et leur cortège de victimes ne sont inscrits dans l'Évangile. Tous ces pays sont en retard de plusieurs générations. À part l'Islam, qu'a-t-on proposé aux jeunes de ces pays ? Tout était fermé. Seule la porte de la mosquée était ouverte. Cela explique la progression d'Al Quaïda, des mouvements salafistes, des Frères musulmans égyptiens ou bien d'Erdogan qui se croit moderne parce qu'il porte une cravate. Et pour les Occidentaux qui partent là-bas ou qui basculent ici dans la violence, ce sont les mêmes raisons qui sont à l'?uvre : ce sont des gens qui ont échoué à avoir une appartenance en France. Le monde arabe et musulman est à sauver, mais personne ne veut l'aider à se relever. Ni les Américains, ni l'Onu, ni les pays européens.


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vendredi 16 janvier 2015

Profanation d’une église orthodoxe en Israël | Riposte-catholique

Profanation d'une église orthodoxe en Israël | Riposte-catholique
15 janvier 2015 / / 469 vues

Les attaques contre les églises chrétiennes continuent en Terre Sainte. Cette fois, c'est l'église orthodoxe de Haïfa dépendant du Patriarcat de Jérusalem qui a été la victime de ces attaques. Selon les médias, le samedi 10 janvier, des inconnus ont fait irruption dans l'église Saint-Jean-Baptiste après avoir forcé la serrure et ont profané l'église, détruisant ou abîmant ce qui était à la portée de leurs mains, cierges, icônes, livres liturgiques, lutrins. Les vandales ont également cassé le tiroir spécial destiné aux dons et ont volé tous les dons des paroissiens à l'église. On ignore actuellement l'identité des profanateurs.

Source et photographie : orthodoxie.com



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