Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 17 janvier 2015

Emile Shoufani. «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens d'Orient» - Débats - Le Télégramme, quotidien de la Bretagne

Emile Shoufani. «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens d'Orient» - Débats - Le Télégramme, quotidien de la Bretagne
Emile Shoufani. «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens d'Orient»
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Emile Shoufani.  «L'Occident a une responsabilité vis-à-vis des chrétiens...

Pour la première fois de son histoire, l'Amitié judéo-chrétienne de France a décerné, en 2014, son prix à un Arabe chrétien israélien, le père Émile Shoufani, connu comme le « curé de Nazareth ». Il parle ici de la liberté de conscience des chrétiens et des musulmans en Israël, de la responsabilité de l'Occident dans la non-résolution du conflit israélo-palestinien, dans la dégradation de la situation des chrétiens d'Orient et dans la radicalisation de l'Islam.

Vous êtes né en 1947 et avez passé toute votre vie en Israël. Quelle est la situation des chrétiens dans ce pays ?
Israël est un État de droit où la loi garantit à ses citoyens la liberté de conscience et la liberté d'expression, une nouveauté dans la région. Aujourd'hui, je pense que 95 % de la population arabe palestinienne d'Israël, musulmane ou chrétienne, ne voudrait pas quitter Israël pour vivre dans un État palestinien ou dans un État arabe. Et ce n'est pas en raison d'un niveau économique et social élevé en Israël mais parce que la loi garantit notre existence. La loi et non le bon vouloir du roi ou de la dictature, comme c'est le cas dans les pays voisins. Il n'y a pas de ségrégation à l'égard des chrétiens ou des musulmans en Israël. Parfois, en raison du conflit, les Arabes, chrétiens ou musulmans, perdent une partie de leurs droits mais la loi est toujours là en garde-fou. La communauté arabe chrétienne, avec ses 140.000 âmes, soit 2 % de la population israélienne, jouit d'une liberté d'action dans la construction des églises et des écoles - ce qui n'existe pas dans les autres pays de la région - et d'une liberté de célébrations.

Lors de la remise du prix de l'AJCF, vous vous êtes dit « optimiste » pour l'avenir des Israéliens et des Palestiniens. Comment restez-vous optimiste ?
Mon optimisme repose sur le fait qu'il y a de plus en plus de gens favorables au principe du vivre ensemble, à l'écoute de l'autre. Il est aussi lié au fait que je compte sur le Seigneur et sur la valeur de la personne humaine. Chacun de nous est une parcelle de Dieu. Même chez le pire des extrémistes, il y a toujours une lumière potentielle. Je reste fondamentalement optimiste car je crois que Dieu est toujours là. Et il veut que ce pays soit le lieu de la rencontre entre les hommes et toutes les nations et avec lui, dans Jérusalem.

Les députés français ont, récemment, voté pour la reconnaissance d'un État palestinien comme l'ont fait d'autres parlements en Europe. Qu'en pensez-vous ?
Les initiatives personnelles ne servent à rien. La résolution du conflit israélo-palestinien passe par l'entente entre l'Europe et les États-Unis. Or, ce n'est pas le cas. Il faut nous apprendre à vivre ensemble, en respectant l'histoire de chacun. Mais je doute des intentions des Occidentaux. Le président égyptien a récemment relancé l'idée du plan de paix arabe de 2002, qui permettrait une reconnaissance d'Israël par tous les États arabes. Mais les Occidentaux n'ont pas relevé l'initiative d'al-Sissi car les États-Unis et l'Europe d'aujourd'hui sont un peu comme la France et le Royaume-Uni après la guerre de 1914 : ils défendent leurs intérêts respectifs dans la région avant de se préoccuper des intérêts réels des populations locales.

Les chrétiens d'Orient souffrent beaucoup depuis plusieurs années. Certains pensent que, comme ces derniers sont parfois très proches des régimes dictatoriaux, ils ont une part de responsabilité dans le sort qui leur est fait. Qu'en pensez-vous ?
D'abord, le terme de chrétiens d'Orient est utilisé par les églises et les médias, pour évoquer le sort de toute cette population mais la situation de chaque pays est différente. On ne peut pas parler des chrétiens en Égypte comme des chrétiens en Irak ou en Jordanie. Ensuite, croyez-vous que les chrétiens n'avaient pas conscience de la dictature en Syrie ou en Irak ? D'une certaine manière, ils étaient obligés de se taire pour survivre. Ceci dit, en Syrie, un des premiers opposants au régime, Michel Kilo, est chrétien. Cependant, même en Jordanie, où le roi protège les chrétiens, que croyez-vous qu'il se passerait si un évêque émettait une critique politique à son égard ? Le sort des chrétiens dans ces pays est toujours précaire, aucune loi ne protège les citoyens. Ainsi, c'est toujours le bon vouloir du roi, du dictateur ou bien les événements internationaux qui décident du sort des chrétiens. Sur ce dernier point, l'Occident a une responsabilité politique vis-à-vis d'eux. Ainsi, quand on entreprend une opération militaire en Syrie, on prend le risque d'anéantir 1,5 million de chrétiens. La France en porte la responsabilité. De même, il y avait 1,6 million de chrétiens en Irak avant la guerre de Bush dans ce pays. Aujourd'hui, ils sont 600.000. Pourtant, pendant des centaines d'années, les chrétiens ont vécu en Irak avec les musulmans, chiites ou sunnites.

L'Islam s'est nettement radicalisé ces dernières années. Comment l'expliquez-vous ? Est-ce qu'à côté des facteurs externes, comme la guerre américaine en Irak, il n'y a pas aussi des raisons intrinsèques ?
Ni l'Islam, ni le Coran ne sont responsables de tout cela. Les musulmans ne sont pas terroristes par essence et le Coran ne porte pas de message de guerre. Pas plus que les Croisades et leur cortège de victimes ne sont inscrits dans l'Évangile. Tous ces pays sont en retard de plusieurs générations. À part l'Islam, qu'a-t-on proposé aux jeunes de ces pays ? Tout était fermé. Seule la porte de la mosquée était ouverte. Cela explique la progression d'Al Quaïda, des mouvements salafistes, des Frères musulmans égyptiens ou bien d'Erdogan qui se croit moderne parce qu'il porte une cravate. Et pour les Occidentaux qui partent là-bas ou qui basculent ici dans la violence, ce sont les mêmes raisons qui sont à l'?uvre : ce sont des gens qui ont échoué à avoir une appartenance en France. Le monde arabe et musulman est à sauver, mais personne ne veut l'aider à se relever. Ni les Américains, ni l'Onu, ni les pays européens.


Envoyé de mon Ipad 

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