Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 7 avril 2015

Chrétiens d'Orient : "Faute avouée n'est pas pardonnée !", estime Alba Ventura

Chrétiens d'Orient : "Faute avouée n'est pas pardonnée !", estime Alba Ventura

Chrétiens d'Orient : "Faute avouée n'est pas pardonnée !", estime Alba Ventura
REPLAY / ÉDITO - La RATP a finalement accepté que figure sur les affiches du concert des Prêtres la mention "en faveur des chrétiens d'Orient". La direction devrait un peu sortir du métro de temps en temps.
par Alba Ventura

LA RATP a finalement corrigé le tir. La régie du métro parisien était au cœur d'une polémique pour avoir refusé d'inscrire la mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient" sur les affiches faisant la promotion du concert du groupe Les Prêtres. Une décision qui a provoqué un concert d'indignations justifié, et pas qu'un peu.

Gérard Larcher, le président du Sénat, Jean-Paul Huchon, le président de la région Île-de-France, Jean-Christophe Lagarde, le patron des centristes de l'UDI, l'écologiste Jean-Vincent Placé, et même Jean Luc Mélenchon (laïque jusqu'au bout des ongles), ont réagi.

Oui, c'était "honteux" de refuser de mentionner qu'un concert était organisé au profit des chrétiens d'Orient. C'était, comme beaucoup l'ont souligné, "une faute de jugement sur la laïcité, et surtout sur la solidarité".

Manque d'humanité

On aurait bien aimé entendre les amis politiques de Pierre Mongin, le patron de la RATP. Il a été le directeur de cabinet d'Édouard Balladur et de Dominique de Villepin, et camarade de promotion de François Hollande à l'ENA. Les voix des grands ténors de la droite et de la gauche ont quand même un peu manqué dans ce concert d'indignations, ou ont réagi assez tardivement.

Par ailleurs, le silence assourdissant de monsieur Mongin était insoutenable. Quand on a reçu la Légion d'honneur, on essaie d'en être à la hauteur !

Lundi 6 avril, la RATP a décidé de rétablir la mention "en faveur des chrétiens d'Orient" sur l'affiche. Faute avouée est-elle à moitié pardonnée ? Et bien non ! La RATP est revenue sur sa décision sous la pression, donc ça ne compte pas. Ou alors il faut avoir une foi immense pour pardonner très vite. Dans les valeurs chrétiennes, il y a bien le pardon des offenses. Mais ce n'est pas donné à tout le monde.

Dans cette affaire, la RATP a été tout simplement dépourvue d'humanité. Ne pas voir ce qui se passe en dehors de la ligne 1 ou de la ligne 14 du métro, ne pas relever les yeux alors que 150 étudiants chrétiens viennent de se faire massacrer au Kenya, que les chrétiens sont chaque jour persécutés par Daesh en Syrie et en Irak.

Il n'y a pas de neutralité face à un génocide

Alba Ventura

Dire que cette décision a été prise "au nom de la neutralité du service public", "dans le contexte d'un conflit armé". Conflit armé ! Les chrétiens d'Orient ne sont pas dans un conflit, ils sont victimes de la barbarie, et même, comme l'a dit Laurent Fabius, d'un génocide. Dire cela en plein week-end de Pâques, c'est au mieux de la bêtise, au pire de la lâcheté.

Il n'y a pas de neutralité face à un génocide. Cela vaut pour toutes les victimes des autoritarismes ou des intégrismes. Lorsqu'il y a des atrocités, on n'est pas neutre. Lorsqu'il y a des massacres, la laïcité n'a rien à faire la dedans.

Préserver notre capacité d'indignation

En réalité, ce que révèle l'attitude de la RATP, c'est que l'on est dans la peur ou dans l'indifférence. Ou les deux à la fois. On est dans cette incapacité à faire la différence entre faire la promotion d'une religion et défendre des victimes. C'est une chose d'être communautarisme, c'est autre chose de compatir ou de soutenir des personnes qui souffrent. On a totalement perdu le sens commun.

Le débat sur la religion dans notre pays est tellement épidermique que l'on n'ose même plus apposer des mentions toutes simples relatives à la religion. Le résultat de tout ça, c'est "merci pour la promo", comme l'a dit Monseigneur André Vingt-Trois le week-end dernier au Grand Jury RTL. La RATP aura réussi à faire une exceptionnelle promotion au concert des Prêtres à l'Olympia le 14 juin.

La leçon qu'il faut en tirer, c'est quand même d'essayer de préserver un peu notre capacité d'indignation.

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Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Orient : appel à la France et au monde

Chrétiens d'Orient : appel à la France et au monde
Chrétiens d'Orient : appel à la France et au monde
Messe du Jeudi Saint à Jérusalem

FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour Patrick Karam, président de la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo), l'affrontement n'est ni entre la chrétienté et l'islam ni entre l'Occident et l'Orient mais entre les civilisations millénaires et la barbarie.Ancien délégué interministériel, Patrick Karam est président de la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo).



Le refus de la RATP d'apposer, sur les supports d'une campagne de publicité pour un concert du groupe vocal Les Prêtres, la mention «Au bénéfice des chrétiens d'Orient», au motif qu'une telle mention s'inscrirait «dans le contexte d'un conflit armé à l'étranger» et constituerait une atteinte au «principe de neutralité du service public» doit être condamné avec la plus grande fermeté.

Nous ne pouvons accepter que les chrétiens d'Orient soient considérés comme étant parties à un quelconque conflit armé. Comment peut-on mettre sur le même plan les agresseurs, les criminels, en l'occurrence les groupes armés islamistes, et les victimes civiles, désarmées, d'exactions graves qui peuvent s'apparenter à un crime contre l'humanité ou à un génocide?

Il y a une spécificité de la question chrétienne en Orient. Contrairement aux autres communautés sunnites, chiites ou encore kurdes, les chrétiens n'ont ni territoire sanctuaire où ils pourraient se réfugier, ni armée ou milice pour les protéger, ni parti politique pour défendre leurs droits à l'exception notable du Liban, ni protecteur international pour les financer et les soutenir. Ils sont les plus vulnérables et abandonnés à la mauvaise conscience de l'Occident.

Au moment de la Pâques chrétienne, le message du Christ ressuscité nourrit notre espoir que ces populations présentes depuis deux millénaires sur les terres de naissance du christianisme survivent une fois de plus à l'ignominie et à l'horreur absolue.

C'est pourquoi, la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo), ses organisations affiliées ainsi que les responsables religieux des Églises d'Orient qui nous soutiennent tiennent à s'adresser aux dirigeants de la France et du monde pour leur demander d'assumer leur responsabilité pour éviter la disparition des derniers chrétiens en Orient et un affrontement entre les civilisations. Cette responsabilité passe ainsi par quatre engagements fondamentaux:

1. Nous appelons la France à obtenir du Conseil de sécurité des Nations unies la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide et crimes contre l'humanité, et nous appelons les États à soutenir cette saisine. Terroriser les civils, tuer des innocents, massacrer à grande échelle en raison de la religion ou de l'origine, asservir des êtres humains et réduire en esclavage sexuel des femmes, violer les droits, les biens, les lieux de culte sont des crimes contre l'humanité et doivent être condamnés par la communauté internationale.

Nous appelons aussi la France et les États à soutenir concrètement la plainte de la Chredo pour génocide et crimes contre l'humanité déposée en septembre 2014 devant la CPI et qui fait l'objet d'une instruction.

2. Nous confirmons que les musulmans et les chrétiens en Orient sont frères, qu'ils appartiennent à un même univers et aux mêmes nations. Ils ont vécu ensemble pendant des siècles. Ils doivent pouvoir vivre avec les mêmes droits et jouir des mêmes libertés.

Nous demandons donc aux responsables politiques, aux penseurs, aux journalistes occidentaux de ne pas instrumentaliser ces crimes pour propager des stéréotypes sur l'islam et remettre en question la position des musulmans dans les sociétés occidentales.

3. Nous faisons appel à tous les chrétiens, nos parents, pour leur demander de rester dans leurs pays d'origine, jusqu'à ce que la vague d'extrémisme dont nous souffrons tous prenne fin. Nous lançons également un appel aux pays du monde entier afin qu'ils accordent des visas d'asile seulement en cas d'extrême nécessité, car l'émigration permet aux forces d'oppression d'écraser et de déstabiliser les États et de démembrer les sociétés civiles. Et parce qu'il ne suffit pas d'appeler les chrétiens d'Orient à demeurer sur leur terre, nous plaidons pour la création d'un fonds d'aide spécifique international à la reconstruction destiné à permettre le retour des chrétiens d'Orient et des minorités sur leur terre. Ce fonds devra prendre en charge la reconstruction des maisons, des écoles, des hôpitaux et des églises. Nous demandons instamment au ministre français qui s'engage à soutenir la demande de la Chredo de concrétiser au plus vite sa promesse par la réunion d'une conférence de donateurs pour mettre en place ce fonds.

4. Nous affirmons que l'Orient, musulmans et chrétiens réunis, considère que la lutte contre l'extrémisme, le radicalisme et le terrorisme, quelles que soient leurs origines et quels que soient leurs objectifs, est la responsabilité de tous. Il n'y a pas d'affrontement entre la chrétienté et l'islam, il n'y a pas de conflit entre les civilisations, ce n'est pas la guerre entre l'Occident et l'Orient. Toutes les civilisations millénaires doivent affronter ensemble, solidairement, la barbarie la plus odieuse et la plus inhumaine: c'est la guerre des civilisations contre la barbarie la plus abjecte. Nous rappelons que la barbarie et le terrorisme perpétrés par des groupes qui manipulent l'islam concernent toute la communauté internationale, Occident comme Orient; que plus aucun pays ne pourra dans le futur être à l'abri de telles dérives, soit par l'intrusion de groupes armés sur son sol, soit par des actes terroristes à une échelle jamais atteinte; qu'il est donc urgent de réaffirmer sans ambiguïté la nécessaire solidarité entre les pays concernés. Nous demandons à la communauté internationale de mettre en œuvre tous les moyens pour éradiquer au plus vite cette gangrène qui menace tous les États de la région, convaincus que plus on tarde et plus les risques pour l'Orient et l'Occident s'aggravent.



Envoyé de mon Ipad 

Raï accuse « un groupe politique » de manquer à son devoir constitutionnel d’élire le président de la République

du 7/4/2015 http://www.lorientlejour.com/article/919390/rai-accuse-un-groupe-politique-de-manquer-a-son-devoir-constitutionnel-delire-le-president-de-la-republique.html



Raï accuse « un groupe politique » de manquer à son devoir constitutionnel d’élire le président de la République

L’ambassadeur de France au cours de la messe célébrée par le patriarcheز Photo Émile Eid
DISCOURS
Le Liban a besoin de la France pour appliquer sa politique de distanciation, souligne le patriarche
OLJ
07/04/2015

Comme chaque année à l'occasion des fêtes pascales, le patriarche maronite a célébré à Bkerké une messe aux intentions de la France en présence de l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, et des hauts responsables de la chancellerie. Dans son homélie prononcée à cette occasion, le cardinal Béchara Raï a rappelé que cette rencontre, « liée à la fête de la Résurrection, est une tradition que nous renouvelons chaque année pour réaffirmer, renforcer et consolider notre attachement aux valeurs communes qui nous unissent ».

Dans une allocution prononcée à l'issue de la messe, le patriarche a par ailleurs exprimé à l'ambassadeur français ainsi qu'à ses collaborateurs à la mission diplomatique française ses vœux qu'il a souhaité voir transmis au chef de l'État français, François Hollande, et à tout le peuple français.
« Notre rencontre pascale de chaque année est une bonne occasion pour renouveler l'amitié franco-libanaise et consolider les liens séculaires entre la France et l'Église maronite », a souligné le patriarche. Il a évoqué à ce propos « les débuts de ces liens d'amitié avec le roi de France St-Louis, marqués par sa "Charte " donnée à la " nation maronite " le 24 mai 1250, où il fait l'éloge " de l'amitié de cette nation pour les Français, qui ressemble à l'amitié que les Français se portent entre eux " ».

Le prélat maronite a tenu à exprimer sa reconnaissance aux troupes françaises au sein de la Finul, qui, a-t-il dit, s'évertuent depuis 1978 à maintenir la paix au Liban-Sud.
« Jamais la France n'a cessé d'être politiquement, diplomatiquement, économiquement, culturellement et humainement à l'écoute du pays du Cèdre », a relevé Mgr Raï, rendant hommage à ceux qui ont payé de leur vie le prix de leur engagement indéfectible.

Évoquant la situation au Liban, et plus globalement au Moyen-Orient, le patriarche a insisté sur le fait que le peuple libanais est « plus que jamais attaché à la ferme volonté de préserver la convivialité entre chrétiens et musulmans sur un pied d'égalité ». Un exercice d'autant plus difficile à l'ombre des conflits géopolitiques et confessionnels, et de « la barbarie terroriste » qui dominent la scène régionale.
Le patriarche a toutefois exprimé ses regrets de voir que le Parlement libanais, « du fait du blocage par un groupe politique, a manqué à son devoir constitutionnel d'élire le président de la République. Cette situation de vacance expose le pays à tous les dangers et paralyse les institutions de la République, comme tout le monde le sait », a poursuivi le patriarche dans une allusion on ne peut plus directe aux forces du 8 Mars, notamment le Courant patriotique libre et le Hezbollah.
« Le Liban a besoin aussi du soutien de la France pour appliquer sa politique de distanciation à l'égard des conflits et alignements régionaux, pour parvenir à reconnaître sa neutralité dite positive et pour renforcer ses forces de sécurité », a encore ajouté le prélat maronite qui a par ailleurs sollicité le soutien de la France pour gérer « humainement et dignement le problème des réfugiés syriens et irakiens ».

Le patriarche s'est dit par ailleurs effaré devant la violence générée par les courants intégristes qui sévissent dans la région. « La violence a remplacé l'espérance et le chaos destructeur a remplacé les dictatures ; des États ont disparu ou presque (...), mais ce sont les citoyens innocents qui en sont les victimes et quittent leurs terres millénaires et se réfugient là où ils le peuvent », dit-il, en parlant notamment des chrétiens d'Orient.
Et d'ajouter : « Il ne peut y avoir modernité, développement et respect des droits de l'homme sur la rive nord avec une rive sud qui accumule tous les malheurs, à commencer par la grande injustice qu'a subie, voilà bientôt 70 ans, le peuple palestinien et qui n'a pas encore trouvé une solution pacifique et équitable. »
Mgr Raï n'oublie pas de mentionner d'autres problèmes majeurs qui ont gangréné la région, à savoir les dictatures, les atteintes flagrantes aux libertés, la surpopulation, le manque de développement économique et d'éducation, la propagation de la pauvreté extrême en même temps que l'opulence des élites. Selon lui, c'est principalement sur le conflit israélo-palestinien que « sont venus se nourrir tous les intégrismes violents avec une haine vis-à-vis de l'Occident ». « Monsieur l'Ambassadeur, il est grand temps de rendre justice au peuple palestinien et d'aider sans équivoque à la construction, dans notre région, d'États justes, compétents et au service de leurs peuples », a souligné le patriarche.
Et de poursuivre : « Le moment est grave, parce que la Syrie, l'Irak et le Yémen ressemblent beaucoup aux Balkans du début du XXe siècle : nationalisme, extrémisme religieux et luttes d'influence entre les puissances font un mélange très dangereux... » « L'histoire nous avertit très clairement », conclut le patriarche en soulignant l'urgence d'agir sérieusement pour mettre fin à l'effusion du sang.

"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï - L'Orient-Le Jour

"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï - L'Orient-Le Jour

4/4/2015-"Nous traversons au Liban une sorte de mort politique", estime Raï

Le patriarche maronite Bechara Raï a adressé samedi, à l'occasion de la Pâques, un message aux Libanais dans lequel il estime que le Liban vit "une mort politique".

"Nous traversons aujourd'hui au Liban une sorte de mort politique qui contrôle notre destin en tant que peuple ainsi que le destin de l'État, a-t-il déclaré. Il n'existe aucune justification politique au boycott des séances électorales ni à l'atermoiement dans la prise d'une initiative visant à mettre fin à la vacance (présidentielle). On dirait que tout le monde attend le mot de passe de l'extérieur, a déclaré Mgr Raï. Nous nous adressons aux consciences des députés de la patrie et nous les appelons à se rendre au Parlement et à faire leur devoir constitutionnel en élisant un président de la République", a-t-il poursuivi.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La vingt-et-unième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir jeudi, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint.  Une vingt-deuxième séance a été fixée au 22 avril.


Le patriarche maronite s'est ensuite dit "solidaire des fils de l'Église et de tous les chrétiens du Moyen-Orient, en particulier ceux qui souffrent des tragédies de la guerre, de la destruction, du terrorisme et de la violence en Palestine, en Irak et en Syrie".  Il a en outre appelé les responsables à "trouver des solutions pacifiques, politiques et diplomatiques pour arrêter les guerres et permettre le retour des réfugiés dans leurs maisons de manière digne". 



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarchat chaldéen aurait lancé un appel aux prêtres et évêques « rebelles » | La-Croix.com - Monde

Le patriarchat chaldéen aurait lancé un appel aux prêtres et évêques « rebelles » | La-Croix.com - Monde
Le patriarchat chaldéen aurait lancé un appel aux prêtres et évêques « rebelles »

Selon le site Internet Saint-Adday, site officiel du Patriarcat chaldéen, celui-ci aurait lancé un appel aux évêques et prêtres « rebelles » de San Diego (États-Unis) « à s'excuser publiquement pour retrouver un service normal dans l'Église et à régulariser leur situation moralement et légalement ». L'article n'est toutefois pas signé du patriarche lui-même, Louis Raphaël Sako Ier.

Réuni à Bagdad, en Irak, début février, le synode de cette Église unie à Rome s'était déjà penché sur le cas de ces évêques, Mgr Sarhad Jammu et Mgr Bawai Soro, et de ces prêtres et moines qui ont quitté l'Irak sans autorisation ces dernières années.

Le diocèse chaldéen de Saint-Pierre-Apôtre en Californie « a accueilli des prêtres rebelles contre les lois ecclésiastiques, boycotté le synode chaldéen, refusé de mettre en œuvre les décisions synodales, et expulsé de son diocèse tous les prêtres et fidèles qui voulaient rester fidèles à l'Église Mère. Il a causé le scandale à partir de la tribune même de l'Église, cette tribune qui est faite pour prêcher la joie de l'Évangile », affirme l'article, selon lequel les fidèles chaldéens seraient divisés au point d'assister aux offices dans des églises distinctes.

Année de la miséricorde

« C'est une occasion que le Patriarcat leur offre à l'occasion des saintes fêtes de Pâques » de restaurer la communion au sein de l'Église chaldéenne, indique l'article, à la suite aussi de « la déclaration du pape François pour une année sainte de la miséricorde et à l'occasion de la visite de son envoyé spécial, le cardinal Fernando Filoni », préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

La crise remonte à il y a deux ans, rappelle le site Saint-Adday (Addaï est le nom araméen de Thadée, ou Jude, l'apôtre qui, selon la tradition, aurait évangélisé la Mésopotamie avec saint Thomas).

Peu après son élection, en février 2013, le patriarche Sako a tenté de faire revenir en Irak ces prêtres et moines partis le plus souvent sous son prédécesseur, Emmanuel III Delly, malade et affaibli lors des dernières années de son Patriarcat. De sources internes, l'Église chaldéenne attendrait désormais « une décision de Rome » les concernant, allant peut-être jusqu'à leur excommunication…

Église divisée

« Nous avions pris des mesures juridiques avec la congrégation des Églises Orientales, qui a promis de donner des solutions radicales, mais sa tergiversation et sa politique double, nous ont fait perdre beaucoup, surtout dans ces circonstances difficiles que traverse l'Irak », critique durement cet article non signé, qui promet de « défendre vigoureusement » les droits politiques du peuple assyro-chaldéen « sur sa terre en Irak » et « les droits de notre Patriarcat glorieux jusqu'au dernier soupir ».

Cette affaire ne cesse de diviser l'Église chaldéenne, dans l'un des pires moments de son histoire, alors que la majeure partie de ses fidèles en Irak ont dû quitter leurs églises et leurs villages, à Mossoul ou dans la plaine de Ninive. Sans être partisans de l'évêque de San Diego, certains reprochent au patriarche Sako sa ténacité dans un dossier qu'ils jugent non-prioritaire et disent ne pas comprendre, à l'inverse, les raisons pour lesquelles l'évêque de Mossoul, Mgr Emil Nona, a été nommé en Australie.

Soutien majoritaire

C'est ainsi que Mgr Saad Sirop, doyen de la faculté de théologie, le « Babel College », à Erbil (Kurdistan irakien), a « demandé une année sabbatique » et quitté son poste sans attendre la réponse du Patriarcat.

La présence d'un grand nombre d'évêques, lors du synode de février qui s'est penché aussi sur le moyen de permettre le maintien à long terme d'une présence chrétienne en Irak, témoigne néanmoins du soutien majoritaire de l'Église chaldéenne à son patriarche.

« S'ils risquent une mort certaine en rentrant en Irak, pourquoi sommes-nous encore en vie, nous qui y vivons ? Leur départ encourage les autres à partir », fait valoir Louis Sako dans un livre d'entretiens accordés à la journaliste Laurence Desjoyaux (« Ne nous oubliez pas », Bayard, 2015).



Envoyé de mon Ipad 

lundi 6 avril 2015

Daech détruit une église dans la région d’Hassaké (Syrie) | La-Croix.com - Monde

Daech détruit une église dans la région d'Hassaké (Syrie) | La-Croix.com - Monde
Les assyriens du Khabour se sentent abandonnés

Daech a détruit une église à Tal Nasri, à l'ouest de la grande ville de Hassaké, au nord est de la Syrie, a annoncé l'agence de presse syrienne Sana, dimanche 5 avril, jour de Pâques


.

« Selon des sources locales, les terroristes ont réparti des explosifs dans l'église avant de déclencher la mise à feu », indique l'agence.

L'église de la Vierge Marie, construite en 1934, est l'une des trois églises de la petite ville située sur la rivière Nahr al Khabur, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec la Turquie.

Le 23 février, Daech, présent dans la région depuis un peu plus d'un an, a lancé une ­razzia sur la vallée du Khabour, kidnappant 250 des chrétiens qui s'y trouvaient. Le reste des habitants, environ 800 familles, a fui vers Hassaké, chef-lieu de la région encore sous contrôle de l'armée syrienne.



Envoyé de mon Ipad 

Un prêtre orthodoxe enlevé à Idleb (Syrie) | La-Croix.com - Monde

Un prêtre orthodoxe enlevé à Idleb (Syrie) | La-Croix.com - Monde
Un prêtre orthodoxe enlevé à Idleb (Syrie)

Un prêtre grec-orthodoxe a été enlevé par des djihadistes à Idleb, au nord-ouest de la Syrie, tandis que la ville est tombée samedi 28 mars entre les mains de milices islamistes opposées au gouvernement syrien.

Les premières nouvelles de violences et de discriminations à l'encontre des chrétiens présents à Idleb affluent, a affirmé, mercredi 1er  avril 2015 l'agence d'information vaticane Fides. Selon diverses sources locales, les miliciens islamistes ont enlevé Ibrahim Farah, 57 ans, responsable de la paroisse grecque orthodoxe de la Très Sainte Vierge Marie. Le prêtre avait décidé de rester à son poste, en dépit de l'offensive des formations rebelles contre la ville.

La plupart des chrétiens ont fui

Selon des informations circulant sur les réseaux sociaux, le prêtre orthodoxe serait dans l'attente de comparaître devant l'une des cours islamiques instituées par les djihadistes dans les territoires sous leur contrôle. D'autres chrétiens laïcs de la paroisse auraient également été enlevés. Le kidnapping est attribué par plusieurs sources au Front al-Nosra, formation proche du groupe terroriste Al-Qaida. La formation a, par le passé, affronté militairement les miliciens de Daech.

Les chrétiens étaient plus de 1 000 dans la ville d'Idleb, avant la guerre civile, concentrés dans un certain nombre de zones du centre-ville. La majeure partie d'entre eux avaient quitté leurs foyers face à l'offensive des groupes rebelles, fuyant dans les localités proches de Mhardeh, Ariha et Banyas.

Idleb, à 25 km de la frontière turque, est le deuxième chef-lieu de province à tomber entre les mains de djihadistes après Raqqa, à l'est du pays, actuellement sous le contrôle de Daech.



Envoyé de mon Ipad 

Notre-Dame-de-Chaldée, en communion avec les chrétiens d’Orient | La-Croix.com - Actualité

Notre-Dame-de-Chaldée, en communion avec les chrétiens d'Orient | La-Croix.com - Actualité


À Sarcelles, les chaldéens organisent leur avenir

Au fond de la sacristie, Souheil Bebo exhume de grands sacs-poubelle colorés les costumes qu'il a fabriqués en grande partie lui-même : des sacs de ciment, découpés et peints, sont devenus des tuniques de soldats romains, des sandales en plastique éviteront aux acteurs de porter leurs baskets et la grande croix de bois est déjà appuyée à côté de l'autel.

Côté casques, le sous-diacre de l'église Notre-Dame-de-Chaldée – électricien dans la vie civile – n'a pu éviter un léger anachronisme : les casques à plume côtoient les heaumes de chevalier du Moyen Âge… Mais peu importe, lors des répétitions qui s'enchaînent depuis deux semaines, il ne cesse de corriger une attitude, une manière de parler pour que le « spectacle de la passion du Christ ait l'air vrai ».

Sa chance ? Plusieurs des paroissiens de cette Église d'Orient, particulièrement présente en Irak et connue pour utiliser aujourd'hui encore la langue de Jésus, « ressemblent » au Christ lui-même. La maîtrise du soureth – version dialectale de l'araméen – est d'ailleurs une condition sine qua non pour rejoindre la troupe d'acteurs. « C'est la langue de notre Église », justifie Souheil Bebo. « Mais j'accepte les accents du sud ou du nord de l'Irak, et de Turquie ! »

La Passion est dans toutes les têtes

Le plus difficile est de jongler avec les emplois du temps chargés de ces jeunes issus de familles turques ou irakiennes, installées parfois depuis plus de vingt ans dans la Cité phocéenne, et baignant dans une double culture. Assidues aux répétitions, Valentine, 16 ans, qui jouera Marie Madeleine, et Morgane, 15 ans, qui « accompagnera Véronique »,affirment vouloir « faire de leur mieux », en ce Vendredi saint, pour faire revivre aux paroissiens le chemin de croix de Jésus.

La Passion est bien sûr dans toutes les têtes : celle du Christ, mais aussi celles de leurs frères et sœurs irakiens, surpris l'été dernier par l'irruption de Daech. « Malgré tout ce qu'on fait ici, on est tristes pour nos frères là-bas », reconnaît Alex Hanna Mansour, président et trésorier de l'association Saint-Ephrem chargée des activités culturelles de la paroisse.

Lui-même a quitté Dohouk, dans le nord du Kurdistan, lors de la guerre du Golfe. « Tous les jours, cinquante familles sortent d'Irak. Si cela continue, dans trois ans il n'y aura plus personne ! »

« Parfois les gens pleurent, et moi aussi »

Cela fait trois ans que le diocèse de Marseille a confié aux chaldéens cette église des années 1950, logée sous les pins parasols au milieu des barres d'immeubles sur les hauteurs de la ville. Avec leurs maigres moyens, les 150 « familles » qui composent Notre-Dame-de-Chaldée retapent progressivement les lieux, et tentent de se faire accepter de leurs voisins qui avaient perdu l'habitude d'entendre sonner les cloches…

Ancien secrétaire du patriarche Louis Raphaël Sako, revenu en France achever une maîtrise de patristique à l'Institut catholique de Paris, le P. Sakvan a la lourde tâche d'« assurer l'harmonie » entre des paroissiens d'origine turque « nés dans la mentalité kurde, plutôt traditionnels » et des Irakiens nettement « moins formalistes ».

Catéchisme le samedi, chorales d'adultes et d'enfants, préparation aux sacrements : la paroisse vit comme toutes les autres, mais plus intensément encore pendant la Semaine sainte depuis qu'il y a une dizaine d'années, Souheil Bebo a eu l'idée de ces spectacles qui remplissent désormais l'église.

« Grâce à ce chemin de croix, le Vendredi saint est vécu avec ferveur : parfois les gens pleurent, et moi aussi »,reconnaît le P. Sakvan. « La célébration la plus importante reste celle de la Résurrection, mais c'est difficile d'en parler aujourd'hui : il y a tellement de guerres, les fidèles ont du mal à trouver l'espérance. »

« Redonner l'espoir »

Depuis l'été, la mobilisation n'a pas faibli à Notre-Dame-de-Chaldée : prière chaque dimanche, mais aussi collecte de dons, voire constitution de dossiers pour l'accueil des candidats au départ. Une vingtaine de familles ont déjà rejoint Marseille.

« Nous les aidons sur le plan matériel, pour leurs démarches administratives », témoigne Soraya Doru, l'une des deux secrétaires de la paroisse. Comme les six frères de son mari, cette jeune mère de cinq enfants, d'origine turque, a proposé d'accueillir chez elle des réfugiés : « On ne peut malheureusement pas arranger les choses là-bas, mais on peut aider une famille en attendant qu'elle puisse être autonome. »

Comme tous les fidèles ici, elle a pourtant une histoire douloureuse, un déracinement forcé de Turquie il y a vingt-huit ans… « La Turquie comptait autrefois un tiers de chrétiens, aujourd'hui ce n'est même plus 0,… % », souligne-t-elle. « Nous, les Turcs, nous n'avons plus personne à aider chez nous, alors nous nous mobilisons pour l'Irak. Témoigner de notre solidarité, redonner l'espoir et montrer que, contrairement à ce que certains souhaitent, nous continuons à exister : c'est cela pour moi le message de Pâques. »



Envoyé de mon Ipad 

L’archevêque de Paris dénonce « l’élimination de toutes les religions de l’espace public » | La-Croix.com - France

L'archevêque de Paris dénonce « l'élimination de toutes les religions de l'espace public » | La-Croix.com - France
2/4/2015-La RATP refuse de citer les Chrétiens d'Orient pour ne pas « prendre parti »

L'actualité récente de la justification par la RATP de son refus d'une mention des chrétiens d'Orient sur une affiche publicitaire a inspiré l'homélie du cardinal André Vingt-Trois lors de la messe chrismale mercredi 1er avril. L'archevêque de Paris a décrit la société sécularisée, « c'est-à-dire une société où les références chrétiennes ne sont plus reconnues comme repères de la culture commune ». « En fait, nous ne sommes pas seulement devant un effacement culturel des références chrétiennes qui serait le fruit d'un oubli ou d'une inculture, a-t-il affirmé. Nous sommes devant un projet militant qui hérite, pour une part, des vieux filons anticléricaux du XIXe siècle en feignant de craindre que l'Église puisse exercer un pouvoir occulte. Pour une autre part, il exprime la difficulté des hommes à reconnaître une véritable transcendance. » D'après le cardinal Vingt-Trois, « ce projet militant ne combat pas seulement le catholicisme comme une cible privilégiée » mais « vise aussi à l'élimination de toutes les religions de l'espace public et notamment de la religion musulmane ».

« L'habillage républicain d'un anti-islamisme ou d'un antisémitisme larvé et inavoué »

« Même si certaines revendications laïques ne sont souvent que l'habillage républicain d'un anti-islamisme ou d'un antisémitisme larvé et inavoué, elles ne sont pas sans effet sur l'attitude à l'égard du christianisme dans notre société, poursuit-il. Nous éprouvons concrètement que ce militantisme aboutit à des aberrations qu'il s'agisse des discussions oiseuses sur les crèches ou sur les menus des cantines ou encore du récent refus de la RATP d'annoncer un concert en faveur des Chrétiens d'Orient dont, par ailleurs, la France prend à cœur d'assurer la défense à l'ONU tandis qu'elle fait légitimement état de l'accueil qu'elle accorde à des chrétiens syriens. »

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« Quand l'ignorance culturelle assimile toutes les religions à un modèle unique de croyance et à un unique système de fonctionnement elle devient inapte à une laïcité authentique et elle ouvre le champ social à l'émergence d'un "front des religions", dénonce l'archevêque de Paris. Si la dérision et la caricature ont leurs auteurs qui doivent pouvoir s'exprimer, une société civilisée ne peut pas réduire le socle culturel de son unité à ce seul modèle. Elle doit sans cesse développer les capacités rationnelles et créatives de ses membres et les faire respecter y compris dans leurs expressions religieuses qui ne sauraient devenir les seules victimes d'une nouvelle censure. »

« L'identité chrétienne est compatible avec la brimade et la persécution »

Dans ce contexte polémique, les chrétiens « ne peuvent pas se comporter simplement comme les représentants d'un groupe minoritaire qui s'estimerait lésé, fût-il religieux, assure le cardinal Vingt-Trois. Nous ne sommes pas à rechercher fébrilement une reconnaissance culturelle et publique et à guetter les signes de la bienveillance des puissants à notre égard. Notre identité n'est pas de cet ordre. Elle est tout à fait compatible avec la méconnaissance, l'injustice, voire la brimade et la persécution. Nous ne demandons rien de plus que ce qui est le droit commun : la liberté de conscience, la liberté de culte et la liberté d'expression garanties par la Déclaration Universelle des droits de l'Homme. Et nous demandons que ces libertés soient respectées non seulement pour les chrétiens mais aussi pour tous les autres et non seulement dans notre pays mais dans tous les pays. »

Pour le cardinal parisien, « certains chrétiens vivent cette situation plus difficilement parce que leur appartenance à l'Église repose davantage sur un conformisme culturel que sur une conviction personnelle » et ils « sont plus tentés de se poser en victimes d'une prétendue "christianophobie" qu'ils ne se considèrent appelés à la mission de l'Église pour laquelle ils ne se sentent ni légitimes ni motivés ». « Ils craignent de manifester un particularisme religieux dans une société qui ne connaît que le consensus a minima comme marque de son "vivre ensemble" et qui craint les choix particuliers qui obligent à réfléchir », poursuit-il, avant de rappeler que s'il avait invité le diocèse de Paris à vivre un temps de mission lors de l'Avent 2014, c'était en souhaitant « que chacun et chacune des membres de notre Église devienne, à sa mesure, un disciple missionnaire ». « Une fois surmontée l'appréhension de sortir de nos cercles habituels et d'oser annoncer le Christ », cette mission « nous a permis d'éprouver la joie de l'annonce de l'Évangile », ajoute Mgr Vingt-Trois qui invite toutefois à ne pas se laisser abuser par les « premières impressions ». « La mission de l'Église n'est pas une simple campagne de marketing dans laquelle l'union des forces serait une sorte de marque de fabrique, assure-t-il. Ce qui définit la mission ce ne sont pas les modalités de prospection, c'est le contenu de notre message : l'annonce de Jésus de Nazareth crucifié et ressuscité. »



Envoyé de mon Ipad 

mardi 31 mars 2015

La RATP refuse les affiches d’un concert portant la mention « Pour les chrétiens d’Orient » | La-Croix.com - France

La RATP refuse les affiches d'un concert portant la mention « Pour les chrétiens d'Orient » | La-Croix.com - France
"Au nom de la liberté d'expression, on a le droit de nous insulter publiquement, et nous n'aurions pas le droit de dire nos convictions au nom de la laïcité ? »
Laurent Fabius : « La protection des chrétiens d'Orient est une tradition pour la France »


C'est en recevant une photo de l'affiche placardée dans les couloirs du métro parisien que Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap, s'est rendu compte de la suppression d'une mention initialement prévue. Sur ces affiches annonçant le concert du groupe Les Prêtres à l'Olympia le 14 juin prochain, devait se trouver la mention « Pour les chrétiens d'Orient », les bénéfices de ce concert devant être reversés à l'Œuvre d'Orient.

« La #RATP refuse les affiches avec : POUR LES CHRÉTIENS D'ORIENT, qui annonçaient le concert des #PRÊTRES à l'Olympia », a tweeté l'évêque de Gap lundi 30 mars.

Le motif invoqué pour refuser ces quelques mots est le respect de la laïcité. « Le métro est un espace laïc, il n'y a pas de prise de position, ni politique, ni religieuse », explique ainsi la régie publicitaire de la RATP à l'e-media05, un site d'information local des Hautes-Alpes.

« Ça devient ridicule »

« Ça devient ridicule », proteste de son côté Mgr Di Falco, qui se souvient d'un premier problème avec une campagne d'affichage dans le métro parisien en octobre 2014. L'affiche portant la photo des trois prêtres chanteurs accompagnés de leur mentor évêque, annonçant un concert des Prêtres au Palais des Congrès parisien, avait d'abord été refusée à cause de la croix pectorale de Mgr Di Falco, avant d'être finalement acceptée à condition que cette croix soit floutée. « En tant que chrétien, cela ne m'a pas du tout dérangé que des affiches promouvant un film intitulé "Qu'Allah bénisse la France" soit placardées dans le métro !, poursuit l'évêque de Gap. Au nom de la liberté d'expression, on a le droit de nous insulter publiquement, et nous n'aurions pas le droit de dire nos convictions au nom de la laïcité ? »

Soutien du député radical de gauche des Hautes-Alpes

Mgr Di Falco a reçu le soutien de Joël Giraud, député PRG des Hautes-Alpes. Celui-ci a écrit dès mercredi 31 mars au premier ministre Manuel Valls, ainsi qu'à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, qui a saisi le 27 mars dernier le conseil de sécurité de l'ONU à propos de la question des chrétiens d'Orient, et à Ségolène Royal, ministre de tutelle du secrétariat d'État aux transports.

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« J'ai appris ce matin l'incompréhensible refus de la RATP d'apposer les affiches annonçant le concert du groupe « les Prêtres » en faveur des chrétiens d'Orient et ce au nom de la laïcité, écrit le député. Membre d'un parti qui défend farouchement ce principe, j'ai été sidéré par une telle décision car je ne vois pas en quoi un concert qui a pour objectif de venir en aide à un peuple victime d'un génocide que dénonce avec force le gouvernement peut être une entorse à la laïcité. (…) Ce concert pourrait être, au demeurant, donné par ce même groupe pour toute cause humanitaire car il s'agit bien là d'une atteinte monstrueuse à l'humanité qui est perpétrée. C'est pourquoi je vous remercie de bien vouloir faire revenir la RATP sur une décision aussi inacceptable qu'incompréhensible y compris et surtout pour un laïc convaincu qui ne confondra jamais laïcité et intégrisme laïc. »



Envoyé de mon Ipad 

Réuni à Bkerké, le sommet interreligieux décide l’institutionnalisation de ses réunions - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Réuni à Bkerké, le sommet interreligieux décide l'institutionnalisation de ses réunions - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

31/3/2015- Réuni à Bkerké, le sommet interreligieux décide l'institutionnalisation de ses réunions

Un sommet interreligieux s'est tenu hier à Bkerké, concertations indispensables entre les chefs religieux musulmans et chrétiens du pays, pour faire le point d'une évolution régionale dramatique, et situer le Liban dans la tourmente. Tous les chefs religieux chrétiens et musulmans du Liban y ont assisté, à l'exception du patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi, à l'étranger.
Des prises de position moins conventionnelles que d'habitude ont marqué le sommet, dont les deux points saillants sont un appui inconditionnel et total à l'armée, pour faire face aux infiltrations et menaces des forces takfiries, et l'institutionnalisation d'une conférence permanente islamo-chrétienne, dont les réunions ordinaires deviendront trimestrielles.

Au vu des dangers que court le Liban dans une région où les frontières de l'accord de Sykes-Picot sont remises en question – encore un point soulevé par les présents – et en l'absence d'un président de la République qui réglemente la vie des institutions et leur donne la cohésion nécessaire, le sommet revêt incontestablement une importance inhabituelle.
La question lancinante de la vacance du siège présidentiel, dont le patriarche maronite, Béchara Raï, s'est fait le champion depuis mai 2014, date à laquelle avait expiré le mandat du président Michel Sleiman, a fait l'objet du premier et du plus ample point figurant au communiqué final publié par le sommet.
« La présidence de la République, dévolue à un maronite, y a été considérée comme emblématique de la vie commune au Liban et donc de son existence même. La présence du président incarne et symbolise la participation des chrétiens à la vie publique », a précisé une source autorisée proche du sommet.
« C'est pourquoi le renvoi continu des séances électorales a été stigmatisé et le verdict des urnes a été proposé comme alternative au consensus, dans le respect de l'esprit du pacte national », a-t-elle ajouté.
Les résolutions de cette assemblée ont été lues, pour la première fois, par l'émir Harès Chéhab, secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien.

La rencontre de Bkerké a par ailleurs été marquée par la minute de silence observée en début de réunion, à la mémoire des militaires libanais tombés au champ d'honneur. Une minute symbolique réclamée par le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane.

La vacance présidentielle
Voici, en résumé et point par point, le communiqué final du sommet :
1) Affaires nationales : le sommet exprime son « inquiétude et profonde déception » face à la persistance de la vacance du siège présidentiel. Il y voit « un danger pour la souveraineté du Liban, sa sécurité et sa stabilité, et même pour sa formule constitutionnelle considérée comme un message au monde arabe et au monde entier ».
Le sommet invite donc les forces politiques « à faire prévaloir l'intérêt national sur leurs intérêts politiques et à briser le cercle vicieux des sessions parlementaires stériles ».
« Tout retard dans l'élection d'un président est préjudiciable à la bonne marche des institutions et de l'administration (...). Le pays s'épuise à rechercher des solutions pour pallier à l'absence d'un président, alors qu'une chose, et une seule, est demandée : le recours au verdict des urnes. »
Le sommet constate que les dialogues en cours, pour positifs qu'ils soient, « n'ont encore porté que peu de fruits et n'ont pas été à l'essentiel ».
« L'élection d'un président doit être au centre de tout dialogue (...), l'élection d'un président chrétien maronite étant le garant de la pérennité de la vie conviviale et par conséquent du Liban », souligne le communiqué des chefs spirituels chrétiens et musulmans.

Le souci des pauvres
Et le communiqué de poursuivre :
2) Il faut de toute urgence remédier à la situation sociale et aux questions économiques. Les crises s'accumulent et pèsent sur la population. Le vote d'un budget, le contrôle des dépenses improductives, la stimulation des dépenses créatrices d'emploi et l'aide aux catégories les plus pauvres sont l'entrée en matière adéquate pour le faire.
3) L'exode : les guerres en Syrie et en Irak ont été dévastatrices. En conséquence, un million et demi de Syriens se sont réfugiés au Liban, en sus des milliers d'Irakiens, sans compter un demi-million de Palestiniens. Tout en exprimant sa compassion pour la situation des réfugiés, le Liban estime que leur nombre et leur dispersion géographique sur toute l'étendue du territoire dépasse sa capacité d'accueil et fait problème en matière de sécurité, d'habitat, d'emploi, de santé, d'éducation, d'infrastructure (eau et électricité), d'alimentation et de transport.
La communauté internationale doit agir et « dépenser plus » pour faire face à certaines « conditions inhumaines » vécues par les réfugiés.
« La capacité d'accueil du Liban est limitée dans l'espace et surtout dans le temps. Par conséquent, il faut empêcher que la présence temporaire des réfugiés ne s'éternise et ne se transforme en présence définitive, ce qui constituerait un grave danger pour l'unité et la stabilité du Liban. »

Les frontières balayées
4) Le terrorisme : le terrorisme revêtu du masque de la religion sous la forme violente du refus de l'autre et de son anathémisation (takfir) a créé une situation de fait en balayant les frontières existantes à la base du Moyen-Orient actuel. Il doit être confronté sur les plans culturel, pédagogique, économique et politique. L'unification des forces modérées et le développement du discours religieux sont aussi des moyens pour lui faire face. La communautarisation de la vie politique, le non-respect des frontières et les plans de partition rejoignent le plan sioniste bien connu de morcellement de la région en mini-États confessionnels en guerre permanente, ce qui permettra à Israël d'exercer sa suprématie.
5) Les chrétiens d'Orient : les chrétiens d'Orient sont les premières victimes des vagues de violence qui déferlent sur la région. Derniers en date : les Assyriens. Il est indispensable de rappeler que le Machrek a toujours été le lieu d'accueil de la diversité religieuse, que la présence chrétienne y a précédé la présence musulmane de plusieurs centaines d'années et que la contribution des chrétiens a été vitale pour la préservation de la langue arabe ; enfin que cette présence chrétienne joue un rôle-clé dans l'identité de la région.

Yémen : respect de la souveraineté
6) Le Yémen : le sommet espère que le conflit au Yémen sera circonscrit dans le respect de la souveraineté, de la sécurité et de l'intégrité territoriale de chaque pays arabe.
Résolution : 1- « Institutionnalisation du sommet interreligieux dont les réunions ordinaires deviendront régulières ». 2- Libération de tous les civils prisonniers ou pris en otage, à commencer par les évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi. 3- Appui inconditionnel au rôle « responsable et constructif » de l'armée libanaise et des forces de sécurité, et appui à toutes leurs demandes en armes et équipements.
Le communiqué conclut sur des vœux aux communautés chrétiennes, « après la fête de l'Annonciation, première célébration religieuse islamo-chrétienne dans l'histoire ».

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Envoyé de mon Ipad 

LIBAN - Dénonciation d’un plan de fragmentation sectaire du Proche-Orient de la part des chefs religieux libanais



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 31 mars 2015 14:03:15 UTC+3

ASIE/LIBAN - Dénonciation d'un plan de fragmentation sectaire du Proche-Orient de la part des chefs religieux libanais

Bkerkè (Agence Fides) – Soutien unanime et sans condition aux forces armées, appel à mettre fin à la vacance de la Présidence de la République, condamnation du terrorisme masqué sous des arguments religieux et annonce de sommets interreligieux périodiques tous les trois mois pour considérer ensemble la dramatique situation politique et sociale dans laquelle se trouve le pays. Tels sont les principaux contenus ayant émergé du sommet interreligieux qui a eu lieu au siège patriarcal maronite de Bkerkè au cours de la journée du 30 mars, sommet qui a vu la participation de tous les responsables chrétiens et musulmans du pays, à l'exception du Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Yohanna X.
Le communiqué final du sommet, parvenu à l'Agence Fides, exprime une « profonde préoccupation » pour la persistance de la vacance de la Présidence de la République qui, aux yeux des chefs des communautés religieuses, continue à représenter « une menace pour la souveraineté du Liban, la sécurité et la stabilité » et met en danger également son architecture constitutionnelle, qui, protégeant la participation des chrétiens et des musulmans à la direction politique du pays, représente un « message direct à tout le monde arabe et au monde entier ». La longue période d'impasse institutionnelle autour de l'élection du Chef de l'Etat – dont le prédécesseur a achevé son mandat le 25 mai dernier – met en danger, selon les responsables religieux, la survie même du pays, exposant son équilibre fragile aux conflits et aux dérives sectaires qui bouleversent actuellement le Proche-Orient.
« L'élection d'un Président chrétien maronite – peut-on lire dans la déclaration des responsables spirituels chrétiens et musulmans – constitue la garantie de la continuité de la coexistence sociale et par suite du Liban lui-même ». Le communiqué dédie une large place également aux urgences économiques et sociales qui suffoquent actuellement la population, s'attardant sur les problèmes liés à l'afflux insoutenable de réfugiés syriens et irakiens sur le territoire libanais. La communauté internationale est appelée à « dépenser plus » pour affronter les « conditions inhumaines » dont font l'expérience les réfugiés, en prenant acte du fait que la patience du Liban est limitée « dans l'espace et dans le temps ».
Les chefs religieux chrétiens et musulmans ont également condamné de manière unanime « le terrorisme revêtu du masque de la religion » qui déstabilise actuellement de vastes zones du Proche-Orient et semble fonctionnel aux plans de fragmentation sur base sectaire de chacun des Etats de la région.
En particulier, le communiqué final indique les chrétiens orientaux comme les premières victimes des vagues de violence qui bouleversent la région, réaffirmant qu'au Proche-Orient, les chrétiens ne sont pas des « hôtes » et que la présence chrétienne a précédé celle des musulmans de centaines d'années, apportant une contribution décisive à la floraison de la civilisation arabe.
A propos du conflit en cours au Yémen, les chefs religieux libanais ont demandé qu'il demeure lié au respect de la souveraineté du pays, sans s'exprimer sur le fond à propose des offensives militaires conduites par l'Arabie Saoudite contre les milices chiites rebelles Houthi.
Le communiqué rappelle enfin la Solennité de l'Annonciation encore toute proche, qui est devenue fête nationale au Liban et se trouve définie comme « la première célébration islamo-chrétienne de l'histoire ». En outre, le texte approuvé par l'ensemble des chefs religieux annonce l'institutionnalisation du sommet interreligieux libanais au travers de réunions trimestrielles. (GV) (Agence Fides 31/03/2015)