Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 7 avril 2015

Raï accuse « un groupe politique » de manquer à son devoir constitutionnel d’élire le président de la République

du 7/4/2015 http://www.lorientlejour.com/article/919390/rai-accuse-un-groupe-politique-de-manquer-a-son-devoir-constitutionnel-delire-le-president-de-la-republique.html



Raï accuse « un groupe politique » de manquer à son devoir constitutionnel d’élire le président de la République

L’ambassadeur de France au cours de la messe célébrée par le patriarcheز Photo Émile Eid
DISCOURS
Le Liban a besoin de la France pour appliquer sa politique de distanciation, souligne le patriarche
OLJ
07/04/2015

Comme chaque année à l'occasion des fêtes pascales, le patriarche maronite a célébré à Bkerké une messe aux intentions de la France en présence de l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, et des hauts responsables de la chancellerie. Dans son homélie prononcée à cette occasion, le cardinal Béchara Raï a rappelé que cette rencontre, « liée à la fête de la Résurrection, est une tradition que nous renouvelons chaque année pour réaffirmer, renforcer et consolider notre attachement aux valeurs communes qui nous unissent ».

Dans une allocution prononcée à l'issue de la messe, le patriarche a par ailleurs exprimé à l'ambassadeur français ainsi qu'à ses collaborateurs à la mission diplomatique française ses vœux qu'il a souhaité voir transmis au chef de l'État français, François Hollande, et à tout le peuple français.
« Notre rencontre pascale de chaque année est une bonne occasion pour renouveler l'amitié franco-libanaise et consolider les liens séculaires entre la France et l'Église maronite », a souligné le patriarche. Il a évoqué à ce propos « les débuts de ces liens d'amitié avec le roi de France St-Louis, marqués par sa "Charte " donnée à la " nation maronite " le 24 mai 1250, où il fait l'éloge " de l'amitié de cette nation pour les Français, qui ressemble à l'amitié que les Français se portent entre eux " ».

Le prélat maronite a tenu à exprimer sa reconnaissance aux troupes françaises au sein de la Finul, qui, a-t-il dit, s'évertuent depuis 1978 à maintenir la paix au Liban-Sud.
« Jamais la France n'a cessé d'être politiquement, diplomatiquement, économiquement, culturellement et humainement à l'écoute du pays du Cèdre », a relevé Mgr Raï, rendant hommage à ceux qui ont payé de leur vie le prix de leur engagement indéfectible.

Évoquant la situation au Liban, et plus globalement au Moyen-Orient, le patriarche a insisté sur le fait que le peuple libanais est « plus que jamais attaché à la ferme volonté de préserver la convivialité entre chrétiens et musulmans sur un pied d'égalité ». Un exercice d'autant plus difficile à l'ombre des conflits géopolitiques et confessionnels, et de « la barbarie terroriste » qui dominent la scène régionale.
Le patriarche a toutefois exprimé ses regrets de voir que le Parlement libanais, « du fait du blocage par un groupe politique, a manqué à son devoir constitutionnel d'élire le président de la République. Cette situation de vacance expose le pays à tous les dangers et paralyse les institutions de la République, comme tout le monde le sait », a poursuivi le patriarche dans une allusion on ne peut plus directe aux forces du 8 Mars, notamment le Courant patriotique libre et le Hezbollah.
« Le Liban a besoin aussi du soutien de la France pour appliquer sa politique de distanciation à l'égard des conflits et alignements régionaux, pour parvenir à reconnaître sa neutralité dite positive et pour renforcer ses forces de sécurité », a encore ajouté le prélat maronite qui a par ailleurs sollicité le soutien de la France pour gérer « humainement et dignement le problème des réfugiés syriens et irakiens ».

Le patriarche s'est dit par ailleurs effaré devant la violence générée par les courants intégristes qui sévissent dans la région. « La violence a remplacé l'espérance et le chaos destructeur a remplacé les dictatures ; des États ont disparu ou presque (...), mais ce sont les citoyens innocents qui en sont les victimes et quittent leurs terres millénaires et se réfugient là où ils le peuvent », dit-il, en parlant notamment des chrétiens d'Orient.
Et d'ajouter : « Il ne peut y avoir modernité, développement et respect des droits de l'homme sur la rive nord avec une rive sud qui accumule tous les malheurs, à commencer par la grande injustice qu'a subie, voilà bientôt 70 ans, le peuple palestinien et qui n'a pas encore trouvé une solution pacifique et équitable. »
Mgr Raï n'oublie pas de mentionner d'autres problèmes majeurs qui ont gangréné la région, à savoir les dictatures, les atteintes flagrantes aux libertés, la surpopulation, le manque de développement économique et d'éducation, la propagation de la pauvreté extrême en même temps que l'opulence des élites. Selon lui, c'est principalement sur le conflit israélo-palestinien que « sont venus se nourrir tous les intégrismes violents avec une haine vis-à-vis de l'Occident ». « Monsieur l'Ambassadeur, il est grand temps de rendre justice au peuple palestinien et d'aider sans équivoque à la construction, dans notre région, d'États justes, compétents et au service de leurs peuples », a souligné le patriarche.
Et de poursuivre : « Le moment est grave, parce que la Syrie, l'Irak et le Yémen ressemblent beaucoup aux Balkans du début du XXe siècle : nationalisme, extrémisme religieux et luttes d'influence entre les puissances font un mélange très dangereux... » « L'histoire nous avertit très clairement », conclut le patriarche en soulignant l'urgence d'agir sérieusement pour mettre fin à l'effusion du sang.

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