Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 4 juin 2015

Comment aider les déplacés irakiens ? | La-Croix.com - Monde

Comment aider les déplacés irakiens ? | La-Croix.com - Monde

Comment aider les déplacés irakiens ?

Cette somme est destinée à couvrir les interventions de secours durant les 6 prochains mois. 8,2 millions d'Irakiens ont été déplacés par les combats dans le pays.

Ils ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, notamment de tentes, de services médicaux de base, d'eau et de nourriture.

L'avis de Philippe Heffinck, représentant de l'Unicef en Irak.

« Depuis le début de l'année 2014, nous avons observé quatre vagues successives de déplacements de familles irakiennes, à partir de l'Ouest du pays vers l'Est et le Sud. Ces centaines de milliers d'habitants fuient l'avancée de Daech. La prise de Ramadi mi mai a encore envoyé sur les routes irakiennes 150 000 personnes, généralement des sunnites.

La majorité de ces déplacés vivaient relativement bien dans des villes qui fonctionnaient. Ils ont bénéficié d'un bon niveau d'éducation. Ils se retrouvent aujourd'hui sans rien, sous des tentes, dans des zones attribuées à la périphérie des villes, comme autour de Bagdad.

De l'eau, de la nourriture et des produits d'hygiène

Nous soutenons ces familles dans leurs déplacements en bus, en voiture ou à pied, en leur apportant eau, rations de nourriture et produits pour l'hygiène. La température dans cette région peut monter au-dessus de 50 °C.

 > Lire aussi :  L'ONU lance une importante opération pour aider les réfugiés irakiens  

Une fois ces familles posées, il faut leur fournir une assistance un peu plus substantielle, avec des tentes, en pratiquant des forages pour trouver de l'eau ou en les raccordant aux systèmes existants, en développant des services de santé et d'éducation.

Recréer une certaine normalité

Ouvrir des écoles est la meilleure façon de protéger les enfants qui sont confrontés à ces situations. C'est une manière aussi de recréer une certaine normalité. Nous leur fournissons également une aide en « cash » pour qu'ils puissent acheter des produits de première nécessité.

 > Lire aussi : En Irak, l'impossible rentrée scolaire des enfants déplacés  

Le chiffre de 500 millions de dollars (450 millions d'euros) d'aide nécessaire pour les six prochains mois, a été défini en commun entre représentants des pays donateurs, agences onusiennes et ONG. C'est une somme réaliste pour assurer le minimum nécessaire à ces déplacés, le temps que le gouvernement irakien soit en mesure de reprendre ses responsabilités.

Le gouvernement irakien connait en effet une crise financière. Les ressources liées au pétrole diminuent, avec la chute des prix mondiaux et la baisse de la production liée à la prise de contrôle de certains puits par Daech. Dans le même temps, Bagdad doit augmenter ses dépenses militaires pour combattre Daech. »



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 3 juin 2015

Liban : visite du card. Mamberti



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 1 juin 2015 23:14:55

Liban : visite du card. Mamberti

Il explique ce voyage comme "l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude" du pape François, "qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient". Il souhaite "que ce pays se maintienne dans la stabilité".

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

Le cardinal Dominique Mamberti, préfet du tribunal suprême de la signature apostolique et ancien secrétaire pour les relations avec les États, est depuis le 29 mai au Liban pour une semaine : « Il faut y voir l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude du pape, qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient », explique-t-il.

Ce voyage a lieu à l'invitation du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, rapporte le quotidien libanais L'Orient Le Jour.

Le cardinal discutera avec les responsables civils et religieux au Liban de la présidentielle et de la situation des chrétiens en général, précise la même source : il devrait s'entretenir avec le président de la Chambre, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères à Beyrouth.

A son arrivée, le cardinal a visité le siège patriarcal de Bkerké où il a expliqué le sens de sa venue : « Au cours des quelques courtes journées que je passerai au Liban, j'aurai plusieurs rencontres fraternelles avec un certain nombre de personnalités. Il faut y voir l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude du Saint-Père, qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient. »

« Nous espérons, par l'intercession de la Sainte Vierge et des saints du Liban, que ce pays se maintiendra dans la stabilité et qu'il retrouvera, ainsi que sa société, son véritable visage, celui où tous vivent ensemble et s'entraident pour le bien général », a-t-il ajouté.

« Je vous transmets enfin la bénédiction apostolique du pape pour le Liban qui occupe une place spéciale dans son cœur », a conclu le cardinal qui a été conseiller à la nonciature libanaise de 1996 à 1999.

Mercredi 3 juin, il assistera à une assemblée générale des patriarches et évêques catholiques et orthodoxes orientaux.  

Homélie du cardinal Sandri lors de la messe annuelle de L’Œuvre d’Orient, en la cathédrale Notre-Dame de Paris en France.



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 1 juin 2015 23:14:55 UTC+3
Destinataire: francaishtml@list.zenit.org
Objet: [ZF150601] Le monde vu de Rome
Chrétiens d'Orient : un témoignage édifiant

Homélie du cardinal Sandri lors de la messe annuelle de L'Œuvre d'Orient, en la cathédrale Notre-Dame de Paris en France.

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

Pour le cardinal Sandri, le témoignage des chrétiens d'Orient « aide à nous montrer plus courageux lorsqu'il s'agit de professer notre foi, et de défendre la dignité de l'homme de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, du mariage entre l'homme et la femme, du travailleur, du pauvre et de l'exilé ».

La messe annuelle de l'association française L'Œuvre d'Orient, a eu lieu hier, 31 mai 2015, en la cathédrale Notre-Dame de Paris : elle était célébrée par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, en présence du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et ordinaire des orientaux catholiques en France.

« Le mouvement de Dieu pour le salut de l'homme s'est manifesté dans un espace et un temps précis », au Moyen-Orient, a-t-il rappelé. Et depuis 1856, L'Œuvre d'Orient entend « aider les chrétiens, qui de manière interrompue ont continué à vivre dans ces lieux du Salut et de la première prédication apostolique ».

« Nous ne serions vraiment rien, si, de la Terre de Jésus, suivant son commandement, nous n'avions reçu la Bonne Nouvelle », a insisté le cardinal en saluant l'action de L'Œuvre d'Orient qui soutient leur foi, « purifiée dans le creuset de la souffrance, et aujourd'hui encore à travers le déchaînement de forces obscures que rien ne semble pouvoir arrêter ».

« Le témoignage incessant que nous recevons d'eux, nous aide à nous montrer plus courageux lorsqu'il s'agit de professer notre foi, et de défendre la dignité de l'homme de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, (la dignité) du mariage entre l'homme et la femme, fondement de la société, du travailleur, du pauvre et de l'exilé », a-t-il ajouté.

La cardinal Sandri a évoqué les 400 écoles et trois millions de pauvres que L'Œuvre d'Orient aide grâce aux dons de 70 000 donateurs « que nous remercions et pour lesquels nous prions ».

Il a conclu en demandant l'intercession de la Vierge Marie pour la paix en Syrie, Irak et Ukraine ; pour « une pleine réconciliation » des peuples arméniens et assyro-chaldéens qui célèbrent le centenaire du « Grand Mal » ; et « la bénédiction de Jésus pour l'Œuvre d'Orient ».

On peut cliquer ici pour la vidéo de la célébration sur KTO.

A.K.

Homélie du card. Sandri

Eminence Révérendissime, monsieur le Cardinal Vingt-Trois,

Excellence le Nonce Apostolique,

Excellences,

Révérend Mgr Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient,

Révérends Pères, Religieux et Religieuses,

Frères et sœurs dans le Seigneur !

 

1. Je rends grâce à Dieu qui m'a permis de célébrer l'Eucharistie avec vous, un dimanche, jour du Seigneur Ressuscité, et particulièrement en la fête de la Sainte Trinité. Les paroles de Jésus à Madeleine le matin de Paques : « Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu », ainsi que l'Ascension et la Pentecôte, nous ont fait découvrir que la réalité d'où vient Jésus et à laquelle il est retourné nous concerne aussi ; son Père est notre Père, son Dieu est notre Dieu. Cette affirmation, appliquée à la solennité d'aujourd'hui, nous remplit de stupeur et de joie. Nous sommes plongés dans le mystère de Dieu, et nous découvrons qu'Il est communion, qu'Il est relation, don ; se découvrir toujours comme venant de l'Autre et prêts à sortir de soi-même pour devenir don pour l'Autre. La Sainte Trinité nous empêche de penser et d'enfermer Dieu comme s'Il était une solitude éternelle et infinie, mais elle nous met face au passage permanent du Père au Fils, du Fils au Père, à l'effusion du Saint Esprit. Nous nous demandons : qu'est-ce qui nous assure de notre lien avec ce mystère d'amour ? C'est notre baptême ! Nous sommes les destinataires de la parole de l'Evangile :  "Allez! De toutes les nations faites des disciples: baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit!". C'est un don précieux que nous avons reçu, qui ne nous revenait pas en vertu de notre naissance ou de notre appartenance à un peuple, mais simplement par la grâce comme l'affirme Saint Paul :  "C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu". "Et c'est en l'Esprit que nous crions: "Abba!". Nous devons être tellement reconnaissants pour cela.

2. Ce « mouvement de Dieu » pour le salut de l'homme, nous devons le reconnaître, s'est manifesté d'une façon précise : dans un espace et dans un temps. L'espace est sans aucun doute la Palestine, Nazareth, Bethléem, Jérusalem, mais nous savons bien que les événements qui ont préparé l'Incarnation du Christ et ceux qui ont suivi, comme la première prédication apostolique, embrassent une région beaucoup plus vaste, qui va de la Mésopotamie, l'Irak actuel, traverse le Moyen et le Proche-Orient, et arrive jusqu'à l'Egypte et aux pays situés le long du Nil. Voilà la Terre Sainte : des lieux où se sont succédés des royaumes et des dynasties, des affrontements et des conflits, des invasions, des persécutions d'innocents, des déportations et des retours d'exil. Le temps est une époque antique, celle d'il y a deux mille ans : et pourtant la Parole qui, à l'époque, a fait sa demeure en nous, reste une parole de vie, à travers l'Esprit qui est Dominunum et vivificantem, qui rend possible et vraie la parole du Deutéronome : "Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu du feu, et qui soit resté en vie?".

3. Quand, dans le lointain 1856, le Baron Augustin Cauchy, mathématicien, professeur à la Sorbonne, a eu l'intuition, avec d'autres collègues et amis laïcs, de fonder  "l'Œuvre des Ecoles d'Orient", et jusqu'en 1856 quand celle-ci a été reconnue  comme Œuvre d'Eglise et qu'elle a eu son premier directeur en la personne de l'abbé Lavigerie, je suis certain qu'au fond de leur âme il y avait la certitude de vouloir servir et préserver cet espace et ce temps dont je viens de parler, par la proximité et l'aide aux chrétiens, qui, sans interruption jusqu'alors, avaient continué à habiter dans les lieux du salut et de la première prédication apostolique. Dans le cadre d'une laïcité positive et étant donné le rôle politique confié à la France après le Traité de Paris en 1856 de protéger les chrétiens de l'Empire Ottoman, cette association est née à l'initiative de fidèles et croyants qui voulaient agir au sein de l'Eglise catholique. Cette association n'est pas laissée décourager par les nombreux obstacles, liés, par exemple, à la diffusion, déjà à l'époque, d'une mentalité antichrétienne au sein des gouvernements européens, ni par les tragédies touchant les chrétiens auxquelles l'Œuvre fut très vite amenée à répondre, comme le massacre d'environ trois mille chrétiens entre le Liban et Damas en 1860.

Je me plais à imager que l'intuition première et la force d'y rester fidèle puisse s'exprimer par les paroles qu'un grand auteur français, Charles Péguy, met dans la bouche de la Sainte Patronne de France, Jeanne d'Arc que nous avons célébrée hier, le 30 mai. En pensant à la terre de Jésus et à ses habitants, cette terre bénie par son passage, en voulant en même temps secouer dans l'amour de Dieu et de l'humanité sa France bien-aimée, et aujourd'hui nous dirions, notre Occident, elle affirme : ".. Or vous n'êtes rien, villes chrétiennes, grandes villes, résidences de chrétienté, chaires, cathédrales de sainteté, vous n'êtes rien…Car tout a été pris, une fois pour toutes; et rien n'est plus à prendre…Vous seuls, vous l'avez vu par terre. Vous seuls, vous l'avez vu.. Il y a plusieurs classes de saints, il y en a deux, et vous êtes de la première classe, et nous tous les autres, pécheurs et saints, nous ne sommes tous après que des ouvriers de la onzième huere…Villes cathédrales, vous n'avez point vu cela. Vous enfermez dans vos églises  cathédrales des siècles de prière, des siècles de sacrement, des siècles de sainteté, la sainteté de tout un peuple, montant de tout un peuple, mais vous n'avez pas vu cela. Et eux ils l'ont vu" (Peguy, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc).

4. Chers frères et sœurs, célébrer la messe annuelle de l'Œuvre d'Orient dans cette splendide basilique Notre-Dame nous aide à rendre grâce au Seigneur pour les dons qui par elle se sont écoulés sur l'Eglise en France : et ces dons sont multiples.

Je pense tout d'abord à la possibilité, pour la France de se sentir, comme nous venons de l'entendre, membre d'un Occident qui reste « parmi les ouvriers de la onzième heure », dont parle une parabole de l'Evangile : il ne s'agit pas d'amoindrir le patrimoine de foi et de sainteté, mais simplement de l'enrichir en nous sentant redevables à ceux que le Concile Vatican II a appelés « Les témoins vivants de la tradition apostolique »  (Orientalium Ecclesiarum 2). Nous ne serions vraiment rien, si de la Terre de Jésus, suivant son commandement, nous n'avions reçu l'annonce de la Bonne Nouvelle. Entrant en dialogue avec nos frères et sœurs qui vivent là-bas depuis près de deux millénaires, nous faisons l'expérience de ce que Moïse affirme dans la première lecture : "Interroge donc les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre: d'un bout du monde à l'autre, est-il arrivé quelque chose d'aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil?".

L' Œuvre d'Orient accompagne et soutient leur foi qui a été purifiée dans le creuset de la souffrance et qui l'est encore aujourd'hui face au déchaînement de forces obscures qui semblent inextinguibles. Ils reçoivent l'héritage dont parle Saint Paul : "nous sommes héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui, pour être avec lui dans la gloire".

Pendant que l'action caritative, grâce à plus de 70 000 donateurs que nous remercions et pour lesquels nous prions, s'efforce de soulager les blessures, leur témoignage incessant nous aide à nous montrer plus courageux dans la profession de notre foi et dans la défense de la dignité des êtres humains, de la conception jusqu'à la mort naturelle, du mariage entre un homme et une femme, fondement de la société, des travailleurs, des pauvres et des exilés. Fermes et déterminés, mais dans l'attitude bienveillante de ceux qui ne veulent pas imposer mais proposer la bonne voie pour la construction du bien commun.

5. Avec le pain et le vin, qui deviendront le corps et le sang du Christ, nous porterons spirituellement à l'autel les 400 écoles soutenues par l'Œuvre d'Orient, les quelque trois millions de pauvres et de malades secourus, et tous les membres qui à différents niveaux et de diverses manières sont engagés, l'Eglise de France, dans ses composantes latine et orientale, ici représentées par l'Archevêque Paris, que je salue avec affection, et par quelques évêques des circonscriptions orientales catholiques. C'est aussi grâce à l'Œuvre d'Orient que s'est développée la sensibilité ecclésiale, qui doit encore mûrir dans d'autres pays européens, permettant que l'accueil des fils et des filles venus des anciennes églises d'Orient se déroule dans un climat de respect et que le maintien du patrimoine liturgique, disciplinaire et spirituel qui les caractérise est présenté comme une ressource pour toutes les communautés. Permettez-moi enfin de saluer le travail éducatif accompli en faveur des jeunes : non seulement ceux qui bénéficient d'une aide dans les pays d'Orient, mais aussi ceux de cette Nation, la France, que j'ai rencontrés par exemple en Géorgie, en Arménie et plus récemment en Irak et au Kurdistan, qui mettent à la disposition de l'Œuvre d'Orient leur vie et leurs talents.

Je remercie donc le directeur actuel, Mgr Gollnisch, pour sa compétence et son dévouement, je salue son prédécesseur, Mgr Brizard, ainsi que Mgr Bressolette qui pendant plusieurs années a collaboré avec le cardinal Vingt-Trois comme Vicaire général de l'Ordinariat pour les fidèles orientaux.

6. Notre Dame,  Sanctae Trinitatis domicilium – demeure de la Sainte Trinité (Saint Proclus de Constantinople), donne ta paix à la Syrie, à l'Irak, à l'Ukraine, accorde la pleine réconciliation aux fils et aux filles du peuples arménien y syro-chaldeen, qui célèbrent le centenaire du Metz Yegern, le Grand Mal, y du Seyfo, obtiens pour l'Œuvre d'Orient la bénédiction de ton Fils. Enseigne-nous à suivre l'exemple du Pape François, qui aime l'Orient et l'assure toujours de sa proximité : il m'a demandé de vous transmettre ses salutations et sa bénédiction.

Aide-nous donc, Marie, à être des témoins crédibles d'unité et de communion, à l'image de la Sainte Trinité, comme l'a écrit Saint Jean-Paul II, il y a vingt ans, dans sa Lettre Apostolique Orientale Lumen : "Écoutons ensemble l'invocation des hommes qui veulent entendre la Parole de Dieu tout entière. Les paroles de l'Occident ont besoin des paroles de l'Orient pour que la Parole de Dieu dévoile toujours plus ses insondables richesses. Nos paroles se rencontreront pour toujours dans la Jérusalem céleste, mais nous souhaitons et nous voulons que cette rencontre soit anticipée dans la sainte Église qui marche encore vers la plénitude du Royaume". Amen

Émirats arabes : une nouvelle église à Abou Dhabi Elle sera inaugurée le 11 juin et bénie par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin le 12 juin. Anne Kurian Rome, 1 juin 2015 (ZENIT.org) Cinquante ans après l'inauguration de la première église catholique des Émirats arabes unis, Saint-Joseph d'Abou Dhabi (1965-2015), la communauté catholique va inaugurer une deuxième église dédiée à l'apôtre Paul, dans le quartier industriel Musaffah d'Abou Dhabi. Cette deuxième construction est due à nouveau à « la générosité » des dirigeants de l'émirat d'Abou Dhabi et des Émirats arabes unis qui ont fait don d'un terrain à cette intention, rapporte un communiqué du vicariat apostolique d'Arabie du Sud (AVOSA) daté du 23 mai 2015. L'édifice sera inauguré jeudi 11 juin à 19h30 par le Cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, ministre de la jeunesse, de la culture et du développement communautaire pour les Emirats, en présence du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, de Mgr Petar Rajic, nonce et délégué apostolique dans la Péninsule arabique et Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique d'Arabie du Nord. Le conseiller présidentiel pour les affaires religieuses, Cheikh Ali Al Hashemi devrait également être présent avec d'autres autorités civiles, précise la note. La bénédiction de l'église aura lieu le lendemain, vendredi 12 Juin à 10 h, au cours d'une célébration liturgique avec la communauté catholique d'Abou Dhabi. Près de cinq mille personnes sont attendues. Le nom de saint Paul a « une grande importance dans l'histoire de l’Église catholique dans le Golfe », dédiée aux apôtres Pierre et Paul, qui ont posé les fondements du christianisme au premier siècle, peut-on lire également.



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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 1 juin 2015 23:14:55 UTC+3

Émirats arabes : une nouvelle église à Abou Dhabi

Elle sera inaugurée le 11 juin et bénie par le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin le 12 juin.

Anne Kurian

Rome, (ZENIT.org)

Cinquante ans après l'inauguration de la première église catholique des Émirats arabes unis, Saint-Joseph d'Abou Dhabi (1965-2015), la communauté catholique va inaugurer une deuxième église dédiée à l'apôtre Paul, dans le quartier industriel Musaffah d'Abou Dhabi.

Cette deuxième construction est due à nouveau à « la générosité » des dirigeants de l'émirat d'Abou Dhabi et des Émirats arabes unis qui ont fait don d'un terrain à cette intention, rapporte un communiqué du vicariat apostolique d'Arabie du Sud (AVOSA) daté du 23 mai 2015.

L'édifice sera inauguré jeudi 11 juin à 19h30 par le Cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, ministre de la jeunesse, de la culture et du développement communautaire pour les Emirats, en présence du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État, de Mgr Petar Rajic, nonce et délégué apostolique dans la Péninsule arabique et Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique d'Arabie du Nord.

Le conseiller présidentiel pour les affaires religieuses, Cheikh Ali Al Hashemi devrait également être présent avec d'autres autorités civiles, précise la note.

La bénédiction de l'église aura lieu le lendemain, vendredi 12 Juin à 10 h, au cours d'une célébration liturgique avec la communauté catholique d'Abou Dhabi. Près de cinq mille personnes sont attendues.

Le nom de saint Paul a « une grande importance dans l'histoire de l'Église catholique dans le Golfe », dédiée aux apôtres Pierre et Paul, qui ont posé les fondements du christianisme au premier siècle, peut-on lire également.

L’Œuvre d’Orient distingue « Ne nous oubliez pas », livre d’entretiens de Mgr Louis Rafaël Sako | La-Croix.com - Carnet

L'Œuvre d'Orient distingue « Ne nous oubliez pas », livre d'entretiens de Mgr Louis Rafaël Sako | La-Croix.com - Carnet

Le Grand prix de l'Œuvre d'Orient a été remis dimanche 31 mai à Mgr Louis Rafaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, pour son livre d'entretiens avec Laurence Desjoyaux : « Ne nous oubliez pas ! », préfacé par le cardinal Barbarin et paru aux Editions Bayard (1).

Sous-titré « Le SOS du patriarche des chrétiens d'Irak », l'ouvrage expose les problématiques quotidiennes auxquelles sont confrontés les Irakiens à la lumière de leur histoire. Le jury a salué « un témoignage puissant où, malgré les événements dramatiques, transparaît l'espoir ».

Les entretiens ont été réalisés par Laurence Desjoyaux, journaliste de 28 ans qui travaille à La Vie. « C'est en 2012 que j'ai rencontré pour la première fois Mgr Sako en Irak, alors qu'il était encore évêque de Kirkouk. Lucide sur la situation du pays et plein d'espoir, il avait réussi à souder la communauté chrétienne et à limiter l'exode. Surtout, il avait fait de l'évêché le lieu d'un dialogue interreligieux et interethnique très concret », raconte-t-elle.

Prix académique

En plus de cette récompense grand public, un prix académique a été décerné à l'historienne Florence Hellot-Bellier pour ses « Chroniques de massacres annoncés – Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires ». Le jury a salué un livre qui permet de considérer le génocide avec des faits concrets et avérés, tout en prenant en compte sa part d'émotion.

Le jury a également mentionné « Détruire les Arméniens », un ouvrage de l'historien Mickaël Nichanian, qui « expose les horreurs et les enjeux du génocide arménien d'une manière accessible au grand public ».

Les deux prix ont été remis dimanche 31 mai par le cardinal André Vingt-Trois, à l'issue de la messe annuelle de l'Œuvre d'Orient à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

« Chroniques de massacres annoncés – Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires, 1896-1920 », Florence HELLOT-BELLIER, Geuthner (2014), 697 pages, 55 €.



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L’Œuvre d’Orient distingue « Ne nous oubliez pas », livre d’entretiens de Mgr Louis Rafaël Sako | La-Croix.com - Carnet

L'Œuvre d'Orient distingue « Ne nous oubliez pas », livre d'entretiens de Mgr Louis Rafaël Sako | La-Croix.com - Carnet

Le Grand prix de l'Œuvre d'Orient a été remis dimanche 31 mai à Mgr Louis Rafaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, pour son livre d'entretiens avec Laurence Desjoyaux : « Ne nous oubliez pas ! », préfacé par le cardinal Barbarin et paru aux Editions Bayard (1).

Sous-titré « Le SOS du patriarche des chrétiens d'Irak », l'ouvrage expose les problématiques quotidiennes auxquelles sont confrontés les Irakiens à la lumière de leur histoire. Le jury a salué « un témoignage puissant où, malgré les événements dramatiques, transparaît l'espoir ».

Les entretiens ont été réalisés par Laurence Desjoyaux, journaliste de 28 ans qui travaille à La Vie. « C'est en 2012 que j'ai rencontré pour la première fois Mgr Sako en Irak, alors qu'il était encore évêque de Kirkouk. Lucide sur la situation du pays et plein d'espoir, il avait réussi à souder la communauté chrétienne et à limiter l'exode. Surtout, il avait fait de l'évêché le lieu d'un dialogue interreligieux et interethnique très concret », raconte-t-elle.

Prix académique

En plus de cette récompense grand public, un prix académique a été décerné à l'historienne Florence Hellot-Bellier pour ses « Chroniques de massacres annoncés – Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires ». Le jury a salué un livre qui permet de considérer le génocide avec des faits concrets et avérés, tout en prenant en compte sa part d'émotion.

Le jury a également mentionné « Détruire les Arméniens », un ouvrage de l'historien Mickaël Nichanian, qui « expose les horreurs et les enjeux du génocide arménien d'une manière accessible au grand public ».

Les deux prix ont été remis dimanche 31 mai par le cardinal André Vingt-Trois, à l'issue de la messe annuelle de l'Œuvre d'Orient à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

« Chroniques de massacres annoncés – Les Assyro-Chaldéens d'Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires, 1896-1920 », Florence HELLOT-BELLIER, Geuthner (2014), 697 pages, 55 €.



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lundi 1 juin 2015

Le cardinal Sako encourage les chrétiens d’Iran | La-Croix.com - Actualité

Le cardinal Sako encourage les chrétiens d'Iran | La-Croix.com - Actualité

Le cardinal Sako encourage les chrétiens d'Iran

« Vous êtes Iraniens et non descendants d'une communauté étrangère », écrit le cardinal Louis Raphaël Ier Sako dans une lettre envoyée le 29 mai aux fidèles de l'Église catholique chaldéenne d'Iran. Le patriarche de Babylone des Chaldéens, qui vit en Irak, leur écrit à la suite de sa visite pastorale à Téhéran et à Ourmia (au nord-ouest de l'Iran), où il a rencontré des personnalités politiques et religieuses, chrétiennes et musulmanes.

Bien avant l'arrivée de l'islam

Le patriarche invite les chrétiens iraniens « à rester proches de (leur) pays », précisant que l'Iran était habité par des chrétiens « bien avant l'arrivée de l'islam ». Dans sa lettre, le cardinal Sako souligne la foi, la fermeté et l'espoir qui caractérisent les communautés chaldéennes en Iran, capables de sauvegarder leurs valeurs et leurs traditions, notamment leur propre langue.

Les Iraniens jouissent de « la paix et de la stabilité »

Le patriarche souligne « la paix et la stabilité » dont jouissent les chrétiens iraniens « dans (leur) pays bien-aimé », ainsi que le « dialogue positif » avec le gouvernement et les autorités religieuses en Iran. Un dialogue qui semblait pourtant s'être durci les années passées, sous la présidence Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013).

Les 70 000 chrétiens d'Iran (soit moins de 1 pour mille des 78 millions d'habitants) sont essentiellement des Arméniens apostoliques orthodoxes (plus de 50 000) dont le berceau historique est la ville d'Ispahan, où ils avaient été déportés sur ordre de Shah Abbas Ier au XVIe  siècle.

On compte aussi environ 5 000 Assyro-Chaldéens implantés, dès le début du christianisme, à Ourmia (ce nom, d'origine syriaque, signifie « cité de l'eau », près du grand lac éponyme), près de la frontière turque et qui se concentrent aujourd'hui surtout dans la capitale Téhéran.

Pas de statistiques fiables

On compterait encore quelque 7 000 Assyriens (ou nestoriens), ainsi que 300 Arméniens catholiques et un millier de protestants, évangéliques et pentecôtistes. Quant aux catholiques latins, qui sont des étrangers ou des membres de couples mixtes, ils sont estimés à 500. Ces chiffres sont approximatifs, car il n'y a pas de statistiques fiables sur le nombre des chrétiens, d'autant que, depuis l'instauration de la République islamique en 1979, beaucoup ont émigré.

On estime ainsi qu'au cours des trois dernières décennies, les deux tiers des fidèles de l'Église assyro-chaldéenne ont quitté l'Iran pour s'installer avant tout aux États-Unis, mais aussi en Europe occidentale.



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Fwd: [Agence Fides] Fides News



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 1 juin 2015 10:34:22 UTC+3
ASIE/SYRIE - Déclarations du Vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin

Alep (Agence Fides) – S.Exc. Mgr Georges Abou Khazen OFM, Vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin considère « peu fiables et dans tous les cas non vérifiables » les rumeurs diffusées depuis Londres par le Syrian Observatory for Human Rights et reprises par les moyens de communication britanniques selon lesquelles un milicien djihadiste affilié au prétendu « Etat islamique » aurait été décapité « par vengeance » par un milicien chrétien assyrien, après avoir été fait prisonnier dans la province de Jézirah, dans le nord-est de la Syrie. Selon l'organisation ayant son siège à Londres, le milicien chrétien aurait capturé le djihadiste à Tal Shamiram, l'un des villages de la vallée du Khabur récemment abandonnés par les milices du prétendu « Etat islamique » après une occupation de plus de trois mois et repassés sous le contrôle des formations militaires kurdes et assyriennes. Une fois découverte l'appartenance du prisonnier aux milices djihadistes, le milicien assyrien l'aurait décapité « par vengeance face aux abus perpétrés par ce groupe dans la région ». Le cas est présenté en termes génériques sans en préciser les détails ou citer les noms des protagonistes ou d'éventuels témoins. « La manipulation de l'information – fait remarquer à ce propos S.Exc. Mgr Abou Khazen – est elle aussi l'un des moyens utilisés pour multiplier les violences et les horreurs de ce conflit et certaines centrales sont spécialisées dans la manipulation des choses afin de fomenter ou de justifier des représailles. Dans ce cas, nous savons que plus de 230 chrétiens assyriens pris en otage dans les villages de la vallée du Khabur sont encore entre les mains des djihadistes. Seul un irresponsable pourrait avoir accompli un geste de ce genre alors que d'autres sont en danger et que tout peut être utilisé comme prétexte pour justifier des rétorsions. Surtout – ajoute le Vicaire apostolique d'Alep – nous chrétiens ne justifions aucune vengeance ni v iolence au travers d'arguments religieux. La seule vengeance que nous connaissons est le pardon, pour être également signe de lumière pour tous et montrer qu'il existe d'autres voies à parcourir. Les vengeances approfondissent seulement les blessures et prolongent la spirale de la haine ». Mgr Abou Khazen confirme que « ce sentiment se retrouve chez tous les chrétiens, surtout les plus simples, qui vivent les souffrances comme des agneaux au milieu des loups. Ce sont les premiers à répéter que le cercle vicieux de la violence et de la vengeance doit être interrompu par quelqu'un et que cela représente la seule voie pour ne pas succomber et ouvrir des routes de réconciliation ». L'Evêque confirme à l'Agence Fides que, dans la Paroisse latine d'Alep, parmi de nombreuses difficultés et souffrances, les prêtres et leurs collaborateurs ont cependant ouvert le « camp d'été » destiné aux enfants et aux jeunes. « Il s'agit d'un signe d'espérance dans cette ville martyre, d'une occas ion pour donner un peu de réconfort à tant de pauvres enfants, leur permettant de sortir des maisons où ils sont constamment reclus et où manquent souvent l'eau et l'électricité ». (GV) (Agence Fides30/05/2015)

Card Sandri : le témoignage précieux des chrétiens d'OrientRadio Vatican

Card Sandri : le témoignage précieux des chrétiens d'OrientRadio Vatican

Card Sandri : le témoignage précieux des chrétiens d'Orient
Le Cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.

(RV) Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales se trouve à Paris pour la célébration eucharistique annuelle de l'Œuvre d'Orient. Cette messe s'est tenue ce dimanche, en la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, sous la présidence du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, et, à ce titre, ordinaire des fidèles orientaux dépourvus d'ordinariat propre. Les évêques des communautés maronite, arménienne catholique et gréco-catholique ukrainienne de France ont participé également à cette célébration.

« Le mouvement de Dieu pour le salut de l'homme s'est manifesté dans un espace et un temps précis » : en Terre Sainte, de la Mésopotamie au Nil, il y a 2 000 ans. Et « la Parole qui alors s'est installée en nous reste parole de vie, à travers l'Esprit ». L'homélie du cardinal Sandri s'est concentrée sur le témoignage de foi précieux des chrétiens d'Orient que soutient l'Œuvre d'Orient.

Leur témoignage nous aide à nous montrer plus courageux

En 1856, rappelle le préfet, le baron Augustin Cauchy, un mathématicien professeur à la Sorbonne eut l'intuition, avec des collègues et des amis laïcs, de fonder l'Œuvre des Ecoles d'Orient afin « d'aider les chrétiens, qui de manière interrompue avaient continué à vivre dans ces lieux du Salut et de la première prédication apostolique ». Aucun n'obstacle n'arrêta l'association, ni « la mentalité antichrétienne » qui avait commencé à se diffuser au sein des gouvernements européens « déjà à cette époque », ni le massacre de 3 000 chrétiens entre le Liban et Damas en 1860, et auquel l'Œuvre a dû faire face. 

Dans son homélie, le cardinal Sandri a exhorté les fidèles à remercier le Seigneur pour les dons qui, grâce à l'Œuvre d'Orient sont parvenus à l'Eglise de France et dans le monde. Sans rien enlever au patrimoine de sa foi, la France est « débitrice » de ceux que le Concile Vatican II a nommé les témoins vivants de la tradition apostolique. « Nous ne serions vraiment rien, si, de la Terre de Jésus, suivant son commandement, nous n'avions reçu la Bonne Nouvelle ».

Trois millions de pauvres aidés par l'Œuvre d'Orient

En entrant en dialogue avec nos frères, qui vivent là depuis 2 000 ans, explique le cardinal, nous pouvons faire l'expérience de ce que Moïse dit dans la première lecture de ce dimanche : « Interroge donc les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre : d'un bout du monde à l'autre, est-il arrivé quelque chose d'aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? »

L'Œuvre accompagne et soutient leur foi, « purifiée dans le creuset de la souffrance, et aujourd'hui encore à travers le déchainement de forces obscures que rien ne semble pouvoir arrêter ». « Le témoignage incessant que nous recevons d'eux, nous aide à nous montrer plus courageux lorsqu'il s'agit de professer notre foi, et de défendre la dignité de l'homme de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, (la dignité) du mariage entre l'homme et la femme, fondement de la société, du travailleur, du pauvre et de l'exilé ».

La cardinal Sandri a mentionné les 400 écoles et trois millions de pauvres que l'œuvre d'Orient aide grâce aux dons de 70 000 donateurs « que nous remercions et pour lesquels nous prions ». C'est également grâce à l'Oeuvre d'Orient qu'a pu croitre une sensibilité ecclésiale dans l'accueil des fils et filles venant des antiques église d'Orient, respectant et mettant en avant le fait que le maintien du patrimoine liturgique, disciplinaire et spirituel qui les distingue est une ressource pour toutes les communautés.

 Le cardinal Sandri a enfin demandé à la Vierge Marie la paix de son Fils pour la Syrie, l'Irak et l'Ukraine ; « une pleine réconciliation » aux fils et filles des peuples arméniens et assyro-chaldéens qui célèbrent le centenaire du « Grand Mal » ; et « la bénédiction de Jésus pour l'Œuvre d'Orient ».



Envoyé de mon Ipad 

Les Églises premières d’Orient, preuve d’un passé fondé sur le vivre-ensemble - Sandra NOUJEIM - L'Orient-Le Jour

Les Églises premières d'Orient, preuve d'un passé fondé sur le vivre-ensemble - Sandra NOUJEIM - L'Orient-Le Jour

30/5/2015- Les Églises premières d'Orient, preuve d'un passé fondé sur le vivre-ensemble

La réflexion sur le rôle des minorités d'Orient doit porter d'abord sur leurs identités respectives, sans lesquelles leur histoire dans la région perdrait toute sa force d'influence sur le cours actuel des événements. C'est ainsi sous le thème du mysticisme chrétien que la Fondation Samir Kassir a choisi de placer le débat sur les minorités dans la région, organisé dans le cadre du Festival du printemps de Beyrouth. Ce débat, modéré par notre collègue Michel Hajji Georgiou, et auquel ont pris part l'ancien député Samir Frangié et la psychologue Mona Fayad, avait pour invité d'honneur le réalisateur Jacques Debs.
Sa démonstration se base sur l'expérience intime de la foi, à laquelle il a touché dans un documentaire « prophétique » réalisé en 2012 en quatre séries, où il part À la rencontre des Églises premières : la maronite au Liban, l'arménienne, l'éthiopienne, la syro-malabare et la syro-malankare en Inde.
Les séries portant sur l'Église maronite et l'Église arménienne ont été projetées préalablement au débat, qui s'est tenu au campus de l'Innovation et du sport de l'Université Saint-Joseph.


De la Vallée sainte du Liban – « vallée des réconciliations » – aux monastères abritant, dans les collines d'Arménie, des « secondes d'éternité », le réalisateur privilégie l'émotion des témoignages et l'esthétique mystique des paysages, couvée par la musique de Zad Moultaka. Des prêtres et des religieuses décrivent leur cheminement intime, marqué par deux constantes : la confiance et le pardon.
C'est ainsi que « le fait religieux est présenté sans la passion destructrice, à travers des images de sérénité, de clarté et de lumière », relève Michel Hajji Georgiou, revenant sur la religieuse arménienne qui appelle à « pardonner aux auteurs du génocide avant même qu'ils ne le demandent ».
En dépit du rattachement strict de sa foi à sa chrétienté, Jacques Debs plaide ainsi pour l'universalité de « l'ouverture à l'autre, la foi et l'espérance, ces trois vertus de saint Paul auxquelles s'ajoute l'amour, qui est en soi une action ».


Le retour aux racines de l'Église, qui sous-tend la crispation identitaire dans la propagande de la théorie de l'alliance des minorités, est pourtant un repère pour la liberté et une reconnaissance irréversible des valeurs humanistes. Ce paradoxe entre les espaces repliés de recueillement et leur ouverture à la nature, que confirme Mona Fayad, serait en soi le signe de l'incompatibilité de la religion avec le cloisonnement identitaire. « Les crises identitaires sont incompatibles avec les communautés, chrétiennes ou autres, ayant toujours existé dans cette région », relève-t-elle.
C'est que, dans l'éternelle reconstruction des Églises d'Orient, qui côtoient chacune « un islam particulier », c'est la symbiose qui s'exprime entre des hommes appartenant à une même terre, incarnant, par leur force d'ouverture, un même souffle divin.


Samir Frangié explique ainsi que même si le vivre-ensemble a pour objectif la cohésion des sociétés plurielles et pluricommunautaires, il dépasse l'appartenance communautaire, et consacre la primauté de l'individu et de ses identités plurielles. « Le vivre-ensemble ne concerne pas les rapports entre les communautés, mais entre des individus appartenant à des communautés différentes », explique l'ancien député. Il estime que le Liban est susceptible de servir de « modèle » de gestion de la diversité puisque Taëf, dans sa lettre, prévoit une émancipation de l'homme par rapport à sa communauté. Pour sa part, Jacques Debs avance un corollaire du vivre-ensemble, « reconnaître le droit de ne pas vivre ensemble à ceux qui ne le souhaitent pas ».



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 31 mai 2015

Syrie: « nous sommes en train de payer cher notre présence » témoigne l’archevêque d’Alep | L'Aide à l'Eglise en Détresse

Syrie: « nous sommes en train de payer cher notre présence » témoigne l'archevêque d'Alep | L'Aide à l'Eglise en Détresse
28/5/2015
https://www.aed-france.org/actualite/syrie-nous-sommes-en-train-de-payer-cher-notre-presence-temoigne-larcheveque-dalep/
SYRIE : « nous sommes en train de payer cher notre présence » témoigne l'archevêque d'Alep

Dans une lettre adressée à l'AED cette semaine (datée du 25 mai), Mgr Jeanbart, archevêque d'Alep, deuxième ville de Syrie,  témoigne de sa mission particulière auprès de « ses prêtres et ses fidèles » dans un archevêché maintes fois bombardé par les rebelles.

Chers Amis,

Je viens de rentrer à Alep, après une tournée aux États Unis où j'avais fait de mon mieux pour exposer notre situation aux Chrétiens américains dans plusieurs des grandes villes de l'Est du pays* (…). Malheureusement, arrivé à Alep, j'ai eu la grande tristesse de voir notre Archevêché détruit et notre Cathédrale gravement endommagée. Ces bâtiments construits par mes prédécesseurs depuis deux cents ans et pour lesquels nous avions entrepris beaucoup de travaux de restauration ces dernières années, se trouvent à présent très endommagés, dans un état lamentable et un délabrement désolant. Je ne peux vous dire toute ma peine et ma souffrance à la vue de cette catastrophe. Grâce à Dieu tous mes prêtres sont sortis indemnes, sains et saufs de cette énième atteinte à notre Archevêché perpétrée par les rebelles qui avaient fait pleuvoir une pluie d'obus sur cette zone chrétienne de la ville où se regroupent plusieurs Églises au lendemain de la commémoration du centenaire du Génocide Arménien!…

Mgr Jeanbart visite un quartier chrétien d'Alep récemment bombardé

Mes prêtres et mes fidèles sont consternés autant que moi-même et depuis deux jours j'essaye de reprendre mon souffle pour redonner courage à ceux qui sont autour de moi. Cela fait deux semaines que mes collaborateurs essayent de sortir tout ce qui est récupérable pour le mettre à l'abri. Moi-même j'ai pris soin de mettre en sécurité les archives, les icônes, les manuscrits et tout ce qui était précieux, irremplaçable et important. Vous comprenez que je puisse dans ces circonstances me trouver désemparé et incapable de fonctionner comme il se doit. Malgré tout j'essaye de faire de mon mieux pour rester présent à mes fidèles et à mon clergé, je sens qu'ils ont, aujourd'hui plus que jamais, besoin d'être entourés et rassurer. Par contre mon travail administratif et bureautique laisse à désirer pour le moment. Mes locaux sont délabrés et mon secrétariat hors d'usage. Il faut que je puisse trouver un bureau, récupérer l'ou l'autre de mes dossiers encore indemnes et m'organiser aussi vite que possible. Je me rends compte que nous vivons des moments d'émergence très difficiles qui requièrent de nous un éveil continue et une disponibilité sans faille.

Dimanche (24 mai), le matin j'ai tenu à présider une Messe de requiem dite pour le repos de l'âme de l'un de mes collaborateurs qui s'est joint au cortège de nos martyrs, victimes de la violence des djihadistes. Dans l'après-midi j'ai assisté à un récital donné par l'une de nos écoles catholiques. Ma présence a marqué ces deux célébrations et confirmé à nos fidèles que l'Eglise est très proche de leurs souffrances et de leur joie. Malgré toute ma tristesse et ma désolation, le Seigneur m'a aidé à leur dire des mots qui consolent le cœur meurtri des uns et  qui raffermissent le courage des autres. Ce soir j'assiste à un récital de chants Byzantin dans l'une de nos églises. J'espère que nous ne serons pas épouvantés encore une fois par les tirs de mortiers et de hawns qui nous prennent pour cible depuis la fête de Pâque.

Nous sommes en train de payer cher notre présence dans notre cher pays mais nous savons aussi que l'avenir de nos nouvelles générations sera bien meilleur une fois la paix établie et la liberté acquise. Entre-temps les obus continent à nous tomber dessus chaque jour. Nous ne savons pas au juste quand cette Paix tant souhaitée viendra, mais nous prions le Seigneur de nous l'accorder le plus tôt possible et nous croyons fermement qu'Il va nous la donner car sa bonté est grande et sa miséricorde ineffable. Priez avec nous je vous en supplie, vos prières nous seront d'un grand secours.

Avec ma reconnaissance, ma gratitude et toute ma considération,

Jean-Clément JEANBART
Archevêque d'Alep

 *ndlr : ces journées étaient organisées par l'AED-Etats-Unis



Envoyé de mon Ipad 

Le cardinal Mamberti, « faiseur de miracles » ? - L'Orient-Le Jour

Le cardinal Mamberti, « faiseur de miracles » ? - L'Orient-Le Jour
30/5/015-Le cardinal Mamberti, « faiseur de miracles » ?

Le préfet du tribunal suprême de la signature apostolique et ancien responsable des relations extérieures du Vatican, le cardinal Dominique Mamberti, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite d'une semaine, à l'invitation du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Il discutera avec les responsables civils et religieux au Liban de la présidentielle et de la situation des chrétiens en général.
Le cardinal Mamberti s'entretiendra, prévoit-on, avec le président de la Chambre, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères. Discrètement, il aura également des entretiens avec d'autres responsables et hommes politiques.
Mercredi, il assistera, à Bkerké, à une assemblée générale des patriarches et évêques catholiques et orthodoxes orientaux. Il évaluera, par ailleurs, avec les ecclésiastiques concernés, la situation des tribunaux religieux.
Le dignitaire religieux chrétien, qui résidera au siège de la nonciature apostolique, à Harissa, a effectué sa première visite hier au siège patriarcal de Bkerké, en compagnie du nonce, Gabriele Caccia. Il devrait participer, dimanche, à la messe solennelle de clôture du mois de Marie dans la basilique de Harissa.

« Heureux d'être là »
Depuis Bkerké, le dignitaire religieux s'est dit heureux de se retrouver dans un pays où il a été conseiller à la nonciature, entre les années 1996 et 1999, et qu'il a visité comme secrétaire général des Relations extérieures du Vatican.
« Au cours des quelques courtes journées que je passerai au Liban, a-t-il annoncé, j'aurai plusieurs rencontres fraternelles avec un certain nombre de personnalités. Il faut y voir l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude du Saint-Père, qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient. Nous espérons, par l'intercession de la Sainte Vierge et des saints du Liban, que ce pays se maintiendra dans la stabilité et qu'il retrouvera, ainsi que sa société, son véritable visage, celui où tous vivent ensemble et s'entraident pour le bien général. Je dédie les quelques jours que je passerai ici à Notre-Dame du Liban et remercie de nouveau le patriarche Raï pour cette grâce, sans oublier de dire ma joie de retrouver le patriarche Sfeir, que j'ai bien connu lors de la visite au Liban du pape Jean-Paul II. Je vous transmets enfin la bénédiction apostolique du pape pour le Liban qui occupe une place spéciale dans son cœur. »



Envoyé de mon Ipad 

Les chrétiens d’Irak toujours plus nombreux au Liban - Sidonie HADOUX - L'Orient-Le Jour

Les chrétiens d'Irak toujours plus nombreux au Liban - Sidonie HADOUX - L'Orient-Le Jour
 Les chrétiens d'Irak toujours plus nombreux au Liban

Quelque 250 colis ont été distribués la semaine dernière aux familles irakiennes inscrites à l'évêché chaldéen de Beyrouth. Des pâtes, du riz, de la semoule, des conserves, rassemblés dans un petit carton soigneusement préparé par les bénévoles de la paroisse. Cette fois-ci, la distribution était assurée par le Comité de soutien aux chrétiens d'Orient (CSCO), une association belge fondée en 2013 par Simon Najm, un chirurgien belgo-libanais. En temps normal, l'ONG Caritas International subventionne les dons de nourriture aux réfugiés.


Aux côtés des chaldéens, une cinquantaine de syriaques-orthodoxes avaient fait le déplacement depuis Zahlé, où ils se sont installés il y a un peu moins d'un an. « Nous sommes partis à cause de l'organisation État islamique (EI), raconte un vieil homme. Ils nous avaient demandé de choisir entre nous convertir, partir et payer un impôt. » La majorité des chrétiens de Mossoul a quitté la ville, expliquent les hommes rassemblés sur les marches de la cathédrale Saint-Raphaël, à Hazmieh. « Nous n'avons aucune nouvelle des rares personnes qui n'ont pas pu partir. »
« Contrairement aux yazidis, les chrétiens d'Irak ont bénéficié de cette faveur de pouvoir choisir de partir ou de mourir », explique Raphaël Paul Koupaly, vice-président de la société de bienfaisance chaldéenne et professeur d'anthropologie à l'Université Saint-Joseph (USJ). « Les yazidis ont été exterminés car ils sont considérés comme des satanistes par les combattants de l'EI alors que les chrétiens sont des gens du Livre, poursuit-il. C'est ce qui les a sauvés. » En revanche, des villages entiers ont été détruits, des églises brûlées et des maisons taguées d'un signe rouge.

(Pour mémoire : La misère discrète des assyriens du Khabour réfugiés au Liban)

Un cercle vicieux
« Les déplacés irakiens ont la particularité de ne pas vivre dans des camps, précise Raphaël Paul Koupaly. Ils n'ont d'ailleurs pas le statut de réfugiés. » Contrairement aux Syriens, les chrétiens d'Irak arrivent au Liban avec un visa touristique. Ils louent ensuite des appartements. Au Liban, la vie est chère pour ces immigrés de fortune : « Ils ont du mal à payer leurs loyers, souvent très élevés (600 dollars pour une chambre et un cabinet de toilette), car ils ne peuvent pas travailler, indique encore Raphaël Paul Koupaly. Nous avons fait le calcul. Si nous voulions payer le loyer de tous les Irakiens, nous aurions besoin de deux millions de dollars par mois ! »


Autre problème lié à leur statut spécial, les Irakiens ne bénéficient pas de l'aide des Nations unies pour l'accès aux soins : « L'UNHCR ne paie pas leurs médicaments, car ils n'ont pas le statut de réfugiés », poursuit le bénévole. Au même moment, dans un des bureaux administratifs de l'institution, un homme d'une quarantaine d'années, ordonnance en main, explique avoir besoin d'argent pour acheter ses médicaments. « Il a besoin d'un traitement lourd et très coûteux. Une seule boîte de médicament coûte 150 dollars ! » intervient une autre bénévole.


À cela vient s'ajouter le problème de la scolarisation des enfants : « Les deux tiers des petits Irakiens ne sont pas scolarisés, explique Raphaël Paul Koupaly. L'évêché paie les frais d'inscription à hauteur de 200 dollars par personne. »
Face à l'afflux de réfugiés, le Liban ne délivre plus de permis de séjour pour les Irakiens. « Le processus est complètement bloqué, note Raphaël Paul Koupaly. Une fois que leur visa touristique arrive à expiration, ils passent en situation irrégulière. Il n'y a pas d'expulsions, mais le jour où ils veulent quitter le pays, ils doivent payer 200 dollars par personne et par année supplémentaire passée sur le territoire libanais. »

(Pour mémoire : Voisins dans les villages chrétiens du Khabour syrien, ils se retrouvent dans un centre balnéaire au Liban)

Le Liban dans l'impasse
Ils sont aujourd'hui plus de 3 000 familles irakiennes à vivre au Liban. Chaque semaine, ce sont plus de soixante nouveaux réfugiés qui viennent gonfler les registres de l'évêché chaldéen de Beyrouth. Des Irakiens chrétiens, chaldéens, syriaques, assyriens pour la plupart, victimes des conflits qui empoisonnent leur pays. Un exode qui s'est amplifié depuis l'arrivée de Daech en Irak et la prise de Mossoul en juin 2014. L'État libanais n'arrive plus à faire face à l'afflux massif de réfugiés, syriens en grande majorité, et leur situation à l'intérieur du pays est alarmante. « Ce n'est pas la faute des autorités libanaises, précise Simon Najm. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités. »
Faute d'une aide de l'État, c'est l'évêché qui prend en charge les réfugiés, dans la mesure de ses moyens. Pour chacun d'entre eux, la société de bienfaisance chaldéenne remplit une fiche d'entrée et leur donne une carte pour la distribution de l'aide humanitaire, une petite carte bleue avec un numéro qui leur donne droit à venir réceptionner les colis. « Chaque semaine, nous sélectionnons 250 numéros, la semaine d'après, c'est les 250 suivants et ainsi de suite », explique Mira Kassarji, une bénévole. L'évêché a aussi créé un centre médico-social pour subvenir aux soins des plus démunis. Faute de pouvoir le financer seul, l'évéché a cédé le centre à Caritas.
En attendant des jours meilleurs, les 18 000 déplacés irakiens au Liban rêvent de stabilité. La plupart ne veulent plus retourner en Irak, même si la situation s'améliore. « Nous voulons vivre sur un territoire où nous aurons la sécurité et où nous pourrons pratiquer notre religion sans être inquiétés, lance un vieux monsieur originaire de Mossoul. N'importe où, du moment que nous sommes respectés. »

Le CSCO, une association qui vient en aide aux réfugiés irakiens

La Société médicale euro-libanaise (SMEL) a fait récemment un don aux déplacés chrétiens d'Irak et de Syrie installés au Liban. L'Orient-Le Jour a rencontré l'un des membres fondateurs de l'association, le Dr Simon Najm, chirurgien libanais établi en Belgique, également président du Comité de soutien aux chrétiens d'Orient (CSCO).

Pourquoi avez-vous créé le CSCO ?
En tant qu'association médicale, nous avons voulu soutenir les déplacés chrétiens d'Irak et de Syrie. Avec la SMEL, nous avions déjà soutenu des projets humanitaires au Liban et en Belgique. Nous, chrétiens d'Orient à l'étranger, avons une bonne situation. Nous vivons en paix. Cela m'a donné envie d'aider ceux qui n'ont pas cette chance. J'ai ainsi pris contact avec toutes les communautés. J'ai même impliqué l'Église romaine en Belgique afin que nous travaillions ensemble. La montée de l'extrémisme en Orient nous a alarmés. Le rassemblement a vu le jour en février 2013, six mois avant la prise de Mossoul par l'organisation État islamique (EI). Depuis, on peut dire que la situation à Mossoul a précipité les manifestations.

Comment se présente la situation des réfugiés chrétiens d'Orient en Belgique ?
La situation des déplacés en Belgique est plutôt bonne. Elle n'est pas comparable à leur situation au Liban, puisque la Belgique compte très peu de déplacés irakiens et syriens. Leur nombre ne dépasse probablement pas les 500. La communauté des chrétiens d'Orient de Belgique participe à l'accueil des réfugiés. Les paroisses belges et la population en général sont très généreuses à l'égard des déplacés.

Quelles sont les différentes actions que vous menez en faveur des réfugiés chrétiens en Belgique et ailleurs ?
En Belgique, nous avons organisé deux veillées de prières sous la direction de Mgr André Léonard, ancien archevêque de Malines-Bruxelles. J'ai également été contacté par le ministère de l'Intérieur au sujet de la politique d'accueil des déplacés. Dans le domaine humanitaire, nous avons envoyé un convoi aérien de quinze tonnes à Erbil (Irak), ainsi qu'un convoi terrestre. Au niveau politique, nous avons alerté l'Union européenne et l'État belge.
Par ailleurs, nous avons lancé, en partenariat avec l'association Œuvre Orient, une opération visant à financer des logements en Irak. Nous avons déjà réussi à loger 500 familles. Prochainement, nous comptons faire venir la chorale libanaise « La voix d'antan », dirigée par le père Torbey, pour donner un concert dans la basilique Saint-Charbel à l'occasion des cinquante ans de sa béatification. Les recettes serviront à aider les déplacés qui veulent rentrer dans leurs villages.

Pourquoi avez-vous fait ce don à l'évêché chaldéen ?
Ce don est important parce qu'il constitue un premier contact avec les déplacés au Liban. Trois personnes de l'association étaient déjà venues en 2014 avec l'armée belge. Je connaissais déjà l'évêque de Beyrouth, Michel Kassarji, qui est un homme admirable. Je savais que les distributions étaient très bien organisées. J'ai voulu respecter leurs procédures et leur façon de travailler. Nous avons fait un virement à l'évêché qui s'est ensuite occupé de tout.

Comment voyez-vous l'avenir des chrétiens au Moyen-Orient ?
Nous devons réfléchir sérieusement à l'avenir. L'Orient se vide de ses chrétiens. Il est impératif donc d'adopter une solution d'avenir. Cela nécessite une décision politique : la communauté internationale et les Nations unies ont le devoir de protéger les populations chrétiennes de la région. Au Liban aussi, nous devons prendre conscience de la nécessité que les différentes communautés se rapprochent pour faire face à la menace jihadiste. Les chrétiens du Liban doivent défendre les chrétiens d'Irak et de Syrie. Les musulmans doivent aussi nous défendre, car si l'Orient se vide de ses chrétiens, la porte sera alors ouverte à l'extrémisme. Nous nous trouvons tous face à la même menace.

Lire aussi
Pour les chrétiens d'Irak, le Liban est la dernière escale avant l'Occident



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 29 mai 2015

Les écoles chrétiennes d’Israël se disent victimes d’étranglement financier

Les écoles chrétiennes d'Israël se disent victimes d'étranglement financier

Les écoles chrétiennes d'Israël se disent victimes d'étranglement financier

Une messe dans l'église de Sainte-Mamilla, à Jérusalem, le 9 mai.

Parents, enseignants, élèves, nonnes, prêtres et évêques : près de 600 personnes se sont réunies, mercredi 27 mai, devant le siège du ministère de l'éducation à Jérusalem, pour une manifestation inédite. Il s'agissait essentiellement de délégations représentant les 47 écoles chrétiennes en Israël. Leur objectif : attirer l'attention du gouvernement sur l'étranglement financier dont ces établissements s'estiment victimes. Le clergé était représenté pour défendre l'autonomie de ces écoles, qui accueillent près de 30 000 jeunes, essentiellement des Arabes israéliens. Parmi eux, 58 % sont chrétiens.

Ces établissements représentent à la fois un symbole d'excellence, par leurs résultats, et de mixité. Leur sort a donc un caractère éminemment politique, alors que la définition législative d'Israël comme Etat juif demeure une priorité pour la droite nationaliste au pouvoir. Selon le Bureau des écoles catholiques, les dotations de l'Etat ont chuté de 35 % en quelques années. Ces établissements, qui jouissent d'un statut particulier – reconnus mais non publics –, ont été contraints d'augmenter les frais de scolarité pour les enfants. Aujourd'hui, ils s'élèvent à environ 4 500 shekels (1 070 euros) par personne et par an, une somme considérable pour les familles modestes. Certaines accusent du retard dans les paiements.

De toute façon, cette diversification des ressources n'est pas suffisante pour les écoles. « On se sent négligé, on nous méprise, résume le Père Fahim Abdel-Masih, le chef du Bureau et directeur d'école lui-même à Ramla. Pourquoi n'y a-t-il pas d'égalité de traitement entre nos enfants, qui ont la carte d'identité israélienne, et les autres ? Pourtant, on enseigne à 125 % les programmes officiels. »

« On perdrait notre identité chrétienne »

Les directeurs des écoles s'étaient déjà mobilisés fin août 2014, publiant une adresse publique aux autorités. Ils avaient menacé d'organiser une journée de grève, le 1er septembre, mais avaient finalement reculé. Le ministère leur avait proposé de se voir, de discuter. « Le directeur général du ministère nous a invités à présenter nos demandes, on s'est rencontré quatre fois, mais au final ça n'a servi à rien », explique Fahim Abdel-Masih. Selon ce dernier, le ministère leur avait suggéré de devenir des établissements publics. Inacceptable pour ces écoles, dont la réussite incontestable est liée à leur autonomie.

En dehors du tronc classique et de l'enseignement religieux, elles insistent sur la pratique des langues étrangères. « On perdrait notre identité chrétienne, s'emporte le Père Fahim. Par exemple, pour la désignation d'un directeur, il y aurait un concours ouvert à n'importe qui, sans respect pour l'esprit de l'institution. On nous a dit également que les municipalités auraient le droit d'organiser les manifestations qu'elles souhaiteraient, dans les locaux et à l'extérieur. Il est impensable pour nous d'être utilisés à d'autres fins que pédagogiques ou religieuses. » Dans ces conditions, les négociations avec le ministère avaient été rompues il y a quelques mois.

Dans une réponse écrite au Monde, le ministère de l'éducation explique qu'aucune obligation ne pèse sur les écoles chrétiennes. Elles se voient offrir un choix : devenir totalement autosuffisantes, conserver leur statut actuel ou bien rejoindre le secteur public, ce qui leur permettrait alors d'obtenir à nouveau un financement à 100 %. « Le ministère reconnaît ces institutions, et les finance jusqu'à 75 % de leur budget, conformément à la loi sur les institutions enregistrées qui ne sont pas officielles », explique-t-on.

Leur intégration éventuelle dans le système des écoles publiques serait accomplie « avec le souci de préserver leurs qualités uniques. » Des propos qui ne rassurent pas l'encadrement pédagogique. L'identité du nouveau ministre de l'éducation ne risque guère de faciliter une sortie de crise. Il s'agit de Naftali Bennett, le leader de la formation d'extrême droite Foyer juif.



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L’Académie de Bagdad, une oasis dans le chaos irakien | La-Croix.com - Monde

L'Académie de Bagdad, une oasis dans le chaos irakien | La-Croix.com - Monde

L'Académie de Bagdad, une oasis dans le chaos irakien

Dans son roman Frankenstein à Bagdad, Ahmed Saadaoui, lauréat du Arab Booker Prize en 2014, raconte l'histoire d'un brocanteur ivre qui arpente des lieux d'attentats, récupère des lambeaux de chair humaine et se met à les coudre ensemble.

L'effrayante créature née de ce patchwork se met à venger les victimes avant de commettre à son tour des atrocités. Dans cette fable, le monstre imaginé par l'écrivain incarne la société irakienne, produit des peurs, des préjugés, du désir de vengeance et de la bonne conscience de chacun, quelle que soit l'ethnie ou la communauté.

Créer un espace de liberté

Le quartier de Karrada, que fréquente Ahmed Saadaoui, accueille des sièges de journaux, de magazines, de télévision et de stations de radio ainsi que des organisations de la société civile. S'y côtoient encore musulmans et chrétiens, chiites et sunnites. Le quartier est connu pour ses magasins, cafés et restaurants ouverts jusqu'au milieu de la nuit. Mais ce n'est pas une garantie de sécurité.

En mai, après une série d'attentats meurtriers, les habitués du café Ridha Alwan, habituellement fréquenté par des intellectuels, écrivains et artistes, préféraient rester chez eux. À Bagdad, entre le déni et l'envie de vivre, l'insécurité permanente peut surgir à tout moment. Pas facile de lutter contre l'asphyxie de l'esprit après des années de dictature, entre guerres, terrorisme, marginalisation sociale et tentations d'exil.

C'est pour sortir de ce cercle infernal que le Père Yousif Thomas Mirkis, un dominicain, aujourd'hui archevêque chaldéen de Kirkouk, a lancé, en 2007 à Bagdad, son projet d'université ouverte. L'idée était de créer un espace de liberté, de dialogue et de recherche pour faciliter la transmission du savoir et la réflexion personnelle.

Près de 200 étudiants, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes

Le programme a commencé par une série de conférences sur des questions de société – le statut de la personne, les grandes civilisations, le rôle des médias – en s'appuyant sur les sciences humaines et la philosophie. Sept ans après, transformée en académie, l'établissement a accueilli cette année près de 200 étudiants, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes.

Dans le quartier Al-Wahda, à l'est du Tigre, les bâtiments mitoyens de l'école des Sœurs dominicaines abritent les six salles de cours, une bibliothèque et une vaste salle de conférences. Onze diplômés ont achevé cette année un cycle de trois années d'études en sociologie, psychologie, anthropologie, droits de l'homme, linguistique et musique.

Les étudiants ont accès aux cours en ligne de Domuni, l'université dominicaine internationale. Deux d'entre eux bénéficieront cette année d'une bourse d'études de trois ans pour étudier à la Faculté des sciences sociales de l'université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin à Rome.

« En dehors d'ici, on évite d'aborder les sujets sensibles avec des gens que l'on ne connaît pas »

« Nos étudiants ont en commun la volonté de participer à la reconstruction des valeurs humaines dans la société irakienne » explique le Père Amir Jaje, directeur de l'Académie. « Chacun peut poser des questions sans tabous et cultiver le sens de l'autocritique ».

« L'Académie a rempli un vide dans ma vie quotidienne », affirme Isam, un entrepreneur chrétien, frais émoulu des bancs de l'institution. « J'y ai trouvé un espace de discussion sur toutes les questions concernant la société irakienne, par exemple sur les relations entre religion et politique. En dehors d'ici, on évite d'aborder les sujets sensibles avec des gens que l'on ne connaît pas. »

> Lire aussi :La société civile irakienne cherche un modèle de coexistence

« Le tissu social irakien s'est déchiré. Beaucoup de gens ont quitté le pays, parmi eux de nombreux chrétiens », ajoute Ferial, une institutrice. « Au début, j'avais peur de ne pas pouvoir communiquer avec les autres étudiants. Au fil des échanges, je me suis mis à réfléchir et à découvrir de nouvelles idées. Les cours m'ont permis de me renouveler dans mon travail d'enseignante et ma façon de traiter les enfants. Même les parents d'élèves l'ont remarqué. »

Des étudiants de toutes confessions, en majorité musulmans

Le projet éducatif, animé par une équipe d'enseignants (60 % de musulmans, 40 % de chrétiens), attire des étudiants de toutes confessions, en majorité musulmans. « C'est très différent ce que je trouve à l'université » explique Mariam, étudiante en interprétariat à l'université de Bagdad, fille d'un couple mixte, père musulman et mère chrétienne.

« J'ai vécu le fait de se mélanger dans un climat de liberté avec des personnes de croyances différentes comme un prolongement de ce que je vis dans ma famille, quelque chose de très naturel mais qui, à l'extérieur, nous fait passer pour des anormaux. À l'université, beaucoup d'étudiants voudraient pouvoir rejeter les clivages communautaires. J'aimerais que l'Irak ressemble à l'Académie, une ouverture vers un monde civilisé, rassemblant des êtres humains prêts à accepter leurs différences, sans violence, ni fanatisme. »

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Repères - Les chrétiens, moins de 1 % de la population en Irak

Avant l'invasion américaine de 2003, l'Irak comptait 1,2 million de chrétiens, c'est-à-dire plus de 4 % de la population. En 2013, les estimations réduisaient ce nombre à près de 300 à 400 000, soit environ 1 % de la population.

La Constitution irakienne de 2005 garantit aux chrétiens la totalité des droits religieux, la liberté de doctrine, de la pratique religieuse et la protection des lieux de culte, mais l'absence d'un véritable État de droit ne garantit pas son application.

D'autres articles de la Constitution stipulent que l'islam est la religion officielle de l'État et la source principale de la législation.

La loi électorale octroie un quota de députés aux minorités, dont les chrétiens qui ont droit à cinq sièges, mais cette représentation politique souffre d'un manque d'efficacité.



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