Le cardinal Sako encourage les chrétiens d'Iran
« Vous êtes Iraniens et non descendants d'une communauté étrangère », écrit le cardinal Louis Raphaël Ier Sako dans une lettre envoyée le 29 mai aux fidèles de l'Église catholique chaldéenne d'Iran. Le patriarche de Babylone des Chaldéens, qui vit en Irak, leur écrit à la suite de sa visite pastorale à Téhéran et à Ourmia (au nord-ouest de l'Iran), où il a rencontré des personnalités politiques et religieuses, chrétiennes et musulmanes.
Bien avant l'arrivée de l'islam
Le patriarche invite les chrétiens iraniens « à rester proches de (leur) pays », précisant que l'Iran était habité par des chrétiens « bien avant l'arrivée de l'islam ». Dans sa lettre, le cardinal Sako souligne la foi, la fermeté et l'espoir qui caractérisent les communautés chaldéennes en Iran, capables de sauvegarder leurs valeurs et leurs traditions, notamment leur propre langue.
Les Iraniens jouissent de « la paix et de la stabilité »
Le patriarche souligne « la paix et la stabilité » dont jouissent les chrétiens iraniens « dans (leur) pays bien-aimé », ainsi que le « dialogue positif » avec le gouvernement et les autorités religieuses en Iran. Un dialogue qui semblait pourtant s'être durci les années passées, sous la présidence Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013).
Les 70 000 chrétiens d'Iran (soit moins de 1 pour mille des 78 millions d'habitants) sont essentiellement des Arméniens apostoliques orthodoxes (plus de 50 000) dont le berceau historique est la ville d'Ispahan, où ils avaient été déportés sur ordre de Shah Abbas Ier au XVIe siècle.
On compte aussi environ 5 000 Assyro-Chaldéens implantés, dès le début du christianisme, à Ourmia (ce nom, d'origine syriaque, signifie « cité de l'eau », près du grand lac éponyme), près de la frontière turque et qui se concentrent aujourd'hui surtout dans la capitale Téhéran.
Pas de statistiques fiables
On compterait encore quelque 7 000 Assyriens (ou nestoriens), ainsi que 300 Arméniens catholiques et un millier de protestants, évangéliques et pentecôtistes. Quant aux catholiques latins, qui sont des étrangers ou des membres de couples mixtes, ils sont estimés à 500. Ces chiffres sont approximatifs, car il n'y a pas de statistiques fiables sur le nombre des chrétiens, d'autant que, depuis l'instauration de la République islamique en 1979, beaucoup ont émigré.
On estime ainsi qu'au cours des trois dernières décennies, les deux tiers des fidèles de l'Église assyro-chaldéenne ont quitté l'Iran pour s'installer avant tout aux États-Unis, mais aussi en Europe occidentale.
C. LE. (avec Apic)Envoyé de mon Ipad
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