Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 23 décembre 2015

SYRIE: Mgr Nicolas Antiba - Pas d’exception, la paix est gratuitement donnée à tous ceux qui la cherchent - Le blog de Père Patrice Sabater

SYRIE: Mgr Nicolas Antiba - Pas d'exception, la paix est gratuitement donnée à tous ceux qui la cherchent - Le blog de Père Patrice Sabater

SYRIE: Mgr Nicolas Antiba - Pas d'exception, la paix est gratuitement donnée à tous ceux qui la cherchent

SYRIE: Mgr Nicolas Antiba - Pas d'exception, la paix est gratuitement donnée à tous ceux qui la cherchent
SYRIE: Mgr Nicolas Antiba - Pas d'exception, la paix est gratuitement donnée à tous ceux qui la cherchent

Pas d'exception, la paix est gratuitement donnée

à tous ceux qui la cherchent

La lettre de noël de l'archevêque métropolitain melkite

de Bosra et Hauran, en Syrie

Noël 2015

Mes chers amis,

Noël, une de nos grandes fêtes, s'approche à grands pas et s'annonce une nouvelle fois plein d'espoir de paix.

Le « Prince de la paix », notre Seigneur Dieu, émigre de son ciel pour venir habiter parmi nous dans notre « tente » terrestre et se fait « petit enfant » dans une crèche.

Il est accueilli par les bergers et les animaux, l'étoile et les mages, tandis que les puissants de ce monde refusent de l'accepter comme roi et prince, car Il les dérange. Malgré tout cela, Il prend chair d'une jeune fille vierge que lui-même a choisi. Quelle joie pour les anges voyant leur prince s'incarner ! Ils se révoltent contre les grands pour clamer : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ».

Pas d'exception, la paix est gratuitement donnée à tous ceux qui la cherchent. Nous aussi, nous la demandons de cet enfant né, Dieu éternel. Nous Lui prions de l'accorder en changeant le cœur des belligérants et en insufflant la réconciliation ! Puisse ce « Petit » de la crèche embaumer nos blessures et faire de nous une « nouvelle créature » !

[…] Jour après jour, le nombre des orphelins augmente ! En effet, le tunnel de la guerre est sombre et voilà que l'émigration s'accroît légalement et illégalement vers l'Eldorado de l'Europe via la Turquie ! Seul, le village de Khabab, siège de l'évêché, voit partir déjà dans les environs de 550 personnes ; le village voisin 350… Ce sont des jeunes qui partent ! C'est une vraie plaie qui frappe nos communautés chrétiennes !

Un autre élément qui pousse à cette émigration est la peur. Je prends courage en mentionnant l'événement suivant. La dernière semaine de septembre, les rebelles du front Al-Nusrah, ont, pendant trois jours consécutifs, lancé des obus (environs 70) sur notre village de Khabab et pas loin de l'évêché. Je remercie le Seigneur et tous les saints qui nous ont protégés. Il y a eu beaucoup de dégâts matériels et plusieurs blessés, mais pas de morts ! Après le premier jour, les écoles fermées, plusieurs familles ont fui le village pour la ville de Damas. Le calme est maintenant revenu, mais la peur y persiste. D'autre part, la salle paroissiale du village de Kharaba a été confisquée par le même groupe de terroristes qui en a fait leur quartier général. Que dirai-je alors des troubles que vous avez récemment eu à Paris, véritable carnage causé par ces attaques barbares ? Nous vivons ces événements tous les jours ! Le lendemain de l'attaque, on a célébré la Divine Liturgie à l'évêché à leurs intentions.

Mais j'ai confiance en Dieu et compte beaucoup sur vos prières. Je mentionnerai ici, à titre d'exemple, nos jumeaux de Biarritz qui ont créé une chaine de prières. Ils sont toujours là à nous aider par leurs prières et faciliter l'accès coûteux aux médicaments pour le prêtre cancéreux de la cathédrale, grâce aux soins des Chevaliers de Malte.

La vie doit continuer malgré toutes les vicissitudes du temps présent. L'année scolaire a repris avec les réunions préparatoires pour la catéchèse. On a ré-ouvert le centre catéchétique dans le village de Izraa. On compte cette année, bien que le nombre ait diminué, presque 1 600 élèves avec 106 catéchètes, distribués sur cinq centres dans le district du Hauran seulement. Merci mon Dieu pour Ta bienveillance ! […]

Dans la deuxième moitié de novembre, dans notre Patriarcat de Damas s'est tenu l'assemblée des patriarches et évêques catholiques de Syrie, qui a duré trois jours. Beaucoup de discussions et de réflexions :

  • sur la situation actuelle de la Syrie,
  • le problème de l'émigration,
  • les difficultés de l'aide aux besogneux à cause de l'embargo européen et américain,
  • la question de l'unification de la date de Pâques…

Tout le monde s'efforce de trouver les moyens de subventions pour son « troupeau ».

Les choses vont de mal en pis ! Malgré tout cela, le Seigneur n'abandonnerait pas les siens grâce aux multiples associations européennes caritatives qui nous ont aidées dans notre situation difficile ; plusieurs parmi vous ont contribué à cette aide !

Entretemps, le patriarcat Syriaque orthodoxe, à l'occasion du centenaire de génocide des syriaques, a mis sur scène une symphonie à l'opéra de Damas. Tout le monde fut invité ; un souffle d'air frais !

Le mois de décembre qui s'approche très vite annonce les fêtes. Cette année, comme vous êtes déjà au courant, le Pape a annoncé l'ouverture d'une année sainte et demandé à tous les hiérarques de la célébrer dans leur diocèse respectif. Ainsi, j'ai demandé à tous mes prêtres de s'associer à moi le samedi 12 pour la fête de saint Nicolas et l'ouverture de l'année sainte. Ce sera aussi l'occasion de distribuer des cadeaux aux enfants, si les subventions arrivent, pour la Noël et le Nouvel An. C'est mon désir et mon espoir !!!

Je remarque que cette missive à l'occasion de la Noël s'allonge et perd de son esprit festif et joyeux. J'arrête ici pour me confier à vos prières après avoir imploré le Seigneur Dieu pour votre protection et la nôtre.

Je tiens, de nouveau, à vous remercier de tout cœur pour votre soutien moral et financier durant ces épreuves. Priez pour moi comme je le fais à votre intention.

Je vous envoie mes meilleurs vœux pour une Sainte Fête de Noël et une Nouvelle Année dans la joie et la paix. Je vous embrasse avec mes amis, les petits, dans le Seigneur en vous saluant « Le Christ est né ! » ; « Glorifions-Le ! »

+ Mgr Nicolas Antiba

Votre Abouna

Source : L'Œuvre d'Orient – 21 décembre 2015



Jtk

N’oublions pas les chrétiens d’Orient


N'oublions pas les chrétiens d'Orient

Ils sont persécutés pour ce qu'ils sont, pour leur foi, avec la seule alternative de l'exil ou de la conversion, lorsque ce n'est pas la mort  des camps de réfugiés au Kurdistan irakien, en Syrie, au Liban et en Jordanie.

Les chrétiens d'Orient sont fidèles à leur foi en Jésus-Christ qu'ils se transmettent depuis 2.000 ans malgré les persécutions. Malgré la dictature de l'islam depuis 1.300 ans, qui les maintient dans un statut de citoyen de second rang. Malgré le génocide des Turcs de 1915. Ils vivent aujourd'hui dans des écoles, des églises ou sous des tentes après avoir perdu leurs biens, leur travail et parfois aussi des proches. Et cela dans une certaine indifférence de l'Occident.

Des associations, des paroisses et quelques diocèses de France (Lyon, Toulon, Tarbes) agissent pour venir en aide à ces milliers de familles oubliées de la politique internationale, en les aidant là-bas à se réinstaller et ici en accueillant des familles qui n'ont plus la force de rester en Orient ou n'ont plus confiance en l'avenir. Malheureusement, l'État français ne suit pas.

Les demandes de visa de réfugié s'accumulent dans les consulats et n'aboutissent pas. Ce sont des milliers de demandes qui furent déposées, certaines depuis plus d'un an maintenant, pour lesquelles les familles attendent encore et toujours. Malgré des démarches auprès du ministère de l'Intérieur et le soutien de dizaines de députés et sénateurs qui questionnent régulièrement le ministre Cazeneuve, nous ne pouvons que constater dans les faits l'absence de volonté officielle de la France pour aider et accueillir ces chrétiens d'Orient oppressés et l'absence d'explications.

Ces mêmes familles chrétiennes sont dans l'incompréhension lorsqu'elles voient sur les chaînes de télévision arabes que nos États accueillent à bras ouverts des milliers de clandestins qui constituent, pour leur très grande majorité, une immigration de travail et non de vrais réfugiés, envoyés par la Turquie en Europe pour imposer un rapport de force, pendant qu'on leur refuse, à elles, qui sont les premières victimes des islamistes, les visas qu'elles ont la décence de demander.

Car les chrétiens d'Orient sont bien les premières victimes : ils sont persécutés pour ce qu'ils sont, pour leur foi, avec la seule alternative de l'exil ou de la conversion, lorsque ce n'est pas la mort. Et cette réalité touche la quasi-totalité des chrétiens du Maroc à l'Afghanistan : dans presque tous les pays arabes musulmans, les chrétiens sont méprisés, opprimés, parfois emprisonnés pour un geste ou une parole, et ne jouissent pas des mêmes droits que les citoyens musulmans. Dans l'indifférence de l'Occident qui se gargarise pourtant des droits de l'homme

À Noël, n'oublions pas dans nos pensées et nos prières les chrétiens d'Orient.

Fwd: Il faut sauver les derniers Chretiens de Sadad


Début du message transféré :

Expéditeur: CHREDO <presse@chredo.org>
Date: 23 décembre 2015 13:56:17 UTC+2
Destinataire: josekore@gmail.com
Objet: Il faut sauver les derniers Chretiens de Sadad

A la veille de la fête de Noël, la Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO) lance un appel angoissé à la France et au monde afin de sauver les derniers chrétiens et les habitants de Sadad.

La ville Chrétienne de Sadad en Syrie est menacée d'être occupée par les hordes de l'Etat Islamique qui se retrouvent à 10 kilomètres et donc à quelques heures d'être envahie si rien n'est fait en urgence pour sauver cette population.

La terre de naissance du christ et de la chrétienté risque fort d'être vidée complètement de ses derniers Chrétiens.

La Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO) lance un appel à la coalition internationale afin qu'elle intervienne afin de sauver cette ville, une des dernières qui pratiquent l'araméen, la langue du christ.

La CHREDO demande à la France de prendre une initiative politique et diplomatique en urgence afin qu'elle alerte toutes les puissances capables d'influer sur le cours des événements et obtienne leur intervention pour sauver les habitants de cette ville et éviter un massacre annoncé .

Pendant que les Français et les Européens s'apprêtent à fêter Noël, la CHREDO tient à adresser un message de solidarité et de soutien aux Chrétiens de Syrie, d'Irak et de l'orient qui vivent dans la terreur et restent toujours menacés de mort et d'exode par les groupes terroristes islamistes.

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mardi 22 décembre 2015

1915-2015 : un siècle de génocides - CHRONIQUES EN LIBERTE

1915-2015 : un siècle de génocides - CHRONIQUES EN LIBERTE

1915-2015 : un siècle de génocides

Mayrig de Henri Verneuil : le génocide arménien de 1915

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Je regardais hier le film Mayrig (Mayrig signifie Mère en arménien) de Henri Verneuil, sorti en 1991, et relatant l'arrivée et l'installation d'une famille arménienne à Marseille après le génocide. Les acteurs principaux en sont Omar Sharif et Claudia Cardinale, les parents du petit Azad (prénom signifiant Libre en persan) qui va s'intégrer en France et réussir son diplôme d'ingénieur des Arts et Métiers à Aix-en-Provence. Chacun l'aura compris : ce film retrace l'autobiographie du petit Achod Malakian, né en Turquie en 1920, qui deviendra le grand cinéaste Henri Verneuil.

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Le prologue du film s'ouvre sur le procès de Soghomon Tehlirian (1897-1960), jugé pour avoir assassiné à Berlin en 1921 Talaat Pacha, un des principaux commanditaires Jeunes-Turcs de l'effroyable et prémédité génocide. Tehlirian a agi dans le cadre de l'opération Némésis dont l'objectif était d'exécuter les responsables du génocide condamnés par contumace. Talaat Pacha (1874-1921), grand vizir (1917-18), a été condamné à mort le 5 juillet 1919 par une cour martiale de Constantinople avec ses deux complices, Enver Pacha et Djemal Pacha. Tous les trois se sont enfuis à Berlin.


Tehlirian étant un survivant du génocide arménien, et ledit génocide ayant été évoqué comme ne faisant aucun doute, notamment par la production des documents Andonian (documents publiés par le journaliste arménien Andonian et établissant le lien irréfutable entre le gouvernement Jeunes Turcs et la perpétration du génocide), est acquitté pour l'assassinat de Talaat Pacha.

2015 : il s'agit bien d'un génocide des chrétiens d'Orient


Personne ne pensait qu'à l'aube du 21ème siècle, à un siècle d'intervalle, prendrait place un autre génocide, en tout point semblable à ceux des arméniens, des juifs, des Khmers rouges et des Tutsis.

Des chrétiens égyptiens (coptes) ou irakiens sont exterminés de manière préméditée ou systématique du seul fait qu'ils sont chrétiens. Ainsi à la mi-février 2015, 21 coptes ont-ils été décapités par Daesh pour le seul fait d'être coptes. C'est bien une population spécifique qui est visée. L'été suivant, les chrétiens du Nord de l'Irak ont été chassés de leurs maisons incendiées, désignées à la vindicte publique par le graffiti noun, symbole de leur fidélité au «Nazaréen» (le Christ). Ils ont tout perdu, ont gagné les camps de réfugiés de Jordanie et du Liban.


Etrangement, le gouvernement français a simplement évoqué des ressortissants égyptiens.

La gauche, imprégnée par une idéologie chritianophobe et irritée contre la Manif pour tous (voir les paroles haineuses d'un Bartolone) répugne à reconnaître les persécutions spécifiques menées contre les chrétiens et encore moins un génocide. Mais la raison principale réside ailleurs : en désignant les responsabilités islamiques, elle craint de culpabiliser la communauté musulmane de France (un de ses viviers électoraux de remplacement) et d'être taxée d'islamophobie. Elle préfère donc le génocidement correct.


A droite, Sarkozy et surtout Jean d'Ormesson n'ont pas craint d'utiliser le terme de génocide, ce dernier s'appuyant sur le fait que, depuis la première guerre du Golfe en 1991, la population assyro-chaldéenne a été réduite des deux tiers : « Ce sont les plus anciens chrétiens du monde. Les chrétiens d'Irak sont presque des contemporains du Christ. Aujourd'hui, on peut dire que les communautés chrétiennes d'Orient sont génocidées. »


«Serait-ce la vieille haine de la religion chrétienne qui s'exprime dans cet abandon?», écrit dans Le Figaro Maxime Tandonnet. On n'est pas loin de le croire.


Mais s'agit-il vraiment d'un génocide ? Selon certains, bien que chassées, martyrisées, les populations chrétiennes du Moyen-Orient, menacées de disparaître, ne ferait pas l'objet d'une extermination de masse, seule base de l'incrimination de génocide. On pourrait juste évoquer un « crime contre l'humanité » : telle est, par exemple, la position du journaliste Patrick de Saint-Exupéry, spécialiste du génocide au Rwanda, entendue sur France-Info.


Parenthèse : en 1977, j'étais à Ahvaz dans l'Arabistan iranien, pas très loin de la frontière irakienne, et j'assistais à la messe de minuit dans une église chrétienne. Ahvaz étant une archéparchie (juridiction administrative) de l'église chaldéenne et le prêtre un archéparque, l'équivalent d'un archevêque. Et ce dernier s'exprimait dans une langue inconnue pour moi, qui n'était ni du persan ni de l'arabe, mais de l'araméen, la langue parlée au temps du Christ.


A tout le moins, certains intellectuels de gauche consentent à parler de « génocide culturel », car ils sont obligés d'admettre que le véritable objectif de Daesh est bien l'extermination de la minorité chrétienne. Mais le génocide culturel passe inévitablement par un génocide ethnique.

En tout état de cause, l'extermination des minorités chrétiennes ou yézidies correspond fort bien à la définition donnée dans l'article 69 du Statut de Rome du 17 juillet 1998, acte fondateur de la Cour pénale internationale : l'extermination d'un groupe humain peut être totale et partielle. Cette caractéristique a été avalisée par le nouveau Code pénal français (article 211-1) :

Constitue un génocide le fait, en exécution d'un plan concerté tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d'un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre, à l'encontre de membres de ce groupe, l'un des actes suivants :
-atteinte volontaire à la vie ;
-atteinte grave à l'intégrité physique ou psychique ;
-soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe ;
-mesures visant à entraver les naissances ;
-transfert forcé d'enfants.
Le génocide est puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Dont acte



Jtk

lundi 21 décembre 2015

SYRIE : Le message de foi des chrétiens d’Alep - Le blog de Père Patrice Sabater

SYRIE : Le message de foi des chrétiens d'Alep - Le blog de Père Patrice Sabater

SYRIE : Le message de foi des chrétiens d'Alep

SYRIE : Le message de foi des chrétiens d'Alep
SYRIE : Le message de foi des chrétiens d'Alep

SYRIE- Quelque 240 000 morts, - dont 12 000 enfants -, 12 millions de personnes nécessitant une aide d'urgence, des millions de réfugiés et déplacés : voici, selon les dernières estimations, le bilan du conflit armé qui ravage la Syrie depuis 4 ans.

Nombreux sont les chrétiens syriens à avoir choisi la voie de l'exode ; plusieurs ont choisi de rester, notamment à Alep, ville au nord du pays, prise en étau entre l'armée de Bachar Al-Assad et les forces rebelles. Deux prêtres et trois religieuses de l'Institut du Verbe Incarné s'y trouvent actuellement. C'est pour les visiter que le père Marcelo, le provincial de cette congrégation argentine, s'est rendu à Alep. Nous l'avons rencontré à son retour.

Quelle est la situation sur place?

Il y a énormément de quartiers détruits autour d'Alep. Les rebelles dits "modérés" et les islamistes entourent la ville. On entend régulièrement les bruits de bataille, les échanges de tirs, les bombardements.

Les conditions de vie des populations sont évidemment très difficiles. Les familles vivent sur leurs réserves d'eau, car il n'y en a plus à disposition. Pas non plus d'électricité ; plusieurs groupes électrogènes ont été mis en place, et les habitants peuvent aller acheter des ampères à l'heure, pour 1 ou 2 heures par jour. Mais les magasins sont ouverts, les marchés aussi ; les transports publics fonctionnent. La vie continue…

Vous avez rencontré les communautés chrétiennes sur place. Dans quelles conditions vivent-elles? Quel est leur état d'esprit?

Les chrétiens sont à la même école que les autres. Ils souffrent de la situation, et sont tentés par l'émigration. Il n'y a pas de statistiques officielles, mais on estime que près de 60% des chrétiens d'Alep sont partis.

Ceux qui sont restés, -une majorité de catholiques-, continuent de vivre, malgré tout, dans un esprit de foi et d'espérance absolument admirable. Mais ils restent confrontés à un dilemme, devant le danger ; certains craignent l'arrivée de Daech, et songent à partir. D'autres sont décidés à rester, quoi qu'il arrive. « La Syrie c'est ma vie, ma patrie, m'ont dit plusieurs personnes, je ne veux pas partir ». Pour moi, cette épreuve doit être vécue comme un temps de purification spirituelle pour nos frères chrétiens de Syrie.

Quel message leur avez-vous transmis ?

Un message de proximité, de solidarité avant tout. Ils sont touchés de voir et d'entendre que le Pape François et les chrétiens du monde entier prient pour eux. Ils apprécient également la présence de missionnaires parmi eux ; des missionnaires qui ont fait le choix de venir en Syrie, et d'y rester, malgré la guerre. Et finalement ce sont eux, ces chrétiens et ces missionnaires, qui nous délivrent un message de maturité, de patience, de foi et d'espérance.

Des propos recueillis par Manuella Affejee

20 novembre 2015



Jtk

En Irak, les chrétiens protestent contre une nouvelle atteinte à leurs libertés | La-Croix.com - Actualité

En Irak, les chrétiens protestent contre une nouvelle atteinte à leurs libertés | La-Croix.com - Actualité

En Irak, les chrétiens protestent contre une nouvelle atteinte à leurs libertés

Le patriarche de Babylone des chaldéens s'alarme de voir sans cesse reculer les libertés accordées aux minorités irakiennes.

Dimanche 13 décembre, les chrétiens de Bagdad ont eu la douloureuse surprise de découvrir sur les murs de leurs maisons et de leurs églises des affiches, sans doute apposées par les milices chiites. À côté d'une image de la Vierge Marie, un message disait en substance : « La Vierge était voilée, vous aussi portez le voile sinon nous vous y forcerons », résume le patriarche de Babylone des chaldéens, Sa Béatitude Louis Raphaël Sako.

« Ces affiches touchent à la liberté des chrétiens de se vêtir comme ils l'entendent. La Très Sainte Vierge Marie vivait il y a deux mille ans, dans une société et une culture différente », rappelle-t-il dans un texte diffusé jeudi et intitulé « Les chrétiens d'Irak pourront-ils vivre un jour la joie de Noël ? » « Le vrai voile est le voile de l'esprit et de la moralité ! », lance au passage cet inlassable défenseur de la coexistence entre chrétiens et musulmans…

> À lire : notre dossier sur les Chrétiens d'Orient

Expulsions illégales

Cette nouvelle provocation l'inquiète au plus haut point, d'autant qu'elle émane non pas de la partie – majoritairement sunnite – du territoire aux mains de l'État islamique mais de celle – majoritairement chiite – que contrôle le gouvernement. Et qu'elle fait suite à de multiples mesures discriminatoires.

À Bagdad, les familles chrétiennes se voient régulièrement expropriées et expulsées de leurs maisons par des musulmans qui falsifient les registres administratifs. « C'est ce qui est arrivé il y a quelques jours à une famille chrétienne qui habite le quartier Palestine, au centre de Bagdad », relate le patriarche dans son texte. « Elle a été menacée et volée en plein jour. »

Sous la pression internationale, le gouvernement a d'ailleurs annoncé en août la création d'« un comité ad hoc des forces de sécurité dans le but de recueillir des informations et de prendre des mesures concrètes à propos des violences et abus ciblés subis par les chrétiens en Irak et en particulier dans la capitale ».

Les enlèvements sont courants

De fait, les « abus » ne visent pas seulement les biens des chrétiens mais aussi leur personne : les enlèvements sont courants, et se terminent parfois tragiquement, même quand la famille a payé la rançon…

Sur le plan légal aussi, les libertés ne cessent de reculer : en octobre, le Parlement a adopté une loi sur la carte d'identité qui contraint les enfants mineurs issus de familles chrétiennes, mandéennes ou yézidies à être enregistrés eux-mêmes comme musulmans dès lors qu'un de leurs parents se convertit à l'islam. « C'est comme si la liberté et les droits les plus fondamentaux ne s'appliquaient pas pour nous, qu'ils étaient réservés aux autres », s'insurge Louis Sako.

Un an et demi après l'invasion de Mossoul et de la plaine de Ninive par l'État islamique, qui a chassé de chez eux 120 000 chrétiens et des centaines de milliers de yézidis, de chabaks, de kakaïs et de mandéens, la situation ne cesse donc d'empirer pour les minorités religieuses.

Appel à la mobilisation de la communauté internationale

« Chaque jour, ils inventent une nouvelle mesure. Ils ne nous laissent pas respirer », soupire le patriarche Sako, contacté par téléphone, et qui redoute qu'influencés par leur voisin iranien, « même les chiites veuillent créer un État islamique débarrassé de ses minorités en Irak ».

Au nom de l'Église de France, le directeur de l'Œuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch, condamne fermement cette nouvelle atteinte au droit international : « Nous ne devons pas tolérer des discriminations sur lesquelles nous constatons un silence trop complice. Les pays membres de l'ONU ont des obligations en matière de liberté religieuse. Il n'y a pas de raison de les abandonner dès lors qu'il s'agit de pays majoritairement musulmans », assène-t-il, appelant les organisations de défense des droits de l'homme et le haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU à agir « beaucoup plus fortement ».

« En restant silencieux sur des atteintes qui semblent d'abord mineures, nous en préparons de plus lourdes et nous nourrissons l'idée que les chrétiens ne peuvent vivre comme chrétiens dans leur propre pays », souligne le directeur de cette œuvre d'Église au service des chrétiens d'Orient.

Au nom de l'ensemble des chrétiens irakiens, syriens-catholiques ou orthodoxes comme chaldéens, le patriarche Louis Sako refuse lui aussi de baisser les bras et prévient : « Nous ne céderons pas face à l'injustice. Au contraire, nous allons rester attachés à notre terre, à notre patriotisme et nous allons continuer à vivre notre amour pour nos concitoyens, tout simplement parce qu'ils sont nos frères. »



Jtk

Raï : Les grandes puissances attisent les conflits de religion - L'Orient-Le Jour

Raï : Les grandes puissances attisent les conflits de religion - L'Orient-Le Jour

Raï : Les grandes puissances attisent les conflits de religion

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a estimé qu'alors que « les politiques étrangères œuvrent à attiser les conflits entre les religions, les cultures et les civilisations, nous sommes invités au Liban et dans les pays du Moyen-Orient à relever ce défi par la coexistence, la construction d'une identité, d'une culture communes et d'un même destin ».
Soulignant que cette année, la fête de la naissance du Prophète coïncide avec la fête de Noël, le cardinal Raï a noté que cette coïncidence met l'accent sur l'importance de la coexistence sur la base « de la citoyenneté, de l'égalité dans les droits et les devoirs, et de la participation dans la gouvernance ».
« Nous devons veiller à préserver la modération, rejeter l'extrémisme et le fanatisme, et lutter contre les organisations terroristes qui détruisent et tuent au nom de la religion », a encore ajouté le patriarche dans son homélie dominicale.
Selon lui, les événements que vivent les pays du Moyen-Orient doivent les pousser à prendre conscience des manigances concoctées contre eux. Il a mis l'accent dans ce cadre sur l'importance d'une « volonté interne » pour parvenir à « la compréhension et la réconciliation », et pour œuvrer, « en coordination avec les communautés arabes et internationales, à mettre fin à la guerre en Syrie, en Irak et au Yémen, comme pour résoudre le dossier palestinien ». « Il est grand temps que les citoyens de ces pays décident ce qu'ils veulent pour leurs pays et que les autres ne le leur imposent plus suivant leurs intérêts stratégiques, politiques et économiques », a encore martelé le patriarche maronite.
Le cardinal Raï a en outre appelé « les hommes politiques, leurs blocs parlementaires et leurs partis à se réconcilier avec la politique comme étant un art noble pour servir le citoyen et le bien général ». Il les a ainsi invités à « se réconcilier avec le Liban, ses institutions constitutionnelles et son peuple », et « discuter entre eux de la nouvelle initiative visant à élire un chef de l'État ». Il a appelé les députés à se rendre au Parlement et élire un président conformément à la Constitution, estimant dans ce cadre que l'élection d'un chef compétent est un prélude pour réformer les institutions et parer à la crise économique, sociale et sécuritaire dans le pays.
Samedi, lors d'une rencontre avec des jeunes à Bkerké, le patriarche maronite avait déclaré que les responsables politiques ont pour mission de « rendre le peuple heureux ». « Cela commence par l'élection d'un chef de l'État », a-t-il conclu.


Jtk

vendredi 18 décembre 2015

Canada : évêques et rabbins mobilisés pour les chrétiens persécutés | ZENIT - Le monde vu de Rome

Canada : évêques et rabbins mobilisés pour les chrétiens persécutés | ZENIT - Le monde vu de Rome
17/12/2015

Canada : évêques et rabbins mobilisés pour les chrétiens persécutés

Monastère Saint-Elie, Mossoul, IrakLettre commune au ministre des Affaires étrangères


Les rabbins et les évêques catholiques du Canada demandent au gouvernement du pays que, dans sa politique étrangère, « la priorité soit donnée à la défense des communautés chrétiennes menacées du Moyen-Orient et de l'Afrique ».

Le Caucus rabbinique du Canada et la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) ont signé une lettre commune adressée au ministre des Affaires étrangères du Canada, Stéphane Dion, ce mardi 15 décembre à Ottawa, annonce un communiqué de la CECC.

Dans une lettre signée par Mgr Douglas Crosby, évêque de Hamilton et président de la CECC, et par le rabbin Baruch Frydman-Kohl, l'un des trois co-présidents du Caucus, les chefs religieux demandent de « fournir une assistance diplomatique et humanitaire capable d'atténuer » les « souffrances » des chrétiens.

Mgr Douglas Crosby et le rabbin Baruch Frydman-Kohl expriment leur « profonde inquiétude au sujet du sort tragique » des chrétiens en rappelant que le christianisme demeure « la religion la plus persécutée dans le monde et que les niveaux de persécution les plus graves sont observés dans plusieurs pays du nord de l'Afrique, du Moyen-Orient et dans une bonne partie de l'Asie ».

La lettre cite les paroles du pape François qui, à plusieurs reprises, a demandé « à la communauté internationale de protéger les chrétiens et les autres minorités victimes de persécution au Moyen-Orient ».

Dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre dernier, le pape a dit que les chrétiens ainsi que d'autres minorités religieuses au Moyen-Orient avaient « été mis devant l'alternative de fuir » leurs terres « ou bien de payer de leur propre vie » leur choix d'y demeurer malgré tout.

Observant la situation des chrétiens persécutés, le rabbin Jonathan Sacks, ancien grand rabbin des United Hebrew Congregations of the Commonwealth, qui intervenait devant la Chambre des Lords britanniques le 16 juillet 2015, a appelé « les croyants de toutes les allégeances et aussi les non-croyants » à « serrer les rangs (…) car nous sommes tous en danger ».

« Le pape François et le rabbin Sacks parlent tous deux de génocide pour décrire la persécution infligée aux chrétiens dans certaines régions du Moyen-Orient et de l'Afrique », affirme la lettre.

Ce document a été publié une journée après la fête juive de Hanoukka en 2015, et seulement 10 jours avant Noël, précise le communiqué de la CECC : « Pour les juifs et les chrétiens, il s'agit d'un temps rempli d'espoir, de fidélité et d'attente, alors que les fêtes de Hanoukka et de Noël sont des célébrations de lumière même au milieu des ombres et des ténèbres. »

Chrétiens dans le monde: où en sont leurs droits ?

Chrétiens dans le monde: où en sont leurs droits ?
JOYEUX NOEL,
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Chrétiens dans le monde: où en sont leurs droits ?

Le président de l'Oeuvre d'Orient explique que l'actualité juridique en faveur des minorités chrétiennes représente une nouvelle forme d'action pour lui. Et Mgr Gollnich de prendre un exemple précis, celui des pays du golfe. "En Arabie saoudite, il n'y aucun lieu de culte, or on évalue à deux millions le nombe de travailleurs chrétiens qui évoluent dans ce pays. Et nous rappelons donc que la liberté de culte, de pouvoir prier dans une église fait partie des droits reconnus par les Nations-Unies. 

S'exprimant alors au sujet du Pakistan, le président de l'Oeuvre d'Orient reconnaît que là-bas, "les chrétiens sont dans une situation difficile. La loi sur le blasphème les fragilise, et nous continuons à attendre la libération de ceux qui ont été injustement accusés, et notamment d'Asia Bibi." Toujours dans ce panorama des droits des chrétiens dans le monde, Mgr Gollnich dresse le bilan de la situation en Turquie et en Iran. "Il y a une petite église chrétienne, qui existe, et qui peut pratiquer le culte, mais qui est souvent sous le coup de vexations juridiques ou administratives, ou de la police religieuse, qui limite en quelque sorte la liberté d'action des chrétiens" ajoute-t-il.

Mais le pays qui préoccupe sans doute le plus l'Oeuvre d'Orient, c'est évidemment l'Irak. "Les autorités de Bagdad refusent de reconnaître l'identité chrétienne des enfants en cas de remariage. Les chrétiens reçoivent de plus en plus de pression. Autrement dit il n'y a pas de climat juridique et social de vrai respect pour les chrétiens, en Irak" conclut Mgr Gollnich.



Jtk