Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 10 février 2013

Enlevement de 3 pretres suite a la visite du patriarche maronite a Damas

خطف 3 كهنة في سوريا رداً على زيارة الراعي.. فريفر: نرجو أن يعيدوا الكهنة

اكد النائب العام الاسقفي ورئيس المحكمة المارونية في دمشق المونسنيور ميشال فريفر، ان احدا لم يعلم من قبل بزيارة البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي الى سوريا، مشيرا الى ان زيارة الراعي توجت بالصلاة خصوصا انه يزور وطن القديس مارون، واعتبر ان زيارة الراعي الى دمشق هي تاريخية.

ورأى المونسنيور فريفر في حديث للـLBCI، ان ردة فعل المؤمنين على حضور الراعي كانت ايجابية جدا بحيث طبعت نوعا من الوفاق الروحي مع الطوائف الاخرى، لافتا الى ان سوريا عاشت فترة طويلة دون التعاطي في الامور الطائفية، واعلن ان الدولة السورية اهتمت بزيارة البطريرك الماروني من الناحية الامنية .

وشدد فريفر ردا على سؤال حول اذا كان خطف 3 كهنة بالامس ردا على زيارة الراعي الى سوريا، على ان لا خوف على احد في سوريا، وقال:" في خضم ما يحدث سنتعرض الى حوادث نعتبرها عابرة، وما حدث بالامس مؤلم جدا من تطاول على المقامات الروحية، ونرجو من الخاطفين ان يعيدوا الكهنة لنعيش الروح الوطنية". وكشف فريفر عن ان سوريا تحتوي على 100000 ماروني يعيش 20000 منهم في دمشق.


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Syrie: Arrivée en Syrie du Patriarche maronite - Le blog de Père Patrice Sabater

Syrie: Arrivée En Syrie Du Patriarche Maronite

Le Patriarche maronite en visite en Syrie pour l'intronisation du Patriarche grec-orthodoxe Yazigi

 Le Patriarche maronite Bechara Boutros Raï est arrivé samedi en Syrie pour assister dimanche à l'intronisation de Youhana Yazigi, Patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, a indiqué la télévision syrienne.

Il est arrivé en Syrie par la route et doit conduire dans la soirée une messe à la cathédrale maronite de Damas, à l'occasion de la Saint Maron, selon l'Agence nationale d'information libanaise.
Il s'agit de la première visite d'un Patriarche maronite depuis l'indépendance en 1943, après celle de Mgr Antoun Boutros Arida, durant le Mandat français.
La cérémonie d'intronisation est prévue dimanche à 08H30 (06H30 GMT) à l'église de la Croix sacrée à Qassar, dans le centre de la capitale syrienne.
"La participation de plusieurs chefs d'Eglises est une manière d'exprimer la solidarité entre les Eglises alors que la Syrie est en crise, une crise qui frappe les chrétiens de Syrie", affirme samedi le quotidien libanaise An-Nahar. Les chrétiens syriens représentent environ 5% de la population.

Mgr Raï est arrivé du Liban par la route avant de participer à une messe à la cathédrale Saint Antoine, dans le quartier chrétien de Bab Touma, situé dans la vieille ville de Damas. A son arrivée à la frontière syrienne, le Patriarche maronite a souhaité la fin de la crise en Syrie, exprimant sa solidarité avec le peuple syrien qui affronte "la mort et le déplacement forcé". Dans un entretien avec la chaîne syrienne al-Ikhbariya, Mgr Raï a affirmé qu'il était heureux de participer à la cérémonie d'intronisation du Patriarche Yazigi. "C'est une joie pour toutes les Eglises", a-t-il dit.

Au cours de cette messe célébrée à l'occasion de la Saint-Maron, Mgr Raï a affirmé qu'il attendait cette visite "depuis très longtemps". Dans son homélie, il a appelé "toutes les parties" à "mettre fin à la violence" en Syrie. "Nous sommes venus prier pour la paix en Syrie, au Liban et dans toute la région", a ajouté le Patriarche maronite. 

"Je suis content d'être ici à Damas (...) C'est une occasion pour prier tous ensemble pour la paix, la tranquilité, le retour des réfugiés et pour que soient trouvées des solutions pacifiques et diplomatiques aux problèmes en cours", a dit le Patriarche.

Sur le plan politique, Mgr Raï a indiqué que les "reformes sont une nécessité dans tous les pays", mais qu'elles ne "devraient pas être imposées de l'extérieur". "Les réformes doivent venir de l'intérieur par le dialogue et l'accord", a dit dans son homélie le Patriarche maronite. Un Secrétaire d'Etat chrétien, Joseph Soueid, représentait le Président Bachar el-Assad à la messe.

Dans une Déclaration publiée par son Bureau, le Président libanais Michel Sleiman a apporté son soutien à Mgr Raï. "J'appuie cette visite et c'est au Patriarche qu'il revient d'évaluer l'intérêt des chrétiens et il ne convient pas au Chef de l'Etat de lui dire ce qu'il a à faire".
"Il n'est pas nécessaire que toute chose soit reliée à la politique. Le Patriarche Raï comme le Patriarche Yazigi connaissent l'intérêt des chrétiens et (savent) comment agir pour maintenir leur enracinement sur cette terre", a-t-il ajouté.
Si la communauté chrétienne syrienne est restée globalement à l'écart de la révolte qui s'est transformée en un conflit armé ayant fait, selon l'ONU, plus de 60.000 morts en près de deux ans, les chrétiens libanais sont profondément divisés entre pro et anti Assad.
Fin janvier, le Cardinal Raï avait vivement dénoncé les Etats qui fournissent argent, armes et moyens divers au régime du président Bachar al-Assad et à l'opposition en Syrie, affirmant qu'ils auraient à répondre de "crimes devant le Tribunal de l'Histoire".

SB. Youhana Yazigi avait été élu le 17 décembre au monastère de Balamand, au nord du Liban (région de Tripoli). Né il y a 57 ans à Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, il est originaire de Mar Marita, la plus grande vallée chrétienne de Syrie. Il était le métropolite grec-orthodoxe de l'Europe de l'ouest et centrale.(Source: olj.com - 9/02/2013 OLJ

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samedi 9 février 2013

Raï depuis hier à Tripoli et demain à Damas

Raï depuis hier à Tripoli et demain à Damas

OLJ-09/02/2013

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, se rendra demain, dimanche, à Damas pour assister à l'intronisation du patriarche grec-orthodoxe Mgr Youhanna X Yazigi. Une cérémonie à laquelle assisteront, entre autres, des représentants des sept Églises grecques-orthodoxes à travers le monde, ainsi que le patriarche grec-catholique d'Antioche et de tout l'Orient, Mgr Grégoire III Lahham. Notons que Mgr Yazigi sera le 13 février à Balamand puis le 17 à Beyrouth, où il présidera deux messes.
Mgr Raï est arrivé hier en milieu d'après-midi à Tripoli à l'occasion de la Saint-Maron. Il s'est immédiatement rendu à l'église Saint-Maron où il s'est entretenu avec les principaux responsables de l'évêché maronite de la capitale nordiste. Le cardinal Raï présidera aujourd'hui 9 février la messe en hommage au fondateur de la communauté maronite.

Réactions des internautes à cet article:
- Petite précision historique: St. Maroun n'a pas lui-même "fondé la communauté maronite". Ce sont ses disciples qui ont, d'une part, évangélisé la montagne libanaise (Ibrahim de Cyr) et, d'autre part, fondé le couvent de St Maroun qui a été le phare des chrétiens de rite syriaque fidèles au concile de Chalcédoine. Ce sont ces fidèles qui, près de trois siècles plus tard (685-687), sous la conduite de St Jean Maroun, se sont séparés de l'Église Byzantine pour fonder leur propre communauté.
Yves Prevost

- Message à l'attention de Monsieur le Cardinal Bechara Raï Monseigneur, Vous qui jouissez d'une aura considérable qui s'étend très loin au-delà des frontières du Liban. On connaït les idées courageuses qui vous animent et que vous défendez, à chaque fois, avec tant de brio, Je pense qu'avec votre déplacement prévu dimanche prochain à Damas, vous tenez une occasion insepérée pour engager un dialogue fructueux avec Bachar El Assad ou ses proches conseillers. Et, pour peu que vous fassiez en sorte de ne point faire perdre la face au chef syrien, vous pourrez grandement hâter la fin des combats meutriers qui opposent les habitants entre eux et amorcer ce processus de paix que demande tout le peuple, sans exception, reclame avec enolrmément d'insistance et de désepoir Aussi, je vous dis du fond du coeur : " Bonne chance à vous...! ". Et souvenez-vous que le monde entier aura yeux braqués sur vous Le monde entier est convaincu que la paix est imminente et cette paix, Monseigneur Raï, ce sera bien la vôtre car sera sans conteste possible vous, Monseigneur Ra, qui l'aurez rendue possible et qui l'aurez offerte au monde. Très fidèlement, Antoine Hakim-Ged
Ged Antoine



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jeudi 7 février 2013

Les Chrétiens d'Orient et la paroisse Sainte Pauline du Vésinet | Diocese de Versailles

Connaissons-nous les Eglises d'Orient ?

Ils s'appellent Joseph, Elie, Alexandre et Alicia. Ils sont issus de familles irakiennes chrétiennes réfugiées au Liban et ils font leurs études dans une école privée de Beyrouth grâce à la générosité d'une quinzaine de familles vésigondines qui ont accepté de financer - via l'Œuvre d'Orient -  leur scolarité jusqu'au bac. C'est le père Raymond Copti, curé maronite d'une paroisse de Beyrouth venu remplacer leur curé deux étés de suite, qui a demandé aux paroissiens de Sainte Pauline de l'aider. "C'est un engagement exigeant - explique Ghislaine Dufour qui coordonne le programme de parrainage depuis le début en 2004 - cela demande une grande fidélité à ceux qui se sont engagés. Du coup nous cherchons à réactiver l'intérêt des paroissiens pour pouvoir continuer à soutenir ces enfants jusqu'au bout".Pour cela, Sainte Pauline a mis en place deux initiatives : Une exposition montée par l'Œuvre d'Orient présentant la situation des chrétiens en Orient et une conférence de Monseigneur Pascal Gollnisch, son directeur, qui a eu lieu vendredi 25 Janvier 2013 sur le thème « Les Chrétiens d'Orient face à la situation actuelle au Moyen Orient : "Quelles clés pour comprendre les enjeux pour les Chrétiens ? »

Monseigneur Gollnisch, devant une assemblée nombreuse a exposé les grands traits de cette histoire complexe. L'expression « chrétiens d'Orient » désigne au sens large tous les chrétiens non-latins, c'est-à-dire les chrétiens orthodoxes et ceux du Proche- et Moyen-Orient. On y inclut aussi les minorités plus ou moins importantes d'Iran, de Turquie, d'Inde, du Pakistan, d'Indonésie et d'Éthiopie. Ces Églises orientales ont l'âge du christianisme. Une histoire en trois phases : Née à Jérusalem de la prédication des apôtres, l'Église s'étend rapidement aux diverses populations de l'Empire : la Syrie, l'Arabie, l'Asie mineure, la Grèce et Rome. Des persécutions s'ensuivent mais l'Église s'organise en 5 patriarcats fixés par le concile de Chalcédoine en 451. Vient le temps des disputes théologiques et des conciles : En 431 au Concile d'Ephese, l'Eglise de Perse devient Nestorienne et se sépare de Byzance. En 451 au Concile de Chalcédoine les Coptes et les Syriaques se séparent des Grecs. C'est l'origine des Églises qui ne sont pas en communion avec les autres Églises et avec Rome. La dernière grande scission date de 1054, baptisée schisme d'Orient. Les Latins prennent le nom de catholiques et les Grecs celui d'orthodoxes. Mais Rome et les Églises séparées partagèrent toujours la volonté de refaire l'unité. Tantôt des Églises, par nécessité religieuse ou pour des raisons politiques, revinrent à l'unité ; tantôt l'action de religieux amena également des pans d'Églises séparées à revenir à l'unité avec Rome. Telle est l'origine de la plupart des Églises orientales catholiques.

Chrétiens et musulmans : une histoire contrastée

Une fois posé le cadre géographique, Mgr Gollnisch a évoqué l'histoire contrastée des relations entre Chrétiens et Musulmans et l'actualité de ces relations aujourd'hui à l'heure du printemps arabe.  Aux VIIe et VIIIe siècles, la plupart des chrétiens d'Orient passent sous domination musulmane. Pour la majorité des Églises orientales, la domination musulmane apporte plus de liberté qu'avant et une amélioration de leur condition. Les chrétiens ont le statut de dhimmis mais subissent parfois des persécutions. Les croisades vont tendre une première fois ces relations. C'est pour porter secours aux chrétiens d'Orient malmenés par les Turcs Seldjoukides que le pape Urbain II prêche la croisade à l'issue du concile de Clermont. Pour les Églises orientales, la domination franque s'avère être un moment plutôt favorable. Ils peuvent restaurer ou reconstruire leurs églises et les Latins admirent leur piété. Les problèmes se posent surtout entre Grecs et Latins. Les tensions entre les deux Églises sont grandes depuis le schisme de 1054, et particulièrement autour des lieux saints. En 1182, les chrétiens maronites reconnaissent l'autorité de pape. En 1198, un concordat avec le royaume arménien est conclu. La reconquête turque met fin à cette période favorable. L'Islam arabe disparait au profit d'un Islam turc : Mongols, Seljoukides, Ottomans.... L'hostilité des musulmans à l'égard des chrétiens augmente et au fur et à mesure que les places franques tombent, la population chrétienne évacue les villes.

Sous l'Empire ottoman, les chrétiens connaissent des situations diverses. Le sultan tolère les différentes religions mais il recrute de force les jeunes chrétiens pour en faire des janissaires ou des eunuques et les convertir à l'Islam. Pendant la première guerre mondiale, les Anglais soulèvent les Arabes contre les Turcs et l'Empire ottoman s'effondre. L'Etat Turcs est créé et le général Mustafa Kemal impose un état laïc très dur : les chrétiens sont persécutés et obligés de fuir en Syrie, en Irak et au Liban où ils sont bien accueillis. A la fin de la deuxième guerre mondiale, des mouvements d'indépendance agitent le monde arabe contre les mandats britanniques et français. Les pays obtiennent leur indépendance et mettent a leur tête des régimes militaires. Ces pays arabes, nouvellement indépendants vont être confrontés brusquement à la culture moderne et à l'individualisme. Pour l'Islam sunnite s'ajoute une crise théologique car le dernier khalife légitime meurt en 1920 et les nouvelles autorités qui suivent n'ont plus de légitimité théologique, d'où retour au Coran et au fondamentalisme.

Les défis fondamentaux d'aujourd'hui

Pour finir, Mgr Gollnisch a évoqué les défis fondamentaux qui se posent aujourd'hui exacerbés par les "printemps arabes" :  Quelle place pour les minorités chrétiennes vivant sous des régimes musulmans ? La violence touche tous les chrétiens (pas de manière systématique, on ne peut pas parler de persécution insiste t-il), elle touche également les musulmans modérés, les luttes entre courants religieux arabes étant très fortes. Les chrétiens, victimes de discriminations systématiques économiques, juridiques, administratives ou dans les problèmes de voisinage sont de plus en plus nombreux à choisir l'exil. Au Moyen Orient aujourd'hui existe une liberté de culte (sauf en Arabie saoudite) mais il n'y a nulle part de liberté religieuse etc...

Or, insiste Monseigneur Gollnisch, les populations chrétiennes doivent être soutenues car même si elles sont très minoritaires, elles ont leur place dans leur pays et un avenir. Elles portent en elles la capacité d'être une force politique et sont les seules à pouvoir faire évoluer leurs gouvernements vers la liberté et le pluralisme. Le directeur de l'Œuvre d'Orient termine en lançant un vibrant appel pour que se mette en place un dialogue entre chrétiens et musulmans modérés, unis contre le fanatisme. 

Qu'est-ce que l'Oeuvre d'orient ?
L'Œuvre d'Orient a été créée en 1850. Elle est la seule organisation française entièrement dédiée au soutien des chrétiens d'Orient. Elle aide 11 Églises d'Orient unies à Rome et le Patriarcat latin de Jérusalem. Elle contribue à leur éducation, à leurs soins et les accompagne spirituellement depuis plus de 150 ans dans 21 pays. Son rôle est essentiel dans ces régions où les chrétiens sont souvent considérés comme des « citoyens de seconde classe ».
Visiter le site internet



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Liban : les évêques maronites condamnent l’attaque contre l’armée à Ersal | Dernières Infos | L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites, réunis mardi sous la présidence du patriarche Mgr Béchara Raï, ont sévèrement condamné l'attaque meurtrière vendredi dernier contre l'armée libanaise à Ersal, dans l'est du Liban.

"Les évêques ont fait état de leurs préoccupations face à la situation sécuritaire, condamné les attaques contre l'armée notamment à Ersal et demandé l'application ferme des lois", ont affirmé les prélats dans un communiqué. Ils ont par ailleurs appelé à renforcer l'"unité et la confiance entre les Libanais".

 Concernant le mariage civil, les évêques maronites ont souligné que cette question revêtait deux volets, religieux et constitutionnel. "Au niveau constitutionnel, les autorités doivent amender l'article 9 de la Constitution pour permettre le mariage civil et au niveau religieux, celui-ci ne peut remplacer le mariage religieux qui est un des préceptes de l'église".

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Le pape copte Tawadros II critique le gouvernement égyptien | La-Croix.com

La minorité chrétienne d'Égypte est aussi importante que la majorité musulmane, a affirmé, en substance, le pape copte-orthodoxe Tawadros II, mardi 5 février, en marge d'une visite au monastère Al-Muharraq, à 300 kilomètres au sud du Caire.

Les chrétiens, qui constituent environ 10 % de la population égyptienne, forment « une minorité, au sens numérique du terme, mais nous ne sommes pas de moindre valeur, au regard de notre histoire, de notre rôle et de l'amour que nous portons à notre nation », a-t-il affirmé à l'agence Associated Press.

Le patriarche copte-orthodoxe d'Alexandrie a critiqué la nouvelle constitution du pays, ratifié fin décembre par le président égyptien Mohammed Morsi, issu des Frères musulmans. Ce texte fait des « principes de la charia » la « source principale de la législation », une formulation assez consensuelle en Égypte. Mais le texte précise que ces principes doivent être interprétés selon la doctrine sunnite, susceptible de privilégier des interprétations très rigoristes. De plus le texte octroie à l'État un rôle de « protection de la moralité » et interdit « l'insulte des personnes humaines » et des « prophètes », ouvrant la voie à la censure.

Les chrétiens ont l'intention de prendre « une part active » au dialogue national

« La citoyenneté est la seule chose partagée par tous les Égyptiens… La constitution, fondement de toutes les lois, doit être placée sous le signe de la citoyenneté et pas soumise à des principes religieux », a souligné Tawadros II. « Par conséquent, a-t-il poursuivi, les articles ont été déformés à cause d'une influence religieuse constituent en eux même une discrimination : la constitution est supposée unir, et non diviser. »

« Peut-être la constitution changera avec la prochaine majorité parlementaire, et les élections présidentielles », a-t-il espéré.

Le pape copte a par ailleurs précisé que les chrétiens avaient l'intention de prendre « une part active » à tout dialogue national « qui leur paraîtra bénéfique pour la nation ». « Mais quand nous jugeons que le dialogue se termine avant même qu'il n'ait commencé, et que rien de ce qui est décidé n'est appliqué, alors nous jugeons que cela n'est pas dans l'intérêt de la nation. »

Tawadros II a également affirmé qu'il était heureux de voir de plus en plus de chrétiens prendre part aux vagues de protestations, qui ont lieu en Égypte depuis 2011, mais a clairement affirmé que ces mouvements devaient rester pacifiques.

C'est la première fois que le patriarche copte-orthodoxe, intronisé en novembre, émet de telles critiques à l'encontre du gouvernement égyptien.



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Mgr Lahham : le rôle des religions dans l’évolution des sociétés arabes

Conférence de Mgr Lahham : le rôle des religions dans l'évolution des sociétés arabes

Mgr Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie, et ancien archevêque de Tunis a donné une conférence sur "le rôle des religions dans l'évolution des sociétés arabes" lors d'un colloque en France.

 

Mgr Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie, et ancien archevêque de Tunis a donné une conférence sur "le rôle des religions dans l'évolution des sociétés arabes" lors d'un colloque en France. Nous publions ici son intervention donnée à Paris le 19 janvier 2013.

 

 

LE RÔLE DES RELIGIONS DANS L'ÉVOLUTION DES SOCIÉTÉS ARABES

 

Le rôle et la place de la religion dans les sociétés en général et dans le monde politique en particulier est une question vieille comme le monde. Depuis l'édit de Milan en 313, la relation entre ces deux « mondes », c'est-à-dire le politique et le religieux a connu des variations infinies : soumission du religieux au politique, soumission du politique au religieux, séparation nette et presque négative (la loi de 1905), séparation plus souple (pays anglophones et germanophones). Actuellement, du côté religieux chrétien, Vatican II parle d'« indépendance mutuelle et de saine collaboration » (GS76) et du côté politique européen on parle de « laïcité positive ». Le temps arrondit les pointes des idéologies.

 

Mais ce cadre qui semble être assez équilibré ne s'applique pas au monde arabe. D'abord, les sociétés ne sont pas les mêmes, mais surtout le rôle du religieux dans le politique et le social n'est pas le même. La religion, ou plutôt le fait religieux, a toujours eu, et il continue à avoir, un rôle dans l'évolution des sociétés arabes. Je ne m'arrête pas au passé, parce que le thème qui nous intéresse a une forte référence au présent, à ce qu'on appelle désormais « le printemps arabe », et surtout aux nouveaux régimes politiques qui en ont pris le relais, régimes de couleur musulmane ou régimes musulmans tout court avec des fractions salafistes.

 

Un premier point à noter est que les sociétés arabes, musulmanes ou chrétiennes, sont des sociétés à forte matrice religieuse. Le référent religieux est naturel et il fait partie de la vie des individus comme des sociétés. Il faut bien tenir compte de cela si on veut comprendre ce qui se passe actuellement dans le monde arabe.

D'un autre côté, on se souvient que le fait religieux, musulman en l'occurrence, était totalement absent pendant les manifestations des jeunes et des moins jeunes dans les mouvements récents en Tunisie, en Égypte, en Lybie, au Yémen, au Bahrein et en Syrie. Ces mouvements étaient de couleur sociale, politique et humaine. C'est dû aussi au fait que le fait religieux dans ces pays n'était pas sujet à contestation; le fait religieux arabe est tranquille, même si les degrés d'appartenance et de pratique religieuse varient d'un pays à l'autre (l'islam tunisien n'est pas l'islam égyptien par exemple).

Les mouvements du printemps arabes étaient spontanés, sans structure politique préalable, sans idéologie, sans véritables leaders charismatiques, et avec cela ils ont pu renverser des régimes politiques assez durs et qui duraient depuis 20, 30 ou 40 ans.

Les mouvements religieux islamiques (et la politique internationale, mais c'est un autre sujet), ont pris le train en marche, ils sont arrivés au pouvoir avec des élections libres et démocratiques, et ils ont commencé à avoir un rôle de premier plan dans l'évolution des sociétés arabes. Nous en reparlerons. Je pense qu'il ne faut pas s'étonner de cette montée de l'Islam et de l'islamisme ni de leur « victoire » politique. Voici pourquoi :

 

+ D'abord, et on le répète jamais assez –surtout pour des occidentaux -, la religion est un élément constitutif dans la vie des personnes et des sociétés arabes.

 

+ Dans les pays qui ont connu le printemps arabes, les régimes politiques ne permettaient l'existence d'aucun parti sérieux d'opposition. La Tunisie par exemple avait quelques partis d'opposition, tout comme l'Égypte, mais c'était de la façade.

 

+ Par contre, les partis islamistes existaient bel et bien, sauf en Lybie (et c'est pourquoi – entre parenthèses – ils n'ont pas gagné les élections même si les Libyens sont musulmans à 100%). Ces partis étaient opprimés, persécutés, mis en prison, mais ils étaient là, bien organisés et bien structurés. La persécution n'a fait que leur donner plus de fermeté et plus de volonté pour résister et pour survivre.

 

+ Une fois les « opprimants » disparus, ils se sont trouvé tous seuls à occuper la scène politique. Ils étaient organisés, bien structurés et ils avaient des programmes sociaux et religieux assez bien définis, ce qui n'était pas le cas pour les programmes économiques et politiques. De cela aussi nous parlerons plus tard. Certes des dizaines de nouveaux partis politiques ont vu le jour avant les élections (plus de 120 en Tunisie), mais c'étaient des nouveaux nés sans aucun programme et sans aucune expérience politique ; et ils ont éparpillé des voix et permis indirectement au parti Nahda (parti politique tunisien à référence religieuse) d'avoir une victoire relativement facile.

 

Passés de l'opposition au gouvernement, les partis religieux se sont vus obligés de parler économie et politique, sans toutefois renoncer au désir (volonté ?) de changer la société et de la faire « évoluer » dans une direction islamisante. Certes, ils ne le disent pas,il s'en défendent même, mais les exemples sont nombreux : tentative – avortée – d'introduire le Chari'a dans la nouvelle Constitution tunisienne, ligne plus stricte dans l'observation de jeûne du Ramadan, voile islamique partiel et intégral, discours politique dans les mosquées, ballons d'essai pour re-introduire la polygamie, faire des hôtels Halal et des hôtels Haram, changer la loi de l'adoption en loi de garantie, introduire le voile intégral dans les universités…. Sans parler des slogans comme : « l'Islam est la solution », « je veux être régi par la Loi de Dieu » (Charia), « une bonne musulmane est une musulmane voilée » etc.

 

Ceci dit, la présence des régimes musulmans ou islamistes au sommet du pouvoir est juridiquement légitime et incontestable. C'est un fait absolument nouveau. Et en cela il y a une leçon pour l'Occident et une autre pour les partis musulmans eux-mêmes.

 

- Pour l'Occident : Le Moyen Orient, et les pays arabes en général, ne sont plus les mêmes, et un retour en arrière est impensable. La rue arabe a explosé, et alors que les peuples arabes avaient toujours peur de leurs dirigeants, actuellement ce sont les dirigeants qui ont peur de leurs peuples. Ce changement est d'une importance extrême, et je ne sais pas si l'Occident en mesure toute la portée. Il n'est plus possible, ni permis de traiter avec des dirigeants arabes despotes, de fermer les yeux sur la violation des droits de l'homme sous prétexte de protéger ses propres frontières contre l'immigration illicite ou d'arrêter l'avancée des partis islamistes. Les pays arabes sont des pays à grande majorité musulmane, et l'Occident doit changer de ligne de conduite et traiter avec cette nouvelle réalité.

 

- Pour les pays arabes qui choisissent d'être gouvernés par un Islam politique, ils doivent savoir que l'Islam politique est modéré ou il n'a aucune chance de réussir. Aucun pays, arabe ou non, ne peut plus vivre dans un « ghetto » religieux ou politique. Je donne un seul exemple : l'Islam politique doit traiter avec des banques à intérêt ce qui n'est pas permis dans un Islam rigide, régi par la Chari'a.

 

Avec un Occident qui accepte les nouvelles règles du jeu politique, et avec un Islam politique arabe ouvert et modéré, la vie devient possible.

 

Je repose la question : Est-ce que le religieux, tel qu'il se présente aujourd'hui ou tel qu'il se présentera demain dans plusieurs pays arabes, peut changer les sociétés arabes, et quel rôle a-t-il dans leur évolution ? Je me permets d'esquisser une réponse.

 

- Tout d'abord, je sais que le temps des prophètes est révolu. Ce que je dis sont des idées qui n'engagent que moi-même.

 

- Le fait religieux peut réussir à changer ou à faire évoluer les sociétés arabes:

 

S'il adopte une position claire et tranchée face aux mouvements salafistes qui ont fait leur apparition officielle dans les pays du printemps arabe en même temps que les partis islamiques. Or, ce n'est pas le cas des partis au gouvernement en Tunisie et en Égypte. On constate dans ces pays une certaine complicité entre le pouvoir et les salafistes : Un laisser faire, des positions molles, des condamnations gentilles. Dernièrement, les positions deviennent plus nettes, et j'espère que la raison ne soit pas seulement les prochaines élections de juin 2013 en Tunisie.

S'il (l'Islam politique) adopte une politique démocratique qui garantit les droits de l'homme et les libertés qui en découlent, à commencer par la réciprocité et la liberté de conscience, et pas seulement la liberté de culte. C'est un point qui trouve encore beaucoup de résistance du côté musulman parce qu'il va contre l'interprétation littérale du Coran. Là aussi, c'est un grand chapitre pour lequel on doit, tôt ou tard, trouver une solution.

S'il accepte le jeu politique démocratique y compris l'atermoiement du pouvoir. Le Hamas à Gaza, qui retarde les élections sine die par peur de perdre, est un exemple qui donne à réfléchir.

S'il arrive à offrir au peuple un programme économique valide. Car, même si les peuples arabes sont musulmans dans leurs gènes, leur premier besoin reste celui de vivre (primum vivere deinde philosophare) et de travailler.

S'il réussit à offrir à l'Occident un programme politique sérieux et sortir – tout comme l'Occident – du complexe historique Orient/ Occident, Croisades/Colonialisme, islamisation de l'Europe/ évangélisation de l'Islam etc. Une purification de la mémoire est obligatoire des deux côtés pour arriver à des relations sereines entre ces deux mondes.

 

Et si cela n'arrive pas ? Si cela n'arrive pas, les partis à tendance islamique auront eu leur chance. Et puisque tout le monde parle de liberté et de démocratie – ce qui est déjà énorme pour les pays arabes et pour les partis religieux eux-mêmes – il faudra donner la même chance à d'autres partis. Le parti qui saura gouverner les pays arabes et faire évoluer les sociétés arabes vers le mieux sera le parti pour lequel des centaines de jeunes ont sacrifié leur jeunesse et leur vie.

Mgr Lahham

 




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Pour Mgr Lahham, « soit l’islam politique est modéré, soit il n’a aucune chance de réussir » | La-Croix.com

Lors d'un colloque organisé le 19 janvier dernier à Paris par le réseau Chrétiens de la Méditerranée et la direction de la prospective du ministère des affaires étrangères, Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie et ancien archevêque de Tunis, est intervenu sur le thème : « Le rôle des religions dans l'évolution des sociétés arabes ».

Lors de cette conférence, il a d'abord replacé le sujet dans une histoire longue, rappelant que la question du rôle et de la place de la religion dans les sociétés en général et dans le monde politique en particulier est « vieille comme le monde », qui a connu, depuis l'Édit de Milan en 313, « des variations infinies » : soumission du religieux au politique, soumission du politique au religieux, séparation nette « et presque négative » (en France), séparation plus souple (pays anglophones et germanophones)… Actuellement, Vatican II parle d'« indépendance mutuelle et de saine collaboration » (Gaudium et Spes) et, « du côté politique européen, on parle de "laïcité positive" ».

« Ce cadre qui semble être assez équilibré ne s'applique pas au monde arabe », précise néanmoins Mgr Lahham, parce que « les sociétés ne sont pas les mêmes », mais surtout parce que « le rôle du religieux dans le politique et le social n'est pas le même ».

La religion, élément constitutif des sociétés arabes

Désormais, les mouvements religieux islamiques – même s'ils ont pris « en marche » le train de la contestation des pouvoirs autoritaires – sont arrivés au pouvoir avec des élections libres et démocratiques. « Je pense qu'il ne faut pas s'étonner de cette montée de l'islam et de l'islamisme ni de leur "victoire" politique », estime l'ancien archevêque de Tunis. « D'abord, et on le répète jamais assez – surtout pour des Occidentaux –, la religion est un élément constitutif dans la vie des personnes et des sociétés arabes. »

Ensuite, les seuls partis d'opposition existant sous la dictature étaient les partis islamistes (sauf en Libye, ce qui explique qu'ils n'aient pas gagné les élections). « Ces partis étaient opprimés, persécutés, mis en prison, mais ils étaient là, bien organisés et bien structurés. La persécution n'a fait que leur donner plus de fermeté et plus de volonté pour résister et pour survivre ».

« Passés de l'opposition au gouvernement, les partis religieux se sont vus obligés de parler économie et politique, sans toutefois renoncer au désir (volonté ?) de changer la société et de la faire "évoluer" dans une direction islamisante », note l'ancien archevêque de Tunis. « Certes, ils ne le disent pas, ils s'en défendent même, mais les exemples sont nombreux » : tentative – avortée – d'introduire la charia dans la nouvelle Constitution tunisienne, ligne plus stricte dans l'observation de jeûne du Ramadan, voile islamique partiel et intégral, ballons d'essai pour réintroduire la polygamie, etc. etc.

Des régimes juridiquement légitimes

« Clai dit, la présence des régimes musulmans ou islamistes au sommet du pouvoir est juridiquement légitime et incontestable », rappelle Mgr Lahham. À ses yeux, l'Occident doit se convaincre que le Moyen-Orient, et les pays arabes en général, « ne sont plus les mêmes », et qu'un retour en arrière est « impensable ». « Il n'est plus possible, ni permis de traiter avec des dirigeants arabes despotes, de fermer les yeux sur la violation des droits de l'homme sous prétexte de protéger ses propres frontières contre l'immigration illicite ou d'arrêter l'avancée des partis islamistes. Les pays arabes sont des pays à grande majorité musulmane, et l'Occident doit changer de ligne de conduite et traiter avec cette nouvelle réalité ».

Quant aux pays arabes qui choisissent d'être gouvernés par un islam politique, « ils doivent savoir que soit l'islam politique est modéré, soit il n'a aucune chance de réussir », assène-t-il. « Aucun pays, arabe ou non, ne peut plus vivre dans un "ghetto" religieux ou politique. Je donne un seul exemple : l'islam politique doit traiter avec des banques à intérêt ce qui n'est pas permis dans un islam rigide, régi par la chari'a ».

Des relations sereines entre Orient et Occident

Pour ce Jordanien, ordonné en 1972 pour le Patriarcat latin de Jérusalem et nommé en 2005 à Tunis avant d'être rappelé l'an dernier par le pape au Moyen-Orient, l'avènement au pouvoir des partis islamistes n'est donc pas forcément le signe d'un échec des « printemps arabes ».

Ces partis peuvent à ses yeux réussir à changer ou à faire évoluer les sociétés arabes, mais à plusieurs conditions : « adopter une position claire et tranchée face aux mouvements salafistes », « ce qui n'est pas le cas en Tunisie et en Égypte où l'on constate une certaine complicité, un laisser-faire, des positions molles, des condamnations gentilles » ; opter pour « une politique démocratique qui garantisse les droits de l'homme et les libertés qui en découlent, à commencer par la réciprocité et la liberté de conscience, et pas seulement la liberté de culte », un point « qui trouve encore beaucoup de résistance du côté musulman parce qu'il va contre l'interprétation littérale du Coran » ; ou encore « offrir au peuple un programme économique valide ».

Si l'islam politique y parvient, si Moyen-Orient et Occident parviennent à sortir « du complexe historique Orient/Occident, croisades/colonialisme, islamisation de l'Europe/évangélisation de l'islam », des relations « sereines » peuvent s'instaurer entre les deux rives de la Méditerranée. Et « si cela n'arrive pas, les partis à tendance islamique auront eu leur chance » et il faudra alors donner la leur à d'autres. Pour le nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie, « le parti qui saura gouverner les pays arabes et faire évoluer leurs sociétés vers le mieux sera celui pour lequel des centaines de jeunes ont sacrifié leur jeunesse et leur vie ».



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À Toulouse, l’évêque de Jérusalem souligne « les lumières et les ombres » du dialogue interreligieux | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/France/A-Toulouse-l-eveque-de-Jerusalem-souligne-les-lumieres-et-les-ombres-du-dialogue-interreligieux-_NP_-2013-02-07-908652
À Toulouse, l'évêque de Jérusalem souligne « les lumières et les ombres » du dialogue interreligieux | La-Croix.com-7/2/2013

Le dialogue interreligieux en Terre Sainte est fait « de lumières et d'ombres », a constaté Mgr William Hanna Shomali, vicaire patriarcal latin de Jérusalem, invité samedi 2 février à l'Institut catholique de Toulouse, où il a donné une conférence sur les défis auxquels sont confrontés aujourd'hui les chrétiens de Terre Sainte.

Parmi les événements troublants de l'année dernière, Mgr Shomali mentionne les vingt actes de vandalisme, de destruction et de graffitis blasphématoires, visant surtout des sites chrétiens, et parfois aussi des mosquées et des synagogues. Dans la plupart des cas, les agresseurs sont des extrémistes juifs signant leurs actes du slogan « Le prix à payer », du nom d'un mouvement de colons ultranationalistes.

L'évêque auxiliaire de Jérusalem relève dans ce contexte un fait positif : les chefs des trois religions, en même temps que les politiciens palestiniens et israéliens, ont réagi ensemble. « Ils ont condamné ces actes, mettant le doigt sur la racine du problème qui réside dans l'éducation au fanatisme, reçue par ces extrémistes dans leurs écoles. »

Avec les musulmans « le dialogue théologique reste difficile »

Mgr Shomali relève d'autres points positifs. Ainsi, du côté palestinien, Noël est considéré comme une fête nationale. Le président Abbas assiste chaque année à la messe de Noël à Bethléem et il organise son programme annuel pour ne pas manquer ce rendez-vous. Du côté israélien, le président Shimon Peres invite chez lui les responsables des différentes Églises afin de leur présenter ses vœux. Un événement semblable est organisé par le maire de Jérusalem.

Il existe également un Conseil des institutions religieuses de Terre Sainte réunissant les hauts représentants des trois religions : le ministre palestinien du waqf musulman, les deux grands rabbins et les trois patriarches de Jérusalem. « Les chefs religieux ont réussi à faire une étude sur les manuels scolaires dans les écoles palestiniennes et israéliennes pour voir (…) comment ils représentent l'image de l'autre. L'étude n'a pas été complètement publiée, mais nous avons su que les résultats ne sont pas encourageants, car ces manuels contiennent des points négatifs et l'image de l'autre y est parfois défigurée. »

L'évêque catholique relève qu'avec les musulmans, les chrétiens ont en commun la langue, la culture et le fait d'avoir vécu et souffert ensemble. « Malgré cela, le dialogue théologique reste difficile. On ne peut pas dialoguer avec eux autour de la Trinité, de la divinité du Christ et de son incarnation, par exemple. Mais on peut approfondir ensemble les valeurs éthiques et religieuses communes comme le jeûne, la prière, l'aumône, la justice, le pèlerinage et le respect de la vie… »

« Les Syriens auraient préféré la dictature d'Assad plutôt que la pagaille et la destruction actuelle »

Au niveau des relations humaines au quotidien, relève-t-il, « nous essayons dans nos écoles et œuvres sociales d'éduquer les jeunes musulmans et chrétiens à vivre ensemble dans le respect mutuel et la convivialité ». Un des objectifs auquel aspire l'Église en Terre sainte, dans son dialogue avec les musulmans, est de créer une nouvelle mentalité « de sorte que la majorité musulmane accepte, dans la pratique, la diversité religieuse et surtout la liberté de conscience, encore non reconnue par l'islam », insiste Mgr Shomali.

« Cet objectif devient de plus en plus difficile dans le contexte actuel de l'islamisation progressive du Moyen-Orient. L'islam politique monte au pouvoir et laissera moins d'espace à la liberté religieuse. Tout cela se fait au nom d'un "printemps arabe" qui s'est avéré comme un réveil islamique. Le plus dramatique, c'est que l'Occident croit encore dans ce "printemps" auquel ne croit même pas une grande partie des Arabes eux-mêmes. »

Mgr Shomali se dit certain que « les Syriens auraient préféré la dictature d'Assad plutôt que la pagaille et la destruction actuelle ». De même, vu le chaos actuel, les Égyptiens vont vite regretter la dictature de Moubarak. « J'ose dire la même chose de Saddam, dont la destitution a causé la mort de 350 000 Irakiens et de 8000 soldats américains, en plus d'une guerre civile qui a appauvri et déchiré le pays. Mais c'est un tabou d'en parler en Occident ! »

Le dialogue islamo-chrétien reste infructueux et de pure façade, souligne-t-il, « si nous n'arrivons pas à résoudre des problèmes réels comme celui de la liberté de conscience et la citoyenneté égale ».

« La situation politique jette ses ombres » sur les relations judéo-chrétiennes

Avec les juifs, relève Mgr Shomali, le dialogue religieux devrait être plus facile « à cause des points communs que nous partageons : la Bible, les personnages bibliques, la prière des psaumes et les valeurs éthiques communes comme les vertus humaines, la dignité de la personne et la valeur de la vie. Il y a plus : Jésus lui-même était juif et nous ne pouvons pas comprendre notre liturgie et nos fêtes chrétiennes sans référer aux fêtes et aux célébrations du judaïsme contemporain du Christ. »

Certes, le dialogue judéo-chrétien a fait des avancées théologiques importantes depuis le document conciliaire Nostra aetate qui date de 50 ans. « Ce dialogue interreligieux continue à Rome, à Paris, et surtout aux États-Unis et en Israël, où habitent le plus grand nombre de Juifs. Ce dialogue a abouti à une reconnaissance réciproque entre le Saint-Siège et Israël, aux échanges d'ambassadeurs, aux accords fondamentaux entre les deux pays et aux accords fiscaux qui pourront être signés dans une brève échéance. »

L'évêque auxiliaire de Jérusalem relève qu'au niveau de la vie quotidienne en Israël, les relations entre chrétiens et juifs sont très bonnes. « Cependant, la situation politique jette ses ombres sur les relations entre Palestiniens chrétiens et Israéliens et empêche un dialogue profond et fructueux. »


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mercredi 6 février 2013

Syrie : la plaie des enlèvements dénoncée par la presse vaticane


Syrie : la plaie des enlèvements dénoncée par la presse vaticane
La volonté de "faire de l'argent"

ROME, 5 février 2013 (Zenit.org) - L'augmentation exponentielle du nombre des enlèvements - effet collatéral du conflit syrien - continue à affecter gravement les populations civiles dans la province de Jézirah, en haute Mésopotamie syrienne, y compris au sein de zones non intéressées par les affrontements entre les rebelles et l'armée régulière, dénonce ce 5 février l'agence vaticane Fides, reprise immédiatement par Radio Vatican.

Le dernier enlèvement en date a été celui d'un pharmacien chrétien enlevé dimanche, 3 février, et pour lequel a été demandé une rançon d'un million de lires syriennes (près de 11.000 euro).

« Pour les bandits de toute sorte, indique à Fides Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'archiéparchie syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, il s'agit d'un bon moment pour faire de l'argent ».


Vendredi dernier, 1er février, des dizaines de chrétiens ont improvisé un barrage en brûlant des pneus à un carrefour de la ville d'Hassaké afin de protester contre l'enlèvement « éclair » du recteur de l'Université publique Al-Furat, le chrétien Jack Mardini, enlevé en plein jour par des hommes armés et libéré deux heures plus tard. 

Dans son cas, derrière l'enlèvement, ne se trouvait pas une tentative d'extorsion mais des questions liées au fonctionnement de l'Université. On se trouve donc devant un recours aux enlèvements visant à résoudre, par des abus, des conflits d'intérêts personnels et sociaux.


Au cours de ces dernières semaines, dans la seule ville d'Hassaké, ont été enregistrés une cinquantaine d'enlèvements, dont près de la moitié ont concerné des chrétiens, précise Fides : « Nombre des personnes enlevées sont des médecins, des avocats et des membres des professions libérales, remarque Mgr Hindo, mais désormais, les enlèvements commencent à concerner également les pauvres ».

L'archevêque dément cependant le fait que les enlèvements aient pour cible privilégie les chrétiens en disant : « Au cours de ces derniers jours certains otages musulmans ont cherché à rappeler les ravisseurs au sens de la pitié, racontant leur pèlerinage à la Mecque. Les bandits ont commencé, pour toute réponse, à maudire le nom d'Allah et du prophète Mahomet, déclarant que leur seul intérêt est l'argent ».

La fondation pontificale de l'Aide à l'Eglise en Détresse va consacrer 155 000 euros aux réfugiés syriens vivant maintenant au Liban et en Jordanie.

Ces populations, insiste Radio Vatican, affrontent l'hiver qui aggrave leurs conditions de vie. Selon le père Halemba, responsable international de l'AED pour le Proche-Orient, l'Eglise est devenue l'unique point de référence pour les réfugiés chrétiens. C'est pourquoi distribuer l'aide à travers les diocèses et la Caritas est essentielle, souligne-t-il.

Pour sa part, L'Osservatore Romano en italien du 6 février 2013 dénonce la violence et titre, à la une: "Terreur et violence déchirent les villes syriennes".

mardi 5 février 2013

Chaldéens : les convictions de Mgr Sako | ZENIT - Le monde vu de Rome

Renouveau, authenticité et unité

Rome, 4 février 2013 (Zenit.org). Anne Kurian | 243 clics

« Renouveau, authenticité, unité » : c'est la devise patriarcale de Mgr Louis Sako, nouveau patriarche de Babylone des Chaldéens (cf. Zenit du 1er février 2013). Il en explique le sens et exprime son engagement pour le dialogue, sur Baghdadhope.

Renouveau, authenticité et unité 

Par « authenticité », le patriarche entend la « nécessité d'être vrai et sincère à l'égard de soi et des autres, d'être clair et de parler sans crainte ». Il s'agit aussi « d'être libre d'exprimer son opinion même si elle est contraire à celle de son interlocuteur », en utilisant cependant « la délicatesse et le tact nécessaire afin que la critique devienne constructive ».

« L'unité », ajoute-t-il, « doit être poursuivie au niveau personnel, ecclésiastique, œcuménique et interreligieux ». Mgr Sako insiste sur la nécessité du « dialogue », qui est « l'unique chemin à opposer à la violence » et l'unique chemin « d'avenir pour nous ».

Enfin, le « renouveau » implique « beaucoup d'engagement », estime-t-il : il préconise une attention spéciale à la formation « qualitative » du clergé, comme « inspirateur et porteur de dialogue, dans l'Eglise et à l'extérieur », mais aussi une attention « à la figure du laïc dans l'Eglise, qui est partenaire et doit devenir toujours plus partie intégrante des conseils pastoraux et diocésains ».

Mgr Sako souhaite par conséquent que « les barrières tombent entre clergé et laïcs » et que soit effacée « toute trace de cléricalisme lié à des traditions respectables mais anciennes ».

Dans l'esprit de sa devise, le patriarche désire être « simple et direct », et non pas « élever des barrières ». Même sa tenue vestimentaire sera simple : Mgr Sako ne portera par le "Shash", couvre-chef typique du clergé chaldéen.

Pour un langage de grâce et de joie

Le patriarche appelle son Eglise à « arrêter de vivre dans le passé » et à « incarner son message dans les temps présents et dans l'homme d'aujourd'hui ».

Il cite saint Jean Chrysostome : « la Liturgie est pour l'homme et non l'homme pour la liturgie ». Concrètement, précise-t-il, si l'Eglise chaldéenne a « une ligne pastorale et spirituelle de nature orientale », elle doit cependant « s'adapter aux temps modernes avec un langage plus direct, qui n'oublie pas notre tradition « d'Eglise des martyrs » mais qui parle aussi aux fidèles de grâce et de joie, de salut et d'espérance ».

Mgr Sako se prononce en ce sens « en faveur de l'utilisation de la langue arabe dans le domaine liturgique », ce pour « parvenir plus directement aux fidèles » : il souligne la « nécessité d'être proche des gens, non seulement en utilisant un langage simple, en mesure d'être compris » mais aussi « en utilisant la langue du lieu, qui peut être l'arabe mais aussi le kurde ou le persan ».

En revanche, il se déclare attaché aux traditions, donnant l'exemple de la "Croix Glorieuse", qui orne de nombreuses églises chaldéennes : cette croix ne porte pas le Christ, mais est ornée, sur chacun des quatre segments, de « trois cercles qui représentent la Trinité », leur ensemble symbolisant « les douze apôtres », les quatre cercles à l'intersection des segments représentant les Évangélistes et le cercle central « le Christ, commencement et fin de tout ».       

Le dialogue entre chaldéens et assyriens

Le patriarche confie également son souci du dialogue entre les églises chaldéennes et assyriennes : Mar Dinkha IV, patriarche de l'Eglise assyrienne de l'Est, a été l'un des premiers à le féliciter pour son élection, se réjouit-il.

En remerciant Mar Dinkha IV, Mgr Sako s'est défini comme son « Petit frère » : « parmi mes désirs depuis l'élection, j'ai celui de lui rendre visite à Chicago, siège de son patriarcat. Malheureusement les engagements urgents ici à Rome et en Iraq ne permettent pas de réaliser ce désir tout de suite », regrette-t-il.

Mgr Sako évoque à ce sujet le courant qui s'est développé récemment, sur l'affirmation que les chaldéens sont « différents des fidèles des autres Eglises en Irak, non seulement du point de vue religieux mais aussi ethnique ».

Pour le patriarche, « c'est un argument qui devrait être étudié de manière approfondie sur des bases historiques, scientifiques et linguistiques », même si « établir si les ancêtres de chaque irakien chrétien viennent de Babylone ou de Ninive n'est pas chose facile ».

Il invite chaldéens et assyriens à ne pas tomber « dans le piège du nationalisme aveugle » : « nationalisme et fondamentalisme, quelles que soient leurs origines, sont des obstacles sur le chemin du développement et de la paix ».

« Notre Eglise est à la fois locale et universelle et des termes comme 'Chaldéen' ou 'Assyrien' sont hérités du colonialisme qui visait à diviser une communauté avec des origines communes », conclut-il.

Le patriarche souligne par ailleurs que le prochain synode abordera la question de la création d'un diocèse pour « les dizaines de milliers de fidèles qui vivent en Europe ».



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Chaldéens : Benoît XVI reçoit le nouveau patriarche Mgr Sako | ZENIT - Le monde vu de Rome

http://www.zenit.org/fr/articles/chaldeens-benoit-xvi-recoit-le-nouveau-patriarche-mgr-sako
Chaldéens : Benoît XVI reçoit le nouveau patriarche Mgr Sako

Pour la réconciliation sur la terre d'Abraham

Rome, 4 février 2013 (Zenit.org). Anne Kurian | 195 clics

Benoît XVI a reçu le nouveau patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Raphaël I Sako, ce matin, février 2013. Le pape lui a conféré la communion ecclésiastique le 1er février dernier, souhaitant "la réconciliation, l'accueil réciproque et la paix" pour toute la "terre d'Abraham".

Elu patriarche de Babylone des Chaldéens dans la nuit de jeudi 31 janvier à vendredi 1er février 2013, Mgr Louis Raphaël I Sako a en effet demandé à Benoît XVI la communion ecclésiastique, selon les dispositions du droit canon des Eglises orientales (Can. 76 § 2).

Dans une lettre datée du 1er février, Benoît XVI exprime sa « vive joie » à la nouvelle de cette élection : « Je rends grâce à Dieu Père et, accueillant bien volontiers la demande que vous m'adressez, je concède la communion ecclésiastique, accompagnée de ma charité fraternelle en Christ ».

Le pape assure de ses prières pour que le patriarche proclame « sans se lasser » l'Evangile, « dans la tradition vivante qui remonte à l'apôtre saint Thomas, dans l'ardeur des martyrs d'hier et aujourd'hui, pour protéger le patrimoine spirituel et liturgique de l'Eglise chaldéenne ».

Il formule le souhait que le ministère de Mgr Sako conforte « les fidèles de la patrie mère et de la diaspora, mais aussi toute la communauté catholique et les chrétiens qui vivent sur la terre d'Abraham », dans l'encouragement à « la réconciliation, à l'accueil réciproque et à la paix pour toute la population irakienne ».

Le patriarche a promis de son côté, dans une lettre adressée au pape, d'être « fidèle au Seigneur dans l'annonce de la Bonne Nouvelle et d'oeuvrer pour l'unité et la concorde, ainsi que de conduire avec zèle et dévouement le troupeau qu'Il m'a confié ».

Il a également exprimé sa « fidélité, vénération, obéissance et dévotion filiale » à Benoît XVI, demandant sa bénédiction apostolique pour cette nouvelle mission.

Le synode des 17 évêques chaldéens d'Irak et de la diaspora, ouvert le 28 janvier dernier, sous la présidence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, s'est déroulé dans un climat de « partage serein », a également souligné le patriarche.



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La part de responsabilité des chrétiens d’Orient dans leurs propres malheurs | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/799322/La_part_de_responsabilite_des_chretiens_d'Orient_dans_leurs_propres_malheurs.html
La part de responsabilité des chrétiens d'Orient dans leurs propres malheurs | Politique Liban | L'Orient-Le Jour-5/2/2013

Un ambitieux colloque international sur le thème du « Discours des communautés chrétiennes au Proche-Orient en période de crise » vient d'être organisé par le Centre de recherche et de publications de l'Orient chrétien (Cerpoc), un centre d'études du fait religieux rattaché à la faculté des sciences religieuses de l'USJ.
Le colloque s'est penché sur les trois dimensions religieuse, politique et culturelle du discours des communautés chrétiennes. Dans sa présentation, le recteur de l'USJ, le P. Salim Daccache s.j., en a souligné le caractère «d'écoute réciproque»; les conférences et les témoignages du colloque formeront une base de données pour approfondir une recherche qui s'étalera sur trois ans et servira à une analyse cohérente d'un discours éparpillé et volontariste ; un discours qui laisse souvent le peuple chrétien sur son ignorance, sa faim, son désarroi et sa vulnérabilité aux circonstances.

Parmi les participants, le député Farid el-Khazen, Mgr Basile G. Cassmoussa, archevêque de Beyrouth pour les syriaques-catholiques, Kamel Abou Jaber, représentant le prince Hassan ben Talal de Jordanie, Mohammad Sammak, secrétaire général du Comité national islamo-chrétien du dialogue, Joseph Maïla, Abdallah Abou Habib, directeur exécutif du Centre Issam Farès au Liban, Olivier Roy, professeur à l'Université européenne, Mgr Antoine Audo, archevêque d'Alep pour les chaldéens, Laure Guirguis, chercheuse postdoctorale au département de sciences politiques de l'Université de Montréal, plusieurs chercheurs et professeurs de l'Université libanaise et de l'USJ, ainsi que le P. Salah Abou Jaoudé, directeur du Cerpoc, et le P. Nagy Edelby, coordinateur du centre.
«Analyser le discours des autorités religieuses chrétiennes du Liban et d'autres pays du Proche-Orient dans ses traits les plus généraux risque d'être considéré comme une entreprise iconoclaste» ou même «illusoire», a averti dans sa présentation, axée sur la dimension religieuse du discours, le P. Daccache. Le recteur de l'USJ a classé, grosso modo, les discours dans les quatre catégories suivantes: vie ecclésiale et croyante chrétienne ; rapport des chrétiens à la vie politique, nationale et aux politiciens; rapport des chrétiens aux autres communautés religieuses, surtout musulmanes; présence chrétienne et émigration.

Discontinuité et inefficacité
Si les constantes sont nombreuses, ce qui marque ce discours, selon le P. Daccache, c'est sa «discontinuité» et son «inefficacité». «Il sera judicieux de souligner que la discontinuité marque le discours», affirme-t-il. Une discontinuité due, d'abord, au type de discours tenu. Celui-ci est tantôt officiel (exhortations postsynodales, communiqués, déclarations), tantôt individuel (entretiens, déclarations spontanées à la presse, etc.). Une discontinuité due, aussi, aux désaccords sur les causes des phénomènes observés. C'est particulièrement vrai dans les diverses analyses sur les causes de l'émigration, rapportées par certains à la théorie du complot, par d'autres à un ensemble de causes qui vont de l'économique au sécuritaire, sans référence à un quelconque plan occulte visant à vider l'Orient de ses chrétiens.
Cette «discontinuité» se voit, aussi, dans les analyses des «divisions» chrétiennes, interprétées tantôt comme un signe de santé démocratique, tantôt comme épiphénomènes d'une lutte pour le pouvoir politique ou d'une entropie suicidaire.
Par ailleurs, tout en soulignant que, dans son discours, l'Église engage tout le poids de son autorité morale, ce qui n'est pas peu, le P. Daccache relève «l'inefficacité» d'un discours plein de «bonnes intentions», mais «abstrait». Cette inefficacité, pense le P. Daccache, a souvent pour conséquences une passivité piétiste ou, pire, la démission et la décision de quitter le pays.
Dans son analyse du discours sur «la vie religieuse et croyante chrétienne», le P. Daccache souligne le caractère positif des appels à la conversion du cœur figurant dans le discours religieux, tout en mettant en relief les obstacles auxquels ils se heurtent, en particulier, selon l'un des conférenciers, «la prostitution politique » de ceux qui « aiment les pays étrangers plus qu'ils n'aiment le Liban». «Seule la vraie conversion du cœur et la réconciliation avec Dieu et la nation peuvent conduire à une relation saine avec soi-même et avec les autres», relève le recteur de l'USJ.

Les chrétiens responsables de leurs propres malheurs
Autant dire que les chrétiens sont en partie responsables de leurs propres malheurs: qu'ils assument une partie de responsabilité dans ce qui leur arrive ou de ce qu'ils subissent. C'est ce qu'a relevé en particulier Kamel Abou Jaber, ancien ministre jordanien des Affaires étrangères, représentant la fondation du prince Hassan ben Talal.
«Les chrétiens du Machrek font face à de nombreux et difficiles obstacles, dont certains sont certainement de leur propre confection», a relevé le conférencier, citant en particulier le manque de solidarité qui marque les rapports des communautés chrétiennes entre elles et l'impact de ces conduites de repli et d'appropriation jalouse des privilèges et des moyens financiers sur l'émigration.
Abou Jaber a quand même l'honnêteté de reconnaître le poids du facteur politique dans le drame que vivent les communautés chrétiennes du Machrek, notamment l'impact négatif de la cause palestinienne sur l'ensemble du monde arabe et, aujourd'hui, celui du «printemps arabe», en particulier en Syrie, sur le Liban et la Jordanie.
Du reste, même dans cette dimension politique de la crise et quelles que soient les circonstances, la responsabilité du monde arabe, dont les chrétiens sont partie intégrante, dans ses propres malheurs ne saurait être totalement dégagée.

Synthèse
Esquissant la synthèse finale du colloque, son modérateur, le P. Richard Abisaleh, a relevé le grand nombre « de questions et d'inquiétudes » qui s'expriment aujourd'hui, aussi bien dans le monde arabe qu'au Vatican ou dans certaines capitales occidentales, sur la présence – et le mode de présence – des Églises et des chrétiens dans l'Orient arabe.
Citant le P. Thom Sicking s.j., doyen p.i. de la faculté des sciences religieuses de l'USJ, le P. Abisaleh a posé l'une des questions centrales du colloque: «Les chrétiens dans l'Orient arabe, au début de ce troisième millénaire, sont-ils réellement acculés à choisir entre la lutte pour l'existence contre les vicissitudes de l'histoire et l'appel spirituel et ecclésial à se rendre présents à leurs compatriotes arabes, au risque de l'extinction?»
De ce dilemme, plusieurs autres questions surgissent. Les chrétiens peuvent-ils surmonter les risques inhérents à ces deux choix et réussir le pari de les concilier? Quelle place doit occuper la politique dans leur discours, et celui-ci peut-il leur être commun? Le partenariat islamo-chrétien a-t-il un avenir?
Au demeurant, le P. Abisaleh a souligné l'ambiguïté, voire le point faible de la problématique du colloque, qui a choisi de se limiter au discours des communautés chrétiennes. «Faut-il analyser unilatéralement le discours des communautés chrétiennes au Proche-Orient, sans prendre en compte le discours de leur environnement, pour vérifier combien la présence de ces communautés chrétiennes est acceptée dans sa différence et reconnue dans son apport original et positif?» a-t-il noté.
Et de proposer, en rapport avec ce qu'on appelle «le printemps arabe», la question suivante: «Est-il vrai que nous risquons d'assister à l'émergence de la personne humaine, au-delà des communautés, comme le référentiel fondamental de la vie sociopolitique, malgré toutes les vicissitudes néfastes et les dissensions politiques et militaires actuelles?»
Le colloque du Cerpoc n'a pas cherché à répondre à toutes les questions, mais s'est présenté comme un état des lieux, «montrant les lignes de force du discours des communautés chrétiennes, signalant les conditions de possibilité d'un apport positif de ces communautés ou, au contraire, les circonstances de leur blocage».

 

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lundi 4 février 2013

FAVORISER LA RECONCILIATION EN IRAK

> Cite du Vatican, 3 février 2013 (VIS). A l'occasion de la confirmation de son élection par le Synode de l'Eglise chaldéenne, le Pape a écrit à SB Louis Raphaël I Sako, nouveau Patriarche de Babylone. Demandant au Seigneur de le combler de ses grâces, Benoît XVI forme des voeux fervents pour qu'il puisse continuer à annoncer l'Evangile dans le sillage de l'apôtre Thomas. "Puisse le Bon Pasteur vous soutenir dans la foi de vos pères et vous accorder l'ardeur des martyrs d'hier et d'aujourd'hui, afin de garder le patrimoine spirituel et liturgique de votre vénérable Eglise. Puisse votre ministère de père et de guide conforter les chaldéens d'Irak et de la diaspora, ainsi que toute la communauté chrétienne et catholique vivant sur la terre d'Abraham, favoriser la réconciliation et la paix du peuple irakien tout entier". En outre le Saint-Père a délégué le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, pour présider demain lundi la messe célébrée en la Basilique vaticane à l'occasion de la communion ecclésiale du nouveau Patriarche.

Général Kahwaji: "Toute main dirigée contre l’armée sera coupée"

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Général Kahwaji: "Toute main dirigée contre l'armée sera coupée"

Après une réunion dimanche avec le ministre de la Défense Fayez Ghosn et le commandant en chef de l'armée Jean Kahwagi, consacrée aux affrontements entre la troupe et des éléments armés vendredi à Ersal (est du Liban), le Premier ministre libanais Nagib Mikati a assuré que l'institution militaire bénéficie de tout le soutien et de la couverture politiques, appelant les habitants de Ersal à coopérer avec elle.

Prenant la parole au ministère de la Défense, le chef du gouvernement a en outre appelé à livrer le plus vite possible les accusés qui ont tiré sur les membres des services de renseignements de l'armée.

"Il faut permettre à l'armée de régler l'affaire avec sagesse, loin de toute provocation, a ajouté M. Mikati. Nous refusons qu'une partie libanaise se sente visée, mais cette crise ne doit pas s'amplifier. L'armée est le gardien de la patrie".

De son côté, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, a salué les membres de l'institution militaire, pour leurs efforts, face aux tentatives de déstabilisation du pays pour plonger ce dernier dans le chaosrégional, duquel l'armée s'acharne de prémunir le Liban.

"Dans cette triste journée, nous affirmons à ceux qui comptent prendre pour cible l'armée, que notre comportement sage à l'égard des événements, ne relève guère de la faiblesse. Ceux qui pensent que notre lutte contre le terrorisme visant notre société et notre coexistence, pourrait prendre fin, commettent une grave erreur de jugement. Nos efforts se poursuivront et ne s'arrêteront pas en faveur des intérêts de n'importe quelle partie, quelle que soit son importance locale ou régionale", a martelé le général dans son message.

"Nous affirmons à nos deux confrères martyrs et aux blessés, que le baptême du sang face au complot se poursuivra. Nous ne nous tairons guère et n'admettrons aucun compromis autour du sang de nos deux martyrs, le colonel Pierre Bachaalani, et le sergent Ibrahim Zahraman. Nous refusons toute tentative, quel qu'en soit l'auteur, de minimiser l'ampleur du crime prémédité, commis à l'encontre de l'armée, de manière barbare, loin de nos croyances chrétiennes et musulmanes", a poursuivi le général.

Il a enfin affirmé, que l'armée est déterminée à poursuivre les criminels, quelles que soient leur identité et leur appartenance, et en dépit de la réaction de leurs défenseurs.

Selon le commandant en chef de l'armée, les criminels et leurs complices seront punis, quel qu'en soit le prix payé, pour présever l'union et la stabilité du Liban.

De son côté, le patriarche maronite Mgr Bechara Raï a déclaré dans son homélie dominicale que "les deux martyrs de l'armée libanaise, Pierre Bachaalani et Ibrahim Zahraman, sont les victimes de ladite sécurité à l'amiable". Le chef de l'Eglise maronite a ainsi tenu toutes les parties pour responsables de leur mort du fait de la  couverture politique assurée à de telles attaques contre l'armée et les forces de sécurité et de l'atteinte au prestige de l'Etat."

Mgr Raï a également appelé l'Etat à mettre un terme à de tels actes et à se débarrasser des armes illégitimes sur tout le territoire.

 
Condamnant vivement l'incident, le président Michel Sleiman a pour sa part appelé samedi l'armée à empêcher toute action qui pourrait porter atteinte à la sécurité du pays.

 "Toute atteinte à la sécurité sera combattue fermement", a déclaré M. Sleiman, appelant le commandement de l'institution militaire à empêcher toute attaque "contre les officiers et les soldats".

Du côté des familles des deux militaires décédés, les adieux sont émouvants.

Ainsi, c'est dans une atmosphère très émouvante que le corps du commandant Pierre Bachaalani est arrivé dimanche matin à son domicile à Ballouneh, au Kesrouan, en provenance de l'hôpital militaire de Beyrouth. Le cercueil du commandant a été tenu sur les épaules par ses proches qui l'ont escorté jusqu'à son domicile. Le militaire tué a été salué par une danse de cercueil sur fond de musique militaire et de feux d'artifice.

Le convoi funèbre s'est ensuite dirigé vers Mrayjate, le village natal de Pierre Bachaalani, où il été accueilli par un rassemblement populaire massif sur fond de tirs nourris avant les funérailles à l'église Saint-Georges. Plusieurs collègues du militaire étaient présents ainsi que le commandant en chef de l'armée qui s'est rendu sur place pour présenter ses condoléances.

 "Le crime de Ersal a été planifié à l'avance. Nous refusons toute tentative d'atténuer sa portée", a par ailleurs mis en garde le général Kahwaji dans l'ordre du jour. Et de marteler : "Toute main dirigée contre l'armée sera coupée."

 La même atmosphère de tristesse mêlée de colère régnait samedi au Akkar lors des obsèques du soldat Ibrahim Zahraman, deuxième victime de la troupe.

"L'armée est une ligne rouge et lui porter atteinte c'est souiller l'honneur du pays", ont scandé ses proches, exigeant que ses tueurs soient arrêtés et punis.

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dimanche 3 février 2013

Mgr Sako, un homme de dialogue à la tête de l’Eglise chaldéenne | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Mgr-Sako-un-homme-de-dialogue-a-la-tete-de-l-Eglise-chaldeenne-_NG_-2013-02-01-906247
                               Mgr Louis Sako :              
« Benoît XVI est venu au Liban pour tout le Proche-Orient »

« Je reconnais là le travail de ­l'Esprit Saint ! Mgr Sako est vraiment l'homme dont ont besoin l'Église chaldéenne, les chrétiens d'Irak et même la société irakienne dans son ensemble. » Dominicain, curé de la paroisse chaldéenne de Lyon, le P. Muhannad Al Tawil ne cachait pas sa joie, vendredi, aussitôt après avoir appris, au quatrième jour du synode des évêques de son Église à Rome, le choix du nouveau patriarche, auquel Benoît XVI a concédé la communion ecclésiastique : Mgr Louis Sako, 64 ans, jusqu'ici archevêque de Kirkouk, en Irak. Il succède, sous le nom de Louis Raphaël Ier Sako, au cardinal Emmanuel III Delly, démissionnaire en décembre 2012 pour raisons d'âge.

Formé par les dominicains de Mossoul

Né le 4 juillet 1948 à Zakho, formé par les dominicains de Mossoul, il a été ordonné prêtre en 1974 dans cette ville martyre depuis l'invasion américaine. Polyglotte – il parle parfaitement le français, l'anglais, l'italien, en plus de l'arabe, de l'araméen et du soureth –, il a également étudié à Rome, et notamment à l'Institut pontifical d'études arabes et d'islamologie (Pisai). Lauréat des prix Defensor fidei en 2008 et Pax Christi en 2010, Mgr Sako est très connu pour son engagement œcuménique – en faveur de l'unité des chrétiens dans son pays – mais aussi interreligieux, notamment en faveur du dialogue avec les musulmans.
Dans un pays en proie aux divisions à la fois ethniques – entre Arabes, Kurdes, Turkmènes notamment – et religieuses – entre sunnites, chiites, mais aussi yézidis, etc. –, cet homme de paix et de dialogue s'emploie à favoriser les rencontres entre Irakiens, insistant sans cesse sur ce qui les réunit (la culture notamment) pour mieux les inciter à dépasser leurs différences. Son discours vigoureux mais toujours affable, empreint de douceur, s'adresse aussi à ses frères chrétiens. Alors que certains partis « assyriens » prétendent les représenter sur le plan politique, lui ne cesse de leur redire que leur avenir passe par une « citoyenneté irakienne » laissant de côté ethnie et religion.

Favoriser l'insertion des chrétiens dans leur pays

Désireux de favoriser l'insertion des chrétiens dans leur pays, il a même choisi, à la différence de certains de ses confrères, de revaloriser leur ancrage dans la culture et la langue arabe. Dans son diocèse de Kirkouk, la messe est majoritairement célébrée en arabe, quand l'araméen est historiquement la langue liturgique des chaldéens. La chorale qu'il a créée, très appréciée des fidèles, compose et chante en arabe.
Son élection devrait également rassurer ceux qui craignaient un déplacement du siège historique du Patriarcat de Babylone de Bagdad vers les États-Unis. De fait, la guerre et les attentats qui font rage en Irak depuis dix ans ont poussé à l'émigration une grande partie des chrétiens vers l'Europe, l'Amérique et l'Australie, au point que l'on estime désormais le nombre des chaldéens exilés supérieur à celui de ceux vivant actuellement en Irak, en Turquie et en Iran.
Comme le rappelle le P. Muhannad, Mgr Sako n'a « jamais encouragé l'hémorragie des chrétiens mais les a toujours incités à rester et à participer à la reconstruction de leur pays ». Récemment, il tentait même de mettre sur pied des programmes d'aide au retour pour les réfugiés en Syrie, Jordanie ou Liban, dont certains vivent dans des conditions misérables…

Défenseur d'une présence chrétienne en Irak

Fervent défenseur d'une présence chrétienne en Irak, il considérait avec prudence le choix de certains de ses coreligionnaires de Bagdad ou Mossoul d'accepter la main tendue par le Kurdistan irakien : pour des raisons parfois qualifiées de politiques ou stratégiques, celui-ci a offert ces dernières années terrains et argent aux chrétiens pour qu'ils construisent églises, maisons, et même une université.
Y voyant lui aussi un enjeu, Mgr Sako a ouvert à la rentrée 2012 une école chrétienne dans sa ville de Kirkouk, la première depuis l'avènement de Saddam Hussein. Elle accueille élèves chrétiens et musulmans, prodiguant à chacun un enseignement de sa religion « mais dans le respect de celle de l'autre ». « Il a de très bonnes relations avec les autres Églises, il a fait un travail énorme avec la communauté musulmane. Avec lui s'ouvrira peut-être une période d'épanouissement pour l'Église chaldéenne, lui permettant de trouver sa place dans la société irakienne », espère le P. Muhannad.


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