رئيسة دير القديسة تقلا: معلولا تعيش مأساة بسبب وجود جبهة النصرة داخل شوارعها
2013 - | أيلول - | 07 |
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
2013 - | أيلول - | 07 |
Une nouvelle information tragique pour les chrétiens, en provenance de Syrie.
Maaloula, qui se trouve à 55 km au nord de Damas, est l'un des plus célèbres villages chrétiens de Syrie et ses habitants parlent l'araméen, la langue de Jésus-Christ. Le village doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme (vidéo). La majorité des chrétiens sont grecs-catholiques. L'attaque intervient quelques jours avant la fête de l'Exaltation de la Croix, célébrée chaque année le 14 septembre. Le village abrite aussi le monastère grec orthodoxe de Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de sainte Thècle fêtée le 24 septembre. Ce matin [4 septembre], des rebelles islamistes se sont emparés d'un poste militaire à l'entrée de Maaloula. Les djihadistes tirent sur la ville depuis 6 h avec des obus, des mitrailleuses anti-aérienne, et les projectiles ont atteint le centre-ville.
Sources : Le Salon Beige, L'Orient Le Jour
Le religieux espagnol prévient que les Etats-Unis pourraient commettre une "grosse erreur" et déplore que la France, "qui a grandement contribué à la civilisation et la culture", soit aujourd'hui tentée "de conduire l'humanité à faire marche arrière vers la barbarie".
Q. : Le pape est sorti du protocole habituel pour parler en faveur de la paix en Syrie. Que pensez-vous de ce sujet ?
Père Adolfo Nicolas: Je n'ai pas l'habitude de commenter les situations internationales ou les affaires politiques. Mais, dans le cas présent, nous sommes devant une situation humanitaire qui va au-delà des limites normales pouvant justifier le silence. J'avoue, je dois le dire, ne pas comprendre qui a donné l'autorisation aux Etats-Unis ou à la France d'agir contre un pays d'une manière qui, sans nul doute, ajoutera aux souffrances d'une population qui a déjà souffert plus que l'on ne peut l'imaginer. La violence ou les interventions violentes comme celles qui se préparent ne sont justifiables que comme des moyens ultimes utilisés d'une manière telle qu'ils n'atteignent que les seuls coupables. Dans le cas d'un pays, cela est totalement impossible, et c'est pourquoi ce recours à la force me paraît totalement inacceptable. Nous jésuites, nous appuyons l'action du pape à 100 % et désirons du fond du cœur que l'action punitive annoncée n'ait pas lieu.
Q.: Mais le monde n'a-t-il pas la responsabilité de faire quelque chose contre ceux qui abusent de leur pouvoir par des actions contre leur propre peuple, comme dans le cas d'un gouvernement qui utilise les armes chimiques ?
Père Adolfo Nicolas : Cette question en contient en fait trois qu'il convient de séparer clairement. La première porte sur le fait que tout abus de pouvoir doit être condamné et rejeté. Avec tout le respect que j'ai pour le peuple des Etats-Unis, je crois que l'usage précis de la force qui se prépare actuellement est en lui-même un abus de pouvoir. Les Etats-Unis d'Amérique doivent cesser d'agir et de réagir comme s'ils étaient le 'grand frère' d'un quartier qui s'appellerait le monde. Une telle attitude conduit inévitablement à des abus, à des chocs violents et à des démonstrations de force devant les membres les plus faibles de la communauté.
La deuxième est que, si des armes chimiques ont été utilisées, il faut encore satisfaire à l'obligation d e montrer au monde, de manière claire, que cet usage est le fait d'une partie en conflit, et non pas de l'autre. Il ne suffit pas qu'un membre du gouvernement du pays qui désire attaquer dise qu'il en a la conviction. Il faut démontrer au monde qu'il en est ainsi, sans laisser quelque doute que ce soit, afin que le monde puisse faire confiance à ce pays. Cette confiance n'existe pas actuellement, et les spéculations ont déjà commencé sur les visées ultérieures que les Etats-Unis pourraient avoir dans ce projet d'intervention.
La troisième est que les moyens considérés comme appropriés pour punir l'abus commis à l'origine - une fois que l'on a montré que tel est bien ce qui s'est passé - ne blessent pas à nouveau les mêmes personnes, déjà victimes. L'expérience du passé nous apprend que c'est impossible… quand bien même on désignerait les victimes par l'euphémisme 'dommages collatéraux'. Au final, c'est la souffrance des citoyens ordinaires innocents et étrangers au conflit qui augmente. Nous savons tous que le grand souci des sages et des fondateurs religieux de toutes les traditions et cultures est : 'comment alléger la souffrance humaine ?' Il est très préoccupant que, au nom de la justice, nous planifiions une attaque qui va augmenter la souffrance des victimes.
Q. : N'êtes-vous pas particulièrement dur à l'égard des Etats-Unis ?
Le Père Adolfo Nicolas : Je ne le crois pas. Je n'ai aucun préjugé contre ce grand pays et, en ce moment même, je travaille avec des jésuites de ce pays dont j'estime beaucoup les avis et l'aide. Je n'ai jamais eu de sentiments négatifs à l'égard des Etats-Unis, un pays que j'admire énormément pour beaucoup de raisons, parmi lesquelles son ardeur au travail, sa spiritualité et sa pensée. Ce qui me soucie le plus est que précisément ce pays, que j'admire sincèrement, soit sur le point de commettre une grosse erreur.
Et je pourrais dire quelque chose de semblable à propos de la France : un pays qui a été un véritable guide pour l'esprit et l'intelligence, qui a grandement contribué à la civilisation et la culture, et qui est maintenant tenté de conduire l'humanité; à faire marche arrière vers la barbarie, et cela en contradiction ouverte avec tout ce qu'il a représenté durant bien des générations. Que ces deux pays s'unissent aujourd'hui pour une aventure aussi horrible est l'un des éléments de la colère éprouvée en bien des pays du monde. Ce n'est pas le fait d'attaquer que nous craignons; ce qui nous atterre, c'est la barbarie vers laquelle nous sommes conduits.
Q. : Et pourquoi parler ainsi maintenant ?
Le Père Adolfo Nicolas : Parce que le problème se pose maintenant. Parce que le pape prend des mesures extraordinaires pour nous rendre conscients de l'urgence du moment. Avoir déclaré la journée du 7 septembre comme temps de jeûne pour la paix en Syrie est une mesure extraordinaire, et nous voulons nous unir à cette initiative. Nous pouvons nous rappeler que, dans un passage de l'Evangile, les disciples n'étaient pas parvenus à libérer un jeune du mauvais esprit, et Jésus leur dit : "Ce type d'esprit ne peut sortir que par la prière et le jeûne". Il m'est très difficile d'accepter qu'un pays qui se considère chrétien - ou en tout cas qui fait référence à ce nom - ne puisse envisager que l'action militaire lorsqu'il se trouve face à une situation de conflit, au risque de conduire le monde, à nouveau, vers la loi de la jungle. (apic/imedia)
(Photo: le Père Adolfo Nicolas, préposé général de la Compagnie de Jésus)
Les villageois de Maaloula, à 55 km au nord de Damas, ont longtemps vécu à l'écart de la guerre, formant un havre de paix dans la Syrie déchirée. Appartenant à la communauté chrétienne ou à la minorité musulmane, ils refusaient de choisir entre les rebelles de l'Armée syrienne libre et les forces de Bachar Al Assad. Les habitants avaient même refusé les armes proposées par le régime qui pousse à la constitution de milices armées, rapportait en décembre dernier La Croix . Mais la guerre a finalement rattrapé le village aux célèbres refuges troglodytes, lové au creux des montagnes.
Les djihadistes du Front Al-Nosra sont tombés comme la foudre mercredi 4 septembre 2013 à l'aube. « Un véhicule conduit par un kamikaze a explosé devant un barrage, donnant le signal de l'attaque », précise l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les dix militaires qui gardaient le poste à l'entrée de Maaloula ont été tués durant l'assaut. Les rebelles ont ensuite paradé dans le village aux cris d'« Allah Akbar », avant d'essuyer des tirs de l'aviation syrienne. Ils ont fini par quitter les lieux sans combattre. Jeudi matin, une dizaine de militaires du régime avaient remplacé leurs camarades décédés la veille sur le check-point.
Avant cet assaut, ce village de 15 000 âmes dont deux tiers de chrétiens avait été relativement épargné par le conflit. Les rebelles se contentaient d'occuper un hôtel et le couvent Saint-Serge situés sur les hauteurs de Maaloula, mais s'abstenaient de tirer sur la commune. Une sorte de pacte de non-agression existait entre les hommes en armes originaires des clans des montagnes et les troupes du régime de Bachar Al Assad. De la guerre, les habitants subissaient surtout les enlèvements crapuleux qui fleurissent dans cette région, proche du Liban et propice à tous les trafics.
Ce premier assaut d'importance a profondément choqué les habitants. D'après deux témoignages, les djihadistes au cours de leur passage ont commis des vols et des dégradations dans une église paroissiale. Ils ont aussi rassemblé des villageois à l'intérieur d'une salle commune, puis les ont obligés à crier « Allah Akbar » sous la menace des armes. « Par cette démonstration de force, les islamistes d'Al-Nosra ont voulu démolir l'idée que le gouvernement est capable de protéger les minorités », analyse l'historien Frédéric Pichon, auteur d'une thèse sur Maaloula.
Longtemps les chrétiens ont semblé relativement épargnés par les djihadistes en guerre contre le régime. « Mais nous constatons depuis quelques semaines une multiplication des enlèvements de chrétiens ou de mises à sac des Églises par des groupes proches de la rébellion, observe le P. Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient. Nous exigeons des autorités françaises et internationales qu'elles obtiennent des rebelles la protection des lieux de cultes, l'arrêt du racket et des persécutions contre les chrétiens et nous demandons que toute aide à la rébellion soit soumise à ces exigences. »
"لنعمل معًا من أجل السلام... لربما استطعنا أن نوقف نيران الذين يريدون تدمير أرض ابراهيم وموسى ويسوع ومحمد"
بقلم أنيتا بوردان
سوريا, 5 سبتمبر 2013 (زينيت) - "لنعمل معًا من أجل السلام" هذا ما أعلنه المفتي العام لدمشق في رسالته التي وجّهها إلى البابا فرنسيس والتي نشرت وكالة فيديس بعضًا منها. أعربت هذه الشخصية السنية عن نيتها في الاتحاد بالصوم والصلاة يوم السبت 7 أيلول.
لنتذكّر أنّ المسجد الكبير في دمشق هو المسجد الأوّل – المسجد الأموي الكبير – والذي لم يزره يومًا بابا قبل أن يزوره البابا يوحنا بولس الثاني في العام 2001 عند قيامه بالحج اليوبيلي على خطى القديس بولس. كان المفتي يومئذٍ الشيخ أحمد كفتارو فألقى البابا الطوباوي كلمة تعبّر عن رغبته في السلام في 6 أيار 2001.
في العام 2008 (كانت سنة القديس بولس) دعا المفتي الكبير الجديد أحمد بدر الدين الحسّون – الذي يكتب اليوم للبابا فرنسيس – البابا بندكتس السادس عشر لكي يزور بدوره دمشق.
إنّ المفتي العام في سوريا، أحمد بدر الدين الحسّون، المسؤول الروحي في الإسلام السني سيجيب على نداء البابا بالصلاة والصوم من أجل أن يعمّ بلاده السلام في ساحة القديس بطرس – إذا أمكن الأمر – أو في المسجد الأموي الكبير في دمشق.
لقد وجّه المفتي رسالة رسمية إلى البابا فرنسيس عبر السفارة البابوية في دمشق وهو يتحضّر للمشاركة في هذا اليوم المميّز للسلام في سوريا والشرق الوسط والعالم بأجمعه في السابع من أيلول مقترحًا على الكرسي الرسولي تنظيم تجمّع بين الأديان.
أشاد المفتي بمبادرة البابا فرنسيس من أجل "الصلاة على نية السلام في سوريا" معبّرًا بأنها "مبادرة جيدة وتدرّ خيرًا على الإنسانية".
لقد كتب ما يلي: "يا صاحب القداسة، نحن نشكركم من أجل هذا النداء الإنساني المرتكز على الإيمان والذي يهدف لأن يجعلنا نصوم ونصلّي معًا لله القدير حتى يمنحنا السلام على الأرض ويحمينا من الألم والمعاناة". إنها كلمات وبحسب المفتي "تتعاكس مع كلّ الذين يخفون نور إيمانهم الساطع والمحبة والرحمة والسلام التي تطلبونها أنتم والتي نحن نسألها كما سألها الأنبياء قبلنا".
وقد بيّن المفتي "إمتنانه الكبير للاهتمام الروحي الذي يظهره البابا" معبّرًا عن رغبته بأن يكون "إلى جانب البابا عندما تُقام الصلاة لله العلي" وأكّد من جديد: "سنكون معًا في كلّ الأحوال في 7 أيلول من أجل نرفع دعاءنا لله".
وقد اقترح على الكرسي الرسولي "تنظيم قمة روحية تجمع المسؤولين الروحيين في دمشق أو في الفاتيكان. لربما استطعنا أن نوقف نيران الذين يريدون تدمير أرض ابراهيم وموسى ويسوع ومحمد".
وتابع المفتي "لنبقَ متّحدين من أجل نشر السلام والأمان لكلّ شعوب العالم حتى نهزم المتطرّفين ونتغلّب على الانقسامات المبنية على أساس الدين أو العرق. فلنتابع مسيرتنا على خطى الأنبياء والقديسين والصالحين وأصحاب النوايا الحسنة (...). لتدم يا صاحب القداسة سائرًا تحت قيادة العناية الإلهية حتى نصل معًا إلى الامتلاء من الإيمان والنور".
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نقلته إلى العربية ألين كنعان – وكالة زينيت العالمية.
الأردن, 5 سبتمبر 2013 (إذاعة الفاتيكان) - إنه الأول من نوعه لمسيحيي الشرق الأوسط، اجتماع كبير ضم ما لا يقل عن 70 بطريركا، ونواب بطاركة وأساقفة وكهنة وغيرهم من القائمين على المجتمعات المسيحية في المنطقة، عقد يوم الثلاثاء والأربعاء في عمان، العاصمة الأردنية بمبادرة من الملك عبدالله الثاني. هذه القمة الملتئمة تحت شعار "تحديات المسيحيين العرب" التي أرادها الملك الأردني أتاحت الفرصة لمجموعة ممثلي الجماعات المسيحية المختلفة من جميع بلاد المنطقة أن يعربوا عن انفسهم ويستفيدوا من منبر إعلامي لا سابق له في العالم العربي في مثل هذا الوقت المضطرب بصورة خاصة. من بين الحضور، وجد الكردينال توران، رئيس المجلس البابوي في الفاتيكان لشؤون الحوار بين الاديان، كممثل رسمي عن الكرسي الرسولي، وغبطة البطريرك ثيوفيلوس الثالث، البطريرك الأرثوذكسي في القدس، والبطريرك الأرثوذكسي في أنطاقية، يوحنا العاشر اليازجي، كما أن حضر غبطة البطريرك فؤاد طوال، البطريرك اللاتيني في القدس، الذي تحدث إليه كسافيير سارتر.غبطة البطريرك فؤاد طوال ممتن للملك عبدالله ولأخيه، الأمير غازي، مستشار الملك للشؤون الدينية والثقافية، لدعوتهم المسيحيين للقدوم إلى عمان. يعيد البطريرك اللاتيني في القدس إلى الأذهان إلى "أن الملك الأردني والعائلة الهاشمية يحملون لقب حارس الأماكن المقدسة الإسلامية والمسيحية الأرثوذكسية". "نحن بأشد الحاجة إلى هذا: نمر في ظروف حرجة، ونعيش بقلق. إن دعوة الملك عبدالله تصب تماما في مصلحتنا". "إن الملك الأردني يقف في صفنا، ولا وجود لأي خطر. نحن البطاركة كلنا، حدت بنا الجرأة لأن نتكلم عن جميع التحديات، وتحدثنا عن تعديل الدساتير في البلاد العربية التي تنص على أن الشريعة والقرآن هم الأصل، مطالبين بإجراء التعديل كي يشعر المسيحيون أنهم في ديارهم، ويشعرون بأنهم مواطنون كغيرهم، يؤدون كامل الواجبات وينعمون بالحقوق المترتبة، والحصول على وسائل إعلام رئيسية للمسيحيين كما هي الحال للآخرين، الأمر الذي لم يمنح لهم في الشرق الأوسط."
الجرأة للتعبير عن المشاكل علانية
وأقر غبطة البطريرك فؤاد طوال بأن استمد المشاركون "الجرأة لأن يجاهروا بالأمور التي كنا جميعا نكنها في قلوبنا لمدة سنوات طويلة دون أن تكون لنا الشجاعة لعرضها علانية". "إنني آمل الآن أن يصل هذا إلى وسائل الإعلام، وأن يصل إلى المدارس". وبهذا، أعلن رؤساء الكنائس في الشرق على الملأ عن قلقهم وعن آمالهم. إن كان، كما يذكر غبطة البطريرك فؤاد طوال، قد نجح المسيحيون في إيجاد آذان صاغية لدى المسؤولين المسلمين، يتبقى لنا أن نتوصل إلى القاعدة "الشارع، اي الرأي العام". هذا أمر يتطلب تثقيفا وبرنامجا للمدارس، وتعاونا بين الكنائس والمساجد، غير أن ذلك ليس باليسير" كما يقر غبطة البطريرك فؤاد طوال، الذي يعي تماما الإشكاليات التي يواجه المسيحيون حاليا في عدد من بلدان المنطقة. "إننا نفتقر إلى العدالة والسلام". إن الملك الأردني دعا إلى هذا اللقاء مع البابا فرنسيس لدى زيارته إلى الفاتيكان يوم 29 آب. وبعد أيام معدودة، أطلق البابا نداء من أجل السلام في سوريا وفي سائر أرجاء الشرق الأوسط، كما أعلن عن تنظيم سهرة صلاة ليوم السبت 7 أيلول في الفاتيكان. وبالطبع رحب غبطة البطريرك فؤاد طوال بتوسط البابا هذا، الأمر الذي كان يرجوه المسيحيون الشرقيون منذ زمن بعيد. وأوضح أن مسيحيي المنطقة يرفعون الصلوات "منذ زمن بعيد لأننا نرى أن هنالك القليل من الأمل من جهة البشر وإنما نثق دائما بقوة الصلاة. إننا نرفع صلواتنا من قبل، وأثناء ومن بعد نداء" البابا.
الأردن, 5 سبتمبر 2013 (زينيت) - السينودس مصطلح بات يُطلق على أي اجتماع عام داخل الكنيسة ذاتها أو بين مختلف الكنائس. وفي عام 2010، دعا البابا السابق بندكتس الى سينودس خاص لمناقشة أوضاع المسيحيين في الشرق الأوسط، والتأكيد على اصالتهم وتأصلهم التاريخي في بلدانهم الأصلية وعلى علاقاتهم التاريخية مع أخوتهم المسلمين، كما على اسهاماتهم الحضارية في مجتمعاتهم.
ومن عام 2010 الى اليوم، حصلت تطورات شبه جذرية في منطقة الشرق الأوسط، وحدثت تغيّرات في أنظمة الحكم وثورات طالت أكثر من بلد عربي... وكان المسيحيون فيه جزءاً لا يتجزأ من حركة بلدانهم، الا انهم وفي أكثر من بلد أصبحوا أهدافاً مباشرة وأصبحت الكنائس عرضة للتفجير فوق رؤؤس المصلين، كما أصبح كبار رجال الدين عرضة للخطف والتنكيل، فأثر ذلك بالضرورة على تنامي حركات الهجرة والتهجير التي طالت أقساماً كبيرة من الشعوب، وأثرت وبشكل مباشر على حضور المسيحيين في الشرق، ذلك ان أعدادهم قد تناقصت أصلاً في العقود السابقة، فجاءت الموجات الجديدة لتشكل ضربة موجعة لهذا الحضور التاريخي.
من هنا جاء انعقاد المؤتمر الخاص – والسينودس الجديد- للوقوف على "التحديات التي تواجه العرب المسيحيين" في ظل الاوضاع الراهنة والمأساوية، بدعوة كريمة من جلالة الملك عبدالله الثاني ابن الحسين الذي استقبل الوفود المشاركة ، في قصره العامر، وصرّح أمامهم بكلمة سامية ، انّ دفاعه عن المسيحيين اليوم "ليس ترفا وانّما واجب ومسؤولية ". وكذلك ركز جلالته على التربية والتنشئة في البيوت والمؤسسات التعليمية كما وفي المساجد والكنائس، ذلك أنّ الهاجس الأكبر، كما قال جلالته هو : " أن تترسخ النظرة السلبية والانعزال بين أتباع الديانات، ما يؤدي إلى تفتيت النسيج الاجتماعي". وليس هنالك من زعيم عربي اخر كان بامكانه اتخاذ مثل هذه الخطوة المباركة والمبادرة التاريخية، لذلك كم سمعنا من أعضاء الوفود العربية تقول لنا : "نيالكم في الاردن بهذا الملك ".
المؤتمر حضره أكثر من سبعين شخصاً من الاردن وفلسطين والبلدان العربية كما والعديد من الرسميين من بلدان أجنبية صديقة. وتم الاصغاء الى كلمات المشاركين من بلد عربي الى آخر، وكانت الصراحة والصدق سيدَي المواقف، فالاوضاع الراهنة لا وقت لديها لترديد المجاملات والكلمات المبتذلة، انها ساعة الحقيقة والصراحة: انّ المنطقة تغلي، وان العرب المسيحيين هم جزء لا يتجزأ من مجتمعاتهم، الا انهم باتوا مستضعفين ومستهدفين، لكن الذين بقيوا منهم ما زالوا مصمّمين على اكمال تاريخهم الحافل والمضي باسهاماتهم التي لا يُستغنى عنها في الشرق الواحد الذي يجمع الديانات وأتباعها في ظروف واحدة. وكان أجمل وصف لهم، هو ما جاء على لسان سمو الامير غازي بن محمد الذي حضر كامل جلسات المؤتمر ، وافتتحه باسم جلالة الملك ، اذ قال : "انّ المسيحيين لما اصبحوا مضطهدين اليوم في سوريا وفي العراق وفي مصر، لم يحملوا السلاح للدفاع عن انفسهم لما احرقت الكنائس وخطف وقتل القسيسون والرهبان والراهبات، امتثالاً منهم لقول سيدنا المسيح عليه السلام "من لطمك على خدك الأيمن فحوّل له الآخر ايضاً".
ألا بورك هذا "السينودس" الجديد الذي دعا اليه جلالة الملك، وبالرغم من الحسرات والدموع التي تم بثها، وبخاصة من المشاركين القادمين من دول الصراعات الدموية الحالية ، الا انّ هنالك بصيصا من الأمل لا يخبو، مفاده أنّ الشرق لا يخلو من أصوات العقل والتنوير والارادة الحسنة والحكم الرشيد ، كما هو الحال في الدعوة الهاشمية لانعقاد المؤتمر. ومع الانتهاء يوم أمس من أعماله، كان الدعاء في القلوب وعلى الشفاه: اللهم عزّز أصوات العقل وضاعف حكماء هذا العصر.
دعا رئيس الجمهورية ميشال سليمان الى "عدم توريط لبنان في الأزمة السورية وتحييده تحييداً كاملاً عن الصراعات الخارجية"، مطالباً بتأليف حكومة من كل الأفرقاء اللبنانيين "رحمةً بالناس وحلاً لمشاكلهم".
اختتم رئيس الجمهورية والبطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي الاحتفالات السنوية العاشرة لحديقة البطاركة في الديمان، التي نظمتها "رابطة قنوبين للرسالة والتراث". وكان وصل بعد الظهر الى الصرح البطريركي في الديمان حيث استقبله البطريرك الراعي والكاردينال مار نصرالله بطرس صفير ولفيف من المطارنة ورئيس الرابطة نوفل الشدراوي وأعضاء مجلس امنائها. وانتقل الجميع الى باحة الصرح الداخلية، حيث رحّب امين النشر والاعلام في الرابطة جورج عرب بالرئيس سليمان وحيا حضوره، ثم احيت جوقة قاديشا بقيادة الأب يوسف طنوس رسيتالاً من التراث السرياني."Mettre fin à la tragédie des peuples arabes"
ROME, 23 août 2013 (Zenit.org) - Le cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d'Antioche des maronites, en appelle au pape François pour « mettre fin à cette tragédie des peuples arabes ».
Au micro de Radio Vatican, le cardinal lance en effet un appel « au Saint-Père, qui seul parle de paix et de pacification » : « Il faut que le Saint-Siège puisse agir et mettre fin à cette tragédie des peuples musulmans, que les chrétiens sont en train de payer et de payer cher ».
« Nous avons perdu en Irak un million de chrétiens sur un million et demi, sous un silence total de la communauté internationale », poursuit-il.
Que ce soit en Syrie, en Égypte, en Irak, le cardinal dénonce une guerre opposant des groupes musulmans – sunnites et chiites en Irak et en Syrie ou fondamentalistes et modérés en Égypte – mais dont le prix fort est payé « par les chrétiens », comme s'ils étaient « le bouc émissaire ».
Les chrétiens, poursuit-il, qui vivent « depuis 1400 ans avec les musulmans », et qui ont apporté au monde musulman « leurs valeurs humaines, morales » sont en train « de voir la destruction totale » de ce qu'ils ont construit durant des siècles.
Pourtant, ils ne demandent que « la sécurité et la stabilité », explique le cardinal : les chrétiens sont « avec les institutions, ils respectent les autorités ». Évoquant l'Égypte, il souligne que les chrétiens sont « pour une Égypte réformée, une Égypte démocratique, qui respecte les droits humains » et ils s'opposent donc à un pouvoir qui mettrait en place « la charia ».
« Il faut trouver une solution à tous ces problèmes », insiste-t-il.
Dans la prière pour la paix le 7 septembre
ROME, 2 septembre 2013 (Zenit.org) - Les responsables chrétiens des Églises orientales accueillent et relancent l'appel à une « Journée de jeûne et de prière » pour la paix en Syrie et dans le monde, lancé par le pape François lors de l'angélus d'hier, dimanche 1er septembre (cf. Zenit du 1er septembre 2013).
L'agence vaticane Fides rapporte que l'appel « a fait brèche dans les cœurs à tous les niveaux, chez les évêques comme chez les simples fidèles. Les communautés chrétiennes en Syrie, au Moyen-Orient et celles de la diaspora sont heureuses et se préparent à s'unir au jeûne et à la prière ».
Hier, le cardinal Bechara Rai, patriarche d'Antioche des Maronites, a rendu visite au patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Youhanna Yazigi, et tous deux se sont déclarés « profondément réconfortés par l'appel du pape », s'engageant à sensibiliser leurs communautés respectives en vue de la prière commune.
Dans une déclaration conjointe publiée après la rencontre, les deux patriarches demandent « à tous les pays étrangers de la région ou plus éloignés d'œuvrer en faveur de la résolution du conflit par des moyens pacifiques et diplomatiques ».
Jugeant « inacceptable que quelqu'un détruise la vie des syriens », ils affirment leur opposition « à toute intervention armée étrangère en Syrie », soulignant que la guerre « ne porte que destruction et ruine ».
يوم الأحد 1 أيلول 2013
بكركي, 2 سبتمبر 2013 (زينيت) - زار البطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي بطريرك انطاكيا وسائر المشرق للروم الارثوذكس يوحنا العاشر يازجي، في المقر البطريركي في البلمند، يرافقه القيم البطريركي المونسينيور جوزيف بواري والمسؤول الاعلامي المحامي وليد غياض، وكان في استقبالهم الى اليازجي رئيس دير سيدة البلمند الاسقف غطاس هزيم ومطران طرطوس اثاناسيوس فهد وكهنة وشمامسة.
بعد اللقاء قال البطريرك الراعي: "تشرفت بزيارة غبطة البطريرك اليازجي لاقول له الحمد لله على سلامته من جهة ولاعلان تأييدنا الكامل لما تضمنه مؤتمره الصحافي، الذي عقده امس، من جهة اخرى. فنحن معه بكل الكلمات الصادرة عنهم، خصوصا اننا نطالب جميعا باستمرار بعدم اعتماد حلول السيف والنار في العالم، لاسيما في سوريا، كما اننا نطالب باستمرار ان تحل النزاعات الموجودة بالطرق السلمية والديبلوماسية والسياسية لانه لا يجوز لاحد ان يقضي على حياة اي انسان. وكل حالات المآسي، من قتل وتهجير ونزوح، لا نقبل بها ضميريا ولا انسانيا، ولنا مطلب تجاه الدول الخارجية والاقليمية بحل النزاعات الموجودة بالطرق السلمية والديبلوماسية. ونحن ضد كل تدخل اجنبي في سوريا وضد استعمال الاسلحة واعتماد الحروب، لان ذلك لا يولد الا الدمار والخراب".
اضاف: "نضم صوتنا الى صوت البطريرك يازجي بالمطالبة بمعرفة مصير المطرانين المخطوفين يوحنا ابراهيم وبولس يازجي وسائر الكهنة والمدنيين المخطوفين، والافراج عنهم.
كما نطالب بحاجتنا لتقدم لغة الحوار والسلام، واطفاء الاحقاد، ووضع أيدينا بأيدي بعض، اذ انه كما قال غبطة البطريرك يازجي نحن مسيحيين ومسلمين مواطنين في هذا العالم العربي وقد بنينا ثقافتينا معا، ونحن متجذرين في هذا الشرق منذ اكثر من الفي سنة، وبنينا معا حضارة العيش الواحد وثقافة الاعتدال والانفتاح والديموقراطية وحقوق الانسان، ولا نريد للحرب ان تمحي ما بيننا منذ آلاف السنين".
تابع: "نحن نريد الحفاظ على البلاد، ولن نكون يوما وسيلة للحرب والتداول بالأسلحة. اذ ان حضارتنا ليست حضارة استيراد حرب. لقد بنينا مجتمعا فيه المحبة والاخلاص والتعاون، وهويتنا في لبنان وسوريا والعالم العربي فيها شيئ من الهوية الاسلامية كما ان هوية الاسلام في هذه الدول فيها شيئ من الهوية المسيحية. ونحن نأخذ على عاتقنا مسؤولية التعريف عن الهوية الاسلامية كما انهم يبادلوننا الفعل ذاته. ونحن لا نريد سياسة تفصل في ما بيننا وتقطع ما بنيناه معا".
تابع: "لقد زرنا البطريرك يازجي لنؤكد تأييدنا لكل ما تفضل به في مؤتمره الصحافي، فنحن دعاة السلام والمحبة والتفاهم والحوار ضد كل النزاعات الموجودة. ونتمنى السلام لكل اهلنا وابنائنا بكنائسنا في سوريا، ونشكر البطريرك اليازجي على وجوده الدائم بينهم، وزيارته لهم وتفقده اياهم، لاننا كموارنة لدينا ثلاث ابرشيات في سوريا في الشام وحلب واللاذقية".
وأكد غبطته ان زيارته اليوم هي "لحمل سلامنا لكل المسيحيين والشعب السوري واخوتنا الموارنة في أبرشياتهم. ونتمنى ان يعم السلام في سوريا وكل الشرق كما في العراق ايضا ومصر وغيرها".
بقلم ألين كنعانسوريا, 29 اغسطس 2013 (زينيت) - حذّر المطران أنطوان أودو مطران حلب للكلدان من خطر اندلاع حرب عالمية إذا قام الغرب بأي تدخّل عسكري في سوريا وذلك منذ الاثنين الماضي في 26 آب 2013 ولم يكن وحده من أُصيب بالذعر حيال هذه الخطوة التي ستكلّف الكثير وسيمتدّ سمّها على لبنان والعراق وفلسطين. وبحسب وكالة فيدس الفاتيكانية فقد عبّر عن ذلك أيضًا بطريرك بابل للكلدان لويس روفائيل الأوّل ساكو ووصف هذه الحالة بالكارثة مشيرًا إلى أنّه سيكون "كإنفجار بركان يغطي العراق ولبنان وفلسطين ولا بدّ من أنّه يوجد من يرغب بالقيام بذلك".
وأضاف البطريرك ساكو قائلاً: "بلادنا لا تزال تعاني الأزمة الاقتصادية وعدم الاستقرار والتفجيرات والمشاكل الأمنية" مذكّرًا بالتجربة التي عاشها مسيحيو العراق بعد عشرة أعوام من الهجوم الذي قام به الغرب من أجل الإطاحة بصدام حسين. وأشار إلى أن الوضع في سوريا هو أخطر من العراق لأنّ المعارضة مفكّكة ومجموعاتها تقاتل بعضها بعض بالإضافة إلى الانتشار الكثيف للميلشيات الجهادية في البلاد.
ورأى البطريرك أنّ الأساليب المعتمَدة من قبل الغرب من أجل التدخّل العسكري في سوريا تبدو مضلّلة مذكّرًا أنّ الغرب تدخّل في العراق باعتبارهم أنّ صدّام حسين يملك أسلحة دمار شامل ولم يعثروا بحسب رأيه على أيّ منها. من هنا، شدّد من جديد على ضرورة البحث عن الحلول من خلال خلق فرص للحوار بين الأطراف المتنازعة والاستماع إلى ما تريده غالبية الشعب السوري.
من جهة أخرى، أعرب الرهبان في دير مار موسى إلى وكالة فيدس عن رغبتهم بأن تتحرّك البلدان الغربية بصورة إيجابية من دون استخدام العنف كوسيلة للحوار وإسكات الأسلحة، هم من يعيشون بحالة من العذاب الشديد جرّاء الأحداث المتفاقمة. وقد عاشوا يوم 27 آب يوم مميزّ من الصلاة والصوم على نية الأب باولو دالوليو المعتقل في رقة ومن أجل أن يتحقّق الحوار بين المسلمين والمسيحيين وليحلّ السلام في البلاد.
كذلك، أخبرت ميريد ماغواير الحائزة على جائزة نوبل للسلام بعد أن قامت برسالة سلام في أيار الفائت في سوريا أنها التقت بالكثير من الأشخاص والجماعات الذين يعملون على إحلال السلام والمصالحة وإيجاد حل سياسي للأزمة السورية التي تستعرّ نيرانها بسبب القوات الخارجية التي تموّلهم لتحقيق مصالحها الخاصة.
Selon un entretien accordée par l'évêque orthodoxe Raphael, secrétaire du Saint Synode de l'Église copte orthodoxe, à MidEast Christian News le 30 août dernier, 82 églises ont été incendiées lors des pogroms antichrétiens lancés, du 14 au 16 août, par les partisans du Président déposé Morsi, dont 32 furent entièrement détruites…
Source : MidEast Christian News
L'Église et les musulmans : une lettre ouverte de l'abbé Guy Pagès au pape François Pape François : journée de prière et de jeûne pour la Syrie Égypte : une église attaquée hier à Port Saïd Non à l'intervention militaire en Syrie : plus de 7 000 signataires… Égypte : le dernier bilan des pogroms antichrétiens Égypte : la fureur christianophobe des islamistes en images
Un prêtre européen vivant de longue date à Jérusalem utilise une formule frappante lorsque des visiteurs s'étonnent de la présence de chrétiens au Proche-Orient : « On me demande comment ces Arabes sont &devenus chrétiens. Je réponds qu'il faut plutôt se demander comment ces chrétiens sont devenus arabes. » Derrière ces mots, il y a l'expression d'une vérité simple : les communautés chrétiennes étaient présentes dans cette région du monde bien avant qu'elle ne soit conquise au VIIe siècle par les forces arabes et musulmanes. Elles sont chez elles sur ce que l'on nomme trop facilement « terre d'islam ».
Dans les événements tragiques que traversent actuellement la Syrie, l'Égypte ou l'Irak, les communautés chrétiennes endurent en quelque sorte une triple peine. Elles partagent le sort de tous face à la violence des combats et des attentats. Mais, en outre, elles se voient dénier la qualité de citoyens par les extrémistes pour qui être syrien ou égyptien signifie être musulman. Enfin, elles sont critiquées, y compris en Europe, pour leur refus de s'engager contre le régime Assad en Syrie ou le pouvoir militaire en Égypte.
De fait, ces régimes – tout comme hier celui de Saddam Hussein en Irak – apparaissent à de nombreux chrétiens de ces pays comme un mal moindre que celui de pouvoirs islamistes. Mais là n'est pas la seule explication des nombreux appels à la concorde nationale lancés par les responsables des Églises chrétiennes de ces pays. C'est aussi en raison de la conviction qu'il n'y aura pas de paix durable si un camp en écrase un autre. C'est ce qu'ont voulu dire hier le pape François et le roi Abdallah de Jordanie en affirmant que « la voie du dialogue et de la négociation entre toutes les composantes de la société syrienne, avec l'appui de la communauté internationale, est l'unique option pour mettre fin au conflit et aux violences qui provoquent chaque jour la perte de nombreuses vies humaines, surtout parmi la population sans défense ». De cette phrase, il faut retenir quelques mots. Le dialogue est « l'unique option ». Quant à la communauté internationale, on attend d'elle un « appui » et non des frappes.
« Que le cri de la paix s'élève pour arriver au cœur de tous. Plus ja mais la guerre ! » Après avoir lancé un vibrant appel en faveur de la fin du conflit syrien, lors de l'Angélus, dimanche 1er septembre, le pape François a annoncé une « journée de jeûne et de prière » pour la paix dans ce pays, au Moyen-Orient et dans le monde. Elle aura lieu samedi 7 septembre, veille de la célébration de la Nativité de Marie, « Reine de la Paix ».
De 19 heures à minuit, le pape se tiendra en prière pour la paix, place Saint-Pierre, a-t-il précisé, invitant l'ensemble des chrétiens, mais aussi les croyants d'autres religions ainsi que les non-croyants, à se joindre à cette journée, afin de former « une chaîne qui unisse toutes les femmes et les hommes de bonne volonté ».
Se disant « le cœur (…) profondément blessé par ce qui se passe en Syrie », et marqué par « les terribles images de ces derniers jours » montrant des Syriens victimes de gaz, le pape a condamné avec « une fermeté particulière » l'utilisation des armes chimiques. Il a notamment mis en garde les hommes devant le « jugement de Dieu et le jugement de l'histoire auquel on ne peut pas échapper ».
Alors que le président Hollande est déterminé à « punir » le régime de Bachar Al Assad, le pape a par ailleurs rappelé que « la guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence », et invité la communauté internationale à « promouvoir, sans plus d'hésitation, des initiatives claires (…) basées sur le dialogue et la négociation ».
Cet appel survient alors que, la veille, samedi 31 août, il avait réuni autour de lui, de manière assez inhabituelle, plusieurs proches collaborateurs dont son secrétaire d'État sortant le cardinal Tarcisio Bertone, pour parler du conflit et envisager certaines « initiatives » du Saint-Siège pour la paix en Syrie.
Jeudi déjà, après l'audience officielle avec le roi Abdallah II de Jordanie, un communiqué du Saint-Siège avait souligné que le dialogue et la négociation avec « l'appui de la communauté internationale » étaient « l'unique option » pour mettre fin au conflit.
Mardi 3 septembre, débutera d'ailleurs, à Amman, capitale jordanienne, un sommet des 70 responsables des Églises et communautés chrétiennes du Moyen-Orient sur la situation dans la région, en présence du président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran.
Le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, sa Béatitude Jean X d'Antioche, a lui aussi envoyé vendredi 30 août un long appel à « tous les États concernés à se hisser, directement ou indirectement, au-dessus de leurs propres intérêts étroits et à aider à préparer en Syrie l'assise appropriée pour renforcer les fondements de la solution politique pacifique ».
Depuis le Liban, il a évoqué le sort des deux évêques syriens enlevés il y a quatre mois, Jean Ibrahim et Paul Yazigi, et appelé la communauté internationale à « une aide réelle ».
Malgré tous les efforts déployés, déplore-t-il, « nous n'avons pas réussi à avoir des informations attestées sur ce dossier "humain" ». « Nous sommes aussi très perplexes, ô combien perplexes, du caractère limité des informations recueillies à propos de cet enlèvement (…) Le silence et l'occultation vont nous rendre encore plus déterminés et insistants à demander la libération des deux évêques, et de tous les enlevés », a-t-il ajouté.
De son côté, l'Aide à l'Église en détresse a avancé sa semaine de prière annuelle, prévue initialement en octobre, pour la tenir cette semaine « pour le peuple syrien et pour la paix ».
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Au coeur des échanges, la crise syrienne
Anne Kurian
ROME, 29 août 2013 (Zenit.org) - La « situation tragique en Syrie », qui ne pourra être résolue que par « la voie du dialogue et de la négociation », était au cœur de la visite du roi Abdallah II au Vatican, ce matin.
Le roi de Jordanie, Abdallah II, et la reine Rania, ont en effet été reçu par le pape François ce jeudi 29 août 2013, au Vatican. Ils ont également rencontré le cardinal Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, ainsi que Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les rapports avec les Etats.
Selon un communiqué du Saint-Siège, les échanges « cordiaux » ont abordé des thèmes d'intérêt commun, parmi lesquels « la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient », notamment à travers « la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens et la question de Jérusalem ».
Une « attention spéciale » a été réservée à la « situation tragique » de la Syrie : les entretiens ont permis de réaffirmer que « la voie du dialogue et de la négociation entre toutes les composantes de la société syrienne, avec le soutien de la communauté internationale, est l'unique option pour mettre fin au conflit et aux violences qui chaque jour causent la perte de tant de vies humaines, surtout parmi la population sans défense ».
Une appréciation a été exprimée par ailleurs pour l'engagement du roi Abdallah II dans le domaine du dialogue interreligieux. A son initiative, une Conférence sur les défis que les chrétiens du Moyen-Orient doivent affronter, durant cette période de changements socio-politiques, est convoquée à Amman, au début du mois de septembre.
Enfin, la contribution positive que les communautés chrétiennes apportent aux sociétés de la région, dont ils font partie intégrante, a été soulignée.
C'était la première fois que le roi Jordanien rencontrait le pape François, depuis l'élection de ce dernier le 13 mars 2013.
ناشد البطريرك مسيحيي كردستان بالتجذّر في أراضيهم
بقلم ماري يعقوب
كردستان, 30 اغسطس 2013 (زينيت) - بعث بطريرك بابل للكلدان، لويس روفائيل الأول ساكو برسالة إلى مسيحيّي كردستان في العراق طالبًا منهم التمسك بأرضهم والامتناع عن بيع ما ورثوه عن أسلافهم كي لا ينتهي بهم المطاف مهجرين وغرباء في بلدان الانتشار.
نقلاً عن فيديس، إن البطريرك ساكو التقى بمسيحيي حوالى أربعين بلدة في سياق زيارته الرعوية التي امتدّت من 15 إلى 23 آب. نقلاً عن فيدس، أعرب نيافته في رسالته عن فرحه بلقاء المسيحيين في كردستان واصفاً اياهم: "بالمواطنين الأصليين، ذات التجذّر العميق الذين لا يمكن استئصالهم". ثم أعطى مثلًا عن العائلات التي انقلت إلى بلدة أخرى وبنت فيها البيوت وكنيسة ومدرسة.
بحسب تقدير البطريرك ساكو تعدّ الأبرشية الجديدة 14500 مسيحي كلداني، 13 كاهنًا و34 كنيسة. في حين تشكلّ كردستان العراق ملاذًا آمنًا للمسيحيين على مدى عدّة عصور، فإذ بها تتحوّل بحسب البطريرك في الآونة الأخيرة إلى "آخر محطة" قبل الهجرة.
Par le patriarche Grégoire III
ROME, 30 août 2013 (Zenit.org) - En Syrie, « il est temps d'en finir avec ces armes et, plutôt que d'appeler à la violence, les grandes puissances devraient œuvrer pour la paix », estime le patriarche Grégoire III.
Grégoire III Laham, patriarche d'Antioche de l'Eglise catholique melkite, a fait part de ses doutes sur une éventuelle intervention militaire extérieure en Syrie, lors d'une interview accordée le 27 août à l'Aide à l'Église en détresse (AED).
Œuvrer pour la paix
Le patriarche, actuellement au Liban, vient d'accomplir une mission pastorale dans la capitale syrienne ravagée par les combats. Il a notamment ordonné trois prêtres, le 25 août.
Une intervention militaire de l'Occident contre le régime d'Assad serait désastreuse, selon le chef de l'Église catholique melkite : « Il est temps d'en finir avec ces armes et, plutôt que d'appeler à la violence, les grandes puissances devraient œuvrer pour la paix. »
Il met en garde également contre une action punitive : « Comment pouvons-nous savoir, à ce jour, qui étaient les auteurs de ces attaques chimiques ? ». « On ne peut pas accuser à tour de rôle le gouvernement et l'opposition. Il n'y a rien de tel pour attiser la violence et la haine… Voilà deux ans que les Américains enveniment la situation. »
450 000 chrétiens réfugiés
Le patriarche exprime ses inquiétudes concernant les combattants étrangers qui se rendent en Syrie : « nombre de personnes viennent de l'extérieur de la Syrie pour se battre dans le pays. Ces combattants nourrissent le fondamentalisme et l'islamisme. »
Pour Grégoire III, la situation est « tragique » : 450 000 chrétiens syriens – soit près du tiers de l'effectif total – ont été déplacés dans le pays ou se sont réfugiés à l'étranger. « Les extrémistes veulent attiser la haine entre les chrétiens et les différentes mouvances musulmanes. »
Dans l'après-midi du 27 août, rapporte-t-il, deux bombes sont tombées dans la vieille ville de Damas. L'un de ces deux explosifs s'est écrasé sur un centre de scoutisme, à environ 10 mètres de l'entrée du patriarcat catholique melkite, tuant deux hommes qui passaient par là : « Nous ne savons pas si les agresseurs visent les églises. Il se pourrait que nous ayons été attaqués parce que nous sommes tout près d'une base de l'armée. »
Fermes dans la foi
Le patriarche décrit également le travail d'un centre de secours que le patriarcat catholique melkite a mis en place fin 2011 : à l'heure actuelle, ce centre fournit entre autres de la nourriture et des médicaments à 2 800 familles déplacées.
Il conclut par une note d'espérance : « Nous sommes heureux que notre peuple réponde à cette situation par la prière. Durant toute cette période de crise, nos églises ont été quasiment pleines. » « Les gens sentent qu'en dépit de tous les problèmes, Dieu fait des miracles pour eux – nombre d'entre eux ont eu la vie sauve. »
En résumé, « l'espoir et le désespoir se chevauchent. Les gens ne savent pas ce que l'avenir leur réserve. Ils sont très inquiets pour leurs enfants et pour les personnes vulnérables, notamment les personnes handicapées… Les gens ont peur, mais ils restent fermes dans leur foi. »
Du 30 août au 6 septembre 2013
ROME, 30 août 2013 (Zenit.org) - L'Aide à l'Eglise en détresse (AED) organise une "Semaine de prière pour la paix en Syrie", du 30 août au 6 septembre 2013.
Dans un communiqué, l'AED explique que ce moment de prière était prévu pour le mois d'octobre, mois de la Vierge Marie et mois du Rosaire. Mais « après les nouvelles et les décisions de ces derniers jours », on ne peut plus « attendre », estime-t-elle.
« Le temps pour la prière, c'est maintenant : pour le peuple syrien, pour la paix. Nos frères de Syrie en ont besoin, plus que jamais », insiste la note.
Chaque jour pendant une semaine, du 30 août au 6 septembre, ceux qui le souhaitent sont invités à réciter la « Prière d'intercession pour la paix en Syrie » (ci-dessous), suivie d'une intention particulière rédigée à partir de témoignages de Syrie.
Prière d'intercession pour la paix en Syrie
Dieu de compassion,
Écoute les cris du peuple syrien,
Réconforte ceux qui souffrent à cause de la violence,
Console ceux qui pleurent leurs morts,
Fortifie les pays voisins de la Syrie dans leur secours et hospitalité pour les réfugiés,
Convertis les cœurs de ceux qui ont pris les armes,
Et protège ceux qui se dévouent à la paix.
Dieu d'espoir,
Inspire les dirigeants de choisir la paix au lieu de la violence
et de chercher la réconciliation avec leurs ennemis,
Inspire de la compassion à l'Église Universelle pour le peuple Syrien,
Et donne-nous l'espérance d'un avenir de paix fondé sur la justice.
Nous te le demandons par Jésus Christ Prince de la Paix et Lumière du monde,Amen
Interviewé par Radio Vatican, […] lundi 26 août, Mgr Antoine Audo, évêque catholique chaldéen [d'Alep, Syrie], lance un cri d'alarme: « S'il y avait une intervention militaire, cela voudrait dire, selon mon appréciation, une guerre mondiale. De nouveau il y a ce risque. La chose n'est pas aussi facile ». Et d'en référer au Saint-Siège : « Nous espérons que l'intervention du pape pour favoriser un vrai dialogue entre les différentes parties en conflit, pour trouver une solution, puisse être un premier pas pour ne pas faire usage des armes et faire en sorte que les gens puissent voyager, communiquer, dialoguer ». Revenant sur le message du pape François lors de l'angélus du 25 août, Mgr Audo s'est dit vraiment « très heureux » d'entendre que le Saint Père était près d'eux: « Il nous a parlé de la Syrie, de cette nation bien-aimée, il a exprimé sa souffrance et son engagement pour aider la Syrie… Le message du pape est très, très positif, et il a été très apprécié par une grande part de la population ». Le président de l'organisation humanitaire Caritas Syrie en appelle donc à la prudence. « C'est cela que nous attendons : une force internationale qui aide à dialoguer et non pas à faire la guerre ».
Source : Radio Notre-Dame