1/9/2013-Les responsables religieux unis contre une intervention militaire en Syrie
« Que le cri de la paix s'élève pour arriver au cœur de tous. Plus ja mais la guerre ! » Après avoir lancé un vibrant appel en faveur de la fin du conflit syrien, lors de l'Angélus, dimanche 1er septembre, le pape François a annoncé une « journée de jeûne et de prière » pour la paix dans ce pays, au Moyen-Orient et dans le monde. Elle aura lieu samedi 7 septembre, veille de la célébration de la Nativité de Marie, « Reine de la Paix ».
De 19 heures à minuit, le pape se tiendra en prière pour la paix, place Saint-Pierre, a-t-il précisé, invitant l'ensemble des chrétiens, mais aussi les croyants d'autres religions ainsi que les non-croyants, à se joindre à cette journée, afin de former « une chaîne qui unisse toutes les femmes et les hommes de bonne volonté ».
Se disant « le cœur (…) profondément blessé par ce qui se passe en Syrie », et marqué par « les terribles images de ces derniers jours » montrant des Syriens victimes de gaz, le pape a condamné avec « une fermeté particulière » l'utilisation des armes chimiques. Il a notamment mis en garde les hommes devant le « jugement de Dieu et le jugement de l'histoire auquel on ne peut pas échapper ».
« La violence appelle la violence »
Alors que le président Hollande est déterminé à « punir » le régime de Bachar Al Assad, le pape a par ailleurs rappelé que « la guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence », et invité la communauté internationale à « promouvoir, sans plus d'hésitation, des initiatives claires (…) basées sur le dialogue et la négociation ».
Cet appel survient alors que, la veille, samedi 31 août, il avait réuni autour de lui, de manière assez inhabituelle, plusieurs proches collaborateurs dont son secrétaire d'État sortant le cardinal Tarcisio Bertone, pour parler du conflit et envisager certaines « initiatives » du Saint-Siège pour la paix en Syrie.
Jeudi déjà, après l'audience officielle avec le roi Abdallah II de Jordanie, un communiqué du Saint-Siège avait souligné que le dialogue et la négociation avec « l'appui de la communauté internationale » étaient « l'unique option » pour mettre fin au conflit.
Mardi 3 septembre, débutera d'ailleurs, à Amman, capitale jordanienne, un sommet des 70 responsables des Églises et communautés chrétiennes du Moyen-Orient sur la situation dans la région, en présence du président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran.
Toujours aucune nouvelle des évêques syriens enlevés
Le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, sa Béatitude Jean X d'Antioche, a lui aussi envoyé vendredi 30 août un long appel à « tous les États concernés à se hisser, directement ou indirectement, au-dessus de leurs propres intérêts étroits et à aider à préparer en Syrie l'assise appropriée pour renforcer les fondements de la solution politique pacifique ».
Depuis le Liban, il a évoqué le sort des deux évêques syriens enlevés il y a quatre mois, Jean Ibrahim et Paul Yazigi, et appelé la communauté internationale à « une aide réelle ».
Malgré tous les efforts déployés, déplore-t-il, « nous n'avons pas réussi à avoir des informations attestées sur ce dossier "humain" ». « Nous sommes aussi très perplexes, ô combien perplexes, du caractère limité des informations recueillies à propos de cet enlèvement (…) Le silence et l'occultation vont nous rendre encore plus déterminés et insistants à demander la libération des deux évêques, et de tous les enlevés », a-t-il ajouté.
De son côté, l'Aide à l'Église en détresse a avancé sa semaine de prière annuelle, prévue initialement en octobre, pour la tenir cette semaine « pour le peuple syrien et pour la paix ».
Envoyé de mon iPad jtk
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