Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 17 septembre 2013

Syrie : le témoignage du Christ au prix de la vie | ZENIT - Le monde vu de Rome

http://www.zenit.org/fr/articles/syrie-le-temoignage-du-christ-au-prix-de-la-vie
16/9/2013-Syrie : le témoignage du Christ au prix de la vie

Mort de trois chrétiens à  Maaloula

Rome, (Zenit.org)

Maaloula, un village chrétien - de quelque 5000 habitants l'été, où l'on parle la langue de Jésus, l'araméen, à 56 km au nord est de Damas, dans la montagne, à 1500m d'altitude, a été attaqué ces derniers jours par des groupes islamistes,  pour les chrétiens de Syrie, il est devenu une « terre de martyrs », rapporte l'agence vaticane Fides.

A Maaloula, il y a deux monastères importants, l'un grec-orthodoxe, Mar Thecla et un gréco-catholique, Mar Sarkis. C'est un lieu de pèlerinage.

Mais il se trouve sur le front entre des groupes jihadistes liés à al Qaida et l'armée syrienne.

Un témoin oculaire, une chrétienne hospitalisée à Damas qui a demandé à conserver l'anonymat pour des raisons de sécurité, a raconté à Fides l'histoire de trois chrétiens tués à Maaloula.

Des groupes armés ont pénétré le 7 septembre dans de nombreuses maisons, se livrant à des destructions et terrorisant les habitants, frappant toutes les images sacrées. Dans une maison, se trouvaient trois chrétiens gréco-catholiques, Michael Taalab, son cousin Antoun Taalab, Sarkis el Zakhm, le neveu de Michael, ainsi que le témoin qui raconte l'épisode, l'une de leurs parentes.

Les islamistes ont ordonné à tous de se convertir à l'islam sous peine de mort. Sarkis a répondu avec clarté : « Je suis chrétien et, si vous voulez me tuer parce que je suis chrétien, faites-le ». Le jeune homme a été abattu de sang-froid ainsi que les deux autres hommes. La femme a été blessée et a réussi à se sauver, avant d'être conduite à l'hôpital, à Damas.

« La mort de Sarkis a constitué un véritable martyr, une mort en haine de la foi » déclare à Fides l'une des religieuses de Damas qui aident les réfugiés de Maaloula, qui « demandent seulement de pouvoir rentrer chez eux dans la paix et la sécurité ».

Les obsèques des trois chrétiens de Maaloula ont été célébrées le 10 septembre à Damas en la cathédrale gréco-catholique par le Patriarche melkite, Grégoire III Laham, en présence d'évêques d'autres confessions chrétiennes.

Anita Bourdin avec Fides


Envoyé de mon Ipad 

lundi 16 septembre 2013

Le son des cloches de Beit Chabab a retenti dans le ciel de Bucarest | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Le son des cloches de Beit Chabab a retenti dans le ciel de Bucarest

Une nouvelle église Saint-Charbel, celle de Bucarest (Roumanie), s'est ajoutée hier à la substantielle série d'églises dédiées au moine de Annaya, icône même de l'effacement, devenu après sa mort l'un des plus grands thaumaturges de l'Église universelle. Blanche, ramassée, mais spacieuse, sa dédicace par le patriarche Raï, deux ans après le lancement du projet, couronne les efforts d'une petite communauté libanaise qui s'est installée en Roumanie, après la chute de Ceausescu, et qui s'acclimate bien à l'hospitalité de ce pays d'Europe de l'Est. D'autres chrétiens orientaux, des Irakiens surtout, mais également des Syriens, des Jordaniens et même quelques Arméniens, s'en trouvent bien aussi, et se sont joints à la petite congrégation aux soins de laquelle veille le P. Fady Rouhana, nommé là par le patriarche Raï, du temps où il était évêque de Jbeil. En fait, l'église servira de point de rassemblement à tous les catholiques orientaux de Roumanie et de Bulgarie.


Sous un ciel radieux, la joie de la petite congrégation était sans mesure, à l'arrivée du patriarche : applaudissements et youyous se sont mélangés avec les sons clairs de deux cloches acheminées de Beit Chabab, suivis d'une danse folklorique roumaine, d'un court discours et des chants, et enfin d'un lâcher de pigeons.

Plus de cinq cents personnes se sont pressées ensuite à l'intérieur de la nouvelle église aux murs fraîchement peints, aux bancs de bois clair et au plafond tapissé de boiserie, pour assister à la cérémonie de dédicace d'une église construite avec la grâce de Dieu, l'obole de la veuve et le coup de pouce des plus fortunés. Parmi eux, Sarkis Sarkis dont le groupe est classé numéro deux de l'économie roumaine dans le domaine de l'agro-industrie.
Autour de l'autel nouvellement dédicacé, quatre évêques libanais, l'archevêque de Bucarest Ioan Robu et le nonce apostolique en Roumanie se sont inclinés. Aux premières rangées, l'ambassadrice du Liban, Rana Moqaddam, le mufti de Roumanie, qui compte une minorité musulmane, un représentant du patriarche orthodoxe, des ambassadeurs arabes et étrangers, un sénateur, un député, des amis du Liban... et, très bon signe, beaucoup de familles. La chorale locale fait des merveilles. Il y avait là d'aussi belles voix qu'au pays.

Le Liban offert en modèle
Arrivé à l'homélie, et avant de consacrer l'autel en bois précieux en l'oignant d'huile sainte aux quatre angles, le patriarche prononce une homélie dans laquelle, après une longue première partie de remerciements, il développe des thèmes qui lui sont chers, offrant le régime politique pluraliste en vigueur au Liban comme modèle de séparation entre la religion et l'État, dans le respect de la diversité religieuse de ses composantes communautaires. Le patriarche déplore aussi les dérives fondamentalistes d'un monde arabe qui se cherche. L'homélie est un compendium de propositions cent fois exprimées par un patriarche qui désespère de faire entendre raison à la classe politique libanaise. Au nom de tout ce qui lui est sacré, il adjure celle-ci de faciliter la formation du gouvernement, plaidant pour que le Liban soit un trait d'union entre le monde arabe et l'Europe, dans le cadre du projet euro-méditerranéen, sans oublier d'insister sur la nécessité de régler politiquement la crise syrienne, dans le sens voulu par le chef de l'Église universelle qui, assure le patriarche, a modifié le cours de la crise en lançant un appel à une journée de prière et de jeûne

Devant des officiels
Ces propos, le chef de l'Église maronite les avait déjà tenus devant au moins trois officiels roumains, le ministre des Affaires étrangères, le président du Sénat et le vice-président de la Chambre. En effet, comme à son habitude durant ses nombreux voyages, le patriarche a mis à profit ses quatre jours en Roumanie, où il était arrivé jeudi soir, pour établir des contacts avec les autorités politiques et ecclésiales du lieu. C'est ainsi qu'il a rendu également visite vendredi au patriarche orthodoxe de Roumanie, qu'il a invité au Liban.
Le patriarche devait à nouveau dire le fond de sa pensée dans un discours marquant, vendredi soir, la plantation d'un cèdre près de l'ambassade du Liban à Bucarest.

 Des mots simples, mais le cœur lourd

Le patriarche s'y était exprimé avec des mots simples, mais l'inflexion de sa voix trahissait un cœur lourd. Lourd de toutes les aspirations inassouvies qu'un homme peut avoir pour sa propre patrie, qui se débat dans une crise politique interminable : lourd de toutes les déceptions que peut apporter un monde arabe livré aux convulsions d'un printemps chargé de violence, et auquel aucun chrétien, un patriarche oriental encore moins, ne saurait être indifférent. Le monde arabe a aujourd'hui besoin, plus que jamais, de ses chrétiens, pour éclairer la route et accéder à ce qu'il y a de meilleur dans la modernité, tout en en rejetant ses grimaces, avait-il dit en substance ce soir-là, avant de passer une demi-heure à serrer les mains des invités, au cours d'une réception offerte en son honneur à l'ambassade.
Ce discours sera repris, comme un leitmotiv, au cours de la catéchèse qu'il tiendra le lendemain, samedi soir, dans le salon flambant neuf de la nouvelle église Saint-Charbel. Là, il recevra en cadeau, des mains de frère Dominique, de la Communauté Saint-Jean, le calice que le P. Fady Rouhana utilisait pour célébrer la messe, quand la paroisse Saint-Charbel était encore itinérante. Dommage que ce geste de communion soit resté sans réponse appropriée, et que le calice n'ait pas été utilisé lors de la dédicace de la nouvelle église. Mais dans l'agitation extraordinaire des préparatifs, on ne pouvait penser à tout.
Rentré hier soir de Bucarest, le patriarche se rendra mardi à Rome pour des réunions de travail préparatoires à la visite ad limina que rendront au nouveau pape tous les évêques maronites, le 25 septembre.

 Envoyé de mon Ipad 

L'observatoire de la Christianophobie | Kto : quel avenir pour les chrétiens d’Égypte ?

Kto : quel avenir pour les chrétiens d'Égypte ?

Une bonne émission de la série « Églises du Monde », dirigée sur Kto par Stéphanie Dupasquier, diffusée le 11 septembre dernier, s'efforçait d'y répondre au cours d'un entretien avec le Père jésuite égyptien Samir Khalil Samir, professeur de théologie et d'islamologie à l'Université pontificale orientale, et qui ne devrait pas être un inconnu des lecteurs de ce blogue – que consulte aussi le religieux… – (voir ici et notamment). Un document 26 minutes à découvrir ! Précédent Un jeune Copte enlevé en Haute-Égypte


Envoyé de mon Ipad 

dimanche 15 septembre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Maaloula : la désinformation patente de la “große” presse…

Maaloula : la désinformation patente de la "große" presse…

Libération s'interrogeait le 11 septembre : « Le massacre des chrétiens de Maaloula a-t-il eu lieu ? (…) La réalité des exactions et conversions forcées pratiquées par les jihadistes fait débat ». Débat ? Quel débat ? Nous avons des témoignages et des faits. L'Observatoire de l'Islamisation dénonçait le lendemain la désinformation de l'Agence France Presse reprise par Le Figaro : « Des rebelles syriens ont annoncé mardi leur retrait de la ville chrétienne de Maaloula, près de Damas, deux jours après en avoir pris le contrôle. "Pour s'assurer que du sang n'est pas versé, que les biens des habitants de Maaloula sont préservés, l'Armée syrienne libre (ASL, rebelle) annonce que la ville de Maaloula sera tenue à l'écart des combats entre l'ASL et l'armée du régime", a indiqué un porte-parole rebelle sur une vidéo mise en ligne sur internet ». L'Agence France Presse prenant pour argent comptant des déclarations d'un « porte-parole » anonyme ou les "informations" de « L'Ambassade de la Coalition Nationale Syrienne en France », ça c'est de l'info ! Il n'a pas eu, mardi dernier, de « retrait » des islamistes de la ville de Maaloula, mais ils en ont été chassés aujourd'hui samedi par l'Armée arabe syrienne et les milices chrétiennes. Quant aux massacres des chrétiens, encore que le nombre soit difficile à établir, les trois martyrs de Maaloula en sont emblématiques. Attendons donc quelques jours que la population qui avait fui Maaloula y revienne et nous aurons un bilan très exact des exactions, des destructions et des assassinats des islamistes du Front Al-Nosra dans cette ville.

Source : Observatoire de l'Islamisation



Envoyé de mon iPad jtk

vendredi 13 septembre 2013

Proche-Orient : Impact d’une chaîne satellite chrétienne (partie 2/2) | L'Aide à l'Eglise en Détresse

PROCHE-ORIENT : Impact d'une chaîne satellite chrétienne (partie 2/2)

Dans une interview accordée à l'AED, Kurt Johansen, directeur exécutif pour l'Europe de la chaîne satellite des chrétiens du Proche-Orient SAT-7*, témoigne de l'impact de la chaîne chrétienne sur le paysage du Proche-Orient, à majorité musulmane.  Selon lui, « les moteurs du « printemps arabe » n'étaient pas les médias sociaux, mais la télévision par satellite. »

AED – Vous proposez des émissions pour les femmes et sur les femmes. Avez-vous eu des critiques à ce sujet ?

Nous avons beaucoup de problèmes. Et nous avons déjà fait l'objet de quelques rares fatwas, mais c'est quelque chose que nous tenons pour acquis. Si nous nous exprimons sur les droits de la femme, nous aurons simplement un tas de problèmes. Dans ces régions, la conception des droits de la femme se distingue fondamentalement de notre conception occidentale. Dans la plupart des pays arabes, la vie est très difficile pour les femmes et elles ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes. Devant les tribunaux, le témoignage d'une femme pèse moins que celui d'un homme. Voilà les thèmes auxquels nos émissions se consacrent. Ou alors nous abordons le fait qu'en Égypte, le taux de harcèlement sexuel contre les femmes est proche des 100 %. Il y a énormément de viols et d'agressions sexuelles, un fait que nous thématisons dans nos émissions. Les femmes chrétiennes subissent également une très grande pression : on leur demande de se voiler, de ne pas mettre de jeans, etc. Nous parlons aussi des immenses problèmes des femmes seules. En Égypte, environ 30  % de toutes les femmes sont divorcées, et la vie en tant que divorcée y est synonyme d'expérience traumatisante. Ces femmes sont victimes des commérages de leurs voisins, elles luttent pour leur survie financière et ne peuvent élever leurs enfants qu'au prix d'immenses difficultés. Dans beaucoup de pays, les hommes peuvent divorcer sans problèmes, tandis que c'est pratiquement impossible aux femmes.

AED – Voulez-vous dire que ces femmes n'ont pas divorcé parce qu'elles le souhaitaient mais parce que leurs maris peuvent simplement les quitter ?

C'est exactement ce qui se passe. Les hommes peuvent y divorcer comme bon leur semble et épouser une autre femme. Nous montrons aux femmes comment venir à bout de leurs problèmes. Nous ne voulons pas les victimiser, mais leur montrer des modèles de rôle positifs du genre : « Oui, j'ai divorcé, c'est très difficile pour moi et pourtant, je viens d'ouvrir un petit stand au marché ». Nous avons des émissions en direct où les femmes peuvent appeler et parler de la manière dont elles ont surmonté leurs problèmes. Et il y a effectivement beaucoup d'hommes qui appellent, demandent pardon et nous disent : «  Au nom de tous les hommes qui vivent au Proche-Orient, je dois dire : Je n'avais pas conscience que les divorces représentaient un tel problème et que notre culture est ainsi faite. Pour moi, jusqu'à présent, ils faisaient simplement partie de mes origines. Mais maintenant que nous en parlons, je me suis rendu compte de quelle terrible manière nous traitons les femmes. »

AED – Vos émissions sont-elles produites par des gens ayant les mêmes origines culturelles que les téléspectateurs ?

Oui, 80 % des programmes pour le Proche-Orient sont produits par des chrétiens qui y vivent aussi. Nous ne pouvons que leur apporter notre soutien depuis l'Occident. Nous ne produisons d'ailleurs pas ces programmes. Nous avons trois chaînes arabophones où ne travaillent que des chrétiens arabes. Il y un canal iranien exclusivement exploité par des collaborateurs iraniens et un canal turc dont tous les collaborateurs sont originaires de Turquie.

AED – Dans certains des pays par exemple l'Iran et la Turquie, il y a pas de liberté totale de religion notamment pour les chrétiens. Quelle est votre approche dans cette situation ?

Nous n'exploitons pas de studio de télévision en Iran. En raison de la violation de la liberté de religion dans ce pays, nous émettons les programmes pour l'Iran depuis des stations hors des frontières de l'Iran. En Égypte, au Liban et en Turquie, les gouvernements nous autorisent à exploiter des studios de télévision puisque des chrétiens vivent officiellement dans ces pays et que nous les représentons. Nous ne critiquons pas l'islam, nous ne critiquons aucun courant religieux. Nous sommes ici pour améliorer les conditions dans la société et pour parler des problèmes sociaux. Ces gouvernements le comprennent et ne considèrent pas nos activités comme du missionnariat occidental, mais comme un ministère véritablement local ou une station de télévision au service du christianisme local.

AED – Est-il interdit en Iran de regarder le programme de SAT-7 ?
Globalement, il est interdit aux Iraniens de posséder des antennes paraboliques. Cette interdiction ne vise donc pas spécialement SAT-7. Le gouvernement veut empêcher la réception de programmes étrangers en Iran. Certes, les antennes paraboliques continuent d'être interdites, mais des millions d'Iraniens en ont une tout de même. Beaucoup de choses dans ce pays semblent paradoxales, et c'est notamment valable lorsque le gouvernement ferme un œil sur un état de fait, mais que tous le savent.

AED – Êtes-vous inquiets à cause de la situation au Proche-Orient ?
J'essaie de rester optimiste, mais actuellement, c'est plutôt difficile. Toutefois, cela fait 2000 ans que le christianisme survit au Proche-Orient. Il y a déjà eu des périodes bien plus dures et l'Église a survécu malgré tout. Les Églises de ces pays du Proche-Orient sont très inspirantes pour moi. Et je trouve qu'il est tout aussi impressionnant de voir à quel point elles sont restées le sel et la lumière au fil de leur longue histoire. Les chrétiens d'Égypte et du Liban m'ont dit qu'ils se sentaient tenus de rester dans leur patrie, et ce malgré la situation toujours aussi incertaine, malgré la persécution et la discrimination et malgré tous les événements négatifs qui y surviennent.

Maria Lozano



Envoyé de mon iPad jtk

Au Liban, la moitié des prêtres maronites sont mariés

12/9/2013-Au Liban, la moitié des prêtres maronites sont mariés
Le patriarche de l'église maronite Bechara Boutros Rai en mai 2012. Un prêtre maronite marié peut assumer tout type de charges, mais il n'a pas la possibilité de s'élever dans la hiérarchie ecclésiale.

L'Église maronite est l'une des nombreuses églises d'Orient à autoriser l'ordination des hommes mariés.

Père Antoine Sarkis a six enfants. Pendant dix-sept ans, sa propre expérience d'époux et de père a enrichi les séances de préparation au mariage dont il avait la charge pour les jeunes couples de son diocèse. Ce prêtre libanais maronite, l'une des Églises catholiques orientales, a lui-même réfléchi longuement à la signification du mariage avant de décider qu'il ne pouvait y renoncer. «J'ai terminé mes études au séminaire des pères jésuites avec l'idée qu'un prêtre se devait d'être célibataire. C'est pourquoi je me suis donné du temps. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai été ordonné, en 1989, 13 ans après mon mariage. Car la vocation a toujours été là. L'appel de Dieu ne fait pas la différence entre un homme marié ou célibataire.» Ce prêtre du diocèse d'Antélias, au nord de Beyrouth, dit ne pas comprendre que l'Église occidentale reste figée dans des interdictions datant du XIIe siècle.

Fondée au Ve siècle par saint Maron près d'Antioche, l'Église maronite est la seule d'Orient à avoir été fidèle à Rome dès l'origine. La tradition y est depuis des siècles d'autoriser l'ordination des hommes mariés. Il reste impossible de se marier après le sacerdoce, pas même après le diaconat. Un prêtre marié peut assumer tout type de charges, mais il n'a pas la possibilité de s'élever dans la hiérarchie ecclésiale. «Des veufs ont été nommés évêques: ce sont des exceptions», explique Mgr Issam Abi Khalil, recteur du séminaire maronite. Au total, la moitié des prêtres maronites sont mariés, même si cette proportion varie beaucoup suivant les 23 diocèses: dans celui de Beyrouth, elle tombe à 42 %, alors qu'elle atteint 86 % à Tripoli, la principale ville du nord du Liban, soit autant que la moyenne des mariages parmi les prêtres de l'Église orthodoxe qui frôle les 90 %. «Notre culture catholique dominante, le fait de poursuivre des études en Europe, explique cette différence. Le taux de célibat était nettement plus faible dans l'Église maronite au début du XXe siècle», précise Mgr Abi Khalil.

Selon lui, la possibilité du mariage est tellement ancrée dans la culture des Églises orientales qu'il est difficile d'en évaluer l'impact sur les vocations. «Nous n'avons jamais lié ces deux courbes», dit-il. Si l'acceptation des hommes mariés facilite l'ordination, elle pose aussi des problèmes à l'Église, souligne le recteur du séminaire: les diocèses ont moins de flexibilité pour organiser leurs paroisses, car il s'agit de gérer des familles au lieu d'hommes seuls, sans compter le coût de leur prise en charge. En terme de successions en revanche, aucune difficulté: à la différence des moines, les prêtres ont un patrimoine propre. Malgré tout, explique-t-il, «la tendance dans les villages est de préférer les prêtres célibataires jugés plus disponibles par leurs ouailles».



Envoyé de mon iPad jtk

Maaloula, ville témoin du désarroi des chrétiens syriens

13/9/2013-Maaloula, ville témoin du désarroi des chrétiens syriens

Deux jours après être entrée dans Maaloula, ville chrétienne syrienne située à 55 kilomètres au nord de Damas, l'armée continuait jeudi de pourchasser les rebelles, repoussés dans un quartier de la ville et dans un hôtel qui surplombe ce haut lieu de la chrétienté au Moyen-Orient, où l'on parle encore l'araméen, la langue de Jésus. Alors que l'immense majorité de ses 2000 catholiques de rite grec ont fui les combats en fin de semaine dernière, des volontaires chrétiens sont désormais en première ligne aux côtés de l'armée pour déloger les insurgés qui ont pris le contrôle de Maaloula dimanche, au terme de combats nocturnes qui ont fait 17 morts et de nombreux blessés parmi les opposants à Bachar el-Assad et des dizaines de morts dans les rangs des forces gouvernementales. «Les combats se concentrent dans la partie ouest de Maaloula, qui est une ville fantôme», affirme Dima Nassif, de la chaîne de télévision al-Mayadeen, l'une des journalistes à avoir pu se rendre dans cette cité légendaire où l'on trouve des refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christia­nisme. «J'entendais les soldats et les insurgés s'insulter à cent mètres les uns des autres, dit-elle. Il y a eu des pillages dans des maisons, mais seulement quelques dégradations d'édifices religieux», précise-t-elle. Huit jours d'une bataille lancée par les radicaux islamistes, davantage pour terroriser les chrétiens et les faire partir de cette ville symbole que pour les tuer, sous l'œil initialement bienveillant d'un régime qui a cherché à profiter de la caisse de résonance médiatique autour de ces combats.

Lettre du patriarche Gregorios III au pape François

La paix, condition de la communion

Patriarche Gregorios III

ROME, 12 septembre 2013 (Zenit.org) - Pour le patriarche Gregorios III, « La paix est la seule condition qui permettra aux Eglises en Orient de continuer le chemin du Synode pour le Moyen Orient et être Communion et Témoignage… »

Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem a, dans un courrier envoyé au Saint-Père ce 10 septembre, remercié le pape François pour l'appel au jeûne et à la prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier : « Cette journée a uni dans la prière, partout dans le monde, les hommes de bonne volonté et de toute religion… L'appel à la paix de Votre Sainteté a fait entendre et découvrir au monde la voix pacifique de l'Evangile. A ceux qui en ont besoin, à ceux qui l'ignorent et à ceux qui refusent d'y croire cet appel a montré une voie différente que celle des armes et de l'intervention militaire pour résoudre la crise syrienne. Cet appel, Très Saint Père, a été le point de départ d'une mobilisation internationale contre toute tentative de résoudre ce conflit par le chemin de violence… (…) Profondément touché par cette initiative nous prions Votre sainteté de nous accompagner encore sur le chemin de la paix (…) La paix est la seule condition qui permettra aux Eglises en Orient de continuer le chemin du Synode pour le Moyen Orient et être Communion et Témoignage… »

Texte intégral à lire sur le site internet du Patriarcat Grec Melkite Catholique d'Antioche et de tout l'Orient d'Alexandrie et de Jérusalem  http://www.pgc-lb.org/

jeudi 12 septembre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Égypte : le bilan effroyable des églises détruites depuis le 14 août

11-9-2013-Égypte : le bilan effroyable des églises détruites depuis le 14 août

L'Œuvre d'Orient a publié hier un « Bilan des destructions de lieux de culte chrétiens en Égypte depuis le 14 août 2013 », dont le directeur, Mgr Pascal Gollnisch, nous précise qu'il a été compilé après les confirmations obtenues par les plus hautes autorités chrétiennes d'Égypte. C'est un travail remarquable par sa précision et effrayant par l'ampleur sans précédent des pogroms antichrétiens lancés par les Frères Musulmans et leurs amis. Encore ne s'agit-il que de destructions matérielles. Nous n'avons encore aucun bilan complet des victimes Coptes assassinées ou blessées au cours de ces terribles événements.

I- Eglises pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées

GOUVERNORAT DE MINIA

1. Eglise Copte Orthodoxe de la Sainte Vierge et Anba Abram, le bâtiment de services, la maison de

l'évêque, la garderie située dans le village de Délga, quartier de Deir (monastère) Mawas

2. Eglise Copte Orthodoxe de Mar (Saint) Mina et le dispensaire accolé, située dans le quartier d'Abou

Helal sud

3. Eglise Baptiste située à Béni Mazar

4. Eglise du Prince Tawadros, située à la rue El Hosseiny, place Sednawi

5. Eglise Evangélique III

6. Eglise Evangélique, située à la ferme de Gad El Sayed

7. Eglise Anba Moussa El Asswad (Moïse le Noir), située dans le quartier d'Abou Helal sud

8. Eglise Khalas El Nefous (Le Salut des âmes), située à la place « Palace »

9. Eglise Mar (Saint) Mina, située dans la rue du Markaz (commissariat), Béni Mazar

10. Eglise Evangélique, située à Mallawi

GOUVERNORAT DE SOHAG

11. Eglise Copte Catholique – Saint Georges, le bâtiment de services, le terrain de l'évêché,

Gouvernorat de Sohag

12. Eglise Saint Marc, le bâtiment de services, située dans la rue « El Kahraba » (électricité),

Gouvernorat de Sohag

13. Eglise de la Sainte Vierge et Anba Abram, Gouvernorat de Sohag

GOUVERNORAT DE FAYOUM

14. Monastère du Prince Tawadros, El Chatbi, Village « El Nazla », Youssef El Seddiq, Gouvernorat de

Fayoum

15. Eglise Copte Orthodoxe de La Sainte Vierge, Village « El Nazla », Youssef El Seddiq, Gouvernorat

de Fayoum

16. Eglise Sainte Demiana, village El Zerbi, Tamia, Gouvernorat de Fayoum

17. Eglise Evangélique, village El Zerbi , Tamia, Gouvernorat de Fayoum

18. Eglise du Prince Tadros, village Dassia, Gouvernorat de Fayoum

GOUVERNORAT DE SUEZ

19. Eglise des pères Franciscaines et l'école accolée, située dans la rue 23, Gouvernorat de Suez

20. Eglise Grecque (antique), située dans la rue « Paradis », Gouvernorat de Suez

21. Eglise Evangélique, située dans la rue de l'armée, gouvernorat de Suez

GOUVERNORAT D'ASSIOUT

22. Eglise Saint Georges, située dans la rue Kalta, gouvernorat d'Assiout

23. Eglise Apostolique, située dans la rue El Namis, gouvernorat d'Assiout

24. Eglise Saint Jean, située à Abanoub, gouvernorat d'Assiout

25. Eglise Adventiste, située dans la rue YousriRagheb, gouvernorat d'Assiout

26. Eglise Réformiste, gouvernorat d'Assiout

27. Eglise Saint Thérèse, gouvernorat d'Assiout

GOUVERNORAT DE GUIZEH

28. Eglise de la Sainte Vierge, rue 10, Boulaq El Dakrour (Beau Lac du Caire) , gouvernorat de Guizèh

29. Eglise de la Sainte Vierge, Kerdassa, gouvernorat de Guizèh

GOUVERNORAT DU SINAÏ NORD

30. Eglise Saint Georges, située dans la rue 23 juillet, El Arich, gouvernorat du Sinaï Nord

GOUVERNORAT DE SUEZ

31. Couvent des sœurs du Bon Pasteur et l'école accolée, l'église du couvent, située dans la rue de l'armée, gouvernorat de Suez

AUTRES

32. Eglise Evangélique, village Moncha'at Badin, Samalout, gouvernorat de Minia

33. L'évêché de Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d'Assiout

34. Eglise Copte Catholique « La Sainte Famille », accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia

35. Eglise Evangélique II, accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia

36. Eglise Saint Georges et Abou Seifein, village Lahassa, Maghagha, gouvernorat de Minia

37. Eglise Apostolique, le centre médical annexe, située dans la rue Omar, ferme d'Iskandar, Abou

Helal, gouvernorat de Minia

38. Eglise Mar (Saint) Mina, Béni Mazar, Gouvernorat de Minia

II – Eglises attaquées par jets de pierres, Molotov, balles et/ou assiégées

1- Eglise Copte Catholique Saint Marc, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia

2- Eglise des pères Jésuites, située dans le quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia

3- Eglise de la Sainte Vierge, située dans la rue El Gazzarin, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia

4- Evêché Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d'Assiout

5- Eglise de La Sainte Vierge, située dans le bassin numéro 10, gouvernorat de Quéna

6- Evêché d'Atfih, gouvernorat de Guizèh

7- Eglise des deux Martyrs, située dans le village de Sol, Atfih, gouvernorat de Guizèh

8- Eglise de la Sainte Vierge, située à Saf, gouvernorat de Guizeh

9- Eglise Saint Georges, Bacous, gouvernorat d'Alexandrie

10- Eglise Anba Maximos, rue 45, gouvernorat d'Alexandrie

11- Evêché de Mallawi, gouvernorat de Minia

12- Evêché Copte Orthodoxe, Deir (monastère) Mawas, gouvernorat de Minia

13- Eglise de L'Ange, rue El Namis, gouvernorat d'Assiout

14- Evêché Copte Orthodoxe, Abou Tig, gouvernorat d'Assiout

15- Eglise de la Sainte Vierge, Kafr Abdo, 6 octobre

16- Eglise Saint Georges, El Wasta, Béni Sweif

17- Eglise Abou Seifein, El Rachah (Cours d'eau), Ezbet el Nakhl (ferme des palmiers), El marg, Le Caire

18- Eglise de la Sainte Vierge, Mansouréya, gouvernorat de Guizeh

19- Eglise Saint Georges, Kodsika, Maadi, Le Caire

20- Eglise Mar Mina, Béni Mazar, gouvernorat de Minia

21- Eglise Saint Georges, jardin de Helwan, gouvernorat de Guizèh

22- Monastère d'Abou Fana, isolé par blocage de la route qui amène les provisions, Mallawi,

gouvernorat de Minia

III – Ecoles et couvents brûlés :

1- Ecole Copte pour garçons, rue El Hosseiny, gouvernorat de Minia

2- Ecole et couvent des soeurs de Saint Joseph, gouvernorat de Minia

3- Ecole du Bon Pasteur, gouvernorat de Minia entièrement pillée (et non brûlée)

4- Ecole et couvent des soeurs Franciscaines, Gouvernorat de Béni Sweif

5- Ecole Franciscaine, gouvernorat de Suez

6- Ecole Copte Catholique du Bon Pasteur, accolée au commissariat de police, Mallawi,

gouvernorat de Minia

7- Ecole des pères Jésuites, gouvernorat de Minia

IV – Installations appartenant aux églises entièrement brûlées :

1- Association des amis de l'évangile, gouvernorat de Fayoum

2- Club des Jeunes chrétiens (YMCA)

3- Asile pour garçons – Soldats du Christ, gouvernorat de Minia

4- Librairie « Maison de l'évangile », gouvernorat de Minia

5- Centre d'activités des Jésuites et des Frères, gouvernorat de Minia

6- Bateau « El Dahabeya », appartenant à l'église évangélique, gouvernorat de Minia

7- Librairie « Maison de l'évangile », gouvernorat d'Assiout

8- Maison des prêtres et immeuble à côté de l'église copte catholique Saint-Georges, à Dalga, Deir

Mouwas, Gouvernorat de Minia

V – Maisons, pharmacies, magasins, hôtels appartenant aux Coptes, pillés, saccagés

et brûlés entièrement :

1- 58 maisons, dans des lieux diverses tout au long du territoire égyptien : les locataires ont été chassés de leur ville

2- 85 magasins dans les divers gouvernorats

3- 16 pharmacies dans les divers gouvernorats

4- 3 hôtels, Horus, Sawssana, Akhenaton

5- 75 autocars et voitures appartenant aux églises et aux coptes



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mercredi 11 septembre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Horreur : la barbarie islamiste s’installe à Maaloula

10/9/2013-Horreur : la barbarie islamiste s'installe à Maaloula

Sous le titre « Massacre en direct à Maaloula en Syrie », le blogue Investing'Action a publié dimanche dernier dans la nuit un témoignage poignant reçu par téléphone depuis Maaloula d'une habitante de cette ville déjà martyre. C'est effroyable. La crédibilité des informations est haute notamment du fait que pour la première fois l'identité de plusieurs martyrs est donnée… En voici de très larges extraits.

En ce moment, Maaloula est sous occupation. Les hommes armés (moussallahines) ont d'abord tenté une percée le 4 septembre. Par cette attaque, ils semblaient vouloir faire une démonstration de force, nous terroriser afin que nous quittions nos terres. Ils ont tué 20 civils et en ont enlevé 15 autres. Pour le moment, nous disposons de la liste de 4 civils exécutés et de 7 disparus : Ilyas Damoune : enlevé ; Jihade Saalab : décapité au couteau ; Mihail Antonio Saalab : décapité ; Sarkis Habib Al Soukhn : exécuté par balles ; Antoine Lauzarios Saalab : décapité et le corps mutilé ; Moussa Chmays : enlevé ; Chadi Saalab : enlevé ; Georges Dawoud Hilani et son épouse (enlevés) ; Jamilé Mahfouz et sa fille (enlevées). Toutes les victimes sont des civils.

Actuellement, les terroristes sont partout dans les anciennes églises et les monastères. Ils ont incendié les monastères de Mar Sarkis et Mar Bakhos, Saint-Serge et Bacchus. Ils ont tout fouillé, tout saccagé avec moult blasphèmes. De nombreux habitants chrétiens ont fui la ville vers Damas.

L'attaque [la première dans la nuit du 4 septembre] a coûté la vie à une vingtaine de miliciens des comités populaires qui défendaient le village. Les deux uniques survivants de l'attaque ont été décapités. Puis les terroristes ont investi les premières maisons du village. Ils sont d'abord entrés chez Abou Aala al Haddad, un chrétien revenu de Zahlé au Liban pour passer quelques jours de vacances dans son village natal. Ses agresseurs l'ont sommé de se convertir à l'Islam. Ils ont cassé les croix et les icônes. Puis, ils ont tout saccagé dans la maison. Avant de l'abattre, ils lui ont dit : « Nous menons la guerre sainte contre les Croisés ». Les terroristes sont ensuite entrés dans la maison voisine habitée par Jamilé Oum Mahfouz une veuve et par sa fille. Elle a un fils qui est porté disparu depuis plusieurs mois. La maman avertit sa fille : « Fais-toi passer pour une musulmane pour qu'ils ne t'enlèvent pas ». Quand ils sont entrés, les terroristes ont hurlé : « Jina Aleykoun ya Kouffar » (« Nous voilà les impies », sous entendu, « vous êtes cernés »). Ils traitèrent la mère et sa fille d'adorateurs de la croix. Ils prirent la croix qui trônaient dans la maison et l'ont brisée. La mère et sa fille ont ensuite été emmenées vers l'inconnu.

Les terroristes se sont ensuite arrêtés devant la statue de Saint-Georges qui trône devant le monastère qui porte son nom. Ils ont vociféré dans des haut-parleurs : « Que veux-tu que l'on casse d'abord Saint-Georges. Ta tête ou ton cheval ? ». Puis ils se sont déchaînés sur la statue.

Les terroristes n'ont touché à aucune maison musulmane de Maaloula. Or, dans les quartiers chrétiens du village se trouvaient un grand nombre de déplacés sunnites de Ain Tarma (Ghouta). Ces derniers ont accueilli les terroristes en héros, en criant des youyous et en les aspergeant de riz. Les terroristes sont ensuite arrivés sur la place du village. Ils ont commencé à blasphémer sur tous les objets sacrés, sur les icônes, les croix, les statues. Les enfants étaient tellement terrorisés qu'ils en ont perdu la voix. Certains d'entre eux sont encore hospitalisés à Damas. Parmi les terroristes, il semblait y avoir des Libyens et des Tchétchènes.

[Après avoir été chassés du village, les islamistes y reviennent en force]

ce matin, les terroristes étaient de retour. Près d'un millier d'entre eux sont arrivés du côté Yabroud par le chemin du monastère de Saint-Serge et Bacchus, se joignant aux terroristes qui étaient retranchés dans l'hôtel As Safir. Face à leur surnombre, l'armée a dû se retirer aux abords du village. Ils ont décapité 4 jeunes. Deux ont été tués par balles. Ils ont décapité Antoine Saalab, l'assistant du père Toufik Eid, supérieur du monastère Saint-Serge et Bacchus. Ce sont des habitants du village complices des terroristes qui l'ont dénoncé. Les terroristes ont également tué le père et le cousin paternel d'Antoine. Tous les chrétiens sont à bout des nerfs. Ils ont été enfermés dans leurs maisons. [Passage inaudible dans la communication téléphonique] a trois oncles maternels qui ont plusieurs enfants. Nous n'avons aucun moyen de communiquer avec eux. Actuellement, les terroristes occupent les églises et les monastères. Ils assiègent le monastère de Sainte-Tècle. La mère supérieure Pélagie implore les autorités syriennes de les aider.

Nous sommes désespérés. Que va-t-il advenir de nous ? Maudite soit la démocratie que l'Amérique et la France veulent nous apporter.

Source : Investing'Action


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Syrie et présence chrétienne au centre d’un entretien Raï-Hale | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

11/9/2013-Syrie et présence chrétienne au centre d'un entretien Raï-Hale
Dans le cadre de ses visites protocolaires aux responsables libanais à l'occasion du début de sa mission, le nouvel ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, a été reçu hier à Dimane par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui l'a retenu à déjeuner.
L'entretien a porté principalement sur la situation en Syrie et sur la présence chrétienne dans la région. « Nous avons mis l'accent sur la nécessité de neutraliser le Liban et de mettre en œuvre la politique de distanciation » à l'égard de la crise syrienne, a déclaré l'ambassadeur à la presse à sa sortie du siège patriarcal d'été.
Condamnant « les agressions contre les minorités et les atteintes aux hommes de religion et aux croyants », M. Hale a souligné que « le retour à la stabilité en Syrie et dans la région nécessite une solution politique ».


Selon lui, l'initiative diplomatique actuelle de Moscou est « très positive ». « Cependant, nous avons des doutes à ce sujet, d'autant plus que l'initiative est le fruit d'une grande pression internationale », a-t-il ajouté, considérant que la méthode à suivre pour assurer le succès de l'initiative est de « rassembler les armes chimiques et de les détruire ».
Pour sa part, le patriarche Raï avait fait part à l'ambassadeur du « rejet par l'Église de toutes les formes de violence, de guerre, de terrorisme et de kidnapping », et de son soutien au « règlement des conflits par les voies pacifiques et le dialogue ».
« Mais le refus de la guerre ne signifie pas que l'Église soutient l'une des parties au conflit en Syrie ou dans d'autres pays de la région », a souligné Mgr Raï, qui a également passé en revue avec le diplomate les effets de l'exode massif de populations syriennes au Liban.
Il a, en outre, évoqué avec lui la question des otages libanais retenus en Syrie et celle de la disparition des évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, ainsi que « les agressions contre les lieux de culte et contre les croyants en général et les chrétiens en particulier à Maaloula, à Bloudane et dans d'autres régions ». Mgr Raï a souligné à cette occasion l'importance du maintien de la présence chrétienne au Moyen-Orient.

Chez Kabalan
L'ambassadeur devait par ailleurs être reçu par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. Ce dernier a appelé à cette occasion les États-Unis à « bien voir ce qui se passe en Syrie » et à « ne pas soutenir les takfiristes et les criminels qui tuent des innocents et violent les droits de l'homme ».
Cheikh Kabalan a également transmis un message à l'administration américaine, lui réclamant d'« œuvrer en vue d'une solution politique en Syrie, fondée sur le dialogue, loin des solutions militaires qui sont de nature à avoir d'importantes retombées sur toute la région ».
De son côté, M. Hale a souligné dans une déclaration l'importance qu'accorde son pays aux « rapports avec les composantes du peuple libanais et avec les chefs des communautés spirituelles ».
« À nos yeux, la stabilité au Liban est d'une importance extrême », a-t-il dit, soulignant « l'importance de la coopération et des contacts entre les diverses composantes de ce peuple en vue de sauvegarder l'unité du Liban et sa stabilité ».
Signalons, enfin, que M. Hale a aussi été reçu par le ministre sortant des Finances, Mohammad Safadi. L'ambassadeur a réaffirmé à cette occasion le soutien de Washington « au Liban et à ses institutions, et à leur tête l'armée », et souligné à nouveau « la nécessité de tenir le Liban à l'écart des effets de ce qui se passe en Syrie ».

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La situation des chrétiens d’Égypte s’est-elle aggravée ? | La-Croix.com

10/9/2013-La situation des chrétiens d'Égypte s'est-elle aggravée ? | La-Croix.com

S'appuyant sur des sources religieuses locales, l'Œuvre d'Orient a publié mardi 10 septembre une liste des bâtiments chrétiens brûlés ou saccagés par les islamistes après la destitution du président Morsi.


Plus de 80 églises, centres sociaux et écoles relevant aussi bien de l'Église copte-orthodoxe que de l'Église copte-catholique ont été détruits, témoignant, selon Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient d'une violence inédite à leur égard.

« Je me suis longtemps interdit d'employer le terme de persécution pour les chrétiens d'Égypte. Cela supposait une démarche systématique. Mais la vague de violences dont les Frères musulmans, et ceux qui leur sont proches, se sont rendus coupables cet été change la nature de leur situation. Jusqu'ici, les chrétiens d'Égypte subissaient des violences ponctuelles, à l'image de l'attentat à la bombe qui a frappé une église copte-orthodoxe d'Alexandrie en 2010.

Au quotidien, ils subissaient des discriminations de différents ordres : constitutionnel (un chrétien ne peut, par exemple, devenir chef d'État, les fonctions publiques et universitaires lui sont difficiles d'accès) ou judiciaire (en cas de procès, les chrétiens se voient souvent défavorisés face aux musulmans).

« La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien »

Avec la montée des Frères musulmans, ce climat de discrimination s'est accentué, favorisé par leur désir d'imposer le droit civil musulman à l'ensemble de la population, y compris chrétienne, au mépris de la tradition de l'Égypte qui veut qu'aux musulmans s'applique un droit musulman, et aux chrétiens un droit chrétien. Les coptes n'ont caché ni leurs réserves ni leur hostilité à l'égard de ce projet islamiste de société. Cela explique aussi le soutien apporté par le patriarche copte-orthodoxe au changement de régime et au renversement du gouvernement Morsi.

À partir de ce moment, les Frères musulmans ont organisé une persécution publique à l'encontre des chrétiens. De nombreux lieux de culte, mais aussi des équipements pastoraux, des écoles, des centres de soins tenus par des religieuses, et même des maisons de chrétiens, ont été incendiés ou saccagés. Ces actions, qui dévoilent la réalité du régime prôné par les Frères musulmans, doivent être condamnées très fortement.

Nous demandons aussi que les autorités égyptiennes actuelles assurent la protection et la reconstruction des lieux chrétiens détruits, comme elles s'y sont engagées. La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien et faire pression pour que ces engagements soient tenus, au nom de la protection des minorités et du respect des droits de l'homme. »

Recueilli par François-Xavier Maigre


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Chaldéens : Rencontre Des Prêtres Chaldéens D’Europe À Istanbul Autour De Leur Patriarche

Le Père Sabri ANAR, curé de la paroisse Saint Thomas Apôtre à Sarcelles (France), et Père Michaël DUMAND, prêtre de cette paroisse, se sont rendus à Istanbul (Turquie) pour une rencontre des prêtres d'Europe autour du Patriarche SB. Mar Louis Raphael I SAKO. Cette rencontre a lieu du 9 au 13 septembre 2013.
Mgr Ramzi GARMOU, évêque de Téhéran (Iran) et nommé récemment visiteur apostolique pour les Eglise chaldéennes d'Europe, ainsi que son prédécesseur Mgr Filip NAJIM assistent également à cette rencontre.
Le Patriarche a vivement remercié Mgr François YAKAN, Vicaire Patriarcal d'Istanbul, pour son accueil en ce pays où se trouvent des villes importantes dans l'Histoire des chaldéens, comme Diyarbakir et Mardin.
Sa Béatitude, les évêques et les prêtres se sont retrouvés pour prier dans la chapelle de l'archevêché chaldéen d'Istanbul, où réside Mgr François YAKAN. Lors de cette célébration, Sa Béatitude a rappelé l'importance du service et de la coordination de tous pour le bien des communautés chaldéennes dont ils ont la charge.
Pendant trois jours, tous ensembles vont étudier et réfléchir sur la situation actuelle et l'avenir de ces communautés chaldéennes dispersées en Europe.
Nous leur souhaitons un bon travail et beaucoup de joie dans cette rencontre fraternelle !
 

 
P. Anar Sabri
Paroisse Saint Thomas Apôtre - Sarcelles / France
Le 10 Sept. 2013



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mardi 10 septembre 2013

Maaloula, un village chrétien aux mains des insurgés - Monde - La Vie

Aymeric Christensen
Créé le 09/09/2013 / modifié le 09/09/2013 à 15h37

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© Roland Kemp / Rex Featu/REX/SIPA
© Roland Kemp / Rex Featu/REX/SIPA

Ce village à majorité chrétienne et hautement symbolique, situé au nord de Damas, est depuis dimanche 8 septembre sous le contrôle des rebelles syriens, dont un groupe de djihadistes lié à Al-Qaïda.

Que s'est-il passé ?

Mercredi 4 septembre, des rebelles – ceux du Front al-Nosra, semble-t-il – ont mené une attaque suicide contre une position de l'armée syrienne située à l'une des entrées de la ville. Selon une habitante jointe par l'Agence France-Presse, ils auraient également tiré « avec des obus et des mitrailleuses anti-aériennes ».

Selon la coalition nationale de l'opposition syrienne, les rebelles se seraient ensuite retirés de Maaloula afin de préserver le patrimoine archéologique de Maaloula. Pourtant, alors que la télévision d'Etat syrienne affirmait avoir « nettoyé » la localité des insurgés, les combats ont repris ce week-end, notamment dans la nuit de samedi à dimanche, et les rebelles ont pris le village. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG, estime à plusieurs dizaines le nombre de morts et de blessés, aussi bien chez les rebelles qu'au sein des forces syriennes.

Depuis lundi, l'armée loyaliste syrienne tente de reprendre le village et pilonne les montages alentours, tandis que les insurgés seraient retranchés dans des églises et des monuments historiques.

Les civils, quant à eux, ont commencé à fuir le village mercredi, lors de la première attaque, pour tenter de rejoindre Damas.

Une ville stratégiquement importante

Pourquoi prendre Maaloula, une ville qui ne compte que 5000 habitants l'été (et seulement 2000 en hiver) ? Principalement pour faire monter encore d'un cran la pression sur Damas. En effet, les rebelles sont déjà présents au sud, à l'ouest et à l'est de la capitale. En prenant désormais cette ville chrétienne, située à 55km au nord de Damas, ils resserrent l'étau sur le régime de Bachar al-Assad, en menaçant par ailleurs l'une de ses principales voies de ravitaillement : la route qui relie Damas à Homs, situé plus au nord.

Pourquoi le village est-il aussi symbolique ?

A priori simple village syrien, Maaloula, dont le nom signifie « Entrée », est en réalité l'une des villes les plus symboliques du pays. Elle est en effet non seulement habitée en large majorité par des chrétiens, principalement grecs-catholiques melkites, mais elle abrite également d'importants vestiges des premiers siècles du christianisme : monastères en ruine et refuges troglodytiques.

Lieu de pèlerinage, ce village montagneux est surtout l'un des derniers au monde où l'on parle toujours l'araméen, la langue de Jésus-Christ. C'est aussi cette caractéristique qui le rend si emblématique pour les chrétiens de Syrie et du Moyen-Orient, grâce à un patrimoine vivant chargé en émotion. Des touristes passés par Maaloula racontent ainsi que de jeunes hommes se chargent dans les rues de réciter la prière du Notre Père aux visiteurs dans la langue dans laquelle, selon la tradition, il aurait été enseigné par le Christ à ses disciples.

Maaloula abrite également un monastère grec-orthodoxe, Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de sainte Thècle, qui est fêtée le 24 septembre. C'est donc peu de temps avant cette importante fête locale, et par ailleurs à quelques jours seulement de la fête de la Sainte-Croix, célébrée avec ferveur le 14 septembre, que la prise de la ville intervient.

C'est enfin, du fait de la présence d'une importante communauté sunnite (environ un tiers des habitants) mêlée à la population chrétienne, un fort lieu de coexistence entre chrétiens et musulmans en Syrie.

Qui sont ces rebelles ?

Le Front al-Nosra, à l'origine de l'attaque de Maaloula, est un groupe sunnite extrémiste, lié à Al-Qaïda, qui s'est allié aux rebelles. Depuis plusieurs semaines, les attentats suicides à la voiture piégée et les exactions revendiquées par les djihadistes ont créé des tensions entre ce groupe, totalement inconnu avant le début de la révolte contre le régime syrien, et l'Armée syrienne libre, plus modérée.

Al-Nosra appelle notamment à la création d'un Etat islamique dans le pays.

Des croix détruites et des chrétiens décapités ?

Selon des témoignages récoltés sur place, et notamment rapportés par le journal La Croix, une statue de la Vierge qui dominait la ville depuis l'une des collines qui la surplombent aurait été détruite par les insurgés. Des croix situées au sommet de sites religieux auraient également été brisées. De même, plusieurs monastères seraient actuellement occupés ou menacés.

Certains témoignages, pour le moment non confirmés, qui circulent également affirment que des chrétiens ont été menacés par les rebelles d'Al-Nosra et forcés à abjurer leur foi et à se convertir à l'islam.

Depuis la prise du village, des rumeurs circulent de façon désordonnée sur les réseaux sociaux. Des internautes relaient ainsi une vidéo censée montrer la décapitation sauvage de chrétiens de Maaloula par des djihadistes. Ces images avaient déjà tourné sur internet en juin dernier, au moment de la mort du père François Mourad, un franciscain de 49 ans. Déjà à l'époque les images, si elles montrent bien ce qui semble être la décapitation de religieux chrétiens, avaient été dénoncées comme plus anciennes.


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La Fondation Pro Oriente s'inquiète du sort des chrétiens du Moyen Orient

http://fr.radiovaticana.va/news/2013/09/09/la_fondation_pro_oriente_sinqui%C3%A8te_du_sort_des_chr%C3%A9tiens_du_moyen/fr1-727055
9/9/2013- La Fondation Pro Oriente s'inquiète du sort des chrétiens du Moyen Orient
Le cardinal Christoph Schönborn archevêque de Vienne et président du conseil d'administration de l'organisation Pro Oriente a signé une déclaration avec plusieurs patriarches orientaux faisant part de leur inquiétude concernant le sort des chrétiens dans la région. Le principal point de ce texte est de demander la libération des deux métropolites d'Alep Mar Gregorios Youhanna Ibrahim et Mgr Boulos Yazigi enlevés le 22 avril dernier par « des inconnus » et dont on est toujours sans nouvelle.

Dans cet appel fort, les signataires de la déclaration interpellent les gouvernements de la région, les organisations internationales et régionales, l'opinion publique mondiale ainsi que les responsables religieux de faire tous les efforts possibles afin de refuser la logique de la violence et adopter celle du dialogue, respecter la souveraineté des états et rejeter toute intervention militaire ou assurer aux populations déplacées et réfugiées la possibilité de retourner dans leur pays d'origine.

Collaborer à une société de paix respectueuse des droits humains

Exigeant la fin des combats sanglants qui déchirent la Syrie, le cardinal autrichien et les patriarches demandent aussi que soit maintenu au Moyen Orient un ordre politique qui garantisse le plein respect des droits de l'homme et par conséquent le respect de la liberté religieuse et d'expression, mais également la pleine égalité civique pour tous les habitants de la région.

Les chrétiens du Moyen Orient sont un élément fondamental et indispensable de la société expliquent enfin les signataires, certains qu'ils contribueront à la construction d'une société caractérisée par la paix, le respect et la tolérance réciproque, en collaboration avec les citoyens d'autres croyances.

La fondation Pro Oriente a été créée en 1964 par le cardinal Franz Köning archevêque de Vienne. Chargée de « construire un pont vers l'Est », elle est très active dans le dialogue avec les Églises d'Orient et joue un rôle important entre Rome et le monde orthodoxe.



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La situation des chrétiens d’Égypte s’est-elle aggravée ? | La-Croix.com

10/9/2013-La situation des chrétiens d'Égypte s'est-elle aggravée ? | La-Croix.com

S'appuyant sur des sources religieuses locales, l'Œuvre d'Orient a publié mardi 10 septembre une liste des bâtiments chrétiens brûlés ou saccagés par les islamistes après la destitution du président Morsi.


Plus de 80 églises, centres sociaux et écoles relevant aussi bien de l'Église copte-orthodoxe que de l'Église copte-catholique ont été détruits, témoignant, selon Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient d'une violence inédite à leur égard.

« Je me suis longtemps interdit d'employer le terme de persécution pour les chrétiens d'Égypte. Cela supposait une démarche systématique. Mais la vague de violences dont les Frères musulmans, et ceux qui leur sont proches, se sont rendus coupables cet été change la nature de leur situation. Jusqu'ici, les chrétiens d'Égypte subissaient des violences ponctuelles, à l'image de l'attentat à la bombe qui a frappé une église copte-orthodoxe d'Alexandrie en 2010.

Au quotidien, ils subissaient des discriminations de différents ordres : constitutionnel (un chrétien ne peut, par exemple, devenir chef d'État, les fonctions publiques et universitaires lui sont difficiles d'accès) ou judiciaire (en cas de procès, les chrétiens se voient souvent défavorisés face aux musulmans).

« La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien »

Avec la montée des Frères musulmans, ce climat de discrimination s'est accentué, favorisé par leur désir d'imposer le droit civil musulman à l'ensemble de la population, y compris chrétienne, au mépris de la tradition de l'Égypte qui veut qu'aux musulmans s'applique un droit musulman, et aux chrétiens un droit chrétien. Les coptes n'ont caché ni leurs réserves ni leur hostilité à l'égard de ce projet islamiste de société. Cela explique aussi le soutien apporté par le patriarche copte-orthodoxe au changement de régime et au renversement du gouvernement Morsi.

À partir de ce moment, les Frères musulmans ont organisé une persécution publique à l'encontre des chrétiens. De nombreux lieux de culte, mais aussi des équipements pastoraux, des écoles, des centres de soins tenus par des religieuses, et même des maisons de chrétiens, ont été incendiés ou saccagés. Ces actions, qui dévoilent la réalité du régime prôné par les Frères musulmans, doivent être condamnées très fortement.

Nous demandons aussi que les autorités égyptiennes actuelles assurent la protection et la reconstruction des lieux chrétiens détruits, comme elles s'y sont engagées. La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien et faire pression pour que ces engagements soient tenus, au nom de la protection des minorités et du respect des droits de l'homme. »

Recueilli par François-Xavier Maigre



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L'Orient arabe, démuni de chrétiens, n'est pas l'Orient- Par le patriarche Fouad Twal

"ROME, 10 septembre 2013 (Zenit.org) - Pour le patriarche Fouad Twal, « l'Orient arabe, démuni de chrétiens, n'est pas l'Orient que nous connaissons, que nous aimons ».

Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a participé au sommet international qui s'est tenu à Amman sur le thème « les défis des chrétiens arabes », la première semaine de septembre, à l'initiative du roi Abdallah II.

Dans son intervention, le patriarche a salué « cette initiative unique de son genre » : « La présence d'un grand nombre de dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, est très significative et constitue une quasi réponse à ce qui se passe dans notre Orient, sous forme de défis et difficultés, voire d'une question de vie ou de mort pour notre peuple ».

Il a plaidé pour la situation « catastrophique » des chrétiens en Terre Sainte, plaidant pour une solution au problème palestinien « de façon équitable et acceptable » : «  Discours et promesses ne sont guère suffisants, que ce soit du côté arabe, islamique ou occidental. Les gens, ayant perdu confiance en ces promesses, rêvent d'émigrer à l'étranger, pour justement échapper à une conjoncture qu'ils ne peuvent plus supporter. »

« L'Orient arabe, démuni de chrétiens, n'est pas l'Orient que nous connaissons, que nous aimons » et « le chrétien est le frère du musulman, et le musulman est le frère du chrétien », a-t-il poursuivi.

Pour le patriarche, c'est « le message d'Amman qui devrait se transformer en réalité dans les curricula pédagogiques, dans les discours religieux, ainsi que les medias religieux, car « écouter des discours dans des salles fermées au sujet de la tolérance, de l'acceptation d'autrui, mais sans les déclarer ouvertement et publiquement, n'est plus acceptable ».

Mgr Fouad Twal a appelé à « faire face à ces courants extrémistes avec courage et clairvoyance, à travers notamment un plan pédagogique sain, mettant en exergue les aspects positifs de l'islam, de la chrétienté et du judaïsme, afin de permettre l'émergence d'une génération nouvelle, favorable à une ouverture d'esprit et une acceptation de l'autre ».

« Il est de plus très important de créer une opinion publique qui s'oppose à ces courants, qui les isole, qui restreigne leur influence, leur emprise sur la société. Dans ce contexte les medias jouent un rôle pionnier », a-t-il estimé.

« A nous, les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, il appartient de savoir comment se soutenir spirituellement et socialement afin d'affronter la richesse de la civilisation occidentale, voire ses dangers, ainsi que les vagues de la violence et de l'extrémisme religieux », a conclu le patriarche

À l’appel du Vatican, messes pour la paix à Harissa et Balamand | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

À l'appel du Vatican, messes pour la paix à Harissa et Balamand
À l'appel du pape François, une messe a été célébrée, samedi soir en la basilique Notre-Dame de Harissa, pour la paix au Moyen-Orient, notamment en Syrie, en Égypte et en Irak. L'office religieux a été présidé par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, en présence notamment du nonce apostolique, Gabriele Caccia, et de l'ancien ministre Sélim Karam, représentant le chef de l'État.

Durant la messe, Mgr Caccia a donné lecture du message du pape. Il a ensuite dit : « Nous voulons un monde où règne la paix. Nous sommes contre la guerre. Je prie de toutes mes forces pour que les parties en conflit en Syrie écoutent la voix de la conscience et qu'ils ne s'enferment pas dans le carcan de la défense de leurs propres intérêts et qu'ils regardent l'autre comme un frère. » Il a également appelé « la communauté internationale à lancer rapidement des initiatives de paix ».
Le patriarche maronite a indiqué, de son côté : « Nous prions ce soir pour que le monde préserve le don le plus important de Dieu, à savoir la paix ». Il a « imploré le Seigneur d'éclairer les esprits des dirigeants, en particulier ceux qui appellent à guerre et non à la paix, des marchands d'armes, de ceux qui usent des armes pour tuer des êtres humains et détruire des civilisations ». « Vivre en paix, c'est vivre dans la dignité et dans le respect des lois. La paix entre les États nécessite la coopération et le partenariat avec l'autre », a-t-il poursuivi. « Des cruautés sont perpétrées au quotidien au Moyen-Orient, notamment en Syrie, en Égypte et en Irak. Nous ne prions pas pour qu'un groupe soit vainqueur et un autre vaincu, mais pour que la violence s'arrête et que l'homme soit respecté », a-t-il dit.
Mgr Raï a dénoncé « les pays qui sont en train de faire parvenir des armes en Syrie alors qu'ils n'envoient pas les aides nécessaires aux réfugiés syriens ».
Le patriarche maronite a célébré, par ailleurs, une messe à la mémoire des soldats morts à Nahr el-Bared, il y a six ans, en présence de représentants du chef de l'État, du président de la Chambre et du Premier ministre. Il a appelé durant son homélie « à l'unité du peuple libanais », estimant qu'il « est inadmissible de reporter encore plus la formation d'un nouveau gouvernement ».
Ce même thème de la paix au Moyen-Orient et en Syrie a été repris hier lors d'une messe à Balamand célébrée par le patriarche grec-orthodoxe Youhanna X Yazigi. Dans son homélie, Mgr Yazigi a indiqué : « Nous prions au même moment ici et au couvent de Saydnaya en Syrie pour que la paix règne. Nous implorons la Sainte Vierge pour qu'elle protège ce couvent historique et tous ceux qui l'habitent. »
« Nous appelons le monde entier à arrêter la guerre. Nous voulons la paix. La paix n'engendre que la paix. Laissez notre terre, le Moyen-Orient, vivre. Laissez notre peuple, celui qui ne mérite ni la guerre, ni la destruction, ni les enlèvements, vivre », a-t-il poursuivi. « Aujourd'hui, plus que jamais, nous tenons à nos racines et nos principes, et nous comptons sur la miséricorde », a-t-il souligné en conclusion.

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dimanche 8 septembre 2013

Le village chrétien de Maaloula est tombé aux mains des rebelles | La-Croix.com

8/9/2013-Le village chrétien de Maaloula est tombé aux mains des rebelles | La-Croix.com

Les rebelles ont pris une bourgade, à majorité chrétienne, proche de Damas.

Les chrétiens ont fui la ville. On rapporte des dizaines de victimes. Des signes religieux ont été détruits.

Mariam est une mère de famille, parmi d'autres, de Maaloula. Depuis vendredi 6 septembre, elle, ses quatre enfants et son époux Ziad sont réfugiés à Damas, chez des cousins. Ils ont fui les combats et les bombes qui ont enflammé ce haut lieu chrétien de Syrie. Joint au téléphone par La Croix, Mariam répétera : « Pourquoi cela nous arrive-t-il ? Nous n'avons rien fait et les bombes sont tombées sur le village. Nous étions en paix. Qu'a-t-il fait, mon fils de 2 ans et demi, pour mériter cela ? »

Ziad était ouvrier dans le bâtiment. C'était avant la guerre. « Mais, depuis deux ans et demi, à Maaloula, les hommes restent à la maison, comme les femmes. Il n'y a pas de travail. » Dans la nuit de jeudi à vendredi, des voitures sont venues de Damas, situé à une cinquantaine de kilomètres, pour aider les familles chrétiennes à sortir de Maaloula. Mariam, Ziad et leurs enfants ont profité du convoi. Ils ont abandonné leur maison.

Dimanche 8 septembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) confirmait que des rebelles, dont des djihadistes liés à Al-Qaida, avaient pris le contrôle du village chrétien, après de violents combats avec l'armée. Selon cette ONG, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins, les combats ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, parmi les rebelles, les forces gouvernementales et la population. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, estime que les rebelles sont constitués notamment de combattants du groupe sunnite extrémiste du Front Al-Nosra.

Une statue de la Vierge a été détruite, selon Mariam

Maaloula est l'un des derniers lieux où se parlait encore un peu l'araméen, la langue du Christ. Une statue de la Vierge, bleu ciel et blanc, dominait le bourg, depuis l'une des collines abruptes qui l'entourent. « Elle a été détruite », indique Mariam. Des monastères – Saint-Serge « considéré comme l'un des plus vieux monastères du monde » précise Mariam, Saint-Elias, Saint-Takla – sont aujourd'hui occupés ou menacés. Deux autres interlocuteurs rapportent que des croix, au sommet d'édifices religieux, ont été détruites.

Maaloula célèbre chaque 14 septembre la fête de l'Exaltation de la Croix. Les chrétiens de Damas venaient nombreux. « Chaque soir du 13 septembre, les jeunes allument des feux sur les rochers qui entourent la ville. Une grande messe est célébrée le lendemain. Ensuite, c'est la fête pendant deux jours. Les familles de la ville ouvraient leurs portes à de nombreux visiteurs venus de tout le pays » se souvient George, un Syrien chrétien, originaire de Maaloula.

La majorité des habitants chrétiens de Maaloula sont grecs-catholiques. Les combats pour la prise de cette ville de quelques milliers d'habitants avaient commencé mercredi 4 septembre par une attaque-suicide attribuée au Front Al-Nosra contre une position de l'armée régulière à l'une des entrées du bourg. Une vidéo postée par les rebelles a montré des insurgés parlant dans des talkies-walkies alors que le caméraman clame « Dieu est le plus grand. Libération du barrage de Maaloula ». La caméra montrait des corps gisant sur la chaussée.

« Que feront-ils avec nous, chrétiens ? »

Mariam a vu les rebelles fêtés, à leur entrée, par la population musulmane de Maaloula. « Les femmes leur jetaient du riz en signe de fête. Les hommes suivaient les rebelles dans leurs campements de la montagne. Certains disent qu'ils retiennent là-bas des otages chrétiens. » Le Front Al-Nosra appelle à un État islamique en Syrie. Récemment, la tension est montée entre Al-Nosra et la rébellion dite modérée de l'Armée syrienne libre (ASL), en raison des multiplications des exactions par les djihadistes.

Comme d'autres chrétiens syriens, George est inquiet pour l'avenir de son pays. « On ne peut pas laisser un pays multiconfessionnel tomber entre les mains des radicaux. Ils veulent appliquer la loi islamique, et sont prêts à mourir pour ça. Que feront-ils avec nous, chrétiens, qui n'avons pas les mêmes croyances ? Ils nous donnent trois solutions : quitter le pays, se convertir ou payer. »

Un autre Syrien chrétien confirme. « À Yabroud, une ville contrôlée complètement par les insurgés, l'église locale se charge de collecter l'argent entre les fidèles pour payer chaque mois un montant réclamé par les autorités locales. » George redoute les décisions qui pourraient bientôt venir de Washington ou de Paris. « Une intervention militaire va déstabiliser le pays, affaiblir l'armée syrienne qui reste unie pour le moment. Nous allons plonger dans une situation à l'irakienne. » Il s'insurge : « Comment des pays occidentaux peuvent se dire "amis" de pays comme le Qatar ou l'Arabie saoudite ? »



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