Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 4 octobre 2013

La rencontre Youhanna X-François au Vatican « historique et chaleureuse » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


3/10/2013-La rencontre Youhanna X-François au Vatican « historique et chaleureuse »



« Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des grecs-orthodoxes, Youhanna X, œuvre et prie avec l'Église sœur de Rome, pour la paix en Syrie, au Liban, au Machrek et dans le monde entier », affirme un communiqué du patriarcat publié hier rendant compte de la récente visite du patriarche Youhanna X Yazigi à Rome (26 septembre-1er octobre 2013).
« La visite n'a pas revêtu de caractère officiel, précise le communiqué, mais avait pour but de faire connaître à l'opinion mondiale la position de l'Église grecque-orthodoxe sur les sujets de l'heure, et de joindre la voix de cette Église à celle du Saint-Siège dans l'appel à une solution par le dialogue aux crises qui secouent les pays du Machrek. »
Le communiqué qualifie d'« historique » et de « chaleureuse » la rencontre entre le patriarche Yazigi et le pape François, rencontre au cours de laquelle il lui a exprimé « les remerciements de son Église pour son appel à la prière et au jeûne pour la paix en Syrie et dans le monde ».

Le patriarche a fait part au pape de « la douleur » de son peuple après l'enlèvement des deux évêques Youhanna Ibrahim (des syriaques-orthodoxes) et Boulos Yazigi (frère du patriarche et évêque d'Alep), dont on est sans nouvelle depuis cinq mois. Il a demandé leur libération et celle « de tous les otages » et invoqué « la miséricorde de Dieu pour les prêtres qui ont donné leur sang et la consolation pour tous les cœurs affligés ».
Le pape a réaffirmé devant le patriarche « son opposition à toutes les formes d'extrémisme, de violence et de terreur, et son appel à un règlement politique pacifique (...) comme seul garant de la permanence de la présence des chrétiens et de leurs compatriotes dans la mère patrie (...) et d'une vie digne basée sur la citoyenneté, l'acceptation de l'autre et la convivialité ».
Pour consolider les liens fraternels entre le patriarcat d'Antioche des grecs-orthodoxes et le Saint-Siège, le patriarche Youhanna X a eu plusieurs rencontres avec les hauts responsables de l'Église catholique, auxquels il a exprimé « la nécessité de cheminer vers l'unité ». C'est ainsi qu'il a rencontré le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Bertone, qu'il a remercié plus particulièrement « pour la sage décision de garder en poste le nonce apostolique à Damas, Mario Zenari, témoin de proximité des soucis de tous, musulmans et chrétiens ».
Le patriarche Yazigi a également rencontré le président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens Hurt Koch, celui du Conseil pontifical pour les Églises orientales, et devait intervenir au cours du congrès organisé à Rome par la communauté Sant'Egidio sur « le courage de l'espérance et le dialogue islamo-chrétien ».
Enfin, en marge de sa visite au Vatican, le patriarche Yazigi a rencontré à Rome le ministre italien des Affaires étrangères.


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 3 octobre 2013

L’Église maronite s’inquiète de l’augmentation d’audience des extrémistes relevant de l’étranger | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


L'Église maronite s'inquiète de l'augmentation d'audience des extrémistes relevant de l'étranger


La crise syrienne et ses répercussions locales ont été au centre de la réunion mensuelle de l'Assemblée des évêques maronites, à Bkerké, sous la présidence du patriarche Béchara Raï et en présence du patriarche émérite Nasrallah Sfeir. Le trait le plus saillant du communiqué final qui en a émané est une mise en garde contre « la paralysie des institutions constitutionnelles, la place de plus en plus réduite qu'occupent les instances nationales modérées dans la vie publique au Liban et l'audience grandissante de leurs correspondants plus extrémistes qui prennent leurs ordres de centres de décision fondamentalistes étrangers ».


La réunion a commencé par un compte rendu du récent séjour à Rome du patriarche Raï, qui a assisté à l'Assemblée générale annuelle du Conseil pontifical pour les communications sociales sur le thème « Présence de l'Église sur Internet », et de quinze évêques maronites élus depuis moins de trois ans, qui ont suivi une session de formation à leur nouvelle fonction pastorale.

Les pères du synode ont à nouveau adressé leurs remerciements au Saint-Père, « pour son appel à une journée mondiale de prière à laquelle se sont associés des hommes de bonne volonté de tous les pays et religions ». Ils ont constaté que cet élan de prière a modifié le cours de la crise régionale et abouti à la résolution 2118 du Conseil de sécurité prévoyant le désarmement chimique de la Syrie. « Ils espèrent que la communauté internationale franchira un nouveau pas en direction d'une solution juste et globale à la crise syrienne et aux conflits dans la région », précise le communiqué.


L'Assemblée « a salué la tendance internationale à une neutralisation des conséquences sur le Liban de la crise syrienne et le rôle joué à cet égard par le chef de l'État, ainsi que les efforts pour tenir le Liban à l'écart des conflits et axes régionaux, dans le souci d'en préserver le rôle comme lieu de rencontre et de dialogue entre les cultures et les civilisations (...). Elle invite instamment les parties libanaises à se tenir à l'écart de la crise syrienne, sans pour autant renoncer à la solidarité humaine qu'elle éprouve pour la population civile de ce pays frère, et leur demande d'œuvrer pour une solution politique par le dialogue et la négociation, dans le souci de l'unité territoriale de la Syrie, celui des droits de toutes les composantes de sa société et du retour des déplacés d'entre eux ».
Les évêques se sont également félicités de la compréhension dont la communauté arabe et internationale a fait preuve à l'égard des charges que le Liban supporte sur les plans sécuritaire, politique, économique et social, en raison de la présence sur son territoire de déplacés syriens en nombre dépassant sa capacité d'accueil. Cette affluence est telle qu'elle impose « une décision nationale unanime pour définir un nouveau cadre de traitement de ces données », souligne le texte.
« La formation d'un nouveau gouvernement sans conditions et contre-conditions ni ingérences étrangères au détriment de la souveraineté nationale est incontestablement l'une des décisions majeures à prendre en ce sens », ajoute le texte.


« Le gouvernement du Liban ne doit être que libanais. Autrement, ce serait un nouveau facteur de division ou de paralysie et de crise ouverte », précise aussi le communiqué.
Tout en saluant le déploiement de l'armée dans la banlieue sud, les pères synodaux ont mis en garde contre « la paralysie des institutions constitutionnelles et la place de plus en plus réduite qu'occupent les instances nationales modérées dans la vie publique au Liban, et l'audience grandissante de leurs correspondants plus extrémistes qui prennent leurs ordres de centres de décision fondamentalistes étrangers ».
Enfin, en ce mois d'octobre, mois du Rosaire, les pères synodaux ont encouragé leurs fidèles à honorer la Mère du Verbe et à s'associer au Saint-Père le 13 octobre, date anniversaire de la sixième et dernière apparition de la Vierge à Fatima (1917), pour la consécration du monde au Cœur immaculé de Marie.


Envoyé de mon Ipad 

Le syndrome d'un impensé raciste - Le Point

<C'est une des grandes nouvelles de l'année : si l'Occident défend encore, ici ou là, quelques minorités ethniques persécutées de par le monde, il semble avoir décidé de faire passer par profits et pertes les tueries de chrétiens en terre d'islam. Par fatigue ou honte de soi, ou les deux, nous fermons les yeux.>

On ne se méfie jamais assez de la police de la pensée. Notamment en France, où elle veille, tatillonne, à ce que personne ne se hasarde en dehors des passages cloutés.

La dernière cible de cette vocifératrice maréchaussée : le premier flic de France. Elle considère désormais Manuel Valls comme l'ennemi public numéro un. Tant mieux pour lui : c'est un viatique pour son avenir.

Le crime de M. Valls : avoir dit quelques vérités à propos des Roms. C'est pourquoi le ministre de l'Intérieur a été brocardé en termes peu amènes par Mme Duflot, la grande conscience bien connue, pas cynique pour deux sous. L'occasion d'une polémique ridicule.

Foin des dufloteries ! Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur une population qui mérite le respect, mais simplement de poser les problèmes pour trouver les solutions. Ce n'est pas faire insulte au grand peuple des Roms d'observer qu'il est souvent atteint du symptôme si bien défini par Alexandre Romanès, chantre des Tziganes, superbe poète et homme de cirque, qui a écrit : "Dans la langue tzigane, police et diable, c'est le même mot" (1). Tout est dit, avec un humour qui devient une denrée de plus en plus rare dans le débat public.

Il paraît que le fascisme veille et qu'il serait même aux portes du pouvoir. C'est pourquoi il y a tant de choses qu'il ne faut pas dire et tant d'expressions auxquelles les agents de la circulation des idées nous interdisent de nous référer. Le choc des civilisations, par exemple : ce serait une abomination visant à jeter le trouble sur notre planète de Bisounours où, comme dans le programme télévisé pour enfants, tout le monde s'aime tant...

Quand, il y a vingt ans, Samuel Huntington, un universitaire américain, mit en avant le concept de "choc des civilisations" dans la revue Foreign Affairs , il déclencha un concert de protestations, particulièrement dans notre pays, mère-patrie du déni, où il fut traité de tous les noms, de belliciste comme de débile mental.

Qu'avait dit Huntington de si scandaleusement hérétique ? Que les prochains conflits mondiaux ne seraient plus idéologiques ni économiques mais avant tout culturels. Ou encore que les civilisations allaient refonder le nouvel ordre mondial. Avoir raison trop tôt est toujours un tort. C'est parfois même inexcusable.

Notre monde est bel et bien devenu huntingtonien. C'est bien un choc des civilisations qui se déroule sous nos yeux en Syrie, où s'affrontent, au nom de l'islam, les chiites soutenus par les Iraniens et les sunnites armés par l'Arabie saoudite et le Qatar. Même chose au Pakistan, où, comme en Égypte ou au Nigeria, les chrétiens sont devenus la chair à pâté des intégristes islamistes.

C'est une des grandes nouvelles de l'année : si l'Occident défend encore, ici ou là, quelques minorités ethniques persécutées de par le monde, il semble avoir décidé de faire passer par profits et pertes les tueries de chrétiens en terre d'islam. Par fatigue ou honte de soi, ou les deux, nous fermons les yeux.

Deux poids, deux mesures. La semaine dernière, alors que le monde entier se focalisait sur l'attaque d'un centre commercial de Nairobi, au Kenya, qui a fait 69 morts, un attentat-suicide faisait plus de 80 morts devant une église de Peshawar, au Pakistan. C'est peu de dire que le massacre pakistanais est passé inaperçu : il a été zappé. Il y a là quelque chose d'hallucinant qui relève de la psychanalyse.

La vie des chrétiens d'Orient, d'Afrique ou d'Asie compte-t-elle pour quantité négligeable ? C'est une question que l'on est en droit de se poser quand on voit la place que nos chers médias accordent aux tueries et aux discriminations dont les catholiques ou les protestants sont l'objet sur la planète : rien ou presque, à quelques heureuses exceptions près.

Entre chrétiens et musulmans, l'incompréhension est séculaire. Sans doute parce qu'ils ont pas mal de points communs. Bien sûr, d'un point de vue historique, chaque camp a sa part de responsabilité : avant le djihad, il y a eu des croisades qui n'étaient pas des promenades de santé. Mais est-ce une raison pour que les puissances occidentales abandonnent à leur triste sort les 2 % de chrétiens du Pakistan, les 11 % de l'Égypte ou les 49 % du Nigeria, considérés par les intégristes islamistes comme du gibier d'attentats ?

Cachez ces crimes qu'on ne saurait voir : c'est notre tartuferie qui nourrit le choc des civilisations. Puisque leurs forfaits ne sont ni punis ni même dénoncés, les djihadistes et les salafistes se croient autorisés à continuer. Ce n'est pas faire de l'islamophobie que de dire cela. Il y a aujourd'hui, notamment en France, une tendance à accepter ce qu'on refuse, depuis belle lurette, Dieu merci, aux catholiques. Pis encore, il y a aussi une forme de résignation devant les crimes et les folies des intégristes musulmans au Pakistan et ailleurs. A croire que l'islam n'est pas une religion comme les autres et qu'il porterait le mal en lui, alors que les islamistes le défigurent.

C'est là le syndrome d'un impensé raciste.

1. Un peuple de promeneurs, histoires tziganes, d'Alexandre Romanès (Gallimard).



Envoyé de mon Ipad 

Laurent Fabius dénonce les persécutions contre les chrétiens d’Orient - Libération

1-10-2013-Laurent Fabius dénonce les persécutions contre les chrétiens d'Orient
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius à Paris le 30 septembre 2013.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a dénoncé mardi devant le Parlement les violences contre les chrétiens d'Orient et appelé au respect des minorités religieuses. «Les chrétiens d'Orient, partout d'ailleurs, non seulement sont menacés mais sont pourchassés, liquidés. Cela ne peut pas être accepté ni par la France compte tenu de sa tradition ni par la conscience universelle», a déclaré Laurent Fabius devant l'Assemblée nationale.

«La France défend partout la liberté de culte, la liberté de religion, elle défend partout les minorités», a encore affirmé le ministre ajoutant que le respect des minorités religieuses est «un principe sur lequel la France ne saurait en aucun cas transiger». «Chaque fois qu'une exaction sera commise, il faut que nous fassions entendre notre voix», a-t-il lancé. Laurent Fabius a précisé qu'il avait abordé ce sujet le matin même avec le président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Georges Pontier, reçu au Quai d'Orsay.

Le député de l'UMP Claude Goasguen avait appelé le ministre des Affaires étrangères à prendre position contre «les persécutions des chrétiens, en Syrie, en Irak, en Egypte, au Pakistan et au Kenya», dans la foulée d'une pétition lancée la semaine dernière à Paris par une nouvelle coordination, «Les chrétiens d'Orient en danger». La pétition demande notamment aux diplomaties européennes, aux opinions publiques et aux églises de dénoncer l'«épuration religieuse» que subissent ces minorités.



Envoyé de mon Ipad 

Un lobby « chrétiens d’Orient » met la pression sur la France et l’UE | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

2/10/2013-Un lobby « chrétiens d'Orient » met la pression sur la France et l'UE
Suite à la pétition de la coordination « Les chrétiens d'Orient en danger » diffusée la semaine dernière et demandant aux diplomaties française et européenne de réagir aux exactions et massacres des populations chrétiennes en Syrie, en Égypte et « peut-être bientôt au Liban », et en réaction à une question posée hier au gouvernement sur ce même sujet par le
député-maire du XVIe arrondissement de Paris, Claude Goasguen, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré au cours de son point de presse bihebdomadaire que la France a toujours été vigilante à l'égard de la situation des chrétiens d'Orient et qu'elle n'a pas besoin de telles pressions pour agir. « Nous avons toujours rappelé la solidarité de la France avec toutes les communautés en Syrie et dans les autres pays de la région », a affirmé M. Lalliot, qui a précisé que le respect de ces communautés est « un engagement de l'opposition syrienne que nous soutenons; l'opposition modérée qui comprend d'ailleurs des chrétiens et non pas les jihadistes et autres terroristes ».
Pour ce qui est de l'interrogation de M. Goasguen, elle comprend des passages d'une rare virulence puisqu'elle commence par : « Mais qu'attendez-vous pour faire entendre la voix de la France et dénoncer les persécutions des chrétiens d'Orient ? »
Et le député-maire de poursuivre à l'adresse de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères : « Actuellement, Monsieur le Ministre, on tue des civils à cause de leur foi au Proche et Moyen-Orient. On brûle des églises, des écoles, on massacre et viole dans les villages, on pousse par les moyens les plus inhumains à l'exode au seul titre que ces hommes, femmes et enfants sont chrétiens et minoritaires dans leurs pays. La Syrie, l'Irak, l'Égypte et demain peut-être le Liban sont le théâtre d'une chasse aux chrétiens et nous Européens fermons les yeux sur les agissements d'islamistes radicaux pour regarder ailleurs. »
« La diplomatie française, écrit encore M. Goasguen, n'entacherait en rien le sacro-saint principe de laïcité de notre démocratie en prenant la tête de la contestation. Il s'agirait simplement de protéger et de garantir des conditions de vie dignes à ces chrétiens d'Orient dans des pays où jusque-là le multiculturalisme religieux était une fierté de l'histoire. »
Par ailleurs, le porte-parole du Quai d'Orsay a évoqué la réunion d'appui au Liban tenue la semaine dernière à New York, relevant que la résolution y relative comprenait essentiellement trois volets : politique par un soutien sans faille au président Michel Sleiman, humanitaire du fait d'une aide consistante pour les réfugiés syriens, et militaire par un soutien concret à l'armée libanaise. Cette résolution fera l'objet de projets précis, a conclu M. Lalliot.
Il reste que des cercles gouvernementaux proches des ministères de la Défense et des AE se posent beaucoup de questions... Quid de la proposition du président Sleiman de créer en territoire syrien des zones d'accueil pour les réfugiés ? Est-ce avec 7 millions de dollars ou même d'euros que l'armée libanaise pourra renforcer son efficacité dans le maintien de l'ordre et demain peut-être affronter des centaines de groupements islamistes terroristes qui pourraient refluer vers le Liban sous la pression d'une opposition démocratique triomphante ou d'un régime syrien qui pourrait reprendre le contrôle de son territoire ? Autant de questions, ajoutent ces cercles, qui ne sont probablement pas encore au stade d'une réflexion approfondie au Quai d'Orsay, à Matignon ou à l'Élysée.
Enfin, un député connu pour suive de près l'actualité libanaise rappelle l'éternelle question des hélicoptères de combat français offerts au Liban sans missiles ni systèmes de mise à feu... « Où en est-on, se demande-t-il, et quelle est la cause de cet inadmissible retard ? »



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 2 octobre 2013

Les islamistes syriens filmés profanant une église

Les islamistes syriens filmés profanant une église à al-Raqqa

Le groupe Etat Islamique d'Irak et du Levant, rattaché à Al-Qaida, sur le toit de Notre-Dame de l'Annonciation entrain de détruire les croix et démontant la cloche, hissant le drapeau d'Al-Qaida. Images Al-Aan TV, diffusé le 29 septembre sur la chaîne. Voir tous nos articles sur la Syrie.

Cette note a été publiée le 01/10/2013

Pour lire la note entièrement, veuillez cliquer ici
http://www.islamisation.fr/archive/2013/10/01/les-islamistes-syriens-filmes-profanant-une-eglise-a-al-raqq.html


Envoyé de mon Ipad

lundi 30 septembre 2013

Mgr Gémayel exhorte l’Europe à assumer ses responsabilités envers les chrétiens d’Orient | La-Croix.com

30/9/2013-Mgr Nasser Gemayel, évêque de Notre-Dame du Liban des maronites, lors de la conference de presse de la coordination Les chretiens d'Orient en danger, vendredi 27 Septembre à Paris.



C'est pour alerter l'Occident sur les « profondes répercussions » que risquerait d'entraîner la disparition des chrétiens d'Orient que Mgr Nasser Gémayel, évêque de l'éparchie maronite de France, a alerté l'opinion française, vendredi 27 septembre, à l'occasion la première conférence publique de la coordination « les Chrétiens d'Orient en danger », créée à l'initiative du conseiller régional UMP d'Île-de-France Patrick Karam.

Devant ses confrères représentant plusieurs Églises orientales (copte, melkite…) et des responsables d'associations caritatives, Mgr Gémayel a tenu à inscrire son discours sous le signe des liens historiques unissant la France et le Proche-Orient. Il y a cent ans, rappelle ce passionné d'histoire, la capitale française accueillait le Congrès arabe de Paris ; « c'est la vocation et la responsabilité de l'Europe, mais surtout de la France, de soutenir les grandes causes ».

Nommé le 21 juillet 2012 à la tête de l'éparchie maronite de France, ce Libanais s'est employé à décrypter la complexité religieuse et géopolitique de l'Orient qui a vu naître les trois grandes civilisations monothéistes : le Moyen-Orient, analyse Mgr Gémayel, est aujourd'hui « le théâtre de luttes, de tensions, de troubles, de guerres et de compétitions entre les petites et les grandes puissances. »

L'Europe « plus que jamais » concernée

À la faveur de la création de ce collectif, l'évêque maronite entend alerter l'opinion européenne qui peine à « saisir » ce que vivent les chrétiens depuis plusieurs décennies : « Leur disparition, qui se fait graduellement, ne peut qu'entraîner de profondes répercussions en tout domaine », anticipe-t-il, estimant que leur diversité et leur dispersion constituent paradoxalement « un empêchement majeur à leur sauvegarde ».

Refusant tout discours victimaire, Mgr Gémayel estime toutefois que l'Orient chrétien est porteur d'un message pour l'Occident. « Si, durant le premier et le second millénaire, cette Europe était (…) une instance de suprême arbitrage, à laquelle on avait recours, aujourd'hui ce n'est plus le cas », développe-t-il. L'Europe – qui, rappelle Mgr Gémayel, doit son nom à une jeune phénicienne enlevée par Zeus – est « plus que jamais » concernée par la situation proche-orientale.

« Il faut le dire à pleine voix, souligne cet ancien professeur d'université, nous sommes devenus experts dans le dialogue islamo-chrétien », pour y avoir « vécu plus de 1 400 ans » comme « passeurs de culture ». D'où l'interrogation pressante que Mgr Gémayel adresse à la France : « L'Europe ne se viderait-elle pas de son essence et de ses valeurs de liberté et de démocratie en laissant disparaître cette expérience unique ? » En « laissant tomber » les chrétiens d'Orient, ou « en les attirant chez elle » pour des raisons certes « justifiables », l'Europe se rendrait à ses yeux « complice » de leur disparition.

François-Xavier Maigre


Envoyé de mon Ipad 

Sako presse les chrétiens d’Orient de rester attachés à leur terre | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

30/9/2013-Sako presse les chrétiens d'Orient de rester attachés à leur terre

En visite au Liban, le patriarche des chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako, a appelé les hommes de religion chrétiens et musulmans à réagir « courageusement et fermement à l'intégrisme religieux », pendant qu'à Bkerké, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, fustigeait le « comportement destructeur » pour le Liban des hommes politiques.
C'est en la cathédrale de l'Archange Raphaël, à Baabda, que Mgr Sako a célébré l'office divin dominical, en présence d'un grand nombre d'officiels. Les présidents de la République et du Parlement, Michel Sleiman et Nabih Berry, ainsi que les Premiers ministres démissionnaire et désigné, Nagib Mikati et Tammam Salam, étaient respectivement représentés par le ministre démissionnaire de l'Industrie, Vrej Sabounjian, Atef Majdalani et Amine Farchoukh. Étaient également présents les députés Nayla Moawad et Michel Pharaon, ainsi que leur collègue Serge TerSarkissian, qui représentait les chefs du courant et du bloc parlementaire du Futur, Saad Hariri et Fouad Siniora, les anciens ministres Élias Hanna et Ziyad Baroud, le nonce apostolique Gabriele Caccia, ainsi que des représentants des commandants en chef de l'armée, du directeur général des FSI et de la Sûreté générale.


Dans son homélie, Mgr Sako a mis l'accent sur l'unité œcuménique chrétienne, motivée par la communauté de destin des différentes communautés chrétiennes de la région, ainsi que sur l'unité islamo-chrétienne face à l'intégrisme. « Ma visite à Beyrouth est l'occasion de stimuler l'espérance, d'échanger les expertises et de renforcer l'unité ecclésiastique. Elle vise aussi à affermir les liens avec nos frères musulmans en application de l'Exhortation apostolique du pape Benoît XVI », a-t-il déclaré, avant de mettre l'accent sur « l'unité des Églises chrétiennes et la dynamisation de l'action œcuménique, primordiale face aux défis énormes qui menacent notre présence ». « Je fais assumer à tout le monde la responsabilité de la réalisation de cette unité, notamment aux patriarches d'Orient. Les hommes de religion, chrétiens et musulmans, ainsi que d'autres communautés, devraient aussi s'unir et réagir courageusement et franchement à l'intégrisme religieux et à l'exploitation de la religion à des fins politiques, à travers un plan éducatif qui s'articule autour de l'ouverture sur l'autre et de son acceptation, de l'entente et de la consolidation de la coexistence », a ajouté Mgr Sako.

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Après avoir rappelé que les chrétiens d'Orient « font partie intégrante de cette région », il a mis l'accent sur le fait que ces derniers souhaitent vivre dans leurs pays respectifs, sans distinction entre majorité et minorité. « Nous ne voulons pas émigrer, mais vivre en paix et en toute dignité, en tant que citoyens bénéficiant de leurs droits et accomplissant leurs obligations », a poursuivi le prélat qui a exprimé l'espoir d'un arrêt des hostilités en Syrie, « pour que ce pays et la région ne glissent pas vers davantage de chaos et de violence ». Dans ce cadre, il a lancé un appel à la libération des deux évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi, ainsi que de toutes les personnes enlevées en Syrie.

Raï : Respect et allégeance au Liban
De Bkerké, c'est un autre appel que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a lancé. Dans son homélie, le chef de l'Église maronite a invité les responsables à « respecter l'État et le peuple libanais, et à faire montre d'allégeance au Liban seulement ». « Nous les exhortons à le sortir de sa crise politique, économique et de sécurité et de préserver sa neutralité face aux conflits communautaires et aux axes régionaux, conformément au pacte national et à la déclaration de Baabda, pour qu'il puisse assumer son rôle au sein des communautés arabe et internationale, dans tout ce qui a rapport à la paix, à la justice, et à la coexistence islamo-chrétienne sur base de la diversité dans l'unité et de la consolidation du développement culturel et économique », a affirmé le patriarche maronite.
Mgr Raï, qui a exprimé sa consternation pour le décès de Libanais sur le bateau de fortune qui conduisait des clandestins d'Indonésie vers l'Australie, a souligné que ces gens fuyaient leur pays à cause de la situation qui y prévaut, « du fait de la négligence des gens du pouvoir, des guerres d'influence et de la classe politique et confessionnelle. Ils entravent la formation d'un nouveau gouvernement, rassembleur et capable de faire face aux défis et aux échéances qui se préparent, ils paralysent les institutions constitutionnelles, attisent la discorde et les conflits, accentuent la crise socio-économique et poussent les Libanais, notamment les jeunes parmi eux, à émigrer ».
« Nous condamnons fermement ce comportement politique destructeur qui défigure le Liban. À cause de la négligence et des conflits entre les deux parties adverses, les armes illégales, à l'origine du chaos au niveau de la sécurité, prolifèrent », a-t-il poursuivi en faisant référence aux accrochages qui s'étaient produits samedi à Baalbeck. « Cela devient insupportable et constitue un crime contre le pays et son peuple », a martelé Mgr Raï, qui s'est félicité, par ailleurs, de l'amorce d'une solution politique en Syrie.

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Des chrétiens d'Orient dénoncent « une épuration religieuse » 





Envoyé de mon Ipad 

Raï : « Le printemps arabe s’est transformé en massacres et destructions » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/835142/rai-le-printemps-arabe-sest-transforme-en-massacres-et-destructions-.html
28/9/2013-Raï : « Le printemps arabe s'est transformé en massacres et destructions »
Le Conseil des patriarches catholiques d'Orient a tenu hier une réunion à Bkerké dans le but de préparer un mémorandum qui sera remis au pape François lors de l'entretien qu'il leur accordera en novembre prochain. Ont assisté à cette réunion le patriarche maronite le cardinal Béchara Raï, le patriarche grec-catholique Grégoire III Lahham, le patriarche des chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako, le patriarche des syriaques-catholiques, Mgr Aghnatios Youssef Younane, le patriarche des arméniens-catholiques, Nercès Bedros IXX, et les évêques Boulos Sayyah, Hanna Alouane, Roland Aboujadoudé, Michel Kassarji et Chlimon Wardouni, ainsi que le secrétaire général de ce Conseil, l'abbé Khalil Alouane.

Après avoir souhaité la bienvenue aux prélats présents, le patriarche Raï a exprimé sa solidarité avec eux et avec leurs communautés dans cette période difficile qu'elles traversent en Irak et ailleurs. Il a aussi déploré le fait que cet Orient qu'ils chérissent est en train de devenir un terrain privilégié pour le fer et le feu.

Le cardinal Raï a rappelé l'Exhortation apostolique remise par le pape aux patriarches d'Orient, à la suite du synode consacré au Moyen-Orient. « Cette exhortation a été adoptée dans une intuition divine, car nous nous souvenons tous comment la fin de ce synode a coïncidé avec le début du printemps arabe, a déclaré Mgr Raï. Malheureusement, ce printemps s'est transformé en hiver, en fer et en feu, en tueries et en destructions, alors que les peuples aspiraient à une vie nouvelle et à des réformes dans l'univers de la globalisation. »
Mgr Raï a encore affirmé qu'aujourd'hui plus que jamais, « cette région a besoin de l'Évangile de Jésus, celui de la paix, de la vérité, de la fraternité et de la justice, car si le monde perd cet Évangile, il connaîtra une situation de destruction, comme celle que nous vivons aujourd'hui ». Le patriarche Raï a ajouté que « nous portons tous dans nos cœurs l'Irak, la Syrie, l'Égypte et le Liban ». « Nous nous unissons, et c'est main dans la main que nous préparons notre rencontre avec le pape François qui aura lieu en novembre et à laquelle se joindront les représentants de l'Église orthodoxe, a indiqué Mgr Raï. Nous réitérons aujourd'hui notre foi dans cette région et dans la coexistence de tous ses fils. »
De son côté, le patriarche Sako a remercié le cardinal Raï pour son discours tout en appelant à une action commune chrétienne pour préserver la présence chrétienne dans cette région. Il a ajouté que face à ce qui se passe, « les condamnations et les protestations ne suffisent plus ». « Il faut faire en sorte que les chrétiens puissent rester sur cette terre dont ils sont originaires, a-t-il déclaré. Il faut agir vite, car le volcan risque d'entraîner tout dans son éruption. » Le patriarche Sako a encore réclamé la
formation d'une équipe qui serait chargée du dialogue avec les parties musulmanes, sunnites et chiites, et avec les parties politiques, insistant sur le fait que « le sauvetage viendra de l'intérieur non de l'étranger ». Il a appelé aussi les chrétiens à ne pas songer à l'exode, mais au contraire à construire les ponts, grâce à leur ouverture et à leur esprit de dialogue.
Cette inquiétude pour l'avenir et cette appréhension à l'égard du « printemps arabe » se sont aussi exprimées dans le prêche du vendredi du mufti Abdel Amir Kabalan qui a déclaré que « ces révolutions n'ont rien à voir avec la situation sur le terrain, et elles ont été imposées aux populations qui n'ont jamais pensé que les réformes allaient signifier pour eux l'exode, la mort, le déplacement, la guerre et la violence ». Il a aussi dénoncé cette violence qui utilise la religion « mais n'a rien à voir avec elle », rappelant que « le Coran privilégie l'homme et le pousse à donner le meilleur de lui-même dans ce monde, en préparation à sa rencontre avec son Dieu dans l'au-delà ».
Dans le même esprit, le président du parti de l'Union syriaque mondiale, Ibrahim Mrad, a dénoncé les attaques contre les églises, notamment dans la ville de Raqqa, en Syrie. Il a aussi violemment critiqué les groupes islamistes qui veulent à tout prix dévier la révolution syrienne de ses objectifs initiaux et la défigurer, faisant ainsi le jeu du régime Assad. Il a invité les parties chrétiennes au sein de la coalition syrienne à geler leur participation tant qu'une position ferme n'est pas adoptée pour condamner les attaques contre les chrétiens.



Envoyé de mon Ipad 

Les chrétiens d’Orient au cœur de l’entretien entre le pape François et le patriarche Yazigi | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

28/9/2013-Les chrétiens d'Orient au cœur de l'entretien entre le pape François et le patriarche Yazigi
Le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Mgr Youhanna X Yazigi, a été reçu hier en audience au Vatican par le pape François. Les deux hommes ont notamment évoqué les souffrances du peuple syrien en général et celles des chrétiens en particulier, s'arrêtant longuement sur les « difficultés » auxquelles les chrétiens de Syrie et d'Orient doivent faire face. Le rapt des deux évêques d'Alep, dont le frère de Mgr Yazigi, a également été au cœur de la discussion. Enfin, le pape et le patriarche orthodoxe ont insisté sur leur « volonté d'aller de l'avant en faveur de l'unité des chrétiens ».
Mgr Yazigi s'est exprimé à l'issue de l'entretien au micro de Radio-Vatican, appelant à une solution « diplomatique » en Syrie. « La paix se construit grâce au dialogue et non pas par la guerre », a-t-il notamment martelé.

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Envoyé de mon Ipad 

L'observatoire de la Christianophobie | Ghouta : les surprenantes révélations de Mère Agnès-Mariam…

http://www.christianophobie.fr/document/ghouta-les-surprenantes-revelations-de-mere-agnes-mariam
Ghouta : les surprenantes révélations de Mère Agnès-Mariam…
Le 29 09 2013 avec

Le blogue Comité Valmy a publié le 27 septembre la retranscription en français d'un entretien accordée par la Mère Agnès-Mariam de la Croix à la chaîne de télévision en langue arabe Al Mayadeen. Cette chaîne, lancée en juin 2012 pour contrer l'influence de chaînes comme Al Jazeera (du Qatar), émet depuis Beyrouth. Ses financiers sont inconnus. Si la direction de la chaîne soutient que ses actionnaires sont des hommes d'affaires arabes, d'autres sources occidentales insinuent qu'elle serait une propriété conjointe entre les Iraniens et un cousin de Bachar Al-Assad… Comme d'usage, dans cette situation moyenne orientale où l'épineux le dispute au mystérieux, il convient de recevoir les propos de la supérieure du couvent Saint-Jacques le Mutilé (Syrie) avec bienveillance et prudence. Ils reviennent sur l'affaire du bombardement chimique de Ghouta – l'oasis de terres cultivées qui entourent au sud et à l'est la ville de Damas – et apportent des informations plus que surprenantes. Les voici…

« Les habitants de la province de Lattaquié m'ont informée avoir vu leurs enfants dans les vidéos sur la Ghouta, filmées par les miliciens armés », a-t-elle dit dans une interview avec la chaine de télévision al-Mayadeen [la religieuse accompagnait l'équipe des inspecteurs de l'ONU lors de leur deuxième visite à Damas] « le premier motif de son action était au début humanitaire, et la veille de l'attaque chimique dans la Ghouta nous étions à Damas. Nous avons vu de nos propres yeux ce qui a eu lieu à Maadamiya. Donc, s'il y avait eu des morts, des victimes et des blessés, on aurait remarqué ceci immédiatement. Mais cette nuit, aucun mouvement inhabituel n'a été enregistré. Les gens ici sont tous des voisins et se connaissent. Les habitants de la Ghouta qui se sont déplacés vers Damas n'ont pas été paniqués par un événement de cette ampleur, surtout que les informations de presse ont fait état de 1 400 morts et de 10 000 blessés dans une petite zone. Nous n'avons pas entendu non plus les ambulances. Tout était calme cette nuit (…) Telles étaient mes premières remarques, et lors de mon voyage en Malaisie, j'ai été en contact permanent avec les habitants de Lattaquié. Le 4 aout, les groupes armés ont ravagé 11 villages dans la province de Lattaquié. Les médias occidentaux ont parlé d'une avancée de l'opposition syrienne, alors qu'un véritable carnage avait eu lieu. Nous avions dressé des listes comprenant les martyrs de la province de Lattaquié et les disparus. Les groupes armés avaient kidnappé 115 personnes dont 65 enfants de moins de 15 ans. Au cours de mon voyage, j'ai appris que des parents de la province de Lattaquié ont reconnu des enfants enlevés de la même région qui sont apparus dans les images diffusées sur les victimes des armes chimiques présumées dans la Ghouta.  Les Américains ont choisi 13 films parmi les vidéos présentées par les groupes armés et les ont qualifiés de sûrs (…) « J'étais en contact avec des journalistes allemands, je leur avais dit que je suis incapable de déterminer la date et le lieu de chaque film. Ils m'ont envoyée une liste de 43 films dont les premières vidéos. Ma surprise était grande à la vue des mêmes enfants repris dans au moins quatre ou cinq vidéos. Je me suis dit que ce qui se passe est anormal. Quand je me suis approfondie dans l'étude de toutes les vidéos sur des attaques chimiques présumées, je me demandais à chaque fois : d'où cherchent-ils tous ces enfants ? Où sont leurs parents ? Est-ce possible qu'une mère abandonne ses enfants ? Il est normal qu'un ou deux enfants disparaissent, mais perdre ce grand nombre d'enfants ceci suscite des interrogations (…) Toutefois, j'ai une bonne nouvelle : les enfants étaient anesthésiés, la preuve en est que tous les enfants étaient calmes à l'exception d'un enfant qui pleurait. On aurait administré à ces enfants plusieurs types d'anesthésiants pour donner l'impression qu'ils sont morts. Quant aux jeunes tués, je pense qu'ils sont des éléments des groupes armés qui ont joué le rôle de comparse. S'ils étaient morts, on aurait vu ce nombre élevé de victimes enterrées dans les tranchées énormes creusées pour contenir entre 300 à 400 dépouilles. Mais seules 8 corps y ont été enterrés. Nous n'avons pas vu ceux qui enterrent. S'il y avait vraiment 1500 corps, où seraient-ils alors ? Nous sommes de plus en plus convaincus que ces vidéos n'ont pas été filmées le 21 aout. Elles ont été postées sur internet en ce jour et ceci nécessite plus de preuves ».

Source : Comité Valmy



Envoyé de mon Ipad 

samedi 28 septembre 2013

Card. Patriarche Béchara RAI: Panorama des diverses réalités communicatives au Moyen Orient

Card. Patriarche Béchara RAI: Panorama des diverses réalités communicatives au Moyen Orient

Panorama des diverses réalités communicatives au Moyen Orient
(Card. Patriarche Béchara Boutros RAI)

1. En ce temps où le Moyen-Orient est déchiré par les divisions et les conflits politico-confessionnels au sein de la famille musulmane entre Sunnites et Chiites, comme entre modérés et intégristes, les Eglises locales sont plus que jamais conscientes de leur rôle apostolique, qui est celui de promouvoir la communion et le témoignage, et de servir la nouvelle évangélisation. Elles font recours entre autres aux différents moyens de communication sociale traditionnels et électroniques.

Il s'agit de la presse, radio, télévision, ainsi que de l'Internet avec ses différents moyens et programmes, tels que les : E-mail, Facebook, Twitter, Myspace, Youtube, Google plus, ainsi qu'avec leurs instruments dont les : cellulaire, I Pad, I Pod, Laptop, P.C., en y ajoutant leurs programmes, comme les WhatsApp, Viber, skype et Tango. On estime que dans les pays arabes, le nombre des utilisateurs des moyens de communication sociale atteint plus de 53 millions, dont l'âge de 48% des utilisateurs varie entre 15 et 19 ans.

Je mentionne également les sites internet de langue arabe ayant comme objectif la propagation de la parole de Dieu et l'enseignant de l'Eglise.

2. L'Exhortation Apostolique Postsynodale: « Ecclesia in Medio Oriente, Communion et Témoignage », ouvre de larges espaces devant les Eglises du Moyen - Orient:
a) Pour qu'elles puissent assumer leur rôle de promouvoir la communion à l'intérieur de chaque Eglise, puis avec les autres Eglises Catholiques, et en troisième lieu, au niveau œcuménique, avec les Eglises Orthodoxes et les Communautés issues de la Réforme, enfin, sur le plan du dialogue interreligieux, avec les musulmans et les juifs.(nn. 15-24;38)
b) Pour qu'elles puissent rendre leur témoignage au Christ et à la vie de communion (n. 37;66), s'engager dans la nouvelle évangélisation et servir la charité chrétienne dans leurs différentes institutions éducatives, sociales et humanitaires (n. 85,89).

3. Le Séminaire sur les communications au Moyen-Orient, organisé par ce Conseil Pontifical et le Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient, au Liban entre 17 et 20 avril 2012, ayant pour thème: "La communication au Moyen- Orient comme instrument d'évangélisation, de dialogue et de paix", a donné un nouveau élan aux Eglises locales pour participer à la dynamique des mass-médias et de la culture numérique.

4. Les instruments traditionnels des communications sociales sont bien utilisés dans les différents pays du Moyen-Orient :
a) Les bulletins hebdomadaires, mensuels et trimestriels pastoraux et scientifiques sont publiés par des paroisses, des diocèses, des ordres religieux et des centres universitaires. La presse civile, comprenant journaux et revues, couvre aussi les événements religieux.

b) L'Eglise du Liban possède la Radio « Voix de la Charité », fondée en 1984 et inaugurée le jour de Pentecôte de la même année, par la Congrégation des Missionnaires Libanais Maronites et un groupe de laïcs engagés. Elle transmet sur deux fréquences pour le Liban et les pays du Moyen – Orient, 24 heures sur 24 heures. Elle diffuse ses programmes online : www.radiocharity.org. Ses transmissions se réalisent en arabe (19 heures) en français et anglais (3 heures), en sri-lankaise, arménien, éthiopien, africain et philippin (2 heures). Les autres Radios civiles, celle de l'Etat et celles privées, offrent un bon espace aux activités de l'Eglise.
Je signale aussi d'autres radio chrétiennes en langue arabe: "la Voix de l'Evangile", qui diffuse de l'éparchie maronite de Beyrouth, et une autre à Zahlé "la Voix de l'Esprit" et la radio "Liban culture", à jounieh sous la direction de l'Ordre des Religieux Libanais maronites.

c) Quant aux chaînes de Télévision, l'Eglise du Liban en possède deux :
1 - Télélumière et son satellite Noursat. Télélumière a été fondée le jour de Pentecôte en 1991 par un groupe de fidèles engagés; et Noursat en 2004. Leurs programmes sont très riches et portent la caractéristique œcuménique. Elles transmettent 24 heures sur 24 heures. Leurs émissions couvrent une grande partie de la planète dans les cinq continents. Elles offrent des programmes spécialisés pour enfants, jeunes, Bible et Eglises. Elle possède également quatre chaines télévisées sur internet: "noursat", "la lumière pour l'Orient", "la lumière pour la parole", "la lumière pour les jeunes".
2 - TV Charity, fondée par la Congrégation des Missionnaires Maronites Libanais, transmet via Internet des programmes théologiques spirituels, moraux et sociaux. Elle offre des programmes spéciaux pour adolescents et enfants. Elle s'adresse aux pays du Moyen – Orient et aux pays d'émigration.
d) Il y a deux autres chaînes de télévision chrétiennes:
1 - SAT7: est une télévision satellitaire, ayant son siège à Chypre. Elle a été fondée en 1996 par le couple anglais Rogers, pour diffuser le message chrétien au Moyen–Orient. Elle consacre à ses programmes en langue arabe 84 heures par semaine. Elle rejoint 100 millions de téléspectateurs.
2 - AL–Hayat Tv: est une chaîne chrétienne arabe qui s'adresse aux pays du Moyen-Orient, comme à l'Amérique, au Canada, à l'Australie et à l'Europe. Elle offre des programmes théologico-bibliques.

5. Les nouveaux électroniques, dits numériques, en ligne sur Internet, sont utilisés par 125 millions de personnes dans les pays arabes. je mentionne parmis les plus utilisés:
* E-mail (Electronique mail) sert pour échanger des messages digitaux.
* Facebook : son nom s'inspire des albums regroupant les photos des visages de tous les élèves, prises en début d'année universitaire. Il est né à l'université de Harvard en 2003. Puis le site fut ouvert à tous depuis septembre 2006. Il est devenu un service de réseau social publiant informations, photos, liens, textes, etc. En 2013, un site chrétien libanais fut créé portant le nom de "faithbook".
* Twitter est un outil de microblogage géré par l'entreprise Twitter Inc. Il permet d'envoyer gratuitement de brefs messages sur internet par messagerie instantanée ou par SMS. Il a été créé en 2006 par Jack Dorsey et est devenu rapidement populaire jusqu'à réunir plus de 500 millions d'utilisateurs dans le monde en 2012. En mars 2012, ce site est devenu disponible en langue arabe.
* My space est un site qui permet aux utilisateurs de se connecter, se découvrir et se partager.
* Youtube est un site web de l'hébergement de vidéos et de films sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, visualiser et partager des séquences vidéo. Il a été créé en 2005 en Californie (USA). En 2010, l'ensemble des chaînes de Youtube a atteint un milliard d'abonnés.
* Google: cherche les informations du monde, images, vidéos...
* Google plus sert pour se connecter avec les amis.
* WhatsApp: est une application pour envoyer des messages gratuits. Il a été créé en 2009 aux Etats-Unis. On estime que 200 millions d'utilisateurs s'en servent aujourd'hui; et que ce genre d'application permettrait l'échange de 20 milliards de messages quotidiennement.
* Viber: se démarque par ses appels téléphoniques gratuits et l'envoi de messages. Créé en 2010, il peut employer 10 langues dont l'arabe. En septembre 2012, le nombre des utilisateurs a atteint 100 millions.
* Skype: sert pour appels vocaux et vidéos gratuits sur internet ou payant à prix réduits. Il a été inventé au Suède et acheté le 10 mai par Microsoft.

5. Tous ces instruments électroniques nouveaux, dits numériques, sont largement utilisés par les Eglises d'Orient et par les chrétiens dans leurs différents outils et programmes. Patriarcats, Diocèses, paroisses, ordres religieux, écoles, universités et hôpitaux sont présents sur internet.
Comme nous savons déjà, ces instruments ont contribué au déclanchement des manifestations populaires arabes depuis 2010, dans les rues de Tunis, du Caire, de Benghazi, et de Damas. C'était des mouvements populaires de libération face aux régimes totalitaires. Ils réclamaient les réformes politiques et économiques, armés seulement d'outils électroniques. Nous regrettons que ces manifestations populaires, pacifiques et spontanées aient été remplacées par des groupements fondamentalistes armés. Nous regrettons aussi que ces derniers groupements soient soutenus par certains pays d'Orient et d'Occident en argent et armes ainsi que politiquement.

6. Pour terminer, je suggère que soit formé un Comité de coordination, sous l'égide du Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient, en collaboration avec le conseil Pontifical des Communications sociales. Les membres dudit Comité représenteraient les pays du Moyen-Orient et les différentes Eglises locales.


Le comité aurait pour objectifs:
a) De coordiner l'action des différents moyens de communication traditionnels et électroniques nouveaux chrétiens, en vue de la Nouvelle Evangélisation et de promouvoir la justice, la paix et la réconciliation, ainsi que le dialogue œcuménique et interreligieux dans la vérité et l'amour.
b) De mettre en application, moyennant les outils médiatiques, les directives de l'Exhortation Apostolique: "Ecclesia in Medio Oriente", concernant la communion et le témoignage et celles de la Nouvelle Evangélisation.
c) De se concerter pour transmettre et mettre en exécution les directives provenant du Conseil Pontifical des Communications sociales, ainsi que celles des Messages du Pape pour la Journée Mondiale des Mass-médias.

Avec mes souhaits pour la réussite des travaux de cette Assemblée plénière concernant "le réseau et l'Eglise".

Je Vous remercie.



Envoyé de mon Ipad 

Fwd: Intervention de Mgr GEMAYEL à Paris

Conférence de presse vendredi 27 septembre 2013

Mgr Maroun Nasser GEMAYEL

Evêque de léparchie maronite Notre-Dame du Liban à Paris

Visiteur Apostolique des Maronites en Europe

 

En juin 1913, se tenait, au 184 bld Saint Germain, non loin d'ici, (4 place St. Germain), le Congres arabe de Paris. Aujourd'hui, un siècle après, se tient cette conférence de presse pour le profit des chrétiens d'Orient.

C'est la vocation et la responsabilité de l'Europe, mais plus particulièrement de la France, de soutenir les grandes causes.

Mesdames et messieurs, mon message est le suivant :

Le Moyen-Orient, qui a été le lieu de rencontre des trois grandes civilisations monothéistes, est aujourd'hui le théâtre de luttes, de tension, et de troubles et de guerre et de compétition entre les petites et les grandes puissances. Nous nous proposons de faire entendre les voix d'hommes et de femmes de bonne volonté. Nous avons peine à saisir ce que vivent les Chrétiens d'Orient depuis plusieurs décennies. Leur disparition, qui se fait graduellement, ne peut qu'entrainer de profondes répercutions en tout domaine. Il est vrai, les chrétiens d'Orient, désunis et dispersés tels qu'ils sont dans leurs pays d'origine, sont incapables d'affronter une pareille situation. Leur diversité, quoique bénéfique et enrichissante au niveau culturel et religieux, se pose comme un empêchement majeur à leur sauvegarde.

Cette situation, nous la vivons aujourd'hui comme un appel à nous, chrétiens d'Orient, qui collaborerons au développement de la France et de l'Europe. Si, durant le premier et le second millénaire,  cette Europe était, à un moment donné, une instance de suprême arbitrage, à laquelle on avait recours, aujourd'hui ce n'est plus le cas. L'Europe, qui doit déjà son nom à une jeune phénicienne enlevée par le dieu païen, ZEUS, est concernée plus que jamais, par ce qui se passe au Moyen-Orient et notamment avec les Chrétiens d'Orient. Il faut le dire, dès à présent, à pleine voix : Nous sommes devenus experts dans le dialogue Islamo-chrétien, dialogue recherché de plus en plus par l'Europe actuellement, pour avoir vécu plus de 1400 ans comme passeurs de culture et de civilisation.

Bien plus, l'Europe ne se viderait-elle pas de son essence et de ses valeurs de liberté et de démocratie en laissant disparaître cette expérience unique ? En laissant tomber les Chrétiens d'Orient, ou même en les attirant chez elle pour tant de raisons de surcroit justifiable, l'Europe serait complice dans la disparition du christianisme du Moyen-Orient. Je ne crois pas que les Chrétiens voudraient être cantonnés dans de réserves et assimilés à des communautés ayant perdu leur terre et … leurs racines. C'est dans la convergence des efforts communs, derrière le Saint Père le Pape François, que nous retrouverons notre humanité, basée sur le besoin de charité et de justice, et éprise de paix et de libertés.

vendredi 27 septembre 2013

Pétition contre "une épuration religieuse" des chrétiens d'Orient - RTL.fr

Pétition contre "une épuration religieuse" des chrétiens d'Orient
Des chrétiens orthodoxes à Jérusalem, en avril 2010

Des chrétiens orthodoxes à Jérusalem, en avril 2010

Crédit : AFP . MARCO LONGARI

Une pétition à l'initiative d'une nouvelle coordination baptisée "Les chrétiens d'Orient en danger" a été lancée, ce vendredi, en Europe depuis Paris.

Ils dénoncent l'"épuration religieuse massive et silencieuse" que subissent ces minorités "en Egypte, en Irak, en Syrie et bientôt peut-être au Liban". "Nous demandons simplement aux diplomaties européennes, aux opinions publiques, aux églises, de ne pas oublier les chrétiens d'Orient", a lancé, ce vendredi 27 septembre, l'un des organisateurs, Patrick Karam, qui vise "des centaines de milliers de signatures" sur la page Facebook du "Collectif Chrétiens d'Orient en danger".

"Nous allons écrire aux élus, et nous adresser à toutes les confessions, juives, musulmanes", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse où les représentants des églises d'Orient ont décrit les inquiétudes et les souffrances des chrétiens en Syrie, en Égypte, en Irak, au Liban.

Les chrétiens d'Orient ont toujours représenté l'antidote de l'extrémisme.Extrait de la pétition

Ancien délégué interministériel, élu UMP (droite, opposition) dans la région de Paris, Patrick Karam, d'origine libanaise, est l'un des premiers signataires de la pétition, avec les représentants des églises d'Orient en France (maronite du Liban, patriarche grec-catholique de rite melkite, orthodoxe copte d'Egypte, église arménienne catholique, rite syriaque catholique...).

"C'est l'intérêt de la France, de l'Europe et de la communauté internationale. Les chrétiens d'Orient ont toujours représenté l'antidote de l'extrémisme ainsi qu'un vecteur de tolérance entre les communautés", ajoute le texte, qui accuse les diplomaties européennes de "regarder ailleurs".

"Il faut que les hommes politiques français abandonnent l'idée que les chrétiens ne sont pas à leur place en Orient. J'en ai entendu certains le dire. J'ai entendu certains proposer que lorsque l'on accueille des immigrés syriens, on n'accueille que des chrétiens: ce n'est pas acceptable", a insisté Patrick Karam.

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Envoyé de mon Ipad 

Charif Majdalani raconte les chrétiens du Liban - Livres - La Vie


27/9/2013-Charif Majdalani raconte les chrétiens du Liban

Cela commence comme un roman de cape et d'épée. Dans la fougue amoureuse de ses vingt ans, Hamid enlève la jolie Simone, la fille du notable chrétien Chakib Khattar, industriel du marbre, dont il était devenu le bras droit. On est en 1964. Les jeunes gens s'aiment, mais Hamid, issu d'une classe sociale inférieure, s'est vu refuser la main de sa belle. Ainsi s'ouvre « Le dernier Seigneur de Marsad », par un épisode rocambolesque qui marque le début de la fin pour le chef de clan chrétien, dont l'univers va basculer. Conteur hors pair, l'écrivain libanais Charif Majdalani nous plonge au cœur de l'histoire du Liban, à la veille de la guerre de 1975, qui marquera la fin d'un certain âge d'or. Rencontre.

Comment est née l'histoire du « dernier Seigneur de Marsad » ?

Marsad est inspiré du quartier de Mazra à l'ouest de Beyrouth, dont est originaire ma famille. Un quartier qui était autrefois à majorité chrétienne orthodoxe – avec une population plutôt roturière par rapport à l'aristocratie chrétienne du fief d'Achrafieh, à l'est de la capitale. Marsad a vu arriver petit à petit de nombreuses familles musulmanes sunnites. La géographie humaine a changé au point qu'à la fin des années 1950, les grands notables chrétiens ont dû s'allier aux chefs sunnites pour garder leur pouvoir. C'était une sorte de pacte contre nature, avec des leaders musulmans favorables aux nationalismes arabes, négation même de l'essence du Liban… Le maintien de l'influence chrétienne sur Mazra était à ce prix.

La guerre de 1975 a changé la donne...

Oui, le grand basculement démographique a surtout eu lieu pendant la guerre civile de 1975, quand les familles chrétiennes ont dû fuir vers l'Est, à quelques exceptions près. Au fil des ans, même les chefs traditionnels musulmans ont perdu leur influence au profit des chefs de milice, dont certains étaient encore assez respectables – comme le personnage d'Achraf Labbane dans le roman. A partir de 1983 cependant, des milices inconnues liées aux mafias ont lorgné sur les propriétés et établi leur camp… L'histoire de ce quartier est emblématique de celle du Liban, avec un changement progressif de la démographie et le rétrécissement du rôle des chrétiens.

Etes-vous nostalgique d'un certain âge d'or d'avant la guerre ?

Quand j'étais jeune, j'étais fasciné par les chefs traditionnels - dont j'ai tiré le personnage de Chakib Khattar -, ces grands seigneurs tout à la fois égoïstes et défenseurs des humbles, secondés par les « abadayes », des petits chefs de quartier un peu voyous, personnages mythiques pour les enfants que nous étions, qui maniaient le révolver dans des actions d'éclat, avaient l'art de la mise en scène et du symbole. Ils ont disparu au profit des miliciens, la kalachnikov a remplacé le pistolet… Mais le prétendu âge d'or d'avant la guerre, période de cohabitation et de prospérité économique, portait déjà en germe les conflits à venir. Cette société hyper-hiérarchisée était une société de convivialité, où l'on vivait côte à côte mais sans se mélanger - pas question de mariage entre communautés. Dans cette cohabitation accompagnée de méfiance, régnait déjà la fracture, communautaire et sociale – le mariage de déclassement étant aussi proscrit. Le jeune Hamid incarne cette impossibilité.

Quelle est la situation aujourd'hui ?

Le Liban a retrouvé aujourd'hui une forme de coexistence, même si la fracture oppose désormais sunnites et chiites. Tout le Moyen-Orient est pris dans cette division-là, vieille rivalité de cinq siècles qui a resurgi, avivée à l'heure actuelle par la situation en Syrie. Et les chrétiens d'Orient, écartelés entre leur allégeance aux uns ou aux autres, sont définitivement mis sur orbite. Mais ils sont une force satellitaire encore nécessaire, économique, intellectuelle et aussi symbolique. Ils font de ce pays quelque chose de différent, né du déséquilibre et qui n'existe que dans l'équilibre provisoire, lequel se rejoue à chaque étape de son histoire. 



Envoyé de mon Ipad 

Maaloula au coeur d'un sommet chrétien à Bkerké | À La Une | L'Orient-Le Jour


Un sommet chrétien impromptu se tiendra aujourd'hui au siège patriarcal maronite, à Bkerké, à l'occasion de la visite au Liban du patriarche des chaldéens, Louis Raphaël Sako. Tous les patriarches orientaux, catholiques et orthodoxes, ou leurs représentants, participeront à ce sommet, au cours duquel les grands problèmes de l'heure seront abordés. Il sera notamment question de Maaloula, de la présence chrétienne en terre d'Orient, de l'avenir d'une région qui semble avoir été plongée dans un accélérateur de particules, dans un projet de fission de ses composantes. 

Les patriarches orthodoxe et catholique commenceront par se réunir séparément, avant de se rejoindre dans la grande salle de réunion du siège patriarcal.
Selon une source ecclésiastique à Bkerké, les patriarches Raï et Sako prépareront ainsi un peu mieux la réunion commune qu'ils doivent avoir en novembre, avec le pape François.

(Lire aussi : Raï a remis au pape François un rapport exhaustif sur la situation régionale)

Sako « très inquiet » 


À la veille du sommet de Bkerké, le patriarche chaldéen a accordé un entretien à L'Orient-Le Jour, dans lequel il a déploré la baisse dramatique du nombre des chrétiens en Irak. « L'exode a commencé avant l'invasion de ce pays, a-t-il affirmé, à l'époque du blocus qui a duré 8 ans, et au cours duquel nous avons été réduits à manger du pain noir. Aujourd'hui, il ne reste plus grosso modo que le tiers des 1,5 million de chrétiens qui se trouvaient en Irak avant la guerre du Golfe, puis l'invasion de l'Irak. Et l'exode se poursuit, en raison de l'instabilité chronique qui marque la vie de ce pays, où des attentats se produisent quotidiennement, fauchant des dizaines de vies. Nous sommes très inquiets. »

Un déplacement volontaire de la population chrétienne vers la région autonome du Kurdistan semble s'être produit, qui a mis des centaines de familles chrétiennes à l'abri. Va-t-on vers une indépendance de cette région ? Le patriarche des chaldéens ne répond pas directement à cette question. Il laisse entendre que l'argent et la stabilité ont en effet aidé le Kurdistan à devenir une région prospère. Et de s'interroger sur la volonté finale des maîtres du monde qui chercheraient, dans leur machiavélisme, à faire éclore un » nouveau Moyen-Orient « éclaté en entités ethniques ou religieuses homogènes, et dont l'Irak serait aujourd'hui le laboratoire avec un nord kurde, un centre sunnite et un sud chiite, l'exode forcé des populations se faisant à coups de voitures piégées explosant dans les souks et aux entrées de mosquées. Le patriarche Sako ne peut s'empêcher de faire remarquer qu'un plan similaire à la politique de la terre brûlée semble être en cours d'exécution en Syrie.

(Lire aussi : A Maaloula, le couvent de Mar Takla "vit des jours douloureux")



Politisation de la violence
Pour le chef spirituel des chaldéens, les communautés chrétiennes sont pacifiques et recherchent l'harmonie sociale. Toutefois, ajoute-t-il, elles sont souvent victimes de la guerre que se livrent sunnites et chiites dans le monde arabe. Et certaines des violences qu'ils subissent sont en fait des manipulations guerrières destinées, par ceux qui les planifient, à les gagner à leur cause. C'est peut-être le cas à Maaloula, opine-t-il, déplorant « la politisation » de la violence.
Enfin, le patriarche des chaldéens se plaint de ce que certains pays tentent les chrétiens orientaux avec des visas d'émigration, comme pour compléter le travail que la guerre aura fait. Il se présente comme un farouche partisan de l'attachement des chrétiens orientaux à leurs patries. « Où qu'ils se trouvent, les chrétiens ne devraient pas émigrer, insiste-t-il. Ce serait une dérobade et une perte d'identité. Dans les pays d'émigration, leur rôle et leur histoire disparaîtront ; ils seront condamnés à être des émigrés et des réfugiés, alors qu'ici, ils ont une identité et une histoire. »

(Pour mémoire : "Dieu, protège la Syrie" : les chrétiens de Damas prient à l'appel du pape)


Raï : « Une très belle occasion »
Le sommet chrétien de Bkerké se tiendra en présence du patriarche Raï, rentré hier d'un séjour de deux semaines à Rome, où il a rencontré le pape et participé aux travaux du Conseil pontifical pour les communications sociales.
Sur le sommet chrétien d'aujourd'hui, le patriarche a précisé qu'il servira « à définir conjointement, entre catholiques et non-catholiques, notre service à nos patries et notre engagement à œuvrer pour la justice, la paix, la fraternité et la convivialité. C'est une très belle occasion pour nous ». « Naturellement, a-t-il ajouté, quand l'occasion se présentera, nous tiendrons aussi un sommet islamo-chrétien ; entre-temps, les contacts permanents entre nous en tiendront lieu. »
Enfin, le patriarche Raï s'est réjoui de ce qu'avant son départ, hier pour le Vatican, le patriarche orthodoxe, qui avait rencontré le directeur de la Sûreté générale Abbas Ibrahim, a cru pouvoir annoncer la prochaine libération des deux évêques grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d'Alep, pris en otages depuis quelques mois. Sur sa lancée, le patriarche a souhaité la libération de tous les otages, y compris des deux malheureux pilotes de ligne turcs.

Pour mémoire

Les rumeurs autour de Maaloula alimentent une véritable psychose chrétienne


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 26 septembre 2013

Contagion des violences contre les chrétiens d'Orient

26/9/2013

Contagion des violences contre les chrétiens d'Orient
Le patriarche copte catholique Mgr Ibrahim Sidrak, en février 2012 au Caire.

Conflits et transitions politiques chaotiques rendent vulnérables ces minorités, comme en Égypte où les islamistes s'en sont pris à la communauté copte.Plus de 500 filles et jeunes femmes chrétiennes ont disparu ces deux dernières années. Enlevées par des islamistes radicaux, elles sont converties et mariées de force.

De Bagdad au Caire en passant par Damas, l'avenir des chrétiens d'Orient rime souvent avec émigration ou persécutions. «Nous sommes d'authentiques Égyptiens et pas des étrangers dans notre propre pays comme beaucoup d'islamistes le prétendent», martèle le patriarche copte catholique Mgr Ibrahim Sidrak, de passage à Paris. Élu il y a six mois à la tête de cette minorité au sein de la minorité copte d'Égypte - 250.000 catholiques sur 7 millions d'orthodoxes, mêlés à 80 millions de musulmans - Mgr Sidrak ne cache pas son soulagement après le renversement cet été par l'armée du président Mohammed Morsi lié aux Frères musulmans. Un tournant dans les révolutions arabes qui a rassuré d'autres minorités chrétiennes du Moyen-Orient, en particulier les chrétiens syriens, inquiets du chaos islamiste qui régnerait en cas de chute brutale du régime.

Quelques signaux rassurants

En Égypte, entre le 14 août et le 10 septembre, quelque 70 lieux chrétiens - églises, couvent ou écoles - ont été incendiés ou saccagés par des islamistes. Une trentaine d'autres biens - maisons ou commerces - appartenant à des chrétiens ont aussi été attaqués. Le problème, «c'est que dans un pays en pleine recomposition, n'importe qui peut prêcher la haine d'un minaret», explique Mgr Sidrak.

Et derrière les Frères musulmans, les salafistes - deuxième force islamiste d'Égypte - ne s'en priveraient pas. «Ce ne sont pas eux qui attaquent nos églises, précise Mgr Sidrak, mais les partisans du groupe radical Djamaa islamya. Reste que les salafistes attisent la haine dans les mosquées et que ces différents groupes se rejoignent souvent sur le terrain.»

Les coptes espèrent beaucoup des nouvelles autorités égyptiennes, qui ont promis protection et aide à la reconstruction. «Le pouvoir nous envoie des signaux rassurants, en insistant sur l'indispensable participation des chrétiens à l'avenir de l'Égypte. Nous espérons que cela va continuer», avance avec prudence Mgr Sidrak.

«Sous Morsi, nous avons vu le contenu des livres scolaires changer la mentalité des enfants, observe-t-il. Auparavant, l'ignorance était à l'origine de la plupart des actions contre nos fidèles. Avec Morsi, nous avons senti qu'il y avait une volonté de nous nuire.» En attestent les débats sur la place des «autres religions», en clair les juifs et les chrétiens, dans la rédaction de la Constitution post-Moubarak. En cherchant à singulariser les chrétiens, «les Frères musulmans s'en prenaient en fait à l'identité même de l'Égypte», poursuit le dignitaire copte.

Faut-il alors se réjouir de les voir interdits par le nouveau pouvoir issu de l'armée? «Je suis contre le fait d'interdire à un parti d'exister. Mais ce n'est pas tout à fait une interdiction qui relève de l'arbitraire puisqu'elle résulte au contraire d'une décision de justice», argumente-t-il, un peu gêné. «Nous souhaitons que les sympathisants des Frères musulmans soient intégrés dans un processus de réconciliation, mais pas ceux qui ont utilisé les armes», prévient l'évêque copte, tout en reconnaissant qu'en l'état actuel des choses une telle «réconciliation sera difficile».


Des centaines de jeunes filles disparues



Envoyé de mon Ipad 

Raï a remis au pape François un rapport exhaustif sur la situation régionale

http://www.lorientlejour.com/article/834848/rai-a-remis-au-pape-francois-un-rapport-exhaustif-sur-la-situation-regionale.html


 26-9-2013

Le patriarche Raï au côté du pape François.
Le patriarche Raï au côté du pape François.
« L’appel à une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie était providentiel », affirme le patriarche maronite

« La prière est la seule voie de salut pour que le Liban et le Moyen-Orient vivent dans la paix du Christ. » C’est par cette parole que le pape François a entamé hier son homélie à la messe matinale qu’il a célébrée en présence notamment du patriarche Raï et de 14 évêques maronites qui ont suivi, au Vatican, une session de formation générale à l’épiscopat. Dans un court tête-à-tête suivant la célébration, le patriarche a remis au pape un rapport exhaustif de la situation de l’Église au Moyen-Orient.

Le patriarche maronite a concélébré la messe, aux côtés du pape et du cardinal Leonardo Sandri, président du conseil pontifical pour les Églises orientales.

À l’issue de la messe, le patriarche Raï a félicité le pape, au nom de l’Église maronite, pour son élection. Le patriarche n’a pas manqué de souligner à cette occasion l’attachement séculaire des fils de saint Maron au siège apostolique de Pierre. Il lui a promis que l’Église maronite « demeurera un signe évangélique dans son milieu géographique et humain, un lieu de proclamation du Royaume de Dieu, royaume de paix et de justice ».

Par ailleurs, le patriarche a parlé de l’état présent de l’Église maronite et de sa forte présence dans le monde de l’émigration. « Cette Église, a-t-il précisé, compte aujourd’hui 24 diocèses et en comptera deux de plus quand le Saint-Siège aura approuvé notre demande de création de deux nouveaux diocèses en Afrique du Sud et au Venezuela-Colombie. Ces diocèses lui permettront de préserver son héritage liturgique, théologique, culturel et éthique. »

Appel providentiel
Le patriarche a par ailleurs remercié le pape pour son appel providentiel à l’observation d’une journée de prière et de jeûne, le 7 septembre, pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde.
« À la prière des fidèles, les grâces ont été accordées pour parvenir à des résolutions pacifiques aux conflits », a-t-il observé.


À l’issue de la messe, un temps d’échange informel a eu lieu entre le pape et la délégation maronite. Le patriarche Raï en a profité pour offrir à François une réplique de la statue de saint Maron installée ans une niche extérieure de la basilique Saint-Pierre. 

Par ailleurs, le patriarche Raï, entouré d’un certain nombre d’évêques maronites, a rendu visite au pape émérite Benoît XVI dans sa résidence vaticane, et l’a remercié pour sa visite historique au Liban.
Il y a lieu de signaler que, dans un entretien accordé à Radio-Vatican, François a exprimé sa douleur de voir l’Église du Christ divisée et a parlé de la grande nécessité de l’œcuménisme et du dépassement des divisions. « Le monde entier, a-t-il dit, a besoin de notre unité. »

Le patriarche Sako à Beyrouth
Signalons par ailleurs que le patriarche des chaldéens, Louis Sako, est arrivé hier au Liban, pour une visite de quelques jours. Au salon d’honneur de l’aéroport, le patriarche a insisté sur l’importance pour les chrétiens orientaux de rester attachés à leurs patries et de résister à la tentation du départ. 

Pour mémoire

Diplomatie vaticane : François renoue avec l’ère Jean-Paul II 

Chretiens d"Egypte:Reportage à Abou Hilal, un quartier pauvre de Minya.


REPORTAGE - La mécanique est implacable : quand les partisans de Morsi sont frappés au Caire, les chrétiens sont frappés en Moyenne et Haute-Égypte - comme des répliques d'un séisme. Reportage à Abou Hilal, un quartier pauvre de Minya.
Lire la suite en clickant sur le lien :
http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/25/01003-20130925ARTFIG00584--minya-en-moyenne-egypte-les-islamistes-appliquent-la-politique-de-l-eglise-brulee.php

MAALOULA-Appel-lancé-par-le-Patriarcat-grec-orthodoxe-dAntioche.pdf

http://www.orthodoxie.com/wp-content/uploads/2013/09/MAALOULA-Appel-lanc%C3%A9-par-le-Patriarcat-grec-orthodoxe-dAntioche.pdf?d31498

mercredi 25 septembre 2013

Moyen-Orient : chrétiens pour le meilleur et pour le pire



Par le patriarche Fouad Twal

ROME, 25 septembre 2013 (Zenit.org) - « Si cette terre du Moyen-Orient est vraiment chère [aux chrétiens], elle doit l'être pour le meilleur et pour le pire », estime Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, dans un entretien publié par le patriarcat.

Le patriarche a participé le 3 et 4 septembre 2013 à la rencontre entre les chefs et les représentants des Églises d'Orient, en Jordanie, où ont été abordés des thèmes tels que « le fondamentalisme et la persécution des chrétiens, la crise israélo-palestinienne, les vents de guerre sur la Syrie, avec les risques d'un après-conflit encore plus explosif ».

Le patriarche évoque aussi la fuite des chrétiens du Moyen-Orient : « Nous chrétiens, nous sommes un peu gâtés : au premier risque, nous sommes prêts à faire nos valises parce que nous savons que nous trouverons un accueil dans les pays occidentaux… Mais si cette terre du Moyen-Orient nous est vraiment chère, elle doit l'être pour le meilleur et pour le pire ».

Ce qui n'empêche pas d'oeuvrer pour la justice : « L'urgence majeure, ajoute-t-il, c'est de corriger le discours religieux de tant d'imams qui, de leurs mosquées, appellent à la violence contre les non-musulmans. Ensuite, il faut modifier les Constitutions de certains pays qui ne reconnaissent pas aux chrétiens les mêmes droits qu'à tous les autres citoyens ».

Cependant, quelle que soit la société dans laquelle il est, le chrétien va « à contre-courant » : « C'est un effort, une fatigue, constants, mais qu'exige la recherche de la vérité », insiste le patriarche.

Au sujet de la Syrie, « c'est une illusion de penser que le programme américain d'attaques ciblées puisse fonctionner de façon chirurgicale. La guerre donnera plus de force aux mercenaires djihadistes et salafistes », ajoute-t-il, réaffirmant un « non à la guerre », mais « oui à une solution politique ».

Si « le conflit interne des musulmans qui déchire le Moyen-Orient » est « une grande douleur », il ne doit pas cependant occulter « l'occupation militaire israélienne, le mur, le manque de liberté pour l'accès aux Lieux Saints », car la situation « s'est banalisée ».

Or, souligne le patriarche, « Jérusalem reste toujours le cœur de la situation et de l'Histoire. La Jérusalem que je connais est à présent une Jérusalem qui unit tous les croyants du monde et dans le même temps les divise. C'est une ville de contradiction. »