Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 3 octobre 2013

Le syndrome d'un impensé raciste - Le Point

<C'est une des grandes nouvelles de l'année : si l'Occident défend encore, ici ou là, quelques minorités ethniques persécutées de par le monde, il semble avoir décidé de faire passer par profits et pertes les tueries de chrétiens en terre d'islam. Par fatigue ou honte de soi, ou les deux, nous fermons les yeux.>

On ne se méfie jamais assez de la police de la pensée. Notamment en France, où elle veille, tatillonne, à ce que personne ne se hasarde en dehors des passages cloutés.

La dernière cible de cette vocifératrice maréchaussée : le premier flic de France. Elle considère désormais Manuel Valls comme l'ennemi public numéro un. Tant mieux pour lui : c'est un viatique pour son avenir.

Le crime de M. Valls : avoir dit quelques vérités à propos des Roms. C'est pourquoi le ministre de l'Intérieur a été brocardé en termes peu amènes par Mme Duflot, la grande conscience bien connue, pas cynique pour deux sous. L'occasion d'une polémique ridicule.

Foin des dufloteries ! Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur une population qui mérite le respect, mais simplement de poser les problèmes pour trouver les solutions. Ce n'est pas faire insulte au grand peuple des Roms d'observer qu'il est souvent atteint du symptôme si bien défini par Alexandre Romanès, chantre des Tziganes, superbe poète et homme de cirque, qui a écrit : "Dans la langue tzigane, police et diable, c'est le même mot" (1). Tout est dit, avec un humour qui devient une denrée de plus en plus rare dans le débat public.

Il paraît que le fascisme veille et qu'il serait même aux portes du pouvoir. C'est pourquoi il y a tant de choses qu'il ne faut pas dire et tant d'expressions auxquelles les agents de la circulation des idées nous interdisent de nous référer. Le choc des civilisations, par exemple : ce serait une abomination visant à jeter le trouble sur notre planète de Bisounours où, comme dans le programme télévisé pour enfants, tout le monde s'aime tant...

Quand, il y a vingt ans, Samuel Huntington, un universitaire américain, mit en avant le concept de "choc des civilisations" dans la revue Foreign Affairs , il déclencha un concert de protestations, particulièrement dans notre pays, mère-patrie du déni, où il fut traité de tous les noms, de belliciste comme de débile mental.

Qu'avait dit Huntington de si scandaleusement hérétique ? Que les prochains conflits mondiaux ne seraient plus idéologiques ni économiques mais avant tout culturels. Ou encore que les civilisations allaient refonder le nouvel ordre mondial. Avoir raison trop tôt est toujours un tort. C'est parfois même inexcusable.

Notre monde est bel et bien devenu huntingtonien. C'est bien un choc des civilisations qui se déroule sous nos yeux en Syrie, où s'affrontent, au nom de l'islam, les chiites soutenus par les Iraniens et les sunnites armés par l'Arabie saoudite et le Qatar. Même chose au Pakistan, où, comme en Égypte ou au Nigeria, les chrétiens sont devenus la chair à pâté des intégristes islamistes.

C'est une des grandes nouvelles de l'année : si l'Occident défend encore, ici ou là, quelques minorités ethniques persécutées de par le monde, il semble avoir décidé de faire passer par profits et pertes les tueries de chrétiens en terre d'islam. Par fatigue ou honte de soi, ou les deux, nous fermons les yeux.

Deux poids, deux mesures. La semaine dernière, alors que le monde entier se focalisait sur l'attaque d'un centre commercial de Nairobi, au Kenya, qui a fait 69 morts, un attentat-suicide faisait plus de 80 morts devant une église de Peshawar, au Pakistan. C'est peu de dire que le massacre pakistanais est passé inaperçu : il a été zappé. Il y a là quelque chose d'hallucinant qui relève de la psychanalyse.

La vie des chrétiens d'Orient, d'Afrique ou d'Asie compte-t-elle pour quantité négligeable ? C'est une question que l'on est en droit de se poser quand on voit la place que nos chers médias accordent aux tueries et aux discriminations dont les catholiques ou les protestants sont l'objet sur la planète : rien ou presque, à quelques heureuses exceptions près.

Entre chrétiens et musulmans, l'incompréhension est séculaire. Sans doute parce qu'ils ont pas mal de points communs. Bien sûr, d'un point de vue historique, chaque camp a sa part de responsabilité : avant le djihad, il y a eu des croisades qui n'étaient pas des promenades de santé. Mais est-ce une raison pour que les puissances occidentales abandonnent à leur triste sort les 2 % de chrétiens du Pakistan, les 11 % de l'Égypte ou les 49 % du Nigeria, considérés par les intégristes islamistes comme du gibier d'attentats ?

Cachez ces crimes qu'on ne saurait voir : c'est notre tartuferie qui nourrit le choc des civilisations. Puisque leurs forfaits ne sont ni punis ni même dénoncés, les djihadistes et les salafistes se croient autorisés à continuer. Ce n'est pas faire de l'islamophobie que de dire cela. Il y a aujourd'hui, notamment en France, une tendance à accepter ce qu'on refuse, depuis belle lurette, Dieu merci, aux catholiques. Pis encore, il y a aussi une forme de résignation devant les crimes et les folies des intégristes musulmans au Pakistan et ailleurs. A croire que l'islam n'est pas une religion comme les autres et qu'il porterait le mal en lui, alors que les islamistes le défigurent.

C'est là le syndrome d'un impensé raciste.

1. Un peuple de promeneurs, histoires tziganes, d'Alexandre Romanès (Gallimard).



Envoyé de mon Ipad 

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