L'Église maronite s'inquiète de l'augmentation d'audience des extrémistes relevant de l'étranger
La crise syrienne et ses répercussions locales ont été au centre de la réunion mensuelle de l'Assemblée des évêques maronites, à Bkerké, sous la présidence du patriarche Béchara Raï et en présence du patriarche émérite Nasrallah Sfeir. Le trait le plus saillant du communiqué final qui en a émané est une mise en garde contre « la paralysie des institutions constitutionnelles, la place de plus en plus réduite qu'occupent les instances nationales modérées dans la vie publique au Liban et l'audience grandissante de leurs correspondants plus extrémistes qui prennent leurs ordres de centres de décision fondamentalistes étrangers ».
La réunion a commencé par un compte rendu du récent séjour à Rome du patriarche Raï, qui a assisté à l'Assemblée générale annuelle du Conseil pontifical pour les communications sociales sur le thème « Présence de l'Église sur Internet », et de quinze évêques maronites élus depuis moins de trois ans, qui ont suivi une session de formation à leur nouvelle fonction pastorale.
L'Assemblée « a salué la tendance internationale à une neutralisation des conséquences sur le Liban de la crise syrienne et le rôle joué à cet égard par le chef de l'État, ainsi que les efforts pour tenir le Liban à l'écart des conflits et axes régionaux, dans le souci d'en préserver le rôle comme lieu de rencontre et de dialogue entre les cultures et les civilisations (...). Elle invite instamment les parties libanaises à se tenir à l'écart de la crise syrienne, sans pour autant renoncer à la solidarité humaine qu'elle éprouve pour la population civile de ce pays frère, et leur demande d'œuvrer pour une solution politique par le dialogue et la négociation, dans le souci de l'unité territoriale de la Syrie, celui des droits de toutes les composantes de sa société et du retour des déplacés d'entre eux ».
Les évêques se sont également félicités de la compréhension dont la communauté arabe et internationale a fait preuve à l'égard des charges que le Liban supporte sur les plans sécuritaire, politique, économique et social, en raison de la présence sur son territoire de déplacés syriens en nombre dépassant sa capacité d'accueil. Cette affluence est telle qu'elle impose « une décision nationale unanime pour définir un nouveau cadre de traitement de ces données », souligne le texte.
« La formation d'un nouveau gouvernement sans conditions et contre-conditions ni ingérences étrangères au détriment de la souveraineté nationale est incontestablement l'une des décisions majeures à prendre en ce sens », ajoute le texte.
« Le gouvernement du Liban ne doit être que libanais. Autrement, ce serait un nouveau facteur de division ou de paralysie et de crise ouverte », précise aussi le communiqué.
Tout en saluant le déploiement de l'armée dans la banlieue sud, les pères synodaux ont mis en garde contre « la paralysie des institutions constitutionnelles et la place de plus en plus réduite qu'occupent les instances nationales modérées dans la vie publique au Liban, et l'audience grandissante de leurs correspondants plus extrémistes qui prennent leurs ordres de centres de décision fondamentalistes étrangers ».
Enfin, en ce mois d'octobre, mois du Rosaire, les pères synodaux ont encouragé leurs fidèles à honorer la Mère du Verbe et à s'associer au Saint-Père le 13 octobre, date anniversaire de la sixième et dernière apparition de la Vierge à Fatima (1917), pour la consécration du monde au Cœur immaculé de Marie.
Envoyé de mon Ipad
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