2/10/2013-Un lobby « chrétiens d'Orient » met la pression sur la France et l'UE
Suite à la pétition de la coordination « Les chrétiens d'Orient en danger » diffusée la semaine dernière et demandant aux diplomaties française et européenne de réagir aux exactions et massacres des populations chrétiennes en Syrie, en Égypte et « peut-être bientôt au Liban », et en réaction à une question posée hier au gouvernement sur ce même sujet par le
député-maire du XVIe arrondissement de Paris, Claude Goasguen, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré au cours de son point de presse bihebdomadaire que la France a toujours été vigilante à l'égard de la situation des chrétiens d'Orient et qu'elle n'a pas besoin de telles pressions pour agir. « Nous avons toujours rappelé la solidarité de la France avec toutes les communautés en Syrie et dans les autres pays de la région », a affirmé M. Lalliot, qui a précisé que le respect de ces communautés est « un engagement de l'opposition syrienne que nous soutenons; l'opposition modérée qui comprend d'ailleurs des chrétiens et non pas les jihadistes et autres terroristes ».
Pour ce qui est de l'interrogation de M. Goasguen, elle comprend des passages d'une rare virulence puisqu'elle commence par : « Mais qu'attendez-vous pour faire entendre la voix de la France et dénoncer les persécutions des chrétiens d'Orient ? »
Et le député-maire de poursuivre à l'adresse de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères : « Actuellement, Monsieur le Ministre, on tue des civils à cause de leur foi au Proche et Moyen-Orient. On brûle des églises, des écoles, on massacre et viole dans les villages, on pousse par les moyens les plus inhumains à l'exode au seul titre que ces hommes, femmes et enfants sont chrétiens et minoritaires dans leurs pays. La Syrie, l'Irak, l'Égypte et demain peut-être le Liban sont le théâtre d'une chasse aux chrétiens et nous Européens fermons les yeux sur les agissements d'islamistes radicaux pour regarder ailleurs. »
« La diplomatie française, écrit encore M. Goasguen, n'entacherait en rien le sacro-saint principe de laïcité de notre démocratie en prenant la tête de la contestation. Il s'agirait simplement de protéger et de garantir des conditions de vie dignes à ces chrétiens d'Orient dans des pays où jusque-là le multiculturalisme religieux était une fierté de l'histoire. »
Par ailleurs, le porte-parole du Quai d'Orsay a évoqué la réunion d'appui au Liban tenue la semaine dernière à New York, relevant que la résolution y relative comprenait essentiellement trois volets : politique par un soutien sans faille au président Michel Sleiman, humanitaire du fait d'une aide consistante pour les réfugiés syriens, et militaire par un soutien concret à l'armée libanaise. Cette résolution fera l'objet de projets précis, a conclu M. Lalliot.
Il reste que des cercles gouvernementaux proches des ministères de la Défense et des AE se posent beaucoup de questions... Quid de la proposition du président Sleiman de créer en territoire syrien des zones d'accueil pour les réfugiés ? Est-ce avec 7 millions de dollars ou même d'euros que l'armée libanaise pourra renforcer son efficacité dans le maintien de l'ordre et demain peut-être affronter des centaines de groupements islamistes terroristes qui pourraient refluer vers le Liban sous la pression d'une opposition démocratique triomphante ou d'un régime syrien qui pourrait reprendre le contrôle de son territoire ? Autant de questions, ajoutent ces cercles, qui ne sont probablement pas encore au stade d'une réflexion approfondie au Quai d'Orsay, à Matignon ou à l'Élysée.
Enfin, un député connu pour suive de près l'actualité libanaise rappelle l'éternelle question des hélicoptères de combat français offerts au Liban sans missiles ni systèmes de mise à feu... « Où en est-on, se demande-t-il, et quelle est la cause de cet inadmissible retard ? »
député-maire du XVIe arrondissement de Paris, Claude Goasguen, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré au cours de son point de presse bihebdomadaire que la France a toujours été vigilante à l'égard de la situation des chrétiens d'Orient et qu'elle n'a pas besoin de telles pressions pour agir. « Nous avons toujours rappelé la solidarité de la France avec toutes les communautés en Syrie et dans les autres pays de la région », a affirmé M. Lalliot, qui a précisé que le respect de ces communautés est « un engagement de l'opposition syrienne que nous soutenons; l'opposition modérée qui comprend d'ailleurs des chrétiens et non pas les jihadistes et autres terroristes ».
Pour ce qui est de l'interrogation de M. Goasguen, elle comprend des passages d'une rare virulence puisqu'elle commence par : « Mais qu'attendez-vous pour faire entendre la voix de la France et dénoncer les persécutions des chrétiens d'Orient ? »
Et le député-maire de poursuivre à l'adresse de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères : « Actuellement, Monsieur le Ministre, on tue des civils à cause de leur foi au Proche et Moyen-Orient. On brûle des églises, des écoles, on massacre et viole dans les villages, on pousse par les moyens les plus inhumains à l'exode au seul titre que ces hommes, femmes et enfants sont chrétiens et minoritaires dans leurs pays. La Syrie, l'Irak, l'Égypte et demain peut-être le Liban sont le théâtre d'une chasse aux chrétiens et nous Européens fermons les yeux sur les agissements d'islamistes radicaux pour regarder ailleurs. »
« La diplomatie française, écrit encore M. Goasguen, n'entacherait en rien le sacro-saint principe de laïcité de notre démocratie en prenant la tête de la contestation. Il s'agirait simplement de protéger et de garantir des conditions de vie dignes à ces chrétiens d'Orient dans des pays où jusque-là le multiculturalisme religieux était une fierté de l'histoire. »
Par ailleurs, le porte-parole du Quai d'Orsay a évoqué la réunion d'appui au Liban tenue la semaine dernière à New York, relevant que la résolution y relative comprenait essentiellement trois volets : politique par un soutien sans faille au président Michel Sleiman, humanitaire du fait d'une aide consistante pour les réfugiés syriens, et militaire par un soutien concret à l'armée libanaise. Cette résolution fera l'objet de projets précis, a conclu M. Lalliot.
Il reste que des cercles gouvernementaux proches des ministères de la Défense et des AE se posent beaucoup de questions... Quid de la proposition du président Sleiman de créer en territoire syrien des zones d'accueil pour les réfugiés ? Est-ce avec 7 millions de dollars ou même d'euros que l'armée libanaise pourra renforcer son efficacité dans le maintien de l'ordre et demain peut-être affronter des centaines de groupements islamistes terroristes qui pourraient refluer vers le Liban sous la pression d'une opposition démocratique triomphante ou d'un régime syrien qui pourrait reprendre le contrôle de son territoire ? Autant de questions, ajoutent ces cercles, qui ne sont probablement pas encore au stade d'une réflexion approfondie au Quai d'Orsay, à Matignon ou à l'Élysée.
Enfin, un député connu pour suive de près l'actualité libanaise rappelle l'éternelle question des hélicoptères de combat français offerts au Liban sans missiles ni systèmes de mise à feu... « Où en est-on, se demande-t-il, et quelle est la cause de cet inadmissible retard ? »
Envoyé de mon Ipad
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