Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 13 mai 2015

Coptes orthodoxes et catholiques : unis par l’œcuménisme du sang



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 11 mai 2015 20:04:34 UTC+3

Coptes orthodoxes et catholiques : unis par l'œcuménisme du sang

Message du pape François à Sa Sainteté Tawadros II, chef de l'Église copte orthodoxe, au deuxième anniversaire de leur rencontre (traduction intégrale). 

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

« Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes unis par l'œcuménisme du sang, qui nous encourage davantage sur le chemin de la paix et de la réconciliation », affirme le pape François dans un message au patriarche Tawadros II, pape d'Alexandrie, chef de l'Église copte orthodoxe.

Pour le second anniversaire de leur rencontre (10 mai 2013), il invite les chrétiens, actuellement « confrontés à des défis similaires », à collaborer, en particulier « en ce qui concerne les mariages mixtes ».

Il fait aussi mémoire « des fidèles coptes récemment martyrisés au nom de leur foi chrétienne » : « Que le Seigneur les accueille dans son royaume ». Déjà pour le premier anniversaire de leur rencontre, le pape avait écrit au patriarche.

A.K.

Message du pape François

À Sa Sainteté Tawadros II, pape d'Alexandrie et patriarche du Siège de Saint-Marc

En ce second anniversaire de notre rencontre fraternelle à Rome, je désire adresser à Votre Sainteté mes meilleurs vœux et ma prière pour votre bien-être, avec toute ma gratitude pour les liens qui unissent le Siège de Pierre et le Siège de Marc.

Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes unis par l'œcuménisme du sang, qui nous encourage davantage sur le chemin de la paix et de la réconciliation. Je vous assure, ainsi que la communauté chrétienne en Égypte et dans tout le Moyen-Orient, de ma prière incessante et je garde particulièrement en mémoire les fidèles coptes récemment martyrisés au nom de leur foi chrétienne. Que le Seigneur les accueille dans son royaume.

C'est en rendant grâce au Seigneur que j'évoque les progrès que nous avons faits sur le chemin de l'amitié, unis par un même baptême. Bien que notre communion soit encore imparfaite, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui nous divise. Puissions-nous persévérer dans notre cheminement vers la pleine communion et grandir dans l'amour et la compréhension.

Il est particulièrement encourageant de voir que la Commission internationale conjointe pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes orientales a récemment finalisé le document sur L'exercice de la communion dans la vie de l'Église primitive et ses implications dans notre recherche de la communion aujourd'hui. Je suis certain que Votre Sainteté partage avec moi l'espérance que ce dialogue vital se poursuivra et portera des fruits abondants. Je suis particulièrement reconnaissant pour la volonté du patriarcat du Siège de Saint-Marc de tenir la prochaine réunion de la Commission au Caire.

Les chrétiens à travers le monde sont confrontés à des défis similaires qui exigent que nous travaillions ensemble pour affronter ces problèmes. J'apprécie que vous ayez nommé l'an dernier un délégué pour participer au synode extraordinaire des évêques consacré à la famille. J'espère que notre coopération dans ce domaine se poursuivra, en particulier en ce qui concerne les mariages mixtes.

C'est avec ces sentiments, et en évoquant ce qui est désormais connu, à juste titre, comme la Journée de l'amitié entre l'Église orthodoxe copte et l'Église catholique, que j'échange avec Votre Sainteté un baiser fraternel dans le Christ notre Seigneur.

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be
Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette

Près de mille personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette pour assister à l'inauguration d'une stèle en hommage aux 500.000 Araméens victimes d'un génocide en 1915. "Ce monument est une reconnaissance des nombreuses victimes", a déclaré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens. "Ce n'est pas un appel à la haine envers la Turquie, mais bien un appel à la reconnaissance."

"C'est un jour historique pour les Araméens", a-t-il ajouté. "Il y a cent ans, 500.000 membres de nos familles ont été tués et expulsés des terres où ils vivaient depuis des millénaires. Avec cette stèle, nous nous souvenons d'eux et des plus de deux millions de victimes du génocide mené par les Turcs et les Kurdes. C'est une stèle pour tous ceux qui ont perdu des proches, mais aussi pour ceux qui ne veulent pas oublier (...) Les Turcs et les Kurdes ne sont pas les seuls à avoir du sang sur les mains, mais la Turquie doit s'inspirer de l'Allemagne, reconnaître la souffrance des victimes et demander pardon."

"L'Histoire est un fait, pas une opinion", a poursuivi Hervé Doyen, bourgmestre de Jette. "En 1915, mais aussi avant et après, des centaines de milliers d'Arméniens, d'Araméens et de chrétiens du Moyen-Orient et on été assassinés. Il y a un mot pour cela: génocide. Cette tragédie reste encore aujourd'hui une plaie ouverte, parce que la "raison d'Etat" continue de l'emporter sur la raison et l'humanité."

"L'Histoire se répète", a conclu Johny Menso. "Aujourd'hui, les génocides se poursuivent. En Syrie et en Irak, des milliers de chrétiens sont à nouveau assassinés, sous l'oeil passif et coupable de l'Occident."



Envoyé de mon Ipad 

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be
Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette

Près de mille personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette pour assister à l'inauguration d'une stèle en hommage aux 500.000 Araméens victimes d'un génocide en 1915. "Ce monument est une reconnaissance des nombreuses victimes", a déclaré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens. "Ce n'est pas un appel à la haine envers la Turquie, mais bien un appel à la reconnaissance."

"C'est un jour historique pour les Araméens", a-t-il ajouté. "Il y a cent ans, 500.000 membres de nos familles ont été tués et expulsés des terres où ils vivaient depuis des millénaires. Avec cette stèle, nous nous souvenons d'eux et des plus de deux millions de victimes du génocide mené par les Turcs et les Kurdes. C'est une stèle pour tous ceux qui ont perdu des proches, mais aussi pour ceux qui ne veulent pas oublier (...) Les Turcs et les Kurdes ne sont pas les seuls à avoir du sang sur les mains, mais la Turquie doit s'inspirer de l'Allemagne, reconnaître la souffrance des victimes et demander pardon."

"L'Histoire est un fait, pas une opinion", a poursuivi Hervé Doyen, bourgmestre de Jette. "En 1915, mais aussi avant et après, des centaines de milliers d'Arméniens, d'Araméens et de chrétiens du Moyen-Orient et on été assassinés. Il y a un mot pour cela: génocide. Cette tragédie reste encore aujourd'hui une plaie ouverte, parce que la "raison d'Etat" continue de l'emporter sur la raison et l'humanité."

"L'Histoire se répète", a conclu Johny Menso. "Aujourd'hui, les génocides se poursuivent. En Syrie et en Irak, des milliers de chrétiens sont à nouveau assassinés, sous l'oeil passif et coupable de l'Occident."



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Le Monde - Editorial de Joseph Yacoub : Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens » Chrétiens de la Méditerranée

Le Monde - Editorial de Joseph Yacoub : Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée

En ce mois d'avril, l'humanité commémore le centenaire des génocides des Arméniens et Assyro-Chaldéens perpétrés par l'Empire ottoman. Il est des peuples qui ont connu par le passé un sort tragique mais que l'histoire présente a ressuscités. Ce n'est pas encore le cas du peuple assyro-chaldéen qui endura à maintes reprises les vicissitudes de l'histoire.

Comme effet du génocide, le XXè siècle restera pour ce peuple et ses institutions civiles, culturelles et religieuses celui de la grande tragédie. L'étendue des ruines et le champ des blessures sont énormes. Le drame de 1915 a profondément bouleversé leur vie et déstructuré leur société. Les hiérarchies sociales et religieuses ont été ruinées et complètement désintégrées. Ce fut le début d'une diaspora massive.

Connu sous des vocables différents : Assyriens, Chaldéens, Syriaques, Nestoriens, Jacobites, Araméens, les Assyro-Chaldéens, appelés Aïssors ou Assoris par les Arméniens, Suriyani par les Turcs, se considèrent en filiation avec les peuples assyrien, babylonien, chaldéen et araméen de l'antique Mésopotamie, pays situé entre les deux fleuves le Tigre et l'Euphrate, dont l'histoire remonte à plus de 5000 ans.

Ces massacres ont eu lieu sur un périmètre très large, en Anatolie orientale, au Hakkari, au nord de l'Iran et dans la province de Mossoul, voire ailleurs, à partir de janvier 1915, dans les mêmes conditions et presque sur les mêmes lieux que les Arméniens et dans un dessein analogue, qui visait selon des objectifs arrêtés : à homogénéiser l'Empire et turquifier le pays, à l'éradication de tout groupe ethniquement non turc et religieusement non musulman.

De nombreux actes douloureux et des scènes d'horreur jalonnent cette histoire, durant lesquelles des centaines de milliers de personnes ont été massacrées ou sont mortes de soif, de faim, de misère, d'inanition, d'épuisement, de maladies sur les routes de l'exode et de la déportation. L'objectif était de les évacuer des zones géographiques, trop sensibles aux yeux des nationalistes turcs et de se débarrasser, sous le prétexte fallacieux d'infidélité et de déloyauté de ces non Turcs et non musulmans, en les éliminant physiquement, en les diluant et en les déportant.

Confirmé pour son historicité, ce peuple était reconnu dans ses différentes composantes, comme des millet (Nation et Eglise) quoique avec des limites, sous l'Empire ottoman.
Il est reconnu explicitement dans un document diplomatique international, le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920, entre les puissances victorieuses, alliées et associées et la Turquie. Ce traité prévoyait un plan d'autonomie locale pour les Kurdes. Au sujet des Assyro-Chaldéens, il stipule que « ce plan devra comporter des garanties complètes pour la protection des Assyro-Chaldéens et autres minorités ethniques ou religieuses dans l'intérieur de ces régions. » (Section III. Kurdistan article 62).

Les Assyro-Chaldéens sont également consacrés dans plusieurs textes de la Société des Nations (SDN), prédécesseur de l'ONU. On lit en effet, en 1935, dans une brochure L'établissement des Assyriens. Une oeuvre humanitaire et d'apaisement ceci : « Il faut voir une preuve de courage peu commun et de rare ténacité dans le fait que la communauté assyrienne réussit à se maintenir pendant de longs siècles d'oubli et de mépris, conservant quelque chose de ses anciennes traditions en tant qu'Eglise et en tant que peuple. » Il y est dit également que les Assyriens furent « chassés de leurs montagnes par les forces turques » en 1915 et « se réfugièrent à Ourmiah, en Perse, ville qui était, à l'époque, aux mains des troupes russes. »

Ce génocide n'est pas une terre inconnue. Nous possédons en effet une documentation de première main, de l'époque, abondante et en plusieurs langues qui relate au jour le jour ce qui s'est passé. Elle décrit localité par localité les faits et émane le plus souvent de missionnaires établis sur place, toutes obédiences religieuses confondues, de journalistes, de rapports diplomatiques établis par les Etats, et ceux des patriarches des différentes Eglises. Il existe en outre une littérature en araméen (classique, oriental et occidental), qui est la langue de cette communauté, et en arabe, que nous avons dépouillée.

Cette documentation qui couvre tous les champs territoriaux où le drame s'est déroulé, émane de sources autorisées et bien informées, de personnalités reconnues pour leur moralité et intégrité. Ce qui est frappant c'est que tous ces témoignages convergent et condamnent le gouvernement turc et les autorités régionales et locales respectives. On y trouve un faisceau de faits, de preuves et d'arguments sur la tragédie.

Ce génocide physique et cette spoliation des terres et des biens étaient accompagnés d'atteintes graves à l'héritage culturel. Des monuments historiques ont été détruits et laissés à l'abandon, des églises profanées et des écoles démolies. Des bibliothèques contenant des livres rares et de riches manuscrits ont été dilapidées et détruites, comme celles du diocèse chaldéen de Séert ou du siège patriarcal assyrien à Kotchanès, petit village au Hakkari, désormais abandonné, ou encore des monastères syriaques de Tour Abdin.

Les Assyro-Chaldéens se sont vus ainsi déposséder d'une grande partie de leurs lieux de vie, de culture et de mémoire. En tout, plus de 400 églises et monastères ont été ruinés.
Plus de 250 000 Assyro-Chaldéens-Syriaques – ce qui représente plus de la moitié de la communauté – ont péri sur l'ensemble du territoire turco-persan, des mains des Turcs, des irréguliers kurdes et d'autres ethnies qui furent utilisées à ces fins. Tous les documents montrent que ces massacres furent des actes « combinés et concertés » par les autorités ottomanes et qu'il ne s'agit en aucune manière d'éléments isolés ou incontrôlés
Donnons-en quelques exemples

Le Blue Book britannique : « The Treatment of Armenians in the Ottoman Empire » (1916) est une contribution majeure qui rassemble des récits de témoins illustres et traite dans sa version originale anglaise des massacres des Assyriens.

L'abbé assyro-chaldéen, Joseph Naayem, témoin oculaire des massacres, qui fut emprisonné et qui échappa de justesse aux massacres, a écrit un ouvrage en français, en 1920, dont le titre est, en lui-même, fort évocateur : Les Assyro-Chaldéens et les Arméniens massacrés par les Turcs.

L'abbé français Eugène Griselle (1861-1923), quant à lui, a intitulé son ouvrage : Syriens et Chaldéens, leurs martyres, leurs espérances, 1914-1917, dans lequel il décrit les massacres.

Isaac Armalé, prêtre syriaque de Mardin, un autre témoin oculaire de la tragédie, a rédigé un ouvrage intitulé : Al-Qousara fi Nakabat Annasara (Les calamités des chrétiens). C'est une source capitale et intarissable de témoignages et d'informations sur les massacres de 1915, voire même de 1895.

D'autres témoins importants méritent d'être mentionnés parmi lesquels : le pasteur allemand Johannès Lepsius, les trois Dominicains Jacques Rhétoré, Hyacinthe Simon et Marie-Dominique Berré, et le Syriaque Mor Ephrem Barsoum. Ces crimes, écrit Joseph Naayem « déshonorent l'histoire de l'humanité. ». Ils ont été commis par les « ennemis de l'humanité » accuse, pour sa part, Isaac Armalé, cet autre témoin des massacres.

Aujourd'hui, l'heure de la reconnaissance est en marche.

Joseph Yacoub est aussi l'auteur de Qui s'en souviendra ? 1915 : le génocide assyro-chaldéo-syriaque, Ed. du Cerf, octobre 2014.

Par Joseph Yacoub, professeur honoraire de l'Université catholique de Lyon, ancien titulaire de la chaire UNESCO « Mémoire, cultures et interculturalité » de ladite Université.



Envoyé de mon Ipad 

Sant'Egidio - Chrétiens au Moyen-Orient, Sant’Egidio : création de la « table de Bari » pour passer du cri d’alarme à la proposition » Chrétiens de la Méditerranée

Sant'Egidio - Chrétiens au Moyen-Orient, Sant'Egidio : création de la « table de Bari » pour passer du cri d'alarme à la proposition » Chrétiens de la Méditerranée
SANT'EGIDIO – CHRÉTIENS AU MOYEN-ORIENT, SANT'EGIDIO : CRÉATION DE LA « TABLE DE BARI » POUR PASSER DU CRI D'ALARME À LA PROPOSITION
BARI – Conçu comme une première occasion de rencontre et de contact entre toutes les Églises chrétiennes du Moyen-Orient, avec les politiques et diplomates qui entendent affronter les problèmes dramatiques de cette région du monde martyrisée, le premier sommet interchrétien organisé par la Communauté de Sant'Egidio et par le diocèse de Bari, se conclut par une proposition ambitieuse sur laquelle un premier consensus considérable a été obtenu : la création de ce qui a été appelé la « table de Bari ». Formule originale de dialogue entre des personnalités qui sont, à divers titres, engagées dans l'indémêlable écheveau moyen-oriental, la « table de Bari » se propose d'être l'« interlocuteur privilégié » de toutes les petites, moyennes et grandes puissances impliquées dans cette question. Mais elle entend aussi élaborer des propositions concrètes de solution pour les situations les plus difficiles, à commencer par la Syrie, en proie depuis quatre ans à une guerre civile impitoyable qui a fait des dizaines de milliers de victimes et des centaines de milliers de réfugiés et de déplacés. « Nous pourrons sans doute, a dit le fondateur de Sant'Egidio Andrea Riccardi, en conclusion du congrès, poursuivre la table de Bari en créant un lien opérationnel autour de cette problématique ». Voilà donc le parcours tracé pour la « table de Bari » : « Passer de l'alarme à la proposition, puis à sa diffusion et à l'engagement moral et politique pour la faire passer ». C'est dans ce processus que pourront notamment avoir droit de cité les projets en faveur de l'établissement de « safe haven », autrement dit de lieux sûrs pour les chrétiens et les autres minorités dans des zones de la région, comme par exemple la plaine de Ninive en Irak, et la réponse à l'appel « Sauvons Alep », lancé en juin 2014 par le même Andrea Riccardi. 

Cette idée a été reprise, à la mi-temps des travaux de la seconde journée du sommet, par le président de la Communauté de Sant'Egidio, Marco Impagliazzo, qui a souligné à quel point le colloque sur l'avenir des chrétiens au Moyen-Orient — en particulier la journée au cours de laquelle les patriarches chrétiens et Mgr. Paul Richard Gallagher, secrétaire du Vatican pour les relations avec les Etats, ont échangé avec le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni ainsi qu'avec des diplomates représentant les principales puissances occidentales (Etats-Unis, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Grèce) — s'est transformé en une grande assemblée capable de travailler sur des propositions unitaires : « Une grande caisse de résonance pour briser la couche d'indifférence européenne et occidentale devant une si grande souffrance et pour affirmer que seules la fin de la guerre et l'instauration d'une paix durable pourra garantir à l'avenir une présence libre et sereine des chrétiens au Moyen-Orient ». Le fondateur de Sant'Egidio Andrea Riccardi a parlé de « nettoyage ethnique dramatique dans des régions entières, qui n'a sans doute pas de précédent dans l'histoire et qui représente presque la fin de l'histoire », avant d'ajouter : « Un monde est en train de disparaître : c'est un drame pour les chrétiens, un vide pour les sociétés musulmanes, une perte pour l'équilibre de la Méditerranée et pour la civilisation ». 

Les chefs des Églises chrétiennes de Syrie, de Turquie, d'Irak, de Chypre, d'Égypte et le custode de Terre Sainte Pierbattista Pizzaballa, qui sont intervenus au cours d'un débat riche et profond, ont insisté, bien qu'avec des accents divers, sur des concepts très semblables, se faisant les avocats d'une population exténuée par la guerre et menacée d'extinction en tant que communauté identifiée par une culture et une croyance religieuse. Le patriarche melkite d'Antioche et de tout l'Orient Gregorio III Laham a demandé à la Communauté de Sant'Egidio d'« accompagner » les patriarches orientaux auprès des puissances occidentales pour faire entendre leur voix aux plus hauts niveaux, et a sollicité une « initiative de toutes les Églises, capable d'élaborer un plan de paix commun à apporter à la table des grandes puissances ». Il a été suivi sur ce point par l'archevêque irakien Yousif Mirkis, du patriarcat de Babylone des Chaldéens, lequel, après avoir qualifié de « honte » l'insensibilité de l'Europe vis-à-vis du drame moyen-oriental, a présenté sa proposition : « Je demande à Sant'Egidio d'escorter tous nos patriarches dans les quatre principales capitales mondiales : Washington, Moscou, Bruxelles et New York, siège des Nations unies pour demander de stopper le soi-disant islam politique, qui est la source du calvaire des chrétiens et plus généralement des minorités religieuses, même musulmanes »., L'archevêque chypriote Chrysostome II a dénoncé à son tour l'« immobilisme digne de Pilate des puissants de la terre et des Nations unies, lesquelles ont pourtant été fondées au nom de la paix ».

D'autres voix se sont élevées pour dénoncer le drame des populations. Le patriarche syro-orthodoxe d'Antioche Ignatius Aphrem II s'est demandé s'il fallait attendre cent années supplémentaires, comme après le génocide des Arméniens, « pour que le monde réagisse et cesse de se laver les mains du sang de notre peuple », avant d'ajouter de façon polémique : « Y aura-t-il un avenir pour les chrétiens en Terre Sainte et au Moyen-Orient ? Sans la paix non, mais sans la paix, c'est pour l'humanité entière qu'il n'y aura pas d'avenir ».

La situation des chrétiens coptes d'Égypte décrite par le patriarche d'Alexandrie Isaac Sidrak est relativement tranquille, alors que « l'ensemble du Moyen-Orient, a ajouté le patriarche syro-catholique d'Antioche Ignace Youssif III Younan, a été ces derniers temps englouti dans une spirale de violence inouïe, un vrai cauchemar qui semble ne pas connaître de fin ».

Les réponses à ce chapelet de dénonciations et d'alarmes sont venues de la diplomatie, à commencer par la diplomatie vaticane. Mgr Gallagher a rappelé que le Saint-Siège « suit avec une vive inquiétude la situation des chrétiens au Moyen-Orient, avec une attention particulière et un respect pour la vie et les souffrances de toutes les minorités religieuses ». Il faut, a-t-il ajouté, « réveiller la conscience de la communauté internationale parce que des principes fondamentaux sont en jeu, comme la valeur de la vie, de la dignité humaine et de la coexistence civile ». Parmi les points cruciaux de la situation, il a cité la nécessité de mettre un terme à l'exode et d'« assurer des conditions de sécurité aux chrétiens qui décident de rester et qui doivent être protégés », d'aider les pays à majorité musulmane à « affronter le problème du fanatisme, à résoudre le problème du rapport entre religion et État, puisque le lien indissoluble entre religion et politique d'une part et l'absence de distinction entre contexte religieux et contexte civil d'autre part rendent la vie difficile pour les chrétiens ».

Le ministre des Affaires étrangères italien Paolo Gentiloni a reconnu quant à lui que « L'Europe est malade d'égoïsme, de passivité et d'indifférence : souvent nous tournons le regard ailleurs. Nous l'avons fait aussi devant les massacres des musulmans en Europe, comme à Srebrenica. Nous le faisons à présent devant le martyre des chrétiens d'Orient, qui interpelle nos racines mêmes ». Il faut donc, « combattre la pédagogie de la haine, prendre la parole avec intransigeance contre la passivité et l'indifférence qui empoisonnent notre culture. La justice exige la franchise, le courage de la vérité, et souvent au contraire nous sommes prisonniers de notre égoïsme, de nos illusions ». Aux crises les plus graves, il convient de « répondre par les actions concrètes de la culture et de la diplomatie », et M. Gentiloni de citer la proposition d'un plan de « gel » pour sauver Alep : « la proposition de Sant'Egidio, empruntée par les Nations unies, a-t-il dit, est sans doute l'unique option sur le tapis, un objectif difficile à atteindre mais nécessaire pour réduire le niveau de violence, et sur lequel il convient d'impliquer la Russie ».

La problématique de la protection pour les chrétiens au Moyen-Orient est l'une des priorités émanant du colloque. Elle doit « faire partie intégrante de l'action des gouvernements », a dit Andrea Riccardi. L'objectif est de « créer des zones de trêve en Syrie, comme Alep, d'aider spécialement le Liban, de réaliser des interventions humanitaires plus efficaces ». Répondant à une question spécifique d'un journaliste quant à l'opportunité de la présence de forces de pacification dans les régions les plus menacées, Marco Impagliazzo a dit quant à lui : « Je pense que le modèle le plus utile est celui de l'expérimentation faite au Liban, où l'Unifil, la force de paix placée sous autorité italienne et sous la bannière de l'ONU garantit la paix et pourrait être un modèle accepté par tous, parce qu'il correspond aux logiques du droit international. Ce qui manque aujourd'hui, ce sont desopérations de police internationale : il n'y a pas de structure qui garantisse un modèle de police internationale à même d'intervenir dans des situations d'urgence. Nous sollicitons les Nations unies pour déterminer des modèles juridiques permettant d'arriver à ce résultat ». 

A l'issue des travaux, Andrea Riccardi a fait part de ses conclusions sur certains des problèmes soulevés au cours du débat : « Il ne suffit pas de demander aux chrétiens de rester, il faut leur garantir qu'ils puissent rester en sécurité ». La Communauté de Sant'Egidio a lancé l'appel pour Alep et pour d'autres « havres sûrs » (safe haven) pour les chrétiens et les minorités ; un appel « qu'un faible nombre de personnes ont repris », a regretté A. Riccardi : « Soutenez-le ! ». Quant à ce que Sant'Egidio peut faire : « Nous restons à disposition, de manière sincère, intelligente, ouverte, sans plans cachés et sans intentions d'hégémonie. Aidez-nous à vous aider ! »


Envoyé de mon Ipad 

lundi 11 mai 2015

Message au Patriarche copte orthodoxe



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 11 mai 2015 15:25:05 UTC+3

Message au Patriarche copte orthodoxe

Cité du Vatican, 10 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a écrit à SS Tawadros II, le Patriarche des coptes orthodoxes, à l'occasion du second anniversaire de leur rencontre: Plus que jamais, souligne-t-il, "nous sommes unis par l'oecuménisme du sang qui nous fait avancer dans la voix de la paix et de la réconciliation. Pensant aux coptes récemment martyrisés en haine de leur foi, je veux assurer de ma constante prière les chrétiens d'Egype et de tout l'orient de ma prière constante... Il est encourageant que notre commission théologique mixte ait élaboré un document relatif à l'exercice de la communion dans l'Eglise primitive, et à ses implications dans l'actuelle recherche de l'unité... Je suis certain que vous partagez mon espoir de poursuite d'un dialogue clef qui portera finalement des fruits abondants. Et je remercie le Patriarcat copte d'Alexandrie de bien vouloir accueillir la prochaine réunion en Egypte. De par le monde, les chrétiens font face à des problèmes similaires, qui nécessitent d'oeuvrer ensemble. C'est pourquoi j'ai apprécié que vous ayez envoyé un délégué au Synode extraordinaire de l'an dernier sur la famille. Notre travail commun doit se poursuivre, notamment à propos des mariages mixtes", pour renforcer concrètement l'amitié entre l'Eglise copte et l'Eglise catholique.

Chrétiens d’Orient, lettre du Kurdistan irakien : « Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur » | La-Croix.com - Monde

Chrétiens d'Orient, lettre du Kurdistan irakien : « Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur » | La-Croix.com - Monde
Chrétiens d'Orient, lettre du Kurdistan irakien : « Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur »

Sahar Mansour était professeur de sciences à l'université de Mossoul. Elle a fui devant l'avancée de Daech l'été dernier avec sa mère et sa sœur. Elle est aujourd'hui réfugiée à Erbil, au Kurdistan irakien.

« Depuis l'invasion de Daech en juin dernier, notre vie a radicalement changé. Aujourd'hui encore, les chrétiens réfugiés à Ankawa, la banlieue chrétienne d'Erbil, sont sans argent : ils ne peuvent retirer depuis les banques du Kurdistan leurs avoirs bloqués à Mossoul ou Qaraqosh. Beaucoup de familles n'ont pas reçu leur salaire depuis plusieurs mois, et quand elles l'ont reçu, ce n'est qu'en partie, or le coût de la vie est plus élevé au Kurdistan.

Au lieu de démarrer en septembre, l'école a commencé en janvier. Les écoles sont de petites maisons louées. Beaucoup d'enfants veulent étudier : elles ouvrent donc un jour pour les garçons et l'autre pour les filles, et les classes se relaient par tranche de deux heures. De sorte que les garçons vont à l'école trois jours par semaine pendant deux heures, et les autres jours ce sont les filles. Les livres scolaires ne sont pas assez nombreux pour tout le monde.

> Lire aussi : La protection des chrétiens d'Orient, héritage de François Ier

«  Les gens ont perdu l'espoir de retourner chez eux »

Auparavant, le gouvernement central fournissait aux patients âgés et aux malades chroniques leurs médicaments. Aujourd'hui, ils doivent courir ici et là pour les obtenir. Dans les camps, la taille des logements (souvent des mobile home) n'est pas proportionnelle à la taille des familles, et les questions de santé ne sont pas prises en compte, pas plus que les divertissements pour les enfants.

Mais le pire est la détérioration de l'état psychologique d'un grand nombre de personnes déplacées. Dix mois après le début de la crise, les gens ont perdu l'espoir de retourner chez eux: ils ont vu à la télévision les images de Tikrit, la première ville libérée de l'emprise de Daech, avec ses maisons désertes, délabrées ou en ruines, l'absence d'infrastructures élémentaires tels que l'eau ou l'électricité. C'est pour cela que beaucoup de familles fuient vers la Jordanie, le Liban et la Turquie, pour s'inscrire sur les registres de l'ONU.

> Lire également : Chrétiens d'Orient, lettre du Liban : « Puisque tu es là, nous ne serons pas étrangers »

«  Huit familles chrétiennes quittent l'Irak chaque jour »

Selon les Églises locales, huit familles (NDLR : chrétiennes) quittent l'Irak chaque jour, ce qui est vraiment une catastrophe. Un mariage au Kurdistan coûte près de 10 millions de dinars (environ 7 500 €) pour la réception : de nombreux jeunes gens renoncent à se marier et utilisent cet argent pour l'émigration.

Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur. Le 17 avril, peu après Pâques, une explosion a eu lieu près du consulat américain à Ankawa qui a encore augmenté la crainte des chrétiens. Ils l'ont vue comme le signe qu'ils doivent quitter même le Kurdistan irakien et émigrer vers un autre pays pour vivre dans la dignité et avoir la liberté de pratiquer leur religion. »



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 10 mai 2015

Mgr Audo dénonce l'instrumentalisation des affrontements à AlepRadio Vatican

Mgr Audo dénonce l'instrumentalisation des affrontements à AlepRadio Vatican
9/5/2015 Mgr Audo dénonce l'instrumentalisation des affrontements à Alep

Mgr Audo lors d'une réunion de la Caritas à Rome, en 2014 - AFP

Continuer à fréquenter les écoles et les universités, tout en étant exposés quotidiennement au risque de bombardements et donc au risque de mourir : c'est le choix que font de nombreux chrétiens d'Alep, selon le témoignage de Mgr Antoine Audo, l'évêque chaldéen d'Alep, interrogé par l'agence Fides. « De nombreux chrétiens prendront la fuite d'Alep, explique-t-il, pour chercher plus de sécurité dans la région côtière, mais seulement après les examens, quand les écoles et les universités seront fermées. C'est paradoxal, mais dans le désastre dans lequel nous vivons aussi cette année dans les quartiers du centre d'Alep, les écoles et les universités sont restées ouvertes. Ceux qui pouvaient n'ont pas rénoncé à aller en cours, à passer leurs examens, montrant qu'ils croient encore que les études sont importantes pour le futur. Et tout cela alors que l'on vit dans une ville qui semble ne pas avoir de futur. »

La situation des chrétiens devient toujours plus compliquée, surtout quand des informations sont instrumentalisées, comme dans le cas des attaques survenues il y a trois semaines dans des quartiers où sont concentrées les cathédrales chrétiennes, et aussi dans le quartier de Sulaymaniyah, où habitent de nombreux chrétiens. « Depuis le début, raconte Mgr Audo, ils ont tout fait pour présenter ce conflit comme un affrontement religieux entre chrétiens et musulmans, ou entre chiites et sunnites. Certes, les chrétiens sont le groupe le plus exposé : ils n'ont pas d'armes, ils ont peur. Mais certains slogans et certaines clés de lecture servent surtout à cacher les vraies raisons et les vraies dynamiques de la guerre. Il y en a qui veulent diviser toute la région en petites entités sectaires, comme ils ont essayé de le faire aussi en Irak, pour mettre les uns contre les autres et continuer à tout dominer. »

Il semble que les milices djihadistes aient consolidé leurs positions dans la région d'Alep, alors que 2000 soldats seraient contenus dans la zone de l'aéroport militaire. « En réalité, rappelle Mgr Audo, depuis plus de trois ans ils n'utilisent plus les aéroports poour sortir d'Alep car ils se trouvent tous dans des zones disputées. L'impression est qu'une forte propagande et une guerre psychologique se jouent contre le gouvernement, orchestrée aussi au niveau international, avec un usage piloté de l'information. »



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Ghanem juge « inadmissible » que le Liban reste sans président - L'Orient-Le Jour

Ghanem juge « inadmissible » que le Liban reste sans président - L'Orient-Le Jour
Ghanem juge « inadmissible » que le Liban reste sans président

Le souci quotidien de la présidence était hier à nouveau au cœur des entretiens du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui recevait le député Robert Ghanem, dont le nom est régulièrement évoqué comme présidentiable.
En quittant le siège patriarcal, M. Ghanem a rendu hommage « aux inlassables efforts déployés par le patriarche dans toutes les directions pour régler le problème de la présidentielle », tout en ajoutant qu'il est « inadmissible » que le Liban reste sans président.

Une église à Libreville
Sur un tout autre plan, le patriarche a reçu hier l'évêque catholique de Libreville (Gabon), Mgr Basile Mvé Engone, accompagné de l'évêque maronite de Tyr, Chekrallah Nabil Harb, et d'Ibrahim Azzi. Ce dernier a fait part au chef de l'Église maronite de son intention de financer la construction d'une église maronite à Libreville.
À l'issue de l'audience, Mgr Harb a précisé que l'édifice s'élèvera sur un terrain offert par l'évêque de Libreville. Et de se féliciter à l'avance de ce que l'Église maronite pourra ainsi être proche des fidèles comme elle l'est des fidèles maronites au Canada, en Europe et ailleurs. Mgr Harb a expliqué que, faute d'une paroisse maronite et de la proximité de prêtres maronites, beaucoup d'expatriés libanais sont tentés de rapatrier leurs familles, à la recherche d'une instruction appropriée en langue arabe ou d'écoles.
Parmi les autres visiteurs du patriarche, signalons également le directeur de la section des renseignements de l'armée du Mont-Liban, le général Richard Hélou, et le directeur général de la Défense civile, le colonel Raymond Khattar, avec lequel le patriarche a évoqué l'affaire de la titularisation des bénévoles de la DC.



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samedi 9 mai 2015

De Washington Catholicos Karékine II dénonce les guerres d’extermination menées contre les Chrétiens d'Orient

Nouvelles d'Arménie en Ligne
De Washington Catholicos Karékine II dénonce les guerres d'extermination menées contre les Chrétiens d'Orient 
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=111551

Le 7 mai, en la « Cathédrale Nationale » de Washington, en présence du Président de la République d'Arménie et du vice-président américain, s'est déroulée une imposante liturgie dédiée au 100ème anniversaire du Génocide des Arméniens. Plusieurs milliers de fidèles et de responsables religieux représentant les Eglises présentes sur le sol américain ont rendu hommage aux victimes du premier génocide du XXème siècle. La liturgie était présidée par sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, sa Sainteté Aram Ier , Catholicos de la Grande Maison de Cilicie et par sa Sainteté Ephrem II, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient de l'Eglise orthodoxe syriaque.

A cette occasion, le Catholicos Karékine II a une nouvelle fois dénoncé les guerres d'extermination menées contre les Chrétiens d'Orient : « Aujourd'hui, alors que nous faisons mémoire des saints martyrs du Génocide des Arméniens, nous nous souvenons également des centaines de milliers de chrétiens assyriens et de grecs mis à mort par le même criminel. Nous nous souvenons des autres crimes commis contre l'humanité au XIXème siècle : l'Holocauste du peuple juif, les génocides du Cambodge et du Rwanda ainsi que les autres génocides. En bien des lieux du monde, nous continuons d'être témoins de violences, de violations des droits de l'homme, à des massacres de masses, à des entreprises d'épuration ethnique. Des hommes et des femmes continuent de souffrir de conflits politiques, économiques, inter ethniques et religieux. Au Proche-Orient, plus spécialement en Syrie et en Irak, se déroulent des tragédies inénarrables. Les Chrétiens y sont martyrisés pour leur foi, des sanctuaires sont détruits. Il y a quelques jours, s'est ajouté à ces destructions celle, planifiée, de l'église arménienne des saints Quarante Martyrs d'Alep datant du XV ème siècle ».

Philippe S. Sukiasyan



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vendredi 8 mai 2015

Ils ont fui l'Irak : de Qaraqosh à Nantes, un aller simple ? - Le monde bouge - Télérama.fr

Ils ont fui l'Irak : de Qaraqosh à Nantes, un aller simple ? - Le monde bouge - Télérama.fr
Ils ont fui l'Irak : de Qaraqosh à Nantes, un aller simple ?

La nuit du 5 au 6 août 2014 avait commencé sous le signe de la fête. Comment les Shamasha - famille de syriaques (2) catholiques enracinée depuis des temps immémoriaux dans la plaine de l'antique Ninive (capitale de l'ancien Empire assyrien), au nord de l'Irak - auraient-ils pu se douter que ce serait leur dernière nuit à Qaraqosh ? Deux jours plus tôt, le retrait des peshmergas (forces armées du Kurdistan irakien) devant l'avancée de l'Etat islamique à Sinjar, proche de la frontière syrienne, aurait dû les alerter. Mais leur départ de la première ville chrétienne d'Irak ­semblait d'autant plus inconcevable que les peshmergas l'avaient sécurisée au lendemain de la prise de Mossoul (à une trentaine de kilomètres) par les islamistes, le 10 juin. La vie s'était arrêtée un temps à Qaraqosh, avant de reprendre son cours. Diacres de père en fils, les Shamasha continuaient « d'aller à la messe comme avant », témoigne Naji, 62 ans, père de six enfants. « La vie était presque normale. » Presque...

Dans la journée du mardi 5 août, Naji célèbre le mariage de son fils cadet sous la coupole d'une église syriaque catholique. Le soir-même, sept cents personnes sont de la fête, puis regagnent leurs pénates. Naji et sa femme, Basina (55 ans), vivent avec leurs trois plus jeunes enfants, la vingtaine. L'aîné, Milad, 33 ans, vit avec sa femme Rita et leurs deux enfants. A 3 heures du matin, les premiers échanges de tirs entre les islamistes et les peshmergas retentissent. A l'aube, un obus s'écrase en plein centre-ville, à 500 mètres de la maison de Milad, tuant trois personnes. « Dans la rue, les gens paniquaient. La ville a aussitôt commencé à se vider de ses cinquante mille habitants », dit l'ingénieur en informatique, qui trouve une voiture pour emmener sa famille à Ankawa, le quartier chrétien d'Erbil. Onze heures de route pour rallier la capitale de la région autonome du Kurdistan, à seulement 70 kilomètres à l'est. Des dizaines de milliers de villageois viennent grossir l'exode. A Ankawa, cent mille personnes entreront en une nuit dans un quartier de trente mille habitants.

A son arrivée, Milad apprend que les peshmergas s'apprêtent à se retirer de Qaraqosh. Il prévient son père qui part avec femme et enfants pour un voyage au bout de la nuit, avant que l'enfer ne s'abatte sur la ville. Le lendemain, Qaraqosh tombe. A ce jour, personne n'y est retourné.

En partant, les Shamasha pensaient se mettre à l'abri momentanément. Ils n'ont donc rien emporté. Propriétaire d'une supérette, Naji a pu sauver mille cinq cents euros. Milad a conservé son ordinateur : « Abandonner votre ville natale en une heure, c'est comme dans un film. On fait semblant d'oublier et de vivre, mais on a toujours la tête là-bas », explique-t-il en faisant défiler des photos-souvenirs. Son passé pèse dix gigas. Asma, 6 ans, a oublié sa poupée dans l'urgence du départ. Mimant des tirs de mitrailleuses, elle imagine comment « les Daech sont venus et ont tout pris dans [sa] chambre sauf [sa] peluche ». « Ils n'en ont pas besoin ! », explique-t-elle. Elle est si sûre de la retrouver un jour, là où elle l'a laissée...

A Ankawa, entassés avec des dizaines de réfugiés dans des logements de proches de la famille, les Shamasha réalisent qu'ils ne reverront pas Qaraqosh de sitôt. Les frères ont beau trouver du travail dans le bâtiment, la moderne Erbil reste un havre de paix précaire. Mieux vaut ne pas s'y éterniser. D'autant que la France s'est dite prête à favoriser l'accueil des chrétiens ayant des liens avec des personnes résidant dans l'Hexagone. Une chance pour les Shamasha. Noël, le beau-frère de Naji et employé consulaire à la retraite, vit à Nantes. Il sait quoi faire : il se met en relation avec le consulat d'Erbil fin août, se porte garant pour ses proches et promet de prendre en charge les billets d'avion. Dès lors, tout va très vite. Les demandeurs d'asile reçoivent leur visa (3) le 18 octobre et s'envolent pour Paris le 26. Dès le lendemain, ils emménagent à Nantes dans une maison mise à disposition par le diocèse. C'est là, dans le quartier de Viarme-Talensac, qu'on les retrouve dans une pièce à moitié meublée, volets fermés. Pour l'heure, ils vivent de la solidarité familiale et associative, du RSA, et bénéficient de la CMU. Inscrits à Pôle emploi, ils apprennent le français. Rita et Naji ont la mine sombre. Asma et Rans, son petit frère, leur redonnent parfois le sourire en répétant les phrases de français apprises à l'école. Bientôt, les Shamasha recevront un titre de séjour de dix ans et déménageront dans un logement social à Saint-Herblain. Un nouveau départ de plus.

Si Naji se dit « très reconnaissant de l'accueil de la France », il reste inconsolable : « C'était un coup fatal de quitter Qaraqosh le 6 août, et un autre de quitter l'Irak le 26 octobre. » Miaad, son fils de 25 ans, constate que « les gens du quartier commencent à comprendre qui nous sommes, ils nous rendent visite et on communique par des gestes, avec quelques mots d'anglais ou grâce à Google Translate ». A défaut d'église ­syriaque catholique à Nantes, les Shamasha assistent à des messes en français. Une fois par mois, un prêtre maronite fait le déplacement à la chapelle Saint-Joseph pour dire une messe en français, en arabe et en syriaque, la langue liturgique de nombreuses communautés chrétiennes d'Orient.

Minoritaires au sein de la minorité chrétienne irakienne, comment les syriaques pourront-ils transmettre à leurs enfants leur héritage culturel ? « On continuera de parler entre nous le soureth [dialecte araméen, NDLR], répond Milad. Un dicton irakien dit : "Nous deviendrons des histoires pour nos enfants." Malheureusement, depuis le 6 août, il n'y a que des histoires tristes. » Un silence prolongé s'installe. Miaad montre sur son smartphone l'image du milicien irakien chiite Abou Azraël. Dans un éclat de rires, Noël reprend le slogan de celui qui a juré de « broyer » les islamistes : « Illa tahin ! » (« Qu'on les réduise en purée ! ») Symbole national, ce Mister T. anti-Daech prouve que l'espoir du retour à ­Qaraqosh n'a pas totalement disparu.



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Rappel du 23/4/2015- Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens

Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens

Rappel /Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens

Par Joseph Yacoub, professeur honoraire de l'Université catholique de Lyon, ancien titulaire de la chaire UNESCO « Mémoire, cultures et interculturalité » de ladite Université.

En ce mois d'avril, l'humanité commémore le centenaire des génocides des Arméniens et Assyro-Chaldéens perpétrés par l'Empire ottoman. Il est des peuples qui ont connu par le passé un sort tragique mais que l'histoire présente a ressuscités. Ce n'est pas encore le cas du peuple assyro-chaldéen qui endura à maintes reprises les vicissitudes de l'histoire.

Comme effet du génocide, le XXè siècle restera pour ce peuple et ses institutions civiles, culturelles et religieuses celui de la grande tragédie. L'étendue des ruines et le champ des blessures sont énormes. Le drame de 1915 a profondément bouleversé leur vie et déstructuré leur société. Les hiérarchies sociales et religieuses ont été ruinées et complètement désintégrées. Ce fut le début d'une diaspora massive.

Connu sous des vocables différents : Assyriens, Chaldéens, Syriaques, Nestoriens, Jacobites, Araméens, les Assyro-Chaldéens, appelés Aïssors ou Assoris par les Arméniens, Suriyani par les Turcs, se considèrent en filiation avec les peuples assyrien, babylonien, chaldéen et araméen de l'antique Mésopotamie, pays situé entre les deux fleuves le Tigre et l'Euphrate, dont l'histoire remonte à plus de 5000 ans.

Ces massacres ont eu lieu sur un périmètre très large, en Anatolie orientale, au Hakkari, au nord de l'Iran et dans la province de Mossoul, voire ailleurs, à partir de janvier 1915, dans les mêmes conditions et presque sur les mêmes lieux que les Arméniens et dans un dessein analogue, qui visait selon des objectifs arrêtés : à homogénéiser l'Empire et turquifier le pays, à l'éradication de tout groupe ethniquement non turc et religieusement non musulman.

De nombreux actes douloureux et des scènes d'horreur jalonnent cette histoire, durant lesquelles des centaines de milliers de personnes ont été massacrées ou sont mortes de soif, de faim, de misère, d'inanition, d'épuisement, de maladies sur les routes de l'exode et de la déportation. L'objectif était de les évacuer des zones géographiques, trop sensibles aux yeux des nationalistes turcs et de se débarrasser, sous le prétexte fallacieux d'infidélité et de déloyauté de ces non Turcs et non musulmans, en les éliminant physiquement, en les diluant et en les déportant.

Confirmé pour son historicité, ce peuple était reconnu dans ses différentes composantes, comme des millet (Nation et Eglise) quoique avec des limites, sous l'Empire ottoman.
Il est reconnu explicitement dans un document diplomatique international, le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920, entre les puissances victorieuses, alliées et associées et la Turquie. Ce traité prévoyait un plan d'autonomie locale pour les Kurdes. Au sujet des Assyro-Chaldéens, il stipule que « ce plan devra comporter des garanties complètes pour la protection des Assyro-Chaldéens et autres minorités ethniques ou religieuses dans l'intérieur de ces régions. » (Section III. Kurdistan article 62).

Les Assyro-Chaldéens sont également consacrés dans plusieurs textes de la Société des Nations (SDN), prédécesseur de l'ONU. On lit en effet, en 1935, dans une brochure L'établissement des Assyriens. Une oeuvre humanitaire et d'apaisement ceci : « Il faut voir une preuve de courage peu commun et de rare ténacité dans le fait que la communauté assyrienne réussit à se maintenir pendant de longs siècles d'oubli et de mépris, conservant quelque chose de ses anciennes traditions en tant qu'Eglise et en tant que peuple. » Il y est dit également que les Assyriens furent « chassés de leurs montagnes par les forces turques » en 1915 et « se réfugièrent à Ourmiah, en Perse, ville qui était, à l'époque, aux mains des troupes russes. »

Ce génocide n'est pas une terre inconnue. Nous possédons en effet une documentation de première main, de l'époque, abondante et en plusieurs langues qui relate au jour le jour ce qui s'est passé. Elle décrit localité par localité les faits et émane le plus souvent de missionnaires établis sur place, toutes obédiences religieuses confondues, de journalistes, de rapports diplomatiques établis par les Etats, et ceux des patriarches des différentes Eglises. Il existe en outre une littérature en araméen (classique, oriental et occidental), qui est la langue de cette communauté, et en arabe, que nous avons dépouillée.

Cette documentation qui couvre tous les champs territoriaux où le drame s'est déroulé, émane de sources autorisées et bien informées, de personnalités reconnues pour leur moralité et intégrité. Ce qui est frappant c'est que tous ces témoignages convergent et condamnent le gouvernement turc et les autorités régionales et locales respectives. On y trouve un faisceau de faits, de preuves et d'arguments sur la tragédie.

Ce génocide physique et cette spoliation des terres et des biens étaient accompagnés d'atteintes graves à l'héritage culturel. Des monuments historiques ont été détruits et laissés à l'abandon, des églises profanées et des écoles démolies. Des bibliothèques contenant des livres rares et de riches manuscrits ont été dilapidées et détruites, comme celles du diocèse chaldéen de Séert ou du siège patriarcal assyrien à Kotchanès, petit village au Hakkari, désormais abandonné, ou encore des monastères syriaques de Tour Abdin.

Les Assyro-Chaldéens se sont vus ainsi déposséder d'une grande partie de leurs lieux de vie, de culture et de mémoire. En tout, plus de 400 églises et monastères ont été ruinés.
Plus de 250 000 Assyro-Chaldéens-Syriaques - ce qui représente plus de la moitié de la communauté – ont péri sur l'ensemble du territoire turco-persan, des mains des Turcs, des irréguliers kurdes et d'autres ethnies qui furent utilisées à ces fins. Tous les documents montrent que ces massacres furent des actes « combinés et concertés » par les autorités ottomanes et qu'il ne s'agit en aucune manière d'éléments isolés ou incontrôlés
Donnons-en quelques exemples

Le Blue Book britannique : « The Treatment of Armenians in the Ottoman Empire » (1916) est une contribution majeure qui rassemble des récits de témoins illustres et traite dans sa version originale anglaise des massacres des Assyriens.

L'abbé assyro-chaldéen, Joseph Naayem, témoin oculaire des massacres, qui fut emprisonné et qui échappa de justesse aux massacres, a écrit un ouvrage en français, en 1920, dont le titre est, en lui-même, fort évocateur : Les Assyro-Chaldéens et les Arméniens massacrés par les Turcs.

L'abbé français Eugène Griselle (1861-1923), quant à lui, a intitulé son ouvrage : Syriens et Chaldéens, leurs martyres, leurs espérances, 1914-1917, dans lequel il décrit les massacres.

Isaac Armalé, prêtre syriaque de Mardin, un autre témoin oculaire de la tragédie, a rédigé un ouvrage intitulé : Al-Qousara fi Nakabat Annasara (Les calamités des chrétiens). C'est une source capitale et intarissable de témoignages et d'informations sur les massacres de 1915, voire même de 1895.

D'autres témoins importants méritent d'être mentionnés parmi lesquels : le pasteur allemand Johannès Lepsius, les trois Dominicains Jacques Rhétoré, Hyacinthe Simon et Marie-Dominique Berré, et le Syriaque Mor Ephrem Barsoum. Ces crimes, écrit Joseph Naayem « déshonorent l'histoire de l'humanité. ». Ils ont été commis par les « ennemis de l'humanité » accuse, pour sa part, Isaac Armalé, cet autre témoin des massacres.

Aujourd'hui, l'heure de la reconnaissance est en marche.

Joseph Yacoub est aussi l'auteur de Qui s'en souviendra ? 1915 : le génocide assyro-chaldéo-syriaque, Ed. du Cerf, octobre 2014.



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Les évêques maronites appellent les députés à « se décider » - L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites appellent les députés à « se décider » - L'Orient-Le Jour
Les évêques maronites appellent les députés à « se décider »

L'Assemblée des évêques maronites, qui a tenu mercredi sa réunion mensuelle à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a exhorté les députés « à élire sans plus tarder un président de la République, à l'heure où de grands dangers menacent le Liban ».
« Le Liban ne peut rester sans président et demeurer dans l'incapacité d'affronter l'avenir, soulignent les évêques dans un communiqué. Les blocs politiques et parlementaires doivent se décider, respecter la Constitution, prendre conscience de la responsabilité dangereuse qu'ils assument et élire un chef de l'État dans les meilleurs délais », ajoutent-ils.
Plusieurs questions d'ordres ecclésiastique et national ont par ailleurs été abordées au cours de cette réunion. Les prélats ont notamment évoqué la récente visite du patriarche Raï en France, où il a inauguré le siège de l'archevêché maronite à Meudon (banlieue parisienne), commémoré le centenaire de la présence maronite, rue d'Ulm à Paris, et a été reçu par les hauts responsables français qui ont réitéré le soutien de la France au Liban à tous les niveaux.
Les évêques font aussi part dans le communiqué de leur inquiétude à l'égard de la propagation du conflit confessionnel dans le monde arabe. Ils saluent enfin l'action stabilisatrice de l'armée libanaise et des forces de police.



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Un groupe d’études sur les chrétiens d’Orient au Parlement européen | La-Nouvelle-Gazette-Française

Un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient au Parlement européen | La-Nouvelle-Gazette-Française

Un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient au Parlement européen

Après l'Assemblée Nationale et le Sénat en France, c'est au tour du Parlement européen de se doter d'un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient comme l'a annoncé la CHREDO (coordination chrétiens d'Orient en danger) sur Twitter et dans un communiqué. L'initiative est venue de la député européenne UMP Michèle Alliot-Marie. La première réunion avait lieu aujourd'hui et elle a abordé: l'état des lieux de la situation des chrétiens au Moyen Orient et l'action que pourrait entreprendre l'UE en faveur de la protection des chrétiens d'Orient et plus largement des minorités religieuses. La député FN Marie-Christine Arnautu était présente ainsi que la député UMP Angélique Delahaye entre autres. Cette création fait suite à une demande de la CHREDO au Parlement européen, lors de son audition le 18 septembre 2014.

La CHREDO a remercié dans un communiqué l'action de Michèle Alliot-Marie et se félicite de cette avancée: « La CHREDO exprime sa reconnaissance à Mme Alliot-Marie, qui dote ainsi le Parlement européen d'une instance d'information, de concertation et de lobbying sur les chrétiens d'Orient, instance qui a montré toute son utilité à l'Assemblée nationale en permettant aux députés de peser plus efficacement sur la diplomatie française. Le président de la CHREDO, Patrick Karam, ancien délégué interministériel, considère que « Cette création constitue une nouvelle étape dans la prise de conscience sur la situation critique des chrétiens dans cette partie du monde. Le Parlement européen avec cet outil opérationnel va pouvoir se montrer plus réactif et se donner les clefs pour mieux appréhender la complexité de la situation sur le terrain et les solutions à préconiser. L'audition des experts, des religieux et des ONG qui travaillent sur la question, permettront de donner aux eurodéputés une connaissance précise de la situation et servira de caisse de résonance à l'urgence politique, militaire, humaine et humanitaire dans cette région du monde. »

Dans son discours d'introduction, la député Michèle Alliot-Marie a tenu à souligner que devant ce drame l'UE ne pouvait pas rester passive: « l'Europe ne saurait nier ses racines chrétiennes, elle qui se veut le pourfendeur, le porte-parole de la tolérance; elle ne saurait rester indifférente au sort de ces milliers d'hommes et de femmes pourchassés du fait de leur foi. » Elle a également rappelé qu': « être parlementaire, c'est aussi agir. »



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Syrie : les jeunes restent très déterminés à s'entraider



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Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 7 mai 2015 21:26:54 UTC+
Syrie : les jeunes restent très déterminés à s'entraider

Le P. Pierbattista Pizzaballa, qui revient d'une visite dans le pays, témoigne de la situation "tragique, dramatique" des chrétiens restés en Syrie et vivant dans la crainte d'une avancée de daesh.

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

« Tragique, dramatique ! » : c'est la situation des chrétiens en Syrie, selon le P. Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, qui revient d'une visite dans le pays. Mais les jeunes « restent très déterminés à s'aider, à se soutenir, à faire quelque chose ». Au micro de Radio Vatican.

« Tout le monde est touché » par le fléau, explique-t-il au micro de Radio Vatican : « chrétiens et musulmans, mais plus particulièrement les chrétiens et les autres minorités, surtout à Alep: une ville désormais abattue, et sa banlieue totalement détruite, sans eau ni électricité, en manque de nourriture et vivant sans cesse sous les bombardements… »

Il évoque la survie des habitants qui sont restés sur place : « parler d'une vie « supportable » est certainement difficile… Mais naturellement la vie doit toujours prévaloir. Beaucoup ont cherché à partir, surtout de la ville d'Alep, vers Latakia et Tartus ou en-dehors de la Syrie… Ceux qui sont restés – et ce sont surtout les pauvres ! – essaient de s'entraider, comme ils peuvent ».

Ainsi, « beaucoup de familles qui se sont retrouvées sans maison après les bombardements, ont été accueillies par d'autres familles pauvres qui vivaient elles aussi des situations très précaires, mais qui ont su faire preuve de solidarité. Et puis dans les églises – celles qui fonctionnent encore, car beaucoup ont été détruites, comme l'église orthodoxe, arménienne, maronite, syriaque – tout le monde se retrouve ensemble. Ils essaient d'être proches les uns des autres: quand on ne peut pas faire grand chose, on essaie de se soutenir mutuellement ».

Le P. Pizzaballa note « beaucoup de découragement » et « une grande peur » mais « les jeunes surtout restent très déterminés à s'aider, à se soutenir, à faire quelque chose... bref, à ne pas se laisser gagner par le découragement ».

« La peur principale, surtout pour la région d'Alep, au nord donc, c'est celle de voir l'État Islamique avancer… L'interrogation de tout le monde concerne moins les bombardements, auxquels hélas ils sont un peu habitués, mais ce qu'il se passerait si l'État Islamique arrivait », ajoute-t-il.

A.K.

jeudi 7 mai 2015

Les chrétiens d'Orient, un enjeu politicien français

Les chrétiens d'Orient, un enjeu politicien français

Les chrétiens d'Orient, un enjeu politicien français

La notion de «  chrétiens d'Orient  » regroupe sous la même catégorie des groupes disparates sur le plan religieux, et qui sont d'abord des citoyens de tel ou tel pays de la région, aux situations variées.
Au Liban, où ils représentent environ 35 % de la population, ils participent officiellement aux institutions, selon le pacte qui réserve la présidence de la République à un chrétien maronite.
En Égypte, les coptes (environ 10 % des nationaux) sont pratiquement exclus des hauts postes de l'administration et de l'armée, et rarement autorisés à construire des églises.
Ultra-minoritaires dans le reste du monde arabe, les chrétiens recherchent la protection des pouvoirs en place.
En Israël, ils partagent le sort de leurs concitoyens musulmans, restés comme eux après 1948 et citoyens israéliens sur le papier, mais marginalisés de fait.
En Palestine, les chrétiens ont été à la base des partis de gauche prônant le nationalisme arabe.
En Syrie, leur hiérarchie est placée sous le contrôle du gouvernement, qui valide la nomination des évêques.
En Irak, ils se placent sous la protection des Kurdes après avoir été chassés de Bagdad, puis des grandes villes du nord par Al-Qaida et ensuite par l'organisation de l'État islamique.
Enfin, les diasporas sont nombreuses aux États-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Australie et en Europe.



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ASIE/LIBAN - Requête des Evêques maronites en faveur de la réintroduction de la fête des « Martyrs libanais »



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 7 mai 2015 13:57:28 UTC+3

ASIE/LIBAN - Requête des Evêques maronites en faveur de la réintroduction de la fête des « Martyrs libanais »

Beyrouth (Agence Fides) – Les Evêques maronites demandent à ce que soit redonné son lustre à la « fête des Martyrs libanais » célébrée le 6 mai pour commémorer les nationalistes libanais tués à Beyrouth le 6 mai 1916 sur ordre de Jamal Pasha, le wali ottoman de la Grande Syrie, et récemment mise de côté pour ne pas perturber les rapports avec la Turquie d'Erdogan. Les membres de l'Episcopat maronite, réunis le 6 mai à Bkerkè pour leur rencontre mensuelle sous la présidence du Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, ont demandé explicitement, dans le communiqué final de la rencontre, à ce que la célébration de la fête des martyrs soit insérée dans la liste des fêtes nationales et serve également à honorer tous ceux qui – civils et militaires – sont morts et continuent à mourir pour la défense et au service de la patrie libanaise.
Les martyrs nationalistes libanais étaient des musulmans et des chrétiens, dont le Père Youssef al-Hayek. Leur condamnation à mort de la part des turcs intervint à une époque où la population libanaise était touchée par une grande famine, qui provoqua 250.000 morts, sans que la population reçoive pour autant des aides de la part de l'Empire ottoman. « Au cours des années pendant lesquelles Rafik Hariri était Premier Ministre – explique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Francois Eid, Procurateur patriarcal maronite près le Saint-Siège – les rapports avec la Turquie s'étaient intensifiés et Erdogan et les turcs avaient demandé à ce que la fête soit abolie, cette dernière les présentant sous un mauvais jour. En effet, de 2007 à 2014, les célébrations officielles de la fête ont été suspendues. Mais hier, les mères des militaires libanais morts ces derniers temps et celles des militaires enlevés par les djihadistes se sont rendues devant le monument situé sur la place des Martyrs avec u ne multitude dont faisaient également partie les étudiants de nombreuses écoles chrétiennes. Ils ont rempli toute la zone de fleurs et d'affiches, pour rappeler au gouvernement que les martyrs libanais sont célébrés même si les turcs ne le veulent pas. En ces temps tourmentés que nous vivons actuellement, avec les sectarismes qui mettent en danger l'unité de la nation libanaise – conclut Mgr Eid – il existe le danger que chacun se préoccupe seulement de « ses » morts. C'est pourquoi l'Eglise maronite soutient la nécessité de réintroduire une fête des martyrs qui soit véritablement nationale et puisse contribuer à préserver l'unité du peuple libanais ». (GV) (Agence Fides 07/05/2015)