Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 20 septembre 2013

Polémique entre Mgr Grégoire III Laham et Mgr Dagens | Riposte-catholique

19/9:2013-Polémique entre Mgr Grégoire III Laham et Mgr Dagens

La polémique éclate entre le patriarche Grégoire III Laham, grec melkite catholique de Syrie, et Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, suite aux propos scandaleux tenus dans l'émission de Radio Notre-Dame (que j'avais signalés ici).

Dans une lettre datée du 13 septembre et envoyée aux autorités romaines, à la conférence des évêques et à l'Académie Française, puis rendue publique hier, adressée à Mgr Dagens, le Patriarche accuse l'évêque français de «paroles diffamatoires» et «d'attaques» qui «choquent toute une Église en attaquant son Patriarche».

«Vous m'avez gravement et publiquement mis en cause sur les ondes de Radio Notre-Dame. Vous n'imaginez sans doute pas combien vos paroles diffamatoires ont blessé – et mis en danger – la communauté melkite si cruellement éprouvée depuis tant d'années. Quel contraste avec la sollicitude du pape François et la solidarité spirituelle si touchante de mes frères dans l'épiscopat et de tant de Français anonyme! J'ajoute que beaucoup de chrétiens d'Orient sont des francophones fervents et ont été du coup particulièrement peinés par les attaques de l'Académicien que vous êtes. De légitimes différences d'appréciation géopolitiques ne me semblent pas justifier le fait de porter violemment atteinte à la fraternité épiscopale et de choquer toute une Église en attaquant son Patriarche. Sur la brèche et faisant front à toutes les difficultés et les tragédies de ces deux dernières années, je n'ai eu de cesse d'appeler au dialogue et surtout à la réconciliation, unique planche de salut pour la Syrie et pour laquelle je suis prêt à offrir ma vie en sacrifice.»

Cette lettre est accompagnée d'une note relatant toutes les interventions du Patriarche depuis le début du conflit, qui ont toujours soutenu un «dialogue» pour préserver la paix civile.

Mgr Dagens répond par un communiqué :

«Je répondrai au Patriarche grec-melkite Grégoire Laham si celui-ci veut bien, avec les moyens dont il dispose, faire cesser le déferlement de messages haineux et violents que je reçois depuis une semaine, à la suite du dialogue que j'ai eu sur les ondes de Radio Notre-Dame et où j'ai eu l'occasion d'évoquer les réalités suivantes: les relations historiques entre la France et la Syrie ; la mainmise de la Syrie sur le Liban ; le caractère dictatorial du régime actuel de Syrie ; les violences terribles de la guerre civile qui fait des milliers de morts et de blessés, aussi bien du côté des musulmans que des chrétiens ; mon souci pour les populations chrétiennes si éprouvées et mon souhait qu'elles ne s'en remettent pas pour leur présent et leur avenir à des régimes dictatoriaux ; mon engagement aux côtés du pape François pour que la force de la paix du Christ, qui passe par sa Passion, soit plus forte que toutes les violences et les haines de notre histoire.»


Envoyé de mon Ipad 

Communiqué des évêques latins des Régions arabes

ROME, 20 septembre 2013 (Zenit.org) - La situation de la population en Syrie « réclame une décision rapide pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de  2 ans et demi », déclare les évêques latins des Régions arabes réunis à Rome, dans un communiqué final publié par le patriarcat latin de Jérusalem.

Communiqué de la CELRA

La Conférence des Evêques Latins des Régions Arabes (Celra), réunie pour sa 50e session, tenue à Rome entre le 17 et le 20 septembre, a examiné les thèmes pastoraux de leurs pays respectifs  en réservant une attention particulière au conflit syrien. A ce propos, les évêques témoignent de :

1. Leur gratitude envers le pape François pour son appel émouvant à une journée de jeûne et de prière universelle pour la paix en Syrie, à laquelle ils ont pleinement adhéré, en vue d'empêcher l'aggravation de la situation, déjà dramatique, par une intervention militaire éventuelle.

2. Leur solidarité avec le peuple syrien, abstraction faite de la religion ou des partis politiques, qui souffre terriblement d'une guerre absurde, ayant déjà causé plus de 100 000 victimes et des millions de blessés, réfugiés ou déplacés.

3. Leur conviction que le conflit actuel ne se résout pas par l'escalade de la violence ni par l'approvisionnement massif d'armes aux deux parties en conflit, mais par le dialogue et la négociation sous tutelle internationale.

Cette situation réclame une décision rapide pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de  2 ans et demi.

Par ailleurs :

4. Plusieurs des pays de la Celra (Jordanie, Liban et Iraq) sont témoins directs de la souffrance des victimes et sont engagés dans l'aide humanitaire envers les réfugiés notamment par le biais de leur Caritas respective. Ils tiennent à remercier aussi bien les donateurs qui ont montré une grande générosité envers les réfugiés, que  les volontaires qui travaillent dans des conditions difficiles pour secourir et distribuer médicaments et nourriture.

5. Les Evêques Latins des Régions Arabes demandent aux hommes de bonne volonté de poursuivre leur prière incessante pour les intentions du Moyen-Orient et de déployer tous leurs efforts pour trouver une solution viable au conflit syrien.

Sa Béatitude Gregorios III face à la crise syrienne

Documents du patriarcat catholique

Patriarche Gregorios III

ROME, 18 septembre 2013 (Zenit.org) - Voici quelques textes – lettres, discours, appels et sermons… - de Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem sur la crise syrienne: les documents sont très nombreux et disponibles sur le site internet du patriarcat (http://www.pgc-lb.org/) ou sur simple demande au secrétariat de Sa Béatitude: secretariat@pgc-lb.org.

Ci-dessous le patriarcat propose des extraits de ces principaux textes.

1- Lettre ouverte à tous les Syriens. Al Raï – 13 juin 2011.

« Sur la base de notre foi en Dieu et en la Patrie, ainsi que de nos valeurs et convictions spirituelles et nationales,, nous invitons nos frères et nos sœurs à travailler ensemble, dans ces circonstances difficiles, pour préserver notre unité nationale arabe et notre unité islamo-chrétienne, en surmontant ce défi et ces blessures, en œuvrant pour une société arabe civilisée, dans laquelle disparaissent les différences sociales, confessionnelles et ethniques, et dans laquelle nos espoirs de justice, d'égalité, de dignité et de liberté religieuse et personnelle se réaliseront, où la corruption sera combattue, les campagnes seront développées, les pauvres et les démunis seront aidés, spécialement dans les provinces et les zones désavantagées par la nature et privées de modernisation.

« Nous devons travailler ensemble afin de réaliser les conditions préalables à la réforme politique, sociale et familiale dans le monde arabe, en proclamant notre solidarité avec cette réforme, car nous l'aimons et nous voulons être les constructeurs d'une société meilleure, dans laquelle la civilisation de la paix, de la fraternité et de l'amour soit commune à toutes les nombreuses et différentes confessions qui ont vécu ensemble pendant des siècles… »

2- Rôle des Chrétiens dans la Cité. 27 mai 2013

Nous voulons affirmer avec toute clarté, fermeté et constance notre liberté dans la prise de position que nous trouvons convenable pour le service de notre pays. Personne n'a la droit de nous mettre en gage ou en rançon, de nous dicter telle ou telle position, de nous cerner dans un coin, ni de nous demander de faire telle ou telle déclaration! Nous sommes des citoyens libres et nous demandons à tous de respecter notre liberté, aujourd'hui, demain et toujours!

Quels que soient ou seront les changements, dans telle ou telle direction, nous resterons aux côtés de notre Patrie, la Syrie, et aux côtés de toute personne œuvrant pour sa sécurité, son calme, son indépendance, sa souveraineté, l'unité de son peuple et de sa terre, en Syrie et en dehors de la Syrie.

Nous sommes Syriens. Nous resterons Syriens cent pour cent. De plus, nous resterons le grand facteur et acteur de l'unité de tous les Syriens, de la réconciliation entre tous les Syriens, du dialogue entre les Syriens, afin d'œuvrer ensemble pour une seule Syrie, unie, libre et renouvelée!

Nous déclarons notre amour pour tous, notre solidarité avec tous, notre ouverture à tous: gouvernement, opposition, partis, groupes religieux… Nous les appelons tous avec le langage du Coran: "Venez à une parole, commune". Nous les appelons avec les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ et du Saint Evangile: "Mon commandement, c'est que vous vous aimiez les uns les autres" (Jean 15, 12).

Nous continuerons à prier pour tous. Nous nous efforcerons, par tous les moyens, avec toutes nos forces, nos relations et nos moyens, pour notre pays, la Syrie, pour sa sécurité, pour le dialogue, pour la réconciliation entre tous ses fils. Ensemble nous construirons la Syrie. Ensemble nous triompherons. Ensemble nous surmonterons la crise. Ensemble nous construirons un avenir meilleur pour les jeunes générations de l'avenir.

(Après un long extrait de la lettre à Diogète) (…) Dans ce magnifique discours, nous découvrons la force de la foi chrétienne. Cette foi est la base du comportement du chrétien vis-à-vis de sa société, des développements, des changements, des lois, des constitutions, des ordonnances, qui pourraient être un obstacle dans l'exercice de sa sainte foi. Ainsi, c'est le cas, par exemple, de la Charia ou loi islamique, du Fiqh ou jurisprudence, dans l'Islam et plus particulièrement dans la société arabe à majorité musulmane. Le chrétien doit savoir comment se comporter vis-à-vis de ces lois ou de ces constitutions. Comment trouver, dans le cadre de ces lois, et avec la Charia et la jurisprudence non chrétiennes, un espace pour vivre et pratiquer sa foi et ses valeurs chrétiennes. De plus, il devrait découvrir comment être interactif avec ces lois, et même les enrichir, les développer et y greffer les valeurs de sa foi et les enseignements de son Maître Jésus-Christ dans le Saint Evangile, ainsi que les principes de son Eglise et ses convictions de foi nationale et humaine. Ainsi, il rencontrera ses frères concitoyens d'une autre religion, d'une autre croyance et d'une autre culture. De plus, à travers cela, à travers cette ouverture, il pourra obtenir des mesures qui protègent sa foi, ses mœurs, ses valeurs et les lois de son Eglise. Cela pourra être obtenu par le moyen du statut personnel, mais aussi par des conférences au sujet du développement des principes de la société civile et de la laïcité croyante.

Au sujet de l'émigration des chrétiens, ou de la volonté de les obliger à émigrer, on me pose souvent, de la part des instances chrétiennes, civiles ou politiques, dans les pays arabes et en dehors, cette question: y a-t-il une volonté de vider l'Orient de ses chrétiens? Je réponds comme suit: nous voulons, d'une volonté ferme, rester ici comme chrétiens ! Nous voulons rester, en tant que chrétiens, avec les musulmans et pour les musulmans. Nous voulons que les musulmans comprennent cela. C'est à eux de faire éloigner l'accusation selon laquelle les musulmans veulent vider l'Orient des chrétiens.

D'autre part, nous leur disons, avec tout amour, courage et fermeté: nous voulons rester avec eux! Rester avec eux et pour eux. Nous avons été ensemble dans l'histoire. Nous resterons ensemble aujourd'hui et demain. L'avenir est pour nous tous, ensemble. Ou nous serons ensemble, ou nous ne serons pas. Les chrétiens et les musulmans forment ensemble un seul tissu commun dans presque chaque pays arabe. Dieu est avec nous! Et nous sommes les uns avec les autres. Nous le disons en toute franchise: nous avons été et resterons, nous les chrétiens, en Syrie et dans les autres pays arabes, les grands défenseurs de l'Islam en première ligne. De même, nous sommes toujours les défenseurs de l'arabité et de l'unité arabe.

Quelqu'un a dit, au début de la crise en Syrie: conservez vos chrétiens pour préserver votre arabité. Le célèbre écrivain et journaliste Mohammad Hassanein Heikal (dans son livre Un an de crises 2000-2001, Le Caire, 2002, p. 52) a décrit le changement du tissu social arabe en ces termes: "J'ai une remarque à faire au sujet des chrétiens d'Orient. On note le phénomène de l'émigration des chrétiens. On ne peut pas détourner l'attention au sujet de ce phénomène, ni le négliger ou ignorer ses raisons ou causes, même si ces raisons sont psychologiques, en relation avec le climat prédominant, plus qu'en relation avec des réalités véridiques. Je sens que le panorama arabe tout entier sera différent humainement, du point de vue de la civilisation. Il sera sûrement plus pauvre, moins riche, si cette émigration des chrétiens est ignorée, négligée et est devenue objet de craintes, même injustifiées. Quelle perte si les chrétiens d'Orient sentent, avec ou sans raison, qu'il n'y a pas d'avenir pour eux et pour leurs enfants dans cet Orient! Et alors l'Islam restera seul, solitaire dans cet Orient où rien ne soulage sa solitude".

L'Eglise a effectivement collaboré au développement des démocraties et des libertés d'une manière excellente. Nous avons défendu ces valeurs qui ont été proclamées dans les révolutions arabes. Nous sommes les premiers révolutionnaires, les véritables penseurs qui revendiquent tout le contenu de ces révolutions, notamment en ce qui concerne la liberté individuelle, la dignité humaine et les principes suivants: l'homme est un être libre qui a une valeur propre absolue, et tous les êtres humains sont frères.

Nous affirmons que toutes les religions partagent ces principes, même si les applications se différencient.

Jésus-Christ nous a expliqué, dans la parabole du bon et miséricordieux Samaritain, que tout homme est mon prochain. Il nous a démontré cette valeur constante, qui ne peut s'accorder avec aucune sorte d'injustice, de coercition, de servitude, de tyrannie, de despotisme et d'assujettissement… Car l'autorité politique est un service public. L'Eglise a toujours été victime et résistante sous le joug des régimes totalitaires, car elle est l'apôtre de la liberté, de la dignité et de la justice. Nous devons redécouvrir notre rôle et nos devoirs, au lieu de craindre pour notre avenir, nos droits et nos privilèges, surtout en ce qui concerne la protection et la culture du pluralisme, et la préservation de l'arabité. Nous devons rassembler les forces progressistes des musulmans, afin qu'ils soient dans nos rangs. Nous devons propager l'enseignement social de l'Eglise, tellement riche, qui remonte à la fin du dix-neuvième siècle. Les chrétiens arabes devraient collaborer afin que le monde arabe récupère son unité forte sur le plan international, sans crainte, sans hésitation, car c'est notre monde et notre propre unité. Le monde arabe est dans le processus d'un enfantement très difficile. Nous devons aider  afin que naisse une société pluraliste, par le biais de l'arabité culturelle, pour construire un avenir commun. Ma confiance n'est jamais ébranlée en ce qui concerne le fait que la raison, dans l'Islam, est capable d'assimiler la culture moderne. Il y a une grande flexibilité pour la réconciliation entre la Charia (la loi islamique) et ses textes, d'une part, et les exigences modernes, de l'autre. Nous devons collaborer à la renaissance de l'homme arabe. (….) Cette présentation explique notre doctrine. C'est notre position, notre situation, notre rôle, notre conviction et notre mission. Cette mission a été présentée par Notre Seigneur Jésus-Christ: "n'aie pas peur, petit troupeau" (Luc 12, 32)! N'aie pas peur: une expression qui se répète 365 fois dans la Bible et l'Evangile, c'est-à-dire le nombre des jours de l'année. Ainsi Jésus nous donne chaque jour une gorgée évangélique; c'est notre pain quotidien pour ne pas avoir peur. L'expression "petit troupeau" a été le centre de mon intervention au Synode des Evêques, à Rome, l'après- midi du 11 octobre 2012, dans laquelle j'ai insisté sur le petit troupeau à qui Jésus a voulu donner un grand rôle à l'égard du grand troupeau. De sorte que le sens de la présence du petit troupeau, de  son rôle et de sa mission dans le monde arabe, où sont nés Jésus, l'Evangile et le christianisme, est qu'il soit avec et pour le grand troupeau, à qui il apporte la plus belle nouvelle jamais écoutée, et que les anges ont entonnée et chantée la nuit de Noël: "Je vous annonce une grande joie… Un Sauveur vous est né!" (Luc 2, 10-11). Le Christ est né pour vous! L'Evangile est né pour vous! N'aie pas peur, petit troupeau! Sois porteur, avec courage, fermeté, joie, enthousiasme et optimisme, de la vision dans les ténèbres de ces jours, portant l'appel de Jésus-Evangile, qui te dit: Sois lumière! Sois sel! Sois levain! 

3- « Pour la Syrie, la réconciliation est l'unique planche de salut et pour cette réconciliation j'offre ma vie en sacrifice » 30 août 2012 

Les armes affluent de toutes parts et leur fracas domine et étouffe chaque voix qui s'élève pour crier « halte à la guerre, halte aux hostilités d'où qu'elles viennent, que les armes se taisent, que les responsables des crimes de guerre soient condamnés pour que s'ouvre enfin la voie de la réconciliation » déclare Gregorios III qui ajoute « Quelle dynamique pour trouver une issue à la crise ? Par cette lettre nous voulons appeler à nouveau tout le monde au dialogue...afin que nous dépassions nos blessures, nos souffrances et le sang qui a coulé...et que nous soyons du nombre de ceux qui croient au dialogue, à la réconciliation, à la rencontre et au face-à-face... Ce chemin est le plus difficile mais c'est l'unique chemin raisonnable parce qu'il constitue l'unique garantie pour l'avenir. C'est un chemin inéluctable car aucune faction ne peut  éliminer l'autre de quelque manière que ce soit. La violence accroît la violence tandis que le dialogue ajoute au dialogue force et fruit. Quant à la réconciliation elle prépare les cœurs et les esprits à encore plus de dialogue et de réconciliation. » « L'Eglise qui est en Syrie est appelée au ministère de la Réconciliation, par tous les moyens disponibles car la réconciliation est au cœur de l'enseignement de Notre Seigneur Jésus-Christ dans le Saint Evangile (…) Au milieu de ce fleuve de sang qui, jour après jour, coule dans toutes les contrées de la Syrie, nous disons à nos enfants bien-aimés: Patience ! Si vous avez été déplacés à l'intérieur de la Syrie ou dans un pays limitrophe restez proches de vos maisons et de vos biens dans votre pays… si vous partez au-delà de la région, votre retour sera plus difficile et votre situation ne sera pas facile malgré les facilités offertes par les pays qui vous accueillent, facilités qui ne sauraient durer. C'est pourquoi je vous dis : « n'émigrez pas ! » Nous continuerons à mettre tous nos  efforts pour aider de toutes nos forces les nécessiteux et les déplacés (…) Grand est mon espoir que nous les Syriens, chrétiens et musulmans, qui, tous, subissons le poids de cette situation tragique et sanglante qui dure depuis un an et demi, nous trouverons  tous ensemble - il le faut - une autre voie que celle de la violence, des armes, des tueries et de la destruction (…) C'est pourquoi j'adresse mon appel avec le vénérable verset du Coran : « venez ayons une parole en commun ! » et avec le verset du Saint Evangile : « Bienheureux les artisans de paix » ...Voici le slogan que nous élevons avec cette lettre. La réconciliation est l'unique planche du salut pour la Syrie (…) Pour le ministère de la Réconciliation je suis prêt à offrir ma vie en sacrifice »  

4- Vœux de Noël 2012 - La Nativité de Notre Seigneur un appel à la Réconciliation   

Le chant des anges dans la nuit de Noël nous ravi le cœur et l'âme et nous le chantons dans toutes nos vicissitudes : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime»; et même au cœur de notre souffrance en ces jours tragiques que vit notre Moyen-Orient et tout particulièrement la Syrie. Ce chant est un appel constant à glorifier Dieu notre Créateur, à œuvrer pour la paix sur la terre, pour la bienveillance entre les hommes et pour que règne en chacun de nous la joie et la paix de notre Seigneur. « Car c'est Lui qui est notre paix » nous dit Saint Paul « Lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un: Il a renversé le mur de séparation, l'inimitié […] afin de fondre en Lui-même les deux dans un seul homme nouveau, en faisant la paix » (Ep. 2,14-15). Saint Paul résume ainsi Noël et la mission de Jésus qui est réconciliation entre Dieu et les hommes. Le Christ détruit le mur de l'inimitié entre les nations et annonce la paix nous confiant ainsi le ministère de la Réconciliation. C'est à cela et à rien d'autre que nous a appelé le saint Père le Pape Benoît XVI à chaque instant de sa visite au Liban en septembre dernier : « Non à la vengeance ! Oui au pardon ! Car le pardon donné et accepté, jette les fondements qui soutiennent la réconciliation et la paix. » Et nous avons tant besoin de cette réconciliation, de cette paix, dans notre monde arabe, et d'abord en Syrie dont elle est l'unique planche de salut… 

5 - Lettre de Noël 2012 : « Noël, un appel à la réconciliation » 

Le chemin de la réconciliation est le chemin de l'Evangile. J'aimerais dire à mes frères dans le monde arabe, en Syrie particulièrement, surtout aux véritables révolutionnaires, que leurs demandes justes sont les demandes des chrétiens qui les réclament sans violence. Nous leur disons franchement que nous les chrétiens, quand nous proposons la réconciliation, nous suivons les enseignements de notre Seigneur dans l'Evangile. Nous ne voulons pas être inféodés à personne ; personne n'a le droit de renchérir sur nous, ou nous confiner à une faction, ou nous posséder, ou nous armer, ou nous attirer pour cette ou cette position. Nous sommes pour la réconciliation et les exigences justes.  C'est ce que nous avons exprimé, moi comme Patriarche dans mes lettres, de même l'Assemblé de la Hiérarchie Catholique en Syrie (rapport de 25 avril 2012), et la déclaration des trois Patriarches en Syrie (mai 2012). La Réconciliation planche du salut La logique de l'Evangile, sa méthode, ses principes de conduite, sa spiritualité, sa culture et la pensée de Jésus-Evangile sont ce qui inspire l'Eglise dans ses prises de position et toutes ses démarches. A partir de cela, je me suis conduit et j'ai pris différentes initiatives pour vivre l'Evangile dans les conditions difficiles que vit la région du Proche-Orient. J'ai réalisé une tournée européenne, visité les capitales, participé à des congrès, donné des conférences, rencontré des hommes d'Etat de plusieurs pays (même plusieurs d'entre eux qui ne sont pas de mon avis), chrétiens et autres, arabes ou non. A la suite de tout cela, je suis arrivé à la conclusion que la vraie et seule voie d'issue de la crise actuelle du monde arabe, surtout en Syrie, au Liban, en Egypte, en Jordanie, en Palestine, etc., est la réconciliation. J'ai publié, le 30 août 2012, un document intitulé "La réconciliation est l'unique planche de salut pour la Syrie".  

Je l'ai envoyé au monde entier, aux dignitaires chrétiens, et notamment catholiques, aux chefs d'Etat arabes et autres, aux organisations non gouvernementales (ONG), à des parlementaires, à diverses personnalités. Dans ce document, j'ai souligné que la mission de l'Eglise, fondée sur l'Evangile, est un ministère et un service de réconciliation. L'importance de la Réconciliation   Voici mon analyse de l'importance de la Réconciliation dans tous les domaines. Quelle que soit l'évolution de la situation en Syrie, la réconciliation est la seule voie de salut, aujourd'hui et demain. La réconciliation évite la partialité à l'égard de l'un ou l'autre groupe. La réconciliation est un appel commun et équilibré à tous les groupes. La réconciliation est importante pour guérir les blessures, dépasser les inimitiés et les haines, et construire des ponts de dialogue social, politique et religieux. La réconciliation est importante pour reprendre la construction de la pierre et de la chair, pour la solidarité, pour revenir à la normalité de la vie, et pour soutenir les pauvres, les réfugiés et les sinistrés. La réconciliation est importante pour la reprise du dialogue entre les communautés, pour accepter l'autre et le respecter. La réconciliation est importante pour faire revenir l'amour dans chaque maison, dans chaque ville et village, dans chaque parti, dans chaque homme. La réconciliation est importante: c'est une mission mondiale. Nous sommes tous appelés à nous joindre à elle, sur les plans local, régional, arabe et mondial. La réconciliation est la voie de l'avenir pour toute la région, et pas seulement pour la Syrie. Cela vaut pour la réconciliation arabe-arabe, arabe-Europe, arabe-juive (israélienne) et chrétienne-musulmane, dans le monde entier. La réconciliation est de l'essence de l'Evangile. C'est le contenu de tous les dogmes chrétiens: la Trinité, l'Incarnation, la Rédemption. La réconciliation a donc une dimension mondiale. Elle n'est pas seulement liée à la crise syrienne ou autre dans la région. C'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu. C'est ce que nous dit l'Evangile, affirmant que Jésus est mort "afin de ramener à l'unité les enfants de Dieu dispersés" (Jean 11, 52). 

6- Carême 2013. Solidarité dans la foi et la charité 

(…) Nous faisons appel par cette lettre à la solidarité de tous, pour encore plus d'efforts pour trouver ensemble les moyens de faire face aux défis. Nous faisons appel à nos frères musulmans pour soutenir nos efforts et préserver la présence chrétienne avec eux et pour eux. Ils savent bien combien cette présence chrétienne fut et est toujours si importante - et efficace - dans l'histoire du monde arabe sur tous les plans. Ils savent combien nos institutions éducatives, culturelles, sanitaires, religieuses, sociales et intellectuelles sont au service de tous les citoyens sans distinction. Tout cela, tout, est menacé de disparition si la présence chrétienne venait à disparaître. Aussi la solidarité chrétienne doit être une solidarité islamo-chrétienne, car le but est de servir notre société, nos patries arabes sans distinction, comme ce fut à travers l'histoire. Nous devons être solidaires, Chrétiens et Musulmans, pour un avenir meilleur pour nos générations montantes. (…) 

mercredi 18 septembre 2013

البابا فرنسيس سيستقبل البطريرك الماروني يوم الخميس 19 أيلول


البابا فرنسيس سيستقبل البطريرك الماروني يوم الخميس 19 أيلول
 
الفاتيكان, 18 سبتمبر 2013 (زينيت) | 20 زيارة\زيارات

وصل البطريرك الماروني الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي أمس إلى روما في زيارة تتضمن محطات هامة ونشاطات متنوعة. إذ يشارك الأساقفة الموارنة الذين تمت سيامتهم مؤخرًا في دورة تنشئة في الفاتيكان مع ما يقارب المائة أسقف من 34 دولة.

وسيقوم البابا فرنسيس باستقبالهم يوم غد الخميس.

أما الدورة فتقام في جامعة سلطانة الرسل الحبرية ويُناقش خلالها مواضيع رعوية هامة في الخدمة الاسقفية.

هذا وسيستقبل البابا بشكل خاص البطريرك الماروني والأساقفة الموارنة في الخامس والعشرين من الجاري.

علمًا بأن البطريرك الماروني سيشارك انطلاقًا من يوم غد الخميس وحتى يوم الأحد 21 أيلول بالجمعية العامة للمجلس الحبري للاتصالات الاجتماعية.


Envoyé de mon Ipad 

ROME, 17 septembre 2013 (Zenit.org) - Tous les évêques maronites récemment nommés sont conviés à une session de formation au Vatican, annonce le quotidien L'Orient le Jour. Ils seront reçus par le pape.

ROME, 17 septembre 2013 (Zenit.org) - Tous les évêques maronites récemment nommés sont conviés à une session de formation au Vatican, annonce le quotidien L'Orient le Jour. Ils seront reçus par le pape.
Les 14 nouveaux évêques nommés au cours des trois dernières années participeront en effet à une session de formation organisée régulièrement par le Vatican pour tous les nouveaux évêques nommés dans le monde.
La session examinera des questions pastorales, avec l'aide d'évêques expérimentés.
Les évêques de l'Église maronite rencontreront le Pape François le 25 septembre. Ils lui présenteront les vœux de l'Église maronite, sous la conduite du Cardinal Béchara Boutros Raï, Patriarche d'Antioche des maronites.
Le Cardinal participera pour sa part à l'Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les communications sociales, dont il est membre (19-21 septembre).




Envoyé de mon Ipad

mardi 17 septembre 2013

Les évêques latins des régions arabes se réunissent à Rome | Patriarcat latin de Jérusalem

17/9/2013-Les évêques latins des régions arabes se réunissent à Rome

ROME –  Les évêques catholiques de rite latin dans les régions arabes (Celra) entament aujourd'hui à Rome (à  la Domus Romana sacerdotalis) leur conférence annuelle. Les réunions de travail s'étendront jusqu'au 20 septembre. Au cours de leur séjour romain, les

membres de la conférence épiscopales seront reçus en audience par le pape François. 

L'agenda des conférences prévoit d'évoquer le jubilé du Concile, le jubilé de la Conférence (la CELRA célèbre cette année 50 ans de sa création) et l'Année de la foi sous différents angles dont principalement la nouvelle évangélisation, la famille et l'exercice de la charité. Une bonne partie du temps sera consacré à la ' Table ronde ' où les évêques partagent avec leurs confrères la vie de leurs diocèses – en premier lieu, bien sûr, tous les bouleversements qui se passent  au Moyen Orient – et aux rapports des évêques délégués sur l'activité de leur secteur (jeunes, famille…). Un document important préparé par des spécialistes sur « Lignes de conduite dans le cas d'abus sexuels sur des mineurs de la part d'un clerc ou d'une personne consacrée » attend d'être définitivement approuvé. C'est un document que le Saint-Siège demande à toutes les conférences de préparer et adopter.

Le programme prévoit aussi une messe avec le Pape François à la Domus Sancta Marthae, la participation à l'audience publique du Pape le mercredi 18 septembre et une visite aux Congrégations Orientale et Propaganda Fide. Les conférenciers invités sont le Cardinal R. Sarah, Président du Conseil Pontifical Cor Unum, le Cardinal Peter K. Turkson, Président du Conseil Pontifical "Justice et Paix", Mgr Vincent Paglia, Président du Conseil Pontifical pour la famille, M. Salvatore Martinez, Président du Mouvement  'Rinnovamento nello Spirito'.

Pour les membres du Patriarcat latin de Jérusalem une rencontre est aussi prévenue avec les prêtres qui travaillent ou étudient à Rome : Mgr Aldo Tolotto, Mgr Khaled Akasheh, P. Fares Hattar. P. Aktham Hijazin, P. Yaacoub Rafidi, et également  Mgr Ilario Antoniazzi, archevêque de Tunis, actuellement en session avec les nouveaux évêques à Rome, ainsi que le Missionnaire du Patriarcat Fidei donum au Gabon, Don Alberto Maria Garau.

La Conférence des évêques latins dans les régions arabes est une conférence épiscopale de l'Église catholique destinée à favoriser la collégialité et la communion entre les Eglises locales du monde arabe (à l'exclusion de l'Afrique du Nord qui dispose d'un Conseil distinct) dans le cadre de l'application de la réforme conciliaire. elle est présidée par le Patriarche latin de Jérusalem. La Celra a été créée en octobre 1963, en pleine deuxième session du Concile Vatican II. Les évêques latins du Moyen Orient, par initiative du Patriarche de Jérusalem d'alors, S.B. Albert Gori, et son conseiller conciliaire, le P. Pierre Médebielle, scj, se rencontrèrent pour créer entre eux une structure d'unité et de coordination, qui deviendra bientôt la Celra reconnue officiellement par le Saint-Siège. Officiellement, il y a 14 membres (sans compter les émérites qui pourraient participer s'ils voulaient). Ceci dit,le PJerzy Kraj ofm, Vicaire patriarcal latin pour Chypre, parce qu'il vient à peine de relever sa charge, ne pourra pas venir.  Selon des informations vérifiées par l'Agence Fides, la rencontre aurait dû voir la participation du Père Georges Abou Khazen OFM, Administrateur apostolique du Vicariat apostolique d'Alep mais le religieux n'a pu quitter la ville du nord de la Syrie, isolée depuis des mois par un siège mené par les milices de l'opposition armée. Il a succédé à Mgr Joseph Nazzaro dont la démission avait été acceptée le 15 avril dernier par le Pape.

Christophe Lafontaine avec notre correspondant de Rome

Voici la liste des membres du Conseil qui seront présents :

† Le Patriarche Fouad Twal, Patriarche latin à Jérusalem, président

† L'Evêque Paul Dahdah, Vicaire Apostolique latin au Liban, vice-président

† L'Evêque Jean Sleiman, Archevêque latin à Bagdad

† L'Evêque Giorgio Bertin, Evêque de Djibouti, Administrateur apostolique à Mogadiscio

† L'Evêque Paul Hinder, Vicaire Apostolique dans le sud de l'Arabie

† L'Evêque Camillo Ballin, Vicaire Apostolique dans le nord de l'Arabie

†L'Evêque Adel Zaki, Vicaire Apostolique latin à Alexandrie, Egypte

†L'Evêque Maroun Lahham, Vicaire patriarcal latin en Jordanie

†L'Evêque Giacinto-Boulos Marcuzzo, Vicaire Patriarcal latin à Nazareth

† L'Evêque William Shomali, Vicaire patriarcal à Jérusalem et en Palestine

- Le Père David Neuhaus, Jésuite, Vicaire patriarcal catholique hébréophone

- Le Père Pietro Felet, de la Congrégation du Sacré Cœur, secrétaire général


Envoyé de mon Ipad 

Syrie : le témoignage du Christ au prix de la vie | ZENIT - Le monde vu de Rome

http://www.zenit.org/fr/articles/syrie-le-temoignage-du-christ-au-prix-de-la-vie
16/9/2013-Syrie : le témoignage du Christ au prix de la vie

Mort de trois chrétiens à  Maaloula

Rome, (Zenit.org)

Maaloula, un village chrétien - de quelque 5000 habitants l'été, où l'on parle la langue de Jésus, l'araméen, à 56 km au nord est de Damas, dans la montagne, à 1500m d'altitude, a été attaqué ces derniers jours par des groupes islamistes,  pour les chrétiens de Syrie, il est devenu une « terre de martyrs », rapporte l'agence vaticane Fides.

A Maaloula, il y a deux monastères importants, l'un grec-orthodoxe, Mar Thecla et un gréco-catholique, Mar Sarkis. C'est un lieu de pèlerinage.

Mais il se trouve sur le front entre des groupes jihadistes liés à al Qaida et l'armée syrienne.

Un témoin oculaire, une chrétienne hospitalisée à Damas qui a demandé à conserver l'anonymat pour des raisons de sécurité, a raconté à Fides l'histoire de trois chrétiens tués à Maaloula.

Des groupes armés ont pénétré le 7 septembre dans de nombreuses maisons, se livrant à des destructions et terrorisant les habitants, frappant toutes les images sacrées. Dans une maison, se trouvaient trois chrétiens gréco-catholiques, Michael Taalab, son cousin Antoun Taalab, Sarkis el Zakhm, le neveu de Michael, ainsi que le témoin qui raconte l'épisode, l'une de leurs parentes.

Les islamistes ont ordonné à tous de se convertir à l'islam sous peine de mort. Sarkis a répondu avec clarté : « Je suis chrétien et, si vous voulez me tuer parce que je suis chrétien, faites-le ». Le jeune homme a été abattu de sang-froid ainsi que les deux autres hommes. La femme a été blessée et a réussi à se sauver, avant d'être conduite à l'hôpital, à Damas.

« La mort de Sarkis a constitué un véritable martyr, une mort en haine de la foi » déclare à Fides l'une des religieuses de Damas qui aident les réfugiés de Maaloula, qui « demandent seulement de pouvoir rentrer chez eux dans la paix et la sécurité ».

Les obsèques des trois chrétiens de Maaloula ont été célébrées le 10 septembre à Damas en la cathédrale gréco-catholique par le Patriarche melkite, Grégoire III Laham, en présence d'évêques d'autres confessions chrétiennes.

Anita Bourdin avec Fides


Envoyé de mon Ipad 

lundi 16 septembre 2013

Le son des cloches de Beit Chabab a retenti dans le ciel de Bucarest | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Le son des cloches de Beit Chabab a retenti dans le ciel de Bucarest

Une nouvelle église Saint-Charbel, celle de Bucarest (Roumanie), s'est ajoutée hier à la substantielle série d'églises dédiées au moine de Annaya, icône même de l'effacement, devenu après sa mort l'un des plus grands thaumaturges de l'Église universelle. Blanche, ramassée, mais spacieuse, sa dédicace par le patriarche Raï, deux ans après le lancement du projet, couronne les efforts d'une petite communauté libanaise qui s'est installée en Roumanie, après la chute de Ceausescu, et qui s'acclimate bien à l'hospitalité de ce pays d'Europe de l'Est. D'autres chrétiens orientaux, des Irakiens surtout, mais également des Syriens, des Jordaniens et même quelques Arméniens, s'en trouvent bien aussi, et se sont joints à la petite congrégation aux soins de laquelle veille le P. Fady Rouhana, nommé là par le patriarche Raï, du temps où il était évêque de Jbeil. En fait, l'église servira de point de rassemblement à tous les catholiques orientaux de Roumanie et de Bulgarie.


Sous un ciel radieux, la joie de la petite congrégation était sans mesure, à l'arrivée du patriarche : applaudissements et youyous se sont mélangés avec les sons clairs de deux cloches acheminées de Beit Chabab, suivis d'une danse folklorique roumaine, d'un court discours et des chants, et enfin d'un lâcher de pigeons.

Plus de cinq cents personnes se sont pressées ensuite à l'intérieur de la nouvelle église aux murs fraîchement peints, aux bancs de bois clair et au plafond tapissé de boiserie, pour assister à la cérémonie de dédicace d'une église construite avec la grâce de Dieu, l'obole de la veuve et le coup de pouce des plus fortunés. Parmi eux, Sarkis Sarkis dont le groupe est classé numéro deux de l'économie roumaine dans le domaine de l'agro-industrie.
Autour de l'autel nouvellement dédicacé, quatre évêques libanais, l'archevêque de Bucarest Ioan Robu et le nonce apostolique en Roumanie se sont inclinés. Aux premières rangées, l'ambassadrice du Liban, Rana Moqaddam, le mufti de Roumanie, qui compte une minorité musulmane, un représentant du patriarche orthodoxe, des ambassadeurs arabes et étrangers, un sénateur, un député, des amis du Liban... et, très bon signe, beaucoup de familles. La chorale locale fait des merveilles. Il y avait là d'aussi belles voix qu'au pays.

Le Liban offert en modèle
Arrivé à l'homélie, et avant de consacrer l'autel en bois précieux en l'oignant d'huile sainte aux quatre angles, le patriarche prononce une homélie dans laquelle, après une longue première partie de remerciements, il développe des thèmes qui lui sont chers, offrant le régime politique pluraliste en vigueur au Liban comme modèle de séparation entre la religion et l'État, dans le respect de la diversité religieuse de ses composantes communautaires. Le patriarche déplore aussi les dérives fondamentalistes d'un monde arabe qui se cherche. L'homélie est un compendium de propositions cent fois exprimées par un patriarche qui désespère de faire entendre raison à la classe politique libanaise. Au nom de tout ce qui lui est sacré, il adjure celle-ci de faciliter la formation du gouvernement, plaidant pour que le Liban soit un trait d'union entre le monde arabe et l'Europe, dans le cadre du projet euro-méditerranéen, sans oublier d'insister sur la nécessité de régler politiquement la crise syrienne, dans le sens voulu par le chef de l'Église universelle qui, assure le patriarche, a modifié le cours de la crise en lançant un appel à une journée de prière et de jeûne

Devant des officiels
Ces propos, le chef de l'Église maronite les avait déjà tenus devant au moins trois officiels roumains, le ministre des Affaires étrangères, le président du Sénat et le vice-président de la Chambre. En effet, comme à son habitude durant ses nombreux voyages, le patriarche a mis à profit ses quatre jours en Roumanie, où il était arrivé jeudi soir, pour établir des contacts avec les autorités politiques et ecclésiales du lieu. C'est ainsi qu'il a rendu également visite vendredi au patriarche orthodoxe de Roumanie, qu'il a invité au Liban.
Le patriarche devait à nouveau dire le fond de sa pensée dans un discours marquant, vendredi soir, la plantation d'un cèdre près de l'ambassade du Liban à Bucarest.

 Des mots simples, mais le cœur lourd

Le patriarche s'y était exprimé avec des mots simples, mais l'inflexion de sa voix trahissait un cœur lourd. Lourd de toutes les aspirations inassouvies qu'un homme peut avoir pour sa propre patrie, qui se débat dans une crise politique interminable : lourd de toutes les déceptions que peut apporter un monde arabe livré aux convulsions d'un printemps chargé de violence, et auquel aucun chrétien, un patriarche oriental encore moins, ne saurait être indifférent. Le monde arabe a aujourd'hui besoin, plus que jamais, de ses chrétiens, pour éclairer la route et accéder à ce qu'il y a de meilleur dans la modernité, tout en en rejetant ses grimaces, avait-il dit en substance ce soir-là, avant de passer une demi-heure à serrer les mains des invités, au cours d'une réception offerte en son honneur à l'ambassade.
Ce discours sera repris, comme un leitmotiv, au cours de la catéchèse qu'il tiendra le lendemain, samedi soir, dans le salon flambant neuf de la nouvelle église Saint-Charbel. Là, il recevra en cadeau, des mains de frère Dominique, de la Communauté Saint-Jean, le calice que le P. Fady Rouhana utilisait pour célébrer la messe, quand la paroisse Saint-Charbel était encore itinérante. Dommage que ce geste de communion soit resté sans réponse appropriée, et que le calice n'ait pas été utilisé lors de la dédicace de la nouvelle église. Mais dans l'agitation extraordinaire des préparatifs, on ne pouvait penser à tout.
Rentré hier soir de Bucarest, le patriarche se rendra mardi à Rome pour des réunions de travail préparatoires à la visite ad limina que rendront au nouveau pape tous les évêques maronites, le 25 septembre.

 Envoyé de mon Ipad 

L'observatoire de la Christianophobie | Kto : quel avenir pour les chrétiens d’Égypte ?

Kto : quel avenir pour les chrétiens d'Égypte ?

Une bonne émission de la série « Églises du Monde », dirigée sur Kto par Stéphanie Dupasquier, diffusée le 11 septembre dernier, s'efforçait d'y répondre au cours d'un entretien avec le Père jésuite égyptien Samir Khalil Samir, professeur de théologie et d'islamologie à l'Université pontificale orientale, et qui ne devrait pas être un inconnu des lecteurs de ce blogue – que consulte aussi le religieux… – (voir ici et notamment). Un document 26 minutes à découvrir ! Précédent Un jeune Copte enlevé en Haute-Égypte


Envoyé de mon Ipad 

dimanche 15 septembre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Maaloula : la désinformation patente de la “große” presse…

Maaloula : la désinformation patente de la "große" presse…

Libération s'interrogeait le 11 septembre : « Le massacre des chrétiens de Maaloula a-t-il eu lieu ? (…) La réalité des exactions et conversions forcées pratiquées par les jihadistes fait débat ». Débat ? Quel débat ? Nous avons des témoignages et des faits. L'Observatoire de l'Islamisation dénonçait le lendemain la désinformation de l'Agence France Presse reprise par Le Figaro : « Des rebelles syriens ont annoncé mardi leur retrait de la ville chrétienne de Maaloula, près de Damas, deux jours après en avoir pris le contrôle. "Pour s'assurer que du sang n'est pas versé, que les biens des habitants de Maaloula sont préservés, l'Armée syrienne libre (ASL, rebelle) annonce que la ville de Maaloula sera tenue à l'écart des combats entre l'ASL et l'armée du régime", a indiqué un porte-parole rebelle sur une vidéo mise en ligne sur internet ». L'Agence France Presse prenant pour argent comptant des déclarations d'un « porte-parole » anonyme ou les "informations" de « L'Ambassade de la Coalition Nationale Syrienne en France », ça c'est de l'info ! Il n'a pas eu, mardi dernier, de « retrait » des islamistes de la ville de Maaloula, mais ils en ont été chassés aujourd'hui samedi par l'Armée arabe syrienne et les milices chrétiennes. Quant aux massacres des chrétiens, encore que le nombre soit difficile à établir, les trois martyrs de Maaloula en sont emblématiques. Attendons donc quelques jours que la population qui avait fui Maaloula y revienne et nous aurons un bilan très exact des exactions, des destructions et des assassinats des islamistes du Front Al-Nosra dans cette ville.

Source : Observatoire de l'Islamisation



Envoyé de mon iPad jtk

vendredi 13 septembre 2013

Proche-Orient : Impact d’une chaîne satellite chrétienne (partie 2/2) | L'Aide à l'Eglise en Détresse

PROCHE-ORIENT : Impact d'une chaîne satellite chrétienne (partie 2/2)

Dans une interview accordée à l'AED, Kurt Johansen, directeur exécutif pour l'Europe de la chaîne satellite des chrétiens du Proche-Orient SAT-7*, témoigne de l'impact de la chaîne chrétienne sur le paysage du Proche-Orient, à majorité musulmane.  Selon lui, « les moteurs du « printemps arabe » n'étaient pas les médias sociaux, mais la télévision par satellite. »

AED – Vous proposez des émissions pour les femmes et sur les femmes. Avez-vous eu des critiques à ce sujet ?

Nous avons beaucoup de problèmes. Et nous avons déjà fait l'objet de quelques rares fatwas, mais c'est quelque chose que nous tenons pour acquis. Si nous nous exprimons sur les droits de la femme, nous aurons simplement un tas de problèmes. Dans ces régions, la conception des droits de la femme se distingue fondamentalement de notre conception occidentale. Dans la plupart des pays arabes, la vie est très difficile pour les femmes et elles ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes. Devant les tribunaux, le témoignage d'une femme pèse moins que celui d'un homme. Voilà les thèmes auxquels nos émissions se consacrent. Ou alors nous abordons le fait qu'en Égypte, le taux de harcèlement sexuel contre les femmes est proche des 100 %. Il y a énormément de viols et d'agressions sexuelles, un fait que nous thématisons dans nos émissions. Les femmes chrétiennes subissent également une très grande pression : on leur demande de se voiler, de ne pas mettre de jeans, etc. Nous parlons aussi des immenses problèmes des femmes seules. En Égypte, environ 30  % de toutes les femmes sont divorcées, et la vie en tant que divorcée y est synonyme d'expérience traumatisante. Ces femmes sont victimes des commérages de leurs voisins, elles luttent pour leur survie financière et ne peuvent élever leurs enfants qu'au prix d'immenses difficultés. Dans beaucoup de pays, les hommes peuvent divorcer sans problèmes, tandis que c'est pratiquement impossible aux femmes.

AED – Voulez-vous dire que ces femmes n'ont pas divorcé parce qu'elles le souhaitaient mais parce que leurs maris peuvent simplement les quitter ?

C'est exactement ce qui se passe. Les hommes peuvent y divorcer comme bon leur semble et épouser une autre femme. Nous montrons aux femmes comment venir à bout de leurs problèmes. Nous ne voulons pas les victimiser, mais leur montrer des modèles de rôle positifs du genre : « Oui, j'ai divorcé, c'est très difficile pour moi et pourtant, je viens d'ouvrir un petit stand au marché ». Nous avons des émissions en direct où les femmes peuvent appeler et parler de la manière dont elles ont surmonté leurs problèmes. Et il y a effectivement beaucoup d'hommes qui appellent, demandent pardon et nous disent : «  Au nom de tous les hommes qui vivent au Proche-Orient, je dois dire : Je n'avais pas conscience que les divorces représentaient un tel problème et que notre culture est ainsi faite. Pour moi, jusqu'à présent, ils faisaient simplement partie de mes origines. Mais maintenant que nous en parlons, je me suis rendu compte de quelle terrible manière nous traitons les femmes. »

AED – Vos émissions sont-elles produites par des gens ayant les mêmes origines culturelles que les téléspectateurs ?

Oui, 80 % des programmes pour le Proche-Orient sont produits par des chrétiens qui y vivent aussi. Nous ne pouvons que leur apporter notre soutien depuis l'Occident. Nous ne produisons d'ailleurs pas ces programmes. Nous avons trois chaînes arabophones où ne travaillent que des chrétiens arabes. Il y un canal iranien exclusivement exploité par des collaborateurs iraniens et un canal turc dont tous les collaborateurs sont originaires de Turquie.

AED – Dans certains des pays par exemple l'Iran et la Turquie, il y a pas de liberté totale de religion notamment pour les chrétiens. Quelle est votre approche dans cette situation ?

Nous n'exploitons pas de studio de télévision en Iran. En raison de la violation de la liberté de religion dans ce pays, nous émettons les programmes pour l'Iran depuis des stations hors des frontières de l'Iran. En Égypte, au Liban et en Turquie, les gouvernements nous autorisent à exploiter des studios de télévision puisque des chrétiens vivent officiellement dans ces pays et que nous les représentons. Nous ne critiquons pas l'islam, nous ne critiquons aucun courant religieux. Nous sommes ici pour améliorer les conditions dans la société et pour parler des problèmes sociaux. Ces gouvernements le comprennent et ne considèrent pas nos activités comme du missionnariat occidental, mais comme un ministère véritablement local ou une station de télévision au service du christianisme local.

AED – Est-il interdit en Iran de regarder le programme de SAT-7 ?
Globalement, il est interdit aux Iraniens de posséder des antennes paraboliques. Cette interdiction ne vise donc pas spécialement SAT-7. Le gouvernement veut empêcher la réception de programmes étrangers en Iran. Certes, les antennes paraboliques continuent d'être interdites, mais des millions d'Iraniens en ont une tout de même. Beaucoup de choses dans ce pays semblent paradoxales, et c'est notamment valable lorsque le gouvernement ferme un œil sur un état de fait, mais que tous le savent.

AED – Êtes-vous inquiets à cause de la situation au Proche-Orient ?
J'essaie de rester optimiste, mais actuellement, c'est plutôt difficile. Toutefois, cela fait 2000 ans que le christianisme survit au Proche-Orient. Il y a déjà eu des périodes bien plus dures et l'Église a survécu malgré tout. Les Églises de ces pays du Proche-Orient sont très inspirantes pour moi. Et je trouve qu'il est tout aussi impressionnant de voir à quel point elles sont restées le sel et la lumière au fil de leur longue histoire. Les chrétiens d'Égypte et du Liban m'ont dit qu'ils se sentaient tenus de rester dans leur patrie, et ce malgré la situation toujours aussi incertaine, malgré la persécution et la discrimination et malgré tous les événements négatifs qui y surviennent.

Maria Lozano



Envoyé de mon iPad jtk

Au Liban, la moitié des prêtres maronites sont mariés

12/9/2013-Au Liban, la moitié des prêtres maronites sont mariés
Le patriarche de l'église maronite Bechara Boutros Rai en mai 2012. Un prêtre maronite marié peut assumer tout type de charges, mais il n'a pas la possibilité de s'élever dans la hiérarchie ecclésiale.

L'Église maronite est l'une des nombreuses églises d'Orient à autoriser l'ordination des hommes mariés.

Père Antoine Sarkis a six enfants. Pendant dix-sept ans, sa propre expérience d'époux et de père a enrichi les séances de préparation au mariage dont il avait la charge pour les jeunes couples de son diocèse. Ce prêtre libanais maronite, l'une des Églises catholiques orientales, a lui-même réfléchi longuement à la signification du mariage avant de décider qu'il ne pouvait y renoncer. «J'ai terminé mes études au séminaire des pères jésuites avec l'idée qu'un prêtre se devait d'être célibataire. C'est pourquoi je me suis donné du temps. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai été ordonné, en 1989, 13 ans après mon mariage. Car la vocation a toujours été là. L'appel de Dieu ne fait pas la différence entre un homme marié ou célibataire.» Ce prêtre du diocèse d'Antélias, au nord de Beyrouth, dit ne pas comprendre que l'Église occidentale reste figée dans des interdictions datant du XIIe siècle.

Fondée au Ve siècle par saint Maron près d'Antioche, l'Église maronite est la seule d'Orient à avoir été fidèle à Rome dès l'origine. La tradition y est depuis des siècles d'autoriser l'ordination des hommes mariés. Il reste impossible de se marier après le sacerdoce, pas même après le diaconat. Un prêtre marié peut assumer tout type de charges, mais il n'a pas la possibilité de s'élever dans la hiérarchie ecclésiale. «Des veufs ont été nommés évêques: ce sont des exceptions», explique Mgr Issam Abi Khalil, recteur du séminaire maronite. Au total, la moitié des prêtres maronites sont mariés, même si cette proportion varie beaucoup suivant les 23 diocèses: dans celui de Beyrouth, elle tombe à 42 %, alors qu'elle atteint 86 % à Tripoli, la principale ville du nord du Liban, soit autant que la moyenne des mariages parmi les prêtres de l'Église orthodoxe qui frôle les 90 %. «Notre culture catholique dominante, le fait de poursuivre des études en Europe, explique cette différence. Le taux de célibat était nettement plus faible dans l'Église maronite au début du XXe siècle», précise Mgr Abi Khalil.

Selon lui, la possibilité du mariage est tellement ancrée dans la culture des Églises orientales qu'il est difficile d'en évaluer l'impact sur les vocations. «Nous n'avons jamais lié ces deux courbes», dit-il. Si l'acceptation des hommes mariés facilite l'ordination, elle pose aussi des problèmes à l'Église, souligne le recteur du séminaire: les diocèses ont moins de flexibilité pour organiser leurs paroisses, car il s'agit de gérer des familles au lieu d'hommes seuls, sans compter le coût de leur prise en charge. En terme de successions en revanche, aucune difficulté: à la différence des moines, les prêtres ont un patrimoine propre. Malgré tout, explique-t-il, «la tendance dans les villages est de préférer les prêtres célibataires jugés plus disponibles par leurs ouailles».



Envoyé de mon iPad jtk

Maaloula, ville témoin du désarroi des chrétiens syriens

13/9/2013-Maaloula, ville témoin du désarroi des chrétiens syriens

Deux jours après être entrée dans Maaloula, ville chrétienne syrienne située à 55 kilomètres au nord de Damas, l'armée continuait jeudi de pourchasser les rebelles, repoussés dans un quartier de la ville et dans un hôtel qui surplombe ce haut lieu de la chrétienté au Moyen-Orient, où l'on parle encore l'araméen, la langue de Jésus. Alors que l'immense majorité de ses 2000 catholiques de rite grec ont fui les combats en fin de semaine dernière, des volontaires chrétiens sont désormais en première ligne aux côtés de l'armée pour déloger les insurgés qui ont pris le contrôle de Maaloula dimanche, au terme de combats nocturnes qui ont fait 17 morts et de nombreux blessés parmi les opposants à Bachar el-Assad et des dizaines de morts dans les rangs des forces gouvernementales. «Les combats se concentrent dans la partie ouest de Maaloula, qui est une ville fantôme», affirme Dima Nassif, de la chaîne de télévision al-Mayadeen, l'une des journalistes à avoir pu se rendre dans cette cité légendaire où l'on trouve des refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christia­nisme. «J'entendais les soldats et les insurgés s'insulter à cent mètres les uns des autres, dit-elle. Il y a eu des pillages dans des maisons, mais seulement quelques dégradations d'édifices religieux», précise-t-elle. Huit jours d'une bataille lancée par les radicaux islamistes, davantage pour terroriser les chrétiens et les faire partir de cette ville symbole que pour les tuer, sous l'œil initialement bienveillant d'un régime qui a cherché à profiter de la caisse de résonance médiatique autour de ces combats.

Lettre du patriarche Gregorios III au pape François

La paix, condition de la communion

Patriarche Gregorios III

ROME, 12 septembre 2013 (Zenit.org) - Pour le patriarche Gregorios III, « La paix est la seule condition qui permettra aux Eglises en Orient de continuer le chemin du Synode pour le Moyen Orient et être Communion et Témoignage… »

Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem a, dans un courrier envoyé au Saint-Père ce 10 septembre, remercié le pape François pour l'appel au jeûne et à la prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier : « Cette journée a uni dans la prière, partout dans le monde, les hommes de bonne volonté et de toute religion… L'appel à la paix de Votre Sainteté a fait entendre et découvrir au monde la voix pacifique de l'Evangile. A ceux qui en ont besoin, à ceux qui l'ignorent et à ceux qui refusent d'y croire cet appel a montré une voie différente que celle des armes et de l'intervention militaire pour résoudre la crise syrienne. Cet appel, Très Saint Père, a été le point de départ d'une mobilisation internationale contre toute tentative de résoudre ce conflit par le chemin de violence… (…) Profondément touché par cette initiative nous prions Votre sainteté de nous accompagner encore sur le chemin de la paix (…) La paix est la seule condition qui permettra aux Eglises en Orient de continuer le chemin du Synode pour le Moyen Orient et être Communion et Témoignage… »

Texte intégral à lire sur le site internet du Patriarcat Grec Melkite Catholique d'Antioche et de tout l'Orient d'Alexandrie et de Jérusalem  http://www.pgc-lb.org/

jeudi 12 septembre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Égypte : le bilan effroyable des églises détruites depuis le 14 août

11-9-2013-Égypte : le bilan effroyable des églises détruites depuis le 14 août

L'Œuvre d'Orient a publié hier un « Bilan des destructions de lieux de culte chrétiens en Égypte depuis le 14 août 2013 », dont le directeur, Mgr Pascal Gollnisch, nous précise qu'il a été compilé après les confirmations obtenues par les plus hautes autorités chrétiennes d'Égypte. C'est un travail remarquable par sa précision et effrayant par l'ampleur sans précédent des pogroms antichrétiens lancés par les Frères Musulmans et leurs amis. Encore ne s'agit-il que de destructions matérielles. Nous n'avons encore aucun bilan complet des victimes Coptes assassinées ou blessées au cours de ces terribles événements.

I- Eglises pillées, saccagées et brûlées entièrement ou bombardées

GOUVERNORAT DE MINIA

1. Eglise Copte Orthodoxe de la Sainte Vierge et Anba Abram, le bâtiment de services, la maison de

l'évêque, la garderie située dans le village de Délga, quartier de Deir (monastère) Mawas

2. Eglise Copte Orthodoxe de Mar (Saint) Mina et le dispensaire accolé, située dans le quartier d'Abou

Helal sud

3. Eglise Baptiste située à Béni Mazar

4. Eglise du Prince Tawadros, située à la rue El Hosseiny, place Sednawi

5. Eglise Evangélique III

6. Eglise Evangélique, située à la ferme de Gad El Sayed

7. Eglise Anba Moussa El Asswad (Moïse le Noir), située dans le quartier d'Abou Helal sud

8. Eglise Khalas El Nefous (Le Salut des âmes), située à la place « Palace »

9. Eglise Mar (Saint) Mina, située dans la rue du Markaz (commissariat), Béni Mazar

10. Eglise Evangélique, située à Mallawi

GOUVERNORAT DE SOHAG

11. Eglise Copte Catholique – Saint Georges, le bâtiment de services, le terrain de l'évêché,

Gouvernorat de Sohag

12. Eglise Saint Marc, le bâtiment de services, située dans la rue « El Kahraba » (électricité),

Gouvernorat de Sohag

13. Eglise de la Sainte Vierge et Anba Abram, Gouvernorat de Sohag

GOUVERNORAT DE FAYOUM

14. Monastère du Prince Tawadros, El Chatbi, Village « El Nazla », Youssef El Seddiq, Gouvernorat de

Fayoum

15. Eglise Copte Orthodoxe de La Sainte Vierge, Village « El Nazla », Youssef El Seddiq, Gouvernorat

de Fayoum

16. Eglise Sainte Demiana, village El Zerbi, Tamia, Gouvernorat de Fayoum

17. Eglise Evangélique, village El Zerbi , Tamia, Gouvernorat de Fayoum

18. Eglise du Prince Tadros, village Dassia, Gouvernorat de Fayoum

GOUVERNORAT DE SUEZ

19. Eglise des pères Franciscaines et l'école accolée, située dans la rue 23, Gouvernorat de Suez

20. Eglise Grecque (antique), située dans la rue « Paradis », Gouvernorat de Suez

21. Eglise Evangélique, située dans la rue de l'armée, gouvernorat de Suez

GOUVERNORAT D'ASSIOUT

22. Eglise Saint Georges, située dans la rue Kalta, gouvernorat d'Assiout

23. Eglise Apostolique, située dans la rue El Namis, gouvernorat d'Assiout

24. Eglise Saint Jean, située à Abanoub, gouvernorat d'Assiout

25. Eglise Adventiste, située dans la rue YousriRagheb, gouvernorat d'Assiout

26. Eglise Réformiste, gouvernorat d'Assiout

27. Eglise Saint Thérèse, gouvernorat d'Assiout

GOUVERNORAT DE GUIZEH

28. Eglise de la Sainte Vierge, rue 10, Boulaq El Dakrour (Beau Lac du Caire) , gouvernorat de Guizèh

29. Eglise de la Sainte Vierge, Kerdassa, gouvernorat de Guizèh

GOUVERNORAT DU SINAÏ NORD

30. Eglise Saint Georges, située dans la rue 23 juillet, El Arich, gouvernorat du Sinaï Nord

GOUVERNORAT DE SUEZ

31. Couvent des sœurs du Bon Pasteur et l'école accolée, l'église du couvent, située dans la rue de l'armée, gouvernorat de Suez

AUTRES

32. Eglise Evangélique, village Moncha'at Badin, Samalout, gouvernorat de Minia

33. L'évêché de Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d'Assiout

34. Eglise Copte Catholique « La Sainte Famille », accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia

35. Eglise Evangélique II, accolée au commissariat de police, Mallawi, gouvernorat de Minia

36. Eglise Saint Georges et Abou Seifein, village Lahassa, Maghagha, gouvernorat de Minia

37. Eglise Apostolique, le centre médical annexe, située dans la rue Omar, ferme d'Iskandar, Abou

Helal, gouvernorat de Minia

38. Eglise Mar (Saint) Mina, Béni Mazar, Gouvernorat de Minia

II – Eglises attaquées par jets de pierres, Molotov, balles et/ou assiégées

1- Eglise Copte Catholique Saint Marc, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia

2- Eglise des pères Jésuites, située dans le quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia

3- Eglise de la Sainte Vierge, située dans la rue El Gazzarin, quartier Abou Helal sud, gouvernorat de Minia

4- Evêché Saint Jean Baptiste, Kousseya, gouvernorat d'Assiout

5- Eglise de La Sainte Vierge, située dans le bassin numéro 10, gouvernorat de Quéna

6- Evêché d'Atfih, gouvernorat de Guizèh

7- Eglise des deux Martyrs, située dans le village de Sol, Atfih, gouvernorat de Guizèh

8- Eglise de la Sainte Vierge, située à Saf, gouvernorat de Guizeh

9- Eglise Saint Georges, Bacous, gouvernorat d'Alexandrie

10- Eglise Anba Maximos, rue 45, gouvernorat d'Alexandrie

11- Evêché de Mallawi, gouvernorat de Minia

12- Evêché Copte Orthodoxe, Deir (monastère) Mawas, gouvernorat de Minia

13- Eglise de L'Ange, rue El Namis, gouvernorat d'Assiout

14- Evêché Copte Orthodoxe, Abou Tig, gouvernorat d'Assiout

15- Eglise de la Sainte Vierge, Kafr Abdo, 6 octobre

16- Eglise Saint Georges, El Wasta, Béni Sweif

17- Eglise Abou Seifein, El Rachah (Cours d'eau), Ezbet el Nakhl (ferme des palmiers), El marg, Le Caire

18- Eglise de la Sainte Vierge, Mansouréya, gouvernorat de Guizeh

19- Eglise Saint Georges, Kodsika, Maadi, Le Caire

20- Eglise Mar Mina, Béni Mazar, gouvernorat de Minia

21- Eglise Saint Georges, jardin de Helwan, gouvernorat de Guizèh

22- Monastère d'Abou Fana, isolé par blocage de la route qui amène les provisions, Mallawi,

gouvernorat de Minia

III – Ecoles et couvents brûlés :

1- Ecole Copte pour garçons, rue El Hosseiny, gouvernorat de Minia

2- Ecole et couvent des soeurs de Saint Joseph, gouvernorat de Minia

3- Ecole du Bon Pasteur, gouvernorat de Minia entièrement pillée (et non brûlée)

4- Ecole et couvent des soeurs Franciscaines, Gouvernorat de Béni Sweif

5- Ecole Franciscaine, gouvernorat de Suez

6- Ecole Copte Catholique du Bon Pasteur, accolée au commissariat de police, Mallawi,

gouvernorat de Minia

7- Ecole des pères Jésuites, gouvernorat de Minia

IV – Installations appartenant aux églises entièrement brûlées :

1- Association des amis de l'évangile, gouvernorat de Fayoum

2- Club des Jeunes chrétiens (YMCA)

3- Asile pour garçons – Soldats du Christ, gouvernorat de Minia

4- Librairie « Maison de l'évangile », gouvernorat de Minia

5- Centre d'activités des Jésuites et des Frères, gouvernorat de Minia

6- Bateau « El Dahabeya », appartenant à l'église évangélique, gouvernorat de Minia

7- Librairie « Maison de l'évangile », gouvernorat d'Assiout

8- Maison des prêtres et immeuble à côté de l'église copte catholique Saint-Georges, à Dalga, Deir

Mouwas, Gouvernorat de Minia

V – Maisons, pharmacies, magasins, hôtels appartenant aux Coptes, pillés, saccagés

et brûlés entièrement :

1- 58 maisons, dans des lieux diverses tout au long du territoire égyptien : les locataires ont été chassés de leur ville

2- 85 magasins dans les divers gouvernorats

3- 16 pharmacies dans les divers gouvernorats

4- 3 hôtels, Horus, Sawssana, Akhenaton

5- 75 autocars et voitures appartenant aux églises et aux coptes



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mercredi 11 septembre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Horreur : la barbarie islamiste s’installe à Maaloula

10/9/2013-Horreur : la barbarie islamiste s'installe à Maaloula

Sous le titre « Massacre en direct à Maaloula en Syrie », le blogue Investing'Action a publié dimanche dernier dans la nuit un témoignage poignant reçu par téléphone depuis Maaloula d'une habitante de cette ville déjà martyre. C'est effroyable. La crédibilité des informations est haute notamment du fait que pour la première fois l'identité de plusieurs martyrs est donnée… En voici de très larges extraits.

En ce moment, Maaloula est sous occupation. Les hommes armés (moussallahines) ont d'abord tenté une percée le 4 septembre. Par cette attaque, ils semblaient vouloir faire une démonstration de force, nous terroriser afin que nous quittions nos terres. Ils ont tué 20 civils et en ont enlevé 15 autres. Pour le moment, nous disposons de la liste de 4 civils exécutés et de 7 disparus : Ilyas Damoune : enlevé ; Jihade Saalab : décapité au couteau ; Mihail Antonio Saalab : décapité ; Sarkis Habib Al Soukhn : exécuté par balles ; Antoine Lauzarios Saalab : décapité et le corps mutilé ; Moussa Chmays : enlevé ; Chadi Saalab : enlevé ; Georges Dawoud Hilani et son épouse (enlevés) ; Jamilé Mahfouz et sa fille (enlevées). Toutes les victimes sont des civils.

Actuellement, les terroristes sont partout dans les anciennes églises et les monastères. Ils ont incendié les monastères de Mar Sarkis et Mar Bakhos, Saint-Serge et Bacchus. Ils ont tout fouillé, tout saccagé avec moult blasphèmes. De nombreux habitants chrétiens ont fui la ville vers Damas.

L'attaque [la première dans la nuit du 4 septembre] a coûté la vie à une vingtaine de miliciens des comités populaires qui défendaient le village. Les deux uniques survivants de l'attaque ont été décapités. Puis les terroristes ont investi les premières maisons du village. Ils sont d'abord entrés chez Abou Aala al Haddad, un chrétien revenu de Zahlé au Liban pour passer quelques jours de vacances dans son village natal. Ses agresseurs l'ont sommé de se convertir à l'Islam. Ils ont cassé les croix et les icônes. Puis, ils ont tout saccagé dans la maison. Avant de l'abattre, ils lui ont dit : « Nous menons la guerre sainte contre les Croisés ». Les terroristes sont ensuite entrés dans la maison voisine habitée par Jamilé Oum Mahfouz une veuve et par sa fille. Elle a un fils qui est porté disparu depuis plusieurs mois. La maman avertit sa fille : « Fais-toi passer pour une musulmane pour qu'ils ne t'enlèvent pas ». Quand ils sont entrés, les terroristes ont hurlé : « Jina Aleykoun ya Kouffar » (« Nous voilà les impies », sous entendu, « vous êtes cernés »). Ils traitèrent la mère et sa fille d'adorateurs de la croix. Ils prirent la croix qui trônaient dans la maison et l'ont brisée. La mère et sa fille ont ensuite été emmenées vers l'inconnu.

Les terroristes se sont ensuite arrêtés devant la statue de Saint-Georges qui trône devant le monastère qui porte son nom. Ils ont vociféré dans des haut-parleurs : « Que veux-tu que l'on casse d'abord Saint-Georges. Ta tête ou ton cheval ? ». Puis ils se sont déchaînés sur la statue.

Les terroristes n'ont touché à aucune maison musulmane de Maaloula. Or, dans les quartiers chrétiens du village se trouvaient un grand nombre de déplacés sunnites de Ain Tarma (Ghouta). Ces derniers ont accueilli les terroristes en héros, en criant des youyous et en les aspergeant de riz. Les terroristes sont ensuite arrivés sur la place du village. Ils ont commencé à blasphémer sur tous les objets sacrés, sur les icônes, les croix, les statues. Les enfants étaient tellement terrorisés qu'ils en ont perdu la voix. Certains d'entre eux sont encore hospitalisés à Damas. Parmi les terroristes, il semblait y avoir des Libyens et des Tchétchènes.

[Après avoir été chassés du village, les islamistes y reviennent en force]

ce matin, les terroristes étaient de retour. Près d'un millier d'entre eux sont arrivés du côté Yabroud par le chemin du monastère de Saint-Serge et Bacchus, se joignant aux terroristes qui étaient retranchés dans l'hôtel As Safir. Face à leur surnombre, l'armée a dû se retirer aux abords du village. Ils ont décapité 4 jeunes. Deux ont été tués par balles. Ils ont décapité Antoine Saalab, l'assistant du père Toufik Eid, supérieur du monastère Saint-Serge et Bacchus. Ce sont des habitants du village complices des terroristes qui l'ont dénoncé. Les terroristes ont également tué le père et le cousin paternel d'Antoine. Tous les chrétiens sont à bout des nerfs. Ils ont été enfermés dans leurs maisons. [Passage inaudible dans la communication téléphonique] a trois oncles maternels qui ont plusieurs enfants. Nous n'avons aucun moyen de communiquer avec eux. Actuellement, les terroristes occupent les églises et les monastères. Ils assiègent le monastère de Sainte-Tècle. La mère supérieure Pélagie implore les autorités syriennes de les aider.

Nous sommes désespérés. Que va-t-il advenir de nous ? Maudite soit la démocratie que l'Amérique et la France veulent nous apporter.

Source : Investing'Action


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Syrie et présence chrétienne au centre d’un entretien Raï-Hale | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

11/9/2013-Syrie et présence chrétienne au centre d'un entretien Raï-Hale
Dans le cadre de ses visites protocolaires aux responsables libanais à l'occasion du début de sa mission, le nouvel ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, a été reçu hier à Dimane par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui l'a retenu à déjeuner.
L'entretien a porté principalement sur la situation en Syrie et sur la présence chrétienne dans la région. « Nous avons mis l'accent sur la nécessité de neutraliser le Liban et de mettre en œuvre la politique de distanciation » à l'égard de la crise syrienne, a déclaré l'ambassadeur à la presse à sa sortie du siège patriarcal d'été.
Condamnant « les agressions contre les minorités et les atteintes aux hommes de religion et aux croyants », M. Hale a souligné que « le retour à la stabilité en Syrie et dans la région nécessite une solution politique ».


Selon lui, l'initiative diplomatique actuelle de Moscou est « très positive ». « Cependant, nous avons des doutes à ce sujet, d'autant plus que l'initiative est le fruit d'une grande pression internationale », a-t-il ajouté, considérant que la méthode à suivre pour assurer le succès de l'initiative est de « rassembler les armes chimiques et de les détruire ».
Pour sa part, le patriarche Raï avait fait part à l'ambassadeur du « rejet par l'Église de toutes les formes de violence, de guerre, de terrorisme et de kidnapping », et de son soutien au « règlement des conflits par les voies pacifiques et le dialogue ».
« Mais le refus de la guerre ne signifie pas que l'Église soutient l'une des parties au conflit en Syrie ou dans d'autres pays de la région », a souligné Mgr Raï, qui a également passé en revue avec le diplomate les effets de l'exode massif de populations syriennes au Liban.
Il a, en outre, évoqué avec lui la question des otages libanais retenus en Syrie et celle de la disparition des évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, ainsi que « les agressions contre les lieux de culte et contre les croyants en général et les chrétiens en particulier à Maaloula, à Bloudane et dans d'autres régions ». Mgr Raï a souligné à cette occasion l'importance du maintien de la présence chrétienne au Moyen-Orient.

Chez Kabalan
L'ambassadeur devait par ailleurs être reçu par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. Ce dernier a appelé à cette occasion les États-Unis à « bien voir ce qui se passe en Syrie » et à « ne pas soutenir les takfiristes et les criminels qui tuent des innocents et violent les droits de l'homme ».
Cheikh Kabalan a également transmis un message à l'administration américaine, lui réclamant d'« œuvrer en vue d'une solution politique en Syrie, fondée sur le dialogue, loin des solutions militaires qui sont de nature à avoir d'importantes retombées sur toute la région ».
De son côté, M. Hale a souligné dans une déclaration l'importance qu'accorde son pays aux « rapports avec les composantes du peuple libanais et avec les chefs des communautés spirituelles ».
« À nos yeux, la stabilité au Liban est d'une importance extrême », a-t-il dit, soulignant « l'importance de la coopération et des contacts entre les diverses composantes de ce peuple en vue de sauvegarder l'unité du Liban et sa stabilité ».
Signalons, enfin, que M. Hale a aussi été reçu par le ministre sortant des Finances, Mohammad Safadi. L'ambassadeur a réaffirmé à cette occasion le soutien de Washington « au Liban et à ses institutions, et à leur tête l'armée », et souligné à nouveau « la nécessité de tenir le Liban à l'écart des effets de ce qui se passe en Syrie ».

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La situation des chrétiens d’Égypte s’est-elle aggravée ? | La-Croix.com

10/9/2013-La situation des chrétiens d'Égypte s'est-elle aggravée ? | La-Croix.com

S'appuyant sur des sources religieuses locales, l'Œuvre d'Orient a publié mardi 10 septembre une liste des bâtiments chrétiens brûlés ou saccagés par les islamistes après la destitution du président Morsi.


Plus de 80 églises, centres sociaux et écoles relevant aussi bien de l'Église copte-orthodoxe que de l'Église copte-catholique ont été détruits, témoignant, selon Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient d'une violence inédite à leur égard.

« Je me suis longtemps interdit d'employer le terme de persécution pour les chrétiens d'Égypte. Cela supposait une démarche systématique. Mais la vague de violences dont les Frères musulmans, et ceux qui leur sont proches, se sont rendus coupables cet été change la nature de leur situation. Jusqu'ici, les chrétiens d'Égypte subissaient des violences ponctuelles, à l'image de l'attentat à la bombe qui a frappé une église copte-orthodoxe d'Alexandrie en 2010.

Au quotidien, ils subissaient des discriminations de différents ordres : constitutionnel (un chrétien ne peut, par exemple, devenir chef d'État, les fonctions publiques et universitaires lui sont difficiles d'accès) ou judiciaire (en cas de procès, les chrétiens se voient souvent défavorisés face aux musulmans).

« La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien »

Avec la montée des Frères musulmans, ce climat de discrimination s'est accentué, favorisé par leur désir d'imposer le droit civil musulman à l'ensemble de la population, y compris chrétienne, au mépris de la tradition de l'Égypte qui veut qu'aux musulmans s'applique un droit musulman, et aux chrétiens un droit chrétien. Les coptes n'ont caché ni leurs réserves ni leur hostilité à l'égard de ce projet islamiste de société. Cela explique aussi le soutien apporté par le patriarche copte-orthodoxe au changement de régime et au renversement du gouvernement Morsi.

À partir de ce moment, les Frères musulmans ont organisé une persécution publique à l'encontre des chrétiens. De nombreux lieux de culte, mais aussi des équipements pastoraux, des écoles, des centres de soins tenus par des religieuses, et même des maisons de chrétiens, ont été incendiés ou saccagés. Ces actions, qui dévoilent la réalité du régime prôné par les Frères musulmans, doivent être condamnées très fortement.

Nous demandons aussi que les autorités égyptiennes actuelles assurent la protection et la reconstruction des lieux chrétiens détruits, comme elles s'y sont engagées. La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien et faire pression pour que ces engagements soient tenus, au nom de la protection des minorités et du respect des droits de l'homme. »

Recueilli par François-Xavier Maigre


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