Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 4 décembre 2013

Le pape lance un appel pour les religieuses de Maaloula enlevées | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Le-pape-lance-un-appel-pour-les-religieuses-de-Maaloula-enlevees-2013-12-04-1071006?xtor=EPR-9-%5B1300542881%5D
Le pape François embrassant une petite fille lors de l'audience générale Place Saint-Pierre le mercredi 4 décembre 2013.

Le pape François a lancé mercredi 4 décembre un appel pour les douze sœurs grecques-orthodoxes du monastère Mar Takla, de Maaloula, en Syrie, enlevées par des rebelles syriens et « toutes les personnes enlevées en raison du conflit » dans ce pays.

« Nous prions pour ces sœurs et pour toutes les personnes enlevées en raison du conflit. Continuons à prier et à opérer ensemble pour la paix », a-t-il lancé devant 30 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre pour l'audience générale, par un beau temps froid.

Le pape a prononcé ensuite un Ave Maria pour elles en latin.

Contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé

Les moniales, qui s'occupaient d'orphelins, ont été contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé qui les a emmenées vers Yabroud, au nord de Maaloula. Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, avait indiqué mardi 3 décembre que les douze religieuses, syriennes et libanaises, avaient « été contraintes par un groupe armé de quitter le monastère par la force » puis conduites vers Yabroud. Mgr Zenari était resté prudent sur un éventuel enlèvement, et le pape François a observé la même prudence en ne parlant pas directement d'enlèvement pour elles.

Interrogée au téléphone, la mère supérieure d'un couvent situé à Sadnaya (sud), Sivronia Nabhane, a assuré avoir pu parler avec la supérieure de Maaloula, Pelagia Sayyaf, lundi soir. Elle a affirmé qu'« elle et les onze autres religieuses, accompagnées de trois jeunes domestiques, étaient confortablement installées dans une maison de Yabroud », ville rebelle située à une vingtaine de kilomètres de Maaloula.

Plusieurs prêtres enlevés en 2013

Deux évêques orthodoxes, plusieurs prêtres, dont le jésuite italien Paolo Dall'Oglio, ont été enlevés cette année par des groupes armés souvent liés aux islamistes, et leur sort est incertain. En octobre, le cadavre horriblement supplicié d'un prêtre grec-orthodoxe, le P. Fadi Jamil Haddad, enlevé par un groupe armé, avait été retrouvé au nord de Damas, selon l'agence Fides.

La minorité chrétienne, qui a soutenu en majorité le régime de Bachar Al Assad, est prise en tenailles dans la guerre civile. Elle craint particulièrement les représailles des groupes djihadistes parfois étrangers qui saccagent leurs lieux de culte.

De son côté, le primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche, le Patriarche Jean X, a lancé mardi 3 décembre un appel « à la communauté internationale et à tous les gouvernements du monde entier » pour la libération des moniales retenues. « Je lance un appel, en comptant sur le brin de conscience que Dieu a planté dans tous les êtres humains, y compris les responsables de cet enlèvement, pour libérer nos sœurs saines et sauves, a-t-il déclaré. La séquestration des moniales jusqu'à ce moment, en dépit de tous les contacts déployés, constitue une agression criante à l'encontre de la dignité des personnes humaines et de la voix de la paix et de la prière dans les contrées syriennes et dans tout l'Orient. »

Avec AFP


Envoyé de mon Ipad 

Une Eglise arabe, en communion avec Rome, dans un monde musulman

L'Eglise melkite, une "Eglise en détresse" (texte intégral)

Patriarche Gregorios III

ROME, 3 décembre 2013 (Zenit.org) - Une Eglise "en pleine communion avec Rome", "arabe", "dans un monde à majorité musulmane": ce sont les trois caractéristiques de l'Eglise melkite soulignées apr le patriarche Gregorios III Laham lors de sa rencontre avec le pape François, samedi dernier, 30 novembre, au Vatican, avant d'ajouter: "Cette Eglise que vous aimez est aujourd'hui une Eglise en détresse" (cf. Zenit du 2 décembre pour le discours du pape François)

"Notre Eglise, ajoute Gregorios III, est une Église de Communion et de Témoignage.. ; (qui) a une responsabilité toute spéciale envers ce monde, qui est notre monde. C'est là que nous vivons notre christianisme depuis près de deux mille ans, dont 1.434 années avec l'Islam."

Discours du patriarche Gregorios III


Très Saint Père,
 
       "Ubi caritas et amor, ibi Deus est! Congregavit nos in unum Christi amor".
       C'est l'antienne qui répond à la promesse de Jésus: « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom, je suis présent au milieu d'eux » (Matthieu 18, 20).
       C'est aussi le beau titre donné à l'Eglise de Rome par Saint Ignace d'Antioche: l'Eglise « qui préside dans la charité. »
       Tout cela s'est réalisé d'une manière éclatante depuis la première heure de votre Pontificat. « Deus caritas est », a dit l'Evangéliste Saint Jean le Théologien (1 Jean 4, 8). On peut dire aussi, de Votre Sainteté, « Franciscus caritas est ». On lit dans les vêpres de la fête du trépas de Saint Jean le Théologien cette très belle phrase: « Merveille qui dépasse notre esprit, affaire concernant les sages: Celui qui était plein d'amour fut aussi comblé de théologie! »
       Je crois voir dans cette louange une expression éloquente et adéquate du ministère pétrinien de Votre Sainteté: vous êtes plein d'amour et pour cela un grand théologien!
       C'est pour notre Eglise patriarcale d'Antioche une très grande joie de saluer Votre Sainteté aujourd'hui. Nous vous portons le salut filial et dévoué de nos prêtres, religieux, religieuses, diacres et laïcs, hommes et femmes engagés à côté de leurs pasteurs dans les différentes formes d'apostolat et le service des pauvres, dans les universités, les écoles, les hôpitaux, les orphelinats, les confréries, les groupes de jeunes...
       Notre Eglise est fière d'être en pleine communion avec le Siège de Pierre et avec Votre Sainteté. Communion à laquelle nous avons été fidèles malgré les persécutions qui ont fait de nous, pendant des décennies, une Eglise des Catacombes.
       Trois aspects caractérisent notre Eglise:
       1) Nous sommes une Eglise en pleine communion avec l'Eglise de Rome, fidèle à notre tradition orientale, en très bonne relation avec l'Eglise-sœur, orthodoxe, dans les Patriarcats d'Antioche, d'Alexandrie et de Jérusalem.
       2) Nous sommes une Eglise arabe par ses origines et ses racines.
       3) Nous sommes une Eglise dans un monde à majorité musulmane. 
       C'est ce qui m'a poussé à recourir à une terminologie, pour d'aucuns osée, car mal comprise. Nous sommes l'Eglise des Arabes (en plus d'être une Eglise arabe) et une Eglise de l'Islam, c'est-à-dire une Eglise dont l'histoire, le présent et l'avenir sont liés à l'Islam: une Eglise arabe, avec et pour les Arabes; une Eglise de l'Islam, avec et pour l'Islam. En tant qu'Eglise au Proche-Orient, nous avons donc une responsabilité toute spéciale envers ce monde, qui est notre monde. C'est là que nous vivons notre christianisme depuis près de deux mille ans, dont 1.434 années avec l'Islam. Notre Eglise est celle qui est définie par le Synode pour le Moyen-Orient et dans l'Exhortation Apostolique Post-Synodale Ecclesia in Medio Oriente, de votre cher prédécesseur, Sa Sainteté Benoît XVI, sur le thème: « Communion et témoignage. »
       Notre Eglise est répandue dans tous les pays du Proche-Orient et, dans des proportions différentes, dans les pays d'émigration. C'est ce qui explique les caractéristiques que je viens de mentionner.
       Vous avez rencontré notre Eglise de l'émigration en Amérique Latine, notamment dans votre pays, l'Argentine. J'ai eu le plaisir de vous faire une visite à Buenos Aires le 26 août 2010. Vous connaissez et vous aimez cette Eglise orientale, dans la richesse de l'Orientale Lumen, de ses rites, de sa spiritualité, de sa théologie et de toutes ses traditions.
       Cette Eglise que vous aimez est aujourd'hui une Eglise en détresse. Vous ne cessez d'en parler, et surtout de cette Syrie que vous appelez « bien-aimée », où se trouve le siège de notre Patriarcat antiochien.
       Pour cette Eglise qui est dans une situation inédite dans son histoire, vous êtes Simon le Cyrénéen, qui portez sa croix avec elle, et cela avec compassion et amitié. Pour cette Eglise orientale, surtout en Syrie, vous êtes comme le Christ  qui apaisa la tempête sur le lac de Tibériade.
       Comme le Bienheureux Pape Jean Paul II, qui fit tomber le mur de Berlin par sa prière et ses interventions courageuses, vous avez fait, Très Saint Père, un miracle en appelant les chrétiens et le monde entier au jeûne et à la prière, le 7 septembre dernier. Vous avez ainsi provoqué un tournant dans la crise syrienne, et même dans la vision de la politique mondiale. Le monde a changé, après le 7 septembre 2013!
       Nous pressentons que vous préparez des initiatives qui vont changer la vision du monde, surtout au Proche-Orient, et par là dans le monde entier.
       Oui! Nous attendons une initiative qui aboutisse à résoudre le conflit israëlo-arabo-palestinien, et établisse une paix juste, durable et totale au Proche-Orient, à partir de la Terre Sainte et de Jérusalem, cette Ville de la Paix qui est notre mère. C'est vous qui allez faire tomber le mur qui, malheureusement, ne sépare pas seulement Juifs et Palestiniens, mais aussi les pays arabes entre eux, ce qui menace la convivialité, le dialogue islamo-chrétien et les valeurs humaines.
       Résoudre ce conflit, qui dure depuis 65 ans, cela veut dire résoudre 50 pour cent des problèmes du Proche-Orient et garantir la présence chrétienne, une présence tellement importante, de communion et de témoignage.
 
Très Saint Père,
       Beaucoup de nos fidèles ont quitté le Proche-Orient. Beaucoup d'autres veulent partir. Nous déployons tous les efforts possibles pour les aider à rester. L'Eglise déploie une activité très intense pour assurer un minimum d'aide humanitaire. Nous remercions Votre Sainteté, la Congrégation pour les Eglises Orientales et les différents organismes qui nous assistent à cet effet.
       Nous vous assurons que, malgré les malheurs et la situation tout à fait tragique que nous vivons depuis bientôt trois ans, nous voulons rester et aider nos fidèles à rester.
       Vous nous avez interpelés en nous disant de ne pas laisser la flamme de l'espérance s'éteindre dans nos cœurs. Aidés et soutenus par vos prières, votre sollicitude et vos initiatives prophétiques, courageuses et évangéliques, nous voulons rester sur cette terre bénie, berceau du christianisme. Nous voulons être martyrs sur cette terre, martyrs par le sang, comme c'est le cas de certains de nos fidèles, dont trois hommes de Maaloula: Michel Thalab, Mtanios Thalab et Sarkis Zachem.
       Très Saint Père, ce sont de vrais martyrs, qui ont été sommés d'abjurer et ont fièrement refusé. Trois autres, cependant, ont cédé et ont été obligés de professer l'Islam, mais ensuite ils sont revenus à la foi de leurs ancêtres.
 
Très Saint Père,
       Aidez-nous à rester au Proche-Orient: ex Oriente lux
       J'ai récemment lancé, pour notre Eglise Grecque-Melkite Catholique, un triple slogan qui est comme un engagement, que j'aime répéter devant Votre Sainteté, en mon nom propre et au nom de toute notre Eglise:
       1) Nous devons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l'Evangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans,  un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations.
      2) Nous pouvons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l'Evangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans, un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations.
       3) Nous voulons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l'Evangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans, un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations.
 
Très Saint Père,
 
       Nous voulons rester dans ce Proche-Orient pour répondre à l'appel de Jésus, qui nous répète continuellement (et vous ne cessez de nous le rappeler): "N'aie pas peur, petit troupeau" (Luc 12, 32), et  cela parce que nous avons une grande mission à accomplir pour le grand troupeau. N'ayez pas peur, nous dit le Christ, car "Je suis avec vous, pour toujours, jusqu'à la consommation des temps" (Matthieu 28, 20).
       Oui, nous voulons rester et être, comme Jésus nous l'a demandé, lumière, sel et levain (Matthieu 5, 13-14).
       Nous vous assurons de nos prières, et nous demandons les vôtres et votre bénédiction.
       Nous vous aimons, Pape François!


Envoyé de mon Ipad 

Syrie: enlèvement de religieuses orthodoxes à Maaloula


Un village qui est un lieu saint, pas seulement pour les chrétiens

Anita Bourdin

ROME, 3 décembre 2013 (Zenit.org) - Des religieuses orthodoxes ont été enlevées en Syrie, à Maaloula, dans la nuit du 1er au 2 décembre, la nouvelle a été confirmée le 2 décembre par le patriarcat grec-orthodoxe et par le nonce apostolique à Damas. Les otages seraient au nombre de cinq (et non pas 12), a indiqué ce mardi 3 décembre, Mgr Audo au micro de Radio Vatican.

Les rebelles syriens sont entrés dans le monastère orthodoxe Sainte-Thècle (Mar Takla) de Maaloula et ils ont emmené de force un groupe de religieuses.

Maaloula est un village chrétien, dans la montagne, à 55 km au nord-est de Damas. La population parle encore la langue de Jésus, l'araméen. Un tiers de la population est musulmane sunnite. Le monastère abritait 40 sœurs et des orphelins.

Le nonce apostolique, Mgr Mario Zenari a déclaré le 2 décembre qu'il s'agissait de « religieuses syriennes et libanaises » et qu'il semble que « les rebelles djihadistes les aient emmenées dans le nord, vers Yabroud ». Il ajoute que « l'on ne connaît pas encore les motifs de cette action : comme otages ou pour s'emparer du monastère et contrôler tout le village ».

Malgré le danger, dit-il, les soeurs avaient choisi « de rester et de témoigner ». Mgr Zenari, espère qu'elles soient bien traitées et en lieu sûr : « c'est notre souhait et notre prière ».

« C'est très inquiétant ce qui se passe actuellement », déclare Mgr Zenari, préoccupé pour toute la population syrienne, notamment les chrétiens, après de nombreuses attaques: il n'est pas rare que des rebelles entrent dans un village et contraignent les chrétiens à fuir. Les églises sont souvent profanées, les objets religieux détruits, résume Radio Vatican.

Mgr Antoine Audo, évêque d'Alep des Chaldéens et président de Caritas Syrie précise, toujours à Radio Vatican, ce 3 décembre, qu'il s'agit de la supérieure des sœurs et de quatre religieuses. Il confirme qu'elles ont été emmenées en otage à Yabroud, mais qu'aucune nouvelle n'est parvenue depuis. « J'espère que les sœurs soient libérées rapidement », ajoute Mgr Audo.

Il souligne que Maaloula est un « symbole important non seulement pour les chrétiens mais aussi pour les musulmans de Syrie et du Moyen-Orient parce qu'ils savent qu'on y parle encore aujourd'hui la langue du Christ, un dialecte araméen, c'est pourquoi les gens sont frappés par cet événement ».
L'évêque précise que les religieuses appartiennent à un « monastère orthodoxe traditionnel » c'est-à-dire où l'on « pratique beaucoup la miséricorde », d'où l'accueil des orphelins. Le pèlerinage, ajoute-t-il, « est très fameux » : « En Syrie, tout le monde va en pèlerinage à Maaloula et Saidnaya. Surtout pour la fête de la Croix, le 14 septembre, sur la montagne de Maaloula »
Pour ce qui est des raisons de l'enlèvement, il est dû « à la guerre » : « Nous, en tant que chrétiens, comme Eglise en Syrie, nous ne voulons pas que ce soit une guerre contre les chrétiens, parce que nous voulons être une présence de réconciliation et de cohabitation. Voilà notre vocation. Nous ne voulons pas de provocation avec les musulmans ».
Pourtant, les chrétiens se sentent « menacés » désormais parce que attaquer Maaloula c'est « toucher à un lieu saint de la chrétienté » et « personne, jusqu'à aujourd'hui, depuis des siècles, n'a jamais fait une chose semblable à Maaloula, un lieu chrétien, saint pas seulement pour les chrétiens, mais aussi pour tous les autres ».

Les rebelles ont conquis le village, après cinq jours de combats, dans la nuit de dimanche à lundi, à l'aide d'explosifs notamment. Ce seraient des djihadistes du Front al-Nusra lié à Al-Qaïda. Un premier assaut, le 9 septembre dernier, avait été repoussé par l'armée syrienne qui avait repris le contrôle du village.

Le patriarche melkite, catholique, Gregorios III Laham est lui aussi inquiet après la prise de Maaloula. Lors de la rencontre, samedi, 30 novembre, au Vatican, avec le pape François, il avait déclaré: « Nous sommes décidés à rester sur cette terre bénie même au prix du martyre et du martyre par le sang. C'est ce qui est déjà arrivé à certains de nos fidèles, comme les trois hommes de Maaloula, Michael Taalab, Antonios Taalab et Sarkis Zakhem : ce sont des vrais martyrs qui ont été tués après avoir refusé de renier leur foi » (cf. Zenit de ce 3 décembre pour le texte intégral).

Radio Vatican fait état de 9 millions de déplacés parmi la population syrienne, dont plus de 1, 2 million au Liban, dont 42 000 chrétiens. Les chrétiens seraient – toutes confessions confondues - 450 000 à avoir choisi de partir à l'étranger. Plus de 1200 auraient perdu la vie et 60 églises auraient été endommagées.

Au Liban, un prêtre à contre-courant | Fadi Daou - La-Croix.com

Ses convictions, le P. Fadi Daou le sait, sont loin de tomber sous le sens dans son propre pays, le Liban. « Nous ramons à contre-courant », admet ce prêtre de 42 ans, figure atypique de l'Église maronite, dont il coordonne les relations œcuméniques et interreligieuses. Sa notoriété, cet universitaire au tempérament discret la doit surtout à la fondation Adyan, qu'il a créée en 2006 avec une poignée d'amis chrétiens et musulmans, tous convaincus de l'urgence de « trouver un espace d'engagement commun ». Elle n'a cessé de croître et emploie aujourd'hui douze personnes à plein-temps.

Associer druzes, sunnites, chiites et chrétiens de différentes Églises

En dépit des tensions qui traversent toujours, vingt-trois ans après la fin de la guerre civile, la société libanaise, cette organisation a fait le pari d'associer druzes, sunnites, chiites et chrétiens de différentes Églises autour de ses projets. C'est peut-être dans le domaine éducatif qu'ont eu lieu les avancées les plus spectaculaires : l'équipe du P. Daou a réussi le tour de force de faire signer une charte aux diverses communautés religieuses du pays, il y a un an. « Le gouvernement nous a confié un mandat pour réformer le programme scolaire, afin de repenser notre mémoire commune, souvent parcellaire, de façon à poser les fondements d'une nouvelle éducation à la citoyenneté. »

En cause : l'enseignement « tronqué », selon lui, de l'histoire dans les lycées, dont les programmes passent sous silence les faits postérieurs à l'indépendance du pays, en 1943. « Les élèves ignorent tout des années heureuses et méconnaissent la guerre, déplore-t-il. La mémoire du conflit n'est cultivée que par ceux qui l'ont conduite, ou par ceux qui voudraient reprendre les armes. Nos jeunes ne savent rien du tribut que nous avons payé. »

Manque d'autocritique de la part des chrétiens

Lucide, il n'hésite pas à ébrécher sa propre communauté, les chrétiens ayant été, à ses yeux, victimes et coupables des errances qui ont plongé le Liban dans le chaos. « C'est un travail sur soi auquel chacun doit se confronter. Aucun dialogue authentique ne peut naître sans un dialogue préalable avec soi-même. Notre drame repose sur un manque d'autocritique, qui empêche toute réconciliation. »

À en croire le président d'Adyan, qui fédère 760 jeunes autour de sa démarche, les Libanais sont de plus en plus conscients de la nécessité de ce travail de fond. À la faveur des cours de théologie qu'il dispense par ailleurs aux séminaristes, le P. Daou constate que les mentalités évoluent : « Nous savons ce qui nous a détruits. Il nous faut l'étudier pour ne pas le revivre », professe ce pédagogue dans l'âme, titulaire d'un DEA en philosophie politique et d'un doctorat en théologie, tous deux soutenus en France. 

Les religions, vecteur de cohésion

Qu'il se penche sur les enjeux interculturels de la mondialisation ou sur l'inculturation du christianisme au sein du monde arabe, le P. Daou s'attache à voir dans les religions un vecteur de cohésion. « Elles font partie de notre problème, mais elles peuvent contribuer à le résoudre. »

S'il se défend d'être un utopiste, il croit que son pays peut se relever. Dans les années 1970, argumente-t-il, les Libanais évoluaient dans une société plutôt moderne et aisée, sans oser affronter leurs différences. Tout s'est inversé après la guerre, chacun ne voyant plus l'autre qu'à travers un prisme religieux. 

« La plupart des Libanais restent modelés par les conséquences néfastes de ce communautarisme mais ils sont de plus en plus nombreux à se défaire de cette peur », avance le patient conciliateur, dont la vocation a germé sur les cendres de la guerre, lorsque, désireux de « reconstruire l'âme » de son peuple, il abandonna ses velléités politiques au profit de la prêtrise.

Pour se consacrer tout entier à son ministère, cet Oriental a fait le choix du célibat. À l'heure où des milliers de réfugiés syriens affluent au pays du Cèdre – en particulier ces jeunes dont « il faut sauver l'enfance » – il ne compte pas ses heures, soucieux d'aider ce peuple en exil à ne pas céder au piège de la radicalisation : « La guerre la plus importante, c'est en soi-même qu'elle se gagne. »

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Son inspiration

À l'école du « Gandhi musulman »

Admiratif de Bacha Khan (1890-1988), surnommé le « Gandhi musulman » en raison de son opposition non-violente à la domination britannique sur les Pachtounes dans l'actuel Pakistan, le P. Fadi Daou raconte avoir forgé ses convictions auprès de ceux qui ne partagent pas sa foi. Son prochain ouvrage en français, L'Hospitalité divine, coécrit avec une intellectuelle musulmane, Nayla Tabbara, éclaire cette théologie de la rencontre qui le pousse « à reconnaître des signes évangéliques chez les autres croyants ». 

Après la guerre, convaincu que le « communautarisme vide la foi de son sens », il a fait le choix de s'établir parmi les musulmans, à l'ouest de Beyrouth, où les tensions entre chiites et sunnites sont récurrentes. Ses proches s'inquiètent mais il répond : « Ma seule route, c'est Dieu. »

François-Xavier Maigre (à Beyrouth)


Envoyé de mon Ipad 

AUX COTES DES SYRIENS QUI SOUFFRENT

Cité du Vatican, 30 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin un pèlerinage melkite, guidé par le Patriarche d'Antioche SB Gregorios III Laham et les évêques de son Synode, "venus en témoins des origines apostoliques de notre foi". Malgré les multiples épreuves de votre histoire, a-t-il dit à ses hôtes, la joie de l'Evangile continue d'éclairer l'humanité... Mes pensées vont à nos frères et soeurs de Syrie" plongés dans de grandes difficultés. "Puisse le Seigneur essuyer leurs larmes" et la solidarité de l'Eglise toute entière les préserver du désespoir. "Croyant fermement dans la force de la prière et de la réconciliation, nous lançons à nouveau un vibrant appel aux responsables politiques à faire cesser la violence et trouver dans le dialogue une juste solution à un conflit qui n'a causé que trop de mal. J'encourage les diverses confessions à s'entraider dans la perspective d'un avenir fondé sur les droits inaliénables de la personne, y compris la liberté religieuse. Depuis des siècles, l'Eglise melkite a su vivre en paix avec les autres religions, jouant au proche et moyen Orient un rôle fraternel. Je le redis, ne nous résignons pas à" une Terre Sainte sans chrétiens. Certes "nombre de vos frères et soeurs ont émigré et une forte représentation de la diaspora est ici présente. Maintenez fermes vos racines et la tradition melkite, protégez partout cette identité gréco-catholique dont l'Eglise universelle a besoin, comme de tout le patrimoine de l'Orient chrétien... Soyez également un symbole pour tous nos frères orientaux de la communion que espérons partager avec eux... Soyez des évangélisateurs en cultivant une sensibilité oecuménique et inter-religieuse...en vue de l'unité à laquelle sont appelés les disciples du Christ. Or cette unité exige de tous une conversion permanente" tandis que "les divisions internes à nos communautés y font obstacle". Invoquant l'intercession de Marie et des apôtres Pierre, Paul et André, le Saint-Père a appelé ses hôtes à prier pour la paix du monde et la miséricorde des âmes".

mardi 26 novembre 2013

Vladimir Poutine se pose en défenseur des chrétiens | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Vladimir-Poutine-se-pose-en-defenseur-des-chretiens-2013-11-25-1065911
Le président russe Vladimir Poutine salue le patriarche Kirill de Moscou pour son 67e anniversaire, mercredi 20 novembre en la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou.

« Votre présidence est un miracle ! » Lors des festivités cet été, du 1025 anniversaire de la christianisation de la Russie, le patriarche Kirill n'avait pas caché son enthousiasme à l'égard de Vladimir Poutine. À la tête de la Russie depuis treize ans, le chef du Kremlin ne se rend donc pas au Vatican aujourd'hui comme simple visiteur. Tout auréolé de son rôle politico-religieux sur la scène nationale, le président devrait évoquer avec le pape l'un de ses thèmes chers et fils conducteurs de sa politique : la défense des chrétiens.

En septembre, le chef du Kremlin n'a déjà pas hésité à se faire l'allié indirect du pape dans son opposition à toute frappe militaire contre la Syrie. En plein G20 à Saint-Pétersbourg, l'ancienne capitale des tsars, Vladimir Poutine avait révélé avoir reçu une lettre de François demandant à tous les dirigeants réunis de résoudre pacifiquement la crise syrienne sans « la poursuite futile d'une solution militaire ». Une lettre que les médias russes ont largement mise en valeur pour mieux justifier la position russe face au projet d'offensives franco-américaines, mais aussi pour présenter Moscou comme dernier rempart des chrétiens contre les extrémistes islamistes.

Défendre « l'identité russe »

Car, au-delà de son soutien inconditionnel au régime de Bachar Al Assad, marqué par des intérêts économiques et militaires, Vladimir Poutine n'a cessé d'inclure ces derniers mois la défense de la civilisation chrétienne dans ses argumentations. Au service d'une ligne diplomatique très dure, cette dimension religieuse lui permet d'assumer sa politique en Syrie, où vit la plus grande communauté d'orthodoxes en Orient.

C'est aussi un étonnant clin d'œil à l'histoire : en accusant l'Ouest d'aider trop vite les rebelles – en partie des extrémistes islamistes –, le chef du Kremlin reprend la rhétorique tsariste de soutien à tous les chrétiens de l'Orient abandonnés par les Occidentaux.

À la veille de sa réélection en 2012, Vladimir Poutine, qui se montre régulièrement à côté du patriarche Kirill lors de cérémonies orthodoxes, s'était engagé à faire de la protection des chrétiens persécutés l'une des priorités de sa politique étrangère. Cet attachement religieux est aussi au cœur de sa doctrine de politique intérieure. Avec une ambition : défendre « l'identité russe » qui, bousculée avec la chute de l'URSS, ne peut selon lui renaître qu'à travers une « quête de la spiritualité ».

Gardien des valeurs chrétiennes en Russie

Un discours très proche de celui d'Alexandre Soljenitsyne, que le chef du Kremlin aime ainsi citer. Attitude paradoxale pour l'ancien espion du KGB, qui rend régulièrement hommage aux services secrets présentés comme une élite au service des intérêts supérieurs du pays. Tout en se gardant bien de rappeler que cette même élite avait persécuté Alexandre Soljenitsyne et l'Église pendant la dictature communiste.

En se voulant gardien des valeurs chrétiennes en Russie, le président s'en prend aussi à la dérive européenne dont il dénonce régulièrement la « perte d'identité ». Un thème récurrent repris par le Kremlin lorsqu'il a moqué la volonté des États européens de libéraliser le mariage homosexuel. Vladimir Poutine assure d'ailleurs que la démocratie à l'occidentale se réduit à un jeu. Le chef du Kremlin, lui, s'est fixé une autre mission : que la Russie (re) devienne une grande puissance grâce à l'adoption de la foi chrétienne.

BENJAMIN QUÉNELLE, à Moscou


Envoyé de mon Ipad 

La Syrie au cœur de la visite de Poutine au Vatican

La Syrie au cœur de la visite de Poutine au Vatican
Le pape François, dimanche, sur la place Saint-Pierre, à Rome.

Le pape François reçoit le président russe pour la première fois lundi. Les relations entre catholiques et orthodoxes seront aussi au menu de cette audience.

La rencontre du président russe Poutine et du pape François, ce lundi au Vatican, n'est pas historique. Seule celle de Gorbatchev et Jean-Paul II le 1er décembre 1989 le fut. Les présidents russes visitent depuis les papes avec régularité. L'inédit du jour vient du pape François: c'est une première pour lui.

Les deux hommes ont toutefois acquis une certaine proximité. Le 5 septembre dernier, juste après l'affaire de l'usage d'armes chimiques, François a écrit au président Poutine«en tant que président du G 20» pour qu'il travaille à une solution pacifique en Syrie. Le succès de la diplomatie russe sur cet épisode de la crise donna à cet échange - volontairement rendu public par le Vatican - une amplitude mondiale.

Beaucoup estiment, dès lors, que le Vatican et Moscou se sont «rapprochés» sur le plan diplomatique. C'est le premier enjeu de l'entrevue de lundi où il sera effectivement question de la Syrie. Mais ce bon climat peut aussi contribuer au dégel des relations entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe russe. Cela forme le deuxième enjeu.

En effet, le 12 novembre, un autre échange, moins spectaculaire, d'ordre religieux, a eu lieu entre Rome et Moscou. Au Vatican, l'important métropolite Hilarion,- numéro deux du patriarcat de Moscou - était reçu par le Pape. En Russie, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan (un ex-papabile) était chaleureusement accueilli par le Patriarche orthodoxe. Ces voyages croisés démontrent - même s'ils sont loin d'être les premiers -, une bonne volonté, de part et d'autre, de détendre les relations religieuses.

On reparle donc - troisième enjeu du jour - d'une rencontre entre le Pape et le patriarche Kirill même si c'est un serpent de mer: le sujet est sur la table depuis… vingt-cinq ans! Plusieurs tentatives sous les deux pontificats précédents ont toujours échoué.

Le prétexte, toujours invoqué - et rappelé ici par le métropolite Hilarion - est la question ukrainienne. Dans ce pays a notamment resurgi en 1989 une Église gréco-catholique, dite «uniate», pratiquant une liturgie orthodoxe mais liée à Rome. Ce qui agace prodigieusement Moscou. Le second prétexte, également évoqué avec constance côté russe, est qu'une telle rencontre entre le Pape et le Patriarche, pour hautement symbolique qu'elle soit, «ne servirait à rien», si elle n'était pas suivie d'effets. Les Russes voient donc ce sommet comme un couronnement, le Vatican plutôt comme un commencement.

Cette course de patience est ainsi loin d'être achevée. Le pape François a certes donné des gages. Il prend pour modèle l'Église orthodoxe - et son système démocratique de synode des évêques - pour réformer la curie romaine. Il rassure aussi par son souci de simplifier «la primauté» du Pape et s'en tient à son titre «d'évêque de Rome». Mais d'autres problèmes demeurent, du côté russe. L'opinion orthodoxe russe - à ne pas confondre avec l'opinion russe - n'est pas prête pour une telle rencontre. Un certain fondamentalisme orthodoxe prospère dans les rangs populaires du clergé et chez les fidèles de cette Église. Le patriarche Kirill et son équipe s'efforcent de le combattre mais la partie est complexe au point d'interdire, pour le moment, un tel rendez-vous entre le Pape latin et le Patriarche de toutes les Russies. L'avantage gagné en ouverture pour le patriarcat serait largement annihilé par le très sérieux risque de fractures internes, voire de schisme.

Dernier enjeu: en protégeant ses intérêts au Proche-Orient, la Russie, renoue avec une tradition, présoviétique, de protection de la Terre Sainte. Ce qui séduit fortement, les chrétiens de Terre Sainte, dont des catholiques, de plus en plus déçus par l'Occident. Mais qui aurait dit qu'un jour, le dialogue entre Rome et Moscou passerait par le chemin de Damas?



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 20 novembre 2013

Un patriarche syrien appelle les chrétiens à rester en Syrie - L'Orient-Le Jour

19/11/2013-Un patriarche syrien appelle les chrétiens à rester en Syrie

Un patriarche syrien a pressé mardi ses compatriotes chrétiens à rester en Syrie où des centaines de milliers de personnes ont fui le conflit qui a fait plus 120.000 morts depuis mars 2011.

"Je dis à mes fils, restez dans votre pays, la situation est difficile mais l'avenir sera mieux si Dieu le veut", a dit à l'AFP Gregorios Laham III, patriarche grec melkite catholique.

Le patriarche, qui s'apprêtait à se rendre au Vatican pour des entretiens avec le pape François, a également appelé les pays européens à ne pas "encourager" les chrétiens de Syrie à émigrer.

"Je dis aux pays européens, aidez les gens en difficulté, mais ne les encouragez pas à émigrer".

Selon lui, 450.000 chrétiens de Syrie ont été déplacés par le conflit, et 40.000 d'entre eux se sont réfugiés au Liban.

Le patriarche a déploré qu'au "moins de 57 lieux de culte chrétiens ont été endommagés depuis le début du conflit" et accusé les Etats-Unis et les pays occidentaux de faire "perdurer" la guerre en fournissant des armes aux rebelles.

Une dizaine de patriarches et archevêques orientaux vont rencontrer le pape François jeudi afin de réfléchir aux moyens de maintenir leurs fidèles, menacés par l'islamisme et les conflits, sur leurs terres d'origine.

Les chrétiens forment forment environ 5% de la population syrienne. Dans le conflit syrien, une majorité de chrétiens ont soutenu Bachar al-Assad, par peur de l'alternative islamiste.


Envoyé de mon Ipad 

L’exode des chrétiens, une souffrance pour les Églises d’Orient | La-Croix.com


La Croix  20/11/2013-Les patriarches Grégoire III Laham (melkite) et Nerses Bedros XIX Tarmouni (arménien) et Mgr Sviatoslav Shevchuk (archevêque majeur de Kiev et de Galicie des ukrainiens) lors de la messe d'ouverture de l'Année de la Foi, le 11 octobre 2012 sur la place Saint-Pierre.

Les responsables catholiques orientaux sont réunis depuis mardi 19 novembre au Vatican, où le pape les recoit ensemble jeudi, pour la première fois.  

Ballottées par l'instabilité du monde arabe et fragilisées par l'exode de nombreux fidèles, ces Églises issues des temps apostoliques s'interrogent sur leur avenir.

Confronté à « un exode de masse », il existe un réel danger « de voir le christianisme disparaître dans certaines régions ». Une fois n'est pas coutume, ce constat n'émane pas d'un spécialiste de l'Orient chrétien mais d'une ministre britannique, qui plus est musulmane.

Dans un long réquisitoire contre les « persécutions » et les « punitions collectives » infligées aux chrétiens en Syrie, en Iran ou au Pakistan, Sayeeda Warsi, chargée des religions au sein du gouvernement britannique, et numéro deux des affaires étrangères, a formulé ce constat la semaine dernière devant l'Université Georgetown à Washington : « Guerres civiles, troubles sociaux, transition politique ou encore terrorisme » contribuent à fragiliser les chrétiens dans ces pays où la foi est trop souvent utilisée « en appui » des divisions, a-t-elle argumenté, en référence aux courants islamistes en plein essor au Proche-Orient.

Assez naturellement, ce thème de l'émigration des chrétiens imprègne la rencontre organisée cette semaine à Rome avec tous les responsables des Églises orientales catholiques, patriarches et archevêques majeurs en tête, similaire à celle qui s'était tenue en 2009 autour de Benoît XVI.

Préserver leur identité en diaspora

« Chaque jour, deux ou trois familles quittent le pays, alertait il y a quelques jours le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Sako, sur les ondes de Radio Vatican. Cela signifie que des ambassades étrangères leur donnent des visas. Dans toutes les paroisses, des gens viennent demander des certificats de baptême pour pouvoir partir. Ceux qui sont menacés ont, bien sûr, le droit de se réfugier à l'étranger mais d'autres quittent des régions sûres, dans le Nord de l'Irak parce qu'ils ont peur de l'avenir, de l'instabilité ». Or, leur présence est « vitale » pour l'équilibre du pays, souligne ce primat qui redoute de voir le Moyen-Orient « se vider » de ses chrétiens.

À la tête de l'Église melkite, affaiblie, elle, par l'embrasement de la Syrie, le patriarche Grégoire III Lahham partage cette analyse. Selon lui, 450 000 chrétiens syriens auraient déjà été déplacés par le conflit, dont plus de 40 000 au Liban. Cet exode a pris de telles proportions qu'il risque d'éclipser d'autres sujets forts pour ces Églises, notamment politiques – le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, préside ce matin une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak, Égypte – mais aussi pastoraux – c'est par une séance plénière consacrée à l'héritage de Vatican II dans les Églises orientales, en particulier en matière de formation et de liturgie, que s'est ouverte, mardi, la rencontre.

Mais pour beaucoup, les priorités sont ailleurs : un responsable du Patriarcat copte-catholique reconnaît que sa communauté est davantage préoccupée par la « nécessité d'établir de nouvelles paroisses à l'étranger », soucieuse de préserver l'identité copte et égyptienne parmi la diaspora.

Oecuménisme et dialogue interreligieux

Confrontées à des lendemains incertains, ces Églises éprouvées subissent le poids de l'incertitude. « S'agissant de l'avenir de la Syrie, nous ne sommes pas prophètes », témoigne Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal latin en Jordanie, dont l'Église ne cesse de venir en aide aux réfugiés. « Les vraies décisions, elles, se prennent à Washington et à Moscou, pas à Damas », déplore l'évêque.

Au fond, pour ces Églises, l'enjeu de cette rencontre réside dans une vision commune de leur avenir, même si leurs situations sont loin d'être interchangeables. « L'urgence, c'est la question syrienne, et à travers elle la présence chrétienne au Moyen-Orient », confirme le P. Fadi Daou, chargé de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux dans l'Église maronite. « Nous n'attendons pas des solutions toutes faites de la part du Vatican. L'intérêt, c'est aussi que le pape entende d'une manière directe la voix des pasteurs. Ce dialogue peut aboutir à une meilleure connaissance de nos difficultés et à un plus grand soutien en faveur de la présence chrétienne ».

Ce futur, le patriarche Sako le soumet à deux conditions. En premier lieu, une plus grande unité entre catholiques et orthodoxes, liés par un destin commun : « Je fais assumer à tout le monde la responsabilité de la réalisation de cette unité, notamment aux patriarches d'Orient », déclarait-il en septembre, après avoir proposé au primat de l'Église assyrienne d'Orient de conduire ces Églises sœurs vers la pleine communion.

Seconde urgence : renforcer l'unité islamo-chrétienne pour contrer l'intégrisme. « Les condamnations et les protestations ne suffisent plus. Il faut faire en sorte que les chrétiens puissent rester sur cette terre dont ils sont originaires ». Et agir vite, « car le volcan risque d'entraîner tout dans son éruption. »

Anne-Bénédicte Hoffner et François-Xavier Maigre


Envoyé de mon Ipad 

mardi 19 novembre 2013

Les souffrances des Chrétiens d'Orient portées au Vatican

Une dizaine de Patriarches et d'Archevêques Majeurs des Eglises catholiques orientales se retrouvent à partir de mardi 19 novembre au Vatican. Temps fort de leur visite : la rencontre avec le pape François, jeudi matin. Ils pourront, à cette occasion, exposer la situation de leurs communautés.

Une rencontre similaire s'était tenue en 2009 autour de Benoît XVI. Cette audience intervient à l'heure où la guerre en Syrie, l'instabilité en Irak, les derniers développements en Egypte et la montée de l'islamisme inquiètent profondément les minorités chrétiennes d'Orient. Selon le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, la présence des Patriarches sera l'occasion pour réfléchir aux possibilités de paix en Syrie, en Terre Sainte et au Moyen-Orient et d'élever une prière collégiale pour les chrétiens de ces pays.

Messe pour la paix et la réconciliation

Jeudi matin, le cardinal Sandri présidera, dans la Basilique Saint-Pierre, une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak, Egypte. La présence à Rome des Patriarches et Archevêques majeurs d'Orient se situe dans le cadre de l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les Eglises orientales. Une vingtaine de cardinaux, archevêques et évêques, ont également été invités à participer à cette assemblée du 19 au 22 novembre. Celle-ci se concentrera sur l'héritage du Concile Vatican II pour l'Orient chrétien.

L'accent sera mis sur la liturgie et la formation. Au cours des cinquante dernières années, l'intérêt de l'Eglise universelle à l'égard des catholiques orientaux n'a cessé de grandir, en particulier face à l'ampleur de l'exode des chrétiens du Moyen-Orient. Dimanche, les prélats orientaux concélèbreront aux côtés du Souverain Pontife la messe conclusive de l'Année de la Foi en signe de communion avec le Successeur de Pierre.

(Photo ; une femme prie dans l'église de la Nativité à Bethléem, en Israël)


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 14 novembre 2013

Les évêques de France face à l’Orient compliqué | La-Croix.com

9/11/2013-LES CHRÉTIENS PAS SEULES VICTIMES

Réunis en Assemblée plénière à Lourdes jusqu'à dimanche midi, les évêques de France ont travaillé samedi 9 novembre sur la question des chrétiens d'Orient, notamment en Syrie, à partir d'une intervention de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'œuvre d'Orient. Devant les journalistes, celui-ci a mis en garde contre la tentation d'envisager ce qui se passe au Proche-Orient comme un conflit entre chrétiens et musulmans.

« Dans cette région, il est tout à fait hors de réalité d'imaginer un conflit entre musulmans et chrétiens, a-t-il expliqué. Avec une grosse partie de la population musulmane, ceux-ci ont la volonté de construire un pays – leur pays – vers la modernité. Il y a des tensions et l'islamisme politique surfe sur ces tensions, mais il est rejeté par la majorité des peuples arabes. »

De retour de Jordanie et du Liban avec une délégation interreligieuse partie à la rencontre des réfugiés syriens, Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi-France, a témoigné de l'appel exprimé sur place par Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal latin d'Amman de « ne pas réduire le problème aux chrétiens ». « Les chrétiens syriens ont souffert non pas parce qu'ils étaient des chrétiens mais parce qu'ils étaient des Syriens victimes d'une civile nous a-t-il expliqué. Les musulmans sont autant victimes des fondamentalistes que les chrétiens », a martelé Mgr Stenger.

Éviter les caricatures

Face à la complexité de la situation sur place, Mgr Gollnisch a donc exhorté à ne pas se satisfaire de « caricatures », se félicitant également de la proximité des chrétiens de France vis-à-vis des chrétiens d'Orient. « Il n'y a pas un évêque qui ne m'en parle pas », a-t-il expliqué, témoignant de « proximité des catholiques français vis-à-vis des chrétiens d'Orient par la prière et la générosité ». Selon lui, les différents organismes d'Église de France ont ainsi versé environ 10 millions d'euros d'aide d'urgence à la Syrie.

Donner de la présence aux chrétiens orientaux en France

Interrogé sur la question de savoir ce que les catholiques français pouvaient de plus en faveur des chrétiens d'Orient, il a également insisté sur la nécessité de mieux rencontrer ceux qui étaient en France. « Il y a en France trois diocèses maronite, arménien et ukrainien, beaucoup de paroisses ou simplement des familles orientales qui arrivent dans nos paroisses, a-t-il constaté. Il serait bien que paroisses et diocèses donnent plus de visibilité à cette présence des Orientaux en France, par exemple en leur donnant la possibilité de témoigner. »

Nicolas Senèze (à Lourdes)


Envoyé de mon Ipad 

Les évêques catholiques du Liban se retrouvent dans un contexte tendu | La-Croix.com

13/11/2013-« NI REPLI SUR SOI, NI PEUR, NI ÉMIGRATION »

La 47e assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban s'est ouverte mardi 12 novembre à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite Béchara Raï et en présence notamment des patriarches arménien-catholique, Nersès Bédros XIX Tarmouni, et syrien-catholique, Ignace III Younan, du cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite émérite, et du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, rapporte le quotidien libanais L'Orient-le Jour .

Cette assemblée se déroule dans un contexte tendu alors que le Liban est déstabilisé par les centaines de milliers de réfugiés syriens qu'il accueille depuis le début du conflit et que les différentes composantes politico-religieuse du pays n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale.

Dans son discours d'ouverture, le cardinal Raï a rappelé que la présence des chrétiens au Liban remonte aux débuts de l'ère chrétienne, que les chrétiens ont joué un rôle essentiel dans la Renaissance arabe, ainsi que dans la formation de la civilisation arabo-musulmane. « Nous ne pouvons, de ce fait, nous tenir les bras croisés et assister passivement à la tentative menée par certains pour détruire une civilisation islamo-chrétienne vieille de 1400 ans », a-t-il souligné.

Les maronites libanais craignent particulièrement que la situation actuelle ne favorise l'émigration des chrétiens, ce que le patriarche Raï, recevant récemment une délégation islamo-chrétienne français, a qualifié de « ruine pour le pays » et de « destructeur pour la culture du pays ».

« Le devoir national nous commande de n'épargner aucun effort pour trouver une issue à la crise politique et économique au Liban, à commencer par la formation d'un nouveau gouvernement, sans oublier l'élaboration d'une nouvelle loi électorale assurant la parité et une juste représentation, et à l'organisation le plus rapidement possible de ces élections », a ajouté le cardinal Raï.

« Ni repli sur soi, ni peur, ni émigration ne doivent être des obstacles devant le témoignage de service de la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient », a-t-il conclu.

N. S. (avec L'Orient-le Jour)


Envoyé de mon Ipad 

samedi 9 novembre 2013

la cathedrale saint simon le stylite cible des islamistes


Couvent Mar Semaan (Alep) - le 05 Novembre 2013 - Les forces islamiques d'opposition au régime syrien ont commencé à prendre pour cible la Cathédrale Saint-Siméon-le-Stylite en détruisant les vestiges qui se trouvent à l'intérieur ; ils ont aussi volé les pièces importantes qu'elle contient en faisant usage de toutes les armes à leur disposition.

La chaîne satellitaire Ishtar a déclaré que les destructions en Syrie n'ont pas laissé une seule église ou mosquée intacte, et selon les statistiques, ce sont plus de dix mille sites et quarante musées archéologiques qui ont été atteints depuis le début des affrontements.
Mais il est à noter que les musulmans en Syrie appartiennent à différents rites qui s'affrontent entre-eux et se détruisent leurs mosquées mutuelles, tandis que les chrétiens qui ne combattent aucune des parties voient leurs églises détruites également.

Informations sur le Couvent lui-même.

Le Couvent de Saint-Siméon-le-Stylite est considéré comme une des plus belles et des plus imposantes églises bâties dans le monde. Il date du IVe siècle, du vivant de Saint-Siméon et se situe au Nord de la ville d'Alep.

Le qualificatif de Stylite fut attribué à Saint-Siméon car il fut le premier à s'isoler en ermite sur une colonne de pierre devenant ainsi un modèle qui va se répandre à plusieurs cités de la Syrie du Nord et, de là, jusqu'en Europe.

La Cathédrale abrite la colonne du Saint qui attteint une hauteur de 15 mètres et se trouve au milieu du bâtiment qui présente un plan octogonal, au sein duquel se trouvent quatre églises de style basilical formant une croix. La surface totale de la Cathédrale s'élève à 5000 mètres carrés.

Du Couvent de Siméon-le-Stylite à Alep


Maaret el-No'man - le 05 Novembre 2013 - Des nouvelles tout aussi graves parviennent de Maaret el-No'man où il se confirme que des vols de trésors patrimoniaux sont en cours sous la houlette d'archéologues véreux.

Le Musée de Maaret el-No'man contient des mosaïques exceptionnelles du patrimoine mondial, notamment celle du Bon Pasteur, des baptistères et des portes tombales en basalte. Mais la plus grande catastrophe se produit par la destruction des mosaïques de Taybet Imam qui sont les plus étendues que nous connaissions avec plus de 600 m2.
Ci-contre la mosaïque du Bon Pasteur.
Publié par la F.C.S.O.

samedi 2 novembre 2013

Raï exhorte tous les responsables à ôter de leur esprit le projet de vide institutionnel | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

28/10/2013-Raï exhorte tous les responsables à ôter de leur esprit le projet de vide institutionnel
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a célébré la messe dominicale au siège patriarcal à Bkerké. Son homélie a été marquée par l'appel à l'élection d'un nouveau chef de l'État. « Que tous les hommes politiques se préparent à élire un nouveau président de la République et ôtent de leur esprit tout projet visant à instaurer le vide dans le pays », a-t-il martelé.
Décrivant longuement « le devoir national solennel des hommes au pouvoir, chargés des deniers publics, de répondre aux besoins des citoyens sans distinction politique, communautaire ou régionale et à optimiser le fonctionnement des institutions », le patriarche a appelé les responsables à « commencer à honorer ce devoir, selon la parole de Dieu ».


« Qu'ils prennent l'initiative de former un nouveau gouvernement ; d'élaborer une loi électorale juste et d'organiser les législatives au plus vite », a-t-il lancé. Poursuivant sur sa lancée, il a appelé les politiques à « se préparer à respecter l'échéance présidentielle telle que prévue par la Constitution et à retirer de leur esprit toute pensée, et tout projet, à caractère politique ou communautaire, émanant de l'intérieur ou de l'extérieur, susceptible de conduire le pays vers le vide ». « Qu'ils cessent d'attiser les conflits, de défendre les armes illégales et de couvrir les violations de la sécurité et de la loi. Qu'ils cessent de défigurer la coexistence. Qu'ils mettent un terme à la corruption »,
a-t-il encore appelé.

Visite « réussie » au Qatar
Revenant en outre sur sa visite officielle au Qatar, où « j'ai été convié par le prince cheikh Tamim ben Hamad al-Thani », il a remercié Dieu « pour la réussite de nos entretiens qui ont porté sur la consolidation de l'amitié entre nos deux pays, la situation des 25 000 Libanais employés au Qatar, l'appui au Liban pour sortir de sa crise, et surtout la contribution de la partie qatarie pour connaître le sort des deux évêques (orthodoxes syriens, ndlr), Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, ainsi que les trois prêtres enlevés en Syrie ». « Nous continuons de prier pour leur libération », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le patriarche
maronite a exprimé une profonde « douleur » face aux violences qui secouent Tripoli, « dont le peuple innocent est victime-otage de ceux qui se battent en Syrie ». S'adressant à ceux « qui portent les armes et lancent des millions de dollars par jour pour détruire les maisons, tuer les habitants et priver les pauvres de la quiétude et de leur pain quotidien », Mgr Raï les a appelés à « craindre Dieu, puisque les deniers lancés par les seigneurs de la guerre transforment les combattants en marchandise et desservent la cause défendue ». Il a également prié pour que l'armée et les forces sécuritaires « contrôlent les lieux des accrochages et parviennent à dépouiller les combattants de leurs armes et à les remettre à la justice ».



Envoyé de mon Ipad 

Les évêques maronites inquiets : « Les assises du pacte sont ébranlées » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites inquiets : « Les assises du pacte sont ébranlées »
L'Assemblée des évêques maronites a tenu hier sa réunion mensuelle sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Elle s'est dit inquiète de voir les assises du pacte et de la Constitution ébranlées, et a souhaité que tous les prisonniers politiques en Syrie soient libérés.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa session, l'Assemblée commence par féliciter les neuf ex-otages d'Aazaz (Syrie) récemment libérés, souhaitant qu'il en soit de même pour tous les otages encore aux mains de leurs ravisseurs, à commencer par les deux évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim.
Mais l'Assemblée souhaite surtout que « les efforts locaux et internationaux visant à la libération de tous les détenus politiques dans les prisons syriennes » soient couronnés de succès.
L'Assemblée s'est dit « peinée, en même temps que tous les Libanais », par les combats à Tripoli. Elle juge « plus regrettable encore que ces combats soient de simples règlements de comptes régionaux et internationaux » et le fait que les combattants soient « approvisionnés en armes et en argent ». Elle salue donc le plan de sécurité mis en œuvre et réclame que « l'aide matérielle aux combattants cesse et qu'ils soient privés de toute couverture politique ».
« Et ce qu'elle souhaite pour Tripoli, l'Assemblée le souhaite aussi pour toutes les autres régions libanaises », ajoute le communiqué.
L'Assemblée se dit ensuite « confondue par l'impuissance des responsables et de la classe politique à former un nouveau gouvernement à même de mettre fin au chaos sécuritaire et à la prolifération des armes ».
Il leur paraît « particulièrement regrettable que cette impuissance soit due au fait que la formation du gouvernement est liée à l'issue des événements en Syrie et dans la région et de la lutte d'influence qui se livre sur le plan interne ».
« Tout se passe comme si les bases du pacte national et de la Constitution étaient ébranlés (...), ce que les Libanais sincères refusent », souligne à ce sujet le texte.
L'Assemblée regrette aussi que le Parlement « se transforme en un lieu de règlement de comptes politique, une chose qui inquiète les Libanais et porte atteinte au rôle et à la mission du Liban ». Elle juge que les députés « devraient plutôt se dépêcher d'accomplir leur mission législative et spécialement la mise au point d'une nouvelle loi électorale ».
L'Assemblée des évêques maronite réserve ses deux dernières remarques à la santé publique et au fléau de la drogue. Elle s'inquiète des conséquences sur la santé publique de la présence au Liban de grandes concentrations de réfugiés et met en garde contre le risque d'une prolifération de la poliomyélite.
Elle s'inquiète aussi de la reprise à large échelle des « cultures illicites », ainsi que de la production et de la contrebande de la drogue, et de ses conséquences sur la réputation du Liban, sans compter le risque que cela représente pour la jeunesse libanaise, déjà exposée à de grands défis.
L'Assemblée conclut son message en demandant aux Libanais de prier pour la stabilité au Liban, la paix en Syrie et au Moyen-Orient et le succès des préparatifs pour la tenue de Genève 2.


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 24 octobre 2013

L’émir du Qatar s’engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

L'émir du Qatar s'engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie


L'affaire des deux évêques, grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe, qui ont été pris en otages il y a quelques mois en Syrie a été discutée au cours d'une entrevue que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a eue hier matin à Doha (Qatar) avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Parallèlement, le président syrien Bachar el-Assad a également évoqué ce dossier avec le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui a joué un rôle de premier plan dans la libération des neuf pèlerins libanais chiites qui avaient été enlevés il y a 17 mois près d'Alep.


L'entretien que le patriarche maronite a eu avec l'émir du Qatar ne s'est pas limité au seul dossier des deux évêques détenus en Syrie. Il a porté d'une manière générale sur la situation des chrétiens d'Orient. Cheikh Tamim a réaffirmé à cette occasion son attachement à la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient. Il s'est engagé dans ce cadre à œuvrer en vue de faciliter la libération des deux évêques orthodoxes. Le cardinal Raï avait d'ailleurs demandé expressément à l'émir de contribuer au dénouement de l'affaire des deux évêques. Par ailleurs, pour bien marquer son souci de sauvegarder la présence chrétienne au Moyen-Orient, cheikh Tamim a informé le patriarche maronite de sa décision de consacrer un terrain à Doha pour la construction d'une église maronite qui serait placée au service de toutes les autres églises catholiques, en coordination avec l'évêque latin en poste au Qatar.Le cardinal Raï a rendu hommage dans ce cadre au « rôle fondamental joué par l'émir du Qatar dans la consolidation d'un dialogue véritable et constructif entre les composantes de la société libanaise ainsi qu'entre les communautés à l'échelle du Moyen-Orient ». Le patriarche a estimé sur ce plan que « les chrétiens constituent une partie de la civilisation musulmane et ils sont appelés à œuvrer ensemble pour contrer tout extrémisme et tout fondamentalisme de manière à renforcer et protéger les libertés dans leurs pays respectifs ».

(Interview : Ali Zgheib, ex-otage libanais en Syrie : "Notre rapt visait à faire pression sur toute une communauté")

À l'issue de la réunion, Mgr Raï a exprimé sa vive satisfaction au sujet de « l'ouverture dont fait montre l'émir qui a une vision à long terme des choses ». « Nous avons réalisé à quel point il est modéré et ouvert, et à quel point il œuvre pour le droit et la paix, a notamment déclaré le patriarche maronite. Il nous a exprimé son aspiration à mettre un terme aux guerres au Moyen-Orient. »

En réponse à une question sur l'affaire des deux évêques enlevés en Syrie, le cardinal Raï a déclaré : « Son Altesse, l'émir, nous a promis de déployer tous les efforts nécessaires à cet égard, et il nous a affirmé qu'il suivra de près ce dossier afin de rechercher les deux évêques et qu'il jettera de tout son poids dans la balance pour déterminer le sort des évêques et obtenir leur libération. »

Interrogé sur le sort des Libanais qui résident dans les pays du Golfe, Mgr Raï a indiqué qu'aussi bien l'émir du Qatar que le Premier ministre qatari ont manifesté le souci d'assurer aux Libanais une sécurité au niveau de l'emploi. 
Le patriarche maronite a par ailleurs mis l'accent une fois de plus, en réponse à une question, sur la modération manifestée par l'émir du Qatar, soulignant que celui-ci a la conviction que « la chrétienté constitue une valeur en soi, à l'instar de l'islam, et ces deux religions ont de nombreuses valeurs communes qu'il faut préserver ». « L'émir Tamim, a ajouté Mgr Raï, a affirmé à plusieurs reprises qu'il est contre la guerre et contre les mouvements fondamentalistes, car ils ne servent pas la religion. Nous avons entendu de tels propos qui nous ont amenés à avoir le sentiment que nous discutons avec une personnalité qui a le souci de préserver la modération et le vivre-ensemble. Il a répété à plusieurs reprises qu'ils sont soucieux de préserver la présence des chrétiens dans les sociétés musulmanes. »
 

Délégation grecque chez Yazigi 

Signalons par ailleurs que le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Youhanna X Yazigi, a reçu hier à l'université de Balamand, au Liban-Nord, le vice-ministre grec des Affaires étrangères en charge des affaires religieuses, M. Kyriakos Gerontopoulos, à la tête d'une délégation. L'entretien a eu lieu en présence de l'ambassadrice de Grèce au Liban, Mme Catherine Boura.

À l'issue de la réunion, le patriarche Yazigi a mis l'accent sur la solidité des liens entre l'Église grecque-orthodoxe, d'une part, et l'Église grecque et l'État grec, d'autre part. De son côté, le vice-ministre Gerontopoulos a souligné que l'État grec accorde la priorité dans ses démarches politiques au dossier des deux évêques enlevés en Syrie. 
Toujours dans le cadre du dossier des deux évêques, notons qu'à l'issue de son entretien hier avec le président Bachar el-Assad, le directeur de la SG a déclaré que la priorité désormais est à l'affaire des deux évêques enlevés, soulignant que l'affaire des otages chiites qui étaient détenus près d'Alep est « définitivement close, dans toutes ses dimensions ».

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Envoyé de mon Ipad 

L’émir du Qatar s’engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

L'émir du Qatar s'engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie

L'affaire des deux évêques, grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe, qui ont été pris en otages il y a quelques mois en Syrie a été discutée au cours d'une entrevue que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a eue hier matin à Doha (Qatar) avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Parallèlement, le président syrien Bachar el-Assad a également évoqué ce dossier avec le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui a joué un rôle de premier plan dans la libération des neuf pèlerins libanais chiites qui avaient été enlevés il y a 17 mois près d'Alep.
L'entretien que le patriarche maronite a eu avec l'émir du Qatar ne s'est pas limité au seul dossier des deux évêques détenus en Syrie. Il a porté d'une manière générale sur la situation des chrétiens d'Orient. Cheikh Tamim a réaffirmé à cette occasion son attachement à la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient. Il s'est engagé dans ce cadre à œuvrer en vue de faciliter la libération des deux évêques orthodoxes. Le cardinal Raï avait d'ailleurs demandé expressément à l'émir de contribuer au dénouement de l'affaire des deux évêques. Par ailleurs, pour bien marquer son souci de sauvegarder la présence chrétienne au Moyen-Orient, cheikh Tamim a informé le patriarche maronite de sa décision de consacrer un terrain à Doha pour la construction d'une église maronite qui serait placée au service de toutes les autres églises catholiques, en coordination avec l'évêque latin en poste au Qatar.
Le cardinal Raï a rendu hommage dans ce cadre au « rôle fondamental joué par l'émir du Qatar dans la consolidation d'un dialogue véritable et constructif entre les composantes de la société libanaise ainsi qu'entre les communautés à l'échelle du Moyen-Orient ». Le patriarche a estimé sur ce plan que « les chrétiens constituent une partie de la civilisation musulmane et ils sont appelés à œuvrer ensemble pour contrer tout extrémisme et tout fondamentalisme de manière à renforcer et protéger les libertés dans leurs pays respectifs ».
À l'issue de la réunion, Mgr Raï a exprimé sa vive satisfaction au sujet de « l'ouverture dont fait montre l'émir qui a une vision à long terme des choses ». « Nous avons réalisé à quel point il est modéré et ouvert, et à quel point il œuvre pour le droit et la paix, a notamment déclaré le patriarche maronite. Il nous a exprimé son aspiration à mettre un terme aux guerres au Moyen-Orient. »
En réponse à une question sur l'affaire des deux évêques enlevés en Syrie, le cardinal Raï a déclaré : « Son Altesse, l'émir, nous a promis de déployer tous les efforts nécessaires à cet égard, et il nous a affirmé qu'il suivra de près ce dossier afin de rechercher les deux évêques et qu'il jettera de tout son poids dans la balance pour déterminer le sort des évêques et obtenir leur libération. »
Interrogé sur le sort des Libanais qui résident dans les pays du Golfe, Mgr Raï a indiqué qu'aussi bien l'émir du Qatar que le Premier ministre qatari ont manifesté le souci d'assurer aux Libanais une sécurité au niveau de l'emploi.
Le patriarche maronite a par ailleurs mis l'accent une fois de plus, en réponse à une question, sur la modération manifestée par l'émir du Qatar, soulignant que celui-ci a la conviction que « la chrétienté constitue une valeur en soi, à l'instar de l'islam, et ces deux religions ont de nombreuses valeurs communes qu'il faut préserver ». « L'émir Tamim, a ajouté Mgr Raï, a affirmé à plusieurs reprises qu'il est contre la guerre et contre les mouvements fondamentalistes, car ils ne servent pas la religion. Nous avons entendu de tels propos qui nous ont amenés à avoir le sentiment que nous discutons avec une personnalité qui a le souci de préserver la modération et le vivre-ensemble. Il a répété à plusieurs reprises qu'ils sont soucieux de préserver la présence des chrétiens dans les sociétés musulmanes. »
 
Délégation grecque chez Yazigi
Signalons par ailleurs que le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Youhanna X Yazigi, a reçu hier à l'université de Balamand, au Liban-Nord, le vice-ministre grec des Affaires étrangères en charge des affaires religieuses, M. Kyriakos Gerontopoulos, à la tête d'une délégation. L'entretien a eu lieu en présence de l'ambassadrice de Grèce au Liban, Mme Catherine Boura.
À l'issue de la réunion, le patriarche Yazigi a mis l'accent sur la solidité des liens entre l'Église grecque-orthodoxe, d'une part, et l'Église grecque et l'État grec, d'autre part. De son côté, le vice-ministre Gerontopoulos a souligné que l'État grec accorde la priorité dans ses démarches politiques au dossier des deux évêques enlevés en Syrie.
Toujours dans le cadre du dossier des deux évêques, notons qu'à l'issue de son entretien hier avec le président Bachar el-Assad, le directeur de la SG a déclaré que la priorité désormais est à l'affaire des deux évêques enlevés, soulignant que l'affaire des otages chiites qui étaient détenus près d'Alep est « définitivement close, dans toutes ses dimensions ».



Envoyé de mon Ipad 

mardi 22 octobre 2013

Moyen-Orient : la contribution des femmes croyantes

Au service de la paix, de la réconciliation, du dialogue et de la justice

Rédaction

ROME, 22 octobre 2013 (Zenit.org) - Des femmes d'Europe, d'Amérique et du Moyen-Orient se réuniront à Amman (Jordanie) pour une rencontre organisée par l'Union mondiale des Organisations féminines catholiques, du 24 au 27 octobre 2013. L'occasion de mettre en relief « les contributions apportées par les femmes à la vie de l'Église et de la société au Moyen-Orient ».

Le colloque « Femmes croyantes au service de la vie, de la dignité et du bien commun », organisé par l'Union mondiale des Organisations féminines catholiques (Umofc), en collaboration avec le patriarcat latin de Jérusalem et le Forum international d'Action catholique (Fiac), rassemblera des femmes d'Irak, d'Égypte, d'Israël, des Émirats arabes, de Palestine, du Liban et de Jordanie, mais aussi d'Italie, d'Espagne, d'Argentine, du Burundi et du Mexique.

Le colloque désire donner la parole aux contributions apportées par les femmes à la vie de l'Église et de la société au Moyen-Orient, et aborder des problématiques liées à la famille, aux jeunes, à l'éducation, au travail, au dialogue œcuménique et interreligieux, à la justice et à la paix.

Mgr Fouad Twal, patriarche de Jérusalem, ouvrira les travaux sur le thème « La contribution des femmes à la vie de l'Église et de la société au Moyen-Orient, à la lumière de l'exhortation apostolique « Ecclesia in Medio Oriente » » (2012).

Maria Giovanna Ruggieri, présidente de l'Umofc, souligne « la nécessité d'écouter, de passer plusieurs journées avec les femmes de cette région qui ont la même foi que nous et qui travaillent pour construire un monde meilleur basé sur la paix, la réconciliation, le dialogue et la justice, dans un esprit de solidarité »

L'Union mondiale des Organisations féminines catholiques travaille tout spécialement en collaboration avec le patriarcat latin de Jérusalem et avec le Forum international d'Action catholique sur un parcours de sensibilisation pour reconnaître le rôle de la femme dans l'édification d'une société plus fraternelle.

Il s'agit de donner suite aux paroles de Benoît XVI dans « Ecclesia in Medio Oriente » : « Je voudrais assurer toutes les femmes que l'Église catholique, se situant dans la fidélité au dessein divin, promeut la dignité personnelle de la femme, et son égalité avec l'homme, en face des formes les plus variées de discrimination auxquelles elle est soumise, du seul fait qu'elle est femme. De telles pratiques blessent la vie de communion et de témoignage. Elles offensent gravement non seulement la femme mais aussi et surtout Dieu, le Créateur. Reconnaissant leur sensibilité innée pour l'amour et la protection de la vie humaine, et leur rendant hommage pour leur apport spécifique dans l'éducation, la santé, le travail humanitaire et la vie apostolique, j'estime que les femmes doivent s'engager et être impliquées davantage dans la vie publique et ecclésiale ».

Traduction d'Hélène Ginabat

Raï, lors d’une tournée pastorale au Metn : « Nous refusons que le peuple soit l’otage des deux parties politiques en conflit » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Raï, lors d'une tournée pastorale au Metn : « Nous refusons que le peuple soit l'otage des deux parties politiques en conflit »


Le patriarche maronite Béchara Raï a salué la libération des otages libanais de Syrie. Il a également invité à la libération des deux évêques, Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, et des trois prêtres enlevés depuis plusieurs mois. Il a surtout condamné la paralysie, par les deux parties en conflit, de la formation du nouveau gouvernement. Il n'a pas manqué de dénoncer le lien qui est fait entre ce dossier, les intérêts divergents des États de la région et la situation syrienne, et ce « dans l'attente des résultats des alliances internationales et régionales, attitude inadmissible tant pour le Liban que pour la dignité de son peuple ».
C'est au cours d'une tournée pastorale dans le Metn, et plus particulièrement dans le cadre de l'homélie qu'il a prononcée en l'église Notre-Dame de la Délivrance, à Breij, durant le week-end, que le patriarche Raï a abordé ces dossiers.

« Nous refusons que notre peuple soit l'otage des deux parties politiques en conflit », a martelé le chef de l'Église maronite. Il a espéré que le président de la République et le Premier ministre « ne soient pas, à leur tour, otages de ces deux parties, à l'instar du peuple ». « Le peuple entier réclame, et nous avec lui, que le chef de l'État et le Premier ministre chargé de former le gouvernement exercent leurs prérogatives constitutionnelles, par respect pour ce peuple... », a-t-il lancé. Avant d'en appeler à la conscience de la classe politique libanaise, afin qu'elle réalise l'importance de ses responsabilités. « Elle est garante de l'argent public et des institutions étatiques et se doit de les faire fructifier, a-t-il dit. Elle a aussi le devoir d'assurer aux citoyens le bien public et de garantir un avenir meilleur à la jeunesse et aux forces vives du pays. Elle se doit de protéger la famille, en l'assistant aux niveaux économique, éducatif et développemental et en lui assurant ses droits primordiaux. » Béchara Raï a enfin affirmé qu'« il ne peut y avoir d'État sans un peuple qui demande des comptes, alors que règnent la corruption et le principe de l'autosécurité ».
Parmi les paroisses qu'a visitées le patriarche maronite, la paroisse Saint-Joseph à Fraykeh-Antélias, où il a déposé la première pierre de la nouvelle église, et invité les Libanais à s'unir et se réconcilier pour affronter les dangers qui guettent le Liban. Mgr Raï s'est également rendu à Beit Chabab, où il a été accueilli en l'église Notre-Dame par de nombreux dignitaires locaux, de même qu'à Breij, Beit el-Kikko et Aïn Aar.



Envoyé de mon Ipad