Le pape François embrassant une petite fille lors de l'audience générale Place Saint-Pierre le mercredi 4 décembre 2013.
Le pape François a lancé mercredi 4 décembre un appel pour les douze sœurs grecques-orthodoxes du monastère Mar Takla, de Maaloula, en Syrie, enlevées par des rebelles syriens et « toutes les personnes enlevées en raison du conflit » dans ce pays.
« Nous prions pour ces sœurs et pour toutes les personnes enlevées en raison du conflit. Continuons à prier et à opérer ensemble pour la paix », a-t-il lancé devant 30 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre pour l'audience générale, par un beau temps froid.
Le pape a prononcé ensuite un Ave Maria pour elles en latin.
Contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé
Les moniales, qui s'occupaient d'orphelins, ont été contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé qui les a emmenées vers Yabroud, au nord de Maaloula. Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, avait indiqué mardi 3 décembre que les douze religieuses, syriennes et libanaises, avaient « été contraintes par un groupe armé de quitter le monastère par la force » puis conduites vers Yabroud. Mgr Zenari était resté prudent sur un éventuel enlèvement, et le pape François a observé la même prudence en ne parlant pas directement d'enlèvement pour elles.
Interrogée au téléphone, la mère supérieure d'un couvent situé à Sadnaya (sud), Sivronia Nabhane, a assuré avoir pu parler avec la supérieure de Maaloula, Pelagia Sayyaf, lundi soir. Elle a affirmé qu'« elle et les onze autres religieuses, accompagnées de trois jeunes domestiques, étaient confortablement installées dans une maison de Yabroud », ville rebelle située à une vingtaine de kilomètres de Maaloula.
Plusieurs prêtres enlevés en 2013
Deux évêques orthodoxes, plusieurs prêtres, dont le jésuite italien Paolo Dall'Oglio, ont été enlevés cette année par des groupes armés souvent liés aux islamistes, et leur sort est incertain. En octobre, le cadavre horriblement supplicié d'un prêtre grec-orthodoxe, le P. Fadi Jamil Haddad, enlevé par un groupe armé, avait été retrouvé au nord de Damas, selon l'agence Fides.
La minorité chrétienne, qui a soutenu en majorité le régime de Bachar Al Assad, est prise en tenailles dans la guerre civile. Elle craint particulièrement les représailles des groupes djihadistes parfois étrangers qui saccagent leurs lieux de culte.
De son côté, le primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche, le Patriarche Jean X, a lancé mardi 3 décembre un appel « à la communauté internationale et à tous les gouvernements du monde entier » pour la libération des moniales retenues. « Je lance un appel, en comptant sur le brin de conscience que Dieu a planté dans tous les êtres humains, y compris les responsables de cet enlèvement, pour libérer nos sœurs saines et sauves, a-t-il déclaré. La séquestration des moniales jusqu'à ce moment, en dépit de tous les contacts déployés, constitue une agression criante à l'encontre de la dignité des personnes humaines et de la voix de la paix et de la prière dans les contrées syriennes et dans tout l'Orient. »
Avec AFPEnvoyé de mon Ipad
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