Raï, lors d'une tournée pastorale au Metn : « Nous refusons que le peuple soit l'otage des deux parties politiques en conflit »
Le patriarche maronite Béchara Raï a salué la libération des otages libanais de Syrie. Il a également invité à la libération des deux évêques, Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, et des trois prêtres enlevés depuis plusieurs mois. Il a surtout condamné la paralysie, par les deux parties en conflit, de la formation du nouveau gouvernement. Il n'a pas manqué de dénoncer le lien qui est fait entre ce dossier, les intérêts divergents des États de la région et la situation syrienne, et ce « dans l'attente des résultats des alliances internationales et régionales, attitude inadmissible tant pour le Liban que pour la dignité de son peuple ».
C'est au cours d'une tournée pastorale dans le Metn, et plus particulièrement dans le cadre de l'homélie qu'il a prononcée en l'église Notre-Dame de la Délivrance, à Breij, durant le week-end, que le patriarche Raï a abordé ces dossiers.
C'est au cours d'une tournée pastorale dans le Metn, et plus particulièrement dans le cadre de l'homélie qu'il a prononcée en l'église Notre-Dame de la Délivrance, à Breij, durant le week-end, que le patriarche Raï a abordé ces dossiers.
« Nous refusons que notre peuple soit l'otage des deux parties politiques en conflit », a martelé le chef de l'Église maronite. Il a espéré que le président de la République et le Premier ministre « ne soient pas, à leur tour, otages de ces deux parties, à l'instar du peuple ». « Le peuple entier réclame, et nous avec lui, que le chef de l'État et le Premier ministre chargé de former le gouvernement exercent leurs prérogatives constitutionnelles, par respect pour ce peuple... », a-t-il lancé. Avant d'en appeler à la conscience de la classe politique libanaise, afin qu'elle réalise l'importance de ses responsabilités. « Elle est garante de l'argent public et des institutions étatiques et se doit de les faire fructifier, a-t-il dit. Elle a aussi le devoir d'assurer aux citoyens le bien public et de garantir un avenir meilleur à la jeunesse et aux forces vives du pays. Elle se doit de protéger la famille, en l'assistant aux niveaux économique, éducatif et développemental et en lui assurant ses droits primordiaux. » Béchara Raï a enfin affirmé qu'« il ne peut y avoir d'État sans un peuple qui demande des comptes, alors que règnent la corruption et le principe de l'autosécurité ».
Parmi les paroisses qu'a visitées le patriarche maronite, la paroisse Saint-Joseph à Fraykeh-Antélias, où il a déposé la première pierre de la nouvelle église, et invité les Libanais à s'unir et se réconcilier pour affronter les dangers qui guettent le Liban. Mgr Raï s'est également rendu à Beit Chabab, où il a été accueilli en l'église Notre-Dame par de nombreux dignitaires locaux, de même qu'à Breij, Beit el-Kikko et Aïn Aar.
Envoyé de mon Ipad
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