Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 1 juillet 2014

OLJ - Un appel à la solidarité lancé à partir de Beyrouth : Il faut sauver Qaraqosh ! » Chrétiens de la Méditerranée

OLJ - Un appel à la solidarité lancé à partir de Beyrouth : Il faut sauver Qaraqosh ! » Chrétiens de la Méditerranée

OLJ – 27/6/2014- UN APPEL À LA SOLIDARITÉ LANCÉ À PARTIR DE BEYROUTH : IL FAUT SAUVER QARAQOSH !

« Non, les chrétiens d'Orient ne sont pas un peuple errant. » C'est par ce cri que l'évêque syriaque-catholique de Ninive en Irak Mgr Boutros Mouchi a lancé un appel aux consciences locales, régionales et internationales pour sauver la localité de Qaraqosh d'une invasion imminente des combattants de l'EIIL (Daech). L'évêque se trouve encore dans cette localité chrétienne située à 32 kilomètres de Mossoul, tout en étant proche des territoires contrôlés par les Kurdes.
Comptant initialement 38 000 habitants dont 35 000 chrétiens, Qaraqosh a vu le nombre de ses habitants augmenter avec l'afflux des chrétiens de Mossoul, arrivés dans la foulée de la prise de contrôle par l'EIIL de la ville de Mossoul et de ses environs. Les chrétiens de la ville, qui avaient déjà fui les persécutions il y a quelques années dans la région de Bagdad, s'étaient réfugiés à Mossoul jugée alors sûre. Et les voilà contraints à un nouvel exode à cause des derniers développements en Irak. Ils s'étaient donc installés à Qaraqosh croyant avoir trouvé là un havre de sécurité, surtout après les promesses faites par les nouvelles autorités de Mossoul de ne pas attaquer cette localité pacifique. Dans une volonté de rassurer les habitants de la localité, le patriarche chaldéen Sako s'y était même rendu il y a quelques jours, confirmant les promesses reçues.

Mais aujourd'hui, pour une raison que les habitants ignorent, les combattants de l'EIIL menacent d'envahir Qaraqosh et l'évêque Mouchi lance un vibrant appel au secours à tous ceux qui veulent entendre. Melhem Khalaf, responsable de l'association Offre-Joie, qui est rentré mercredi d'Irak (où il avait visité Qaraqosh), fait partie de ceux qui ont entendu cet appel et qui cherchent à le transmettre à toutes les instances politiques et religieuses et à tous ceux qui sont soucieux de préserver la richesse sociale, l'histoire, la mémoire et l'avenir de cette région. Avec les représentants des différentes Églises d'Orient, Khalaf veut faire bouger les consciences pour que le monde entier vienne au secours de Qaraqosh, non seulement pour protéger les chrétiens qui y vivent depuis des siècles et ceux qui y ont trouvé refuge, mais surtout pour ne pas contribuer à la destruction de cette région dans ce qu'elle a de plus précieux, c'est-à-dire sa diversité religieuse, culturelle et ethnique.

Si, en raison des violences qui déchirent actuellement l'Irak, les habitants de Qaraqosh ne peuvent pas faire entendre leur voix, leurs frères dans la région essaient de le faire à leur place et de jeter à la face du monde moderne et démocratique la responsabilité de ce qui se déroule là-bas, sous couvert de luttes pour le pouvoir. Des prélats se sont d'ailleurs mobilisés et cherchent désormais à alerter le Vatican ainsi que les ambassades occidentales à Beyrouth, pour tenter de préserver Qaraqosh et ses habitants. Tout le monde est convaincu que l'enjeu dépasse le sort de quelques milliers de chrétiens, il porte sur l'avenir de la région, celui des minorités et des majorités qui, livrées à elles-mêmes, finiront par s'entre-déchirer. Comme le dit Melhem Khalaf, Qaraqosh, c'est un peu chacun de nous. La laisser mourir, c'est signer notre arrêt de mort à tous.



Envoyé de mon Ipad 

OLJ – CHRÉTIENS ARABES, ÉCLAIREURS DE LA CITOYENNE

OLJ – CHRÉTIENS ARABES, ÉCLAIREURS DE LA CITOYENNETÉ

Mardi 01 juillet 2014
À mesure que les frontières tracées par l'accord Sykes-Picot disparaissent, disparaissent aussi certaines frontières ecclésiales délimitées par des querelles antiques dont l'avenir n'a plus que faire. Et devant le danger de leur propre disparition par exode, ou même de leur élimination physique par d'obscures pulsions ataviques, les Églises orientales semblent enfin se réveiller de leur torpeur cléricale et réaliser que leur appel prophétique des années 90 « En Orient, nous serons ensemble, ou nous ne serons pas », n'est plus une formule prémonitoire, élégante et funèbre, mais un programme de survie comprenant l'eau, l'électricité et les produits de première nécessité, comme on le voit en Syrie et en Irak.
Nous assistons à la disparition d'un monde et à l'avènement d'un autre. Effondrement du modèle occidental comme référence mimétique pour toutes les démocraties, disparition d'un « vieux monde » bâtisseur d'empires coloniaux et agent de décadence morale ; avènement d'un monde marqué par le réveil de peuples méprisés dont le levier de changement n'est plus le nationalisme sec et sans âme de l'Occident, mais la culture et/ou la religion vécue(s) comme paradis perdu, avec les atrocités et la barbarie marquant toutes les utopies et les anachronismes prévisibles.
Nous sommes en plein choc des civilisations, malgré ce que la vision de Samuel Huntington a d'étriqué et de purement politique.
C'est dans ce contexte alarmant que se tient à partir d'aujourd'hui (1er juillet 2004) à Balamand le synode annuel de l'Église grecque-orthodoxe d'Antioche, sous la présidence de son primat, Jean X, au premier jour duquel sont invités les quatre autres patriarcats orientaux se réclamant aussi d'Antioche : le patriarche grec-catholique, les patriarcats syro-orthodoxe et syro-catholique, et le patriarcat maronite.
Nous n'entrerons pas dans la dimension théologique de cette rencontre œcuménique, sinon pour relever que depuis le pontificat de Jean-Paul II déjà, une communion existe entre l'Église syriaque-orthodoxe et l'Église catholique, de sorte que les fidèles de l'une de ces deux églises peuvent recevoir l'Eucharistie chez l'autre, si leur propre église est absente de leur lieu de résidence ; et que par ailleurs l'Église syriaque-orthodoxe est en communion avec l'Église grecque-orthodoxe. De sorte que, pour les simples d'esprit, la conclusion pratique est la suivante : quand deux Églises sont en communion avec une même troisième, elles sont en communion entre elles…
Par contre, il est évident que sur le plan spirituel et culturel, ces églises antiochiennes ont quelque chose à dire au monde arabe, que nul ne saurait dire mieux qu'elles. Au cours du récent congrès sur le thème « L'unité antiochienne : portées et exigences », le patriarche Grégoire III l'a défini de la sorte : « Le patriarcat d'Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l'ouverture aux autres. L'ouverture au monde arabe et musulman. L'ouverture à Constantinople et à l'Occident. Comme il s'est singularisé en sauvegardant l'unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées… ».
Tout est dit là : la force d'Antioche est celle de la médiation, de la modération, de la conciliation, de l'unité. Le patriarche Raï n'a pas dit autre chose, à l'occasion de la fête des saints Pierre et Paul, quand il a affirmé que la « réconciliation » est le maître mot de l'Église. Il faut désormais passer de la parole aux actes.
Selon une source ecclésiale bien informée, « il est très difficile de dire quelque chose au sujet de ce qui se passe en Irak. D'une part, il ne faut pas aider les fondamentalistes musulmans à se prendre au sérieux en leur accordant plus d'importance qu'ils n'en ont et, d'autre part, on ne peut pas minimiser l'importance d'une force qui s'est imposée sur le terrain, dispose de grands moyens financiers et bénéficie d'un environnement humain favorable ».
« La réponse des Églises orientales à ce défi doit se faire sur deux plans, ajoute la source. Elles doivent proclamer haut et fort leur attachement à la citoyenneté au sein d'un État civil comme seule possibilité de sortie de crise et, parallèlement, être prêtes à renoncer et à dénoncer tous les discours communautaristes basés sur l'exaltation du droit des minorités, d'où qu'elle vienne.
Nouri al-Maliki est aussi responsable que l'EIIL de ce qui se passe en Irak, et les Kurdes qui se ruent sur Kirkouk jouent leur jeu.
Les chrétiens du monde arabe doivent aujourd'hui assumer leur rôle d'éclaireurs de la citoyenneté aussi bien aux yeux des chiites qu'aux yeux des sunnites, qu'ils doivent conduire par la main. »
« Malheureusement, poursuit la source citée, les Libanais sont eux-mêmes engagés dans cette logique communautariste. Les deux grands candidats à la présidence sont alignés l'un sur le monde sunnite, l'autre sur le monde chiite. La proposition d'élection du président de la République en deux temps du général Michel Aoun s'inscrit dans cette même logique, tout comme y conduisent les décisions prises à Abra et Tripoli sur proposition des Wakfs islamiques, de sorte qu'une autorité civile se soumet en matière de droits publics à une autorité religieuse ».
« C'est le moment de choisir, a ajouté la source citée. Peut-on renverser la tendance ? Sur le fond, la réponse est clairement positive, mais connaissant nos hommes politiques… Certes, les Églises n'ont pas de pouvoir politique. Par contre, ils peuvent faire beaucoup pour le Liban et la région, en ayant une vision commune de la présence chrétienne. Concrètement parlant, elles peuvent ressusciter le Conseil des Églises du Moyen-Orient, aujourd'hui moribond, et lui insuffler une nouvelle vie, comme levier de changement. Elles peuvent prendre l'initiative d'adopter une vision commune du printemps arabe, sachant qu'à ce jour, aucune position commune analogue à celle qu'al-Azhar a prise, n'existe encore. On oublie que dans ses deux déclarations sur le printemps arabe et l'avenir de l'Égypte de la plus haute instance sunnite arabe, celle-ci a opté pour l'état civil et non religieux, et la reconnaissance de tous les droits fondamentaux de l'homme, y compris la liberté de croyance. »
En passant, la source ecclésiastique citée a annoncé, à regret, le décès de Mahmoud Azab, l'inspirateur des deux grandes déclarations d'al-Azhar, le conseiller du grand imam de la mosquée pour le dialogue. « Il est décédé le jour de la fête des saints Pierre et Paul, et alors même que l'on annonçait la réinstauration du califat, a-t-il noté. C'est une grande perte aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans. »

Fady Noun
Orient le Jour



Envoyé de mon Ipad

Syrie: crucifixion de personnes, indignation des évêques d'Europe


Condamnation et appel à la pacification

Conseil des conférences épiscopales d'Europe

ROME, 30 juin 2014 (Zenit.org) - La Présidence du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) exprime son indignation après les crucifixions de personnes perpétrées à Deir Hafer, en Syrie, près d'Alep: à la ferme condamnation de tels crimes, les évêques ajoutent un appel à la pacification d'un pays "exangue".

Cette crucifixion a précédé, indique la même source, la proclamation du "Califat" islamique dans des territoires syriens et irakiens contrôlés par les djihadistes de "l'État islamique en Irak et au Levant" (EIIL).

Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (Syrian Observatory for Human Rights, SOHR), il s'agirait de huit hommes, des combattants d'un groupe musulmans rival considéré comme "trop modéré". 

Un autre homme aurait été crucifié pour faux témoignage à Al Bab, mais aurait survécu, toujours selon le SOHR.

Déclaration du CCEE

La Présidence du Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe (CCEE) informée de la crucifixion de personnes dans le centre de Deir Hafer (Syrie) qui a précédé la proclamation du califat islamique dans les territoires syriens et irakiens sous le contrôle de l'EIIL exprime sa vive indignation et la condamnation de ces actes. Ces actes qui utilisent la religion pour justifier des actes de justice sommaire sont contre toute tentative de pacifier le pays déjà exsangue par des années de guerre fratricide.

Cardinal Péter Erdő, archevêque d'Esztergom-Budapest, président du CCEE

Cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, vice-président du CCEE

lundi 30 juin 2014

En Irak, les chrétiens ont repris le chemin de Qaraqosh | La-Croix.com

En Irak, les chrétiens ont repris le chemin de Qaraqosh | La-Croix.com

En Irak, les chrétiens ont repris le chemin de Qaraqosh

Victime d'une offensive des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant, la ville chrétienne de Qaraqosh s'est vidée en quelques heures.

Les troupes irakiennes et kurdes ayant repoussé les attaquants, les habitants ont commencé à regagner leurs maisons.

Depuis samedi 28 juin, une noria de voitures surchargées et de bus bondés ramène les réfugiés dans Qaraqosh. Victime d'une offensive de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), la principale ville chrétienne d'Irak, située au Nord dans la plaine de Ninive, s'est vidée en quelques heures de ses habitants entre jeudi et vendredi. « Des dizaines de milliers de familles se sont réfugiées dans des conditions insoutenables, dans des écoles et des salles paroissiales à Erbil », au Kurdistan irakien, rapporte Faraj-Benoît Camurat, président de l'association Fraternité en Irak, présent sur place.

Devant la réaction combinée des forces irakiennes et kurdes, qui ont réussi à repousser les troupes de l'EIIL en direction de Mossoul, et grâce à l'envoi de « renforts kurdes » pour la protéger, Qaraqosh, ville fantôme, « revient à la vie ».

« Elle n'est plus à portée d'obus. Les gens veulent reprendre confiance », constate Faraj-Benoît Camurat. Une messe a été célébrée dimanche matin, en présence du patriarche syriaque catholique, Ignace Joseph III Younan (venu du Liban) et des prêtres restés sur place autour de l'évêque, Mgr Petrus Moshe. Même le marché a timidement rouvert.

Le synode de l'Église chaldéenne

Reste le criant problème de l'approvisionnement en électricité, en eau – rationnée par l'EIIL – et en médicaments. « Tout l'enjeu, si l'on veut que les habitants restent chez eux et ne prennent pas le chemin de l'exil, est de répondre à ces besoins, en installant des turbines au diesel, en fournissant des produits anesthésiques à l'hôpital, etc. », souligne le président de la petite association de solidarité, qui a profité de ces quelques jours sur place pour évaluer « très concrètement » les besoins, avant de relancer un appel aux dons.

Coïncidence du calendrier, c'est pendant ces heures de crise que s'est déroulé, à Erbil et non à Bagdad comme prévu initialement, le synode de l'Église chaldéenne, sous la présidence de son patriarche, Louis-Raphaël Sako Ier , et en présence de la quasi-totalité des évêques d'Irak mais aussi des diocèses australien, américain, syrien, etc. Les participants ont procédé à l'élection des évêques aux sièges vacants, avant de bousculer leur ordre du jour pour se pencher sur les « situations d'urgence qui caractérisent la condition des communautés chrétiennes et de tout le pays ».

« On m'a dit que Kirkouk accueillait déjà 250 000 réfugiés »

Samedi, ils ont appris l'enlèvement de deux de leurs sœurs chaldéennes de Mossoul et de trois orphelins dont elles s'occupent. « Le patriarche a à nouveau appelé toutes les parties au dialogue pour éviter la division du pays et les atrocités », rapporte Mgr Yousif Mirkis, évêque de Kirkouk. Un appel relayé par le pape, dimanche, lors de l'Angélus. 

« Les réfugiés de Qaraqosh rentrent chez eux, mais d'autres arrivent, appartenant à toutes ces petites minorités du pays incapables de se protéger », observe Mgr Yousif Mirkis depuis sa ville, elle aussi sous domination kurde. « Des exactions affreuses ont eu lieu dans des villages turkmènes chiites, beaucoup de villages sont vidés de leur population. On m'a dit que Kirkouk accueillait déjà 250 000 réfugiés et refusait désormais ceux qui arrivent. » Avec les maigres moyens de son diocèse, il souhaiterait pouvoir distribuer « du sucre, du thé, de l'huile ou du savon » dans les écoles où s'entassent les familles…

Irak : l'archevêque de Mossoul en appelle à la communauté internationale



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot !

Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot !
Indifférence des intellectuels et du gouvernement français devant le massacre des chrétiens
Cardinal Philippe Barbarin
ROME, 27 juin 2014 (Zenit.org) - L’indifférence des intellectuels et du gouvernement français envers le massacre des chrétiens d’Irak devrait nous bouleverser, s'indigne le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, dans cette lettre parvenue à Zenit.
Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.
En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.
Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa quatrième année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération… de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.
Le réflexe communautaire d’un groupe humain l’invite à défendre ses membres. Que les chrétiens aient reçu la vocation d’aimer tout homme sans distinction de race, de culture ou de religion est un enseignement directement issu de l’Évangile. Mais, de grâce ! que cela ne nous fasse pas fermer les yeux sur les malheurs de nos frères les plus proches.
En 1794, l’un des plus grands massacres de prêtres de notre histoire s’est déroulé à Rochefort. 829 prêtres réfractaires y ont été déportés par le Comité de Salut public ; sur les 829, seuls 274 survécurent : ils firent le serment de ne jamais parler de l’horreur qu’ils avaient vécue, pour permettre à la France de se relever. Aujourd’hui, la ville de Karakosh, dans la plaine de Ninive, est devenue sous l’afflux des réfugiés la plus grande ville chrétienne d’Irak. Entendez-vous le cri qui monte ? C’est celui d’un camp de réfugiés. Karakosh n’est pas Rochefort, car le massacre est en cours. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux.
Le Patriarche me disait hier qu’une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d’abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n’attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le Pape nous y a appelés. Lorsque Jean-Paul II m’a accueilli dans le collège des cardinaux, il a insisté sur le sens de la pourpre cardinalice : c’est le rappel du sang des martyrs. C’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les chrétiens d’ici à faire monter vers le ciel une prière fervente pour nos frères d’Orient. Je les invite à cultiver la conscience de cette fraternité qui nous lie par-delà les kilomètres et les siècles. Je veux leur redire les paroles du Patriarche : « Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! »
Je propose d’encourager les associations œuvrant dans la plaine de Ninive. Je supplie les chrétiens d’ici et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui travaillent dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’aide d’urgence de venir en aide aux survivants. J’ai le désir de lancer un jumelage entre notre diocèse et l’un de ceux qui en a le plus besoin. Je suggère qu’un pourcentage des quêtes de nos paroisses qui le souhaitent soit versé durant l’année qui vient pour le soulagement de la détresse de nos frères d’Irak. J’invite tous les chrétiens à rester éveillés et attentifs, à être les veilleurs de leurs frères.
Que les héritiers de saint Pothin deviennent les frères de ceux de saint Thomas, apôtre de l’Orient. Comme l’a dit le pape François, nous sommes face à un œcuménisme de sang : ce ne sont pas des catholiques, des protestants, des orthodoxes que l’on martyrise : ce sont des chrétiens. Il est d’ailleurs à craindre que les persécutions ne s’arrêteront pas aux chrétiens. Il faut dès aujourd’hui que la ville de Karakosh devienne un sanctuaire pour tous les belligérants, et un havre de paix pour les populations civiles qui, par milliers et de toutes les confessions, y affluent. Car ce sont des hommes que l’on tue, dans le silence, entre deux olas d’un stade de foot brésilien.
Le Patriarche me l’a dit : « Nous gardons espoir, mais comme vous le savez, l’espoir est fragile. » Et si leur espoir était aussi entre nos mains ? Le pape François le rappelle : « Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi. » Nous aussi !
CARDINAL PHILIPPE BARBARIN 
Archevêque de Lyon
Primat des Gaules

dimanche 29 juin 2014

Irak : l’archevêque de Mossoul en appelle à la communauté internationale

Irak: l’archevêque de Mossoul en appelle à la communauté internationale

28/6/14 - 11 H 38-Alors que la quasi-totalité des 40 000 habitants de Qaraqosh, ont fui devant l’offensive des djihadistes de l’État islamique d’Irak et du Levant (EEIL), le bourg syrien-catholique de la plaine de Ninive, à une trentaine de kilomètres de Mossoul, est devenu une ville fantôme, rapporte vendredi 28 juin Mgr Youhanna Boutros Moshe, archevêque syrien de Mossoul à l’agence vaticane Fides.
Tandis que les djihadistes font pleuvoir sur ville missiles et grenades, de nouvelles armes et de nouveaux contingents sont arrivés ces deux derniers jours dans la ville pour renforcer les milices kurdes des peshmergas qui opposent une résistance à l’avancée des insurgés sunnites.
Pour Mgr Moshe, un des rares à être resté dans la ville avec plusieurs prêtres et plusieurs jeunes de son Église, l’impression est que l’on est en train de préparer le terrain pour un combat frontal. 90 % des 40 000 habitants de la ville, la plupart fidèles de l’Église syrienne-catholique, ont fui Qaraqosh.
« JE M’ADRESSE AUX CONSCIENCES DES RESPONSABLES POLITIQUES »
Afin de préserver la ville de la destruction, l’archevêque a tenté jeudi, sans succès, une médiation entre les belligérants. Les insurgés sunnites demandent aux milices kurdes de se retirer mais ces dernières n’entendent pas permettre aux insurgés de s’approcher des frontières du Kurdistan irakien.
Dans cette situation dramatique, l’archevêque lance, depuis Qaraqosh, un appel pressant à la communauté internationale.
« Face au drame que vit notre peuple, je m’adresse aux consciences des responsables politiques du monde entier, aux organismes internationaux et à tous les hommes de bonne volonté, martèle-t-il. Il faut intervenir tout de suite pour empêcher la situation de précipiter, en œuvrant non seulement sur le plan des secours humanitaires, mais aussi aux niveaux politique et diplomatique. »
« LE MONDE NE PEUT PAS FERMER LES YEUX »
« Chaque heure, chaque jour perdu, risque de rendre tout irrécupérable, continue-t-il. On ne peut pas laisser passer des jours et des semaines dans la passivité. L’immobilisme devient complicité avec le crime et l’invasion. Le monde ne peut pas fermer les yeux devant le drame d’un peuple entier qui a fui de ses maisons en quelques heures, n’emportant avec soi que les vêtements qu’il avait sur lui ».
Pour le P. Nizar Semaan, un collaborateur de Mgr Moshe, cet appel « s’adresse aussi aux gouvernements occidentaux et européens qui parlent souvent des droits de l’homme de manière intermittente et intéressée, pour finir terrés dans un mutisme de commodité quand leurs opérations et leurs analyses des problèmes du Moyen-Orient se révèlent myopes et sans succès ».
Avec Fides
28/6/14 - 11 H 38

samedi 28 juin 2014

Les Chrétiens d'Irak menacés de disparaître - appel de Sant'Egidio : Tout un monde

Les Chrétiens d'Irak menacés de disparaître - appel de Sant'Egidio : Tout un monde

Les Chrétiens d'Irak menacés de disparaître - appel de Sant'Egidio

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Face à la dégradation de la situation en Irak, la minorité chrétienne, déjà réduite comme une peau de chagrin depuis dix ans, joue sa survie, prise en étau entre l'offensive de l'EIIL et la réaction des communautés chiites et kurdes. Dans un appel diffusé hier à Rome, le fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, Andrea Riccardi, évoque le risque de voir disparaître "la présence millénaire des chrétiens dans ce pays du Moyen-Orient". La ville de Karakosh est particulièrement ciblée, et des dizaines de milliers d'habitants se sont réfugiés au Kurdistan où affluent également des réfugiés venus de Syrie. Voici le texte diffusé hier soir par la Communauté de Sant'Egidio. La photo ci-dessus est reprise du site de Radio Notre Dame et de sa campagne en faveur des Chrétiens d'Irak (voir ICI). Pour d'autres informations, voir également le site de la Mission Chaldéenne. Mercredi, dans Le Figaro, le Cardinal Barbarin, Archevêque de Lyon, lançait un appel à l'aide aux communautés chrétiennes d'Irak dans une tribune au titre provocateur : "Chrétiens d'Irak : plus urgent que le foot". Il y écrit. "Le Patriarche (des Chaldéens) me disait hier qu'une partition du pays serait préférable à une guerre civile qui tue d'abord les innocents. Si seulement la communauté internationale pouvait aider à trouver une solution… Mais n'attendons pas tout des États et de leur diplomatie. Agissons ici et maintenant, comme le pape nous y a appelés".

Comunità Sant'Egidio (santegidionews) sur Twitter - Windows Internet Explorer.jpgROME – « Faire tout ce qui est possible et vite pour mettre fin à la spirale de violence qui semble poursuivre l'objectif de faire éclater l'Irak en différentes parties et d'effacer la présence millénaire des chrétiens dans ce pays du Moyen-Orient. » C'est le cri d'alarme dramatique lancé par le fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, Andrea Riccardi, après que les événements se sont précipités en Irak où, depuis la prise de Mossoul, au début du mois de juin, les milices de l'Isis (ledit Etat islamique de l'Irak et du Levant), appuyées par d'autres groupes, ont commencé cette nuit le bombardement de la ville de Karakosh.



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarche Gregorios III au premier Congrès antiochien orthodoxe


Conservation du dépôt de la foi et ouverture aux autres

Rédaction

ROME, 27 juin 2014 (Zenit.org) - « Le patriarcat d'Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l'ouverture aux autres. L'ouverture au monde arabe et musulman. L'ouverture à Constantinople et à l'Occident », déclare le patriarche Gregorios III.

Gregorios III, patriarche grec melkite catholique d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem a pris part à la journée d'ouverture du premier « Congrès antiochien », en cours du 26 au 28 juin 2014 au monastère Notre Dame de Balamand, au Liban.

Organisé par le patriarcat d'Antioche des Grecs-orthodoxes sous la présidence du patriarche Jean X, primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, ce congrès a pour thème « L'Unité antiochienne : Portées et Exigences », précise un communiqué du patriarcat grec melkite catholique d'Antioche et de tout l'Orient d'Alexandrie et de Jérusalem.

« C'est avec fierté et humilité, crainte révérencielle et responsabilité, que je porte cet antique titre apostolique de patriarche d'Antioche et de tout l'Orient… » : C'est en ces termes que Gregorios III a entamé son intervention, évoquant tout ce qui fait que la culture du siège d'Antioche est « une culture multiforme et diverse. D'abord grecque, puis syriaque et arabe elle est en même temps plus que grecque, plus que syriaque, plus qu'arabe, plus que latine et romaine… Le patriarcat d'Antioche est l'unique siège qui ait écrit, successivement, ses prières dans ces trois langues. »

« Les Antiochiens ont aimé la civilisation et la culture grecque qu'ils ont assimilés jusqu'à la baptiser et à la christianiser avant de l'arabiser et de l'offrir au monde arabe et musulman faisant d'elle les fondations d'une société pluraliste jetant les bases d'un savoir-vivre ensemble… Du monde arabe la culture grecque a conquis l'Europe », a-t-il poursuivi.

« Ta naissance ô Christ, notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. En elle les serviteurs des astres, enseignés par l'étoile, apprennent à T'adorer, Toi, Soleil de Justice, et à Te connaître, Orient d'en haut. Seigneur, gloire à Toi ! ». Reprenant ce tropaire de la Nativité de Notre Seigneur, Gregorios III a rappelé que si Jésus-Christ est né en Palestine, le christianisme, lui, est né à Antioche et de l'Orient vient la lumière, ce que le saint pape Jean-Paul II a souligné dans sa lettre apostolique Orientale Lumen.

« Le patriarcat d'Antioche a relevé le défi de la conservation du dépôt de la foi et de l'ouverture aux autres. L'ouverture au monde arabe et musulman. L'ouverture à Constantinople et à l'Occident. Comme il s'est singularisé en sauvegardant l'unité chrétienne refusant de déchirer la tunique du Christ, la robe sans couture, en ne prenant pas partie quand Rome et Constantinople se sont déchirées… », a-t-il ajouté.

Gregorios III a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Eglises relevant du siège d'Antioche réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu'ils soient un afin que le monde croie ! ».

L’association SOS chrétiens d’Orient : « Retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux » - Vivre en chrétien - Agir | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

L'association SOS chrétiens d'Orient : « Retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux » - Vivre en chrétien - Agir | Famille Chrétienne Famillechretienne.fr

L'association SOS chrétiens d'Orient : « Retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux »

L'association SOS chrétiens d'Orient ira au Liban et en Irak du 19 au 31 juillet. Pour mission « L'Orient avec saint Charbel », au Liban et en Irak. Explications de son président, Charles de Meyer.

Vous avez déjà fait « Noël en Syrie » et « Pâques en Irak ». Pourquoi monter cette troisième aventure ?

Nous partons en mission avec sept Français et un Irakien au Liban et dans la partie d'Irak, touchés par les flots de réfugiés. Jusqu'ici, nous avons constitué des convois d'aide temporaire qui demandaient du temps et une grande générosité de la part de nos donateurs. Nous voulons désormais construire des projets de long terme que nous pourrons surveiller tous les trois mois en Irak.

Il y a cinq projets : nous allons tout d'abord apporter alimentation et vêtements dans deux camps de réfugiés, l'un à Duhok en Irak et l'autre dans la Bekaa au Liban. Nous nous concentrerons ensuite sur la ville de Qaraqosh pour les trois autres projets : ouvrir un magasin de costumes traditionnels et intervenir auprès de deux congrégations de religieuses pour les aider d'une part dans la construction d'un puits, d'autre part dans l'instruction d'enfants handicapés et adoptés.

Lors des premiers voyages, nous avons fait des rencontres touchantes qui nous ont confortés dans le sens de notre action. Aujourd'hui, nous voulons qu'elle s'inscrive dans le long terme.

Pourquoi se placer sous le patronage de saint Charbel ? 

Nous avons repéré chez cet ermite de la fin du XIXe siècle trois vertus importantes devenues les mots d'ordre de cette mission : travail, abandon et espérance. Les chrétiens orientaux, et plus particulièrement d'Irak, doivent pouvoir travailler à maintenir leur identité, ainsi que s'abandonner dans les mains de Dieu, puisqu'en considérant le contexte géopolitique leur place dans la région s'avère compromise. Quant à l'espérance, nous essayons de retisser un lien entre les chrétiens français et orientaux.

Comment vous soutenir?

La première manière est de participer à une grande cagnotte en ligne qui permettra de suivre au jour le jour notre mission. Nous entendons témoigner sur place et rendre compte en France de notre aventure. Nous organisons à chaque retour d'expédition une grande série de conférences et publions une vidéo comme nous l'avons fait pour « Pâques en Irak » et « Noël en Syrie ».

Enfin, comme nous sommes encore une petite œuvre, nous avons besoin du bouche-à-oreille et du soutien financier, si minime soit-il. Vous pouvez l'effectuer via notre site Internet ou à l'adresse : 5, rue Lakanal, 75015 Paris.

Un véritable engouement se crée chez ceux qui suivent notre actualité, puis en parlent à leurs proches, à leurs paroisses. Nous avons déjà touché plus de quatre mille donateurs. Nous essayons de témoigner avec le plus de vérité, de transparence et de réactivité possible.



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Orient : le cri d'alarme du cardinal Barbarin / Société / Actualité / France monde / Journal / Fiducial médias - le journal de l'actualité de Lyon et du Grand Lyon.

Chrétiens d'Orient : le cri d'alarme du cardinal Barbarin / Société / Actualité / France monde / Journal / Fiducial médias - le journal de l'actualité de Lyon et du Grand Lyon.

Chrétiens d'Orient : le cri d'alarme du cardinal Barbarin

Philippe Barbarin, l'archevêque de Lyon a publié une tribune dans le Figaro cette semaine. Il rappelle la situation des chrétiens en Orient, "une tragédie" et pas seulement en Irak.  

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© Tim Douet

"En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d'Irak n'est pas un grand générateur d'émotions", analyse avec distance le cardinal de Lyon. Peut-être avec le brin d'ironie que l'on peut lui reconnaître. 

"Ne pas oublier les chrétiens d'Orient"

Philippe Barbarin fait référence à la situation des chrétiens d'Orient et pas seulement en Irak. Très inquiet, le Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, l'a joint par téléphone ce mardi soir sur la persécution des chrétiens en Irak. Lors d'un colloque en mars dernier, le patriarche était venu à Lyon. Il connaît bien le cardinal, et n'hésite pas à formuler sa demande : "Ce n'est pas l'argent qui nous manque, mais la certitude que nous ne sommes pas oubliés'. 

"L'éradication des minorités religieuses n'est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c'est leur but affiché", relate le cardinal Barbarin. Plus loin : "Car ce sont des hommes que l'on tue, dans le silence, entre deux olas d'un stade de foot brésilien", assène-t-il en évoquant l'enthousiasme planétaire pour la coupe du monde de football. 

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Réfugiées chrétiennes en Irak ©KARIM SAHIB / AFP

La Pakistanaise Isia Bibi, la Soudanaise Meriam Ishag...

Dans sa tribune, véritable cri d'alarme, il décrit des cas très particuliers comme Asia Bibi, cette jeune femme pakistanaise accusée d'avoir blasphémé. " Elle entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n'empêche grand-monde de dormir", avance Philippe Barbarin. Il y a  Meriam Yahia Ibrahim Ishag, cette Soudanaise condamnée à mort pour apostasie qui " a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort..".

Monseigneur Barbarin reproche clairement à la France "d'avoir manqué de grandes voix françaises pour s'y opposer simplement, fortement, fermement."

Une communauté religieuse en fort déclin en Orient

La communauté chrétienne en Orient ne cesse de décliner. En Turquie, par exemple, en un siècle, le pourcentage de chrétiens est passé de 25% à 0,13%. En Irak, depuis la guerre menée par les Américains pour renverser Saddam Hussein, la communauté chrétienne a fortement diminué.  En 2010, la moitié des Chaldéens avait fui le pays. 

Ce vendredi matin, Philippe Barbarin a contacté son homologue libanais à Antélyas. Celui-ci lui a décrit le fort afflux de chrétiens, "car notre première mission est de les accueillir, mais c'est très difficile", avoue l'archevêque d'Antélyas. Déjà le 23 juin dernier, le Pape François avait, sur Twitter, avancé ses craintes : "Prions pour les communautés chrétiennes du Moyen-Orient, pour qu'elles continuent à vivre là où le christianisme a ses origines." Un appel auquel s'associe totalement le cardinal Barbarin. D'ailleurs il cite le pape dans sa dernière phrase : "Les chrétiens persécutés pour leur foi sont si nombreux ! Jésus est avec eux. Nous aussi."

Lire la tribune en intégralité de Monseigneur Barbarin



Envoyé de mon Ipad 

mardi 24 juin 2014

Raï : Poursuivons l’édification d’une culture de la modération - L'Orient-Le Jour - 23/6/2014

Raï : Poursuivons l'édification d'une culture de la modération - L'Orient-Le Jour

Raï : Poursuivons l'édification d'une culture de la modération

Le patriarche maronite Mgr Bechara Raï a appelé hier à la poursuite de l'édification d'une « culture de la modération » par les chrétiens et les musulmans du Liban, ainsi que celle de « l'acceptation de l'autre, et de la liberté de croyance et de pratique religieuse ».
S'exprimant devant un rassemblement organisé par le Bureau de la famille à Bkerké, et comme à son habitude, le patriarche a réservé un paragraphe de son homélie pour s'exprimer sur le plan national. Il a commencé par noter que « le jour de la fête des Pères, le Liban est orphelin d'un président de la République ».
« Nous prions pour la protection de la grande famille nationale libanaise, pour que Dieu la protège de ceux qui cherchent à porter atteinte à sa sécurité et à sa stabilité, et la protège du phénomène de la violence et des voitures piégées, a souligné Mgr Raï. Nous prions à cette occasion pour les victimes de l'attentat de Dahr el-Beidar et en particulier pour l'agent des FSI qui a péri dans cet attentat. Nous prions aussi pour les pays de notre Orient blessés, en particulier pour la Syrie, l'Irak et la Palestine », a ajouté le chef de l'Église maronite.
Au passage, le patriarche a stigmatisé les modèles d'État religieux ou athées qui menacent « le modèle libanais », se référant au passage à des échantillons de ce type d'autorité, que ce soit à l'est de Saïda (allusion au village de Abra où le conseil municipal a enjoint aux habitants de ne pas manger en public durant le jeûne du ramadan) ou dans des écoles qui se veulent « laïques » où les chrétiens se sont vu interdire d'afficher leurs symboles religieux (en violation de l'article 9 de la Constitution garantissant ce droit).



Envoyé de mon Ipad 

Terresainte.net - Mgr G.Bacouni, nouvel évêque grec catholique de Galilée » Chrétiens de la Méditerranée

Terresainte.net - Mgr G.Bacouni, nouvel évêque grec catholique de Galilée » Chrétiens de la Méditerranée

TERRESAINTE.NET – MGR G.BACOUNI, NOUVEL ÉVÊQUE GREC CATHOLIQUE DE GALILÉE

Mgr Georges Wadih bacouni, nouvel évêque grec-catholique d'Acre et de toute la Galilée.
Le Synode de l'Eglise grecque catholique réuni du 16 au 21 juin, a élu le vendredi 20 juin, Mgr Georges Wadih Bacouni comme nouvel évêque de l'archiparchie d'Acre, Haïfa, Nazareth et toute la Galilée. Il remplace Mgr Elias Chacour qui avait remis sa démission atteint par la limite d'âge.
Son élection doit être confirmée par le pape François.
Biographie de Mgr Bacouni
Mgr Bakona est né à Beyrouth le 16 mai 1962. Titulaire d'une licence en gestion et comptabilité de l'Université libanaise il a travaillé quelques années dans le secteur bancaire. Il a rejoint l'Institut Saint-Paul à Harissa, où il a obtenu un baccalauréat en philosophie et en théologie. Ordonné prêtre pour le diocèse de Beyrouth le 30 juillet 1995, et il a été affecté au service de différentes paroisses. Il fut nommé recteur du séminaire patriarcal Sainte-Anne de Raboué – Antélias (Liban) en septembre 1998, où il a servi pendant six ans
Le 22 juin 2005, le Synode des évêques le nomma à la tête du diocèse de Tyr. Il fut ordonné évêque des mains du patriarche Grégoire III Laham, le 27 novembre 2005 en l'église Saint-Paul à Harissa.
Durant les années 2010 et 2011, il fut également administrateur patriarcal du diocèse de Homs, Hama et Yabroud en Syrie



Envoyé de mon Ipad 

lundi 23 juin 2014

L'Assemblée nationale ( France) crée un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient - France - La Vie

L'Assemblée nationale crée un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient - France - La Vie

L'Assemblée nationale crée un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient

Les neuf mois de "lobbying intense" mené par la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (CHREDO), conjugué au soutien d'une centaine de parlementaires, n'auront pas été vains. Le bureau de la commission des affaires étrangères vient d'approuver la création d'un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient au sein de l'institution.

La proposition du mouvement de créer un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient à l'Assemblée nationale avait été présentée aux députés en octobre 2013 par Valérie Pécresse. L'élue UMP a bénéficié ces derniers mois du soutien de nombreux parlementaires de tous les bords politiques. Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juin dernier, la CHREDO rappelle que cette demande était "soutenue par la députée Véronique Besse, le député Claude Goasguen et plus de 110 parlementaires de tous les bords politiques".

Le projet avait également obtenu le soutien du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, "qui l'avait confirmé dans un courrier adressé au président de la CHREDO, à la suite de leur réunion de travail en avril dernier", précise encore le communiqué, citant le ministre lui-même: "J'ai pris note enfin du projet de constitution de groupes d'études sur les chrétiens d'orient à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il s'agit là d'une décision qui relève du pouvoir législatif. La création de tels groupes manifesterait l'engagement constant de la France en faveur de ces communautés à qui nous unissent des liens historiques particuliers."

"Ce vote marque une prise de conscience de la situation critique des chrétiens dans cette partie du monde", se félicite Patrick Karam, président de la CHREDO, cité par La Croix. Contrairement à une mission d'information ou à une commission d'enquête, qui ont une durée de vie limitée, un groupe d'études est une instance permanente, dotée d'un secrétariat et de financements permettant des déplacements.

Patrick Karam explique que ce groupe "devrait permettre aux parlementaires de se saisir au quotidien et de manière pérenne de la situation des Chrétiens, pourchassés, persécutés et menacés de disparition en Orient". Là où le CHREDO ne pouvait qu'alerter "de l'extérieur", précise encore La Croix, cette nouvelle instance, dont on ne connaît pas encore le président, aura un impact interne auprès des parlementaires. Une décision qui tombe à point nommé alors que la situation des chrétiens d'Orient, notamment en Irak, est très fragile.



Envoyé de mon Ipad 

Le Synode Grec-Cathlique ,Ain Traz, du 16 au 21 juin

سينودس الكاثوليك أبدى خشيته على الديموقراطية ودعا أركان الطائفة إلى الدفاع عن مواقعها في الإدارة | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان
سينودس الكاثوليك أبدى خشيته على الديموقراطية ودعا أركان الطائفة إلى الدفاع عن مواقعها في الإدارة
سينودس الكاثوليك أبدى خشيته على الديموقراطية ودعا أركان الطائفة إلى الدفاع عن مواقعها في الإدارة

أعرب سينودس كنيسة الروم الملكيين الكاثوليك عن خشيته على الديموقراطيَّة في لبنان "التي طالما كانت ميزته الكبرى، خصوصاً في محيطه العربي"، كذلك تخوف من "التآلف مع الفراغ الرئاسي"، داعياً المسؤولين إلى "تحمل مسؤولياتهم والإسراع إلى انتخاب رئيس للجمهورية للحفاظ على الدستور واحترام الوثيقة الوطنية".

وتوقَّف في بيانه الختامي، بعد اجتماعه من 16 حزيران الجاري الى 21 منه في عين تراز برئاسة البطريرك غريغوريوس الثالث، عند حقوق أبناء الطائفة في الوظائف والإدارات العامّة، مطالباً المسؤولين في الطائفة، بـ"أن يدافعوا عن مواقع الروم الكاثوليك في المؤسّسات والإدارات، وألا يتهاونوا في المطالبة بحقوقهم، وأن يرفعوا عنهم الظلم وتهميش دورهم، ويعملوا على حماية حضورهم بالتوازن بين الطوائف على الصعيد الوظائفي مع مراعاة جودة الأداء واختيار الإنسان المناسب في المكان المناسب. وفي هذا المعنى، شدَّد الآباء على الحفاظ على موقع رئاسة المجلس الاقتصادي الاجتماعي، ومواقع الطائفة في مختلف القطاعات. كما استنكروا حادثة التفجير في ضهر البيدر، مستمطرين الرحمة على من استشهد وطالبين الشفاء للجرحى".
أضاف: "اتخذ السينودس بافتتاحيته طابعاً كنسياً أخوياً، حيث وبفرح كبير، استقبل غبطةُ البطريرك غريغوريوس الثالث وآباء السينودس، غبطةَ البطريرك يوحنا العاشر يازجي للروم الأرثوذكس يرافقُه السادة المطارنة: أنطوان شدراوي، وسرجيوس عَبَد، وباسيليوس منصور، وعددٌ من الكهنة، في زيارةٍ لسينودسنا اعتُبِرت فاتحةَ عهدٍ جديد في العلاقات والعمل المشترك والتفكير معاً لخير الكنيستين. كما استقبل السفيرَ البابويَّ سيادة المطران غبريالي كاتشيا الذي شاركهم في جلسةٍ خاصة نقل خلالها تحيات قداسة البابا فرنسيس وبركاته. وحمّله السينودس رسالة شركة ومحبة الى قداسته، معبرين فيها عن الامتنان لزيارة الأراضي المقدسة ولقائه غبطة البطريرك المسكوني برتلماوس الأول".

أعمال السينودس
وتطرقت أعمال السينودس إلى مواضيع رئيسيّة أبرزها:
"- الأوضاع الأمنيَّة المقلقة المخيِّمة على المنطقة، وبنوعٍ خاص في سوريا ولبنان والعراق، وأبدوا ألمهم من جرّاء التعصّب والتكفير والعنف الذي يَزرع الموت والدمار هنا وهناك، والذي تضررت من جرّائه كلّ أبرشيَّاتنا بكنائسها ومدارسها ومؤسّساتها، كما تعرَّض الكثير من أبنائنا للخطف والقتل والتوقيف، فساهم ذلك في تهجيرهم أو نزوحهم ليعيشوا ظروفاً حياتيّةً صعبة، خصوصاً، مع زيادة الأضرار وارتفاع نسبة البطالة القسريّة. لذلك فإنَّهم يدعون جميع الأطراف في المنطقة عموماً، والعراق وسوريا خصوصًا إلى نبذ العنف ورمي السلاح، وإلى التصالح وإيثار مصلحة الوطن على كلِّ مصلحة شخصيَّة فرديَّة أم جماعيَّة، ويدعون الدول الكبرى الضالعة في الأزمة الشرق أوسطيّة إلى التوقّف عن توريد الأسلحة والمال وحتى المسلحين، وإلى الاتّفاق في ما بينها، على حلٍّ سلميّ يسمح باستعادة الأمن والسلام والازدهار.
- اطلع الآباء على أوضاع الأبرشيّات، ولا سيَّما الأبرشيَّات في سوريا، والتي تضرَّرت كثيرًا في جميع قطاعاتها، وتداعوا إلى مدّ يد العون لمساعدتها على جبه الأزمة في مختلف وجوهها، وإلى استنهاض همّة أبنائنا وبذل المساعي المحليّة والعالميّة للمساعدة، مناشدين لذلك المجتمع الدوليّ وكلّ قادر. ولم يغب عن بالهم ما ألمَّ ببلدة معلولا، وذكروا بصلواتهم الشهداء الذين سقطوا فيها، إضافةً إلى جميع الشهداء والمخطوفين.
- قدّم غبطته مشكوراً تقريراً مفصَّلاً، بالصور والأرقام، عن المشاريع والأعمال التي قامت بها البطريركيّة في لبنان منذ سنة 2001 حتى آخر سنة 2013، وما رافقها من بيعٍ لبعض العقارات وشراء أخرى بحسب حاجة الكنيسة وخدمة أبنائها، مؤكّداً أنّ البطريركيّة قامت بما قامت به من أجل تحسين إدارة الممتلكات العائدة لها وتسديد متوجبات ضرورية عليها. ودعا السادة الأساقفة إلى التقيُّد بالقوانين الكنسيّة الناظمة لإدارة الأموال والممتلكات الكنسيّة.
- انتخب السينودس أساقفة جدداً لأبرشيات شاغرة سيعلن عن أسمائهم لاحقا".

النهار

23/6/2014 Annahar

Envoyé de mon Ipad 

jeudi 19 juin 2014

L’archevêque chaldéen de Mossoul contre une intervention militaire en Irak | La-Croix.com

L'archevêque chaldéen de Mossoul contre une intervention militaire en Irak | La-Croix.com

19/6/2014-Mgr Amel Shamon Nona, archevêque de Mossoul, en Irak, lors de la Nuit des témoins, à Paris, le 28 mars 2014.


« Les interventions militaires ne résolvent rien », a réagi jeudi 19 juin Mgr Amel Shamon Nona, archevêque chaldéen de Mossoul, alors qu'il était interrogé sur la demande de Bagdad à l'adresse des États-Unis de frappes contre les djihadistes, dans une interview à l'Agence catholique Fides.

Mgr Amel Shamon Nona a rappelé qu'« en Irak nous avons déjà vu si souvent que la guerre et les interventions militaires ne résolvent rien ».

« Les problèmes explosent tôt ou tard d'une manière encore plus dévastatrice », a-t-il encore fait valoir, en réponse à une question sur la perspective d'une intervention par des puissances étrangères.

Mgr Jean Benjamin Sleiman, archevêque de Bagdad avait prononcé lundi 16 juin des déclarations similaires.

Pour contribuer à stopper l'avancée des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), le ministre irakien des affaires étrangères, Hoshyar Zebari, avait annoncé mercredi que son pays avait « officiellement » demandé aux États-Unis des frappes aériennes contre les djihadistes.

Depuis le 9 juin, les combattants de l'EIIL, appuyés par des partisans du régime de Saddam Hussein, renversé par l'invasion américaine de 2003, ont pris le contrôle de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, d'une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord).

La minorité chrétienne est particulièrement présente historiquement dans la région de Mossoul. Mais la dernière offensive de l'EEIL a dramatiquement augmenté son exode vers d'autres régions et vers l'étranger.



Envoyé de mon Ipad