L'Assemblée nationale crée un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient
Les neuf mois de "lobbying intense" mené par la Coordination des chrétiens d'Orient en danger (CHREDO), conjugué au soutien d'une centaine de parlementaires, n'auront pas été vains. Le bureau de la commission des affaires étrangères vient d'approuver la création d'un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient au sein de l'institution.
La proposition du mouvement de créer un groupe d'études sur les chrétiens d'Orient à l'Assemblée nationale avait été présentée aux députés en octobre 2013 par Valérie Pécresse. L'élue UMP a bénéficié ces derniers mois du soutien de nombreux parlementaires de tous les bords politiques. Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juin dernier, la CHREDO rappelle que cette demande était "soutenue par la députée Véronique Besse, le député Claude Goasguen et plus de 110 parlementaires de tous les bords politiques".
Le projet avait également obtenu le soutien du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, "qui l'avait confirmé dans un courrier adressé au président de la CHREDO, à la suite de leur réunion de travail en avril dernier", précise encore le communiqué, citant le ministre lui-même: "J'ai pris note enfin du projet de constitution de groupes d'études sur les chrétiens d'orient à l'Assemblée nationale et au Sénat. Il s'agit là d'une décision qui relève du pouvoir législatif. La création de tels groupes manifesterait l'engagement constant de la France en faveur de ces communautés à qui nous unissent des liens historiques particuliers."
"Ce vote marque une prise de conscience de la situation critique des chrétiens dans cette partie du monde", se félicite Patrick Karam, président de la CHREDO, cité par La Croix. Contrairement à une mission d'information ou à une commission d'enquête, qui ont une durée de vie limitée, un groupe d'études est une instance permanente, dotée d'un secrétariat et de financements permettant des déplacements.
Patrick Karam explique que ce groupe "devrait permettre aux parlementaires de se saisir au quotidien et de manière pérenne de la situation des Chrétiens, pourchassés, persécutés et menacés de disparition en Orient". Là où le CHREDO ne pouvait qu'alerter "de l'extérieur", précise encore La Croix, cette nouvelle instance, dont on ne connaît pas encore le président, aura un impact interne auprès des parlementaires. Une décision qui tombe à point nommé alors que la situation des chrétiens d'Orient, notamment en Irak, est très fragile.
Envoyé de mon Ipad
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