Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 17 octobre 2014

Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

Le Cardinal Béchara Rai, à gauche - L''Osservatore Romano

(RV) Les points les plus controversés de la relatio post disceptationem sont parmi les sujets les plus discutés en Europe et plus globalement en Occident. Même si les questions liées aux divorcés remariés et aux homosexuels sont également présentes partout dans le monde, des catholiques de certaines régions du monde se sentent moins concernées pour diverses raisons.

C'est le cas au Liban, représenté à ce synode extraordinaire sur la famille par le cardinal Béchara Raï, patriarche d'Antioche des maronites. Il revient, au micro de Xavier Sartre, sur les travaux en cours dans les carrefours linguistiques et sur les controverses. 

Ecoutons le Cardinal Béchara Raï 

Notre contexte est tout à fait différent. Nous n'avons pas les problèmes de l'Europe. Pourquoi il y a-t-il ces problèmes en Europe ? En Europe, le problème n'est pas seulement une nouvelle culture de genre, le changement profond des mentalités dans le monde. En Occident, l'État légifère sans aucune considération de la loi divine, que ce soit la loi révélée ou la loi de la nature. C'est pourquoi tout est ouvert. Il n'y a pas de limites.

Chez nous, au Liban et au Moyen-Orient en général, il y a la séparation entre la religion et l'État mais il n'y a pas de séparation entre l'État et Dieu comme c'est le cas en Occident dans le sens de tout ce qui est religieux, on l'appelle statut personnel et tout ce qui est mariage et effet civil relèvent des compétences religieuses, pas de l'État. L'État ne légifère en rien sur ce qui est contraire à la loi divine ou qui concerne le mariage et les effets civils. Ceci nous protège. Nous avons d'autres problèmes. Nous n'avons pas le problème des unions libres, ça n'existe pas. Nous n'avons pas les problèmes des divorcés-remariés, nous n'en avons pas pour les catholiques. Les homosexuels, nous n'en avons pas. On ne les a jamais reconnus. Le Parlement ne légifère pas sur l'avortement. Nous sommes protégés. C'est pourquoi nos problèmes sont tout à fait différents.

Nos problèmes sont des problèmes de guerre. Le problème du changement de religion pour pouvoir obtenir le divorce. Vous avez des familles, des conjoints catholiques qui embrassent l'islam pour divorcer ou bien qui changent de confession pour être orthodoxes. Il y a très peu de cas. Notre grand problème, c'est le problème économique des familles pauvres à cause de la guerre, des conflits. Et aussi, le grand nombre de réfugiés et l'émigration. 

On a tendance à opposer ceux qui sont plus attachés à la doctrine et ceux qui sont peut-être plus attachés à une pastorale un peu plus compréhensive envers les personnes. Selon vous, comment concilier ces deux positions ?

Ce sont des questions qui ont été très débattues. Mais ils sont tous arrivés à dire qu'il faut toujours unir la vérité et la miséricorde, la justice et la réconciliation, la doctrine et la pratique. On a toujours insisté sur cela. Je pense que ça va rester. Prenez par exemple l'Évangile de l'enfant prodigue. Son père lui a laissé la liberté de partir. Il est parti. Mais quand il est rentré, il a été traité avec miséricorde. Quelqu'un disait « Comment pouvoir parler de compassion avec des gens qui ne reviennent pas ? » Il faut qu'ils reviennent pour que nous ayons la compassion et la miséricorde. 



Envoyé de mon Ipad 

Le Liban, modèle pour un Moyen-Orient post-Etat islamique? - L'Orient-Le Jour

Le Liban, modèle pour un Moyen-Orient post-Etat islamique? - L'Orient-Le Jour

Le Liban, modèle pour un Moyen-Orient post-Etat islamique?

"Dans la quête d'une sorte d'équilibre des forces qui puisse satisfaire les minorités et les majorités, le modèle libanais consociatif de partage du pouvoir, malgré ses défauts, pourrait être une solution réaliste assurant une stabilité politique relative dans les Etats actuellement anarchique de Syrie et d'Irak". C'est ce qu'estime l'ancien ambassadeur canadien en Jordanie, Egypte et Israël, Michael Bell, actuellement professeur adjoint de science politique à l'Université Windsor et enseignant à la Carleton University.

Dans les colonnes du Globe and Mail canadien, M. Bell érige le Liban en solution aux crises auxquelles font face la Syrie et l'Irak, alors que le groupe Etat islamique (EI) contrôle de larges pans de territoire dans ces deux pays. "Le modèle libanais, appliqué en Syrie et en Irak pourrait aboutir à une gouvernance légitime, en assurant une relative stabilité inter-ethnique. Il pourrait limiter la menace terroriste à laquelle nous faisons tous face. Il éviterait également un jeu à somme nulle", souligne-t-il.

M. Bell passe ainsi en revue les fondamentaux du modèle consociatif, tel que défini dans les années 60 par le politologue néerlandais Arend Lijphart : "Pour que ce modèle fonctionne, il y a quatre pré-requis. Des frontières claires entre les cultures religieuses et ethno-nationales qui réduisent les tensions entre ces groupes identitaires. Une élite confessionnelle qui œuvre de concert, tout en maintenant la loyauté de ses constituants. Un équilibre des forces entre ces élites afin de résister aux velléités majoritaristes. Enfin, une décentralisation qui assure l'autonomie et la légitimité nécessaires aux communautés".

A l'appui de son analyse, M. Bell note que la démocratie majoritaire occidentale "ne fonctionne pas au Moyen-Orient, où il n'existe aucune garantie légale pour les minorités". Dénonçant le régime syrien de Bachar el-Assad, il reconnait toutefois qu'"après tout, il était le protecteur des minorités".

Concernant l'Irak, M. Bell appelle les autorités chiites du pays à partager le pouvoir avec leur concitoyens sunnites, estimant que le fait de les avoir éloignés du pouvoir a permis à l'EI de s'implanter.

A noter toutefois que M. Bell commet une imprécision en affirmant que depuis les années 60, les sièges parlementaires et hautes fonctions du pays du Cèdre sont réservées aux communautés maronite chrétienne, chiite et sunnite musulmanes. En réalité, c'est suite au Pacte national de 1943 (accord non-écrit), que la répartition confessionnelle au Liban est consacrée. De plus, les sièges de la Chambre sont également ouverts aux communautés druze, orthodoxe, grecque catholique, arménienne, et autres, et donc à tout candidat libanais de toute minorité, respectant les critères d'éligibilité.

Dans ce contexte, M. Bell souligne qu'une solution consociative constituerait une solide base de réforme. Il souligne aussi qu'elle nécessiterait une coopération régionale, en particulier entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Et de conclure : "En tant qu'Occidentaux, nous avons intérêt à réfléchir davantage au système consociatif, si nous voulons limiter le danger terroriste qui est à nos portes".



Envoyé de mon Ipad 

VATICAN - Statistiques de l’Eglise catholique 2014


VATICAN - Statistiques de l'Eglise catholique 2014

Cité du Vatican (Agence Fides) – A l'occasion de la Journée missionnaire mondiale, cette année Dimanche 19 octobre, l'Agence Fides présente comme d'habitude un certain nombre de statistiques choisies de manière à offrir un panorama de l'Eglise dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier Annuaire statistique de l'Eglise (mis à jour au 31 décembre 2012) et concernent les membres de l'Eglise, ses structures pastorales, les activités dans le domaine sanitaire, de l'assistance et de l'éducation. Entre parenthèses est indiquée la variation, augmentation (+) ou diminution (-), par rapport à l'année précédente, selon la comparaison effectuée par l'Agence Fides.
Au 31 décembre 2012, la population mondiale était de 7.023.377.000 de personnes soit une augmentation de 90.067.000 par rapport à l'année précédente. L'augmentation globale concerne, cette année également, l'ensemble des continents, les augmentations les plus fortes se trouvant, une fois encore, en Asie (+51.473.000) et en Afrique (+26.664.000), ces continents étant suivis par l'Amérique (+8.639.000), l'Europe (+2.977.000) et l'Océanie (+314.000).
A cette même date du 31 décembre 2012, le nombre des catholiques était de 1. 228.621. 000 soit une augmentation totale de 15.030.000 de personnes par rapport à l'année précédente. L'augmentation concerne tous les continents. Elle est cependant plus forte en Amérique (+6.509.000) et en Afrique (+4.920.000), continents suivis par l'Asie (+2.403.000), l'Europe (+1.122.000) et l'Océanie (+76.000).
Le pourcentage des catholiques a légèrement diminué, de 0,01%, s'établissant à 17,49%. En ce qui concerne les continents, des augmentations sont enregistrées en Amérique (+ 0,12) et en Asie (+ 0,01), les diminutions concernant l'Europe (-0,01) et l'Océanie (-0,02), alors que l'Afrique est stable.
Les stations missionnaires disposant d'un prêtre résident sont au total 1.847 (65 de plus que l'année précédente) et enregistrent des augmentations en Amérique (+31), en Asie (+51) et en Océanie (+11), les diminutions concernant l'Afrique (-23) et l'Europe (-5). Les stations missionnaires sans prêtre résident ont vu leur nombre diminuer cette année encore (-658 unités), leur nombre s'établissant à 130.795 unités. Elles augmentent en Afrique (+1.152) et en Asie (+433), alors qu'elles diminuent en Amérique (-2.038), en Europe (-4) et en Océanie (-201).
Le nombre total des prêtres dans le monde a augmenté de 895 par rapport à l'année précédente, atteignant le nombre de 414.313. Une diminution consistante est enregistrée, une fois encore en Europe (- 1.375), alors qu'elle est plus légère en Amérique (-90) et en Océanie (-80). Les augmentations concernent en revanche l'Afrique (+1.076) et l'Asie (+1.364).
La tendance à la diminution globale du nombre des religieuses se confirme. Elle est encore plus consistante cette année (–10.677), permettant d'établir leur nombre total à 702.529. Les augmentations concernent, encore une fois, l'Afrique (+727) et l'Asie (+2.167), alors que les diminutions se situent en Amérique (–4.288), en Europe (-9.051) et en Océanie (–232).
Le nombre des Missionnaires laïcs dans le monde est de 362.488, soit une diminution globale de 19.234 et des augmentations continentales en Asie (+324) et en Europe (+71), sachant que les diminutions concernent l'Afrique (-578), l'Amérique (-18.794) et l'Océanie (-257). Les Catéchistes ont vu leur nombre total augmenter de 45.408, atteignant les 3.170.643. La seule augmentation de ce nombre, par ailleurs consistante, est enregistrée en Asie (+61.913), alors que les diminutions intéressent tous les autres continents : l'Afrique (-7.254), l'Amérique (-4.090), l'Europe (-4.341) et l'Océanie (-820).
Dans le domaine de l'instruction et de l'éducation, l'Eglise gère de par le monde 71.188 écoles maternelles fréquentées par 6.728.670 élèves, 95.246 écoles primaires pour un total de 32.299.669 élèves, 43.783 établissements d'enseignement secondaire pour un total de 18.869.237 élèves. Elle suit en outre 2.381.337 élèves d'écoles supérieures et 3.103.072 étudiants. Les institutions de bienfaisance et d'assistance gérés par l'Eglise de par le monde sont globalement au nombre de 115.352.
Les Circonscriptions ecclésiastiques dépendant de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples (CEP) au 8 octobre 2014 sont au total 1.109. La majeure partie d'entre elles se trouve en Afrique (507) et en Asie (476). Suivent l'Amérique (80) et l'Océanie (46). (SL) (Agence Fides 17/10/2014)

Links:
Statistiques de l'Eglise catholique
http://www.fides.org/fra/attachments/view/file/STATISTIQUES_oct_2014_FR.doc

jeudi 16 octobre 2014

Vice-président du groupe d'études sur les chrétiens d'orient - Dominique Potier, député (PS) de Meurthe-et-Moselle

Vice-président du groupe d'études sur les chrétiens d'orient - Dominique Potier, député (PS) de Meurthe-et-Moselle

Vice-Président du groupe d'études sur les Chrétiens d'Orient


Face à la montée des persécutions commises à l'encontre des Chrétiens d'Orient cet été, plusieurs députés, parmi lesquels Dominique Potier, ont demandé la création d'un groupe d'études à l'Assemblée nationale.
Constitué dès la rentrée parlementaire,  le groupe d'études compte aujourd'hui 115 députés de toutes tendances. Il est présidé par les députées Valérie Pécresse et Véronique Besse. En première ligne sur cette question au sein de son groupe politique, Dominique Potier a été élu vice-président.

Lors de leur réunion constitutive, les députés ont décidé de soutenir la plainte déposée auprès du procureur de la CPI par la Coalition Chrétiens d'Orient en danger, dans l'espoir que la menace de poursuites au plan international dissuade les Français qui voudraient partir pour le jihad en Irak ainsi que les financeurs de l'organisation Etat islamique. Les députés membres du groupe veulent aussi être "la cheville ouvrière du pont humanitaire avec l'Irak", en créant dans leurs circonscriptions des comités de soutien aux chrétiens d'Orient qui rassembleront contributions financières et en nature. Le groupe veut aussi se pencher sur la question "du pillage des églises et des lieux de cultes" en Irak et Syrie, "la vente d'objets cultuels servant à financer le terrorisme"

Le groupe d'études a démarré ses travaux dès le 1er octobre par une audition du Ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Et il se réunira ce mercredi pour une table-ronde sur la situation humanitaire des communautés victimes de Daesh en Irak et en Syrie. Les députés pourront échanger avec les principales associations nationales impliquées dans leur secours humanitaire (Œuvre d'Orient, AEMO, Ordre de Malte, Croix rouge, le Secours catholique...).


Envoyé de mon Ipad 

Abdallah de Jordanie pour la protection des chrétiens d’Orient, rapporte le patriarche grec-orthodoxe - L'Orient-Le Jour

Abdallah de Jordanie pour la protection des chrétiens d'Orient, rapporte le patriarche grec-orthodoxe - L'Orient-Le Jour

Abdallah de Jordanie pour la protection des chrétiens d'Orient, rapporte le patriarche grec-orthodoxe

Le patriarche grec-orthodoxe Youhanna Yazigi est rentré hier de Amman, où il avait effectué une visite paroissiale au cours de laquelle il s'était notamment entretenu avec le roi Abdallah II.
À son arrivée à l'aéroport de Beyrouth, Mgr Yazigi a rapporté que le roi de Jordanie a souligné l'importance « d'élire sans délai un nouveau président au Liban ». « Nous nous sommes également penchés sur la crise qui touche l'Irak et la Syrie, notamment en ce qui concerne la situation des chrétiens dans la région. Le roi Abdallah a affirmé dans ce cadre qu'il ne peut pas concevoir le Moyen-Orient sans ses chrétiens et a appelé tous les États et toutes les institutions à aider les chrétiens à rester sur place et à ne pas les pousser à l'émigration », a-t-il dit.
Interrogé au sujet de l'évêque syriaque-orthodoxe Youhanna Ibrahim et de l'évêque grec-orthodoxe Boulos Yazigi, enlevés à Alep en avril 2013, il a indiqué qu'il n'y a « rien de nouveau à leur sujet », souhaitant qu'ils « soient toujours en vie ».

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Envoyé de mon Ipad 

En Irak, les manuscrits du monastère de Mar Behnam brûlés par les djihadistes | La-Croix.com

En Irak, les manuscrits du monastère de Mar Behnam brûlés par les djihadistes | La-Croix.com

En Irak, les manuscrits du monastère de Mar Behnam brûlés par les djihadistes

Les djihadistes de l'État islamique ont retiré les croix et livré aux flammes d'antiques manuscrits du monastère de Mar Behnam, à dix minutes de la ville de Qaraqosh, qu'ils occupaient depuis juillet 2014. C'est ce qu'a affirmé le P. Charbel Issa, prêtre syro-catholique, responsable du monastère jusqu'en 2011, d'après l'agence vaticane Fides.

« Avec les terroristes de l'État islamique, il faut s'attendre à tout. Ils détruiront tout s'ils ne sont pas arrêtés », souligne un autre prêtre syro-catholique, le P. Nizar Semaan dans un entretien accordé à l'Agence missionnaire vaticane Fides .

Les djihadistes du 'califat islamique' avaient chassé le 20 juillet 2014 les trois moines syro-catholiques du monastère ainsi que les familles qui y habitaient. À partir de ce moment, des préoccupations avaient été exprimées à propos du patrimoine que renfermait l'antique monastère fondé au IVe siècle et dédié au principal martyr assyrien, Behnam, et à sa sœur Sarah. Le monastère constitue l'un des lieux de culte les plus vénérés du christianisme syrien.

Le 9 octobre dernier, c'est l'église de la Résurrection, située à côté du cimetière de Qaraqosh, qui a été détruite par les djihadistes de l'État islamique. Cette église était celle dans laquelle les communautés syriennes catholiques et orthodoxes de Qaraqosh et Bartella célébraient des messes et accomplissaient les rites d'enterrement.



Envoyé de mon Ipad 

ASIE/IRAQ - Eglise de Qaraqosh bombardée par la coalition combattant le prétendu « Etat islamique »

Envoyé de mon Ipad

> Qaraqosh (Agence Fides) – Les bombardements effectués dans la plaine de Ninive par la coalition conduite par les Etats-Unis contre les positions du prétendu « Etat islamique » ont touché et dévasté également l'église de la Résurrection, se trouvant dans les environs de la petite ville de Qaraqosh, habitée en majorité par des chrétiens syro-catholiques avant de tomber sous le contrôle des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». La nouvelle, reprise par des sites arabes tels qu'ankawa.com, a été confirmée par des sources locales à l'Agence Fides. L'église, située dans la zone du cimetière, avait été consacrée en 2009 et appartenait à l'Eglise syro-catholique, même si elle était également utilisée par d'autres Eglises et communautés chrétiennes, en particulier pour la célébration des obsèques. Le lieu de culte a été identifié et frappé en tant que base logistique des djihadistes, après qu'il ait été occupé, les miliciens ayant enlevé la croix se trouvant sur le toit. Les habitants de Qaraqosh avaient pris la fuite précipitamment dans la nuit du 6 au 7 août face à l'avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique » et après que les milices peshmergas kurdes déployées en vue de la défense de la ville aient reçu l'ordre de se retirer (voir Fides 07 et 08/08/2014). (GV) (Agence Fides 16/10/2014)

mercredi 15 octobre 2014

Des responsables chrétiens demandent une intervention - Orthodoxie - La Vie

Des responsables chrétiens demandent une intervention - Orthodoxie - La Vie

Il est temps d'intervenir. Face à l'urgence de la situation des chrétiens et des minorités en Irak, qui fuient les combats et la progression des islamistes de Daech, plusieurs responsables religieux alertent les représentants des États et la communauté internationale.

C'est d'abord le Patriarche Kirill, chef de l'Église russe, qui presse le président irakien Fuad Masum d'intervenir, dans une lettre citée mardi matin par le service des relations étrangères de l'Église russe, rapporte (en anglais) l'agence Interfax.

« Les chrétiens sont au bord du désespoir, un grand nombre d'entre eux sont prêts à se résigner à abandonner pour toujours leur terre, non seulement en Irak mais dans tout le Moyen-Orient. La disparition des chrétiens de cette région serait un désastre pour le monde », écrit le Patriarche.

« Des centaines de milliers de chrétiens irakiens et d'autres communautés religieuses ont dû quitter leur maison sous la pression des combats. Ces réfugiés, dépossédés de tout ce qu'ils avaient, se trouvent subissent une catastrophe humanitaire. »

Responsabilité

Lundi, l'archevêque Bernadito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New-York, a appelé l'Assemblée onusienne, réunie en session, à prendre au sérieux la situation des minorités ethniques au Moyen-Orient, rapporte (en anglais) Radio Vatican. Ces populations « attendent de toute urgence des mesures de protection », rappelant « l'engagement des États à garantir le respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales ».

« Le Saint-Siège souhaite réaffirmer le devoir de chaque État de protéger les populations vivant sur son sol contre les violations des Droits de l'Homme et des conséquences des crises humanitaires. S'ils n'en sont pas capables, la communauté internationale doit intervenir avec les moyens prévus par la charte des Nations Unies et d'autres instruments internationaux. »

Face à « la montée alarmante du terrorisme international, moderne par sa forme et arriéré par sa barbarie », l'archevêque demande à l'ONU d' « étudier de manière urgente et plus approfondie comment renforcer le cadre juridique international pour mettre en pratique notre responsabilité commune et protéger les peuples de toute forme d'agression ».

Prendre les armes

Depuis Chicago, où se trouve son siège, Dinkha IV, le chef de l'Église assyrienne d'Orient, appelle les chrétiens à « prendre les armes pour se défendre », dans une interview rapportée (en italien) par Vatican Insider.

« Notre Église est favorable à ce que les chrétiens soient en mesure de se défendre dans ces circonstances extraordinaires dans la plaine de Ninive », reconnaissant toutefois que « la frontière est parfois ténue entre des groupes d'autodéfense et des milices sectaires ».

« Nous avons vu ce qui s'est passé à Mossoul, poursuit le Patriarche : l'armée régulière a fui en quelques heures, abandonnant un peuple désarmé de 50 000 personnes aux mains des djihadistes, dont nous savons quelles atrocités ils commettent. Le Christ nous enseigne à être faiseurs de paix. Mais il est juste que l'on prenne les armes pour défendre sa famille. »

« Nous sommes le peuple autochtone d'Irak », tonne encore le Patriarche, qui espère pouvoir retrouver un jour l'Irak et Erbil, actuellement capitale de la région autonome du Kurdistan, où une résidence patriarcale est en chantier. « Nous attendons que le gouvernement irakien reconnaissent les droits de notre peuple, en tant que chrétiens et en tant que nation assyrienne. »



Envoyé de mon Ipad 

Rencontre entre les Patriarches arménien apostolique et syro-orthodoxe



Envoyé de mon Ipad 

EUROPE/ARMENIE - Rencontre entre les Patriarches arménien apostolique et syro-orthodoxe et signature d'une déclaration conjointe

Erevan (Agence Fides) – A près d'un siècle du Génocide arménien, les Patriarches des Eglises arménienne apostolique et syro-orthodoxe s'adressent à l'ensemble du monde chrétien et à la communauté internationale afin qu'à l'occasion des commémorations prévues pour le centenaire, soient universellement reconnus et condamnés les génocides perpétrés à l'encontre des arméniens et des chrétiens syriens en 1915 sur le territoire de l'actuelle Turquie.
Le Patriarche suprême et Catholicos de tous les arméniens, Karekin II, et le Patriarche d'Antioche des syro-orthodoxes, Ignace Ephrem II, se sont rencontrés le 13 octobre au siège du Patriarcat arménien apostolique d'Echmiadzin, à 20 Km d'Erevan, où ils ont signé une déclaration commune dans laquelle ils réaffirment que l'Eglise arménienne apostolique et l'Eglise syro-orthodoxe sont « des Eglises sœurs, fondées par les Apôtres, qui partagent la même Christologie et la même Tradition apostolique, le même héritage patristique et qui ont en commun des saints, des confesseurs et des témoins ». Après avoir exprimé leur préoccupation pastorale suite à ce qui se passe au Proche Orient, les deux Patriarches lancent, dans leur déclaration conjointe, un appel en vue des commémorations du centenaire des génocides arménien et syriaque ayant eu lieu en Anatolie en 1915. « Nous invitons l'ensemble du monde chrétien – peut-on lire dans le document parvenu à l'Agence Fides – à s'unir en priè re à l'occasion des événements commémorant le centenaire du Génocide arménien et du Sayfo syriaque (expression qui indique ce qu'il est convenu d'appeler génocide syriaque NDR). Nous faisons appel à tout le monde civilisé afin qu'il reconnaisse et condamne les crimes contre les peuples arménien et syriaque, ainsi que contre d'autres communautés chrétiennes ». (GV) (Agence Fides 15/10/2014)

ASIE/IRAQ - Profanation du Monastère de Mar Behnam de la part des miliciens du prétendu « Etat islamique »


Envoyé de mon Ipad 

Qaraqosh (Agence Fides) – Les miliciens djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont retiré les croix et livré aux flammes d'antiques manuscrits dans le Monastère de Mar Behnam, sis à dix minutes de la ville de Qaraqosh, qu'ils avaient occupé depuis juillet dernier. La confirmation de ces profanations arrive de l'ancien chef du village d'une fraction habitée contiguë au monastère, qui l'a rapporté au Père Charbel Issa, prêtre syro-catholique qui a été responsable du Monastère jusqu'en 2011. « Avec les terroristes de l'Etat islamique, il faut s'attendre à tout. Ils détruiront tout s'ils ne sont pas arrêtés » souligne dans un entretien accordé à l'Agence Fides un autre prêtre syro-catholique, le Père Nizar Semaan. Selon ce qu'indique le site lankawa.com, sur les murs du monastère, ont été tracées des inscriptions le signalant comme « propriété de l'Etat islamique ».

Les miliciens djihadistes du « califat islamique » autoproclamé le 20 juillet dernier avaient chassé les trois moines syro-catholiques qui y avaient vécu jusqu'à la veille. Des familles résidant près le monastère ont également été expulsées. Depuis lors, des préoccupations avaient été exprimées à propos du destin du patrimoine que renfermait l'antique monastère remontant au IV° siècle et dédié au principal martyr assyrien, Behnam, et à sa sœur, Sarah. Le monastère constitue l'un des lieux de culte les plus antiques et les plus vénérés du Christianisme syrien. (GV) (Agence Fides 15/10/2014)

mardi 14 octobre 2014

Raï : « Nos députés sont un affront pour le Liban ! » - L'Orient-Le Jour 13/10/2014

Raï : « Nos députés sont un affront pour le Liban ! » - L'Orient-Le Jour

Raï : « Nos députés sont un affront pour le Liban ! »

« Nos députés sont un affront pour le Liban. » Telle est la sentence prononcée à l'encontre des parlementaires – une fois de plus – par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui se trouve en ce moment au Vatican, en réaction au résultat de la 13e séance parlementaire sans issue consacrée à l'élection présidentielle.
Célébrant la messe en l'église Saint-Maron du Collège patriarcal maronite à Rome, en présence de Georges Khoury, ambassadeur du Liban auprès du Saint-Siège, et de son épouse, le patriarche est revenu sur les deux thèmes majeurs qui font l'objet de ses homélies : l'appel aux grandes puissances et à l'Onu, pour mettre fin aux guerres en Syrie et en Irak et les reproches adressés à la Chambre.
« Ces députés sont un affront pour le Liban », a redit Mgr Raï, commentant le défaut de quorum de la dernière séance électorale.
Et d'ajouter : « Nos députés ont perdu la confiance du peuple qui leur a accordé un mandat pour élire à leur place un président et assumer leur devoir légal, qui ne se réglemente qu'à l'ombre d'un président de la République. »
« Le mandat qu'ils ont reçu du peuple n'est pas leur propriété pour qu'ils en disposent à leur guise, a ajouté le patriarche. Cest pourquoi nous les adjurons, au nom du peuple libanais, de prendre l'initiative d'élire un chef de l'État avant toute chose, notamment avant de songer à l'échéance législative. »



Envoyé de mon Ipad 

lundi 13 octobre 2014

Émirats arabes unis - Abu Dhabi : inauguration d'un centre diocésain


تدشين مركز أبرشي جديد في أبو ظبي!
خطوة نحو تعزيز الأخوّة بين الأديان...

بقلم ألين كنعان

روما, 13 اكتوبر 2014 (زينيت) - دشّن الشيخ نهيان بن مبارك آل نهيان، وزير الثقافة والشباب وتنمية المجتمع مركز أبرشية القديس يوسف كان قد شُيِّد حديثًا يوم الخميس 9 تشرين الأول في تمام الساعة السابعة والنصف مساءً كما وحضر الحفل علي الهاشمي مستشار رئيس دولة الإمارات العربية المتحدة للشؤون الدينية والقضائية وعدد قليل من المسؤولين الحكوميين في أبو ظبي.

وصلت الشخصيات إلى المكان في تمام الساعة السابعة والنصف مساءً وقُصّ الشريط الأحمر على الباب الرئيسي معلنين عن افتتاح المركز الجديد، تقدم الضيوف إلى قاعة الأبرشية مع ممثلي شركات المقاولات والاستشاريين الذين ساهموا في إشادة المبنى على ترنيمة "هذا هو اليوم الذي صنعه الرب".

ودعا جون كونراد نائب رئيس المجلس الرعوي كل الضيوف والمصلين قائلاً بإنّ "الحلم قد تحقق" وعزا نجاح هذا الحدث وسط تصفيق شديد إلى الرئيس الأسبق الشيخ زايد بن سلطان آل نهيان الذي كان راعي حلم هذه الجماعة الكاثوليكية والرئيس الحالي الشيخ خليفة بن زايد آل نهيان الذي دعم هذا المشروع.

منح المطران بول هيندر، النائب الرسولي في شبه الجزيرة العربية التذكارات إلى الشيح نهيان بن مبارك آل نهيان وعلي الهاشمي وباقات من الزهور إلى كل الشخصيات وأعرب المطران عن امتنانه لرئيس دولة الإمارات العربية المتحدة وكل المسؤولين الحكوميين والسلطات البلدية لمنح التصريح اللازم لبناء هذا المشروع الذي أُشيد من دون أي عائق.

ولهذه المناسبة، عبّر الشيخ نهيان بن مبارك آل نهيان بفرحه لوجود كاتدرائية النيابة الرسولية في جنوب الجزيرة العربية أبو ظبي وأشار بأنه وضع سياسة احترام الجاليات من مختلف الأديان مشجعًا الجماعة الكاثوليكية على مواصلة دعمها للإمارات العربية المتحدة في جهودها من أجل بناء أمة يعيشون فيها بتناغم بينما يتحقق النمو الإقتصادي.

قامت الشخصيات بجولة في المبنى الجديد في حين استمر أبناء الرعية بقبول التهاني على أنغام ترانيم الحمد. إنّ هذا اليوم سيُكتب في تاريخ الإيمان الكاثوليكي لشبه الجزيرة العربية بأحرف من ذهب كمَعلَم واضح تحقق نتيجة الإيمان والأخوّة بين مختلف الديانات. 

Quand les chrétiens de Syrie organisent leur protection - Nour Braïdy - L'Orient-Le Jour

Quand les chrétiens de Syrie organisent leur protection - Nour Braïdy - L'Orient-Le Jour

Quand les chrétiens de Syrie organisent leur protection

Il y a quelques semaines, Karim* était à Homs. Régulièrement, il fait l'aller-retour entre le Liban, où il travaille, et son village natal, Aaliyat, près de la grande ville syrienne. Aaliyat est un village chrétien, et pour le défendre, certains habitants ont pris les armes.

« Nous sommes un groupe de 88 personnes, toutes chrétiennes de rite grec-catholique, qui gardons notre village », explique le jeune homme de 24 ans à L'Orient-Le Jour. « Cela fait huit mois que nous sommes armés, plus précisément depuis que nous avons reçu des menaces des villages sunnites voisins, du Front al-Nosra et de l'Armée syrienne libre (ASL). À Pâques, l'année dernière, poursuit le jeune Syrien, le Front al-Nosra et l'ASL ont attaqué Dibeh, un village voisin qui aurait, depuis, été repris par les forces gouvernementales. Les rebelles « voulaient passer par notre village dans la foulée, mais après un échange de tirs, ils ont changé de route », assure-t-il.


Selon Karim, les armes, légères, ont été fournies par le régime de Bachar el-Assad. « Nous avons un accord avec le gouvernement : il nous donne armes et permis, nous limitons notre mission au périmètre du village », dit-il. Quatre check-points ont été installés dans le village. Chaque soir, des hommes y montent la garde. Parmi eux, le prêtre, « le premier à monter au front », rit Karim. « Lui aussi est armé, il est très politisé et a des liens avec Bachar el-Assad », poursuit-il plus sérieusement.

Aaliyat n'est pas le seul village chrétien syrien à avoir pris des mesures d'autodéfense. Selon Karim, les syriaques, grecs-catholiques et grecs-orthodoxes à Fayrouzeh ont, eux aussi, pris les armes. Et dans la région de Wadi el-Nasara, à l'ouest de Homs, un homme qui a de bonnes relations avec le gouvernement a armé les chrétiens. Cette région abrite de nombreux couvents, dont ceux de Mar Gerios et de Mar Élias.

« Dès 2011 (le début de la révolte contre Assad), se sont constituées des forces d'autodéfense dans certaines régions chrétiennes de Syrie, à Wadi el-Nasara, dans le Qalamoun et à Qamichli. Le régime les a encouragées », explique à L'Orient-Le Jour Frédéric Pichon, chercheur associé à l'Université de Tours et spécialiste de la Syrie. L'auteur de Syrie : pourquoi l'Occident s'est trompé précise qu'il « s'agit de milices constituées de chrétiens et non de milices chrétiennes au sens où elles auraient reçu un
quelconque appui ou soutien de la hiérarchie ecclésiastique ». Ponctuellement, poursuit-il, des chrétiens armés se sont joints à l'armée syrienne pour la défense de certains villages, comme Saadnaya, ou la reconquête d'autres, comme Maaloula, à l'automne dernier.

(Lire aussi : Des chrétiens d'Orient lancent un appel aux pays arabes à faire face à l'Etat islamique)

« Les milices chrétiennes et les dynamiques politiques en Syrie ne peuvent être réduites à des notions selon lesquelles tous les chrétiens sont avec le régime ou le considèrent comme leur protecteur. La secte et la géographie comptent, et les divisions et affiliations sont particulièrement marquées dans le nord-est de la Syrie », note, pour sa part, Aymenn Jawad al-Tamimi, doctorant à l'Université d'Oxford et spécialiste de la Syrie.

Dans cette région frontalière de la Turquie, et qui comprend les grandes villes de Hassakeh et Qamichli, plusieurs groupes d'autodéfense chrétiens ont été établis, aux allégeances différentes.
Dans cette région, et plus globalement dans la mosaïque des groupes d'autodéfense chrétiens, les syriaques sortent du lot, notamment parce qu'ils médiatisent leurs actions. « Dans la région de Qamichli, on a vu apparaître des groupes de chrétiens syriaques qui ont médiatisé leur présence, note Frédéric Pichon. Cela reflète surtout le fort sentiment identitaire des syriaques qui se considèrent comme un quasi-peuple. »

Sutoro (lire le témoignage ici)

En 2012, le Parti de l'union syriaque (Sup) crée sa propre police, baptisée Sutoro. Cette milice, qui compte « des centaines de personnes », selon un de ses membres, est formée de jeunes volontaires.

(Lire aussi : « Je ne veux pas y retourner. Nous avons vu la mort. Je veux partir en Europe »)

Le SUP est « très critique vis-à-vis du régime de Bachar el-Assad, plusieurs de ses responsables ont été enlevés et peut-être tués par le régime d'Assad au cours de la guerre », explique Carl Drott, un journaliste suédois ayant enquêté sur les formations d'autodéfense chrétiennes en Syrie.
Le Sup est financé par la diaspora syriaque en Suède et en Allemagne, surtout, mais aussi en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique et dans d'autres pays européens. Sutoro a commencé à opérer à Qahtaniya après le retrait des forces du régime. Et il s'est ensuite propagé à Malikiya et Qamichli au printemps 2013.
Sutoro opère en coordination avec les Kurdes de l'YPG, le bras armé du Parti de l'union démocratique (PYD) kurde, aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et avec Asayish, la police de l'administration autonome régionale du nord de la Syrie, dirigée par le PYD, souligne Aymenn Jawad al-Tamimi. Mais il se limite à un rôle défensif.

Sootoro à Qamichli (lire le témoignage ici)

À Qamichli, dans le gouvernorat de Hassakeh (nord-est de la Syrie) où le régime est toujours présent, les choses ont pris un cours différent, souligne Aymenn Jawad al-Tamimi.
« C'est la population qui veille à la sécurité » de cette ville proche de l'Irak et de la frontière turque habitée par des Kurdes, des Arabes et des chrétiens syriaques, assure Mohammad*, un Syrien de Hassakeh. « Le gouvernement syrien a dit aux chrétiens : sécurisez cette région et nous vous donnerons ce que vous voulez », poursuit Mohammad, qui vit désormais au Liban, mais se rendait toujours à intervalles réguliers, jusqu'au début de l'année du moins, à Hassakeh.

Selon lui, ce sont les groupes de défense qui ont empêché l'État islamique d'entrer à Qamichli.
« Au cours de l'été et de l'automne derniers, la branche Qamichli de la milice Sutoro a évolué pour devenir Sootoro, repris par des loyalistes du régime affiliés au Comité de la paix civile pour les syriaques-orthodoxes à Qamichli. Ce Sootoro, également connu sous le nom "Office de la protection syriaque", a un rôle strictement défensif comme Sutoro », explique Aymenn Jawad al-Tamimi. Mais les relations entre Sutoro et Sootoro, également financé par des campagnes de collecte à l'étranger, ne sont pas bonnes.
Le groupe Sootoro « fait pleinement partie de l'appareil sécuritaire du régime ». D'ailleurs, lorsque Bachar el-Assad a été réélu en juin 2014, le groupe lui a adressé ses félicitations sur sa page Facebook, note Aymenn Jawad al-Tamimi.

Conseil militaire syriaque (lire le témoignage ici)

La dernière organisation militaire chrétienne importante dans le nord-est de la Syrie est le Conseil militaire syriaque, note Aymenn Jawad al-Tamimi. En janvier 2014, soit un an après sa formation, le Conseil revendiquait une centaine de membres, indique Carl Drott. Ce Conseil opère sous le commandement de l'YPG, même s'il a le statut d'unité séparée.

À sa création, le Conseil militaire syriaque déclarait son opposition au régime Assad et appelait à la « libération de la Syrie, à la chute du régime baassiste despotique et à la lutte pour une société juste, pluraliste, démocratique et un État laïque ». Le Conseil militaire ne revendique aucune affiliation partisane et souligne la nécessité de défendre « (son) peuple avec ses droits culturels et historiques ».

(Pour mémoire : Chrétiens d'Orient, un état des lieux)

Cependant, note Jawad al-Tamimi, avec la montée en puissance de l'État islamique et d'autres groupes jihadistes dans la province de Hassakeh, il est clair que l'objectif du Conseil militaire syriaque a changé vers la lutte contre les jihadistes.
De fait, « en sommeil pendant une grande partie de 2013 », le groupe est devenu plus actif en 2014, annonçant notamment avoir rejoint les rangs de l'YPG. Depuis lors, le Conseil militaire syriaque a non seulement joué un rôle dans la défense des zones chrétiennes, mais a également soutenu l'YPG dans ses offensives pour reprendre le territoire des jihadistes.

Comme les habitants de Wadi el-Nasara, les chrétiens de la province de Hassakeh doivent affronter la réalité selon laquelle les rebelles menant des offensives dans la province contre les territoires tenus par le régime et les Kurdes ont principalement une orientation jihadiste. Le plus important de ces groupes est l'EI, qui a récemment consolidé son emprise dans la plupart du territoire tenu par les rebelles dans la province de Hassakeh, après avoir dominé ses deux principaux rivaux : le Front al-Nosra et Ahrar ech-Cham dans les régions du Nord et du centre.
En fin de compte, note Carl, la question pour les chrétiens et leurs milices se résume à ceci : qui, du régime d'Assad et de l'administration dirigée par le Parti de l'union démocratique (PYD) kurde, est le plus à même de protéger les minorités chrétiennes ? Car, en fin de compte, il s'agit de tout faire pour protéger la communauté.

*Les prénoms ont été changés à la demande des personnes interviewées.



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Fwd: Les bombes ne suffisent pas pour arrêter l’E.I. - Newsletter n.13 - 2014



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Oasis
13 octobre 2014 Newsletter n.13 - octobre 2014
Fondazione Internazionale Oasis

Les bombes ne suffisent pas pour arrêter l'E.I.


Décapitations d'otages innocents, enlèvements de prêtres : les jihadistes poursuivent sur leur lancée. Les bulletins qui parviennent du front sont dramatiques, tandis que les relations entre les États se compliquent, entre élans multilatéraux et accusations croisées d'ambigüité face au terrorisme. C'est dans ce contexte que viennent se dresser l'initiative du pape François, qui a décidé de consacrer le consistoire du 20 octobre au Moyen-Orient, et des expériences de soutien concret aux chrétiens irakiens, comme celle de Lyon. Afin que l'attention que l'on porte à cette tragédie n'aille pas se relâcher jusqu'à disparaître.

« Éradiquer le jihadisme dès ses premières manifestations »

interview de S.B. Louis Sako, Patriarche de Baghdad des Chaldéens, par Maria Laura Conte


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Pourquoi je suis allé en Iraq

interview du cardinal Pierre Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon


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Le Crucifié de Bagdad et l'État Islamique

Anan Alkass Yousif - les jeunes irakiens ont célébré l'Exaltation de la Croix entre la solidarité pour les réfugiés, la peur de l'État Islamique et l'espérance de la foi


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Les bénédictins et les nouveaux barbares

Martino Diez - les militants de l'État Islamique ne se bornent pas à tuer, ils veulent aussi effacer la mémoire de ceux qui ont vécu dans les territoires qu'ils occupent


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LA REVUE

En librairie le dernier numéro de la revue : Régénérer les institutions. Au-delà de la contestation, contre la violence

 

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Connaître le métissage, gouverner le changement


Dans le cadre du projet réalisé avec la contribution de la Fondation Cariplo, nous signalons les initiatives suivante :

 

Jeudi 27 novembre 2014 à 17:00 h. - Sécularisation, demande anthropologique et nouvelles formes de religiosité. Interventions de : Hassan Rachik, Université Hassan II de Casablanca ; Jean Duchesne, Académie catholique de France ; Giovanni Salmeri, Université de Roma Tor Vergata, modéré par Francesco Botturi, Université catholique du Sacre Cœur

 

Mardi 2 décembre 2014 à 18:00 h. - Fondamentalisme et violence. Interventions de : Jean-Pierre Filiu, Sciences Po Paris ; Sherif Younis, Helwan University, Le Caire

 

Le siège des deux rencontres sera indiqué ultérieurement.


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Guide de formation au dialogue islamo chretien , lancé par Adyane

إطلاق دليل تدريبي إسلامي - مسيحي لتعزيز المواطنة: تعميم الخطاب الوطني على حصص التعليم الديني! - جويل رياشي - النهار

إطلاق دليل تدريبي إسلامي - مسيحي لتعزيز المواطنة: تعميم الخطاب الوطني على حصص التعليم الديني!

Annahar du 13/10/2014
الأب ضو متحدثاً وبدا ممثلو الطوائف خلال اطلاق الدليل. (اميل عيد)

13 تشرين الأول 2014

يشكّل اطلاق الدليل التدريبي الاسلامي – المسيحي لتعزيز قيم المواطنة والعيش معاً في التربية الدينية خطوة نوعية ليس لجمعه آباء من مجلس كنائس الشرق الاوسط وشيوخ من دار الفتوى والمجلس الاسلامي الشيعي الاعلى والمجلس المذهبي للموحدين الدروز في مشاهد فولكلورية باهتة، بل لكونه يهدف الى ادخال مفهوم المواطنة الى الخطاب الديني رسمياً.
والمعروف ان التعليم الديني ليس في يد الدولة من خلال وزارة التربية بل هو منوط بالمرجعيات والمؤسسات الدينية التي تضافرت لاطلاق هذا الدليل ليؤهل استاذ التعليم الديني لتقديم مادة وطنية في اطار حصة الدين.
أُطلق الدليل السبت بدعوة من مؤسسة "أديان" بالتعاون مع المؤسسات الدينية الرسمية وبدعم من وزارة الخارجية الدانماركية ومؤسسة "دانميسيون" في دير سيدة البير في بقنايا حيث عقدت ايضاً جلسات تدريب لاساتذة تعليم ديني على المفاهيم التي يتضمنها الدليل.

مرحلة تجريبية
وفي حديث لـ"النهار"، اكد رئيس مؤسسة "أديان" مدير المشروع الاب الدكتور فادي ضو ان "هذا الدليل يشكل استثناء في الظروف التي يمر بها لبنان والمنطقة، هو عمل نموذجي من التعاون والعمل المشترك بين المؤسسات الدينية. وتكمن اهميته في انه يبرز دور المؤسسات الدينية والخطاب الديني في موضوع المواطنة لتعزيزها وتعزيز قيمها. الخطوة المهمة هي ان المواطنة ستدخل الى الخطاب الديني، اي ان استاذ التعليم الديني سيحكي خطاباً وطنيا لتلامذته".
وعن مضمون الدليل، قال: "هو موجه للتلامذة من عمر الـ7 سنوات حتى 18 سنة، يُدرّس الى جانب البرنامج المقرر ضمن حصة التعليم الديني، وفيه ايضا موارد يستعملها الشيخ او الكاهن لتحضير خطبة او عظة لجميع المؤمنين في الرعايا والمساجد اي انه لا يعود فقط بالفائدة على الصغار(...) المحور الاول هو مدخل الى المواطنة وقيمها (تعريف مشترك) ولائحة بـ11 قيمة مرتبطة بها. وقد اخترنا لهذا الكتاب، الذي سيكون جزءاً اول من سلسلة مقبلة، ثلاث قيم اساسية هي: قبول الآخر، العدل، احترام القوانين والعهود. ولكل قيمة من هذه القيم موارد ومراجع ليتحدث الاستاذ عنها انطلاقا من الانجيل او القرآن والاحاديث النبوية".
واشار ضو الى ان "اطلاق الدليل ترافق مع تدريب مجموعة او عيّنة من 90 استاذ تعليم ديني كمرحلة اولى تجريبية، سنبني عليها لاحقاً لانتشار اوسع بعد تقويمها".
وتحدث عن الدعم الدانماركي الذي لقيه المشروع "انطلاقاً من اهتمام الدانمارك ببرامج مماثلة لمواجهة موجة التطرف التي طالت حتى مجتمعها الذي لطالما اعتبر مجتمعاً متسامحاً، فبتنا نرى اليوم مقاتلين دانماركيين متورطين في الحوادث في سوريا".

براء
وعرض خلال احتفال الاطلاق فيلم قصير عن شهادة الخبراء مؤلفي الدليل، وهم عن مجلس كنائس الشرق الأوسط: أستاذ اللاهوت في جامعة الروح القدس - الكسليك الأب الدكتور غابي هاشم، ومدير مكتب التربية المسيحية في مطرانية بيروت للروم الأرثوذكس الأب نقولا سميرة، ومدير التربية الدينية في الكنيسة الإنجيلية الوطنية القس نبيل معمارباشي، مديرة مساعدة لمركز الدراسات والبحوث المشرقية فيوليت مسن. وعن دار الفتوى: رئيس دائرة التعليم الديني في المديرية العامة للأوقاف الإسلامية الشيخ أسامة حداد، وعن المجلس الإسلامي الشيعي الأعلى: المنسق الإداري في مكتب الطلاب والشباب في هيئة التبليغ الديني الشيخ نعيم حازر، وعن المجلس المذهبي لطائفة الموحدين الدروز: رئيس المصلحة التربوية والدينية الشيخ فاضل سليم، وعن مؤسسة أديان: مديرة قسم الدراسات في التلاقي الثقافي الدكتورة نايلة طبارة وساريا خبصا والاب فادي ضو.

علامة رجاء!
وتعتبر "مؤسسة أديان" والقيّمون على المشروع أن "صدور هذا الدليل يشكل علامة رجاء وبصيص أملٍ في زمن كثرت فيه الصراعات والحروب في منطقتنا، وأصبح معظم مجتمعاتها يبحث عن إعادة بناء لوحدتها الوطنيّة على أسس جديدة وثابتة ومقاربة واضحة ومشتركة للمواطنة وقِيَمها".
ففي مواكبة التفكّر عن ترسيخ أسس المواطنة الصحيحة في بلدان الشرق انطلاقًا من التنشئة على القيم الإنسانيّة، لا بدّ أن تفعّل المسيحيّة والإسلام دورهما البارزين، نظرًا لتأثير الفكر الدينيّ والتربية الروحيّة على المؤمنين، من جهة، وعلى التحوّلات في المجتمع العربيّ وفي أوطاننا، من جهةٍ أخرى. ولا ريب في أنّ هذا الدور للمؤسّسات والجماعات الدينيّة ينفي ما قد يتراءى للبعض من تناقضٍ بين قيم المواطنة والقيم الدينيّة، ويساهم في المقابل في تعزيز احتضان التنوّع ضمن المواطنة على أسسٍ إنسانيّة ودينيّة معًا. وتساعد أيضًا هذه المقاربة في تحرير الأديان من صورة التطرّف التي أُلصقت بها بسبب الذين ينتهجون العصبيّة وإقصاء الآخر ويمارسون العنف باسم الدين.
كذلك تُساهم هذه المقاربة في إبراز ما يحتويه التراث الدينيّ من موارد تدعم ثقافة التنوّع، وقبول الآخر على اختلافه. وتكتمل هذه المهمّة بسكب مضامينها في منهجٍ تربويٍّ متكافئٍ، يُخاطب المؤمنين بهدف تعزيز فهمهم لإيمانهم وقيَمه الحقيقيّة، خصوصاً في ما يتعلّق بالمواطنة والعيش معًا.

Joelle.riachi@annahar.com.lb



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samedi 11 octobre 2014

Les hommes en trop dans les tenailles de l'histoire

Les hommes en trop dans les tenailles de l'histoire

Les hommes en trop dans les tenailles de l'histoire

Le 30 juillet 2014, des chrétiens d'Orient prient pour la paix en Irak, en Lybie, en Syrie et à Gaza, dans une église d'Amman, en Jordanie.

RENTRÉE LITTÉRAIRE - Jean-François Colosimo signe un essai engagé sur le drame des chrétiens d'Orient, dépositaires du christianisme originel, persécutés par les islamistes.

Voilà un livre que n'aimeront pas les esprits tièdes ou trop prudents. Jean-François Colosimo ne s'est pas contenté de décliner les malheurs qui frappent les communautés chrétiennes orientales, dont l'exode ou les persécutions nourrissent aujourd'hui l'actualité médiatique. Il fait aussi œuvre d'historien en essayant de communiquer au lecteur les données à la fois théologiques, historiques et politiques d'un drame qui le dépasse le plus souvent.

La pire injure que l'on pourrait faire aux chrétiens d'Orient serait «de les plaindre pour mieux les oublier» en les cantonnant dans un statut de victime intemporelle, sans essayer de comprendre le sens de la tragédie qui leur échoit. Chrétien converti à l'orthodoxie et spécialiste du monde des religions, auquel il a consacré plusieurs livres, de Dieu est américain au Paradoxe persan en passant par L'Apocalypse russe, Jean-François Colosimo sillonne depuis de nombreuses années le Moyen-Orient.

De la Turquie à l'Égypte en passant par la Syrie, l'Irak, l'Iran, la Jordanie et l'Arménie, sans oublier Israël et Gaza, il nous emmène sur les lieux de ses pérégrinations, à la rencontre de ceux qui s'obstinent à rester fidèles à leurs rites d'origine, malgré la pression de l'islam ou l'indifférence de l'Occident. «La quête de spiritualité rend actuels leurs archaïsmes. On les nomme chrétiens d'Orient. Eux-mêmes se considèrent comme orthodoxes, c'est-à-dire dépositaires du christianisme originel, témoins de la tradition primitive et indivise. L'engouement que suscitent leurs icônes ne leur rend pas pour autant justice…», écrit-il.

Quelques pages plus loin, il enfonce le clou: «Pourquoi se soucie-t-on des chrétiens d'Orient uniquement lorsqu'ils sont à l'agonie?»C'est pour tenter de leur «rendre justice» que Jean-François Colosimo a conçu ce livre très sombre dont certaines pages sont saisissantes mais qui aurait gagné à être écrit dans un style plus simple et pédagogique, tant la réalité du christianisme oriental est hétérogène et complexe.

Les boucs émissaires d'une mondialisation malheureuse

Mais l'essentiel n'est pas là. L'auteur n'a pas conçu un ouvrage objectif mais un essai engagé. Il fustige l'islamisme mortifère dont les chrétiens sont les premières victimes, tout en critiquant l'interventionnisme américain qui, en provoquant la chute du régime laïc de Saddam Hussein qui protégeait les chrétiens, a encore plus insécurisé ceux-ci. «Arabes par la culture aux yeux des Occidentaux, Occidentaux par le culte aux yeux des musulmans, les chrétiens d'Irak et avec eux tous les chrétiens orientaux» sont, selon l'auteur, les boucs émissaires d'une mondialisation malheureuse qui exaspère le choc des identités entre un Occident postchrétien et un monde islamique déstabilisé.

Pris au piège dans les tenailles de l'histoire, les chrétiens d'Orient sont les victimes d'une tragédie dont nul ne sait le dénouement. Reste l'espérance de ceux qui croient que l'injustice et le crime n'auront pas le dernier mot. «Je sais seulement que le Dieu de l'Orient chrétien est un Dieu inexorable, car il est le Dieu qui, pour l'homme, a tout pâti de l'homme (…) C'est pourquoi il est aujourd'hui sur la Croix.» Un voyage au bout de la nuit qui est aussi une profession de foi.

«Les hommes en trop: la malédicion des chrétiens d'Orient», de Jean-François Colosimo, Fayard,312 p., 19 €.



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Louise-Marie Chidiac, ou l’imagination à l’école - L'Orient-Le Jour 10-10-2014

Louise-Marie Chidiac, ou l'imagination à l'école - L'Orient-Le Jour

Louise-Marie Chidiac, ou l'imagination à l'école

Louise-Marie Chidiac, qui vient de nous quitter, est bien plus qu'ancienne supérieure générale de la congrégation des sœurs des Saints-Cœurs dans les années 1977 à 1989. Dates certes importantes et tragiques pour le Liban, mais surtout fort cruciales pour Louise-Marie Chidiac en vue du démarrage d'une vision d'avenir qui la hantait, l'obsédait. C'est la jeunesse libanaise, la nouvelle génération d'après-guerres multinationales, d'après-paix, meurtrie, ravagée par les séquelles de violence, alors que le Liban message en dépend.
Que faire dans les écoles ? Louise-Marie Chidiac bouge, s'agite, agit, me contacte, connaissant mes rapports avec la congrégation qui compte plus de 30 000 élèves dans tout le Liban. Je lui lance : La génération de la relève. Programme pratique ambitieux, porteur d'avenir, concret, qui part de toutes les écoles de la congrégation et fait participer l'ensemble des acteurs pédagogiques de tout le Liban.
Avec la coopération du CRDI canadien, le soutien de François Farah et les trois mousquetaires du programme, elle-même, Abdo Kahi et moi, nous entreprenons une marche inédite de reconstruction du jeune capital humain du Liban. Pas seulement des études, mais surtout des expériences et des modes d'emploi pratiques qui ont mobilisé durant cinq ans plus de 250 auteurs et acteurs, plus de 20 000 enseignants et élèves, des instances religieuses et des hommes d'État d'envergure nationale (Khatchig Babikian, Joseph Zaarour, Joseph Moghaizel, Rafic Chahine, Mgr Habib Bacha, Issam Béchara, Salim Daccache, Boutros Harb...).
Les quatre volumes publiés de 1989 à 1995 (1. Une éducation nouvelle pour la jeunesse libanaise de notre temps, 2. La pédagogie du civisme, 3. La pédagogie éthique, 4. Le conseil pédagogique ou la démocratie à l'école, Beyrouth, Bureau pédagogique des Saints-Cœurs, librairie Orientale, 4 vol., 1989-1995) ont fourni une base fondamentale de données et de pratiques pour le Plan ultérieur de rénovation pédagogique au CRDP, au ministère de l'Éducation nationale, Plan de rénovation sous la direction pionnière du professeur Mounir Abou Asly, avec la participation de la plupart des universitaires, enseignants et associations qui ont contribué au programme « La génération de la relève ».
Louise-Marie Chidiac, c'est l'imagination à l'école, imagination qui semble avoir aujourd'hui déserté des établissements d'enseignement en faveur de la transmission du savoir. Einstein disait : « L'imagination est plus importante que le savoir. » La congrégation des sœurs des Saints-Cœurs a été, avec Louise-Marie Chidiac, l'exemple de ce qu'une communauté éducative au Liban peut faire à l'échelle de tout le pays, dans une perspective transcommunautaire et nationale.
L'imagination de Louise- Marie Chidiac a été prémonitoire. C'est la relève du Liban qui est visée, notamment dans le sabotage du fonctionnement de l'École nationale d'administration, la bureaucratisation du Plan de rénovation pédagogique, la suppression sans autre substitut du service militaire pour les jeunes, les attentats terroristes contre de jeunes élites de demain, dont Gebran Tuéni, Pierre Gemayel, Samir Kassir, Wissam el-Hassan, Wissam Eid..., les atteintes aujourd'hui aux jeunes recrues de l'armée...
Plusieurs m'ont répété : Le programme « La génération de la relève » ne devait pas s'arrêter. Car la difficulté n'est pas dans les moyens, mais dans l'imagination créatrice et qui frôle l'impossible. Mark Twain disait : « Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. »
Toute opération pionnière et novatrice se heurte à des résistances. Sans la détermination de Louise-Marie Chidiac, l'opération aurait pu s'arrêter à mi-chemin. Au 2e séminaire, les 14-15 juin 1991 : « La pédagogie du civisme », elle était tourmentée, dans tous ses états, me voyant victime d'une chute, avec plusieurs fractures à l'épaule et au pied, et bloqué sur chaise roulante ! Que faire ? Sur ma chaise roulante, à l'hôtel Alexandre, nous avons géré (et je dis nous) la continuité, heurtant ainsi la prétendue victoire des uns contre nous et le handicap physique.
J'ai admiré, j'aime, son harcèlement, j'ai la nostalgie de son harcèlement créatif, de sa conscience toujours en éveil dans un Liban d'aujourd'hui où des consciences sont comatisées, plus profondément que son coma prolongé.
Louise-Marie Chidiac, c'est la foi qui réalise l'impossible, la locomotive qui entraîne, toujours en marche. Le Liban a besoin aujourd'hui de trop d'imagination pour construire et reconstruire. Cela doit partir des écoles et universités. Louise-Marie Chidiac nous servira d'exemple. Quelle relève pour le Liban de demain?



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Jocelyn Khoueiry: du Liban au synode, une expertise de terrain


Maintenant, une lutte pour "reconstruire"

Anita Bourdin

ROME, 10 octobre 2014 (Zenit.org) - La lutte pour la vie et la famille est une lutte pour "construire" et "reconstruire", explique Jocelyn Khoueiry, experte au synode sur la famille, et qui a participé au breifing de la mi-journée au Vatican. Elle est membre de la Commission épiscopale libanaise pour la famille et la vie.

"Nous avions lutté dans le passé pour sauvegarder notre souveraineté et notre territoire", explique-t-elle.

Mais la lutte actuelle est une lutte "pour reconstruire", une lutte pour "l'identité culturelle", "les valeurs", "pour ce que nous sommes et ce que nous rêvons d'être", pour "ce monde auquel nous aspirons".

C'est une lutte "continue" et "pour le monde entier": la bataille n'est pas "perdue", mais il faut encore "combattre, là où je suis maintenant".

Jocelyn Khoueiry a raconté sa voction à lutter pour la vie dans le livre de Nathalie Duplan et Valérie Raulin "Le Cèdre et la Croix : Jocelyne Khoueiry, une femme de combats", dont elle avait raconté la substance à Zenit: "un pan d'histoire du Liban, un visage de femme".

Elle avait aussi confié ses espérances à l'occasion de sa participation au synode sur le Moyen Orient, en 2012, dans un entretien avec Robert Cheaib. Elle avait tiré le signal d'alarme dans son intervention sur la défense de la vie.