Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 21 octobre 2014

Moyen-Orient : pèlerinages et présence pour encourager les chrétiens


Synthèse des travaux du consistoire par le P. Lombardi

Anne Kurian

ROME, 20 octobre 2014 (Zenit.org) - Les patriarches du Moyen-Orient appellent les baptisés à montrer leur solidarité « par les pèlerinages, les aides concrètes et par la présence », à l'exemple des prochaines réunions des Conférences épiscopales européennes qui se retrouveront à Jérusalem, l'année prochaine : « tous les signes de présence peuvent encourager les communautés au Moyen-Orient et leur faire sentir qu'elles ne sont pas abandonnées ».

Au lendemain du synode sur la famille, 86 cardinaux et patriarches étaient réunis en consistoire autour du pape François, ce 20 octobre 2014, pour échanger sur la situation du Moyen-Orient.

Les participants ont écouté près de 30 interventions, données notamment par les 6 patriarches des Églises orientales catholiques du Moyen-Orient présents au synode et par les chefs des dicastères concernés, a expliqué à la presse le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

C'est le pape François qui a ouvert le consistoire ce matin. Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a donné une synthèse appréciée de la réunion des nonces apostoliques au Moyen-Orient qui a eu lieu au début du mois (2-4 octobre).

Selon le P. Lombardi, les patriarches ont vécu ce moment comme « un soutien et un signe de proximité de la part du pape et du collège cardinalice ». Ils ont chacun évoqué la situation de leurs pays – Irak, Syrie, Égypte, Terre sainte, Palestine et Liban – en dénonçant les graves difficultés auxquelles les chrétiens sont confrontés.

Ils ont exprimé leur préoccupation pour le dilemme de ceux qui émigrent : « Ils ont beaucoup insisté sur le fait qu'il est important que les chrétiens restent au Moyen-Orient : ils ont un rôle essentiel pour l'Église universelle, pour que la dimension orientale ne soit pas perdue, comme pour leur pays, où même en étant une minorité, ils sont médiateurs de paix », a précisé le P. Lombardi.

Le consistoire a évoqué les bons rapports avec les autres confessions chrétiennes, en particulier avec les patriarches orthodoxes de la région et a souligné l'importance du dialogue islamo-chrétien.

Quant à une éventuelle visite du pape en Irak ou au Moyen-Orient, le P. Lombardi a précisé qu'il n'y avait « rien de précis et certainement rien d'imminent ».

Voici une synthèse non officielle des interventions :

Après le discours du Saint-Père et le rapport du Secrétaire d'Etat sur la rencontre des nonces et des représentants diplomatiques au proche et moyen Orient (Vatican, 2-4 octobre), les cardinaux et les patriarches ont pris la parole. Les patriarches ont notamment décrit les situations et les problèmes des Églises particulières en Irak, Syrie, Égypte, Jordanie, Liban, Israël et Palestine. Les interventions ont insisté sur l'exigence de la paix et de la réconciliation, la défense de la liberté religieuse, le soutien aux communautés locales, l'importance de l'éducation pour de nouvelles générations capables de dialoguer, le rôle de la communauté internationale.

On a souligné que la région a un besoin urgent de redéfinir son avenir. Il est important que Jérusalem soit reconnue comme capitale de la foi pour les trois grandes religions monothéistes, comme nécessaire de trouver une solution aux conflits israélo-palestiniens et syrien. Face aux violences perpétrées par l'Etat islamique (EI), il a été rappelé que l'on ne peut pas tuer au nom de Dieu. Il a été dit que la liberté de conscience, qui inclut la liberté de religion, est un droit fondamental, inné et universel, une valeur pour toute l'humanité. La reconnaissance pour les chrétiens des droits civils accordés aux autres citoyens a été réclamée, surtout dans les pays où la religion n'est pas séparée de l'État.

A propos du soutien aux communautés locales, il a été rappelé qu'un Orient sans chrétiens serait une perte grave pour le monde, car ils ont un rôle fondamental dans l'équilibre de la région et dans l'éducation. Il convient donc d'encourager les chrétiens à ne pas quitter leurs pays et à persévérer dans leur contribution au bien-être de leurs sociétés. Une réflexion a été développée sur la migration des chrétiens, qui doivent pouvoir être accueillis dans les pays d'émigration et par les Églises locales. Celles-ci doivent donc se doter de structures pastorales adéquates en fonction des divers rites. On doit poursuivre en parallèle la fourniture de l'aide humanitaire dans cette partie du monde afin d'aider les chrétiens restants à ne pas émigrer. Les autres Églises doivent également organiser en leur faveur des manifestations de solidarité, comme des pèlerinages.

Dans nombre de pays de la région, les manuels scolaires présentent sous un jour négatif les religions différentes de celle de l'État. Les institutions publiques locales sont invitées à se pencher sur la question, et à recourir plutôt au dialogue inter-religieux sur la base de la raison, mais aussi à une forte coopération œcuménique qui permette à toutes les confessions chrétiennes de parler d'une même voix. Il est demandé à la communauté internationale de garantir aux réfugiés chrétiens la possibilité de regagner dès que possible leurs foyers et d'instituer des zones de sécurité, notamment dans la plaine de Ninive. Il faut tout faire pour que toutes les personnes séquestrées soient libérées, et un appel est lancé pour qu'on ne les oublie pas.

Avec une traduction de Constance Roques

Moyen-Orient : état des lieux, réponse de l'Eglise



Le card. Parolin donne la synthèse de la réunion des nonces

Anne Kurian

ROME, 20 octobre 2014 (Zenit.org) - Lors du consistoire consacré au Moyen-Orient ce 20 octobre 2014 au Vatican, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a donné un compte-rendu de la réunion des nonces apostoliques au Moyen-Orient qui a eu lieu au début du mois (2-4 octobre).

Il a d'abord fait d'état d'une situation « inacceptable », induite notamment par les extrémistes de 'l'État islamique' en Irak et en Syrie, « qui ont contraint des centaines de milliers de personnes à fuir de leurs maisons et à chercher refuge ailleurs dans des conditions de précarité, soumises à des souffrances physiques et morales ».

Ces conflits régionaux, a-t-il fait observer « constituent l'une des plus sérieuses menaces à la stabilité internationale ». Pour le Saint-Siège, « une solution politique, juste et durable, au conflit israélo-palestinien » contribuerait à « la paix et la stabilité de la région ».

Les participants ont aussi évoqué le rôle de l'Iran dans la résolution de la crise syrienne et irakienne, ainsi que la situation du Liban, qui ressent lourdement ces conflits, en accueillant un million et demi de réfugiés.

Faire déposer les armes

Dans ce contexte, a plaidé le cardinal, la communauté internationale « doit garantir le droit des réfugiés à retourner et à vivre dans la dignité et la sécurité dans leur pays et leur environnement ».

Elle est appelée à « prévenir de nouveaux génocides », à « assister les réfugiés » en impliquant les États de la région, et à oeuvrer pour « faire déposer les armes » et « dialoguer ».

« Il ne s'agit pas de protéger l'une ou l'autre communauté religieuse ou l'un ou l'autre groupe ethnique, mais de porter secours à des personnes qui font partie de l'unique famille humaine et dont les droits fondamentaux sont systématiquement violés », a-t-il précisé.

Quant au choix des moyens, s'il est « licite d'arrêter l'agresseur injuste », cela doit se faire « dans le respect du droit international ». Et « la résolution du problème ne peut être confiée à la seule force militaire ».

La communauté internationale est appelée à « affronter les causes du conflit », entre autres « l'idéologie fondamentaliste et l'encouragement au terrorisme nourri par la politique, le commerce illégal de pétrole, la fourniture d'armes et de technologie, le trafic d'armes ».

Les moyens de l'Église

L'Église quant à elle montre sa proximité « par tous les moyens possibles », dans la prière et dans les actions humanitaires concrètes – par l'intermédiaire de Caritas et autres agences caritatives – mais aussi dans « l'encouragement au dialogue et à la réconciliation », a souligné le cardinal.

En outre, elle éclaire « la vocation particulière des chrétiens au Moyen-Orient » : « être un levain, offrir une contribution irremplaçable dans leurs sociétés respectives, vers la modernité, la démocratie, l'état de droit et le pluralisme ».

Il s'agit en effet de stopper l'exode des chrétiens : « Nous ne pouvons nous résigner à penser le Moyen-Orient sans les chrétiens, qui jouent un rôle fondamental comme artisans de paix, de réconciliation et de développement. »

Au lieu d'encourager l'émigration en accordant des visas aux chrétiens persécutés, l'Église invite à les aider à « trouver des conditions de vie, de sécurité, de travail, d'avenir dans la région », a expliqué le cardinal.

Elle cherche par ailleurs à « favoriser le dialogue interreligieux, qui constitue un antidote contre le fondamentalisme », en dénonçant clairement « l'instrumentalisation de la religion pour justifier la violence ».

Enfin, l'Église tente de faire mûrir les consciences sur un « problème de fond » représenté par « le nœud inextricable entre religion et politique, c'est-à-dire le manque de séparation entre religion et État, entre domaine religieux et domaine civil » au Moyen-Orient, « ce qui rend difficile la vie des minorités non musulmanes ».

Le cardinal a conclu en exhortant les chrétiens à « ne pas oublier que tout dépend de Dieu et de sa grâce, mais à agir comme si tout dépendait de nous, de notre prière et de notre solidarité ». 

Moyen-Orient : aider les chrétiens à rester

Ouverture du consistoire

Pape François

ROME, 20 octobre 2014 (Zenit.org) - « Nous ne pouvons pas nous résigner à penser au Moyen-Orient sans les chrétiens qui y confessent le nom de Jésus depuis deux mille ans », déclare le pape François qui souhaite que l'Église apporte « la meilleure aide possible aux communautés chrétiennes pour les aider à rester dans la région ».

Le pape François a présidé un consistoire ordinaire public pour la canonisation de bienheureux et pour le Moyen-Orient, ce lundi 20 octobre 2014, dans la salle du synode au Vatican.

En introduisant les travaux sur la situation au Moyen-Orient, le pape a exprimé la préoccupation de l'Église, en particulier pour l'Irak et la Syrie : « Nous assistons à un phénomène de terrorisme aux dimensions jusqu'ici inimaginables. Tant de nos frères sont persécutés et ont dû laisser leurs maisons de manière souvent brutale. Il semble que l'on ait perdu la conscience de la valeur de la vie humaine... dans l'indifférence de la plupart. »

Le consistoire a pour but de « faire émerger des réflexions et des suggestions valides pour pouvoir aider nos frères qui souffrent et pour affronter le drame de la baisse de la présence chrétienne sur la terre où est né et d'où s'est diffusé le christianisme », a-t-il expliqué.

Appelant « la prière constante » des chrétiens, le pape a aussi souhaité « une réponse adéquate de la part de la Communauté internationale », dans l'esprit préconisé par le Saint-Siège : « favoriser la résolution des conflits à travers le dialogue, la réconciliation et l'engagement politique ».

A.K.

Allocution du pape François

Éminences, chers patriarches et confrères dans l'épiscopat,

Au lendemain de la clôture de la troisième Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille, j'ai voulu consacré ce consistoire, outre certaines causes de canonisation, à une autre question qui me tient beaucoup à cœur ; il s'agit du Moyen-Orient et, en particulier, de la situation des chrétiens dans la région. Je vous suis reconnaissant de votre présence.

Nous avons le désir commun de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient ainsi que la volonté de favoriser la résolution des conflits à travers le dialogue, la réconciliation et l'engagement politique. En même temps, nous voudrions apporter la meilleure aide possible aux communautés chrétiennes pour les aider à rester dans la région.

Comme j'ai eu l'occasion de le redire à plusieurs reprises, nous ne pouvons pas nous résigner à penser au Moyen-Orient sans les chrétiens qui y confessent le nom de Jésus depuis deux mille ans. Les derniers événements, surtout en Irak et en Syrie, sont très préoccupants. Nous assistons à un phénomène de terrorisme aux dimensions jusqu'ici inimaginables. Tant de nos frères sont persécutés et ont dû laisser leurs maisons de manière souvent brutale. Il semble que l'on ait perdu la conscience de la valeur de la vie humaine, il semble que la personne ne compte pas et qu'elle puisse être sacrifiée à d'autres intérêts. Et tout ceci, hélas, dans l'indifférence de la plupart.

Cette situation injuste requiert aussi, outre notre prière constante, une réponse adéquate de la part de la Communauté internationale. Je suis certain qu'avec l'aide du Seigneur, la rencontre de ce jour permettra de faire émerger des réflexions et des suggestions valides pour pouvoir aider nos frères qui souffrent et pour affronter le drame de la baisse de la présence chrétienne sur la terre où est né et d'où s'est diffusé le christianisme.

Traduction de Zenit, Constance Roques

البابا: ثابروا على الصلاة وتحركوا لإنقاذ الشرق الأوسط

في الكونسيستوار من أجل الشرق الأوسط

بقلم نانسي لحود

روما, 20 اكتوبر 2014 (زينيت) - ترأس البابا فرنسيس كونسيستوارًا مع الكرادلة صباح اليوم في الفاتيكان وكان الهدف المقرر منه أصلا البحث بإعلان قداسة الطوباويين جوزيبي فاز وماريا كريستينا للحبل بلا دنس. وسع الأب الأقدس جدول أعمال اللقاء ليبحث بالأزمة الدائرة في الشرق الأوسط. ركز البابا في حديثه مع الكرادلة على ضرورة المثابرة على الصلاة من أجل السلام وإيلاء أهمية خاصة لمحنة المسيحيين هناك، بحسب ما ورد عن إذاعة الفاتيكان.

بالحديث عن تصور شرق أوسط خال من المسيحيين، وهو أمر غير مقبول، ذكر البابا أن العراق وسوريا هما من البلدان التي أسس فيها المسيحيون منازلهم منذ الحقبة الرسولية وهما اليوم يتعرضان لتهديدات قوية وقال: "لا يمكننا أن نفكر بشرق أوسط خال من المسيحيين الذين بشروا باسم المسيح لألفي سنة هناك."

وفقًا للمصدر عينه تابع البابا أن الوضع في العراق وسوريا مقلق، ونحن نشهد ظاهرة لا يمكن تصورها من الإرهاب. عدد كبير من المسيحيين يتم اضطهاده وأجبر على ترك منازله والرحيل بطريقة وحشية. شرح البابا أن الوضع يبدو وكأن الناس توقفوا عن تقدير قيمة الحياة البشرية، ثم شدد الأب الأقدس أن هذه اللامبالاة تبدو أنها تمهد للسيطرة من خلال التضحية بالإنسان من أجل مصالح خاصة، وأوضح: ""هذا الوضع غير العادل يتطلب استجابة كافية من قبل المجتمع الدولي، وكذلك  يتطلب صلاة مستمرة."

في الختام قال البابا: "أنا واثق من أنه مع مساعدة الرب، ستظهر اقتراحات جديرة بالاهتمام، من أجل مساعدة إخواننا وأخواتنا الذين يعانون، وأيضا لمواجهة مأساة الحد من الوجود المسيحي في الأرض التي ولدت فيها المسيحية ومنها انتشرت".

Le pape François appelle à « une réponse adéquate » face au terrorisme de Daech | La-Croix.com

Le pape François appelle à « une réponse adéquate » face au terrorisme de Daech | La-Croix.com


Réunis par le pape le 20 octobre en consistoire au Vatican, cardinaux présents à Rome et patriarches du Moyen-Orient ont écouté le cardinal Parolin demandant aux dirigeants musulmans de désavouer davantage « l'Etat islamique ».

Devant des cardinaux du monde entier réunis en consistoire au Vatican le lundi 20 octobre, au lendemain de la clôture du Synode sur la famille, le pape François a de nouveau appelé à « une réponse adéquate » face à « un phénomène de terrorisme d'ampleur à première vue inimaginable », en référence à l'offensive dévastatrice que mène l'organisation extrémiste sunnite Daech. De retour de Corée, le 18 août dernier, le pape avait déjà jugé « licite d'arrêter l'agresseur injuste » à propos de ce groupe qui cherche depuis juin à ériger un proto-Etat de terreur entre Irak et Syrie.

S'adressant aux 79 cardinaux et sept patriarches du Moyen-Orient, le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a rappelé cette position du pape François, précisant que la légitimité de la riposte obéissait au « respect du droit international ». Mais, pour le Saint-Siège, qui a réuni début octobre les nonces de la région au Vatican, la réponse ne saurait être uniquement militaire.

» Lire aussi : Les nonces veulent favoriser le dialogue interreligieux face au fondamentalisme 

« Une responsabilité particulière incombe aux dirigeants musulmans non seulement pour désavouer la prétention de se nommer l'État islamique et de former un califat, mais aussi pour condamner plus en général le meurtre de l'autre pour raisons religieuses », a aussi fait valoir le cardinal Parolin, en référence au nom que s'attribue Daech.

Trafic d'armes et commerce de pétrole

Au cours de sa longue intervention, passant en revue les pays de la région, notamment le Liban, le chef de la diplomatie vaticane a également appelé la communauté internationale à agir « pour prévenir de nouveaux et possibles génocides », en impliquant « directement les États de la région » dans des solutions négociées et en « (prêtant) attention aux sources » qui soutiennent Daech « par le biais d'un appui politique plus ou moins clair, du commerce illégal de pétrole, de la fourniture d'armes et de technologies ». Les méfaits du trafic d'armes sont régulièrement dénoncés par le pape François.

Autre action de prévention soutenue, celle d'un ample dialogue avec l'Islam qui, selon le cardinal Parolin, ne doit pas se limiter aux « élites » mais s'élargir à la base. « Dans nombre de pays de la région, les manuels scolaires présentent sous un jour négatif les religions différentes de celle de l'État », regrette le Saint-Siège dans un communiqué rendant compte du consistoire, invitant « les institutions publiques locales (..) à se pencher sur la question ». Une « forte coopération œcuménique » est aussi demandée dans une région morcelée entre diverses Églises chrétiennes.

Chrétiens d'Orient

Au-delà de ces différences, le pape François a de nouveau fait part de sa vive préoccupation à l'égard de la présence menacée des chrétiens dans la région. « Nous ne pouvons nous résigner à penser à un Moyen-Orient sans les chrétiens », a-t-il répété dans une brève allocution en ouverture.

Selon le communiqué du Saint-Siège, le consistoire a échangé « sur la migration des chrétiens, qui doivent pouvoir être accueillis dans les pays d'émigration et par les Églises locales » : « Celles-ci doivent donc se doter de structures pastorales adéquates en fonction des divers rites ». « On doit poursuivre en parallèle la fourniture de l'aide humanitaire dans cette partie du monde afin d'aider les chrétiens restants à ne pas émigrer », poursuit le compte rendu, ajoutant une invitation aux autres Églises à organiser en faveur des chrétiens d'Orient « des manifestations de solidarité, comme des pèlerinages ».

Turquie

Le Saint-Siège, à travers ce consistoire, demande à la communauté internationale pour sa part « de garantir aux réfugiés chrétiens la possibilité de regagner dès que possible leurs foyers et d'instituer des zones de sécurité, notamment dans la plaine de Ninive », en Irak.

Les informations du Vatican sur ce consistoire ne mentionnent pas le voyage que le pape doit effectuer en Turquie à la fin du mois de novembre. Selon nos informations, ce déplacement à Ankara puis Istanbul devrait se tenir les 29 et 30 novembre mais se tenir à un programme d'abord œcuménique.



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 17 octobre 2014

Les défis des familles du Moyen-Orient, par Mgr Twal

Au premier rang, la faim des réfugiés

Anne Kurian

ROME, 17 octobre 2014 (Zenit.org) - Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal évoque au micro de Radio Vatican les défis des familles au Moyen-Orient, qu'il a mis en lumière lors de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille (5-19 octobre 2014).

Il salue « l'esprit d'ouverture » du synode « à tous les défis de la société et de l'Église » : « il faut penser au salut des âmes et cela pousse à avoir une ouverture, une compréhension, une miséricorde. Mais la miséricorde ne doit jamais supprimer la discipline et la doctrine », souligne-t-il.

Mgr Twal analyse les défis des familles chrétiennes et musulmanes, en Terre Sainte et au Moyen-Orient : « la première difficulté est la faim, c'est de donner à manger à trois millions de réfugiés ». Mais il déplore aussi « la violence, la guerre, l'occupation militaire israélienne, les murs de séparation des Territoires, les séparations des familles, des paroisses, des diocèses, les familles totalement détruites ».

Il évoque enfin le consistoire consacré au Moyen-Orient, convoqué par le pape François le lundi 20 octobre, au lendemain de la clôture du synode : « nous sommes heureux de cet événement organisé avec les patriarches du Moyen-Orient... Nous en espérons beaucoup ! »

Dans son intervention devant les Pères synodaux le 8 octobre, publiée par le site du patriarcat, le cardinal avait expliqué d'autres difficultés propres à la Terre Sainte, où « en cas de malentendus entre époux, il arrive que l'un des deux, ou les deux, change de religion afin d'obtenir un divorce du tribunal orthodoxe et contracter ensuite un nouveau mariage chez les orthodoxes ».

Cela est dû à une contamination de la population « par cette mentalité mondaine » de « mode de divorce facile » mais aussi au « retard des tribunaux locaux ou romains, sur les causes matrimoniales », ajoutait-il.

Il formulait également des propositions, plaidant notamment pour « un répertoire pour la famille, avec des lignes directrices pratiques », pour encourager les couples à « des retraites, des pèlerinages aux sanctuaires liés à la famille », pour l'organisation diocésaine de « conférences sur la famille, à cadence régulière » et pour une meilleure « pastorale des mariages mixtes » qui « favorisent l'unité de l'Église ».

Mgr Fouad Twal et son groupe de travail au Synode

Mgr Fouad Twal et son groupe de travail au Synode

Mgr Fouad Twal et son groupe de travail au Synode

Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem - L'Osservatore Romano

Les pères synodaux sont actuellement réunis en carrefours linguistiques pour discuter et amender la relatio post disceptationem. Selon les déclarations relâchées par les membres de ce synode extraordinaire sur la famille, les débats sont vifs car nombreux sont ceux qui considèrent que ce document provisoire de travail ne reflète pas assez ce qui s'est dit durant la première semaine.

Certains évêques considèrent que certains points sont trop influencés par les problématiques rencontrées en Europe et plus globalement en Occident. Les réalités familiales sont certes différentes d'un continent à un autre. Mais celles prévalant en Occident semble avoir la préséance. D'où le malaise ressenti dans les rangs de ce synode. Sa Béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, revient au micro de Xavier Sartre sur l'état d'esprit qui règne dans son groupe de travail.

Tous, même au réfectoire, nous avons répété que c'est un document à étudier. Ce n'est pas le document final. Et en plus, nous avons toute une année d'expérience dans nos diocèses. Avec le texte entre nos mains, nous pouvons étudier, changer, ajouter et enlever des choses. Il ne faut pas le prendre comme dogme.

Mais ce que je voulais ajouter, c'est que je ne suis pas à l'aise. Souvent dans les documents, on parle de leur expérience en Europe qui s'applique en Europe ou en Amérique mais pas nécessairement au Moyen-Orient. Nous n'avons pas les mêmes priorités.

N'oublions pas qu'aujourd'hui, il y a un bon mouvement de communauté avec les grecs orthodoxes avec lesquels nous vivons et qui sont une majorité. Tant de nos thèses ne vont absolument pas avec leur mentalité orientale. D'un côté, ils arrivent après cinq ou six ans à casser le mariage, à déclarer la nullité s'il y a séparation et de faire un autre mariage avec enfants. Ils arrivent à le faire. Mais d'un autre côté,  ils sont allergiques à l'idée d'admettre les divorcés remariés au sacrement.

En Orient, ça n'a pas la même valeur. J'espère qu'on va prendre en considération nos remarques et nos hésitations en Orient. Même les prêtres orthodoxes qui sont avec nous, ils disent qu'il y a des choses qui ne peuvent pas aller chez nous. Et si nous voulons franchement l'unité, le rapprochement avec les orthodoxes et les orientaux, il faut ménager ces sensibilités.

Est-ce que vous pensez que sur le moyen ou le long terme, on s'achemine vers davantage de latitude laissée aux évêques dans leur diocèse pour traiter de ces questions-là ? 

C'est une de mes demandes. Nous voulons des témoignages, nous voulons plus de certitudes. Et ce n'est pas si facile car les témoins sont déjà partis en Amérique et ils ne veulent pas répondre à nos appels. C'est facile de demander plus. Mais est-ce que nous pouvons faire cette chose en plus ? Normalement, chez nous, à Jérusalem, nos prêtres et nos juges sont bien préparés. Ils ont fait leurs études à Rome, ils sont bien préparés. Ils font bien leur travail. Ils font ce que les circonstances leur permettent. Mais quand on nous renvoie à une cause pour avoir plus de clarifications, ça nous met dans l'embarras. Espérons qu'ils donnent plus d'autorité à l'ordinaire local pour juger des nullités. 



Envoyé de mon Ipad 

Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

Regard du Cardinal Raï sur le synode pour la famille

Le Cardinal Béchara Rai, à gauche - L''Osservatore Romano

(RV) Les points les plus controversés de la relatio post disceptationem sont parmi les sujets les plus discutés en Europe et plus globalement en Occident. Même si les questions liées aux divorcés remariés et aux homosexuels sont également présentes partout dans le monde, des catholiques de certaines régions du monde se sentent moins concernées pour diverses raisons.

C'est le cas au Liban, représenté à ce synode extraordinaire sur la famille par le cardinal Béchara Raï, patriarche d'Antioche des maronites. Il revient, au micro de Xavier Sartre, sur les travaux en cours dans les carrefours linguistiques et sur les controverses. 

Ecoutons le Cardinal Béchara Raï 

Notre contexte est tout à fait différent. Nous n'avons pas les problèmes de l'Europe. Pourquoi il y a-t-il ces problèmes en Europe ? En Europe, le problème n'est pas seulement une nouvelle culture de genre, le changement profond des mentalités dans le monde. En Occident, l'État légifère sans aucune considération de la loi divine, que ce soit la loi révélée ou la loi de la nature. C'est pourquoi tout est ouvert. Il n'y a pas de limites.

Chez nous, au Liban et au Moyen-Orient en général, il y a la séparation entre la religion et l'État mais il n'y a pas de séparation entre l'État et Dieu comme c'est le cas en Occident dans le sens de tout ce qui est religieux, on l'appelle statut personnel et tout ce qui est mariage et effet civil relèvent des compétences religieuses, pas de l'État. L'État ne légifère en rien sur ce qui est contraire à la loi divine ou qui concerne le mariage et les effets civils. Ceci nous protège. Nous avons d'autres problèmes. Nous n'avons pas le problème des unions libres, ça n'existe pas. Nous n'avons pas les problèmes des divorcés-remariés, nous n'en avons pas pour les catholiques. Les homosexuels, nous n'en avons pas. On ne les a jamais reconnus. Le Parlement ne légifère pas sur l'avortement. Nous sommes protégés. C'est pourquoi nos problèmes sont tout à fait différents.

Nos problèmes sont des problèmes de guerre. Le problème du changement de religion pour pouvoir obtenir le divorce. Vous avez des familles, des conjoints catholiques qui embrassent l'islam pour divorcer ou bien qui changent de confession pour être orthodoxes. Il y a très peu de cas. Notre grand problème, c'est le problème économique des familles pauvres à cause de la guerre, des conflits. Et aussi, le grand nombre de réfugiés et l'émigration. 

On a tendance à opposer ceux qui sont plus attachés à la doctrine et ceux qui sont peut-être plus attachés à une pastorale un peu plus compréhensive envers les personnes. Selon vous, comment concilier ces deux positions ?

Ce sont des questions qui ont été très débattues. Mais ils sont tous arrivés à dire qu'il faut toujours unir la vérité et la miséricorde, la justice et la réconciliation, la doctrine et la pratique. On a toujours insisté sur cela. Je pense que ça va rester. Prenez par exemple l'Évangile de l'enfant prodigue. Son père lui a laissé la liberté de partir. Il est parti. Mais quand il est rentré, il a été traité avec miséricorde. Quelqu'un disait « Comment pouvoir parler de compassion avec des gens qui ne reviennent pas ? » Il faut qu'ils reviennent pour que nous ayons la compassion et la miséricorde. 



Envoyé de mon Ipad 

Le Liban, modèle pour un Moyen-Orient post-Etat islamique? - L'Orient-Le Jour

Le Liban, modèle pour un Moyen-Orient post-Etat islamique? - L'Orient-Le Jour

Le Liban, modèle pour un Moyen-Orient post-Etat islamique?

"Dans la quête d'une sorte d'équilibre des forces qui puisse satisfaire les minorités et les majorités, le modèle libanais consociatif de partage du pouvoir, malgré ses défauts, pourrait être une solution réaliste assurant une stabilité politique relative dans les Etats actuellement anarchique de Syrie et d'Irak". C'est ce qu'estime l'ancien ambassadeur canadien en Jordanie, Egypte et Israël, Michael Bell, actuellement professeur adjoint de science politique à l'Université Windsor et enseignant à la Carleton University.

Dans les colonnes du Globe and Mail canadien, M. Bell érige le Liban en solution aux crises auxquelles font face la Syrie et l'Irak, alors que le groupe Etat islamique (EI) contrôle de larges pans de territoire dans ces deux pays. "Le modèle libanais, appliqué en Syrie et en Irak pourrait aboutir à une gouvernance légitime, en assurant une relative stabilité inter-ethnique. Il pourrait limiter la menace terroriste à laquelle nous faisons tous face. Il éviterait également un jeu à somme nulle", souligne-t-il.

M. Bell passe ainsi en revue les fondamentaux du modèle consociatif, tel que défini dans les années 60 par le politologue néerlandais Arend Lijphart : "Pour que ce modèle fonctionne, il y a quatre pré-requis. Des frontières claires entre les cultures religieuses et ethno-nationales qui réduisent les tensions entre ces groupes identitaires. Une élite confessionnelle qui œuvre de concert, tout en maintenant la loyauté de ses constituants. Un équilibre des forces entre ces élites afin de résister aux velléités majoritaristes. Enfin, une décentralisation qui assure l'autonomie et la légitimité nécessaires aux communautés".

A l'appui de son analyse, M. Bell note que la démocratie majoritaire occidentale "ne fonctionne pas au Moyen-Orient, où il n'existe aucune garantie légale pour les minorités". Dénonçant le régime syrien de Bachar el-Assad, il reconnait toutefois qu'"après tout, il était le protecteur des minorités".

Concernant l'Irak, M. Bell appelle les autorités chiites du pays à partager le pouvoir avec leur concitoyens sunnites, estimant que le fait de les avoir éloignés du pouvoir a permis à l'EI de s'implanter.

A noter toutefois que M. Bell commet une imprécision en affirmant que depuis les années 60, les sièges parlementaires et hautes fonctions du pays du Cèdre sont réservées aux communautés maronite chrétienne, chiite et sunnite musulmanes. En réalité, c'est suite au Pacte national de 1943 (accord non-écrit), que la répartition confessionnelle au Liban est consacrée. De plus, les sièges de la Chambre sont également ouverts aux communautés druze, orthodoxe, grecque catholique, arménienne, et autres, et donc à tout candidat libanais de toute minorité, respectant les critères d'éligibilité.

Dans ce contexte, M. Bell souligne qu'une solution consociative constituerait une solide base de réforme. Il souligne aussi qu'elle nécessiterait une coopération régionale, en particulier entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Et de conclure : "En tant qu'Occidentaux, nous avons intérêt à réfléchir davantage au système consociatif, si nous voulons limiter le danger terroriste qui est à nos portes".



Envoyé de mon Ipad 

VATICAN - Statistiques de l’Eglise catholique 2014


VATICAN - Statistiques de l'Eglise catholique 2014

Cité du Vatican (Agence Fides) – A l'occasion de la Journée missionnaire mondiale, cette année Dimanche 19 octobre, l'Agence Fides présente comme d'habitude un certain nombre de statistiques choisies de manière à offrir un panorama de l'Eglise dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier Annuaire statistique de l'Eglise (mis à jour au 31 décembre 2012) et concernent les membres de l'Eglise, ses structures pastorales, les activités dans le domaine sanitaire, de l'assistance et de l'éducation. Entre parenthèses est indiquée la variation, augmentation (+) ou diminution (-), par rapport à l'année précédente, selon la comparaison effectuée par l'Agence Fides.
Au 31 décembre 2012, la population mondiale était de 7.023.377.000 de personnes soit une augmentation de 90.067.000 par rapport à l'année précédente. L'augmentation globale concerne, cette année également, l'ensemble des continents, les augmentations les plus fortes se trouvant, une fois encore, en Asie (+51.473.000) et en Afrique (+26.664.000), ces continents étant suivis par l'Amérique (+8.639.000), l'Europe (+2.977.000) et l'Océanie (+314.000).
A cette même date du 31 décembre 2012, le nombre des catholiques était de 1. 228.621. 000 soit une augmentation totale de 15.030.000 de personnes par rapport à l'année précédente. L'augmentation concerne tous les continents. Elle est cependant plus forte en Amérique (+6.509.000) et en Afrique (+4.920.000), continents suivis par l'Asie (+2.403.000), l'Europe (+1.122.000) et l'Océanie (+76.000).
Le pourcentage des catholiques a légèrement diminué, de 0,01%, s'établissant à 17,49%. En ce qui concerne les continents, des augmentations sont enregistrées en Amérique (+ 0,12) et en Asie (+ 0,01), les diminutions concernant l'Europe (-0,01) et l'Océanie (-0,02), alors que l'Afrique est stable.
Les stations missionnaires disposant d'un prêtre résident sont au total 1.847 (65 de plus que l'année précédente) et enregistrent des augmentations en Amérique (+31), en Asie (+51) et en Océanie (+11), les diminutions concernant l'Afrique (-23) et l'Europe (-5). Les stations missionnaires sans prêtre résident ont vu leur nombre diminuer cette année encore (-658 unités), leur nombre s'établissant à 130.795 unités. Elles augmentent en Afrique (+1.152) et en Asie (+433), alors qu'elles diminuent en Amérique (-2.038), en Europe (-4) et en Océanie (-201).
Le nombre total des prêtres dans le monde a augmenté de 895 par rapport à l'année précédente, atteignant le nombre de 414.313. Une diminution consistante est enregistrée, une fois encore en Europe (- 1.375), alors qu'elle est plus légère en Amérique (-90) et en Océanie (-80). Les augmentations concernent en revanche l'Afrique (+1.076) et l'Asie (+1.364).
La tendance à la diminution globale du nombre des religieuses se confirme. Elle est encore plus consistante cette année (–10.677), permettant d'établir leur nombre total à 702.529. Les augmentations concernent, encore une fois, l'Afrique (+727) et l'Asie (+2.167), alors que les diminutions se situent en Amérique (–4.288), en Europe (-9.051) et en Océanie (–232).
Le nombre des Missionnaires laïcs dans le monde est de 362.488, soit une diminution globale de 19.234 et des augmentations continentales en Asie (+324) et en Europe (+71), sachant que les diminutions concernent l'Afrique (-578), l'Amérique (-18.794) et l'Océanie (-257). Les Catéchistes ont vu leur nombre total augmenter de 45.408, atteignant les 3.170.643. La seule augmentation de ce nombre, par ailleurs consistante, est enregistrée en Asie (+61.913), alors que les diminutions intéressent tous les autres continents : l'Afrique (-7.254), l'Amérique (-4.090), l'Europe (-4.341) et l'Océanie (-820).
Dans le domaine de l'instruction et de l'éducation, l'Eglise gère de par le monde 71.188 écoles maternelles fréquentées par 6.728.670 élèves, 95.246 écoles primaires pour un total de 32.299.669 élèves, 43.783 établissements d'enseignement secondaire pour un total de 18.869.237 élèves. Elle suit en outre 2.381.337 élèves d'écoles supérieures et 3.103.072 étudiants. Les institutions de bienfaisance et d'assistance gérés par l'Eglise de par le monde sont globalement au nombre de 115.352.
Les Circonscriptions ecclésiastiques dépendant de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples (CEP) au 8 octobre 2014 sont au total 1.109. La majeure partie d'entre elles se trouve en Afrique (507) et en Asie (476). Suivent l'Amérique (80) et l'Océanie (46). (SL) (Agence Fides 17/10/2014)

Links:
Statistiques de l'Eglise catholique
http://www.fides.org/fra/attachments/view/file/STATISTIQUES_oct_2014_FR.doc

jeudi 16 octobre 2014

Vice-président du groupe d'études sur les chrétiens d'orient - Dominique Potier, député (PS) de Meurthe-et-Moselle

Vice-président du groupe d'études sur les chrétiens d'orient - Dominique Potier, député (PS) de Meurthe-et-Moselle

Vice-Président du groupe d'études sur les Chrétiens d'Orient


Face à la montée des persécutions commises à l'encontre des Chrétiens d'Orient cet été, plusieurs députés, parmi lesquels Dominique Potier, ont demandé la création d'un groupe d'études à l'Assemblée nationale.
Constitué dès la rentrée parlementaire,  le groupe d'études compte aujourd'hui 115 députés de toutes tendances. Il est présidé par les députées Valérie Pécresse et Véronique Besse. En première ligne sur cette question au sein de son groupe politique, Dominique Potier a été élu vice-président.

Lors de leur réunion constitutive, les députés ont décidé de soutenir la plainte déposée auprès du procureur de la CPI par la Coalition Chrétiens d'Orient en danger, dans l'espoir que la menace de poursuites au plan international dissuade les Français qui voudraient partir pour le jihad en Irak ainsi que les financeurs de l'organisation Etat islamique. Les députés membres du groupe veulent aussi être "la cheville ouvrière du pont humanitaire avec l'Irak", en créant dans leurs circonscriptions des comités de soutien aux chrétiens d'Orient qui rassembleront contributions financières et en nature. Le groupe veut aussi se pencher sur la question "du pillage des églises et des lieux de cultes" en Irak et Syrie, "la vente d'objets cultuels servant à financer le terrorisme"

Le groupe d'études a démarré ses travaux dès le 1er octobre par une audition du Ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Et il se réunira ce mercredi pour une table-ronde sur la situation humanitaire des communautés victimes de Daesh en Irak et en Syrie. Les députés pourront échanger avec les principales associations nationales impliquées dans leur secours humanitaire (Œuvre d'Orient, AEMO, Ordre de Malte, Croix rouge, le Secours catholique...).


Envoyé de mon Ipad 

Abdallah de Jordanie pour la protection des chrétiens d’Orient, rapporte le patriarche grec-orthodoxe - L'Orient-Le Jour

Abdallah de Jordanie pour la protection des chrétiens d'Orient, rapporte le patriarche grec-orthodoxe - L'Orient-Le Jour

Abdallah de Jordanie pour la protection des chrétiens d'Orient, rapporte le patriarche grec-orthodoxe

Le patriarche grec-orthodoxe Youhanna Yazigi est rentré hier de Amman, où il avait effectué une visite paroissiale au cours de laquelle il s'était notamment entretenu avec le roi Abdallah II.
À son arrivée à l'aéroport de Beyrouth, Mgr Yazigi a rapporté que le roi de Jordanie a souligné l'importance « d'élire sans délai un nouveau président au Liban ». « Nous nous sommes également penchés sur la crise qui touche l'Irak et la Syrie, notamment en ce qui concerne la situation des chrétiens dans la région. Le roi Abdallah a affirmé dans ce cadre qu'il ne peut pas concevoir le Moyen-Orient sans ses chrétiens et a appelé tous les États et toutes les institutions à aider les chrétiens à rester sur place et à ne pas les pousser à l'émigration », a-t-il dit.
Interrogé au sujet de l'évêque syriaque-orthodoxe Youhanna Ibrahim et de l'évêque grec-orthodoxe Boulos Yazigi, enlevés à Alep en avril 2013, il a indiqué qu'il n'y a « rien de nouveau à leur sujet », souhaitant qu'ils « soient toujours en vie ».

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Envoyé de mon Ipad 

En Irak, les manuscrits du monastère de Mar Behnam brûlés par les djihadistes | La-Croix.com

En Irak, les manuscrits du monastère de Mar Behnam brûlés par les djihadistes | La-Croix.com

En Irak, les manuscrits du monastère de Mar Behnam brûlés par les djihadistes

Les djihadistes de l'État islamique ont retiré les croix et livré aux flammes d'antiques manuscrits du monastère de Mar Behnam, à dix minutes de la ville de Qaraqosh, qu'ils occupaient depuis juillet 2014. C'est ce qu'a affirmé le P. Charbel Issa, prêtre syro-catholique, responsable du monastère jusqu'en 2011, d'après l'agence vaticane Fides.

« Avec les terroristes de l'État islamique, il faut s'attendre à tout. Ils détruiront tout s'ils ne sont pas arrêtés », souligne un autre prêtre syro-catholique, le P. Nizar Semaan dans un entretien accordé à l'Agence missionnaire vaticane Fides .

Les djihadistes du 'califat islamique' avaient chassé le 20 juillet 2014 les trois moines syro-catholiques du monastère ainsi que les familles qui y habitaient. À partir de ce moment, des préoccupations avaient été exprimées à propos du patrimoine que renfermait l'antique monastère fondé au IVe siècle et dédié au principal martyr assyrien, Behnam, et à sa sœur Sarah. Le monastère constitue l'un des lieux de culte les plus vénérés du christianisme syrien.

Le 9 octobre dernier, c'est l'église de la Résurrection, située à côté du cimetière de Qaraqosh, qui a été détruite par les djihadistes de l'État islamique. Cette église était celle dans laquelle les communautés syriennes catholiques et orthodoxes de Qaraqosh et Bartella célébraient des messes et accomplissaient les rites d'enterrement.



Envoyé de mon Ipad 

ASIE/IRAQ - Eglise de Qaraqosh bombardée par la coalition combattant le prétendu « Etat islamique »

Envoyé de mon Ipad

> Qaraqosh (Agence Fides) – Les bombardements effectués dans la plaine de Ninive par la coalition conduite par les Etats-Unis contre les positions du prétendu « Etat islamique » ont touché et dévasté également l'église de la Résurrection, se trouvant dans les environs de la petite ville de Qaraqosh, habitée en majorité par des chrétiens syro-catholiques avant de tomber sous le contrôle des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». La nouvelle, reprise par des sites arabes tels qu'ankawa.com, a été confirmée par des sources locales à l'Agence Fides. L'église, située dans la zone du cimetière, avait été consacrée en 2009 et appartenait à l'Eglise syro-catholique, même si elle était également utilisée par d'autres Eglises et communautés chrétiennes, en particulier pour la célébration des obsèques. Le lieu de culte a été identifié et frappé en tant que base logistique des djihadistes, après qu'il ait été occupé, les miliciens ayant enlevé la croix se trouvant sur le toit. Les habitants de Qaraqosh avaient pris la fuite précipitamment dans la nuit du 6 au 7 août face à l'avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique » et après que les milices peshmergas kurdes déployées en vue de la défense de la ville aient reçu l'ordre de se retirer (voir Fides 07 et 08/08/2014). (GV) (Agence Fides 16/10/2014)

mercredi 15 octobre 2014

Des responsables chrétiens demandent une intervention - Orthodoxie - La Vie

Des responsables chrétiens demandent une intervention - Orthodoxie - La Vie

Il est temps d'intervenir. Face à l'urgence de la situation des chrétiens et des minorités en Irak, qui fuient les combats et la progression des islamistes de Daech, plusieurs responsables religieux alertent les représentants des États et la communauté internationale.

C'est d'abord le Patriarche Kirill, chef de l'Église russe, qui presse le président irakien Fuad Masum d'intervenir, dans une lettre citée mardi matin par le service des relations étrangères de l'Église russe, rapporte (en anglais) l'agence Interfax.

« Les chrétiens sont au bord du désespoir, un grand nombre d'entre eux sont prêts à se résigner à abandonner pour toujours leur terre, non seulement en Irak mais dans tout le Moyen-Orient. La disparition des chrétiens de cette région serait un désastre pour le monde », écrit le Patriarche.

« Des centaines de milliers de chrétiens irakiens et d'autres communautés religieuses ont dû quitter leur maison sous la pression des combats. Ces réfugiés, dépossédés de tout ce qu'ils avaient, se trouvent subissent une catastrophe humanitaire. »

Responsabilité

Lundi, l'archevêque Bernadito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New-York, a appelé l'Assemblée onusienne, réunie en session, à prendre au sérieux la situation des minorités ethniques au Moyen-Orient, rapporte (en anglais) Radio Vatican. Ces populations « attendent de toute urgence des mesures de protection », rappelant « l'engagement des États à garantir le respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales ».

« Le Saint-Siège souhaite réaffirmer le devoir de chaque État de protéger les populations vivant sur son sol contre les violations des Droits de l'Homme et des conséquences des crises humanitaires. S'ils n'en sont pas capables, la communauté internationale doit intervenir avec les moyens prévus par la charte des Nations Unies et d'autres instruments internationaux. »

Face à « la montée alarmante du terrorisme international, moderne par sa forme et arriéré par sa barbarie », l'archevêque demande à l'ONU d' « étudier de manière urgente et plus approfondie comment renforcer le cadre juridique international pour mettre en pratique notre responsabilité commune et protéger les peuples de toute forme d'agression ».

Prendre les armes

Depuis Chicago, où se trouve son siège, Dinkha IV, le chef de l'Église assyrienne d'Orient, appelle les chrétiens à « prendre les armes pour se défendre », dans une interview rapportée (en italien) par Vatican Insider.

« Notre Église est favorable à ce que les chrétiens soient en mesure de se défendre dans ces circonstances extraordinaires dans la plaine de Ninive », reconnaissant toutefois que « la frontière est parfois ténue entre des groupes d'autodéfense et des milices sectaires ».

« Nous avons vu ce qui s'est passé à Mossoul, poursuit le Patriarche : l'armée régulière a fui en quelques heures, abandonnant un peuple désarmé de 50 000 personnes aux mains des djihadistes, dont nous savons quelles atrocités ils commettent. Le Christ nous enseigne à être faiseurs de paix. Mais il est juste que l'on prenne les armes pour défendre sa famille. »

« Nous sommes le peuple autochtone d'Irak », tonne encore le Patriarche, qui espère pouvoir retrouver un jour l'Irak et Erbil, actuellement capitale de la région autonome du Kurdistan, où une résidence patriarcale est en chantier. « Nous attendons que le gouvernement irakien reconnaissent les droits de notre peuple, en tant que chrétiens et en tant que nation assyrienne. »



Envoyé de mon Ipad 

Rencontre entre les Patriarches arménien apostolique et syro-orthodoxe



Envoyé de mon Ipad 

EUROPE/ARMENIE - Rencontre entre les Patriarches arménien apostolique et syro-orthodoxe et signature d'une déclaration conjointe

Erevan (Agence Fides) – A près d'un siècle du Génocide arménien, les Patriarches des Eglises arménienne apostolique et syro-orthodoxe s'adressent à l'ensemble du monde chrétien et à la communauté internationale afin qu'à l'occasion des commémorations prévues pour le centenaire, soient universellement reconnus et condamnés les génocides perpétrés à l'encontre des arméniens et des chrétiens syriens en 1915 sur le territoire de l'actuelle Turquie.
Le Patriarche suprême et Catholicos de tous les arméniens, Karekin II, et le Patriarche d'Antioche des syro-orthodoxes, Ignace Ephrem II, se sont rencontrés le 13 octobre au siège du Patriarcat arménien apostolique d'Echmiadzin, à 20 Km d'Erevan, où ils ont signé une déclaration commune dans laquelle ils réaffirment que l'Eglise arménienne apostolique et l'Eglise syro-orthodoxe sont « des Eglises sœurs, fondées par les Apôtres, qui partagent la même Christologie et la même Tradition apostolique, le même héritage patristique et qui ont en commun des saints, des confesseurs et des témoins ». Après avoir exprimé leur préoccupation pastorale suite à ce qui se passe au Proche Orient, les deux Patriarches lancent, dans leur déclaration conjointe, un appel en vue des commémorations du centenaire des génocides arménien et syriaque ayant eu lieu en Anatolie en 1915. « Nous invitons l'ensemble du monde chrétien – peut-on lire dans le document parvenu à l'Agence Fides – à s'unir en priè re à l'occasion des événements commémorant le centenaire du Génocide arménien et du Sayfo syriaque (expression qui indique ce qu'il est convenu d'appeler génocide syriaque NDR). Nous faisons appel à tout le monde civilisé afin qu'il reconnaisse et condamne les crimes contre les peuples arménien et syriaque, ainsi que contre d'autres communautés chrétiennes ». (GV) (Agence Fides 15/10/2014)

ASIE/IRAQ - Profanation du Monastère de Mar Behnam de la part des miliciens du prétendu « Etat islamique »


Envoyé de mon Ipad 

Qaraqosh (Agence Fides) – Les miliciens djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont retiré les croix et livré aux flammes d'antiques manuscrits dans le Monastère de Mar Behnam, sis à dix minutes de la ville de Qaraqosh, qu'ils avaient occupé depuis juillet dernier. La confirmation de ces profanations arrive de l'ancien chef du village d'une fraction habitée contiguë au monastère, qui l'a rapporté au Père Charbel Issa, prêtre syro-catholique qui a été responsable du Monastère jusqu'en 2011. « Avec les terroristes de l'Etat islamique, il faut s'attendre à tout. Ils détruiront tout s'ils ne sont pas arrêtés » souligne dans un entretien accordé à l'Agence Fides un autre prêtre syro-catholique, le Père Nizar Semaan. Selon ce qu'indique le site lankawa.com, sur les murs du monastère, ont été tracées des inscriptions le signalant comme « propriété de l'Etat islamique ».

Les miliciens djihadistes du « califat islamique » autoproclamé le 20 juillet dernier avaient chassé les trois moines syro-catholiques qui y avaient vécu jusqu'à la veille. Des familles résidant près le monastère ont également été expulsées. Depuis lors, des préoccupations avaient été exprimées à propos du destin du patrimoine que renfermait l'antique monastère remontant au IV° siècle et dédié au principal martyr assyrien, Behnam, et à sa sœur, Sarah. Le monastère constitue l'un des lieux de culte les plus antiques et les plus vénérés du Christianisme syrien. (GV) (Agence Fides 15/10/2014)

mardi 14 octobre 2014

Raï : « Nos députés sont un affront pour le Liban ! » - L'Orient-Le Jour 13/10/2014

Raï : « Nos députés sont un affront pour le Liban ! » - L'Orient-Le Jour

Raï : « Nos députés sont un affront pour le Liban ! »

« Nos députés sont un affront pour le Liban. » Telle est la sentence prononcée à l'encontre des parlementaires – une fois de plus – par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui se trouve en ce moment au Vatican, en réaction au résultat de la 13e séance parlementaire sans issue consacrée à l'élection présidentielle.
Célébrant la messe en l'église Saint-Maron du Collège patriarcal maronite à Rome, en présence de Georges Khoury, ambassadeur du Liban auprès du Saint-Siège, et de son épouse, le patriarche est revenu sur les deux thèmes majeurs qui font l'objet de ses homélies : l'appel aux grandes puissances et à l'Onu, pour mettre fin aux guerres en Syrie et en Irak et les reproches adressés à la Chambre.
« Ces députés sont un affront pour le Liban », a redit Mgr Raï, commentant le défaut de quorum de la dernière séance électorale.
Et d'ajouter : « Nos députés ont perdu la confiance du peuple qui leur a accordé un mandat pour élire à leur place un président et assumer leur devoir légal, qui ne se réglemente qu'à l'ombre d'un président de la République. »
« Le mandat qu'ils ont reçu du peuple n'est pas leur propriété pour qu'ils en disposent à leur guise, a ajouté le patriarche. Cest pourquoi nous les adjurons, au nom du peuple libanais, de prendre l'initiative d'élire un chef de l'État avant toute chose, notamment avant de songer à l'échéance législative. »



Envoyé de mon Ipad 

lundi 13 octobre 2014

Émirats arabes unis - Abu Dhabi : inauguration d'un centre diocésain


تدشين مركز أبرشي جديد في أبو ظبي!
خطوة نحو تعزيز الأخوّة بين الأديان...

بقلم ألين كنعان

روما, 13 اكتوبر 2014 (زينيت) - دشّن الشيخ نهيان بن مبارك آل نهيان، وزير الثقافة والشباب وتنمية المجتمع مركز أبرشية القديس يوسف كان قد شُيِّد حديثًا يوم الخميس 9 تشرين الأول في تمام الساعة السابعة والنصف مساءً كما وحضر الحفل علي الهاشمي مستشار رئيس دولة الإمارات العربية المتحدة للشؤون الدينية والقضائية وعدد قليل من المسؤولين الحكوميين في أبو ظبي.

وصلت الشخصيات إلى المكان في تمام الساعة السابعة والنصف مساءً وقُصّ الشريط الأحمر على الباب الرئيسي معلنين عن افتتاح المركز الجديد، تقدم الضيوف إلى قاعة الأبرشية مع ممثلي شركات المقاولات والاستشاريين الذين ساهموا في إشادة المبنى على ترنيمة "هذا هو اليوم الذي صنعه الرب".

ودعا جون كونراد نائب رئيس المجلس الرعوي كل الضيوف والمصلين قائلاً بإنّ "الحلم قد تحقق" وعزا نجاح هذا الحدث وسط تصفيق شديد إلى الرئيس الأسبق الشيخ زايد بن سلطان آل نهيان الذي كان راعي حلم هذه الجماعة الكاثوليكية والرئيس الحالي الشيخ خليفة بن زايد آل نهيان الذي دعم هذا المشروع.

منح المطران بول هيندر، النائب الرسولي في شبه الجزيرة العربية التذكارات إلى الشيح نهيان بن مبارك آل نهيان وعلي الهاشمي وباقات من الزهور إلى كل الشخصيات وأعرب المطران عن امتنانه لرئيس دولة الإمارات العربية المتحدة وكل المسؤولين الحكوميين والسلطات البلدية لمنح التصريح اللازم لبناء هذا المشروع الذي أُشيد من دون أي عائق.

ولهذه المناسبة، عبّر الشيخ نهيان بن مبارك آل نهيان بفرحه لوجود كاتدرائية النيابة الرسولية في جنوب الجزيرة العربية أبو ظبي وأشار بأنه وضع سياسة احترام الجاليات من مختلف الأديان مشجعًا الجماعة الكاثوليكية على مواصلة دعمها للإمارات العربية المتحدة في جهودها من أجل بناء أمة يعيشون فيها بتناغم بينما يتحقق النمو الإقتصادي.

قامت الشخصيات بجولة في المبنى الجديد في حين استمر أبناء الرعية بقبول التهاني على أنغام ترانيم الحمد. إنّ هذا اليوم سيُكتب في تاريخ الإيمان الكاثوليكي لشبه الجزيرة العربية بأحرف من ذهب كمَعلَم واضح تحقق نتيجة الإيمان والأخوّة بين مختلف الديانات. 

Quand les chrétiens de Syrie organisent leur protection - Nour Braïdy - L'Orient-Le Jour

Quand les chrétiens de Syrie organisent leur protection - Nour Braïdy - L'Orient-Le Jour

Quand les chrétiens de Syrie organisent leur protection

Il y a quelques semaines, Karim* était à Homs. Régulièrement, il fait l'aller-retour entre le Liban, où il travaille, et son village natal, Aaliyat, près de la grande ville syrienne. Aaliyat est un village chrétien, et pour le défendre, certains habitants ont pris les armes.

« Nous sommes un groupe de 88 personnes, toutes chrétiennes de rite grec-catholique, qui gardons notre village », explique le jeune homme de 24 ans à L'Orient-Le Jour. « Cela fait huit mois que nous sommes armés, plus précisément depuis que nous avons reçu des menaces des villages sunnites voisins, du Front al-Nosra et de l'Armée syrienne libre (ASL). À Pâques, l'année dernière, poursuit le jeune Syrien, le Front al-Nosra et l'ASL ont attaqué Dibeh, un village voisin qui aurait, depuis, été repris par les forces gouvernementales. Les rebelles « voulaient passer par notre village dans la foulée, mais après un échange de tirs, ils ont changé de route », assure-t-il.


Selon Karim, les armes, légères, ont été fournies par le régime de Bachar el-Assad. « Nous avons un accord avec le gouvernement : il nous donne armes et permis, nous limitons notre mission au périmètre du village », dit-il. Quatre check-points ont été installés dans le village. Chaque soir, des hommes y montent la garde. Parmi eux, le prêtre, « le premier à monter au front », rit Karim. « Lui aussi est armé, il est très politisé et a des liens avec Bachar el-Assad », poursuit-il plus sérieusement.

Aaliyat n'est pas le seul village chrétien syrien à avoir pris des mesures d'autodéfense. Selon Karim, les syriaques, grecs-catholiques et grecs-orthodoxes à Fayrouzeh ont, eux aussi, pris les armes. Et dans la région de Wadi el-Nasara, à l'ouest de Homs, un homme qui a de bonnes relations avec le gouvernement a armé les chrétiens. Cette région abrite de nombreux couvents, dont ceux de Mar Gerios et de Mar Élias.

« Dès 2011 (le début de la révolte contre Assad), se sont constituées des forces d'autodéfense dans certaines régions chrétiennes de Syrie, à Wadi el-Nasara, dans le Qalamoun et à Qamichli. Le régime les a encouragées », explique à L'Orient-Le Jour Frédéric Pichon, chercheur associé à l'Université de Tours et spécialiste de la Syrie. L'auteur de Syrie : pourquoi l'Occident s'est trompé précise qu'il « s'agit de milices constituées de chrétiens et non de milices chrétiennes au sens où elles auraient reçu un
quelconque appui ou soutien de la hiérarchie ecclésiastique ». Ponctuellement, poursuit-il, des chrétiens armés se sont joints à l'armée syrienne pour la défense de certains villages, comme Saadnaya, ou la reconquête d'autres, comme Maaloula, à l'automne dernier.

(Lire aussi : Des chrétiens d'Orient lancent un appel aux pays arabes à faire face à l'Etat islamique)

« Les milices chrétiennes et les dynamiques politiques en Syrie ne peuvent être réduites à des notions selon lesquelles tous les chrétiens sont avec le régime ou le considèrent comme leur protecteur. La secte et la géographie comptent, et les divisions et affiliations sont particulièrement marquées dans le nord-est de la Syrie », note, pour sa part, Aymenn Jawad al-Tamimi, doctorant à l'Université d'Oxford et spécialiste de la Syrie.

Dans cette région frontalière de la Turquie, et qui comprend les grandes villes de Hassakeh et Qamichli, plusieurs groupes d'autodéfense chrétiens ont été établis, aux allégeances différentes.
Dans cette région, et plus globalement dans la mosaïque des groupes d'autodéfense chrétiens, les syriaques sortent du lot, notamment parce qu'ils médiatisent leurs actions. « Dans la région de Qamichli, on a vu apparaître des groupes de chrétiens syriaques qui ont médiatisé leur présence, note Frédéric Pichon. Cela reflète surtout le fort sentiment identitaire des syriaques qui se considèrent comme un quasi-peuple. »

Sutoro (lire le témoignage ici)

En 2012, le Parti de l'union syriaque (Sup) crée sa propre police, baptisée Sutoro. Cette milice, qui compte « des centaines de personnes », selon un de ses membres, est formée de jeunes volontaires.

(Lire aussi : « Je ne veux pas y retourner. Nous avons vu la mort. Je veux partir en Europe »)

Le SUP est « très critique vis-à-vis du régime de Bachar el-Assad, plusieurs de ses responsables ont été enlevés et peut-être tués par le régime d'Assad au cours de la guerre », explique Carl Drott, un journaliste suédois ayant enquêté sur les formations d'autodéfense chrétiennes en Syrie.
Le Sup est financé par la diaspora syriaque en Suède et en Allemagne, surtout, mais aussi en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique et dans d'autres pays européens. Sutoro a commencé à opérer à Qahtaniya après le retrait des forces du régime. Et il s'est ensuite propagé à Malikiya et Qamichli au printemps 2013.
Sutoro opère en coordination avec les Kurdes de l'YPG, le bras armé du Parti de l'union démocratique (PYD) kurde, aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et avec Asayish, la police de l'administration autonome régionale du nord de la Syrie, dirigée par le PYD, souligne Aymenn Jawad al-Tamimi. Mais il se limite à un rôle défensif.

Sootoro à Qamichli (lire le témoignage ici)

À Qamichli, dans le gouvernorat de Hassakeh (nord-est de la Syrie) où le régime est toujours présent, les choses ont pris un cours différent, souligne Aymenn Jawad al-Tamimi.
« C'est la population qui veille à la sécurité » de cette ville proche de l'Irak et de la frontière turque habitée par des Kurdes, des Arabes et des chrétiens syriaques, assure Mohammad*, un Syrien de Hassakeh. « Le gouvernement syrien a dit aux chrétiens : sécurisez cette région et nous vous donnerons ce que vous voulez », poursuit Mohammad, qui vit désormais au Liban, mais se rendait toujours à intervalles réguliers, jusqu'au début de l'année du moins, à Hassakeh.

Selon lui, ce sont les groupes de défense qui ont empêché l'État islamique d'entrer à Qamichli.
« Au cours de l'été et de l'automne derniers, la branche Qamichli de la milice Sutoro a évolué pour devenir Sootoro, repris par des loyalistes du régime affiliés au Comité de la paix civile pour les syriaques-orthodoxes à Qamichli. Ce Sootoro, également connu sous le nom "Office de la protection syriaque", a un rôle strictement défensif comme Sutoro », explique Aymenn Jawad al-Tamimi. Mais les relations entre Sutoro et Sootoro, également financé par des campagnes de collecte à l'étranger, ne sont pas bonnes.
Le groupe Sootoro « fait pleinement partie de l'appareil sécuritaire du régime ». D'ailleurs, lorsque Bachar el-Assad a été réélu en juin 2014, le groupe lui a adressé ses félicitations sur sa page Facebook, note Aymenn Jawad al-Tamimi.

Conseil militaire syriaque (lire le témoignage ici)

La dernière organisation militaire chrétienne importante dans le nord-est de la Syrie est le Conseil militaire syriaque, note Aymenn Jawad al-Tamimi. En janvier 2014, soit un an après sa formation, le Conseil revendiquait une centaine de membres, indique Carl Drott. Ce Conseil opère sous le commandement de l'YPG, même s'il a le statut d'unité séparée.

À sa création, le Conseil militaire syriaque déclarait son opposition au régime Assad et appelait à la « libération de la Syrie, à la chute du régime baassiste despotique et à la lutte pour une société juste, pluraliste, démocratique et un État laïque ». Le Conseil militaire ne revendique aucune affiliation partisane et souligne la nécessité de défendre « (son) peuple avec ses droits culturels et historiques ».

(Pour mémoire : Chrétiens d'Orient, un état des lieux)

Cependant, note Jawad al-Tamimi, avec la montée en puissance de l'État islamique et d'autres groupes jihadistes dans la province de Hassakeh, il est clair que l'objectif du Conseil militaire syriaque a changé vers la lutte contre les jihadistes.
De fait, « en sommeil pendant une grande partie de 2013 », le groupe est devenu plus actif en 2014, annonçant notamment avoir rejoint les rangs de l'YPG. Depuis lors, le Conseil militaire syriaque a non seulement joué un rôle dans la défense des zones chrétiennes, mais a également soutenu l'YPG dans ses offensives pour reprendre le territoire des jihadistes.

Comme les habitants de Wadi el-Nasara, les chrétiens de la province de Hassakeh doivent affronter la réalité selon laquelle les rebelles menant des offensives dans la province contre les territoires tenus par le régime et les Kurdes ont principalement une orientation jihadiste. Le plus important de ces groupes est l'EI, qui a récemment consolidé son emprise dans la plupart du territoire tenu par les rebelles dans la province de Hassakeh, après avoir dominé ses deux principaux rivaux : le Front al-Nosra et Ahrar ech-Cham dans les régions du Nord et du centre.
En fin de compte, note Carl, la question pour les chrétiens et leurs milices se résume à ceci : qui, du régime d'Assad et de l'administration dirigée par le Parti de l'union démocratique (PYD) kurde, est le plus à même de protéger les minorités chrétiennes ? Car, en fin de compte, il s'agit de tout faire pour protéger la communauté.

*Les prénoms ont été changés à la demande des personnes interviewées.



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