http://fr.radiovaticana.va/news/2014/10/15/mgr_fouad_twal_et_son_groupe_de_travail_au_synode/1108646
Mgr Fouad Twal et son groupe de travail au Synode
Les pères synodaux sont actuellement réunis en carrefours linguistiques pour discuter et amender la relatio post disceptationem. Selon les déclarations relâchées par les membres de ce synode extraordinaire sur la famille, les débats sont vifs car nombreux sont ceux qui considèrent que ce document provisoire de travail ne reflète pas assez ce qui s'est dit durant la première semaine.
Certains évêques considèrent que certains points sont trop influencés par les problématiques rencontrées en Europe et plus globalement en Occident. Les réalités familiales sont certes différentes d'un continent à un autre. Mais celles prévalant en Occident semble avoir la préséance. D'où le malaise ressenti dans les rangs de ce synode. Sa Béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, revient au micro de Xavier Sartre sur l'état d'esprit qui règne dans son groupe de travail.
Tous, même au réfectoire, nous avons répété que c'est un document à étudier. Ce n'est pas le document final. Et en plus, nous avons toute une année d'expérience dans nos diocèses. Avec le texte entre nos mains, nous pouvons étudier, changer, ajouter et enlever des choses. Il ne faut pas le prendre comme dogme.
Mais ce que je voulais ajouter, c'est que je ne suis pas à l'aise. Souvent dans les documents, on parle de leur expérience en Europe qui s'applique en Europe ou en Amérique mais pas nécessairement au Moyen-Orient. Nous n'avons pas les mêmes priorités.
N'oublions pas qu'aujourd'hui, il y a un bon mouvement de communauté avec les grecs orthodoxes avec lesquels nous vivons et qui sont une majorité. Tant de nos thèses ne vont absolument pas avec leur mentalité orientale. D'un côté, ils arrivent après cinq ou six ans à casser le mariage, à déclarer la nullité s'il y a séparation et de faire un autre mariage avec enfants. Ils arrivent à le faire. Mais d'un autre côté, ils sont allergiques à l'idée d'admettre les divorcés remariés au sacrement.
En Orient, ça n'a pas la même valeur. J'espère qu'on va prendre en considération nos remarques et nos hésitations en Orient. Même les prêtres orthodoxes qui sont avec nous, ils disent qu'il y a des choses qui ne peuvent pas aller chez nous. Et si nous voulons franchement l'unité, le rapprochement avec les orthodoxes et les orientaux, il faut ménager ces sensibilités.
Est-ce que vous pensez que sur le moyen ou le long terme, on s'achemine vers davantage de latitude laissée aux évêques dans leur diocèse pour traiter de ces questions-là ?
C'est une de mes demandes. Nous voulons des témoignages, nous voulons plus de certitudes. Et ce n'est pas si facile car les témoins sont déjà partis en Amérique et ils ne veulent pas répondre à nos appels. C'est facile de demander plus. Mais est-ce que nous pouvons faire cette chose en plus ? Normalement, chez nous, à Jérusalem, nos prêtres et nos juges sont bien préparés. Ils ont fait leurs études à Rome, ils sont bien préparés. Ils font bien leur travail. Ils font ce que les circonstances leur permettent. Mais quand on nous renvoie à une cause pour avoir plus de clarifications, ça nous met dans l'embarras. Espérons qu'ils donnent plus d'autorité à l'ordinaire local pour juger des nullités.
Envoyé de mon Ipad
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