Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 29 février 2016

Une pétition demande à John Kerry de reconnaître le « génocide » des chrétiens d’Orient - La Croix

Une pétition demande à John Kerry de reconnaître le « génocide » des chrétiens d'Orient - La Croix

Une pétition demande à John Kerry de reconnaître le « génocide » des chrétiens d'Orient

Lancée notamment par l'organisation des Chevaliers de Colomb, et signée par de nombreuses personnalités chrétiennes américaines, cette pétition a recueilli près de 30 000 signatures depuis son lancement, le 22 février.

John Kerry est tenu par une loi promulguée fin 2015, de se prononcer avant le 17 mars sur l'existence ou non d'un génocide au Moyen-Orien


Le secrétaire d'État américain, John Kerry, doit déterminer avant le 17 mars si les chrétiens d'Orient sont victimes d'un génocide. / Susan Walsh/AP

Deux organisations chrétiennes des États-Unis ont mis en ligne, lundi 22 février, une pétition adressée au secrétaire d'État américain, John Kerry, pour lui demander d'accepter de qualifier de « génocide » les exactions commises par Daech en Irak et en Syrie, notamment contre les chrétiens.

« L'Amérique doit mettre fin à son silence à propos du génocide en cours contre les chrétiens et les autres minorités en Irak et en Syrie », demande le texte, qui avait récolté environ 30 000 signatures à travers les États-Unis, lundi 29 février.

La pétition dresse ensuite la liste des différentes actions menées par Daech contre les chrétiens d'Orient, puis celle des différentes personnalités ou institutions qui ont déjà employé le terme de « génocide » à leur sujet. Sont notamment cités le pape François, la conférence des évêques catholiques des États-Unis, diverses personnalités politiques américaines, ainsi que le Parlement européen qui a adopté, début février, une résolution reconnaissant l'État islamique coupable d'un génocide en Irak.

> Relire : Une résolution du Parlement européen pour reconnaître un « génocide » en Irak

« Nous vous implorons de prendre la parole au nom de ces minorités brutalisées, conclut le texte. Nous vous exhortons à déclarer que les chrétiens, ainsi que les Yézidis et d'autres minorités, sont bien les cibles d'un génocide. »

Nombreuses personnalités signataires

À l'origine de la pétition, l'ONG « In Defense of Christians » (« En défense des chrétiens »), créée en septembre 2014 pour « augmenter le niveau d'information des décideurs politiques et du public sur l'existence de minorités anciennes et souvent persécutées au Moyen-Orient, en particulier les chrétiens », et les Chevaliers de Colomb, puissante organisation de bienfaisance fondée en 1882, qui regroupe 1,8 million de membres à travers le monde et a dispensé, en 2013, plus de 170 millions de dollars de dons (156 millions d'euros).

Outre Carl Anderson, « Chevalier suprême » des Chevaliers de Colomb, et Toufic Baaklini, président de « In Defense of Christians », de très nombreuses personnalités chrétiennes ont également signé la pétition. Parmi elles, on trouve notamment le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, et plusieurs autres évêques catholiques américains, Leith Anderson, président de l'Association nationale des évangéliques (qui regroupe 45 000 églises dans le pays), John Kasich, gouverneur de l'Ohio, ou encore plusieurs responsables de communautés chrétiennes américaines de rites orientaux.

John Kerry devra répondre le 17 mars

La pétition a été lancée à l'approche du 17 mars, date butoir pour John Kerry. En effet, une loi signée par Barack Obama le 18 décembre donnait 90 jours au secrétaire d'État américain pour remettre au Congrès une « évaluation » des exactions commises par Daech au Moyen-Orient, permettant de dire s'il s'agit ou non d'un génocide selon les critères de la loi américaine.

À la même date, John Kerry devra remettre une évaluation similaire concernant la persécution des Rohingyas par des extrémistes bouddhistes en Chine.

Gauthier Vaillant



JTK

Un nouveau diocèse canadien pour les réfugiés syriaques | Mathieu Perreault | Actualités

Un nouveau diocèse canadien pour les réfugiés syriaques | Mathieu Perreault | Actualités

Un nouveau diocèse canadien pour les réfugiés syriaques

Le patriarche syriaque Ignace Joseph III Younan (à... (Photo André Pichette, La Presse)

Au moins 500 familles de réfugiés chrétiens syriaques ont été admises au Canada depuis trois ans, selon Georges Chahine, coordonnateur général de la communauté syriaque catholique du Canada. Cela ajoute quelques milliers de fidèles aux 15 000 syriaques que comptait le Canada en 2009, au dernier recensement de la communauté. 

« Ma priorité sera d'apporter une aide spirituelle à la souffrance de la communauté syriaque, de faire l'alliance entre les parties syrienne, irakienne, libanaise et égyptienne de notre communauté et de l'aider à s'intégrer à une société multiculturelle où règne la liberté religieuse », explique Mgr Nassif, qui était auparavant au Liban. Il veut aussi créer des paroisses dans l'Ouest canadien, où se sont établis plusieurs réfugiés syriaques irakiens. L'ancien diocèse syriaque d'Amérique du Nord couvrait aussi les États-Unis.

QUI SONT LES SYRIAQUES ?

Les syriaques font partie des 23 « Églises orientales » de l'Église catholique. Il y a 150 000 syriaques dans le monde, dont entre le tiers et la moitié vivent en exil, généralement en Occident. Après s'être éloignées de Rome au Vsiècle, ces Églises orientales ont reconnu officiellement l'autorité du pape au XVIIIsiècle. Elles regroupent les « communautés apostoliques », qui existent depuis l'ère des apôtres, voilà 2000 ans. Ces communautés apostoliques ont été décimées par les guerres de religion qui touchent le Moyen-Orient depuis l'invasion américaine de l'Irak, en 2003.

UNE FORTE PRÉSENCE CANADIENNE

Mgr Younan, qui habite Beyrouth, était l'évêque du diocèse du Canada et des États-Unis depuis sa création en 1992, poste qu'il a occupé jusqu'à son élection comme patriarche syriaque en 2009. La première paroisse syriaque d'Amérique du Nord a été créée au Québec en 1975 par des réfugiés libanais. Et l'évêque actuel de Bagdad, Yousif Abba, était jusqu'en 2011 curé dans la communauté syriaque de Toronto.

GÉNOCIDE

Les trois principaux représentants des chrétiens d'Irak et de Syrie, Mgr Younan, le patriarche chaldéen et le patriarche syriaque orthodoxe, ont demandé l'an dernier au Congrès américain, au Parlement européen et au Conseil des droits de l'homme des Nations unies de reconnaître qu'un génocide est en cours dans ces deux pays à l'égard des chrétiens et des yézidis, une confession musulmane très minoritaire. « Certains disent que ce n'est pas un génocide parce que beaucoup de syriaques ont fui le pays plutôt que d'être tués, dit Mgr Younan. Mais un génocide, c'est aussi la disparition d'une communauté du lieu où elle était enracinée depuis des milliers d'années. D'autres disent que beaucoup plus de musulmans sont réfugiés ou tués. Mais ils sont beaucoup plus nombreux que les chrétiens au départ, et leur communauté n'est pas menacée de disparition. » Le Conseil de l'Europe a reconnu le génocide des chrétiens en janvier dernier.

PRIORISER LES RÉFUGIÉS CHRÉTIENS

Mgr Younan déplore que l'Union européenne veuille empêcher les pays de l'Est, notamment la République tchèque et la Pologne, d'accueillir quelques centaines de familles de réfugiés chrétiens syriens à l'exclusion des musulmans. « L'Europe est très indifférente envers la religion et ses racines chrétiennes, dit le patriarche. C'est très difficile à comprendre pour les réfugiés syriaques. Oui, en Europe, il y a le pluralisme religieux et l'égalité de tous les citoyens, mais au Moyen-Orient ce n'est pas comme ça. Les syriaques sont chassés et menacés parce qu'ils sont chrétiens. »

LA RUSSIE

Mgr Younan est reconnaissant de l'appui de l'Église orthodoxe russe et de l'intervention militaire russe en Syrie, même si la Russie n'a pas accueilli de réfugiés syriaques. « Les Américains frappent Daech [acronyme arabe du groupe armé État islamique] en Irak depuis un an et cinq mois et ils n'ont pas réussi à en finir. L'intervention russe a permis aux forces du gouvernement de reprendre du terrain. Une fois qu'ils auront protégé la population des villes de l'ouest du pays, ils vont voir comment affronter Daech. »

CAMPS DE RÉFUGIÉS

L'an dernier, un rapport du University College de Londres a fait état du fait que les réfugiés chrétiens de Syrie évitent les camps de l'ONU par peur d'être fichés comme chrétiens. L'ONU a par la suite affirmé enregistrer les Syriens comme réfugiés à l'extérieur des camps, dont 2,3 % de la population est chrétienne - les chrétiens formaient 10 % de la population syrienne avant le début de la guerre civile en 2011, selon le département d'État américain. 

« Les syriaques préfèrent s'entasser à trois ou quatre familles dans des appartements plutôt que d'aller dans les camps, confirme Mgr Younan. Les sunnites, qui sont majoritaires dans les camps, ont malheureusement été radicalisés par la guerre civile et, parfois, considèrent que les chrétiens sont responsables de leurs maux. »



JTK

jeudi 25 février 2016

LES CHRÉTIENS D’ALEP, DES MORTS (PRESQUE) SANS SÉPULTURE…


Alep. Y grandir. Y grandir dans une atmosphère accablante, où les rues pavées de son enfance semblent désormais une cellule. Où une heure d’électricité est célébrée comme une fête. Depuis 2012, l’ancienne capitale syrienne est scindée en deux. Les factions rebelles, à l’est, narguent l’ouest, et n’aspirent qu’à faire tomber la ville pour s’emparer du Nord syrien. De l’autre côté, les roquettes du régime sont tirées sans relâche. Prise en tenaille, la population doit choisir son camp. Alep est le théâtre d’une lutte fratricide, doublée de l’intervention d’éléments étrangers.
Alep. Y mourir. Depuis qu’elle assiste, impuissante, à cette folie meurtrière, la grande majorité de la communauté chrétienne, forte en 2012 de plus de 160 000 âmes, ne peut se résigner à partir. Et toutes ses supplications n’y changeront rien. Elle s’habitue, si tant est qu’on puisse s’habituer à la guerre, en vivant sous la menace des rebelles repliés de l’autre côté de la citadelle, espérant que le régime ne cèdera pas facilement. Mais les bombardements des rebelles en avril 2015, réduisant à néant des immeubles entiers du quartier chrétien de Souleimaniya, contraignent les derniers irréductibles à fuir la ville, et même le pays. Les plus aisés optent pour le Liban voisin, l’Europe ou l’Amérique du Nord. Les moins privilégiés, eux, espèrent, fébriles, pouvoir faire partie de ces groupes chrétiens d’obédiences diverses, sauvés par leur Église et envoyés à l’étranger. Leur descendance ne connaîtra peut-être Alep qu’à travers les récits.
Moins de 20 % d’entre eux vivent encore à Alep. Tant bien que mal. L’offensive loyaliste du 31 janvier dernier ravive un espoir salvateur à leurs yeux. On fait appel à sa mémoire avec une netteté de détails, quand Alep la belle se dressait fièrement comme l’une des dernières grandes cités cosmopolites du Levant.
Saint-Valentin de la mort
Tant de vies ont été fauchées de part et d’autre depuis bientôt quatre ans. Les voiles noirs n’ont été que trop portés. Le 13 février 2016, vers 22h30, un obus atteint l’immeuble d’Élias Abiad, 23 ans, situé à Souleimaniya. Le projectile fauche plusieurs personnes, dont un adolescent de 13 ans, ainsi qu’Élias. Il est parti rejoindre son grand-père, décédé un an plus tôt. Élias aimait le basket et le football. Sa dernière photo sur Facebook le montre sur le point de marquer un but. Les commentaires des copains sont dithyrambiques. Une jeunesse impétueuse qui refuse qu’on lui ôte le peu qui lui reste. Le jour des obsèques d’Élias coïncide tristement avec la Saint-Valentin.
Son ami, Antoine Sakkal, 21 ans, assiste aux funérailles. Ce jeune scout, étudiant en génie électrique à l’Université d’Alep va subir le même sort. Dans la nuit du 14 au 15 février, un obus de même calibre s’abat sur son immeuble, dans le quartier Villat. Ses funérailles se font le 16 février dans la stricte tradition orientale : on célèbre le « mariage » du jeune défunt. Son cercueil blanc est recouvert de plumes, de fleurs bleues et blanches et d’angelots dorés. Antoine ne sera pas conduit dans l’un des cimetières chrétiens de la ville, tous situés en contrebas du quartier Cheikh Maqsoud. Cette zone était, jusqu’à l’an dernier, entre les mains des rebelles. Aujourd’hui, c’est un no man’s land, et les familles ne peuvent plus se recueillir sur les tombes. Nul ne sait si elles ont été profanées ou détruites.
Jean, exilé à Beyrouth, avait fait rénover avec son père la sépulture de son grand-père en 2010, en l’entourant de colonnes grecques. « C’était très beau. Le gardien me disait que les gens s’y rendait spécialement pour l’admirer », confie-t-il. Depuis, il ignore si elle existe encore, mais il indique qu’il rentrera au pays quoi qu’il en soit. « La Syrie survivra et renaîtra de ses cendres », ose-t-il croire.
Cimetière provisoire
Les dépouilles mortelles des chrétiens, grecs-catholiques melkites, arméniens, syriaques, assyro-chaldéens et maronites, sont désormais enterrées sur une terre momentanément prêtée par la municipalité, adjacente au couvent des carmélites, dans le quartier d’al-Ghazali. Autre époque, même pratique. Comme dans les cimetières provisoires de Normandie, durant la Seconde Guerre mondiale, les inhumations se font en toute hâte. Une simple pancarte comme épitaphe, posée à même la terre. Le terrain arrive à saturation. Nul ne doute qu’à la fin de la guerre, la question du transfert des défunts se posera.
Tous ceux qui échappent aux griffes de la mort ne pensent qu’à l’exode. C’est un duel constant entre l’attachement à la patrie et la tentation du départ. Les religieux de la ville désespèrent de voir les quartiers chrétiens se vider peu à peu. Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque grec-melkite catholique d’Alep, exprime son déchirement face aux souffrances de ses fidèles. Le 16 février, lors des funérailles, il était aux côtés des proches du jeune Fouad Banna, 13 ans, disparu tragiquement le même soir qu’Élias.
En ces temps sombres, le prélat en appelle à ses frères en Occident. Et son véritable crève-cœur est de voir son pays se vider de ses chrétiens, ne pouvant plus vivre dans une telle affliction. « Nous essayons de leur donner de l’espoir. Nous retapons leurs maisons endommagées, essayons de leur donner un travail, aidons les enfants à poursuivre leur scolarité, à travers un programme d’aide appelé Bâtir pour rester », confie Mgr Jeanbart. Mais les empêcher de partir est une tâche ardue. Selon lui, certains pays, croyant bien faire, facilitent les départs. En ligne de mire, le Canada qui, en proposant d’accueillir des réfugiés à travers des parrainages entres les églises, déracine inextricablement une communauté présente en Syrie depuis des siècles. « Exiler les chrétiens de la sorte est très grave, poursuit l’archevêque d’Alep. C’est aussi grave que de nous tuer. »

http://www.chretiensdelamediterranee.com/les-chretiens-dalep-des-morts-presque-sans-sepulture/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-chretiens-dalep-des-morts-presque-sans-sepulture

mercredi 24 février 2016

Une délégation du diocèse de Lyon en Irak

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Monde/Une-troisieme-delegation-du-diocese-de-Lyon-en-visite-en-Irak-aupres-des-refugies-2016-02-23-1200742099?&PMID=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f

Une délégation du diocèse de Lyon menée par le vicaire général modérateur, le P. Yves Baumgarten, est arrivée à Erbil, au Kurdistan irakien, mardi 23 février matin, pour un séjour auprès des populations déplacées. Elle restera sur place jusqu’au samedi 27 février.
Les diocèses de Lyon et de Mossoul-Qaraqosh sont jumelés depuis juillet 2014. Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, avait annoncé la création de ce jumelage lors d’une messe à Erbil, en compagnie de Sa Béatitude Louis-Raphaël Ier Sako, patriarche des chaldéens.
C’est désormais le troisième voyage organisé dans le cadre de ce jumelage. Le précédent remonte à décembre 2014, où une délégation d’une centaine de personnes s’était rendue à Erbil au moment de la fête lyonnaise des lumières.
Outre le P. Yves Baumgarten, la délégation est composée du P. Muhannad Al Tawil, curé de la communauté chaldéenne de Lyon, Étienne Piquet-Gauthier, directeur de la Fondation Saint-Irénée, Marie-Ange Denoyel et François Jeanselme, membre du jumelage Lyon-Mossoul, et Agnès Winter, artiste engagée en faveur des chrétiens d’Orient.

Plusieurs inaugurations au programme

Lors de ce troisième voyage, la délégation inaugurera le nouveau terrain de sport de l’école Saint-Irénée inaugurée le 28 juin dernier et financée par la Fondation Mérieux, la Fondation Saint-Irénée, la Fondation Raoul Follereau et les Œuvres pontificales missionnaires. Elle participera également à la pose de la première pierre d’un lieu médicalisé mères-enfants, financé par la Fondation Mérieux et la Fondation Saint-Irénée.
La création d’un atelier boulangerie-pâtisserie dans l’un des camps de réfugiés les plus pauvres d’Erbil est également étudié.
Ce voyage a pour objectif de valider la mission de volontaires chargés de suivre les projets de la fondation Saint-Irénée, qui assureraient le relais entre les diocèses jumelés.
« Plus que jamais ces populations ont besoin de ce soutien de proximité. La précarité des conditions doit nous encourager à continuer nos efforts, financiers mais aussi notre prière quotidienne », a déclaré le diocèse dans un communiqué mardi 23 avril.
G.V.

lundi 22 février 2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 22 février 2016 10:35:54 UTC+

ASIE/IRAQ - Démenti du Premier Ministre irakien à propos de discriminations sur base religieuse effectuées par les autorités   Bagdad (Agence Fdes) – Le gouvernement irakien ne discrimine pas ses propres concitoyens sur la base de leur appartenance religieuse et considère les chrétiens comme étant également « une composante authentique » de l'identité nationale. Il fera son possible pour empêcher leur émigration. C'est en ces termes que le Premier Ministre irakien, le cheick Haydar al Abadi, a voulu rassurer une délégation d'Evêques américains de différentes églises chrétiennes – dont faisait également partie S.Em. le Cardinal Theodore Edgar McCarrick, Archevêque émérite de Washington – qui l'a rencontré à Bagdad au cours de la journée du 18 février.
Le 10 février dernier, au cours de sa visite à Rome, le Premier Ministre irakien avait été reçu en audience par le Pape François et avait rencontré également S.Em. le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté, accompagné du Secrétaire pour les Rapports avec les Etats, S.Ex. Mgr Paul Gallagher.
Au cours des colloques, il avait été notamment fait référence à la vie de l'Eglise dans le pays et à la situation des chrétiens et des minorités ethniques et religieuses vivant en Irak, en particulier en ce qui concerne l'importance de leur présence et la nécessité d'en protéger les droits. (GV) (Agence Fides 20/02/2016)

samedi 20 février 2016

Mgr Jeanbart "Ne nous oubliez pas" - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

Mgr Jeanbart "Ne nous oubliez pas" - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

Mgr Jeanbart « Ne nous oubliez pas »


« Les chrétiens ont été oubliés », déplore Mgr Jean-Clément Jeanbart.
L'archevêque catholique melkite d'Alep s'est exprimé au micro de Radio Vatican, la veille de la journée d'invocation de la miséricorde divine pour la paix en Syrie, promue par le patriarche melkite Gregorios III, ce jeudi 18 février 2016.
« Les chrétiens ont été oubliés dans le conflit actuel en Syrie et la grave crise humanitaire qui en est résulté… Ils ont été oubliés, et nous ne voulons pas qu'ils soient oubliés », a insisté Mgr Jeanbart.
« L'Eglise fait ce qu'elle peut pour aider, grâce au support d'agences ou organisations comme l'Aide à l'Eglise en détresse, les chevaliers de Colomb ou Caritas Internationalis », a témoigné l'archevêque.
Mgr Jeanbart a regretté que « d'autres agences n'aident que les réfugiés vivant sous des tentes », alors que « les familles vivant encore dans leur maison et résistant pour rester à Alep ont également besoin d'être soutenues ».
L'archevêque a loué le courage des chrétiens de Syrie, qui « traversent de très grandes difficultés » : « nous devons les féliciter pour leur attitude et leur comportement héroïque ».
« Ils ont besoin d'être aidés plus que les autres, insiste-t-il. C'est pourquoi, même si nous aidons tout le monde, nous concentrons notre aide sur eux. »
L'archevêque a également reconnu les efforts faits par le pape François pour aider les chrétiens du Moyen-Orient, en particulier sa rencontre « très importante » avec le patriarche Cyrille et leur déclaration commune.
« Les gens ont chaque jour davantage conscience du danger, qui est en face de nous », a-t-il confié.

Parmi toutes les organisations qui agissent, outre celles évoquées dans cet article, signalons aussi SOS chrétiens d'Orient



JTK

vendredi 19 février 2016

TRIBUNE  Chrétiens d’Orient : les trois leçons des martyrs - La Croix

TRIBUNE  Chrétiens d'Orient : les trois leçons des martyrs - La Croix

TRIBUNE  Chrétiens d'Orient : les trois leçons des martyrs

Pour l'archevêque de Milan, S. Em. Card. Angelo Scola, les chrétiens orientaux, à travers les épreuves qu'ils sont en train de vivre, livrent un message universel qui déborde les frontières de l'Église.

« L'histoire de l'Église, la véritable histoire de l'Église, est l'histoire des saints et des martyrs : les martyrs persécutés. » C'est en ces termes que le pape François rappelait tout le « cas sérieux » de l'existence chrétienne : le témoignage auquel chaque baptisé est appelé, même devant la persécution, même – si Dieu le lui demande – jusqu'à l'effusion du sang. C'est une réalité, prévue sans ambages dans le discours missionnaire du chapitre 10 de l'Évangile de Matthieu, et confirmée par 2 000 ans d'histoire. Mais la toucher de la main aujourd'hui parmi les réfugiés d'Erbil, comme j'ai pu le faire en juin dernier à l'invitation des Patriarches Béchara Raï et Louis Sako, est une expérience qui reste gravée dans la mémoire et dans le cœur.

Saint Maxime le Confesseur, reprenant une expression paulinienne (1Co 2,16), affirme qu'avoir « la pensée du Christ » signifie penser selon le Christ, mais surtout « Le penser en toutes choses » : tel est le sens de l'Incarnation, tel est le génie du Christianisme. Que signifie alors avoir la pensée du Christ devant ce qui se passe au Moyen-Orient ? Je crois que cela signifie, avant même toutes les considérations géopolitiques, économiques ou stratégiques, se trouver devant une simple constatation : sur ces terres, c'est un martyre qui se consume. La pensée du Christ est un principe qui explique le réel, tout le réel, et il me semble qu'elle nous confie ici au moins trois leçons.

Un trésor précieux

La première concerne la place du martyre dans la vie de l'Église. C'est un fait que se sont entrecroisés ces dernières décennies dans cette région du monde deux phénomènes particulièrement tragiques : d'un côté, la tentative de construire des États plus homogènes ; de l'autre, un retour du fondamentalisme islamiste qui, à partir des années 1960, a réintroduit un langage religieux et des pratiques discriminatoires qui semblaient désormais définitivement dépassés. Puis l'effondrement de beaucoup d'États du Moyen-Orient, ratifié par les révoltes de 2011, a enclenché la dernière, radicale, étape : de la discrimination on est passé à la persécution ouverte, qui a contraint des populations entières à abandonner en toute hâte leurs maisons pour ne pas être massacrées.

Personnellement, quand j'ai visité les camps de réfugiés d'Erbil, j'ai été impressionné par les conditions de dénuement radical dans lesquelles les réfugiés chrétiens – et des autres minorités persécutées – sont contraints à vivre après avoir dû abandonner leur ville et leur maison devant l'avancée hostile des terroristes. Et pourtant, dans une situation si difficile, j'ai vu en eux une dignité admirable. Mais ce qui, plus que tout, continue à m'interroger et à me provoquer, c'est la foi extraordinaire qui anime leur espérance, même face à un avenir qui apparaît comme en suspens.

La vraie victoire

Et pourtant, la leçon que les chrétiens orientaux livrent au monde n'est pas une simple affaire intra-ecclésiale. Elle a aussi des enseignements politiques très concrets à offrir, qui permettent d'identifier de manière plus profonde le virus qui a détruit des pays entiers, de la Syrie à l'Irak. D'où vient en effet cette maladie ? De la recherche de la victoire à tout prix, à travers la domination et l'anéantissement de l'adversaire. Le processus de « dé-humanisation » qui s'ensuit investit tout d'abord celui qui est « religieusement différent », mais il ne s'arrête pas là.

Face à un tel projet, les martyrs d'aujourd'hui disent clairement « Non ! ». Ceci n'est pas la voie pour le Moyen-Orient. Plus d'homogénéité ne signifie pas moins de conflits, parce qu'il y aura toujours quelqu'un de « plus fondamentaliste que moi », qui cherchera à me plier à son credo. Et ce n'est pas cela, la victoire à atteindre, même sur le plan temporel. La victoire authentique, en effet, c'est la Pâque, c'est le Christ Ressuscité qui accepte de porter sur lui le péché du monde et, par son obéissance, détruit le corps du péché (cf. Rm 6,6). Une victoire de portée universelle qui embrasse même celui qui ne croit pas.

Changer de pas

Mais l'épreuve si dure que traversent les communautés chrétiennes orientales met aussi impitoyablement en lumière l'abdication de l'Occident. Tandis que les États-Unis contribuaient activement à la déstabilisation de l'Irak, l'Europe, elle, a donné la preuve de toute son impuissance en Syrie. Trahissant sa mission historique de défendre la liberté et ce que l'on appelle les « valeurs européennes » qu'elle voudrait à présent opposer au terrorisme, l'Union a préféré regarder ailleurs. Prise par son propre narcissisme, et elle s'est réveillée uniquement lorsque les colonnes de réfugiés ont commencé à se presser sur ses frontières.

Toutefois, pour que toute initiative puisse avoir quelque chance de succès, il est absolument prioritaire d'élaborer une sorte de « Plan Marshall », qui garantisse la possibilité de choisir de rester sur place ou d'y revenir ; exactement comme il en fut en Europe à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, alors qu'un continent en ruines trouva en quelques années la voie pour renaître de ses cendres. Le pouvoir énorme que la technologie nous accorde porte avec lui une capacité préoccupante de destruction, dont le Moyen-Orient fait aujourd'hui l'amère expérience. Mais il offre aussi la possibilité d'inverser des situations qui semblent irrémédiablement compromises. Parce que, comme l'écrit le pape François dans son encyclique Loué sois-tu (n° 13) « le Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d'amour, il ne se repent pas de nous avoir créés. L'humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune. »

Extrait d'un article publié dans le nouveau numéro de la revue Oasis, dédié aux chrétiens moyen-orientaux au temps de Daech (www.oasiscenter.eu)

S. Em. Card. Angelo Scola



JTK

Bkerké : élections à la Ligue maronite et présence chrétienne dans l’administration - L'Orient-Le Jour

Bkerké : élections à la Ligue maronite et présence chrétienne dans l'administration - L'Orient-Le Jour

Les personnalités réunies ont  évoqué le dossier de la présence chrétienne au sein de l'administration et des moyens de corriger l'effet désastreux produit sur l'opinion par la campagne du président de l'ONG Labora, le P. Tony Khadra.

Bkerké : élections à la Ligue maronite et présence chrétienne dans l'administration

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a passé en revue hier avec les anciens présidents de la Ligue maronite l'état des contacts engagés en vue de la prochaine élection d'un nouveau président de la Ligue, le 19 mars prochain. Assistaient à la réunion le président sortant, Samir Abillama, ainsi que les anciens présidents Michel Eddé, Harès Chéhab et Joseph Torbey. Les personnalités présentes ont recueilli l'avis du patriarche sur ce dossier, Joseph Torbey explicitant les raisons qui l'ont poussé à renoncer à faire acte de candidature, cette fois, au profit de l'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, Antoine Klimos. De source bien informée, on assure qu'il n'y a pas de contestation sur la candidature de M. Klimos à la présidence, mais que des tiraillements ont surgi au sujet de la composition de la liste de coalition de 17 membres qui formeront le nouveau conseil de la Ligue.Les personnalités réunies ont par ailleurs brièvement évoqué le dossier de la présence chrétienne au sein de l'administration et des moyens de corriger l'effet désastreux produit sur l'opinion par la campagne du président de l'ONG Labora, le P. Tony Khadra.


Délégation officielle iranienne
Signalons par ailleurs qu'une délégation officielle iranienne conduite par le président de la délégation de la Fondation des waqfs et des affaires caritatives en Iran, Ali Mohammadi, s'est rendue hier à Bkerké pour exprimer l'attachement de l'Iran aux relations entre musulmans et chrétiens.
À l'issue de la réunion, le responsable iranien a affirmé avoir assuré au patriarche que l'État iranien, « en référence à sa Constitution et à ses préceptes moraux et humanitaires », procure « une vie honorable et digne à tous les Iraniens, notamment aux chrétiens qui vivent auprès de leurs frères musulmans dans le respect réciproque et l'unité ».
La délégation s'est rendue ensuite auprès du mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane. À l'issue de la rencontre, M. Mohammadi a affirmé que les discussions ont porté sur les éléments propices à « la consolidation de l'unité et de l'harmonie entre tous les fils de la oumma islamique ». Il a fait état d'une convergence de vues avec le cheikh Deriane autour de « l'urgence de se concentrer sur les dénominateurs communs des musulmans, et de s'éloigner de tout sujet de nature à susciter des sensibilités et des divisions entre eux ». Lesquelles pourraient « servir l'intérêt de l'ennemi », a estimé M. Mohammadi.



JTK

L’Eglise catholique syriaque est menacée de disparition en Irak, dénonce Mgr Yohanna Petros Mouché, archevêque syriaque de Mossoul

18.02.2016 par Jacques Berset - L’Eglise catholique syriaque est menacée de disparition en Irak, dénonce Mgr Yohanna Petros Mouché, archevêque syriaque de Mossoul.

De passage à Jérusalem, il rappelle que la plaine de Ninive, berceau de la civilisation assyrienne, s’est d’un coup vidée de ses derniers chrétiens le 6 août 2014, lors de la prise des villages chrétiens par les terroristes de Daech, le soi-disant “Etat islamique” (EI).
Deux mois auparavant, suite à la fuite de l’armée irakienne, Daech s’était emparée de Mossoul, la deuxième ville de l’Irak, située à environ 350 km au nord de Bagdad. Les djihadistes ont obligé les chrétiens à se convertir à l’islam ou à fuir en abandonnant tous leurs biens, laissant derrière eux un héritage millénaire.
Au début, Daech a montré de la sympathie envers les chrétiens
“Effrayés par la présence de Daech, la plupart de nos chrétiens ainsi qu’un grand nombre de musulmans ont quitté la ville de Mossoul et se sont dirigés vers le Kurdistan et les villages de la plaine de Ninive”, témoigne-t-il sur le site http://terrasanta.net, de la Custodie de Terre Sainte.
“Au début les forces de l’EI ont montré de la sympathie envers les chrétiens. C’est seulement après quelques jours qu’ils ont déclaré les conditions qui permettaient aux chrétiens de vivre sous leur domination: devenir musulman – ainsi nous aurions tous les droits -, payer une taxe spéciale (“jizya”) dont doivent s’acquitter les non-musulmans, autrement dit devenir des citoyens de deuxième classe, ou quitter nos lieux et toutes nos propriétés, sans quoi nous mettions nos vies en péril”.
Fuite vers le Kurdistan
“La situation n’était pas simple à juger, surtout qu’ici nos chrétiens viennent chercher la solution chez leur évêque. Comme le gouvernement central était absent, je suis entré en contact avec les responsables kurdes qui se trouvaient chez nous. Lors de la première attaque de l’EI contre Qaraqosh, le plus grand village chrétien de la plaine de Ninive, dans le but de chasser les Peshmergas (combattants kurdes, ndlr), l’armée kurde se trouvait sur place pour défendre notre zone. J’ai exercé le rôle de médiateur entre les responsables de l’EI et ceux de Peshmergas, mais sans résultat”.
La bataille a duré trois jours, la grande majorité des habitants a alors quitté le village à l’exception d’une centaine d’entre eux, du clergé syriaque et de l’évêque. “L’EI n’a pas pu entrer chez nous. C’est lors de la deuxième attaque qui a lieu le 6 août que l’EI a pu entrer et a pris le pouvoir sur toutes nos villes et villages après notre départ et la fuite de l’armée. Ainsi nous avons tout laissé et nous nous sommes dirigés vers le Kurdistan pour sauver nos vies et sauvegarder notre foi et notre intégrité”.
Eradication du patrimoine culturel chrétien
Sur place, les terroristes islamiques poursuivent leur politique d’éradication du patrimoine culturel chrétien et des civilisations qui ont précédé l’arrivée du christianisme en Mésopotamie.
Le 20 janvier 2016, Daech a détruit le monastère Saint-Élie, le plus ancien monastère chrétien du pays, construit par des moines assyriens au VIème siècle. D’autres sites chrétiens ainsi que des ruines préislamiques ont été également détruits par le groupe terroriste comme à Hatra, Nimrud et Ninive.
Le futur, selon l’évêque syriaque, “est obscur et aucun signe positif ne se dessine sur le terrain en vue d’une prochaine libération de Mossoul”. Sa communauté ayant été dispersée par l’arrivée des islamistes de Daech, Mgr Petros Mouché redoute sa disparition. “Le nombre de fidèles de notre Eglise n’est pas élevé. Il ne dépasse pas les 170’000 personnes. Le diocèse de Mossoul à lui seul en rassemblait 50’000, ce qui représentait près du tiers de l’Eglise”.
A l’arrivée de Daech, quelques minutes pour fuir
Le 10 juin 2014, de nombreuses familles chrétiennes n’ont eu que quelques minutes pour fuir Mossoul tombée aux mains des terroristes. “Après l’arrivée de Daech, tous les chrétiens ont été expulsés de Mossoul, mais aussi des villages alentours. Lorsqu’ils se sont dispersés, ils étaient au début disséminés sur soixante lieux différents. Je faisais de mon mieux pour être en contact constant avec eux, aller leur rendre visite et quand c’était possible célébrer la messe. Si le diocèse est dispersé, cela veut dire à terme la disparition de l’Eglise syriaque catholique…”, a-t-il confié à Saher Kawas, du Patriarcat latin de Jérusalem. Il était invité dans le cadre de la Journée Mondiale des Malades qui s’est déroulée la semaine dernière en Terre Sainte.
Ankawa, dans la banlieue d’Erbil, au Kurdistan irakien, est devenu un des derniers bastions des réfugiés chrétiens d’Irak, et ils y vivent dans des conditions précaires. “Tous les chrétiens qui vivaient dans la région ou presque s’y sont réfugiés, d’autres se sont dirigés vers différentes villes de l’Irak, comme Bagdad ou Basra. Certaines familles, depuis le Kurdistan, ont choisi de partir vers les pays voisins. De mon diocèse, uniquement, nous avons 1’000 familles à Amman, 1’500 au Liban, 700 en Turquie et une centaine en Europe”, affirme l’archevêque syriaque de Mossoul.
La situation des chrétiens “s’enlise dans la durée”
Dans ses visites à l’étranger, Mgr Petros Mouché appelle les différents gouvernements à accueillir ensemble plusieurs centaines de familles chrétiennes, et non au compte-gouttes, afin d’éviter la dissolution de sa communauté. A l’occasion de sa rencontre avec le pape François, le 30 septembre dernier, il lui a remis une lettre pour le remercier de ses prières et de tous les dons qu’il a faits pour les chrétiens chassés de leurs terres, “en le priant d’exercer son influence sur les dirigeants du monde pour qu’ils se dépêchent de libérer nos villes et villages, et si possible de nous trouver des lieux provisoires dans les pays comme la France, l’Espagne ou autres, pour pouvoir vivre selon nos coutumes et exercer notre liturgie”.
Il relève que “notre situation et notre émigration semblent s’enliser dans la durée, si nous sommes accueillis de manière groupée, notre retour chez nous sera plus facile dans le cas où nos territoires seront effectivement libérés et nos droits assurés”.
Malgré une situation sur place plutôt sombre – “l’avenir est obscur, les gens sont lassés, des familles quittent le pays et que beaucoup d’autres y pensent – l’évêque syriaque en exil affirme que “l’espoir est toujours en Dieu et dans les personnes de bonne conscience. Et je sais que les personnes de bonne volonté ne manqueront pas dans le monde”.
Source

jeudi 18 février 2016

Syrie-Irak - Agence Fides] Newsletter Fides du 15-02-2016

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 février 2016 13:52:15 UTC+2

ASIE/IRAQ - Interdiction de fêter Saint Valentin imposée par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » aux habitants de Mossoul   Mossoul (Agence Fides) – Des affiches et des banderoles ont été placées ces jours derniers par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » aux carrefours les plus fréquentés de Mossoul afin de rappeler à la population l'interdiction de célébrer la fête de Saint Valentin, l'Evêque de Terni, martyr, connu dans le monde entier comme le patron des amoureux. Sur les affiches, lisibles sur des photographies publiées par le site Internet ankawa.com, est réaffirmé la nécessité de conserver les distances des modes occidentales reconductibles aux croyances des « chrétiens infidèles ».
Selon des sources locales consultées par l'Agence Fides, ces derniers jours, des agents des milices djihadistes ont également battu les marchés et les zones commerciales afin de vérifier que ne soient pas exposés à la vente les gadgets typiques de couleur rouge que les couples de fiancés avaient l'habitude de s'échanger à l'occasion de la fête du Saint, avant l'instauration du prétendu « Etat islamique ».
La fête de Saint Valentin, célébrée le 14 février avait commencé à se répandre au cours des dernières décennies comme « fête des amoureux » parmi les jeunes arabes, quelque soit leur appartenance religieuse. Elle semble représenter une sorte d'obsession pour les groupes djihadistes. Déjà au cours de ces dernières années, les rondes djihadistes et les slogans hurlés par les haut-parleurs des mosquées occupées par des prédicateurs radicaux, avaient intimé à tous les négociants de ne pas exposé les traditionnels objets de couleur rouge éventuellement encore présents dans leurs stocks. (GV) (Agence Fides 15/02/2016)
 top^        ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque maronite de Damas   Damas (Agence Fides) – Un « geste de révolte contre la mort et la destruction » : c'est ainsi que S.Exc. Mgr Samir Nassar, Archevêque maronite de Damas, qualifie les trois chapelles que la communauté maronite locale a décidé de construire dans les quartiers périphériques de la capitale syrienne, durement touchés par le conflit armé qui tourmente le pays depuis désormais près de cinq ans. Le premier des trois lieux de culte, dédié aux Martyrs de Damas de 1860, a été inauguré au cours de ces dernières semaines alors que les deux autres seront achevés au cours des prochains mois.
Dans le cadre d'un compte-rendu sommaire envoyé à l'Agence Fides, l'Archevêque décrit avec émotion la sollicitude manifestée par l'ensemble de la communauté maronite locale en ce qui concerne la prise en charge de ces trois projets qui représentent un « signe d'espérance et de confiance en l'avenir de l'Eglise en Syrie » concret en cette « année de Miséricorde et de grandes souffrances ».
Dans son compte-rendu, Mgr Nassar rappelle la figure du Diacre Camille, tué en mars 2013 par un éclat d'obus de mortier alors qu'il se trouvait dans les environs de l'église. Après cet événement – raconte-t-il – « j'ai indiqué aux prêtres qu'ils pouvaient quitter la ville s'ils le désiraient parce que le Diocèse n'avait pas le droit de les y maintenir dans ces conditions. Tous m'ont répondu : vous restez, nous restons nous aussi ». Depuis lors, ces prêtres qui « s'agrippent à leur mission sous les bombes » représentent également « la carte gagnante et la garantie d'avenir d'un Christianisme martyrisé qui refuse de mourir ». (GV) (Agence Fides 15/02/2016)