Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 7 décembre 2013

Menaces continues sur SedNaya et Maaloula


Le Veilleur de Ninive



Après avoir terrorisé Nabak, le "Front Islamique" se tourne vers Sednaya.

Posted: 06 Dec 2013 12:42 PM PST

Important & Urgent! - Syrie - 06 décembre 2013 - Le site syrien « la vérité » proche de l'opposition, a dévoilé des informations selon lesquelles les mouvements « Ahrar al-Cham », « Tahrir al-Cham », wahabite, « Djebhat al Nosra » et d'autres formations diverses notamment « l'Armée de l'Islam », toutes associées au sein du « Front islamique », ont mobilisé plus de 3000 hommes armés pour occuper le village chrétien de Sednaya qui se trouve à 45 kms au Nord de Damas, dans la région de Qalamoun.

Le site « la vérité » a affirmé qu'une part importante de ces éléments armés, se sont retirés de Nabak et de Deir Attiyeh et se trouvent aux abords de Sednaya. Le village de Sednaya est considéré comme le deuxième sanctuaire chrétien de Syrie le plus connu mondialement après Maaloula. Sa réputation tient au fait qu'il abrite des couvents anciens, parmi lesquels le plus connu est celui de Sednaya qui est visité par les pèlerins et les touristes venant de tous les coins du monde.

Le site rapporte les dires de témoins oculaires, que les habitants de Sednaya sont prêts à défendre leur village, où se poursuit leur entraînement, en s'intégrant aux unités des milices locales. Toujours selon ces mêmes témoins, les habitants de Sednaya seraient armés à 80%.

Il y a des indications, que ces formations armées qui s'apprêtent à entrer dans le village, sont soutenues directement par les services de renseignements saoudiens ; il se dit que l'ordre aurait été donné par Riyad, de piller Sednaya entièrement comme cela s'est produit à Maaloula et dans la Ghouta orientale.

Profanations, destructions, incendies, pillages dans ce village où l'on ne trouve qu'histoire, religion et amour.

Posted: 06 Dec 2013 10:32 AM PST

Beyrouth - Jeudi 5 Décembre 2013 - (As-Safir) – « Maaloula pleure! Qui vient à son secours ? Ainsi le Curé de Zahlé le Père Fadi... résume-t-il la situation en regardant son village natal qu'il a visité pour la dernière fois en août dernier avant qu'il ne fasse l'objet d'une attaque des mercenaires du Front al-Nosra durant la première semaine du mois de septembre.
 
Le Père Fadi confirme au journal que le Front Al-Nosra qui caresse l'idée de contrôler la région, se met à brûler les maisons ; le feu a commencé à atteindre la partie antique du village qui était habité par les chrétiens ; il souligne que les religieuses, qui furent enlevées par des hommes armés ont été conduites vers une destination inconnue. Le Père Fadi assure que les habitants de Maaloula, l'antique village chrétien, s'étaient déplacés à Damas et Zahlé au Liban, où le Patriarcat, dans la capitale syrienne, entreprend de les aider en payant le loyer des trois premiers mois d'un logement qu'ils loueront. 

Il souligne que les habitants ont quitté Maaloula avec les habits qu'ils avaient sur eux, après que les éléments armés les eussent pris par surprise ; après la première attaque et leur départ précipité, ils gardaient l'espoir d'un retour au foyer, sauf que tout rêve de revenir est devenu impossible à réaliser à la suite du pillage suivi de l'incendie des maisons, causé par la seconde attaque.

Avec chagrin, dit-il, « les habitants de Maaloula ne souhaitaient que la conservation de leurs Eglises. Maaloula, le village historique et araméen a désormais disparu. C'est terminé ! Il a vraiment disparu. Le Père affirme avec certitude que le départ des habitants de Maaloula fait partie d'un plan visant à mettre les chrétiens hors du Moyen-Orient ; il insiste sur le fait que les éléments armées ont ciblé Sadad, Deir Atiyyeh, Nabak et à présent Maaloula.

Voici les dernières nouvelles parvenues du village antique : « les éléments armées se sont jurés lors de la récente attaque du village, de le brûler avec lui tout ce qu'il abrite ». La visite des monastères est interdite depuis février dernier en raison de la présence constante d'hommes armés dans l'Hotel As-Safir ».

La première attaque, explique-t-il, s'est concentrée sur l'Eglise Mar Sarkis[Saint-Serge] ; les mercenaires y ont déposé les deux Croix placées sur les coupoles, avant de se déporter sur l'Eglise Sainte-Barbe et ensuite sur le monastère Mar Takla [Sainte-Thècle] ; Un grand nombre d'Icônes, de symboles religieux et historiques auraient au passage disparu.   

De son côté, une habitante de Maaloula arrivée au Liban depuis deux jours affirme au journal As-Safir, que le retour au village n'est plus qu'un rêve pour les habitants de la région, après que les terroristes eurent incendiés le village. Elle ajoute que lors de la première attaque, les terroristes avaient mis la main sur un certain nombre de maisons qu'ils ont détruites, comme ils s'en sont pris, dès le premier jour, aux Eglises et brisé la coupole de l'Eglise Mar Sarkis ; pourtant, les éléments armés avaient assuré qu'ils ne toucheraient pas aux sanctuaires, lors de leur entrée dans le village ; ils ont profané les autels dans les Eglises et ont détruits et fait des ravages tout autour d'eux.

Cette habitante a quitté Maaloula, pour Damas, après la première attaque, en raison du fait que son mari se faisait enlever et emmener dans une zone proche de la région d'Ersal ; il fut mis en liberté contre une rançon, 52 jours après son enlèvement.

Aujourd'hui, à partir de Zahlé au Liban, elle aide les déplacés syriens qui sont en provenance de  Maaloula, son village natal. La dernière attaque, dit-elle, a été commise par des centaines de terroristes qui ont assailli le village en proclamant « Dieu est Grand » et en répétant : « Où êtes-vous les adorateurs de la Croix ».

Cette personne qui souhaite conserver l'anonymat, a essuyé des larmes plus d'une fois en évoquant le cauchemar de l'attaque première attaque : « Il est impossible de revenir si peu de temps après la prise de contrôle du village par les insurgés ; les chars de l'armée syrienne, tout comme les Eglises, ont été la cible des obus et si la bataille n'a duré que trois jours, cela est du à la supériorité numérique des terroristes sur l'armée syrienne et sur les forces de défense nationale ».

En Outre, selon un prêtre de Maaloula, le village a subi nombres de profanations et de destructions ; il a souffert d'incendies et de pillages et pour tout dire, les habitants ont pour la plupart quitté les lieux le 7 septembre après la première attaque.

Cette même source s'interroge, alors qu'elle se trouve au Liban, sur le pourquoi du silence des dirigeants chrétiens libanais proches de l'opposition ? « Ces libanais se comportent comme si ce qui se produisait à Maaloula ne les concernait pas ». Il poursuit : « Mais où sont Georges Sabra et Michel Kilo ? Ne se sont-ils pas posés comme les représentants des chrétiens au sein de l'Opposition syrienne ? Pourquoi demeurent-ils silencieux ? Et dans quel hôtel vivent-ils aujourd'hui ? »

Il rappelle que le Pape François a levé le verbe fort, lorsqu'il a dit : « Nous ne permettrons pas que le Moyen-Orient soit vidé de ses chrétiens », espérant que la hiérarchie des Eglises élève de plus en plus la voix, spécialement après ce qui s'est produit à Maaloula.

Puis à l'adresse des responsables ecclésiastiques qui voyagent, il ajoute : « Ne parlez pas en notre nom en Europe et en Amérique ; Restez à nos côtés en ces circonstances. Parlez haut mais faites-le près de nous. Ne levez pas la voix à l'étranger car, là-bas, personne ne vous entendra ; faites-le ici et de grâce, jusqu'aux limites du ciel. Nous n'avons pas besoin de vous seulement durant les fêtes et les festivals, mais en ces moments difficiles où nous souffrons ».

Il évoque ensuite l'enlèvement de six jeunes, lors de la première attaque. Ils sont toujours portés disparus ; il mentionne le meurtre de trois jeunes gens qui ont refusé de se convertir car il n'imaginait pas appartenir à autre religion que la religion chrétienne.

Pour lui, l'attaque du village de Maaloula est une réaction et une action vengeresse pour les pertes subis par les éléments armés dans les différentes régions de Syrie et spécialement dans la région de Qalamoun. «  Les terroristes qui avaient attaqué Maaloula étaient des fugitifs de Sadad, de Deir Attiyeh, de Nabak et ils y sont venus en signe de représailles » ; il poursuit : « Ceux qui veulent se venger, de qui veulent-ils le faire ? Des Saints ? Du village historique ? d'une zone abandonnée par tous, à l'exception de quelques jeunes gens restés sur place, pour protéger les habitations contre le vol ? Que trouve-t-on à Maaloula autre que l'histoire, la religion, l'amour ? A Maaloula, il n'y a ni caserne militaire, ni roquette, ni armes chimiques ». « Que voulez-vous de Maaloula qui vivait en paix ? »

Pour cet ecclésiaste, le retour au village est loin d'être proche. Parlant de cette immense perte qu'est le village brûlé de Maaloula, il affirme : « Je reviendrai pour rechercher ma maison, les photographies des membres de ma famille décédés et mes souvenirs qui sont tous restés sur place ».

Sur un plan annexe, Jean X, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les grecs orthodoxes a fait appel aux sentiments des ravisseurs, afin qu'ils libèrent les religieuses de Mar Takla prises en otages.

Dans un communiqué, le Patriarche lance un appel : « Nous appelons la conscience humaine et les personnes de bonne volonté pour libérer les sœurs et les orphelins détenus et nous faisons appel à la conscience, que Dieu a planté dans la tête et le cœurs de chaque être humain et même chez les ravisseurs, pour la libération saine et sauve de nos sœurs.

Notre appel s'adresse aussi à la Communauté internationale et aux gouvernements à travers le monde pour la libération des sœurs de Mar Takla qui sont en otages depuis hier ; «  la détention des religieuses est considérée comme une violation flagrante de la dignité des personnes, à la paix et à prière dans l'ensemble de la Syrie et du Levant ».
 
Traduit du quotidien As-Safir par le Veilleur de Ninive.

مسلحو النصرة حطّموا كل صلبان الأديرة والكنائس في معلولا- les islamistes de Nosra detruisent Maaloula

مسلحو النصرة حطّموا كل صلبان الأديرة والكنائس في معلولا

اكد أمين سر بطريركية الروم الملكيين الكاثوليك في دمشق الأب مكاريوس ملوقة تعليقاً على ظهور الراهبات المخطوفات في فيديو: ان "أهم شيء أنهن بخير، واستطعنا الاطمئنان عليهن"، مضيفاً، "لكنهن الى الآن مختطفات، والضيعة نهبت وهدّمت، والراهبات ليس لديهن أي ذنب في ذلك".

واكد ملوقة لـصحيفة "الأخبار" أن "مسلحي النصرة حطّموا كل صلبان الأديرة والكنائس باعتبار أن ذلك كفر، معتبراً انه من الطبيعي أن يكون كلام الراهبات تحت الضغط وهن مجبرات على ذلك".

وأشار الأب ملوقةوهو من معلولا، إلى أن الراهبات مختطفات مثل أبنائنا السبعة الشباب الذين خطفوا منذ أيلول الماضي. وكان الهجوم الأول على معلولا في أيلول، واختطف 7 شباب قاوموا ثلاثة أيام مع الدفاع الوطني الى أن فقدوا الذخيرة واختطفوا. ويتأسف الأب ملوقة لأن المدينة التي تستقبل 5 ملايين سائح أصبحت مدمرة بالكامل.


Envoyé de mon Ipad 

vendredi 6 décembre 2013

Que fait l’Europe pour les chrétiens d’Orient ? - La Libre.be

5/12/2013-Que fait l'Europe pour les chrétiens d'Orient ?

Une opinion de Vanessa Matz et Georges Dallemagne, respectivement sénatrice et député fédéral cdH.

Trois ans après le formidable espoir de démocratisation au Sud de la Méditerranée, la situation des minorités, notamment chrétiennes, est aujourd'hui un motif de grande inquiétude dans de nombreux pays bousculés par le "printemps arabe". Cela mérite une analyse détaillée et des initiatives politiques dans les pays concernés et en Europe.

La cause des chrétiens d'Orient et des autres minorités nous concerne tous, au titre de la fraternité et au nom de la liberté. Le renoncement ou l'impuissance seraient intolérables devant cette tragédie quotidienne qui met en péril l'existence de communautés chrétiennes dans le monde musulman. Leur existence même nous paraît un enjeu de civilisation commun pour l'Europe et pour l'islam. Comme le disait récemment Shahira Mehrez, une Egyptienne de confession musulmane lors d'une réunion des femmes égyptiennes à l'Onu : "Nous savions bien que la confrérie - je ne veux pas les appeler 'Frères musulmans' parce que les musulmans c'est nous - commencerait par les chrétiens, les plus faibles dans la société, mais qu'ensuite ce serait au tour des chiites, des femmes, des pauvres et puis finalement de nous."

L'Europe sait mieux que n'importe quel autre continent l'horreur de l'oppression religieuse. Elle a été, depuis ses origines, le théâtre d'innombrables épisodes d'intolérance : des chrétiens jetés aux lions au Capitole aux débordements de la deuxième Croisade, de l'Inquisition à la Saint-Barthélemy, des pogroms du Moyen Age et des temps modernes à l'Holocauste du peuple juif, des abus du cléricalisme à l'intolérance inverse. L'Europe a fait lentement l'apprentissage de la tolérance avec la sécession des Pays-Bas et le Traité de Westphalie (1648) qui dissocie territoire et religion du Prince, et avec bien entendu les Lumières qui ouvrent la porte à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, clé de la liberté religieuse dans un Etat démocratique. Mais entre l'affirmation des principes et leur transposition dans la loi, la route a encore pris deux siècles.

Est-il encore besoin aujourd'hui d'expliquer en quoi la liberté de conscience est le premier des droits de l'homme ? Elle est inhérente à la nature humaine, car elle implique le droit de questionner les origines et les finalités du monde, celui de croire ou ne pas croire, le droit de chercher librement un sens à son existence et de le trouver soit dans l'agnosticisme et ses multiples variantes, soit dans la foi en un Dieu qu'il s'appelle Jésus, Jehovah ou Yaveh. La liberté de conscience est désormais reconnue en Europe par les plus hautes expressions du droit : constitutions nationales, charte des Nations unies, conventions du conseil de l'Europe et bien sûr le droit de l'Union européenne. La liberté religieuse y est définie de la façon la plus large : liberté de conscience, liberté de culte, interdiction des discriminations, obligation faite aux Etats de prévenir et de réprimer les infractions. L'arsenal juridique est complet et robuste. Il ne dispense pas du devoir de vigilance des citoyens, véritables gardiens en définitive du respect de la liberté de conscience.

Que faire lorsque cette liberté est bafouée aux portes de l'Europe dans certains pays du flanc sud de la Méditerranée avec lesquels l'Europe entretient des relations étroites de voisinage ? Pour les humanistes que nous sommes, tous les hommes et toutes les femmes sont égaux. Peu importe qu'ils soient croyants ou non croyants, chrétiens, juifs ou musulmans, tous doivent être traités en frères.

Or les chrétiens d'Orient sont menacés dans leur vie, dans leur foi, dans la liberté du culte, dans leurs droits ordinaires de citoyens ou de résidents dans plusieurs pays musulmans, même de régime laïc, du bassin méditerranéen : en Tunisie, en Egypte, en Syrie, au Liban, et même en Turquie. Les retombées du Printemps arabe, le conflit israélo-palestinien et ses imbrications régionales, la guerre de Syrie, les tensions violentes entre factions religieuses au sein de l'Islam et surtout la montée en flèche d'un islam radical détruisent le tissu social et nourrissent l'intolérance religieuse. Tantôt ces violences faites aux chrétiens sont le fait des autorités, tantôt de factions de l'opposition, tantôt de communautés locales. Les églises sont brûlées, des attentats meurtriers se multiplient, le culte est perturbé, les institutions liées aux Eglises sont discriminées. L'insécurité et la peur poussent à l'exil des communautés établies dans ces pays depuis les origines du christianisme.

Trois questions se posent. D'abord le monde musulman moderne peut-il accepter sans renier ses croyances les plus profondes que ces communautés chrétiennes avec lesquelles il a le plus souvent vécu en bonne intelligence pendant des siècles, désertent aujourd'hui leurs pays d'origine, chassées par la violence et par la peur. N'est-il pas évident que le coût moral et politique de cet exode larvé sera énorme : perte, en termes d'échanges et de tolérance, de la richesse de vivre-ensemble entre confessions différentes, et image désastreuse de pays privés de ces minorités souvent vulnérables, mais riches de leurs traditions ?

Ensuite, l'Europe qui a développé une vaste et ambitieuse stratégie de voisinage visant à la paix, à la prospérité, et à l'intégration de la Méditerranée, en dirigeant vers ces pays, investissements directs, aide au développement et préférences commerciales, sur une grande échelle, ne peut-elle faire davantage qu'exprimer son indignation verbale à travers des communiqués de Catherine Ashton ou des résolutions du Parlement européen ? L'enjeu de la survie de ces communautés ne justifie-t-il pas qu'une action politique soit entreprise vis-à-vis des pays complices de ces crimes, en jouant sur des sanctions effectives lorsque c'est la mauvaise volonté des autorités qui rend possibles les vexations et les persécutions à l'encontre des communautés chrétiennes ? Il faut refuser l'octroi de visas européens pour les auteurs et les complices de ces crimes, geler leurs avoirs financiers, renforcer l'embargo sur les armes et les matériels utilisés par les forces de l'ordre ou les milices qui s'en prennent aux minorités religieuses. Enfin la Belgique doit faire davantage que de pousser l'Europe à agir. Elle peut aider directement ces communautés, et le cas échéant, offrir un havre de paix aux membres de ces communautés victimes de persécutions. Elle doit saisir la Cour pénale internationale pour que soient enfin poursuivis les auteurs de ces crimes contre l'humanité.

La cause des chrétiens d'Orient est la nôtre, elle est celle de toute civilisation.


Vanessa Matz et Georges Dallemagne, respectivement sénatrice et député fédéral cdH.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 5 décembre 2013

Les évêques maronites tirent la sonnette d’alarme : Le pays se désintègre sous nos yeux - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/845535/les-eveques-maronites-tirentla-sonnette-dalarme-le-paysse-desintegre-sous-nos-yeux.html
oLJ- 5/12/2013- Les évêques maronites tirent la sonnette d'alarme : Le pays se désintègre sous nos yeux

C'est un réquisitoire très sévère, tout en restant poli, que l'Assemblée des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Béchara Raï, a dressé contre la faune politique qui s'abandonne au suivisme, conduit le pays au vide, au clientélisme le plus effréné et à la corruption, l'exposant au risque de désintégration.


Dans un communiqué consacré, pour l'essentiel à la crise interne dans ses composantes régionales, l'Assemblée mensuelle des évêques maronites, qui se tient le premier mercredi de chaque mois, a commencé par exprimer de nouveau son inquiétude au sujet de l'état de la sécurité au Liban.
« Attentats, menaces de violence, situation tragique à Tripoli, où règne la loi de la jungle, celle du meurtre, de la destruction, de l'expulsion en sont les illustrations », a poursuivi un communiqué publié à la fin de la réunion. À cet égard, les évêques ont exprimé « leur plus haute estime pour le rôle joué par l'armée et toutes les forces de l'ordre (...) pour empêcher l'extension des violences à d'autres parties du pays ».
« Cette inquiétude, ajoute le communiqué, ne fait pas oublier le piratage de la souveraineté libanaise par Israël, par le biais de son réseau de surveillance et d'espionnage, et la violation de son espace aérien. »
Et le texte de poursuivre : « Certains États se conduisent envers le Liban comme s'il n'était pas un État souverain lui-même, comme s'ils avaient sur lui un droit de tutelle. Ceci n'exonère pas les Libanais de leurs responsabilités dans ce qui se produit dans leur pays. En se refusant au dialogue interne, chaque communauté se reporte sur l'édification de son mini-État propre, tirant sa force d'une allégeance à un pouvoir ami ou frère. De ce fait, le Liban devient l'otage de confrontations et d'équilibres régionaux, et le prisonnier de politiques internationales. »

Démantèlement des institutions
Les évêques ont ensuite « appelé les hommes politiques à s'entendre au plus tôt sur une nouvelle loi électorale, et à former un gouvernement capable d'assumer ses devoirs à l'égard de toutes les échéances constitutionnelles, en premier lieu celle de l'élection d'un nouveau chef de l'État, qui doit se tenir dans les délais impartis, le Liban n'étant plus en mesure d'assumer davantage de séquences de vide constitutionnel, ce qui risque de déclencher un processus de démantèlement des institutions et de désintégration irréversible du pays ».
« La situation gouvernementale et la paralysie qui affectent le pays s'étendent progressivement au secteur public et au fonctionnement des institutions, poursuit le communiqué, encourageant la corruption et le clientélisme, qui sont en progrès. C'est un sujet d'inquiétude général pour les évêques et tous les Libanais, surtout quand ils constatent la grave entorse au principe de la parité au sein de certaines administrations, dont certains secteurs sont financièrement alourdis d'embauches sauvages d'une seule couleur confessionnelle. Et ce pour ne rien dire de la corruption qui ronge les services publics comme si aucun compte ne devait être rendu, un laisser-aller propice à la multiplication de toutes les vilenies. »
Par ailleurs, l'Assemblée a dénoncé le rapt des religieuses de Maaloula, estimant que les monastères et lieux de culte jouissent naturellement d'une « immunité » que rien ne doit mettre en question et exhortant la communauté internationale à agir de manière que les moniales retrouvent leur couvent et leur vie de prière.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 4 décembre 2013

Invitation à une action de rupture personnelle comme action de protestation.


Syrie (Maaloula) - 02 Décembre 2013 - Confirmation vient d'être faite que 16 soeurs dont la supérieure du Couvent de Sainte-Thècle (Mar Takla) à Maaloula (Mère Pelagia Sayyaf) viennent d'être prises en Otage avec des Orphelines qui étaient sous leur protection ; elles auraient été transportées à Yabroud. 

Appel - Mgr. Luc Khoury, Vicaire Patriarcal de Sa Béatiude le Patriarche Jean X pour les grecs orthodoxes, a lancé un appel à Sa Béatitude le Patriarche de Moscou et de toute la Russie et au Grand Mufti de la Russie pour sauver Maaloula et les religieuses enlevées par les organisations terroristes armées. 

Prendre des Otages est un crime en soi.
 
Prendre des Religieuses en Otage est un crime devant les hommes.

Prendre des Religieuses et des Orphelines en Otage est un crime devant l'humanité entière.

Posséder la Force et ne rien faire contre les preneurs d'Otages de Religieuses et d'Orphelines est un crime en soi, devant les hommes, devant l'humanité entière et devant Dieu.

Face à ce crime, nous appelons les Etats responsables et l'Eglise universelle à rompre le dialogue avec le monde sunnite jusqu'à ce que les Etats de cette nation s'élèvent pour faire arrêter les Pogroms de chrétiens et de minorités en Syrie.

Pareillement, nous appelons les chrétiens de tous les pays à rompre avec la logique de leurs gouvernements (par exemple : en rompant avec le média télévision ou en arrêtant la consommation à l'approche des fêtes de la Nativité *), si leurs dirigeants ne dénoncent pas de façon très ferme cette prise d'Otages et s'ils ne demandent pas l'intervention armée contre les infidèles takfiristes qui, nous le savons maintenant, n'arrêteront pas les persécutions à l'approche des fêtes de la Nativité.

Chrétiens de tous les pays, à ce jour nous étions assis pour assister mollement aux attaques dont sont victimes nos frères et soeurs chrétiens de Syrie....Passons à l'étape suivante. Mettons-nous debout avant de commencer des marches de protestations, là où vous vous trouvez, en faveur de la Syrie.

Le Veilleur de Ninive

Le pape lance un appel pour les religieuses de Maaloula enlevées | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Le-pape-lance-un-appel-pour-les-religieuses-de-Maaloula-enlevees-2013-12-04-1071006?xtor=EPR-9-%5B1300542881%5D
Le pape François embrassant une petite fille lors de l'audience générale Place Saint-Pierre le mercredi 4 décembre 2013.

Le pape François a lancé mercredi 4 décembre un appel pour les douze sœurs grecques-orthodoxes du monastère Mar Takla, de Maaloula, en Syrie, enlevées par des rebelles syriens et « toutes les personnes enlevées en raison du conflit » dans ce pays.

« Nous prions pour ces sœurs et pour toutes les personnes enlevées en raison du conflit. Continuons à prier et à opérer ensemble pour la paix », a-t-il lancé devant 30 000 personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre pour l'audience générale, par un beau temps froid.

Le pape a prononcé ensuite un Ave Maria pour elles en latin.

Contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé

Les moniales, qui s'occupaient d'orphelins, ont été contraintes de quitter leur couvent par un groupe armé qui les a emmenées vers Yabroud, au nord de Maaloula. Le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, avait indiqué mardi 3 décembre que les douze religieuses, syriennes et libanaises, avaient « été contraintes par un groupe armé de quitter le monastère par la force » puis conduites vers Yabroud. Mgr Zenari était resté prudent sur un éventuel enlèvement, et le pape François a observé la même prudence en ne parlant pas directement d'enlèvement pour elles.

Interrogée au téléphone, la mère supérieure d'un couvent situé à Sadnaya (sud), Sivronia Nabhane, a assuré avoir pu parler avec la supérieure de Maaloula, Pelagia Sayyaf, lundi soir. Elle a affirmé qu'« elle et les onze autres religieuses, accompagnées de trois jeunes domestiques, étaient confortablement installées dans une maison de Yabroud », ville rebelle située à une vingtaine de kilomètres de Maaloula.

Plusieurs prêtres enlevés en 2013

Deux évêques orthodoxes, plusieurs prêtres, dont le jésuite italien Paolo Dall'Oglio, ont été enlevés cette année par des groupes armés souvent liés aux islamistes, et leur sort est incertain. En octobre, le cadavre horriblement supplicié d'un prêtre grec-orthodoxe, le P. Fadi Jamil Haddad, enlevé par un groupe armé, avait été retrouvé au nord de Damas, selon l'agence Fides.

La minorité chrétienne, qui a soutenu en majorité le régime de Bachar Al Assad, est prise en tenailles dans la guerre civile. Elle craint particulièrement les représailles des groupes djihadistes parfois étrangers qui saccagent leurs lieux de culte.

De son côté, le primat de l'Église grec-orthodoxe d'Antioche, le Patriarche Jean X, a lancé mardi 3 décembre un appel « à la communauté internationale et à tous les gouvernements du monde entier » pour la libération des moniales retenues. « Je lance un appel, en comptant sur le brin de conscience que Dieu a planté dans tous les êtres humains, y compris les responsables de cet enlèvement, pour libérer nos sœurs saines et sauves, a-t-il déclaré. La séquestration des moniales jusqu'à ce moment, en dépit de tous les contacts déployés, constitue une agression criante à l'encontre de la dignité des personnes humaines et de la voix de la paix et de la prière dans les contrées syriennes et dans tout l'Orient. »

Avec AFP


Envoyé de mon Ipad 

Une Eglise arabe, en communion avec Rome, dans un monde musulman

L'Eglise melkite, une "Eglise en détresse" (texte intégral)

Patriarche Gregorios III

ROME, 3 décembre 2013 (Zenit.org) - Une Eglise "en pleine communion avec Rome", "arabe", "dans un monde à majorité musulmane": ce sont les trois caractéristiques de l'Eglise melkite soulignées apr le patriarche Gregorios III Laham lors de sa rencontre avec le pape François, samedi dernier, 30 novembre, au Vatican, avant d'ajouter: "Cette Eglise que vous aimez est aujourd'hui une Eglise en détresse" (cf. Zenit du 2 décembre pour le discours du pape François)

"Notre Eglise, ajoute Gregorios III, est une Église de Communion et de Témoignage.. ; (qui) a une responsabilité toute spéciale envers ce monde, qui est notre monde. C'est là que nous vivons notre christianisme depuis près de deux mille ans, dont 1.434 années avec l'Islam."

Discours du patriarche Gregorios III


Très Saint Père,
 
       "Ubi caritas et amor, ibi Deus est! Congregavit nos in unum Christi amor".
       C'est l'antienne qui répond à la promesse de Jésus: « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon Nom, je suis présent au milieu d'eux » (Matthieu 18, 20).
       C'est aussi le beau titre donné à l'Eglise de Rome par Saint Ignace d'Antioche: l'Eglise « qui préside dans la charité. »
       Tout cela s'est réalisé d'une manière éclatante depuis la première heure de votre Pontificat. « Deus caritas est », a dit l'Evangéliste Saint Jean le Théologien (1 Jean 4, 8). On peut dire aussi, de Votre Sainteté, « Franciscus caritas est ». On lit dans les vêpres de la fête du trépas de Saint Jean le Théologien cette très belle phrase: « Merveille qui dépasse notre esprit, affaire concernant les sages: Celui qui était plein d'amour fut aussi comblé de théologie! »
       Je crois voir dans cette louange une expression éloquente et adéquate du ministère pétrinien de Votre Sainteté: vous êtes plein d'amour et pour cela un grand théologien!
       C'est pour notre Eglise patriarcale d'Antioche une très grande joie de saluer Votre Sainteté aujourd'hui. Nous vous portons le salut filial et dévoué de nos prêtres, religieux, religieuses, diacres et laïcs, hommes et femmes engagés à côté de leurs pasteurs dans les différentes formes d'apostolat et le service des pauvres, dans les universités, les écoles, les hôpitaux, les orphelinats, les confréries, les groupes de jeunes...
       Notre Eglise est fière d'être en pleine communion avec le Siège de Pierre et avec Votre Sainteté. Communion à laquelle nous avons été fidèles malgré les persécutions qui ont fait de nous, pendant des décennies, une Eglise des Catacombes.
       Trois aspects caractérisent notre Eglise:
       1) Nous sommes une Eglise en pleine communion avec l'Eglise de Rome, fidèle à notre tradition orientale, en très bonne relation avec l'Eglise-sœur, orthodoxe, dans les Patriarcats d'Antioche, d'Alexandrie et de Jérusalem.
       2) Nous sommes une Eglise arabe par ses origines et ses racines.
       3) Nous sommes une Eglise dans un monde à majorité musulmane. 
       C'est ce qui m'a poussé à recourir à une terminologie, pour d'aucuns osée, car mal comprise. Nous sommes l'Eglise des Arabes (en plus d'être une Eglise arabe) et une Eglise de l'Islam, c'est-à-dire une Eglise dont l'histoire, le présent et l'avenir sont liés à l'Islam: une Eglise arabe, avec et pour les Arabes; une Eglise de l'Islam, avec et pour l'Islam. En tant qu'Eglise au Proche-Orient, nous avons donc une responsabilité toute spéciale envers ce monde, qui est notre monde. C'est là que nous vivons notre christianisme depuis près de deux mille ans, dont 1.434 années avec l'Islam. Notre Eglise est celle qui est définie par le Synode pour le Moyen-Orient et dans l'Exhortation Apostolique Post-Synodale Ecclesia in Medio Oriente, de votre cher prédécesseur, Sa Sainteté Benoît XVI, sur le thème: « Communion et témoignage. »
       Notre Eglise est répandue dans tous les pays du Proche-Orient et, dans des proportions différentes, dans les pays d'émigration. C'est ce qui explique les caractéristiques que je viens de mentionner.
       Vous avez rencontré notre Eglise de l'émigration en Amérique Latine, notamment dans votre pays, l'Argentine. J'ai eu le plaisir de vous faire une visite à Buenos Aires le 26 août 2010. Vous connaissez et vous aimez cette Eglise orientale, dans la richesse de l'Orientale Lumen, de ses rites, de sa spiritualité, de sa théologie et de toutes ses traditions.
       Cette Eglise que vous aimez est aujourd'hui une Eglise en détresse. Vous ne cessez d'en parler, et surtout de cette Syrie que vous appelez « bien-aimée », où se trouve le siège de notre Patriarcat antiochien.
       Pour cette Eglise qui est dans une situation inédite dans son histoire, vous êtes Simon le Cyrénéen, qui portez sa croix avec elle, et cela avec compassion et amitié. Pour cette Eglise orientale, surtout en Syrie, vous êtes comme le Christ  qui apaisa la tempête sur le lac de Tibériade.
       Comme le Bienheureux Pape Jean Paul II, qui fit tomber le mur de Berlin par sa prière et ses interventions courageuses, vous avez fait, Très Saint Père, un miracle en appelant les chrétiens et le monde entier au jeûne et à la prière, le 7 septembre dernier. Vous avez ainsi provoqué un tournant dans la crise syrienne, et même dans la vision de la politique mondiale. Le monde a changé, après le 7 septembre 2013!
       Nous pressentons que vous préparez des initiatives qui vont changer la vision du monde, surtout au Proche-Orient, et par là dans le monde entier.
       Oui! Nous attendons une initiative qui aboutisse à résoudre le conflit israëlo-arabo-palestinien, et établisse une paix juste, durable et totale au Proche-Orient, à partir de la Terre Sainte et de Jérusalem, cette Ville de la Paix qui est notre mère. C'est vous qui allez faire tomber le mur qui, malheureusement, ne sépare pas seulement Juifs et Palestiniens, mais aussi les pays arabes entre eux, ce qui menace la convivialité, le dialogue islamo-chrétien et les valeurs humaines.
       Résoudre ce conflit, qui dure depuis 65 ans, cela veut dire résoudre 50 pour cent des problèmes du Proche-Orient et garantir la présence chrétienne, une présence tellement importante, de communion et de témoignage.
 
Très Saint Père,
       Beaucoup de nos fidèles ont quitté le Proche-Orient. Beaucoup d'autres veulent partir. Nous déployons tous les efforts possibles pour les aider à rester. L'Eglise déploie une activité très intense pour assurer un minimum d'aide humanitaire. Nous remercions Votre Sainteté, la Congrégation pour les Eglises Orientales et les différents organismes qui nous assistent à cet effet.
       Nous vous assurons que, malgré les malheurs et la situation tout à fait tragique que nous vivons depuis bientôt trois ans, nous voulons rester et aider nos fidèles à rester.
       Vous nous avez interpelés en nous disant de ne pas laisser la flamme de l'espérance s'éteindre dans nos cœurs. Aidés et soutenus par vos prières, votre sollicitude et vos initiatives prophétiques, courageuses et évangéliques, nous voulons rester sur cette terre bénie, berceau du christianisme. Nous voulons être martyrs sur cette terre, martyrs par le sang, comme c'est le cas de certains de nos fidèles, dont trois hommes de Maaloula: Michel Thalab, Mtanios Thalab et Sarkis Zachem.
       Très Saint Père, ce sont de vrais martyrs, qui ont été sommés d'abjurer et ont fièrement refusé. Trois autres, cependant, ont cédé et ont été obligés de professer l'Islam, mais ensuite ils sont revenus à la foi de leurs ancêtres.
 
Très Saint Père,
       Aidez-nous à rester au Proche-Orient: ex Oriente lux
       J'ai récemment lancé, pour notre Eglise Grecque-Melkite Catholique, un triple slogan qui est comme un engagement, que j'aime répéter devant Votre Sainteté, en mon nom propre et au nom de toute notre Eglise:
       1) Nous devons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l'Evangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans,  un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations.
      2) Nous pouvons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l'Evangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans, un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations.
       3) Nous voulons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l'Evangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans, un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations.
 
Très Saint Père,
 
       Nous voulons rester dans ce Proche-Orient pour répondre à l'appel de Jésus, qui nous répète continuellement (et vous ne cessez de nous le rappeler): "N'aie pas peur, petit troupeau" (Luc 12, 32), et  cela parce que nous avons une grande mission à accomplir pour le grand troupeau. N'ayez pas peur, nous dit le Christ, car "Je suis avec vous, pour toujours, jusqu'à la consommation des temps" (Matthieu 28, 20).
       Oui, nous voulons rester et être, comme Jésus nous l'a demandé, lumière, sel et levain (Matthieu 5, 13-14).
       Nous vous assurons de nos prières, et nous demandons les vôtres et votre bénédiction.
       Nous vous aimons, Pape François!


Envoyé de mon Ipad 

Syrie: enlèvement de religieuses orthodoxes à Maaloula


Un village qui est un lieu saint, pas seulement pour les chrétiens

Anita Bourdin

ROME, 3 décembre 2013 (Zenit.org) - Des religieuses orthodoxes ont été enlevées en Syrie, à Maaloula, dans la nuit du 1er au 2 décembre, la nouvelle a été confirmée le 2 décembre par le patriarcat grec-orthodoxe et par le nonce apostolique à Damas. Les otages seraient au nombre de cinq (et non pas 12), a indiqué ce mardi 3 décembre, Mgr Audo au micro de Radio Vatican.

Les rebelles syriens sont entrés dans le monastère orthodoxe Sainte-Thècle (Mar Takla) de Maaloula et ils ont emmené de force un groupe de religieuses.

Maaloula est un village chrétien, dans la montagne, à 55 km au nord-est de Damas. La population parle encore la langue de Jésus, l'araméen. Un tiers de la population est musulmane sunnite. Le monastère abritait 40 sœurs et des orphelins.

Le nonce apostolique, Mgr Mario Zenari a déclaré le 2 décembre qu'il s'agissait de « religieuses syriennes et libanaises » et qu'il semble que « les rebelles djihadistes les aient emmenées dans le nord, vers Yabroud ». Il ajoute que « l'on ne connaît pas encore les motifs de cette action : comme otages ou pour s'emparer du monastère et contrôler tout le village ».

Malgré le danger, dit-il, les soeurs avaient choisi « de rester et de témoigner ». Mgr Zenari, espère qu'elles soient bien traitées et en lieu sûr : « c'est notre souhait et notre prière ».

« C'est très inquiétant ce qui se passe actuellement », déclare Mgr Zenari, préoccupé pour toute la population syrienne, notamment les chrétiens, après de nombreuses attaques: il n'est pas rare que des rebelles entrent dans un village et contraignent les chrétiens à fuir. Les églises sont souvent profanées, les objets religieux détruits, résume Radio Vatican.

Mgr Antoine Audo, évêque d'Alep des Chaldéens et président de Caritas Syrie précise, toujours à Radio Vatican, ce 3 décembre, qu'il s'agit de la supérieure des sœurs et de quatre religieuses. Il confirme qu'elles ont été emmenées en otage à Yabroud, mais qu'aucune nouvelle n'est parvenue depuis. « J'espère que les sœurs soient libérées rapidement », ajoute Mgr Audo.

Il souligne que Maaloula est un « symbole important non seulement pour les chrétiens mais aussi pour les musulmans de Syrie et du Moyen-Orient parce qu'ils savent qu'on y parle encore aujourd'hui la langue du Christ, un dialecte araméen, c'est pourquoi les gens sont frappés par cet événement ».
L'évêque précise que les religieuses appartiennent à un « monastère orthodoxe traditionnel » c'est-à-dire où l'on « pratique beaucoup la miséricorde », d'où l'accueil des orphelins. Le pèlerinage, ajoute-t-il, « est très fameux » : « En Syrie, tout le monde va en pèlerinage à Maaloula et Saidnaya. Surtout pour la fête de la Croix, le 14 septembre, sur la montagne de Maaloula »
Pour ce qui est des raisons de l'enlèvement, il est dû « à la guerre » : « Nous, en tant que chrétiens, comme Eglise en Syrie, nous ne voulons pas que ce soit une guerre contre les chrétiens, parce que nous voulons être une présence de réconciliation et de cohabitation. Voilà notre vocation. Nous ne voulons pas de provocation avec les musulmans ».
Pourtant, les chrétiens se sentent « menacés » désormais parce que attaquer Maaloula c'est « toucher à un lieu saint de la chrétienté » et « personne, jusqu'à aujourd'hui, depuis des siècles, n'a jamais fait une chose semblable à Maaloula, un lieu chrétien, saint pas seulement pour les chrétiens, mais aussi pour tous les autres ».

Les rebelles ont conquis le village, après cinq jours de combats, dans la nuit de dimanche à lundi, à l'aide d'explosifs notamment. Ce seraient des djihadistes du Front al-Nusra lié à Al-Qaïda. Un premier assaut, le 9 septembre dernier, avait été repoussé par l'armée syrienne qui avait repris le contrôle du village.

Le patriarche melkite, catholique, Gregorios III Laham est lui aussi inquiet après la prise de Maaloula. Lors de la rencontre, samedi, 30 novembre, au Vatican, avec le pape François, il avait déclaré: « Nous sommes décidés à rester sur cette terre bénie même au prix du martyre et du martyre par le sang. C'est ce qui est déjà arrivé à certains de nos fidèles, comme les trois hommes de Maaloula, Michael Taalab, Antonios Taalab et Sarkis Zakhem : ce sont des vrais martyrs qui ont été tués après avoir refusé de renier leur foi » (cf. Zenit de ce 3 décembre pour le texte intégral).

Radio Vatican fait état de 9 millions de déplacés parmi la population syrienne, dont plus de 1, 2 million au Liban, dont 42 000 chrétiens. Les chrétiens seraient – toutes confessions confondues - 450 000 à avoir choisi de partir à l'étranger. Plus de 1200 auraient perdu la vie et 60 églises auraient été endommagées.

Au Liban, un prêtre à contre-courant | Fadi Daou - La-Croix.com

Ses convictions, le P. Fadi Daou le sait, sont loin de tomber sous le sens dans son propre pays, le Liban. « Nous ramons à contre-courant », admet ce prêtre de 42 ans, figure atypique de l'Église maronite, dont il coordonne les relations œcuméniques et interreligieuses. Sa notoriété, cet universitaire au tempérament discret la doit surtout à la fondation Adyan, qu'il a créée en 2006 avec une poignée d'amis chrétiens et musulmans, tous convaincus de l'urgence de « trouver un espace d'engagement commun ». Elle n'a cessé de croître et emploie aujourd'hui douze personnes à plein-temps.

Associer druzes, sunnites, chiites et chrétiens de différentes Églises

En dépit des tensions qui traversent toujours, vingt-trois ans après la fin de la guerre civile, la société libanaise, cette organisation a fait le pari d'associer druzes, sunnites, chiites et chrétiens de différentes Églises autour de ses projets. C'est peut-être dans le domaine éducatif qu'ont eu lieu les avancées les plus spectaculaires : l'équipe du P. Daou a réussi le tour de force de faire signer une charte aux diverses communautés religieuses du pays, il y a un an. « Le gouvernement nous a confié un mandat pour réformer le programme scolaire, afin de repenser notre mémoire commune, souvent parcellaire, de façon à poser les fondements d'une nouvelle éducation à la citoyenneté. »

En cause : l'enseignement « tronqué », selon lui, de l'histoire dans les lycées, dont les programmes passent sous silence les faits postérieurs à l'indépendance du pays, en 1943. « Les élèves ignorent tout des années heureuses et méconnaissent la guerre, déplore-t-il. La mémoire du conflit n'est cultivée que par ceux qui l'ont conduite, ou par ceux qui voudraient reprendre les armes. Nos jeunes ne savent rien du tribut que nous avons payé. »

Manque d'autocritique de la part des chrétiens

Lucide, il n'hésite pas à ébrécher sa propre communauté, les chrétiens ayant été, à ses yeux, victimes et coupables des errances qui ont plongé le Liban dans le chaos. « C'est un travail sur soi auquel chacun doit se confronter. Aucun dialogue authentique ne peut naître sans un dialogue préalable avec soi-même. Notre drame repose sur un manque d'autocritique, qui empêche toute réconciliation. »

À en croire le président d'Adyan, qui fédère 760 jeunes autour de sa démarche, les Libanais sont de plus en plus conscients de la nécessité de ce travail de fond. À la faveur des cours de théologie qu'il dispense par ailleurs aux séminaristes, le P. Daou constate que les mentalités évoluent : « Nous savons ce qui nous a détruits. Il nous faut l'étudier pour ne pas le revivre », professe ce pédagogue dans l'âme, titulaire d'un DEA en philosophie politique et d'un doctorat en théologie, tous deux soutenus en France. 

Les religions, vecteur de cohésion

Qu'il se penche sur les enjeux interculturels de la mondialisation ou sur l'inculturation du christianisme au sein du monde arabe, le P. Daou s'attache à voir dans les religions un vecteur de cohésion. « Elles font partie de notre problème, mais elles peuvent contribuer à le résoudre. »

S'il se défend d'être un utopiste, il croit que son pays peut se relever. Dans les années 1970, argumente-t-il, les Libanais évoluaient dans une société plutôt moderne et aisée, sans oser affronter leurs différences. Tout s'est inversé après la guerre, chacun ne voyant plus l'autre qu'à travers un prisme religieux. 

« La plupart des Libanais restent modelés par les conséquences néfastes de ce communautarisme mais ils sont de plus en plus nombreux à se défaire de cette peur », avance le patient conciliateur, dont la vocation a germé sur les cendres de la guerre, lorsque, désireux de « reconstruire l'âme » de son peuple, il abandonna ses velléités politiques au profit de la prêtrise.

Pour se consacrer tout entier à son ministère, cet Oriental a fait le choix du célibat. À l'heure où des milliers de réfugiés syriens affluent au pays du Cèdre – en particulier ces jeunes dont « il faut sauver l'enfance » – il ne compte pas ses heures, soucieux d'aider ce peuple en exil à ne pas céder au piège de la radicalisation : « La guerre la plus importante, c'est en soi-même qu'elle se gagne. »

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Son inspiration

À l'école du « Gandhi musulman »

Admiratif de Bacha Khan (1890-1988), surnommé le « Gandhi musulman » en raison de son opposition non-violente à la domination britannique sur les Pachtounes dans l'actuel Pakistan, le P. Fadi Daou raconte avoir forgé ses convictions auprès de ceux qui ne partagent pas sa foi. Son prochain ouvrage en français, L'Hospitalité divine, coécrit avec une intellectuelle musulmane, Nayla Tabbara, éclaire cette théologie de la rencontre qui le pousse « à reconnaître des signes évangéliques chez les autres croyants ». 

Après la guerre, convaincu que le « communautarisme vide la foi de son sens », il a fait le choix de s'établir parmi les musulmans, à l'ouest de Beyrouth, où les tensions entre chiites et sunnites sont récurrentes. Ses proches s'inquiètent mais il répond : « Ma seule route, c'est Dieu. »

François-Xavier Maigre (à Beyrouth)


Envoyé de mon Ipad 

AUX COTES DES SYRIENS QUI SOUFFRENT

Cité du Vatican, 30 novembre 2013 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin un pèlerinage melkite, guidé par le Patriarche d'Antioche SB Gregorios III Laham et les évêques de son Synode, "venus en témoins des origines apostoliques de notre foi". Malgré les multiples épreuves de votre histoire, a-t-il dit à ses hôtes, la joie de l'Evangile continue d'éclairer l'humanité... Mes pensées vont à nos frères et soeurs de Syrie" plongés dans de grandes difficultés. "Puisse le Seigneur essuyer leurs larmes" et la solidarité de l'Eglise toute entière les préserver du désespoir. "Croyant fermement dans la force de la prière et de la réconciliation, nous lançons à nouveau un vibrant appel aux responsables politiques à faire cesser la violence et trouver dans le dialogue une juste solution à un conflit qui n'a causé que trop de mal. J'encourage les diverses confessions à s'entraider dans la perspective d'un avenir fondé sur les droits inaliénables de la personne, y compris la liberté religieuse. Depuis des siècles, l'Eglise melkite a su vivre en paix avec les autres religions, jouant au proche et moyen Orient un rôle fraternel. Je le redis, ne nous résignons pas à" une Terre Sainte sans chrétiens. Certes "nombre de vos frères et soeurs ont émigré et une forte représentation de la diaspora est ici présente. Maintenez fermes vos racines et la tradition melkite, protégez partout cette identité gréco-catholique dont l'Eglise universelle a besoin, comme de tout le patrimoine de l'Orient chrétien... Soyez également un symbole pour tous nos frères orientaux de la communion que espérons partager avec eux... Soyez des évangélisateurs en cultivant une sensibilité oecuménique et inter-religieuse...en vue de l'unité à laquelle sont appelés les disciples du Christ. Or cette unité exige de tous une conversion permanente" tandis que "les divisions internes à nos communautés y font obstacle". Invoquant l'intercession de Marie et des apôtres Pierre, Paul et André, le Saint-Père a appelé ses hôtes à prier pour la paix du monde et la miséricorde des âmes".

mardi 26 novembre 2013

Vladimir Poutine se pose en défenseur des chrétiens | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Vladimir-Poutine-se-pose-en-defenseur-des-chretiens-2013-11-25-1065911
Le président russe Vladimir Poutine salue le patriarche Kirill de Moscou pour son 67e anniversaire, mercredi 20 novembre en la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou.

« Votre présidence est un miracle ! » Lors des festivités cet été, du 1025 anniversaire de la christianisation de la Russie, le patriarche Kirill n'avait pas caché son enthousiasme à l'égard de Vladimir Poutine. À la tête de la Russie depuis treize ans, le chef du Kremlin ne se rend donc pas au Vatican aujourd'hui comme simple visiteur. Tout auréolé de son rôle politico-religieux sur la scène nationale, le président devrait évoquer avec le pape l'un de ses thèmes chers et fils conducteurs de sa politique : la défense des chrétiens.

En septembre, le chef du Kremlin n'a déjà pas hésité à se faire l'allié indirect du pape dans son opposition à toute frappe militaire contre la Syrie. En plein G20 à Saint-Pétersbourg, l'ancienne capitale des tsars, Vladimir Poutine avait révélé avoir reçu une lettre de François demandant à tous les dirigeants réunis de résoudre pacifiquement la crise syrienne sans « la poursuite futile d'une solution militaire ». Une lettre que les médias russes ont largement mise en valeur pour mieux justifier la position russe face au projet d'offensives franco-américaines, mais aussi pour présenter Moscou comme dernier rempart des chrétiens contre les extrémistes islamistes.

Défendre « l'identité russe »

Car, au-delà de son soutien inconditionnel au régime de Bachar Al Assad, marqué par des intérêts économiques et militaires, Vladimir Poutine n'a cessé d'inclure ces derniers mois la défense de la civilisation chrétienne dans ses argumentations. Au service d'une ligne diplomatique très dure, cette dimension religieuse lui permet d'assumer sa politique en Syrie, où vit la plus grande communauté d'orthodoxes en Orient.

C'est aussi un étonnant clin d'œil à l'histoire : en accusant l'Ouest d'aider trop vite les rebelles – en partie des extrémistes islamistes –, le chef du Kremlin reprend la rhétorique tsariste de soutien à tous les chrétiens de l'Orient abandonnés par les Occidentaux.

À la veille de sa réélection en 2012, Vladimir Poutine, qui se montre régulièrement à côté du patriarche Kirill lors de cérémonies orthodoxes, s'était engagé à faire de la protection des chrétiens persécutés l'une des priorités de sa politique étrangère. Cet attachement religieux est aussi au cœur de sa doctrine de politique intérieure. Avec une ambition : défendre « l'identité russe » qui, bousculée avec la chute de l'URSS, ne peut selon lui renaître qu'à travers une « quête de la spiritualité ».

Gardien des valeurs chrétiennes en Russie

Un discours très proche de celui d'Alexandre Soljenitsyne, que le chef du Kremlin aime ainsi citer. Attitude paradoxale pour l'ancien espion du KGB, qui rend régulièrement hommage aux services secrets présentés comme une élite au service des intérêts supérieurs du pays. Tout en se gardant bien de rappeler que cette même élite avait persécuté Alexandre Soljenitsyne et l'Église pendant la dictature communiste.

En se voulant gardien des valeurs chrétiennes en Russie, le président s'en prend aussi à la dérive européenne dont il dénonce régulièrement la « perte d'identité ». Un thème récurrent repris par le Kremlin lorsqu'il a moqué la volonté des États européens de libéraliser le mariage homosexuel. Vladimir Poutine assure d'ailleurs que la démocratie à l'occidentale se réduit à un jeu. Le chef du Kremlin, lui, s'est fixé une autre mission : que la Russie (re) devienne une grande puissance grâce à l'adoption de la foi chrétienne.

BENJAMIN QUÉNELLE, à Moscou


Envoyé de mon Ipad 

La Syrie au cœur de la visite de Poutine au Vatican

La Syrie au cœur de la visite de Poutine au Vatican
Le pape François, dimanche, sur la place Saint-Pierre, à Rome.

Le pape François reçoit le président russe pour la première fois lundi. Les relations entre catholiques et orthodoxes seront aussi au menu de cette audience.

La rencontre du président russe Poutine et du pape François, ce lundi au Vatican, n'est pas historique. Seule celle de Gorbatchev et Jean-Paul II le 1er décembre 1989 le fut. Les présidents russes visitent depuis les papes avec régularité. L'inédit du jour vient du pape François: c'est une première pour lui.

Les deux hommes ont toutefois acquis une certaine proximité. Le 5 septembre dernier, juste après l'affaire de l'usage d'armes chimiques, François a écrit au président Poutine«en tant que président du G 20» pour qu'il travaille à une solution pacifique en Syrie. Le succès de la diplomatie russe sur cet épisode de la crise donna à cet échange - volontairement rendu public par le Vatican - une amplitude mondiale.

Beaucoup estiment, dès lors, que le Vatican et Moscou se sont «rapprochés» sur le plan diplomatique. C'est le premier enjeu de l'entrevue de lundi où il sera effectivement question de la Syrie. Mais ce bon climat peut aussi contribuer au dégel des relations entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe russe. Cela forme le deuxième enjeu.

En effet, le 12 novembre, un autre échange, moins spectaculaire, d'ordre religieux, a eu lieu entre Rome et Moscou. Au Vatican, l'important métropolite Hilarion,- numéro deux du patriarcat de Moscou - était reçu par le Pape. En Russie, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan (un ex-papabile) était chaleureusement accueilli par le Patriarche orthodoxe. Ces voyages croisés démontrent - même s'ils sont loin d'être les premiers -, une bonne volonté, de part et d'autre, de détendre les relations religieuses.

On reparle donc - troisième enjeu du jour - d'une rencontre entre le Pape et le patriarche Kirill même si c'est un serpent de mer: le sujet est sur la table depuis… vingt-cinq ans! Plusieurs tentatives sous les deux pontificats précédents ont toujours échoué.

Le prétexte, toujours invoqué - et rappelé ici par le métropolite Hilarion - est la question ukrainienne. Dans ce pays a notamment resurgi en 1989 une Église gréco-catholique, dite «uniate», pratiquant une liturgie orthodoxe mais liée à Rome. Ce qui agace prodigieusement Moscou. Le second prétexte, également évoqué avec constance côté russe, est qu'une telle rencontre entre le Pape et le Patriarche, pour hautement symbolique qu'elle soit, «ne servirait à rien», si elle n'était pas suivie d'effets. Les Russes voient donc ce sommet comme un couronnement, le Vatican plutôt comme un commencement.

Cette course de patience est ainsi loin d'être achevée. Le pape François a certes donné des gages. Il prend pour modèle l'Église orthodoxe - et son système démocratique de synode des évêques - pour réformer la curie romaine. Il rassure aussi par son souci de simplifier «la primauté» du Pape et s'en tient à son titre «d'évêque de Rome». Mais d'autres problèmes demeurent, du côté russe. L'opinion orthodoxe russe - à ne pas confondre avec l'opinion russe - n'est pas prête pour une telle rencontre. Un certain fondamentalisme orthodoxe prospère dans les rangs populaires du clergé et chez les fidèles de cette Église. Le patriarche Kirill et son équipe s'efforcent de le combattre mais la partie est complexe au point d'interdire, pour le moment, un tel rendez-vous entre le Pape latin et le Patriarche de toutes les Russies. L'avantage gagné en ouverture pour le patriarcat serait largement annihilé par le très sérieux risque de fractures internes, voire de schisme.

Dernier enjeu: en protégeant ses intérêts au Proche-Orient, la Russie, renoue avec une tradition, présoviétique, de protection de la Terre Sainte. Ce qui séduit fortement, les chrétiens de Terre Sainte, dont des catholiques, de plus en plus déçus par l'Occident. Mais qui aurait dit qu'un jour, le dialogue entre Rome et Moscou passerait par le chemin de Damas?



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 20 novembre 2013

Un patriarche syrien appelle les chrétiens à rester en Syrie - L'Orient-Le Jour

19/11/2013-Un patriarche syrien appelle les chrétiens à rester en Syrie

Un patriarche syrien a pressé mardi ses compatriotes chrétiens à rester en Syrie où des centaines de milliers de personnes ont fui le conflit qui a fait plus 120.000 morts depuis mars 2011.

"Je dis à mes fils, restez dans votre pays, la situation est difficile mais l'avenir sera mieux si Dieu le veut", a dit à l'AFP Gregorios Laham III, patriarche grec melkite catholique.

Le patriarche, qui s'apprêtait à se rendre au Vatican pour des entretiens avec le pape François, a également appelé les pays européens à ne pas "encourager" les chrétiens de Syrie à émigrer.

"Je dis aux pays européens, aidez les gens en difficulté, mais ne les encouragez pas à émigrer".

Selon lui, 450.000 chrétiens de Syrie ont été déplacés par le conflit, et 40.000 d'entre eux se sont réfugiés au Liban.

Le patriarche a déploré qu'au "moins de 57 lieux de culte chrétiens ont été endommagés depuis le début du conflit" et accusé les Etats-Unis et les pays occidentaux de faire "perdurer" la guerre en fournissant des armes aux rebelles.

Une dizaine de patriarches et archevêques orientaux vont rencontrer le pape François jeudi afin de réfléchir aux moyens de maintenir leurs fidèles, menacés par l'islamisme et les conflits, sur leurs terres d'origine.

Les chrétiens forment forment environ 5% de la population syrienne. Dans le conflit syrien, une majorité de chrétiens ont soutenu Bachar al-Assad, par peur de l'alternative islamiste.


Envoyé de mon Ipad 

L’exode des chrétiens, une souffrance pour les Églises d’Orient | La-Croix.com


La Croix  20/11/2013-Les patriarches Grégoire III Laham (melkite) et Nerses Bedros XIX Tarmouni (arménien) et Mgr Sviatoslav Shevchuk (archevêque majeur de Kiev et de Galicie des ukrainiens) lors de la messe d'ouverture de l'Année de la Foi, le 11 octobre 2012 sur la place Saint-Pierre.

Les responsables catholiques orientaux sont réunis depuis mardi 19 novembre au Vatican, où le pape les recoit ensemble jeudi, pour la première fois.  

Ballottées par l'instabilité du monde arabe et fragilisées par l'exode de nombreux fidèles, ces Églises issues des temps apostoliques s'interrogent sur leur avenir.

Confronté à « un exode de masse », il existe un réel danger « de voir le christianisme disparaître dans certaines régions ». Une fois n'est pas coutume, ce constat n'émane pas d'un spécialiste de l'Orient chrétien mais d'une ministre britannique, qui plus est musulmane.

Dans un long réquisitoire contre les « persécutions » et les « punitions collectives » infligées aux chrétiens en Syrie, en Iran ou au Pakistan, Sayeeda Warsi, chargée des religions au sein du gouvernement britannique, et numéro deux des affaires étrangères, a formulé ce constat la semaine dernière devant l'Université Georgetown à Washington : « Guerres civiles, troubles sociaux, transition politique ou encore terrorisme » contribuent à fragiliser les chrétiens dans ces pays où la foi est trop souvent utilisée « en appui » des divisions, a-t-elle argumenté, en référence aux courants islamistes en plein essor au Proche-Orient.

Assez naturellement, ce thème de l'émigration des chrétiens imprègne la rencontre organisée cette semaine à Rome avec tous les responsables des Églises orientales catholiques, patriarches et archevêques majeurs en tête, similaire à celle qui s'était tenue en 2009 autour de Benoît XVI.

Préserver leur identité en diaspora

« Chaque jour, deux ou trois familles quittent le pays, alertait il y a quelques jours le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Sako, sur les ondes de Radio Vatican. Cela signifie que des ambassades étrangères leur donnent des visas. Dans toutes les paroisses, des gens viennent demander des certificats de baptême pour pouvoir partir. Ceux qui sont menacés ont, bien sûr, le droit de se réfugier à l'étranger mais d'autres quittent des régions sûres, dans le Nord de l'Irak parce qu'ils ont peur de l'avenir, de l'instabilité ». Or, leur présence est « vitale » pour l'équilibre du pays, souligne ce primat qui redoute de voir le Moyen-Orient « se vider » de ses chrétiens.

À la tête de l'Église melkite, affaiblie, elle, par l'embrasement de la Syrie, le patriarche Grégoire III Lahham partage cette analyse. Selon lui, 450 000 chrétiens syriens auraient déjà été déplacés par le conflit, dont plus de 40 000 au Liban. Cet exode a pris de telles proportions qu'il risque d'éclipser d'autres sujets forts pour ces Églises, notamment politiques – le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, préside ce matin une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak, Égypte – mais aussi pastoraux – c'est par une séance plénière consacrée à l'héritage de Vatican II dans les Églises orientales, en particulier en matière de formation et de liturgie, que s'est ouverte, mardi, la rencontre.

Mais pour beaucoup, les priorités sont ailleurs : un responsable du Patriarcat copte-catholique reconnaît que sa communauté est davantage préoccupée par la « nécessité d'établir de nouvelles paroisses à l'étranger », soucieuse de préserver l'identité copte et égyptienne parmi la diaspora.

Oecuménisme et dialogue interreligieux

Confrontées à des lendemains incertains, ces Églises éprouvées subissent le poids de l'incertitude. « S'agissant de l'avenir de la Syrie, nous ne sommes pas prophètes », témoigne Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal latin en Jordanie, dont l'Église ne cesse de venir en aide aux réfugiés. « Les vraies décisions, elles, se prennent à Washington et à Moscou, pas à Damas », déplore l'évêque.

Au fond, pour ces Églises, l'enjeu de cette rencontre réside dans une vision commune de leur avenir, même si leurs situations sont loin d'être interchangeables. « L'urgence, c'est la question syrienne, et à travers elle la présence chrétienne au Moyen-Orient », confirme le P. Fadi Daou, chargé de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux dans l'Église maronite. « Nous n'attendons pas des solutions toutes faites de la part du Vatican. L'intérêt, c'est aussi que le pape entende d'une manière directe la voix des pasteurs. Ce dialogue peut aboutir à une meilleure connaissance de nos difficultés et à un plus grand soutien en faveur de la présence chrétienne ».

Ce futur, le patriarche Sako le soumet à deux conditions. En premier lieu, une plus grande unité entre catholiques et orthodoxes, liés par un destin commun : « Je fais assumer à tout le monde la responsabilité de la réalisation de cette unité, notamment aux patriarches d'Orient », déclarait-il en septembre, après avoir proposé au primat de l'Église assyrienne d'Orient de conduire ces Églises sœurs vers la pleine communion.

Seconde urgence : renforcer l'unité islamo-chrétienne pour contrer l'intégrisme. « Les condamnations et les protestations ne suffisent plus. Il faut faire en sorte que les chrétiens puissent rester sur cette terre dont ils sont originaires ». Et agir vite, « car le volcan risque d'entraîner tout dans son éruption. »

Anne-Bénédicte Hoffner et François-Xavier Maigre


Envoyé de mon Ipad 

mardi 19 novembre 2013

Les souffrances des Chrétiens d'Orient portées au Vatican

Une dizaine de Patriarches et d'Archevêques Majeurs des Eglises catholiques orientales se retrouvent à partir de mardi 19 novembre au Vatican. Temps fort de leur visite : la rencontre avec le pape François, jeudi matin. Ils pourront, à cette occasion, exposer la situation de leurs communautés.

Une rencontre similaire s'était tenue en 2009 autour de Benoît XVI. Cette audience intervient à l'heure où la guerre en Syrie, l'instabilité en Irak, les derniers développements en Egypte et la montée de l'islamisme inquiètent profondément les minorités chrétiennes d'Orient. Selon le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, la présence des Patriarches sera l'occasion pour réfléchir aux possibilités de paix en Syrie, en Terre Sainte et au Moyen-Orient et d'élever une prière collégiale pour les chrétiens de ces pays.

Messe pour la paix et la réconciliation

Jeudi matin, le cardinal Sandri présidera, dans la Basilique Saint-Pierre, une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak, Egypte. La présence à Rome des Patriarches et Archevêques majeurs d'Orient se situe dans le cadre de l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les Eglises orientales. Une vingtaine de cardinaux, archevêques et évêques, ont également été invités à participer à cette assemblée du 19 au 22 novembre. Celle-ci se concentrera sur l'héritage du Concile Vatican II pour l'Orient chrétien.

L'accent sera mis sur la liturgie et la formation. Au cours des cinquante dernières années, l'intérêt de l'Eglise universelle à l'égard des catholiques orientaux n'a cessé de grandir, en particulier face à l'ampleur de l'exode des chrétiens du Moyen-Orient. Dimanche, les prélats orientaux concélèbreront aux côtés du Souverain Pontife la messe conclusive de l'Année de la Foi en signe de communion avec le Successeur de Pierre.

(Photo ; une femme prie dans l'église de la Nativité à Bethléem, en Israël)


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 14 novembre 2013

Les évêques de France face à l’Orient compliqué | La-Croix.com

9/11/2013-LES CHRÉTIENS PAS SEULES VICTIMES

Réunis en Assemblée plénière à Lourdes jusqu'à dimanche midi, les évêques de France ont travaillé samedi 9 novembre sur la question des chrétiens d'Orient, notamment en Syrie, à partir d'une intervention de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'œuvre d'Orient. Devant les journalistes, celui-ci a mis en garde contre la tentation d'envisager ce qui se passe au Proche-Orient comme un conflit entre chrétiens et musulmans.

« Dans cette région, il est tout à fait hors de réalité d'imaginer un conflit entre musulmans et chrétiens, a-t-il expliqué. Avec une grosse partie de la population musulmane, ceux-ci ont la volonté de construire un pays – leur pays – vers la modernité. Il y a des tensions et l'islamisme politique surfe sur ces tensions, mais il est rejeté par la majorité des peuples arabes. »

De retour de Jordanie et du Liban avec une délégation interreligieuse partie à la rencontre des réfugiés syriens, Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi-France, a témoigné de l'appel exprimé sur place par Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal latin d'Amman de « ne pas réduire le problème aux chrétiens ». « Les chrétiens syriens ont souffert non pas parce qu'ils étaient des chrétiens mais parce qu'ils étaient des Syriens victimes d'une civile nous a-t-il expliqué. Les musulmans sont autant victimes des fondamentalistes que les chrétiens », a martelé Mgr Stenger.

Éviter les caricatures

Face à la complexité de la situation sur place, Mgr Gollnisch a donc exhorté à ne pas se satisfaire de « caricatures », se félicitant également de la proximité des chrétiens de France vis-à-vis des chrétiens d'Orient. « Il n'y a pas un évêque qui ne m'en parle pas », a-t-il expliqué, témoignant de « proximité des catholiques français vis-à-vis des chrétiens d'Orient par la prière et la générosité ». Selon lui, les différents organismes d'Église de France ont ainsi versé environ 10 millions d'euros d'aide d'urgence à la Syrie.

Donner de la présence aux chrétiens orientaux en France

Interrogé sur la question de savoir ce que les catholiques français pouvaient de plus en faveur des chrétiens d'Orient, il a également insisté sur la nécessité de mieux rencontrer ceux qui étaient en France. « Il y a en France trois diocèses maronite, arménien et ukrainien, beaucoup de paroisses ou simplement des familles orientales qui arrivent dans nos paroisses, a-t-il constaté. Il serait bien que paroisses et diocèses donnent plus de visibilité à cette présence des Orientaux en France, par exemple en leur donnant la possibilité de témoigner. »

Nicolas Senèze (à Lourdes)


Envoyé de mon Ipad 

Les évêques catholiques du Liban se retrouvent dans un contexte tendu | La-Croix.com

13/11/2013-« NI REPLI SUR SOI, NI PEUR, NI ÉMIGRATION »

La 47e assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban s'est ouverte mardi 12 novembre à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite Béchara Raï et en présence notamment des patriarches arménien-catholique, Nersès Bédros XIX Tarmouni, et syrien-catholique, Ignace III Younan, du cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite émérite, et du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, rapporte le quotidien libanais L'Orient-le Jour .

Cette assemblée se déroule dans un contexte tendu alors que le Liban est déstabilisé par les centaines de milliers de réfugiés syriens qu'il accueille depuis le début du conflit et que les différentes composantes politico-religieuse du pays n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale.

Dans son discours d'ouverture, le cardinal Raï a rappelé que la présence des chrétiens au Liban remonte aux débuts de l'ère chrétienne, que les chrétiens ont joué un rôle essentiel dans la Renaissance arabe, ainsi que dans la formation de la civilisation arabo-musulmane. « Nous ne pouvons, de ce fait, nous tenir les bras croisés et assister passivement à la tentative menée par certains pour détruire une civilisation islamo-chrétienne vieille de 1400 ans », a-t-il souligné.

Les maronites libanais craignent particulièrement que la situation actuelle ne favorise l'émigration des chrétiens, ce que le patriarche Raï, recevant récemment une délégation islamo-chrétienne français, a qualifié de « ruine pour le pays » et de « destructeur pour la culture du pays ».

« Le devoir national nous commande de n'épargner aucun effort pour trouver une issue à la crise politique et économique au Liban, à commencer par la formation d'un nouveau gouvernement, sans oublier l'élaboration d'une nouvelle loi électorale assurant la parité et une juste représentation, et à l'organisation le plus rapidement possible de ces élections », a ajouté le cardinal Raï.

« Ni repli sur soi, ni peur, ni émigration ne doivent être des obstacles devant le témoignage de service de la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient », a-t-il conclu.

N. S. (avec L'Orient-le Jour)


Envoyé de mon Ipad 

samedi 9 novembre 2013

la cathedrale saint simon le stylite cible des islamistes


Couvent Mar Semaan (Alep) - le 05 Novembre 2013 - Les forces islamiques d'opposition au régime syrien ont commencé à prendre pour cible la Cathédrale Saint-Siméon-le-Stylite en détruisant les vestiges qui se trouvent à l'intérieur ; ils ont aussi volé les pièces importantes qu'elle contient en faisant usage de toutes les armes à leur disposition.

La chaîne satellitaire Ishtar a déclaré que les destructions en Syrie n'ont pas laissé une seule église ou mosquée intacte, et selon les statistiques, ce sont plus de dix mille sites et quarante musées archéologiques qui ont été atteints depuis le début des affrontements.
Mais il est à noter que les musulmans en Syrie appartiennent à différents rites qui s'affrontent entre-eux et se détruisent leurs mosquées mutuelles, tandis que les chrétiens qui ne combattent aucune des parties voient leurs églises détruites également.

Informations sur le Couvent lui-même.

Le Couvent de Saint-Siméon-le-Stylite est considéré comme une des plus belles et des plus imposantes églises bâties dans le monde. Il date du IVe siècle, du vivant de Saint-Siméon et se situe au Nord de la ville d'Alep.

Le qualificatif de Stylite fut attribué à Saint-Siméon car il fut le premier à s'isoler en ermite sur une colonne de pierre devenant ainsi un modèle qui va se répandre à plusieurs cités de la Syrie du Nord et, de là, jusqu'en Europe.

La Cathédrale abrite la colonne du Saint qui attteint une hauteur de 15 mètres et se trouve au milieu du bâtiment qui présente un plan octogonal, au sein duquel se trouvent quatre églises de style basilical formant une croix. La surface totale de la Cathédrale s'élève à 5000 mètres carrés.

Du Couvent de Siméon-le-Stylite à Alep


Maaret el-No'man - le 05 Novembre 2013 - Des nouvelles tout aussi graves parviennent de Maaret el-No'man où il se confirme que des vols de trésors patrimoniaux sont en cours sous la houlette d'archéologues véreux.

Le Musée de Maaret el-No'man contient des mosaïques exceptionnelles du patrimoine mondial, notamment celle du Bon Pasteur, des baptistères et des portes tombales en basalte. Mais la plus grande catastrophe se produit par la destruction des mosaïques de Taybet Imam qui sont les plus étendues que nous connaissions avec plus de 600 m2.
Ci-contre la mosaïque du Bon Pasteur.
Publié par la F.C.S.O.