Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 9 juillet 2014

Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien - L'Orient-Le Jour 9/7/2014

Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien - L'Orient-Le Jour

Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a souligné, hier, qu'il « n'existe pas de printemps arabe sans un printemps chrétien et qu'il n'existe pas de printemps arabe sans un printemps libanais. Le Liban a un rôle à jouer et un message à diffuser dans la région. De ce fait, il ne faut pas baisser les bras; bien au contraire, il faut fournir plus d'effort et avoir plus d'espoir ». « Le monde arabe a besoin de l'Évangile et de ses enseignements, les enseignements d'amour, de fraternité, de paix, de pardon et de réconciliation. Que le Seigneur aide le Liban et le monde arabe à franchir les étapes difficiles qu'ils traversent », a-t-il poursuivi.
Mgr Raï a tenu ces propos, à Dimane, devant une délégation de missionnaires libanais présidée par le père Malek Bou Tanios.
Le patriarche maronite a estimé également que « le Liban et le monde arabe vivent une période difficile ». « Il ne faut pas se dire que c'est aux politiciens de régler les choses. Nous avons un rôle à jouer ; nous devons aider les chrétiens que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak et dans tout le Moyen-Orient », a-t-il martelé.
Mgr Raï a également reçu la visite du président de l'Association des banques, François Bassil, qui a voulu remercier le cardinal maronite pour la position qu'il avait prise dimanche dernier relative à la campagne qui l'avait visé. M. Bassil a souligné l'importance de « respecter la Constitution et les institutions et d'élire rapidement un président de la République ». « Le Liban, a-t-il dit, devrait faire face à divers défis politiques et économiques. »
Le chef de l'Église maronite s'est aussi entretenu, à Dimane, avec le ministre de la Culture, Rony Araiji, qui a rappelé que la vallée sainte fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
Le patriarche maronite s'est également réuni, tour à tour, avec le supérieur des moines maronites, l'abbé Tannous Nehmé, et avec la caïmacam par intérim de Bécharré, Rouba Chafchaf.
À noter aussi parmi les visiteurs de Dimane, le secrétaire général du Conseil islamique arabe, Mohammad Ali Husseini, qui a mis l'accent sur « la convivialité entre les chrétiens et les musulmans », soulignant qu'il « est inadmissible de détruire les églises en Syrie, en Irak et partout ailleurs ». Il a également estimé que « l'islam véritable n'est en aucun cas fondamentaliste », appelant « à l'élection sans délai d'un président de la République ».



Envoyé de mon Ipad 

L’appel des coptes au président égyptien sur la hausse des enlèvements | La-Croix.com 9/7/2014

L'appel des coptes au président égyptien sur la hausse des enlèvements | La-Croix.com

L'appel des coptes au président égyptien sur la hausse des enlèvements

La Coalition des coptes, organisation active dans le gouvernorat de Qena en Haute-Égypte, a adressé lundi 8 juillet un message d'alarme au président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et au ministère de l'intérieur sur l'augmentation des enlèvements de chrétiens coptes.

Les autorités dénombrent 72 coptes enlevés – dont trois qui ont été assassinés – ces trois dernières années, dans la seule ville de Nag Hammadi (80 km au nord-ouest de Louxor). Ce sont des enlèvements éclairs suivis d'une demande de rançon calibrée sur les possibilités économiques de la famille.

Comme le précise l'agence vaticane Fides, le but premier de ces enlèvements semble être d'extorquer de l'argent aux familles. Plus 700 000 € au total ont été versés en vue de ces libérations.

Le salaire moyen en Égypte ne dépasse pas les 70 € par mois.

Un véritable réseau armé

Le 12 juillet 2013, un copte d'Égypte avait été retrouvé décapité, dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï, plusieurs jours après son rapt par des hommes armés. Selon une source, il avait été enlevé par des « groupes extrémistes », le jour même où un prêtre copte avait été tué par des hommes armés.

Au mois de février 2013, les forces de sécurité égyptiennes avaient démantelé, dans la région d'Assiout (centre), un réseau de malfaiteurs (enlèvements et vols) qui prenait pour cible la communauté copte locale.

À l'époque, Mgr Kyrillos William, évêque copte-catholique d'Assiout, avait vu dans cette opération un changement d'attitude de la part de la police à l'égard des coptes.

Plusieurs opérations de police s'étaient déroulées dans des villages situés le long des rives du Nil où des familles coptes entières avaient dû payer de fortes sommes sous la menace de représailles violentes.

Depuis la chute du président Hosni Moubarak lors de la révolution égyptienne en 2011, la région du Sinaï connaît de graves problèmes de sécurité.



Envoyé de mon Ipad 

Le nonce apostolique d’Irak répond sereinement à la menace des djihadistes | La-Croix.com 9/7/2014

Le nonce apostolique d'Irak répond sereinement à la menace des djihadistes | La-Croix.com

Le nonce apostolique d'Irak répond sereinement à la menace des djihadistes

Le nonce apostolique d'Irak, Mgr Giorgio Lingua, a déclaré mercredi 9 juillet dans un entretien au quotidien italien La Repubblica, que l'Irak avait besoin « d'un nouveau Gandhi » ou « d'un nouveau Martin Luther King ».

Selon le nonce, une réaction militaire en Irak ne serait pas la réponse appropriée. À son sens, la société civile ne doit, au contraire, faire entendre la voix « d'un nouveau Gandhi », ou « d'un nouveau Martin Luther King » : « Je rêve d'un prophète qui réunisse les gens », a-t-il confié. « Une chose que les hommes politiques actuels ne sont pas capables de faire ».

Ces déclarations font suites à la menace adressée aux habitants de Bagdad par les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) de se réunir « pour conquérir Rome » et devenir « les leaders » du monde.

Les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), engagés dans le combat en Syrie et en Irak, avaient annoncé dimanche le 29 juin 2014 le rétablissement du califat, régime politique islamique disparu il y a près d'un siècle.

« L'EIIL veut conquérir Rome ? Mais nous ne sommes plus au Moyen Âge, a ajouté Mgr Lingua, Leur mission est vouée à l'échec. »

Le gouvernement irakien a quant à lui exprimé une vive inquiétude face aux djihadistes.



Envoyé de mon Ipad 

Irak- le patriarche syrien catholique Younane visite ses ouailles au nord du pays



البطريرك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان يتفقّد أبناءه السريان العراقيين النازحين من بلدة بغديده ـ قره قوش (شمال العراق) ويحثّهم على العودة إلى ديارهم
بيان إعلامي صادر عن أمانة سر بطريركية السريان الكاثوليك الأنطاكية

بقلم الشمال حبيب مراد

روما, 8 يوليو 2014 (زينيت) -  إثر تعرّض بلدة بخديده ـ قره قوش السريانية (من سهل نينوى، شمال العراق) لقصفٍ عشوائي من قبل مسلّحين جرّاء الأحوال المتردّية في مدينة الموصل وجوارها، اضطرّ عدد كبير من أهالي هذه البلدة الآمنة إلى نزوح مفاجئ وجماعي لم يسبق له مثيل، متوخّين الأمن في مدن إقليم كردستان، سيّما مدينة عنكاوا، وألقوش ودهوك.

 وفور ورود هذا النبأ الأليم، توجّه غبطة البطريرك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان بطريرك السريان الكاثوليك الأنطاكي، إلى أربيل حيث استقبله في مطارها الدولي وزير الداخلية في حكومة كردستان كريم سنجاري، ووزير النقل والإتصالات جونسون سياويش، وعدد من الأساقفة والمسؤولين، انتقل غبطته حالاً إلى زيارة عددٍ من المراكز المخصصة لإيواء النازحين في عينكاوا ـ أربيل، فحثّهم على "العودة إلى بلدتهم وبالأخص الشباب بينهم رغم التحدّيات، فيكونوا على قدر المسؤولية في الدفاع عن أرضهم والتمسُّك بها". وأشاد "بالجهود الجبّارة التي قُدِّمت للآلاف من العائلات النازحة من قبل المطران بشار وردة رئيس أساقفة أربيل للكلدان، وجمعية الرحمة وسائر الأخويات والمنظّمات المدنية والمؤسسات والأهالي أفراداً وجماعات".

 وبثّت زيارة غبطته روح الحياة في هؤلاء المؤمنين الذين هلّلوا لقدوم أبيهم الروحي العام إليهم، رسولاً للمحبّة والسلام والرجاء والأمل بمستقبل أفضل.

 احتفل غبطته صباح الأحد 29/6/2014 بالقداس في كاتدرائية مار يوسف للكلدان بعينكاوا، وجدّد في الموعظة دعوته النازحين "بتحمّل هذه المحنة الأليمة بالصبر والإيمان"، داعياً إيّاهم "للتغلّب عليها بشجاعة وروح وطنية متأصّلة في تاريخ أجدادهم الممزوج بالشهادة"، حاثّاً "القادرين على العودة إلى بلدتهم ومنازلهم وأعمالهم".

 ومن هناك، تفقّد غبطته بلدة برطلة السريانية، حيث احتشد المؤمنون للقاء أبيهم الروحي، حاملين أغصان الزيتون. فشجّعهم وشدّ أزرهم، ممتدحاً إيمانهم وثباتهم، ومتفقّداً النازحين إلى هذه البلدة من قره قوش.

 ثمّ انتقل غبطته إلى بلدة بغديده ـ قره قوش، المحطّة الرئيسية في زيارته الأبوية. وكانت المفاجأة في القداس المسائي الذي أقامه في كنيسة الطاهرة الكبرى، التي احتشد فيها ألوف المومنين، في مشهدٍ أشبه بالأعياد الكبرى. ها هم أبناء هذه البلدة يلبّون نداء الرب على لسان غبطة أبيهم البطريرك، فيعودون إلى أرضهم وأرض آبائهم وأجدادهم، والقلّة الباقية على طريق العودة في غضون ساعات. وهناك ارتجل غبطته موعظةً أبويةً، امتدح فيها "أصالة وعراقة أبناء هذة البلدة الذين يتحلّون بالإيمان والرجاء والمحبّة، وقد استقبلوا في السنوات الأخيرة النازحين من بغداد والموصل وسواها من المدن". وحيّا غبطته صمودهم، مثبّتاً عزيمتهم في "التشبّث بالأرض، والذود عنها بكلّ ما أوتوا من قوّة وعزم ومحبّة وإخلاص". كما أكّد غبطته "بأننا شعب لا يطالب بامتيازات بل بالمساواة في المواطنة مع سائر مكوّنات بلاد الرافدين، وأنّنا دعاة سلامٍ وتآخٍ لا عنف ولا تصادُم".

 وقدّم غبطته جزيل الشكر لرئيس إقليم كردستان وحكومته وجيشه على "كلّ المساعدة التي قدّموها للنازحين وللبلدة، لتخطّي الظروف الراهنة، وكلّ ما سيقومون به مع جميع النزيهين والمخلصين لتأمين الخدمات للمواطنين كي يعيشوا بكرامة في بلدتهم".

 وحثّ غبطته أبناء البلدة على "توحيد كلمتهم ورصّ صفوفهم للنهوض ببلدتهم"، معلناً رسالته لهم: "أن يجعلوا بلدتهم بخديده ـ قره قوش الأولى في همومهم وأفكارهم ومشاريعهم، مقدّمينها على كل انتماء وموالاة. فتنهض من كبوتها وتعود إلى سابق عهدها، مشعّةً في هذه المنطقة بالخير والسلام". وكان غبطته قد عبّر عن شكره وتقديره لسيادة راعي الأبرشية المطران مار يوحنّا بطرس موشي وكهنته الذين صمدوا في بلدتهم رغم الأخطار التي أحدقت بهم، مقدّمين أنصع الأمثلة عن الراعي الصالح الذي "لا يهرب... بل يبقى مع القطيع".

 قبل عودته إلى لبنان، تفقّد غبطته يوم الإثنين 30/ 6 العائلات التي كانت نزحت إلى بلدتي دهوك وألقوش، وحثّهم على العودة سريعاً. ثمّ زار وزير الداخلية في حكومة كردستان لشكره، وتأكيد مطالبة أبناء قره قوش بتأمين الخدمات للبلدة بأسرع وقت، ولمس منه كلّ تجاوب واحتضان للبلدة وسكّانها.

 والتقى غبطته بغبطة مار لويس روفائيل الأوّل ساكو بطريرك بابل على الكلدان، وتداولا في أوضاع المسيحيين وحضورهم في العراق، بحضور مطارنة من الكنيستين السريانية والكلدانية.

mardi 8 juillet 2014

France: appel aux catholiques à être solidaires avec les orientaux chrétiens


Quatre devoirs des catholiques, par Mgr Pontier

Mgr Georges Pontier

ROME, 8 juillet 2014 (Zenit.org) - "Notre premier devoir est celui de l'information. [...] J'encourage les chrétiens de France à la prudence et à la vérification des informations", déclare Mgr Pontier dans cet entretien publéi sur le site de la Conférence des évêques de France. Il indique "quatre devoirs" des catholiques de France.

Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, invite les catholiques à être solidaires et accueillants envers les chrétiens d'Orient. Il plaide pour une plus grande écoute des acteurs de terrain par les responsables politiques.

Comment vivez-vous les contacts avec les responsables des Eglises d'Orient ?

Je suis au courant des événements en Irak par l'intermédiaire d'un dominicain à Marseille, le Père Jean-Marie Mérigoux. Il a passé une partie de sa vie à Mossoul et connaît très bien le contexte ainsi que de nombreuses personnes sur place. Il reçoit, de façon quasi quotidienne, des renseignements sur l'évolution de la situation, dont il me fait part. J'ai accueilli à Marseille Mgr Antoine Audo, évêque d'Alep, en Syrie. Je suis aussi en lien avec le Patriarche Gregorios III, chef de l'Église melkite-catholique, et avec Mgr Louis Sako, patriarche des Chaldéens.

Que représente pour vous le lien avec les chrétiens d'Orient ?

Il se situe dans l'histoire – longue de 2000 ans – de la présence chrétienne sur cette terre. Le drame que vivent les chrétiens d'Orient touche aussi l'ensemble de la population de ces régions.

Nous voyons bien, dans ces pays à forte population, dirigés par des responsables de confession musulmane, la situation des minorités. Celles-ci subissent les conséquences du conflit interne à l'islam qui oppose Sunnites et Chiites. Le lien avec les chrétiens d'Orient s'inscrit dans le contexte global – politique et historique – mais aussi dans notre fraternité pour eux. Nos frères chrétiens sont là-bas depuis toujours, souvent sur des lieux très forts de l'histoire biblique et chrétienne. Le phénomène de l'émigration est dramatique. Les évêques de ces Eglises essaient de les encourager à rester.

Comment le diocèse de Marseille accueille-t-il les chrétiens orientaux ?

Il existe une tradition d'accueil à Marseille. Les communautés de rite oriental y sont présentes depuis très longtemps. Suivant les aléas de l'histoire, telle ou telle communauté a souffert le plus : Libanais, Arméniens… Actuellement, la paroisse des Assyro-chaldéens vit des moments douloureux. J'observe pourtant une grande solidarité et un courage inouï. Les communautés de rite latin sont très sensibles à leur vie. Elles sont en lien avec les paroisses proches.

Quel est votre message aux communautés chrétiennes ?

Notre premier devoir est celui de l'information. Nous sommes à une époque où l'information circule, sans que nous puissions contrôler ce qui nous est dit. J'encourage les chrétiens de France à la prudence et à la vérification des informations.

Le deuxième devoir est celui de la prière pour ces communautés, tous les dimanches, lors de la prière universelle. Notamment dans les centres mariaux qui nous unissent à eux de façon très forte.

Ensuite, nous avons un devoir de solidarité, par le biais des associations qui travaillent au soutien matériel des communautés chrétiennes dans ces pays. Il nous faut aller jusque-là, jusqu'à ce partage matériel.

Le dernier point est l'accueil. Dans la mesure où des chrétiens de ces communautés arrivent chez nous, ne jugeons pas leur décision mais essayons de les accueillir, de les comprendre et de les aider autant que faire se peut.

A quoi souhaitez-vous sensibiliser les responsables politiques ?

On voit bien que la compréhension des événements au Moyen-Orient est mouvante, à cause de la radicalisation de certains groupes qui utilisent la violence. On peut souhaiter que nos responsables politiques entendent toutes les opinions et toutes les analyses ; qu'ils soient sensibles aux messages que leur transmettent, lors de leurs voyages, les responsables religieux, en particulier chrétiens, qu'ils les rencontrent (ou qui les rencontrent) pour leur donner leur éclairage d'hommes de terrain, fin connaisseurs de l'histoire de ces pays. Que l'on ne reste pas dans la géopolitique trop lointaine qui finalement se retourne contre les autochtones à cause d'alliances pas toujours heureuses.

+Georges Pontier
Archevêque de Marseille

La Ligue maronite dénonce la « marchandisation » du territoire libanais - L'Orient-Le Jour

La Ligue maronite dénonce la « marchandisation » du territoire libanais - L'Orient-Le Jour

La Ligue maronite dénonce la « marchandisation » du territoire libanais

La Ligue maronite a dénoncé hier la « marchandisation » à outrance du territoire libanais et les « appâts suspects » proposés aux chrétiens pour les amener à vendre leurs terrains et biens-fonds, ce qui a profondément modifié la géographie humaine de certaines régions libanaises.
Sous le titre « Ma terre, mon identité », la Ligue maronite a tenu hier son premier congrès annuel, au Palais des Congrès à Dbayé, sous la présidence de Samir Abillama et en présence notamment de l'ancien ministre Michel Eddé et d'un représentant du patriarche maronite, Mgr Nabil Andari. Le chef de l'Église maronite a toutefois décliné le parrainage du congrès en raison de divergences apparues entre les membres organisateurs, en particulier avec Talal Doueihi, président du mouvement « Terre ».
À l'ouverture du congrès, M. Abillama, établissant une relation quasi organique entre les maronites et la terre du Liban, où s'est forgée leur identité historique, a mis en garde contre les ventes, parfois massives, de biens-fonds appartenant à des maronites. « Les statistiques indiquent que les chrétiens du Liban ont perdu, au cours de ces dernières années, une grande partie de leurs terres, que certaines régions libanaises sont désormais sans présence chrétienne et que de larges superficies du Liban ont été vendues bon gré, mal gré, ou encore contre des sommes difficiles à refuser », a dit M. Abillama.
Indépendamment de ces données statistiques – dont la Ligue maronite n'a pas révélé la teneur –, « les maronites ne possèdent au Liban qu'une chose : leur projet d'édification d'un État libanais », a ajouté le président de la Ligue maronite. « Ce congrès n'est pas une réaction épidermique ni une manifestation de xénophobie, a-t-il dit. C'est un appel tranquille à réfléchir en profondeur à des questions existentielles (...) car le Liban est menacé dans son identité démographique et géographique ; avec l'afflux de réfugiés, la moitié des habitants du Liban ne sont pas libanais, et sous la pression d'appâts suspects, notre terre s'est transformée en marchandise proposée à la vente, non seulement entre Libanais, mais aussi entre des Libanais et des étrangers dont le pouvoir d'achat supplante le leur, et qui trouvent au Liban ce qu'ils ne trouvent pas dans leurs pays d'origine. »

Développement équilibré
« La terre n'est pas une marchandise comme les autres », a poursuivi le président de la Ligue maronite, qui a précisé que le congrès aborde aussi la question sous l'angle du « développement équilibré des régions et ses conditions », et se réfère à des expériences réussies dignes d'être prises pour modèle dans ce domaine.
« Disons-le cordialement, mais franchement et fermement, si quelqu'un cherche à planifier la modification de la démographie au Liban pour des motifs étrangers aux intérêts de la patrie, il est de notre droit, ou plutôt de notre devoir, de contrecarrer son projet par tous les moyens légaux, par souci de faire triompher la vérité du Liban et son incomparable vocation humaine. »
Ont également tour à tour pris la parole au cours du congrès Farès Abi Nasr, Mgr Andari et Neemtallah Abi Nasr. Les discours ont été suivis de carrefours ou d'ateliers qui ont porté sur les « modifications de la géographie humaine du Liban et les modifications démographiques », la législation de la propriété des biens-fonds, notamment par les étrangers, le développement équilibré des régions (notamment le développement des biens wakfs, le jumelage des municipalités, la création de zones franches économiques, le réengagement dans la fonction publique) et enfin les sources de financement possibles de ce développement équilibré (prêts bonifiés, rôle de l'institution Kafalat, de la Caisse de développement économique et social, etc.).



Envoyé de mon Ipad 

lundi 7 juillet 2014

Père Frans van der Lugt : un message de fraternité entre tous les hommes | La-Croix.com 3/7/2014

Père Frans van der Lugt : un message de fraternité entre tous les hommes | La-Croix.com

Une tombe de lumière

Le père Frans van der Lugt (1938-2014) Jésuite hollandais vit en Syrie depuis 1972. Docteur en psychologie, parlant couramment l'arabe, père Frans a dynamisé surtout la pastorale des jeunes et le dialogue entre les musulmans et les chrétiens à travers des sessions, des retraites, des marches et intensité d'écoute, avec une attention toute particulière aux handicapés mentaux..

Il a soutenu dans les petites paroisses rurales la restauration des églises et la construction des centres paroissiaux, garderies d'enfants et une coopérative agricole pour les handicapés.

Pour témoigner de sa confiance en ses compatriotes musulmans, père Frans a refusé de quitter la vieille ville d'Homs où il fut aussi le seul prêtre au service des dizaines de chrétiens abandonnés de leurs pasteurs.

Martyrisé le 7 avril 2014 à Homs, aucun prêtre n'a pu célébrer ses funérailles. Père Frans fut enterré dans la cour de son couvent par le petit nombre des réfugiés musulmans et chrétiens qui formaient sa communauté de vie « cloîtrée » dans la pénurie et la peur.

Sa tombe bien fleurie attire un grand nombre de visiteurs musulmans et chrétiens. Par sa vie et sa mort, père Frans montre le chemin de l'avenir en Syrie, un fort message de fraternité entre les hommes. Tous les hommes.

Mort ou vivant abouna Frans, apôtre d'amour et de paix incarne la vie de son Maître, témoin des valeurs de justice, de vérité, et de don total de soi vers Pâques.

Une tombe de lumière qui éclaire la route… sans paroisse ni ministère

La Syrie plongée dans la violence et la souffrance, continue à être une terre fertile en vocations, signe d'espérance. Des jeunes répondent nombreux à l'appel du Seigneur. Et ceci malgré la dispersion, l'exode, les grandes souffrances et les difficiles perspectives.

Maroun, diacre originaire d'Homs, se prépare au sacerdoce depuis douze ans. Il sera ordonné prêtre le 15 août 2014 à 11 heures à la cathédrale maronite de Damas, pour un diocèse déchiré par la guerre et la violence.

Maroun n'aura pas de paroisse, ni un ministère précis, sinon le suivi social des réfugiés, des familles sinistrées et le soutien moral et spirituel des jeunes.

Son ordination vise plutôt l'avenir de l'Église syrienne et la restauration de la paix dans l'Espérance. Une vitalité spirituelle encourageante. Une vocation à risque dans un christianisme qui refuse de mourir.

Ce nouveau prêtre sera un signe au milieu d'un peuple fier de ses martyrs.

Je le confie au père Frans et à votre prière.



Envoyé de mon Ipad 

مطران الكلدان في الموصل لـ"النهار": هكذا يُعامل "داعش" المسيحيين - فرج عبجي - النهار

مطران الكلدان في الموصل لـ"النهار": هكذا يُعامل "داعش" المسيحيين - فرج عبجي - النهار

فرج عبجي

النهار - 5 تموز 2014

بعد التطورات والاحداث الدراماتيكية الاخيرة التي شهدها العراق، وتأثيرها على المسيحيين، كان لـ"النهار" حديث مع رئيس اساقفة ابرشية الموصل للكلدان المطران اميل نونا تناول فيه مجمل الاحداث التي رافقت دخول مسلحي تنظيم "الدولة الاسلامية في العراق والشام" الى الموصل، متجنباً في الوقت عينه الكلام عن مصير الراهبتين والايتام الثلاثة خوفاً على حياتهم، غير ان "النهار" علمت من مصادر عراقية أنهم أحياء وأن مفاوضات تجري لاستعادتهم سالمين.

تضخيم اعلامي
"الاوضاع في الموصل ليست سيئة كما يشاع في الاعلام وهناك بعض التضخيم".
واوضح ان "المدينة باتت تحت سيطرة المسلحين، والمسيحيين فيها اصبحوا قلة اذ لم يتبق منهم سوى 50 عائلة اي زهاء 200 شخص تقريباً من اصل 4000 مسيحي، والهجرة لم تقتصر على المسيحيين فقط بل انسحبت على الاقليات الاخرى والمسلمين ايضا".
سيطرة المسلحين على الموصل وانسحاب القوات الحكومية منها "انعكسا على الخدمات والحياة اليومية التي باتت صعبة جداً على الصامدين فيها". وقال ان "عدم وصول رواتب موظفي الحكومة في المدينة بدأ ينعكس سلباً على حياة المواطنين الصامدين فيها خصوصاً ان معظمهم موظفون في الدوائر الحكومية فيها وهذا الموضوع شل الحياة في المدينة لجهة التجارة والاعمال الاخرى بسبب قلة الاموال، واتوقع ان تكون الفترة المقبلة صعبة جدا اذا بقي الوضع على ما هو".

تمثال العذراء والصليب
وعن التعرض للاهالي وكيفية تعامل مسلحي "داعش" معهم، قال ان "المسلحين سيطروا على مبنى المطرانية الكلدانية في الموصل وحولوه مقراً عسكرياً ورفعوا عليه علمهم". واضاف ان "المسلحين لا يتعاطون عموما مع الاهالي، وما يتردد في الاعلام مبالغ فيه خصوصاً لجهة ما حكي عن عمليات اغتصاب، فالمسلحون موجودون في شوارع المدينة والامكنة التي اتخذوها مقرات لهم لكن مجرد وجودهم بهذه الطريقة يشكل ازمة ويخلق جوا من الخوف عند الاهالي". واوضح انه "تم تسجيل بعض الاحداث التي اخبرنا بها شهود عيان في المدينة بأن المسلحين دخلوا كاتدرائية السريان الارثوذكس وخلعوا صليب المذبح ظنا منهم انه من الذهب الخالص، كما دخلوا قبل يومين كنيسة مطرانيتنا ولم نعلم السبب".
وعن تحطيم تمثال السيدة العذرا في المدينة، قال: "صحيح انه تم تحطيم التمثال الذي كان موجوداً على مدخل المطرانية، ليس لأنه تمثال مسيحي، فالامر يدخل في اطار حملة تكسير التماثيل والشعارات الاسلامية والمسيحية اضافة الى تماثيل الشعراء والادباء والفنانين وقبور الاولياء. لقد كسروا كل شيء في يوم واحد".

انسحاب الجيش
مسلحو "داعش" لم يلقوا اي مقاومة عند دخولهم الى الموصل وخصوصا ان الاهالي غادروها قبل ليلة من حصول ذلك. وأشار نونا الى انه "لم تسجل اي تهديدات من المسلحين لدى دخولهم المدينة، فالاهالي هجروها قبل وخلال ليل الاحد منذ اسبوع عندما رأوا ان الجيش والشرطة انسحبا من المدينة فقالوا اذا انسحب الجيش فلماذا نبقى ننحن فغادر معظمهم قبل دخول المسلحين".

البابا والحكومة
وبعد انسحاب الجيش من المدينة ودخول المسلحين، انقطع الاتصال بين الاهالي والحكومة. واضاف المطران نونا انه "حتى اللحظة لم تتصل بنا ولم تعطنا تطمينات باستثناء محافظ الموصل اثيل النجيفي الذي التقيناه لكنه لم يتدخل في الموضوع الامني لانه من صلاحيات الحكومة المركزية".
واشار الى ان "الشيء الوحيد الذي يشعرهم بوجود الحكومة هو قصف الطائرات الذي يتواصل يومياً على مراكز المسلحين في المدينة". واوضح ان "الاتصال الوحيد الذي تلقاه كان من رئيس مجمع الكنائس الشرقية الكاردينال ليوناردو ساندري الذي اتصل واطلع على الوضع"، ناقلاً حقيقة ما يجري الى البابا فرنسيس. واكد ان ساندري ابلغه ان "الكنائس والمدارس الكاثوليكية مفتوحة امام كل اللاجئين بروح التعاون بين كل الديانات المختلفة".

Faraj.obaji@annahar.com.lb
Twiter:@farajobagi

dimanche 6 juillet 2014

«نداء المجمع الأنطاكي في البلمند»: يا مسيحيّي المش

«نداء المجمع الأنطاكي في البلمند»: يا مسيحيّي المشرق إتّحدوا!

الجمهورية - 5 يوليو,2014
لم يعُد الوقت يتَّسع للمماطلة، فالشرق يتَّجه إلى الهاوية في سرعة النار. ولأنّ المسيحيين فيه كبش الفداء، إسترَدَّ بطاركة أنطاكيا مبادرة «المسيحية المشرقية»، وأطلقوا «عظة جبل» أو نداءً أوّلاً من البلمند، وستَليه صرخاتٌ ومبادرات تُسابق الوقت الأنطاكي الصعب.
في الليلة الظلماء، يقف مسيحيّو المشرق أمام استحقاق حاسم: هل يُثبِتون أنّهم ليسوا «الهنود الحمر» الآيلون إلى الانقراض؟
في المقابل، يقف سنَّة الشرق وشيعتُه أمام استحقاق ليس أقلّ صعوبة: ما قيمة «شرقِهم» من دون اللقاح الحضاري المسيحي، وأيّ حياة لهم إذا تحوَّل الشرق أرضاً من الرماد يتنازعُها التيوقراطيون السُنّة والشيعة؟
فـ«الشرق الأوسط الجديد»، الموعود، يبدو أسوأ من الشرق الأوسط الحالي. فهذا «الجديد» يصنعه بنو «الشرق الأوسط القديم»: «بنو الخلافة» و«بنو الولاية» و»بنو إسرائيل». أمّا المسيحيون فيخشون أن يكونوا مجرّد مادة تشتعل ولا يبقى لها أثر بعد الاحتراق!
ماذا يفعل المسيحيّون المشرقيّون، فيما هم يشاهدون الكيانات القديمة تتلاشى لتنشأ كيانات لا مكان لهم فيها؟ فالأكراد يرتّبون أوضاعهم بتغطية إقليمية – دولية، والسُنّة والشيعة يتصارعون لكنّهم لا يخشون الإبادة أو الإنقراض. أمّا المسيحيّون الذين بمآثرهم الحضارية ارتقوا بالمجتمعات المشرقية عبر التاريخ، وأحدثوا الفارق بين مسلمي المشرق وسائر مسلمي العالم، فيتعرّضون اليوم لمخاطر الإمِّحاء. وهذه حقيقة يجدر الاعتراف بها وعدم المكابرة، والتعمية السيّئة النية أو الحسنة النية.
من العراق ومصر إلى سوريا وفلسطين، النَّزف المسيحي مستمر إلى حدود الإفراغ الكامل أحياناً. أمّا لبنان، الذي اعتبرَه أنطون سعادة «نطاق ضمان للفكر الحرّ»، فيتلاشى طابعُه مع ترنُّح دور مسيحيّيه واهتزاز المؤسسات الضامنة لهذا الدور، ولا سيّما رئاسة الجمهورية. ويبقى استنهاض الدور المسيحي القوي والمتفاعل في لبنان، أساسياً في الدفاع عن المسيحية المشرقية.
ويبدو مسيحيّو المشرق متروكين لمصيرهم: فالغرب الذي أوهَمهم بالحماية في الحملات الصليبية، قبل أجيال، يَبيعهم اليوم مقابل حفنةٍ من دولارات النفط. أمّا الشرق فينزلق إلى همجيّات لم تشهدها الجاهلية. ولا تجد إيران ولا السعودية ولا تركيا ولا سواها مصلحةً في خوض معركةٍ للدفاع عن الأقلّية المسيحية في الإقليم. وعلى العكس، بعضُها يمارس دوراً سلبياً.
أمّا إسرائيل المشجِّعة للتطرُّف والمهدِّدة حضورَ المسيحيين والمسلمين في فلسطين، فترى في مسيحيّي المشرق منافساً ونقيضاً حضاريّاً غير مرغوب فيه. ولذلك، مثلاً، لم يُهدِّد مسؤولوها باستخدام سلاح الجوّ دفاعاً عن المسيحيين، كما في الحال الكردية، ولو لرفعِ العتب.
من هنا، يبدو حيوياً ما تفعله الكنيسة، بشقّيها الكاثوليكي والأرثوذكسي. فقد رعى الفاتيكان، في العقدين الأخيرين، أعمالَ السينودس من أجل الشرق الأوسط ولبنان. وقبل أيام، جاء المجمع الأنطاكي، الذي ضمَّ بطاركة الشرق الأرثوذكس والكاثوليك، بدعوةٍ من بطريرك أنطاكيا وسائر المشرق للروم الأرثوذكس يوحنّا اليازجي، وفي ضيافته في البلمند. فحتى اليوم، كان ملفّ المسيحيّة المشرقية في أيدي مبادرات سياسية.
والمؤتمرات التي عقدتها الجهات المعنية وُضِعت في خانة التسييس، ما عرَّضَها للتأويل والتشكيك المتبادل. والكنيسة هي اليوم في صدَد تولّي الملف مباشرةً. وعندما يحضر الأصيل يبطل دور الوكيل.
والصرخة – الأساس التي أطلقها اليازجي بإسم الكنائس الأنطاكية تتضمَّن أوّلاً دعوةً إلى مسيحيّي المشرق ليتَّحِدوا ويحافظوا على وجودهم. فالاتّحاد شرط لأيّ عمل منتِج. ولذلك، ستتحرَّك لجنة مشتركة لتدعيم التعاون بين الكنائس الأنطاكية، وستُخطِّط لعملٍ على المستوى الأنطاكي. والأرجح أنّ القمّة التالية ستكون في بكركي. وكان مؤتمر الوحدة الأنطاكي أقرَّ استفتاءَ العلمانيّين الأرثوذكس على امتداد الأبرشيات في المشرق والعالم.
وبعث البطاركة برسالةٍ إلى المدى الإقليمي ترفض موجات العنف والتطرّف والانغلاق، وتحرص على التعدُّد الديني والثقافي الذي ميَّز المنطقة عبر التاريخ. وفي مقابل التيوقراطية المتنامية إقليمياً، أصرَّ البطاركة على الديموقراطية اللبنانية كصمّام أمان، وعلى احترام المؤسسات والاستحقاقات.
فهل ستنجح الكنيسة، بالـ»لا سلاح» الذي تملكه، إلّا سلاح الكلمة ورسالة السلام، في مواجهة الدم والعنف والتطرُّف؟
المعركة ليست سهلة، لكنّ عناصر نجاحها ليست مفقودة للّذين يؤمنون بأرضٍ وقضية. واتحادُهم هو المعيار الأوّل، فـ»كلّ مملكة تنقسِم على نفسها تخرب».
طوني عيسى / جريدة الجمهورية ٤/٧/٢/٠١٤


Envoyé de mon Ipad 

Le Liban vit au rythme des menaces jihadistes - Jeanine JALKH - L'Orient-Le Jour 4/7/2014

Le Liban vit au rythme des menaces jihadistes - Jeanine JALKH - L'Orient-Le Jour

Le Liban vit au rythme des menaces jihadistes

Entre la menace brandie contre les églises du Liban, la promesse de libération imminente faite aux prisonniers islamistes de Roumieh par leurs « frères » du Front al-Nosra et la perspective d'autres cellules dormantes ou en activité, le Liban frissonne et s'attend au pire.

Le renforcement des mesures sécuritaires autour de plusieurs bâtiments considérés comme « vulnérables » – les QG des FSI et de la Sûreté générale, ainsi que le ministère de l'Intérieur – reflète on ne peut mieux la tension et la peur qui règnent depuis quelques mois dans le pays.

Alors que nombre d'observateurs croyaient que la menace jihadiste était exclusivement dirigée contre les chiites et les milieux proches du Hezbollah, les convictions ont basculé hier après la menace formulée par les «Brigades des sunnites libres de Baalbeck » de s'en prendre aux églises du Liban si leurs cloches venaient à sonner.
Même si l'on hésite encore dans certains milieux à prendre au sérieux cette menace, surtout que personne ne détient à ce jour des informations précises sur ce groupuscule, les instances sécuritaires n'écartent pas la possibilité de voir les membres de cette formation passer à l'action.

(Lire aussi: Les menaces des Brigades des sunnites libres de Baalbeck contre les chrétiens « ne sont pas sérieuses », estime une source sécuritaire)


Une source sécuritaire autorisée reconnaît qu'à ce jour, les seules informations que les autorités détiennent sont les multiples revendications faites par ces brigades qu'aucun autre groupuscule n'est venu démentir à ce jour, ce qui laisse croire qu'ils pourraient réellement exister et que la brigade, dont aucun membre n'a été arrêté à ce jour, n'est pas nécessairement fictive.
« Ils ont déjà revendiqué plusieurs attentats à la voiture piégée et tirs de roquettes. Rien ne les retiendra et ils pourraient bien s'en prendre aux églises », relève la source.
Selon un responsable haut placé, les soupçons sont dirigés vers les « Brigades de Ziyad Jarrah », mais l'enquête se poursuit et l'alerte est de mise.

En menaçant pour la première fois les lieux de culte chrétiens, ce groupuscule ne vise pas nécessairement une communauté précise, croit savoir le responsable. Il cherche tout simplement à saper les fondements de l'État là où il le peut afin de renflouer sa puissance en vue de maîtriser le terrain dès que possible.
Le terrorisme par définition ne peut prospérer que dans des États en faillite, comme c'est le cas en Syrie et en Irak, rappelle-t-il. Il s'en prend en premier et dernier lieu à l'État et à ses symboles qu'il veut anéantir pour pouvoir réaliser ses ambitions propres.

(Lire aussi: Une mobilisation tous azimuts des forces des l'ordre)


À ce jour, près de 20 personnes ont été arrêtées dans le cadre de la lutte antiterroriste renforcée depuis près de deux mois. Soit plus de cinq réseaux, dont quatre ont été démantelés par l'armée libanaise et plusieurs de leurs membres arrêtés, en plus de cinq commandants importants des Brigades de Abdallah déjà sous les verrous.
Hier, l'armée a de nouveau mis la main sur des charges explosives enterrées dans un terrain à Fnaydek, sur base d'informations recueillies auprès de Mahmoud Khaled, l'une des personnes arrêtées dans le cadre du réseau dirigé par Mounzer el-Hassan, toujours en fuite.

À ce jour, personne ne sait exactement combien de groupuscules ce dernier dirige et quelle est l'envergure des mouvements auxquels il fournissait armes, explosifs et soutien logistique.
« C'est la méthode israélienne des maillons télécommandés. Chacun exécute une mission sans pour autant savoir ce que fait l'autre maillon de la chaîne et qui est exactement aux commandes supérieures », confie une source sécuritaire.

(Pour mémoire : L'armée saisit des explosifs au Akkar ; les forces de l'ordre sur le qui-vive pour le ramadan)


La question qui reste toutefois posée est de savoir quelle est l'ampleur exact de ce phénomène au Liban. Une interrogation à laquelle personne ne peut répondre à ce stade.
Selon l'expert militaire, il faut examiner le phénomène dans sa globalité et dans ses caractéristiques propres pour comprendre son importance. Il y a actuellement tout un climat social, politique et géostratégique qui le favorise, de l'Irak jusqu'au Liban, en passant par la Syrie et l'Arabie saoudite.
« Toute autorité qui utilise l'élément sécuritaire pour opprimer le peuple finit par en payer le prix », dit-il, en allusion aux méthodes utilisées par Nouri al-Maliki, notamment, qui s'est aliéné la majorité des sunnites, y compris les chefs de tribu et une bonne partie des chiites. Allusion également faite à Bachar el-Assad.

(Lire aussi: L'État islamique accusé d'avoir volé la cause du califat)



Selon ce spécialiste, la stratégie des jihadistes est la terreur couplée à la propagande. C'est la raison pour laquelle ils ne tardent jamais à signer leurs opérations en les revendiquant haut et fort. La propagande et le tapage médiatique auxquels ils recourent servent à leur conférer une plus grande envergure que celle qu'ils ont en réalité.
Ils cherchent en outre à faire parvenir à leur adversaire un message sanguinaire pour montrer leur puissance et faire pencher la balance en leur faveur, dit-il.

C'est sous cet angle qu'il faudrait peut-être comprendre l'appel lancé mercredi par l'émir du Front al-Nosra au Qalamoun, en Syrie, Abou Malek Chami, qui, dans un enregistrement sonore, a défié ouvertement l'État libanais, promettant aux prisonniers islamistes de Roumieh une « libération imminente ». Des menaces qui expliquent les mesures sécuritaires draconiennes imposées autour de ce lieu de détention depuis deux jours.
Selon une source sécuritaire, les mesures ont été prises non seulement à la lumière des récentes menaces d'al-Nosra, mais également à cause d'informations faisant état de la complicité de plusieurs prisonniers islamistes avec des jihadistes de l'extérieur. Les détenus, munis de téléphones mobiles à l'instar de la majorité des prisonniers, ont commandité plusieurs attentats et orchestré des vols et des rapts à partir de leurs cellules.

En soirée, les lumières devaient être braquées sur la manifestation à laquelle ont appelé des chefs religieux islamistes à Tripoli, une ville qui paye, depuis deux jours, le prix de son insoumission aux lois que tentent d'imposer les extrémistes. Lâchées par leurs représentants politiques sunnites au gouvernement et au Parlement depuis l'expansion du phénomène jihadiste dans le pays, les figures de proue islamistes tentent de remobiliser l'opinion publique sunnite par le biais de la rue. L'arrestation par les services de renseignements de l'armée il y a quelques jours de Abou Obeida Zahraman, accusé de terrorisme – un proche de cheikh Salem Raféi – risque d'alimenter, une fois de plus, le ressentiment contre la troupe, sans grand succès. Les Tripolitains sont d'autant plus blindés aujourd'hui qu'ils ne sont pas prêts à renoncer à la stabilité qu'ils viennent enfin de savourer. Ils ne sont pas prêts non plus à abandonner la ville aux mains des extrémistes, si l'on en croit un responsable sécuritaire.

Lire aussi
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Réunion sécuritaire au Sérail : les forces armées déjoueront les plans visant à déstabiliser le Liban

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Envoyé de mon Ipad 

Premier congrès œcuménique des Églises antiochiennes | La-Croix.com

Premier congrès œcuménique des Églises antiochiennes | La-Croix.com

Les patriarches d'Antioche réunis à Balamand (Liban).

Le premier congrès des Églises de tradition antiochienne s'est tenu mardi 1er juillet à Balamand (Liban).

Invités par le patriarche grec-orthodoxe Jean X à l'occasion de l'ouverture du synode annuel de l'Église grecque-orthodoxe, les cinq patriarches d'Antioche – Jean X, Béchara Raï (maronite), Ignace Ephrem II Karim (syrien-orthodoxe), Ignace Youssef III Younan (syrien-catholique) et Grégoire III Laham (grec-catholique) – ont décidé « la création d'une commission conjointe consultative pour stimuler la coopération entre les Églises antiochiennes et organiser des actions conjointes ».

Ville de Turquie, proche de la frontière syrienne, Antioche est l'un des foyers du christianisme au Ier siècle : l'apôtre Pierre en aurait été le premier évêque et c'est là que, selon les Actes des apôtres, « pour la première fois, les disciples reçurent le nom de "chrétiens" ». Aujourd'hui encore, cinq patriarches revendiquent le titre de patriarche d'Antioche.

La culture de cette ville « est multiforme et diverse, a rappelé Gregorios III Laham. D'abord grecque, puis syriaque et arabe elle est en même temps plus que grecque, plus que syriaque, plus qu'arabe, plus que latine et romaine… Le Patriarcat d'Antioche est l'unique siège qui ait écrit, successivement, ses prières dans ces trois langues. »

Unité chrétienne

Inédite, cette rencontre « a été l'occasion de réaffirmer l'importance d'un témoignage unifié au Christ ressuscité dans l'espace ecclésial antiochien et l'ensemble du Machrek (…) expression sincère de l'unité de vie et de destin qui les rassemble et le renforcement de l'unité antiochienne », indique un compte rendu publié sur le blog Parlons d'orthodoxie.

Selon le site de l'Œuvre d'Orient, le patriarche arménien-catholique Bedros XIX Tarmouni, était également présent à cette rencontre. « Cette rencontre entend notamment manifester la force de l'unité chrétienne, confirmer l'attachement des chrétiens du monde arabe à leur terre, mais aussi dresser un état des lieux de cette présence chrétienne en Orient, à la lumière des développements souvent dramatiques qui s'y déroulent », indique l'article.

De fait, les participants n'ont pas manqué d'évoquer la très grave crise traversée par la région, principalement en Syrie et en Irak. Les patriarches ont demandé à leurs fidèles de compatir aux souffrances « qui ont leurs racines dans la guerre, et les conditions économiques difficiles », rapporte Parlons d'orthodoxie, « et d'offrir l'hospitalité, chaque fois que c'est possible, à leurs frères poussés à l'exode ».

Violations des droits de l'homme

Mais ils leur ont également demandé de « rester attachés à leur terre et à ne pas la quitter sous la pression des circonstances, car elle est pétrie des sacrifices des générations passées et parce que le Christ les a choisis pour y vivre et témoigner de Lui ».

Les cinq patriarches d'Antioche ont, ensemble, réclamé avec force « le retour de tous les otages laïcs et religieux, à commencer par les évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi disparus depuis 14 mois, pendant que le monde assiste lâchement et en silence aux pires des violations des droits de l'homme et des communautés de notre époque ».

De son côté, la communauté internationale a été invitée à « sauver l'Irak de l'éclatement », à y « préserver l'homme et les civilisations, notamment la civilisation chrétienne ». Une prière a été adressée pour qu'en Égypte soit sauvegardée « la culture de la modération » et les patriarches ont renouvelé « leur appui à la cause palestinienne » et présenté leurs vœux aux musulmans à l'occasion du mois de jeûne de Ramadan.

En conclusion, Gregorios III a souhaité que « ce premier congrès antiochien orthodoxe se transforme dans les années à venir en un congrès antiochien auquel prendront part les membres et le clergé des cinq Églises relevant du siège d'Antioche réalisant ainsi les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : qu'ils soient un afin que le monde croie ! »



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 3 juillet 2014

Mgr Pontier : "Nos devoirs envers les chrétiens d’Orient" - Église catholique en France

Mgr Pontier : "Nos devoirs envers les chrétiens d'Orient" - Église catholique en France

Mgr Pontier : « Nos devoirs envers les chrétiens d'Orient »

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Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, invite les catholiques à être solidaires et accueillants envers les chrétiens d'Orient. Il plaide pour une plus grande écoute des acteurs de terrain par les responsables politiques. Par CLG.

Comment vivez-vous les contacts avec les responsables des Eglises d'Orient ?

Je suis au courant des événements en Irak par l'intermédiaire d'un dominicain à Marseille, le Père Jean-Marie Mérigoux. Il a passé une partie de sa vie à Mossoul et connaît très bien le contexte ainsi que de nombreuses personnes sur place. Il reçoit, de façon quasi quotidienne, des renseignements sur l'évolution de la situation, dont il me fait part. J'ai accueilli à Marseille Mgr Antoine Audo, évêque d'Alep, en Syrie. Je suis aussi en lien avec le Patriarche Gregorios III, chef de l'Église melkite-catholique, et avec Mgr Louis Sako, patriarche des Chaldéens.

Que représente pour vous le lien avec les chrétiens d'Orient ?

Il se situe dans l'histoire – longue de 2000 ans – de la présence chrétienne sur cette terre. Le drame que vivent les chrétiens d'Orient touche aussi l'ensemble de la population de ces régions. Nous voyons bien, dans ces pays à forte population, dirigés par des responsables de confession musulmane, la situation des minorités. Celles-ci subissent les conséquences du conflit interne à l'islam qui oppose Sunnites et Chiites. Le lien avec les chrétiens d'Orient s'inscrit dans le contexte global – politique et historique – mais aussi dans notre fraternité pour eux. Nos frères chrétiens sont là-bas depuis toujours, souvent sur des lieux très forts de l'histoire biblique et chrétienne. Le phénomène de l'émigration est dramatique. Les évêques de ces Eglises essaient de les encourager à rester.

Comment le diocèse de Marseille accueille-t-il les chrétiens orientaux ?

Il existe une tradition d'accueil à Marseille. Les communautés de rite oriental y sont présentes depuis très longtemps. Suivant les aléas de l'histoire, telle ou telle communauté a souffert le plus : Libanais, Arméniens… Actuellement, la paroisse des Assyro-chaldéens vit des moments douloureux. J'observe pourtant une grande solidarité et un courage inouï. Les communautés de rite latin sont très sensibles à leur vie. Elles sont en lien avec les paroisses proches.

Quel est votre message aux communautés chrétiennes ?

Notre premier devoir est celui de l'information. Nous sommes à une époque où l'information circule, sans que nous puissions contrôler ce qui nous est dit. J'encourage les chrétiens de France à la prudence et à la vérification des informations. Le deuxième devoir est celui de la prière pour ces communautés, tous les dimanches, lors de la prière universelle. Notamment dans les centres mariaux qui nous unissent à eux de façon très forte. Ensuite, nous avons un devoir de solidarité, par le biais des associations qui travaillent au soutien matériel des communautés chrétiennes dans ces pays. Il nous faut aller jusque-là, jusqu'à ce partage matériel. Le dernier point est l'accueil. Dans la mesure où des chrétiens de ces communautés arrivent chez nous, ne jugeons pas leur décision mais essayons de les accueillir, de les comprendre et de les aider autant que faire se peut.

A quoi souhaitez-vous sensibiliser les responsables politiques ?

On voit bien que la compréhension des événements au Moyen-Orient est mouvante, à cause de la radicalisation de certains groupes qui utilisent la violence. On peut souhaiter que nos responsables politiques entendent toutes les opinions et toutes les analyses ; qu'ils soient sensibles aux messages que leur transmettent, lors de leurs voyages, les responsables religieux, en particulier chrétiens, qu'ils rencontrent pour leur donner leur éclairage d'hommes de terrain, fin connaisseurs de l'histoire de ces pays. Que l'on ne reste pas dans la géopolitique trop lointaine qui finalement se retourne contre les autochtones à cause d'alliances pas toujours heureuses.



Envoyé de mon Ipad 

Aux chrétiens persécutés et oubliés ! - Bloc-notes - La Vie -3/7/2014

Aux chrétiens persécutés et oubliés ! - Bloc-notes - La Vie

Aux chrétiens persécutés et oubliés !

Comme tout le monde, je suis effaré par les persécutions des chrétiens d'Orient. Aujourd'hui, c'est en Irak, avant-hier, c'était à Bethléem, en Égypte ou ailleurs. Sans parler des Coptes éthiopiens, qui eurent à subir, de 1974 à 1992, la brutalité haineuse de la dictature pro-soviétique. Cette émotion que nous partageons ici, à La Vie, devrait nous inciter à un effort de mémoire. Pour le dire crûment, cela fait décidément très longtemps que, dans les médias et ailleurs, l'on fait peu de cas du sort funeste réservé aux chrétiens, notamment durant le XXe siècle.

Songeons d'abord à ce qui se passa en ex-URSS et que les intellectuels occidentaux passèrent longtemps sous silence. Dans un article saisissant de François-Xavier Maigre, publié le 23 avril 2011 par le journal La Croix, un historien russe de l'Académie de théologie de Saint-Pétersbourg, le père Georges Mitrofanov, donnait les chiffres suivants : entre 1917 et 1941, 59 000 paroisses sur 60 000 ont été fermées et sur 140 000 prêtres, 120 000 ont été physiquement éliminés. « On a ainsi anéanti, concluait l'historien, la première Église orthodoxe du monde. »

D'autres auteurs russes, comme Alexandre Iakovlev, évaluent même à 200 000 le nombre de prêtres condamnés à mort entre la révolution d'Octobre et 1980. Que la Russie connaisse aujourd'hui une « rechritianisation » accélérée ne doit pas nous faire oublier ces tragédies de l'époque soviétique, ces déportations de masse, cette haine très « officielle » du christianisme.
Si l'on souhaite élargir le champ, il suffit de consulter la vaste et minutieuse enquête commandée jadis par Jean Paul II et publiée sous le titre Ils sont morts pour leur foi. La persécution des chrétiens au XXe siècle (Plon, 1999). Coordonnée par Andrea Riccardi, fondateur et leader charismatique de la communauté de Sant'Egidio, cette enquête fondée sur des centaines de milliers de témoignages en 15 langues et l'apport de 258 congrégations et ordres religieux est effrayante. Les chrétiens persécutés, le plus souvent jusqu'à la mort, se comptent par millions. L'obtention et la précision d'un tel bilan justifièrent le commentaire qu'en fit, à l'époque, Jean Paul II : « Au terme du IIe millénaire, l'Église est redevenue une Église de martyrs. »

Concernant l'indifférence – relative – de nos sociétés sécularisées, j'évoquerai, en Charentais que je suis, la bouleversante histoire des prêtres réfractaires qui refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé promulguée par l'Assemblée constituante, le 12 juillet 1790. Déportés vers les ports de l'Atlantique, enfermés dans des pontons flottants (d'anciens navires négriers), ils furent des centaines à mourir de faim et de froid, notamment à proximité de Rochefort ou de l'île d'Aix. Les témoignages que j'ai pu lire sur place racontent que les soudards qui leur servaient de geôliers jetaient chaque matin les corps à la mer, en criant : « Vive la République ! »

À l'embouchure de la Charente, à l'entrée de l'île Madame, un minuscule mausolée de quelques dizaines de centimètres de haut rappelle ce calvaire. Pour le voir, il faut se pencher et écarter les broussailles. J'y vois le symbole d'un oubli volontaire…



Envoyé de mon Ipad 

Le Saint Synode orthodoxe : المسارعة في انتخاب رئيس يحفظ مناخ الحرية في لبنان - النهار

المجمع المقدّس الأرثوذكسي بإجماع بطاركة الشرق: المسارعة في انتخاب رئيس يحفظ مناخ الحرية في لبنان - النهار

المجمع المقدّس الأرثوذكسي بإجماع بطاركة الشرق: المسارعة في انتخاب رئيس يحفظ مناخ الحرية في لبنان

النهار-٣/٧/٢٠١٤-

يشكل احتضان كنيسة أنطاكية للروم الارثوذكس لقاءً ثانياً لبطاركة الشرق في دير البلمند، وبدعوة من البطريرك يوحنا العاشر، خطوة متقدمة وسابقة تمثل استمراراً لنهج قديم ارساه المثلث الرحمات البطريرك اغناطيوس الرابع في الانفتاح بين الكنائس الانطاكية واسقاط الحواجز الوهمية بين الشرقيين والغربيين منهم.
بهذا المعنى يمثل لقاء البطاركة الانطاكيين خطوة متقدمة على طريق الوحدة ضمن العائلة المسيحية الواحدة، وبريق أمل وسط الفوضى الشاملة والصراعات التي لا تعرف حدوداً في أرجاء الشرق العربي، والتي مزقت الكيانات والاخوة بين أبناء الوطن والدين الواحد. وأهمية لقاءات البلمند التي تكررت أنها خطوة كبيرة في اتجاه تظهير موقف مسيحي واحد يتجاوز انقسامات السياسيين المسيحيين في لبنان لجهة التشديد على عناوين أساسية مثل أهمية انتخاب رئيس للجمهورية وتأمين المناصفة بين المسلمين والمسيحيين والدفع في اتجاه ترسيخ الوحدة في التنوع والحفاظ على التعددية والديموقراطية ورفض الارهاب والاصولية والتزمت بكل اشكاله، سواء أكان مسيحياً أم اسلامياً.
لقاء البطاركة الانطاكيين لحضور افتتاح أعمال المجمع الانطاكي المقدس، أكد "أهمية الشهادة الواحدة للمسيح القائم والمنتصر على الموت في المدى الأنطاكي وسائر المشرق، حيث أرادهم الله أن يعيشوا مع إخوتهم أبناء هذه الديار، تعبيراً عن وحدة الحياة والمصير التي تجمعهم فيما هم يعملون في سبيل تقوية الوحدة الأنطاكية وتفعيلها". وحضره البطاركة الأنطاكيون مار بشارة بطرس الراعي ومار إغناطيوس أفرام الثاني كريم وغريغوريوس الثالث لحام ومار إغناطيوس يوسف الثالث يونان ومطارنة من مختلف الكنائس.
وأبرز ما تطرق اليه بيان اللقاء، كان ما يتعرض له "أبناء المشرق الذين يعانون ويلات الحرب والضائقة الاقتصادية، وترك بيوتهم وأرزاقهم". وكان تشديد على أهمية التضامن الاجتماعي في مساعدة النازحين على تجاوز محنتهم، والتشبث والتجذر بأرضهم وعدم التخلي عنها تحت وطأة الظروف الضاغطة، "لأن هذه الأرض قد جُبلت بتضحيات الأجيال التي سبقتهم، ولأن الله اختارهم شهودا له فيها" .
وفي هذه التوصية تلبية لمطلب اساسي لدى ابناء الكنائس. وكانت مطالبة بإطلاق جميع المخطوفين من كهنة ورهبان وراهبات، وعلى رأسهم المطرانان يوحنا ابرهيم وبولس يازجي، اللذان مضى على خطفهما ١٤ شهراً، والعالم يتفرج بصمتٍ متخاذلٍ.
ونوقشت خلال لقاء البطاركة الازمة السورية، وكان تأكيد لأهمية تضافر الجهود من أجل وقف الحرب وتحمل الجميع مسؤولياتهم ووقف منطق التكفير والترهيب وإراقة الدماء واحلال لغة العدالة والعيش الواحد والصادق والمصالحة . كذلك حضر الملف العراقي في النقاشات، خصوصاً أن بعض البطاركة الحاضرين سريان ارثوذكس وكاثوليك، صلوا من أجل أبناء الموصل وشمال العراق، ودعوا العالم إلى إنقاذه من التشرذم وتجنيب أبنائه ويلات الحرب المدمرة، وطالبوا المجتمع الدولي الحفاظ على إنسانه وحضارته، ومن بينها الحضارة المسيحية الراسخة في هذا البلد العريق. وشجعوا أبناءهم وإخوانهم من كل أطياف العراق على المحافظة على وجودهم وأرضهم وممتلكاتهم.
وفي الشأن اللبناني أشاد البطاركة بـ "مناخ الحرية الذي ما زال يتمتع به لبنان على الرغم من قسوة الظروف، ودعوا جميع المسؤولين في البلد إلى المحافظة على قيم الديموقراطية والحرية وتداول السلطة التي يقوم عليها البلد من خلال التعالي عن المصالح الشخصية والآنية، والمسارعة الى انتخاب رئيس للجمهورية يسهر على وحدة الوطن ويعيد للمؤسسات الدستورية انتظام عملها، ولا سيما مجلس النواب والحكومة، فتتمكن الدولة من مواجهة التحديات الاقتصادية والمعيشية والأمنية الخطيرة". كذلك كان تشديد على الدعم المستمر للقضية الفلسطينية. وقرر البطاركة تشكيل "لجنة مشتركة لتفعيل التشاور والتعاون بين الكنائس الأنطاكية والتخطيط لعمل مشترك يتم عرضه على الكنائس بغية تنفيذه في المدى الأنطاكي".



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