Une tombe de lumière
Le père Frans van der Lugt (1938-2014) Jésuite hollandais vit en Syrie depuis 1972. Docteur en psychologie, parlant couramment l'arabe, père Frans a dynamisé surtout la pastorale des jeunes et le dialogue entre les musulmans et les chrétiens à travers des sessions, des retraites, des marches et intensité d'écoute, avec une attention toute particulière aux handicapés mentaux..
Il a soutenu dans les petites paroisses rurales la restauration des églises et la construction des centres paroissiaux, garderies d'enfants et une coopérative agricole pour les handicapés.
Pour témoigner de sa confiance en ses compatriotes musulmans, père Frans a refusé de quitter la vieille ville d'Homs où il fut aussi le seul prêtre au service des dizaines de chrétiens abandonnés de leurs pasteurs.
Martyrisé le 7 avril 2014 à Homs, aucun prêtre n'a pu célébrer ses funérailles. Père Frans fut enterré dans la cour de son couvent par le petit nombre des réfugiés musulmans et chrétiens qui formaient sa communauté de vie « cloîtrée » dans la pénurie et la peur.
Sa tombe bien fleurie attire un grand nombre de visiteurs musulmans et chrétiens. Par sa vie et sa mort, père Frans montre le chemin de l'avenir en Syrie, un fort message de fraternité entre les hommes. Tous les hommes.
Mort ou vivant abouna Frans, apôtre d'amour et de paix incarne la vie de son Maître, témoin des valeurs de justice, de vérité, et de don total de soi vers Pâques.
Une tombe de lumière qui éclaire la route… sans paroisse ni ministère
La Syrie plongée dans la violence et la souffrance, continue à être une terre fertile en vocations, signe d'espérance. Des jeunes répondent nombreux à l'appel du Seigneur. Et ceci malgré la dispersion, l'exode, les grandes souffrances et les difficiles perspectives.
Maroun, diacre originaire d'Homs, se prépare au sacerdoce depuis douze ans. Il sera ordonné prêtre le 15 août 2014 à 11 heures à la cathédrale maronite de Damas, pour un diocèse déchiré par la guerre et la violence.
Maroun n'aura pas de paroisse, ni un ministère précis, sinon le suivi social des réfugiés, des familles sinistrées et le soutien moral et spirituel des jeunes.
Son ordination vise plutôt l'avenir de l'Église syrienne et la restauration de la paix dans l'Espérance. Une vitalité spirituelle encourageante. Une vocation à risque dans un christianisme qui refuse de mourir.
Ce nouveau prêtre sera un signe au milieu d'un peuple fier de ses martyrs.
Je le confie au père Frans et à votre prière.
Envoyé de mon Ipad
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