Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a souligné, hier, qu'il « n'existe pas de printemps arabe sans un printemps chrétien et qu'il n'existe pas de printemps arabe sans un printemps libanais. Le Liban a un rôle à jouer et un message à diffuser dans la région. De ce fait, il ne faut pas baisser les bras; bien au contraire, il faut fournir plus d'effort et avoir plus d'espoir ». « Le monde arabe a besoin de l'Évangile et de ses enseignements, les enseignements d'amour, de fraternité, de paix, de pardon et de réconciliation. Que le Seigneur aide le Liban et le monde arabe à franchir les étapes difficiles qu'ils traversent », a-t-il poursuivi.
Mgr Raï a tenu ces propos, à Dimane, devant une délégation de missionnaires libanais présidée par le père Malek Bou Tanios.
Le patriarche maronite a estimé également que « le Liban et le monde arabe vivent une période difficile ». « Il ne faut pas se dire que c'est aux politiciens de régler les choses. Nous avons un rôle à jouer ; nous devons aider les chrétiens que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak et dans tout le Moyen-Orient », a-t-il martelé.
Mgr Raï a également reçu la visite du président de l'Association des banques, François Bassil, qui a voulu remercier le cardinal maronite pour la position qu'il avait prise dimanche dernier relative à la campagne qui l'avait visé. M. Bassil a souligné l'importance de « respecter la Constitution et les institutions et d'élire rapidement un président de la République ». « Le Liban, a-t-il dit, devrait faire face à divers défis politiques et économiques. »
Le chef de l'Église maronite s'est aussi entretenu, à Dimane, avec le ministre de la Culture, Rony Araiji, qui a rappelé que la vallée sainte fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
Le patriarche maronite s'est également réuni, tour à tour, avec le supérieur des moines maronites, l'abbé Tannous Nehmé, et avec la caïmacam par intérim de Bécharré, Rouba Chafchaf.
À noter aussi parmi les visiteurs de Dimane, le secrétaire général du Conseil islamique arabe, Mohammad Ali Husseini, qui a mis l'accent sur « la convivialité entre les chrétiens et les musulmans », soulignant qu'il « est inadmissible de détruire les églises en Syrie, en Irak et partout ailleurs ». Il a également estimé que « l'islam véritable n'est en aucun cas fondamentaliste », appelant « à l'élection sans délai d'un président de la République ».
Envoyé de mon Ipad
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