Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 18 mars 2015

Des millions d’enfants privés d’instruction à cause de la destruction



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 18 mars 2015 14:13:44 UTC+2
Destinataire: Agence International FIDES <fidesnews-fr@fides.org>

ASIE/SYRIE - Des millions d'enfants privés d'instruction à cause de la destruction des écoles ou de leur utilisation au profit des évacués

Alep (Agence Fides) – Quatre ans après le début du conflit en Syrie, on compte actuellement plus de 5 millions d'enfants évacués et 2 autres millions réfugiés dans les pays voisins. Selon les estimations de l'UNICEF, plus de 10.000 enfants sont morts dans ce cadre et de nombreux autres sont devenus orphelins. Ils sont plus de 2 millions à ne pas fréquenter régulièrement le système scolaire parce que cela est dangereux ou parce que les édifices scolaires ont été détruits ou encore utilisés comme centres d'accueil pour les évacués. Ce manque de scolarisation fait courir de plus grands risques aux enfants, qui risquent d'être recrutés par des bandes criminelles ou exploités. Dans un rapport récent rédigé par Save the Children et l'American Institutes for Research, dont a eu connaissance l'Agence Fides, on peut lire que les inscriptions à l'école primaire en Syrie sont passées de 100% (de la classe d'âge) à 50%. Le nombre des personnes ayant besoin d'aides urgentes a doubl é en un ans et actuellement près de 4 millions de syriens se trouvent dans les pays limitrophes en tant que réfugiés, sachant que l'année 2015 devrait voir se nombre passer à 4,5 millions. (AP) (Agence Fides 18/03/2015)

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ASIE/SYRIE - Prise de position du Patriarche d'Antioche des Grecs melkites contraire à des interventions militaires extérieurs pour défendre les chrétiens au Proche-Orient

Damas (Agence Fides) – « Il relève de l'inconscience de parler d'interventions militaires conduites depuis l'étranger pour défendre les chrétiens de Syrie et du Proche-Orient. Nous sommes un pays souverain, avec un gouvernement légitime, auquel appartient la mission de protéger ses ressortissants. Si l'on veut vraiment mettre un terme à la tragédie du peuple syrien, il n'y a qu'un seul chemin : en voila assez des guerres, des armes, des ressources financières et des stratagèmes utilisés pour attaquer la Syrie ». C'est en ces termes que le Patriarche d'Antioche des Grecs Melkites, S.B. Grégoire III Laham, rejette sans appel, dans un entretien accordé à l'Agence Fides, l'idée – proposée couramment dans les moyens de communication – selon laquelle les souffrances infligées aux communautés chrétiennes et à d'autres composantes des populations de la région par les djihadistes justifieraient une intervention militaire sous une égide internationale.
Le Patriarche de la plus nombreuse Eglise catholique orientale en Syrie, a présidé le 16 mars une Veillée de prière pour la paix dans une Cathédrale de l'Assomption de Damas bondée de fidèles, veillée à laquelle ont notamment pris part des représentants et des délégations de toutes les communautés catholiques et orthodoxes de Damas. « Nous avons partagé des chants et des prières pénitentielles et pour la paix – indique le Patriarche – démontrant à tous, y compris de cette manière, que les chrétiens sont les vrais promoteurs de la paix en Syrie ». Selon le Patriarche, le chemin pour favoriser la paix que l'Eglise doit indiquer constamment « à tous les hommes de bonne volonté » est celui de la prière et du soutien offert à tout ce qui peut contribuer à interrompre le flux d'armes qui ensanglante le Proche-Orient.
« Le 7 septembre 2013 – rappelle le Patriarche grec melkite – le Pape François appela le monde à une grande prière pour la paix et les navires de guerre, qui étaient déjà partis, rebroussèrent chemin. Ces jours derniers, alors que nous étions en prière, se sont répandues des nouvelles selon lesquelles des pays occidentaux envisagent de nouveau des négociations avec Assad. Telle est maintenant la voie réaliste à suivre, si l'on veut vraiment la paix. Les groupes qui terrorisent notre peuple n'auraient pas eu autant de force sans les aides et les armes arrivées d'autres nations et de groupes de pouvoir. C'est pourquoi je fais appel au Pape François et à toutes les Eglises et communautés chrétiennes afin que les deux milliards de chrétiens du monde, en parlant d'une seule voix, se fassent les promoteurs d'une feuille de route concrète et réaliste visant à demander à toutes les forces sur le terrain de mettre de côté leurs calculs de pouvoir et toutes les causes qui alimentent la guerre. C'est seulement de la sorte que les souffrances de notre peuple pourront prendre fin ». (GV) (Agence Fides 18/03/2015)

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ASIE/SYRIE - Assemblée des Evêques syriens à Homs

Homs (Agence Fides) – Au cours de la journée du 17 mars, tous les Evêques catholiques de Syrie se sont rencontrés dans la ville d'Homs à l'occasion de leur Assemblée bisannuelle pour réfléchir ensemble sur l'œuvre pastorale et caritative conduire par les différents Diocèses et Eparchies du pays entré dans sa cinquième année de conflit. A la rencontre, outre le Patriarche d'Antioche des Grecs Melkites, S.B. Grégoire III Laham, le Patriarche d'Antioche des Syro Catholiques, S.B. Ignace Youssef III Younan, et les quatorze Evêques appartenant aux différentes Eglises catholiques sui iuris, a participé également le Nonce apostolique, S.Exc. Mgr Mario Zenari. A cette occasion, la proximité du Pape et de l'Eglise de Rome a été exprimée aux Evêques syriens notamment au travers de la présence de S.Exc. Mgr Cyril Vasil' SJ, Secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, et de Mgr Massimo Cappabianca OP, officiel de ce même Dicastère de la Curie romaine.
Les interventions prononcées par les Evêques présents ont fait émerger les souffrances et les blessures qui marquent la vie quotidienne de toutes les communautés catholiques syriennes mais ont également rendu témoignage du miracle de la charité qui fleurit dans le réseau des Diocèses et des Paroisses, au profit de tout le peuple syrien. « L'Eglise en Syrie – déclare à l'Agence Fides S.B. Grégoire III Laham – est véritablement glorieuse. Malgré tant de douleur et de souffrance, grâce au soutien de nos frères du monde entier, nous sommes parvenus à secourir directement plus de 300.000 syriens, surtout au travers de la Caritas, en soutenant des projets d'urgence pour un montant d'au moins 5 millions de dollars ». Au cours de la rencontre, l'Evêque chaldéen d'Alep, S.Exc. Mgr Antoine Audo, SJ, s'est vu confirmer à la tête de Caritas Syrie, tous ayant des paroles de satisfaction pour son dévouement et l'efficacité avec laquelle il a rempli son rôle, faisant face aux urgences human itaires qui font souffrir des millions de syriens.
Le choix de tenir l'Assemblée à Homs a eu une valeur symbolique évidente. « Alep est depuis des années assiégée – souligne S.B. Grégoire III Laham – mais Homs est peut-être la ville qui a été le plus martyrisée. C'est pourquoi, depuis que le conflit y a cessé, les chefs des Eglises chrétiennes en Syrie l'ont visitée à de nombreuses reprises. Nous voulons manifester un soin particulier à cette population blessée et accompagner son désir de recommencer. J'ai su que les nouvelles cloches arriveront peut-être bientôt, après que celles qui existaient avant le conflit aient été volées. Nous éprouvons de la peine en voyant la douleur du peuple – conclut le Patriarche – et nous voyons que nombre sont ceux qui s'en vont parce qu'ils n'en peuvent plus de la peur et des souffrances. Mais nous sommes également fiers de nos prêtres, de nos religieux et religieuses, qui sont tous restés avec leur peuple, pour cheminer ensemble, dans la foi en Jésus, y compris en ce moment si difficile ». ( GV) (Agence Fides 18/03/2015)

ASIE/LIBAN - Sollicitation du Patriarche d’Antioche des Maronites en faveur de l’adoption d’une loi permettant de garantir le recouvrement de la nationalité libanaise aux émigrés



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 mars 2015 14:10:08 UTC+2
ASIE/LIBAN - Sollicitation du Patriarche d'Antioche des Maronites en faveur de l'adoption d'une loi permettant de garantir le recouvrement de la nationalité libanaise aux émigrés

Bkerkè (Agence Fides) – Le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, a sollicité le gouvernement libanais afin qu'il reprenne en main un projet de loi devant permettre aux émigrés originaires du Liban de retrouver la nationalité libanaise. L'invitation lancée par le Patriarche a été exprimée au cours d'une réunion avec les responsables de la Fondation maronite dans le monde, qui a eu lieu le 16 mars, au siège patriarcal de Bkerkè. Participant à la rencontre – indiquent des sources libanaises – le Patriarche a relevé que l'on a perdu la trace du projet de loi, invitant le Ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, actuel Président de la Fondation, à prendre en charge le problème. A cet égard, il a rappelé que « même si le pays traverse des difficultés, cela ne signifie pas que la valeur de notre terre a diminué ». Le Ministre s'est publiquement engagé à solliciter le Parlement afin que la question soit traitée en priorité dans le cadre des travaux parlementaires.
A l'Assemblée de la Fondation maronite dans le monde, a également participé, outre le Patriarche d'Antioche des Maronites et le Ministre des Affaires étrangères libanais, l'ancien Ministre Michel Edde. Dans son intervention, le Cardinal Rai a souligné le rôle précieux joué par la Fondation dans les pays d'émigration. (GV) (Agence Fides 17/03/2015)

Raï : Bkerké est à égale distance de tous - L'Orient-Le Jour

Raï : Bkerké est à égale distance de tous - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/916284/rai-bkerke-est-a-egale-distance-de-tous.html
Du 18/3/2015-Raï : Bkerké est à égale distance de tous

« Les cloches de Bkerké sonneront à la volée le jour où un président de la République sera élu », a affirmé hier le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, recevant les membres du conseil exécutif de l'ordre de la presse, conduite par son président, Aouni Kaaki.
S'adressant au patriarche, M. Kaaki a affirmé que l'ordre entend « contribuer à la formation d'une opinion publique positive et objective qui aura à cœur l'entente fraternelle entre les diverses composantes du peuple libanais et le développement de la culture du dialogue ».
De son côté, le patriarche devait affirmer que « malgré leur diversité, les composantes libanaises sont plus proches les unes des autres que de toute autre partie étrangère », précisant que c'est là la caractéristique du « modèle » libanais, tel que mis en exergue par le pape Jean-Paul II. Sur le plan politique, le patriarche a affirmé qu'il s'est efforcé « de parrainer la rencontre quadripartite » entre les principaux chefs politiques chrétiens et qu'il ne cessera de le faire « dans l'intérêt du Liban », tout en faisant observer que Bkerké « sera toujours à égale distance de tous ». En conclusion, le patriarche a encouragé toutes les initiatives pouvant conduire, d'une façon ou d'une autre, à l'élection d'un nouveau président.

Jounieh, port touristique
Signalons pour finir qu'à l'issue de l'audience, la délégation de l'ordre de la presse a répondu à une invitation à déjeuner lancée par Nehmat Frem, vice-président de la Fondation maronite dans le monde, à un déjeuner à l'ATCL, à Kaslik. Étaient en outre conviés les membres du conseil du syndicat des rédacteurs ainsi qu'un certain nombre de personnalités locales. L'occasion en or que certains ont saisie pour plaider la cause de l'accréditation de Jounieh comme port touristique.



Envoyé de mon Ipad 

Hommage marqué de Raï à l’action de la Fondation maronite dans le monde - L'Orient-Le Jour

Hommage marqué de Raï à l'action de la Fondation maronite dans le monde - L'Orient-Le Jour

Hommage marqué de Raï à l'action de la Fondation maronite dans le monde

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a présidé hier à Bkerké l'assemblée générale de la Fondation maronite dans le monde qui s'est tenue en présence du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, du président de la Fondation, l'ancien ministre Michel Eddé, et des membres de l'organisme en question.
Prenant la parole à cette occasion, le patriarche Raï a rendu un hommage marqué à M. Eddé et à la Fondation, mettant l'accent sur l'importance du rôle rempli par les bureaux de la Fondation dans les pays d'émigration. Il a exprimé dans ce cadre sa satisfaction à la suite de la décision de la Fondation d'ouvrir de nouveaux bureaux, notamment en Afrique du Sud et en Équateur. Mgr Raï a également rendu hommage au « rôle joué par le ministre Bassil au cours de ses visites dans différents pays du monde, ce qui donne un nouvel élan aux émigrés libanais ». S'adressant à M. Bassil, le patriarche a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les missions diplomatiques libanaises afin que les émigrés puissent s'inscrire sur les registres d'état civil et récupérer ainsi leur nationalité.

Michel Eddé
Prenant à son tour la parole, l'ancien ministre Michel Eddé a évoqué le rôle joué par la Fondation maronite dans le monde afin d'inciter les émigrés à récupérer leur nationalité libanaise. « Les chrétiens, a notamment déclaré M. Eddé, sont à la base du Liban et de l'Orient ». Il a déploré dans ce cadre l'exode auquel les chrétiens sont forcés dans certains pays du Moyen-Orient.
Les personnalités présentes ont ensuite débattu des démarches entreprises au sujet du projet de loi portant sur la restitution de la nationalité libanaise aux émigrés. Le ministre Bassil s'est engagé sur ce plan à accorder à ce projet la priorité dans ses discussions avec le président de la Chambre.



Envoyé de mon Ipad 

CDLM - Luc Balbont : Chrétiens d’Orient, la tragédie de l’émigration » Chrétiens de la Méditerranée

CDLM - Luc Balbont : Chrétiens d'Orient, la tragédie de l'émigration » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens d'Orient

La tragédie de l'émigration

L'exode des communautés chrétiennes de Syrie et d'Irak prive le Proche-Orient d'une partie de sa diversité et de son savoir. Un drame pour les chrétiens mais aussi pour les musulmans.

 

Il n'y a pas d'exil heureux. Que peuvent espérer ces hommes et ces femmesrencontrés en janvier dernier, au Liban ou dans le Kurdistan irakien ? Des réfugiésfuyant les violences, qui frappent leursterres de Syrie et d'Irak. Des familles chrétiennes - chaldéennes nestoriennesou syriaques - supportant des conditions de vie misérablesen attendant d'hypothétiques visas pour l'Europe, pour l'Australie ou l'Amérique, avec l'espoir d'yrefaire leur existence. Quelle sera leur vie ? Quel quotidien mèneront-elles dansces terres d'accueil ? Pour subsister, dans une situation générale de peur de l'étranger et de crise économique, elless'en remettront aux charités d'état ou associatives. Une humiliation pour ces gens qui, dans leurs pays, occupaient des postes de cadres, d'agents de maitrise, d'ouvriers qualifiés, d'enseignants, de médecinsDes immigrés qui ne retrouveront pas leurs statuts antérieurs

 

Autre problème pour ces pères et mères de famille qui ont choisi de s'expatrier, celui  de l'intégration. Pour leurs enfants : pas d'obstacle majeur. L'école en fera rapidement des citoyens ordinaires. Mais les parents ? Contrairement aux jeunes, ils resteront en marge d'une société, qu'ils auront souvent du mal à comprendre. Les uns continueront à parler et à penser en arabe et en syriaque, tandis que les autres se fondront dans leur nouveau pays, en oubliant peu à peu la langue et les traditions de leurs parents. Un fossé se creusera entre les générations.

 

Deux ans déjà que l'Etat islamique occupe une grande partie de la Syrie, et neuf mois que les chrétiens d'Irak ont quitter Mossoul et la plaine de Ninive, pour ne pas tomber aux mains desdjihadistes. Aucun signe de libération à l'horizon. Aucun espoir de retour.Alors l'émigration des communautés se poursuit. Chaque semaine, des chrétiens d'Irak et de Syrie prennent la route vers la Jordaniele Liban, le Kurdistan, la Turquie, étape temporaire d'un exil occidental définitif. Les familles sont disloquées, projetées sans être préparées à vivre dans un monde différent. Fini lerêve de construire une Syrie ou un Irak pluriels, où les chrétiens jouiraient des mêmes droits que la communauté musulmane majoritaire … « L'Orient est en train de perdre sa diversité qui faisait sa richesse » me confiait l'intellectuel et ancien député libanais, Samir Frangieh en décembre dernier, lors d'une matinée,passée en sa compagnie, à Beyrouth (*1).

 

Une véritable tragédie. Car sans les chrétiens, le monde arabe n'a plus de sens. « Je peux vivre mon islamité avec ma familleavec mes proches mais pour vivre mon arabité, j'ai besoin des chrétiens,» avait rappelé il y a quelques années (*2), le professeur MohammadSammak, secrétaire général du comité islamique permanent au Liban (druze, chiite, sunnite). Et de fait ! L'émigrationchrétienne constitue un drame pour la majorité des musulmans modérés de ces pays, condamnés à vivre, coupés du monde, dans un ghetto salafiste sunnite,intolérant et violent.

 

L'éducation : l'arme première des chrétiens au Proche-Orient 

 

Même minoritaires, les chrétiens occupent une place prépondérante au Proche-Orient Passerelle entre les pays des deux rives, nord et sud, de la Méditerranée, leur rôleest déterminant. Mgr Maroun Lahham, l'évêque latin d'Amman affirme qu'auroyaume de Jordanie « Ce n'est pas par leur nombre que les communautés chrétiennes s'illustrent, mais d'abord et surtout par leur rayonnement culturel. (*3)» … Et notamment par les écoles, collèges et lycées qui, depuis des décennies forment les élites de ces pays. Combien de responsables politiques musulmans, mais aussi d'écrivains, d'enseignants, d'intellectuels majeurs ont été éduqués dans ces écoles religieuses dirigées par des congrégations chrétiennes ? Au Caire, à Beyrouth, à Damas ou à Bagdad, combien ont reçu au sein de ces établissements, unenseignement ouvert, qui les préparaient à relever les défisimposée par les évolutions du monde ? Le départ des chrétiens (et des autres minorités) se solderait par un recul social et intellectuel de ces pays aux histoires millénaires. Ce n'est pas un hasard si les djihadistes, dontl'objectif est d'instaurer une pensée uniquevisent à détruire tout ce qui ne leur ressemble pas, en s'attaquant aux symboles du savoir et de la diversité culturelle, portés, entre autres, par les chrétiens.

 

L'émigration n'est pas la solution. Si les patriarches et les évêques orientaux le martèlent à chacune de leurs déclarations publiques (*4), la base, elle, est plus réticente. Comment convaincre, en effet,ces familles chrétiennes de rester sur desterres, où elles risquent la mort ? 

 

Plus que les mots, les actions et les engagements concrets sont nécessaires, pour redonner confiance aux victimes et cicatriser les traumatismesLa communauté internationale doit réellement se mobiliser, financièrement et politiquement, pour permettre à ces communautés de Syrie et d'Irak de vivre décemment leur exil dans des paysproches (Liban, Jordanie, Turquie, Kurdistan irakien), puis de les aider à revenir sur leurs terres d'origine, lorsqu'elles seront enfin libéréesLes chrétiens appartiennent à cette terre d'OrientIl serait inconcevable d'effacer 2000 ans de présence, en quelques moisLa terreur ne peut triompher. « La barbarie nous concerne tousconstate le P. Fadi Daou (*5)directeur de la Fondation AdyanFace aux terroristes,nous avons le devoir de nous de nous fédérer pour agir»

 

L'espoir d'un front universel  dépassant les cultures et les croyances surgira peut-être de la tragédie djihadiste actuelle, permettant enfin aux chrétiens de vivre en paix avec leurs frères musulmans, et de construire avec eux une citoyenneté commune.

 

Luc Balbont

Correspondant à Beyrouth du quotidien francophone algérien « Liberté »

 

(*1) Samir Frangieh ajoute que « cette diversité fait peur à l'Occident qui ferme ses frontières »

Lire blog –  http://blog.balbont.oeuvre-orient.fr/

 (*2) Au synode des chrétiens orientaux à Rome, 10 -24 octobre 2010

(*3) Entretiens avec Luc Balbont pour le bulletin de l'Œuvre-d'Orient, octobre 2014

(*4)  Lire notamment Mgr Georges Casmoussa « Jusqu'au bout » » Editions Nouvelles Cité

(*5) Entretien avec Luc Balbont à Beyrouth, janvier 2015

Envoyé de mon Ipad 

Le Vatican favorable à un recours à la force contre Daech en Irak et en Syrie | La-Croix.com - Actualité

Le Vatican favorable à un recours à la force contre Daech en Irak et en Syrie | La-Croix.com - Actualité
Du 16/3/2015-Le Vatican favorable à un recours à la force contre Daech en Irak et en Syrie

Face aux atrocités commises par l'organisation terroriste islamiste, le Vatican rompt avec l'approche pacifiste qui avait prévalu lors des deux guerres du Golfe.

Alors que la France s'apprête à diriger une réunion du conseil de sécurité de l'ONU le 27 mars, consacrée aux persécutions visant les chrétiens d'Orient, les prises de position se multiplient dans l'arène diplomatique.

L'observateur du Vatican aux Nations unies à Genève, Mgr Silvano Tomasi, a ainsi apporté un soutien inhabituel au recours à la force en Irak et Syrie contre les atrocités commises par Daech qu'il accuse de « génocide ».

Dans une interview au site catholique américain Crux, il accuse Daech de commettre des atrocités à grande échelle qui justifient une intervention internationale.

Mettre fin au « génocide »

« Nous devons stopper cette sorte de génocide, a déclaré le prélat italien. Sinon nous nous lamenterons plus tard en nous demandant pourquoi nous n'avons rien fait, pourquoi nous avons permis qu'une tragédie aussi terrible se produise. »

Mgr Tomasi a estimé qu'il fallait mettre sur pied « une coalition à l'issue d'une réflexion poussée » pour tenter de parvenir à un règlement politique sans violence.

« Mais si cela n'est pas possible, il sera nécessaire de recourir à la force », a-t-il ajouté.

Pour Mgr Tomasi, toute coalition contre Daech doit inclure des États musulmans du Moyen-Orient et ne peut pas simplement être une « approche occidentale ». Il a précisé qu'une telle force armée devrait agir sous l'égide de l'ONU.

« Stopper un agresseur injuste »

L'appel à l'usage de la force armée n'est pas anodin, étant donné que le Vatican s'est opposé aux dernières interventions au Moyen-Orient, notamment aux deux guerres du Golfe menées par les États-Unis, note Crux. La déclaration de Mgr Tomasi entre cependant dans le cadre des positions du pape François, qui a récemment affirmé que l'usage de la force était « légitime… pour stopper un agresseur injuste ».

Le diplomate italien a lancé son appel le jour même de sa présentation au Conseil des droits de l'homme (CDH) d'un rapport intitulé « Soutenir les droits humains des chrétiens et des autres communautés, particulièrement au Moyen-Orient », rédigé en collaboration avec la Fédération de Russie et le Liban.

Après son refus catégorique d'intervenir militairement contre Damas, en 2012 et 2013, Moscou est à la manœuvre dans les enceintes multilatérales où elle se pose en championne de la protection des chrétiens d'Orient. Et ce alors que la France et les États-Unis ont été de moins en moins présents dans la région ces dernières années.



Envoyé de mon Ipad 

L’archevêque syro-catholique d’Hassaké favorable à des négociations avec Bachar al-Assad | La-Croix.com - Monde

L'archevêque syro-catholique d'Hassaké favorable à des négociations avec Bachar al-Assad | La-Croix.com - Monde

La disponibilité de l'administration américaine à traiter avec le régime syrien de Bachar el-Assad représente « une option qui aurait dû être prise depuis déjà longtemps » et représente actuellement « un choix obligé si l'on veut réellement chercher une issue à cette tragédie qui a commencé voici quatre ans ».

C'est en ces termes que s'exprime Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syrien-catholique d'Hassaké-Nisibe, dans un entretien à l'Agence Fides. L'archevêque commentait les déclarations du Secrétaire d'État américain, John Kerry, lequel a admis à la télévision que les États-Unis devront « à la fin » négocier avec Bachar el-Assad afin de mettre un terme à la guerre qui fait rage en Syrie depuis 2011.

Négocier sans attendre

Selon l'archevêque, tout pourrait dépendre de la perspective dans laquelle seront entreprises les négociations par les États-Unis et les autres acteurs géopolitiques. « Une proposition concrète de négociation doit être faite rapidement, souligne-t-il. Dans le cas contraire, cela équivaudrait seulement à gagner du temps » dans le but illusoire d'affaiblir une armée syrienne qui « en réalité, gagne actuellement du terrain sur tous les fronts ».

Pour Mgr Hindo, des négociations pourront débuter à condition d'éviter de « poser à l'interlocuteur des conditions préalables stupides et provocatrices ».

« Ceux qui veulent le bien du peuple syrien et du peuple irakien ne peuvent continuer à profiter des crises pour poursuivre leurs propres intérêts géopolitiques », souligne encore Mgr Hindo, demandant par ailleurs d'en « finir avec la pantomime visant à accréditer l'existence de fantomatiques rebelles modérés, parce qu'avec le temps qui passe, toutes les factions armées opposées à Assad se sont affiliées à l'idéologie djihadiste ».



Envoyé de mon Ipad 

Mgr Tomasi : « les enfants syriens risquent de devenir une génération perdue »Radio Vatican

Mgr Tomasi : « les enfants syriens risquent de devenir une génération perdue »Radio Vatican

Mgr Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU à Genève (Suisse) - RV

(RV) Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à Genève, est intervenu dans le cadre de la 28e session du Conseil des Droits de l'homme. Il s'est exprimé ce mardi sur le rapport de la Commission indépendante internationale d'enquête sur la Syrie. Mgr Tomasi a choisi d'insister particulièrement sur la situation des enfants dans le conflit syrien, qui sont parfois directement exposés au front, « recrutés, entraînés et utilisés dans des positions actives de combat, parfois même utilisés comme boucliers humains dans des attaques militaires » souligne Mgr Tomasi. Mais les enfants représentent également la moitié de la population réfugiée, alors qu'ils sont très vulnérables. 

Ils sont des millions, et certains n'ont même pas d'existence légale. Ces « enfants fantômes » ont vu leurs parents fuir la Syrie, mais leur lieu et date de naissance n'ont jamais été enregistrés quelque part. L'UNICEF avance le chiffre de 3500 enfants qui n'ont pas « officiellement » de famille ni d'identité. La guerre a pu provoquer la destruction de documents officiels et parfois les parents « n'ont pas eu le temps ni l'argent d'obtenir un certificat de naissance ». Le fait de ne pas avoir d'existence aux yeux de la loi peut aussi poser des problèmes pour avoir accès à des services de base, comme les soins ou l'éducation.

« Il va falloir apprendre à vivre avec les réfugiés »

D'ailleurs, l'éducation est un autre problème soulevé par Mgr Tomasi dans son intervention. 5000 écoles ont été détruites en Syrie, d'autres fermées dans les territoires contrôlés par l'Etat islamique. « Dans les camps de réfugiés, on dénombre 40 enseignants pour plus de 1000 élèves, âgés de 6 à 17 ans. La plupart des enseignants sont volontaires, et souvent eux-mêmes des réfugiés » souligne Mgr Tomasi. Le chiffre total d'élèves sans accès à l'éducation s'élève à 1,5 million de réfugiés. « La communauté internationale dans son ensemble semble avoir mal jugé l'extension du conflit syrien. Beaucoup pensaient que le flux de réfugiés serait temporaire et que ces réfugiés allaient quitter leur pays d'asile après quelques mois. Aujourd'hui, après quatre ans de conflit, il semble plutôt que ces réfugiés vont rester et que les autochtones doivent apprendre à vivre côte-à-côte avec eux » estime le représentant du Vatican à Genève.

Enfin, la séparation familiale est une autre préoccupation relevée par Mgr Tomasi. « Les racines de la déstabilisation d'une société sont la violence généralisée qui conduit à décomposer les familles, l'unité sociale de base d'une société. Pour éviter une exploitation plus grande des enfants et afin de les protéger, un effort supplémentaire doit être fait pour faciliter la réunification des mineurs avec leur famille respective » souligne-t-il. « Si la violence ne s'arrête pas et que l'éducation et le développement ne reprennent pas leur cours normal, ces enfants encourent le risque de devenir une génération perdue » alerte Mgr Tomasi, tout en rappelant que la solution à la crise syrienne ne pourra se faire qu'à travers le dialogue. 



Envoyé de mon Ipad 

Les chrétiens du Liban, une vie par conviction ou une mort par abstention ! - L'Orient-Le Jour

Les chrétiens du Liban, une vie par conviction ou une mort par abstention ! - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/916107/les-chretiens-du-liban-une-vie-par-conviction-ou-une-mort-par-abstention-.html
17/3/2015-Les chrétiens du Liban, une vie par conviction ou une mort par abstention !

Après dix mois de blocage de l'élection présidentielle, que devient la République? Quelle est la situation des chrétiens du Liban par rapport à cette échéance? Évaluent-ils vraiment les conséquences de ce retard sur leur avenir politique? Ont-ils réellement les mains libres pour concrétiser cette élection ? Par qui ce renvoi d'échéance est prémédité ? L'est-il pour des raisons tactiques où stratégiques? Cherche-t-on, par le blocage instutionnel, le vide politique et le chaos interne et régional, à transformer la République du «vivre ensemble» de 1943 en un État islamique qui s'alignerait sur tous les régimes communautaires en place ou en voie de constitution (y inclus l'État d'Israël), ou uniquement à réaliser une opération de restructuration géopolitique pour l'adapter à ce nouveau Moyen-Orient en gestation?
Beaucoup de questions sans réponses, un malaise généralisé, un désastre socio-économique national latent, un avenir incertain, un discours politique mensonger et hypocrite, des valeurs en berne et, pour conclure ce triste panorama, peu de certitudes à l'horizon et surtout pas d'hommes d'État charismatiques à la hauteur des événements en cours, capables de prendre à bras-le-corps les responsabilités nationales et réhabiliter un État depuis trop longtemps étouffé et en état de déliquescence...!
Qu'attend la société civile chrétienne de ce pays (et non les partis politiques, qui ne représentent que 30 % de la population de la communauté), pour se réveiller de sa profonde léthargie et reprendre conscience de son rôle historique, culturel et politique au Liban et dans tout l'Orient? Que craint-elle? Son vivre ensemble avec l'islam libanais depuis 1943 en a fait une société «originale» pour ne pas dire «unique» en matière d'appartenance identitaire et nationale, au même titre d'ailleurs que ne l'est la société civile musulmane de ce pays, car le Pacte national qui les régit à tous les deux les a mutuellement et réciproquement immunisés et protégés! Il lui faut donc reprendre confiance en elle-même et procéder avec ses politiques, après une autocritique objective et courageuse, à l'établissement d'une vision d'avenir à long terme et d'un programme d'applications anticipatives et innovantes englobant toutes les composantes nationales. Cette démarche, si elle est convaincante, ne pourra pas alors être bloquée par les interventions étrangères qui utilisent régulièrement la scène politique interne pour véhiculer leurs propres intérêts stratégiques.
Sous quelle tutelle entreprendre ce grand chantier et dans quel cadre institutionnel et logistique le concrétiser?
Une «commission des sages» composée de grands commis de la communauté au sein des institutions de l'État, de responsables officiels dans les différents domaines du secteur privé et le parrainage de Bkerké pourraient permettre le lancement de ce projet. Quant au cadre idéal de réflexion pour aborder une telle entreprise, il pourrait prendre son point de départ à partir de trois sources:
1 - Le rapport final et les recommandations du conclave patriarcal maronite conclu en juin 2006 pourraient représenter un point de départ tout à fait valable, tout au moins dans son aspect citoyen et
institutionnel.
2 - Les projets de loi présentés, étudiés et votés par les différentes commissions parlementaires depuis 2005.
3 - La troisième et dernière source d'inspiration pourrait provenir des décisions prises par les Conseils des ministres qui se sont succédé depuis 2005.
Après une lecture approfondie des documents susmentionnés, des commissions techniques et professionnelles doivent les réévaluer et les réadapter aux nouvelles donnes de la scène nationale. Des projets d'encadrement et d'application opérationnels par rapport aux propositions adoptées devront être envisagés, testés et évalués humainement, financièrement et matériellement.
Grâce à la réalisation d'un tel chantier, la société civile chrétienne libanaise se réhabilitera vis-à-vis de ses propres responsabilités et assumera à nouveau sa part du contrat national, car elle aura réussi un double sauvetage, le premier partenarial et le second structurel. Elle pavera ainsi la voie, d'une part, à un dialogue national intermusulman évitant les déchirements dramatiques et les dissensions actuelles qui minent leurs rapports internes et perturbent le Pacte national. Elle apportera, d'autre part, une contribution éducationnelle, économique, sociale et culturelle, et favorisera à nouveau une relation au monde qui permettra de restaurer internationalement la place du pays du Cèdre, d'y développer un espace mondial de dialogue interculturel et interreligieux, de le consacrer terre de paix, de solidarité et de tolérance, et un jour prochain, qui sait, d'y asseoir un État civil grâce à l'adoption d'un statut de « neutralité » permanente !



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lundi 16 mars 2015

La « Nuit des Témoins » fait entendre la voix des chrétiens persécutés | La-Croix.com - France

La « Nuit des Témoins » fait entendre la voix des chrétiens persécutés | La-Croix.com - France

BOKO HARAM

 « C'est relativement facile d'être chrétien quand tout se déroule bien ». Mgr Ignatus Kaigama, archevêque de Jos, au Nigéria, donne le ton de la septième « Nuit des Témoins », organisée par l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED). Une semaine de veillées pour éveiller les consciences et appeler à la prière les catholiques de France en faveur des chrétiens persécutés en de nombreux endroits du globe.

Vendredi 13 mars, la cathédrale Notre-Dame-de-Paris est comble pour la dernière de ces soirées. Quatre « grands témoins » se succèdent au micro, pendant une heure et demie.

 « Villages brûlés et rasés, attentats-suicides, commis même par des enfants… Boko Haram continue ses exactions. Dans certains endroits, il n'y a plus aucun chrétien. » Mgr Kaigama est venu décrire le sort des populations confrontées aux exactions de la secte islamiste Boko Haram, récemment alliée à Daech. Non francophone, il tient à lire son texte en français. « Parce qu'il faut toujours faire l'effort d'aller vers les autres. » 

 > Lire aussi : Pourquoi Boko Haram se rallie à Daech ?  

 « Dans le diocèse de Maiduguri, ils tuent et déplacent les chrétiens, mais aussi les musulmans qui ne partagent pas leur philosophie », rapporte l'archevêque, qui rappelle que les premières attaques du mouvement, visant des églises, remontent à 2009. Dans ce seul diocèse, en cinq ans, 50 églises ont été brûlées, et 1 000 personnes tuées.

 > Lire aussi : Au Nigeria, Mgr Kaigama se dresse contre Boko Haram  

Les chrétiens d'Orient, des « martyrs vivants »

Mgr Jean-Benjamin Sleiman, archevêque latin de Bagdad, vient témoigner du calvaire vécu par les chrétiens d'Orient. « Des milliers de familles ont fait comme Abraham : ils ont tout quitté. Ils sont allés à l'aventure. Beaucoup vivaient à la belle étoile, d'autres choisissaient les ponts… » raconte l'archevêque.

Dans la cathédrale parisienne, l'ambiance est grave. Mais il n'y a pas de misérabilisme dans les témoignages. Tous insistent sur l'espérance. « Ce qui est important, souligne Mgr Sleiman, au-delà de leurs souffrances, c'est leur témoignage. Ils ont risqué leur vie pour sauver leur foi. Ce sont de vrais martyrs vivants. » 

 > Lire notre dossier : La longue tragédie des Chrétiens d'Orient  

À la fin de leurs interventions, les orateurs sont invités à prier dans leur langue. L'archevêque de Bagdad choisit des versets du psaume 51 :

Le Liban saturé par les réfugiés

 « En Syrie, le 14 mars marque le quatrième anniversaire du début du conflit. 210 000 morts, dont 11 000 enfants ; la durée de la Première Guerre mondiale, quatre ans. » Sœur Hanan Youssef, religieuse du Bon Pasteur, est responsable d'un dispensaire au Liban, où un habitant sur quatre est un réfugié. Elle raconte son désarroi face à un besoin d'aide qui dépasse largement les capacités de sa petite structure. « Je vois parfois la file d'attente qui va jusqu'à la porte du dispensaire, et nous n'avons rien à leur donner. Ça me fend le cœur. » 

 > Lire aussi : Le Liban, refuge précaire des chrétiens d'Orient  

Dans la foule, il y a quelques chrétiens d'Orient. Ameel, 22 ans, est venu de Savigny-Le Temple pour voir Mgr Sleiman. Réfugié en France depuis 2010, il était son paroissien en Irak.

En Amérique latine, les prêtres face à la violence des cartels

Entre chaque témoignage, la foule chante. Le P. Pierre Amar, du diocèse de Versailles, lit des méditations. Le chanteur Grégory Turpin et l'actrice Marie Lussignol lisent le « martyrologe ». Les portraits des religieux et religieuses assassinés au cours de l'année écoulée défilent sur un écran géant. Parmi eux, beaucoup de Mexicains et de Colombiens.

Pour beaucoup, la situation du clergé au Mexique et en Amérique latine est une découverte. Dans ces pays minés par le trafic de drogue, les membres du clergé subissent de plein fouet la violence des cartels. « Le Mexique est le pays le plus dangereux où exercer le ministère sacerdotal », rappelle ainsi Grégory Turpin.

 > Lire aussi : L'Église mexicaine en première ligne contre la violence  

C'est ce que le P. Bernardo Colmenares Gomez est venu raconter. Prêtre colombien depuis 1999, son père a lui-même été assassiné par une bande armée. Dans son pays, à la violence des cartels s'ajoute celle de la guerre civile entre l'État et les Farc – peut-être en cours de règlement. Au micro, il décrit son quotidien, celui de tous les prêtres du pays, en particulier dans les zones rurales :

Et à La Croix, il explique que l'avenir de la région passe aussi par la sensibilisation, dans les pays du Nord, à la violence qu'entretient la consommation de drogue.

Les multiples facettes des persécutions que subissent les chrétiens dans le monde ont été exposées lors de ces veillées. Mais les fidèles en ressortent avec l'espérance communiquée par les témoins de la soirée. « On sort grandis par ces exemples, encore plus renforcés dans notre foi », lance Christophe, 53 ans, en sortant sur le parvis de Notre-Dame.

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 La « Nuit des Témoins » à Notre-Dame-de-Paris est à revoir en intégralité ici : 



Envoyé de mon Ipad 

Mgr Pascal Gollnisch devient chorévêque de l’Église syrienne-catholique | La-Croix.com - Carnet

Mgr Pascal Gollnisch devient chorévêque de l'Église syrienne-catholique | La-Croix.com - Carnet

Mgr Pascal Gollnisch, à la croisée des mondes. Mgr Pascal Gollnisch, à la croisée des mondes

Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales résidant en France a été ordonné chorévêque de l'Église syrienne-catholique à Beyrouth par le patriarche Ignace Joseph III Younan, primat de l'Église syrienne-catholique, samedi 7 mars.

Les directeurs généraux de L'Œuvre d'Orient reçoivent généralement la distinction de chorévèque de la part d'une Église catholique de rite oriental pour saluer leur action et leur implication.

À l'origine, un chorévèque était un évêque de campagne qui recevait le sacrement épiscopal mais qui demeurait auxiliaire de l'évêque de la cité. C'est aujourd'hui un titre honorifique, à peu près équivalent à celui de prélat dans l'Église latine.

Mgr Gollnisch, né en 1952, a été ordonné prêtre le 4 décembre 1982 pour le diocèse de Paris. En 2012, il a été nommé directeur de l'Œuvre d'Orient par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. Il est également vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales résidant en France depuis le 1er septembre 2014.



Envoyé de mon Ipad 

SYRIE - l’Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 mars 2015 14:01:54 UTC+2
ASIE/SYRIE - Pour l'Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, l'ouverture de négociations avec le gouvernement syrien évoquée par le Secrétaire d'Etat américain représente un choix obligé

Hassakè (Agence Fides) – La disponibilité de l'Administration américaine à traiter avec le régime syrien de Bashar el-Assad représente « une option qui aurait dû être prise depuis déjà longtemps » et représente actuellement « un choix obligé si l'on veut réellement chercher une issue à cette tragédie qui a commencé voici quatre ans ». C'est en ces termes que s'exprime S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d'Hassaké-Nisibi, dans le cadre d'un entretien accordé à l'Agence Fides, commentant les déclarations du Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a admis à la télévision que les Etats-Unis devront « à la fin » négocier avec Bashar el-Assad afin de mettre un terme au conflit en Syrie, conflit qui est entré dans sa cinquième année. Selon l'Archevêque, tout pourrait dépendre de la perspective dans laquelle seront entreprises les négociations par les Etats-Unis et les autres acteurs géopolitiques. « Avant tout – souligne Mgr Hindo – une propositio n concrète de négociation doit être faite rapidement. Dans le cas contraire, cela équivaudrait seulement à gagner du temps, croyant ainsi favoriser un affaiblissement ultérieur de l'armée syrienne qui, en réalité, gagne actuellement du terrain sur tous les fronts ».
En outre, selon Mgr Hindo, d'éventuelles négociations pourront débuter « seulement si l'on évitera de poser à l'interlocuteur des conditions préalables stupides et provocatrices. Dans ce sens – ajoute l'Archevêque – les rumeurs qui préfigurent des offensives militaires dans les zones de conflit autorisées à ne tenir aucun compte des frontières entre Etats souverains ne me tranquillisent pas du tout. Cela ne me semble pas une manière correcte de commencer. Ceux qui veulent le bien du peuple syrien et du peuple irakien ne peuvent continuer à profiter des crises pour poursuivre leurs propres intérêts géopolitiques. Il faut également en finir avec la pantomime visant à accréditer l'existence de fantomatiques « rebelles modérés », parce qu'avec le temps qui passe, toutes les factions armées opposées à Assad se sont homologuées à l'idéologie djihadiste ». (GV) (Agence Fides 16/03/2015)

Patriarche de Babylone des Chaldéens en faveur d’une loi contre les prédicateurs instiguant à la violence



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 mars 2015 14:01:54 UTC+2

ASIE/IRAQ - Prise de position du Patriarche de Babylone des Chaldéens en faveur d'une loi contre les prédicateurs instiguant à la violence

Bagdad (Agence Fides) – En Irak, il faut adopter une loi permettant de poursuivre pénalement les prédicateurs religieux qui instiguent à la violence, mettant ainsi en danger la coexistence pacifique entre citoyens appartenant à des religions et des confessions différentes. Telle est la requête adressée au Parlement irakien par le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako.
Le Patriarche a inséré sa pétition dans le discours qu'il a tenu hier, Dimanche 15 mars, devant le Parlement irakien, dans le cadre d'une conférence organisée par le Comité parlementaire pour les affaires religieuses, en présence du Président du Parlement, le sunnite Salim al- Jabouri, et de nombreux députés. Dans son intervention, dont le texte est parvenu à l'Agence Fides, le Patriarche a défini la coexistence pacifique entre communautés religieuses différentes comme un patrimoine commun de la société irakienne que tous – à commencer par les responsables religieux – doivent s'engager à conserver et à défendre, en favorisant également, par le biais de la prédication et de la contribution apportée aux programmes éducatifs et scolaires, la diffusion de la culture du pluralisme et des droits de citoyenneté.
Le Patriarche de Babylone des Chaldéens a également rappelé l'utilité potentielle de lancer une réflexion sur un dessein d'état civil qui – en valorisant de manière adéquate la contribution des communautés et des sujets religieux à la coexistence sociale – reconnaisse comme avantageux pour tous le principe de la distinction entre religions et institutions politiques. (GV) (Agence Fides 16/03/2015

Syrie : quatre ans après, plus de 215 000 morts- Le Monde du 15/3/2015

Syrie : quatre ans après, plus de 215 000 morts
Syrie : quatre ans après, plus de 215 000 morts
A Douma, en Syrie, après des bombardements aériens.

Le triste anniversaire des 4 ans du conflit syrien est l'occasion pour l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) de dresser le macabre bilan des victimes. L'organisation, sise à Londres et qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, estime que plus de 215 000 personnes ont péri depuis le déclenchement de la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad, le 15 mars 2011.

« Nous avons comptabilisé 215 518 morts en quatre ans de guerre, dont 66 109 civils », détaille le réseau, qui compte 10 808 enfants parmi les victimes civiles.

Plus de cinq mille personnes ont péri dans les violences depuis le début du mois de février, précise l'organisation non gouvernementale.

« L'impunité encourage le meurtrier à poursuivre ses crimes ! », s'indigne-t-elle, dénonçant le silence de la communauté internationale.

Le bilan de l'OSDH du côté des combattants :

  • Du côté des rebelles syriens, 39 227 ont péri dans la guerre, un bilan qui comprend également les combattants kurdes syriens.
  • Les groupes djihadistes (Front Al-Nosra et Etat islamique) ont perdu 26 834 de leurs hommes.
  • Du côté des forces prorégime, l'ONG dénombre 46 138 soldats morts, 30 662 miliciens des forces de défense nationale, 674 membres du Hezbollah chiite libanais et 2 727 miliciens chiites venus d'autres pays.

Le réseau prévient d'emblée que le bilan est en réalité certainement plus élevé, notamment « en raison du grand nombre de disparus dont on ignore le sort ». Parmi eux, 20 000 personnes portées disparues après être passé par les prisons du régime.

L'OSDH a recensé en outre 3 147 corps non identifiés. On ignore en outre le sort de plusieurs milliers de civils et de combattants des deux bords qui ont été enlevés.

Lire : Syrie : 13 000 morts sous la torture en quatre ans



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samedi 14 mars 2015

La "Nuit des témoins", à la rencontre des chrétiens d'Orient | ZENIT - Le monde vu de Rome

La "Nuit des témoins", à la rencontre des chrétiens d'Orient | ZENIT - Le monde vu de Rome

http://www.zenit.org/fr/articles/la-nuit-des-temoins-a-la-rencontre-des-chretiens-d-orient
La "Nuit des témoins", à la rencontre des chrétiens d'Orient

Un cri dans la nuit

Rome, (Zenit.org) Séverine Jahan | 327 clics

La « Nuit des témoins », organisée par l'association L'Aide à l'Eglise en Détresse permet la rencontre de fidèles et de responsables chrétiens d'Orient.

Cette année, du 6 au 13 mars 2015, Jean-Benjamin Sleiman, archevêque de Badgad, Ignatus Ayau Kaigama, archevêque de Jos (Nigeria) et Sœur Hanan Youssef, responsable d'un dispensaire dans un camp de réfugiés syriens à Beyrouth, au Liban, sont les invités de cette veillée. Véritable parcours de combattants pour la paix, ils ont témoigné à Avignon le 6 mars, à Saint Germain en Laye le 8 mars, à Dijon le 10 mars, à Toulouse le 12 mars et à Paris le 13 mars 2015.

A travers eux, L'AED invite les grands témoins à honorer les martyrs de la foi, prêtres, religieuses, religieux et laïcs engagés ayant perdu la vie ces derniers mois par fidélité au Christ. Au cours de cette nuit, les personnalités citées ont donné leur témoignage sur la réalité de la situation des chrétiens dans leurs pays respectifs.

A Dijon, quatre tableaux poignants au Nigeria, en Irak, au Liban et en Asie ont évoqué la nuit des martyrs chrétiens. Quel sens donner à cette tragédie ?

L'archevêque de Bagdad attire l'attention sur la situation des chrétiens d'Orient. En 1987, l'Irak comptait 1,2 million de chrétiens. Aujourd'hui, il en reste 500 000 selon le rapport 2013 du département d'Etat américain sur les libertés religieuses dans le monde.

Il prend la parole : "le sang des martyrs lavera les crimes commis" car "il faut toujours un juste qui intercède pour les injustes." « J'ai vu tant de courage chez des gens très ordinaires… Ces pauvres étaient transfigurés…».

Puis, il se risque à donner la portée spirituelle de ces chrétiens morts au nom de leur foi . « Les fanatiques ne sont que des instruments au service des puissances du mal ». « Plus le péché abonde, plus la grâce surabonde ». « Le Seigneur transformera en joie et en don spirituel le sang des martyrs ».

« Oui, le Christ est pantocrator mais il a porté sa croix pour vaincre le mal. Nous devons, nous aussi, offrir notre contribution à la passion du Christ pour contribuer à la défaite du mal et donner un sens à la souffrance et à la mort de ces martyrs. »

Il ajoute : « la souffrance est un mal qui provoque et fait gémir l'humanité".

Ainsi, l'occident est particulièrement invité à prier pour racheter les péchés des princes du mal de ce monde...  Nous devons, nous aussi, à travers ce sang versé, retrouver la dimension de notre croix qui transfigure la souffrance et la mort .

L'archevêque de Jos au Nigéria et Sœur Hanan Joussef au Liban nous décrivent à leur tour les crimes commis dans leurs pays…

Et le cri des martyrs est omniprésent dans cette nuit de communion.

Sœur Hanan conclut ainsi la soirée : « Gardez votre foi en occident car cela nous tient debout. Allez à la messe pour ceux qui ne peuvent pas y aller  et n'oublions pas le sang des martyrs qui coule pour nous sauver . »

Soirée édifiante en communion avec tous les chrétiens persécutés du monde...

Veillée de prière pour le salut du monde…

(14 mars 2015) © Innovative Media Inc.


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Le Vicaire apostolique d’Alep pour les catholiques de rite latin



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Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 mars 2015 13:21:40 UTC+2
ASIE/SYRIE - Pour le Vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin, seule la Miséricorde peut nous sauver de la haine et guérir les blessures

Alep (Agence Fides) – La proclamation d'un Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, annoncée hier par le Pape François au cours de la liturgie pénitentielle qu'il a présidé place Saint-Pierre, suscite des réflexions singulières chez les chrétiens de Syrie, à partir de la condition d'angoisse et de souffrance qu'ils vivent au moment où débute la cinquième année de conflit. « Nous invoquons et nous mendions la miséricorde de Dieu pour nous-mêmes, pour l'Eglise ici, pour tous nos amis et compagnons de route, et aussi pour tous ceux qui commettent des choses atroces au nom de Dieu. Que Dieu Lui-même ait vraiment miséricorde de nous et d'eux, et qu'Il touche le cœur de tous ». C'est en ces termes que S.Exc. Mgr Georges Abou Khazen OFM, Vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin, décrit à l'Agence Fides les sentiments et les attentes provoqués en lui par la nouvelle de la proclamation d'une Année Sainte dédiée à la Miséricorde. « Pour nous tous – explique l'Evêque – faire l'expérience de la miséricorde de Dieu est une question vitale, à mendier comme une chose qui nous est nécessaire pour vivre. Seuls ceux qui font l'expérience de la miséricorde de Dieu peuvent être ensuite miséricordieux envers les autres et aller vers eux pour les aider ». « La douleur et la souffrance des innocents – ajoute-t-il – nous semblent absurdes et en soi ils peuvent endurcir et éteindre même les cœurs les plus généreux, allant jusqu'à les irriter. Seul le miracle de la miséricorde peut guérir les blessures autrement mortelles de notre âme et produire des fruits de conversion et de réconciliation. Le Pape François – conclut l'Evêque – répète que la miséricorde n'est pas une attitude pastorale mais qu'elle elle la substance même de l'Evangile. C'est ce que nous percevons chaque jour, dans la condition où se trouve Alep, jusque dans les plis les plus intimes de nos vies ». (GV) (Agence Fides 14/03/2015)