Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 31 mai 2015

Les chrétiens d’Irak toujours plus nombreux au Liban - Sidonie HADOUX - L'Orient-Le Jour

Les chrétiens d'Irak toujours plus nombreux au Liban - Sidonie HADOUX - L'Orient-Le Jour
 Les chrétiens d'Irak toujours plus nombreux au Liban

Quelque 250 colis ont été distribués la semaine dernière aux familles irakiennes inscrites à l'évêché chaldéen de Beyrouth. Des pâtes, du riz, de la semoule, des conserves, rassemblés dans un petit carton soigneusement préparé par les bénévoles de la paroisse. Cette fois-ci, la distribution était assurée par le Comité de soutien aux chrétiens d'Orient (CSCO), une association belge fondée en 2013 par Simon Najm, un chirurgien belgo-libanais. En temps normal, l'ONG Caritas International subventionne les dons de nourriture aux réfugiés.


Aux côtés des chaldéens, une cinquantaine de syriaques-orthodoxes avaient fait le déplacement depuis Zahlé, où ils se sont installés il y a un peu moins d'un an. « Nous sommes partis à cause de l'organisation État islamique (EI), raconte un vieil homme. Ils nous avaient demandé de choisir entre nous convertir, partir et payer un impôt. » La majorité des chrétiens de Mossoul a quitté la ville, expliquent les hommes rassemblés sur les marches de la cathédrale Saint-Raphaël, à Hazmieh. « Nous n'avons aucune nouvelle des rares personnes qui n'ont pas pu partir. »
« Contrairement aux yazidis, les chrétiens d'Irak ont bénéficié de cette faveur de pouvoir choisir de partir ou de mourir », explique Raphaël Paul Koupaly, vice-président de la société de bienfaisance chaldéenne et professeur d'anthropologie à l'Université Saint-Joseph (USJ). « Les yazidis ont été exterminés car ils sont considérés comme des satanistes par les combattants de l'EI alors que les chrétiens sont des gens du Livre, poursuit-il. C'est ce qui les a sauvés. » En revanche, des villages entiers ont été détruits, des églises brûlées et des maisons taguées d'un signe rouge.

(Pour mémoire : La misère discrète des assyriens du Khabour réfugiés au Liban)

Un cercle vicieux
« Les déplacés irakiens ont la particularité de ne pas vivre dans des camps, précise Raphaël Paul Koupaly. Ils n'ont d'ailleurs pas le statut de réfugiés. » Contrairement aux Syriens, les chrétiens d'Irak arrivent au Liban avec un visa touristique. Ils louent ensuite des appartements. Au Liban, la vie est chère pour ces immigrés de fortune : « Ils ont du mal à payer leurs loyers, souvent très élevés (600 dollars pour une chambre et un cabinet de toilette), car ils ne peuvent pas travailler, indique encore Raphaël Paul Koupaly. Nous avons fait le calcul. Si nous voulions payer le loyer de tous les Irakiens, nous aurions besoin de deux millions de dollars par mois ! »


Autre problème lié à leur statut spécial, les Irakiens ne bénéficient pas de l'aide des Nations unies pour l'accès aux soins : « L'UNHCR ne paie pas leurs médicaments, car ils n'ont pas le statut de réfugiés », poursuit le bénévole. Au même moment, dans un des bureaux administratifs de l'institution, un homme d'une quarantaine d'années, ordonnance en main, explique avoir besoin d'argent pour acheter ses médicaments. « Il a besoin d'un traitement lourd et très coûteux. Une seule boîte de médicament coûte 150 dollars ! » intervient une autre bénévole.


À cela vient s'ajouter le problème de la scolarisation des enfants : « Les deux tiers des petits Irakiens ne sont pas scolarisés, explique Raphaël Paul Koupaly. L'évêché paie les frais d'inscription à hauteur de 200 dollars par personne. »
Face à l'afflux de réfugiés, le Liban ne délivre plus de permis de séjour pour les Irakiens. « Le processus est complètement bloqué, note Raphaël Paul Koupaly. Une fois que leur visa touristique arrive à expiration, ils passent en situation irrégulière. Il n'y a pas d'expulsions, mais le jour où ils veulent quitter le pays, ils doivent payer 200 dollars par personne et par année supplémentaire passée sur le territoire libanais. »

(Pour mémoire : Voisins dans les villages chrétiens du Khabour syrien, ils se retrouvent dans un centre balnéaire au Liban)

Le Liban dans l'impasse
Ils sont aujourd'hui plus de 3 000 familles irakiennes à vivre au Liban. Chaque semaine, ce sont plus de soixante nouveaux réfugiés qui viennent gonfler les registres de l'évêché chaldéen de Beyrouth. Des Irakiens chrétiens, chaldéens, syriaques, assyriens pour la plupart, victimes des conflits qui empoisonnent leur pays. Un exode qui s'est amplifié depuis l'arrivée de Daech en Irak et la prise de Mossoul en juin 2014. L'État libanais n'arrive plus à faire face à l'afflux massif de réfugiés, syriens en grande majorité, et leur situation à l'intérieur du pays est alarmante. « Ce n'est pas la faute des autorités libanaises, précise Simon Najm. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités. »
Faute d'une aide de l'État, c'est l'évêché qui prend en charge les réfugiés, dans la mesure de ses moyens. Pour chacun d'entre eux, la société de bienfaisance chaldéenne remplit une fiche d'entrée et leur donne une carte pour la distribution de l'aide humanitaire, une petite carte bleue avec un numéro qui leur donne droit à venir réceptionner les colis. « Chaque semaine, nous sélectionnons 250 numéros, la semaine d'après, c'est les 250 suivants et ainsi de suite », explique Mira Kassarji, une bénévole. L'évêché a aussi créé un centre médico-social pour subvenir aux soins des plus démunis. Faute de pouvoir le financer seul, l'évéché a cédé le centre à Caritas.
En attendant des jours meilleurs, les 18 000 déplacés irakiens au Liban rêvent de stabilité. La plupart ne veulent plus retourner en Irak, même si la situation s'améliore. « Nous voulons vivre sur un territoire où nous aurons la sécurité et où nous pourrons pratiquer notre religion sans être inquiétés, lance un vieux monsieur originaire de Mossoul. N'importe où, du moment que nous sommes respectés. »

Le CSCO, une association qui vient en aide aux réfugiés irakiens

La Société médicale euro-libanaise (SMEL) a fait récemment un don aux déplacés chrétiens d'Irak et de Syrie installés au Liban. L'Orient-Le Jour a rencontré l'un des membres fondateurs de l'association, le Dr Simon Najm, chirurgien libanais établi en Belgique, également président du Comité de soutien aux chrétiens d'Orient (CSCO).

Pourquoi avez-vous créé le CSCO ?
En tant qu'association médicale, nous avons voulu soutenir les déplacés chrétiens d'Irak et de Syrie. Avec la SMEL, nous avions déjà soutenu des projets humanitaires au Liban et en Belgique. Nous, chrétiens d'Orient à l'étranger, avons une bonne situation. Nous vivons en paix. Cela m'a donné envie d'aider ceux qui n'ont pas cette chance. J'ai ainsi pris contact avec toutes les communautés. J'ai même impliqué l'Église romaine en Belgique afin que nous travaillions ensemble. La montée de l'extrémisme en Orient nous a alarmés. Le rassemblement a vu le jour en février 2013, six mois avant la prise de Mossoul par l'organisation État islamique (EI). Depuis, on peut dire que la situation à Mossoul a précipité les manifestations.

Comment se présente la situation des réfugiés chrétiens d'Orient en Belgique ?
La situation des déplacés en Belgique est plutôt bonne. Elle n'est pas comparable à leur situation au Liban, puisque la Belgique compte très peu de déplacés irakiens et syriens. Leur nombre ne dépasse probablement pas les 500. La communauté des chrétiens d'Orient de Belgique participe à l'accueil des réfugiés. Les paroisses belges et la population en général sont très généreuses à l'égard des déplacés.

Quelles sont les différentes actions que vous menez en faveur des réfugiés chrétiens en Belgique et ailleurs ?
En Belgique, nous avons organisé deux veillées de prières sous la direction de Mgr André Léonard, ancien archevêque de Malines-Bruxelles. J'ai également été contacté par le ministère de l'Intérieur au sujet de la politique d'accueil des déplacés. Dans le domaine humanitaire, nous avons envoyé un convoi aérien de quinze tonnes à Erbil (Irak), ainsi qu'un convoi terrestre. Au niveau politique, nous avons alerté l'Union européenne et l'État belge.
Par ailleurs, nous avons lancé, en partenariat avec l'association Œuvre Orient, une opération visant à financer des logements en Irak. Nous avons déjà réussi à loger 500 familles. Prochainement, nous comptons faire venir la chorale libanaise « La voix d'antan », dirigée par le père Torbey, pour donner un concert dans la basilique Saint-Charbel à l'occasion des cinquante ans de sa béatification. Les recettes serviront à aider les déplacés qui veulent rentrer dans leurs villages.

Pourquoi avez-vous fait ce don à l'évêché chaldéen ?
Ce don est important parce qu'il constitue un premier contact avec les déplacés au Liban. Trois personnes de l'association étaient déjà venues en 2014 avec l'armée belge. Je connaissais déjà l'évêque de Beyrouth, Michel Kassarji, qui est un homme admirable. Je savais que les distributions étaient très bien organisées. J'ai voulu respecter leurs procédures et leur façon de travailler. Nous avons fait un virement à l'évêché qui s'est ensuite occupé de tout.

Comment voyez-vous l'avenir des chrétiens au Moyen-Orient ?
Nous devons réfléchir sérieusement à l'avenir. L'Orient se vide de ses chrétiens. Il est impératif donc d'adopter une solution d'avenir. Cela nécessite une décision politique : la communauté internationale et les Nations unies ont le devoir de protéger les populations chrétiennes de la région. Au Liban aussi, nous devons prendre conscience de la nécessité que les différentes communautés se rapprochent pour faire face à la menace jihadiste. Les chrétiens du Liban doivent défendre les chrétiens d'Irak et de Syrie. Les musulmans doivent aussi nous défendre, car si l'Orient se vide de ses chrétiens, la porte sera alors ouverte à l'extrémisme. Nous nous trouvons tous face à la même menace.

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Envoyé de mon Ipad 

vendredi 29 mai 2015

Les écoles chrétiennes d’Israël se disent victimes d’étranglement financier

Les écoles chrétiennes d'Israël se disent victimes d'étranglement financier

Les écoles chrétiennes d'Israël se disent victimes d'étranglement financier

Une messe dans l'église de Sainte-Mamilla, à Jérusalem, le 9 mai.

Parents, enseignants, élèves, nonnes, prêtres et évêques : près de 600 personnes se sont réunies, mercredi 27 mai, devant le siège du ministère de l'éducation à Jérusalem, pour une manifestation inédite. Il s'agissait essentiellement de délégations représentant les 47 écoles chrétiennes en Israël. Leur objectif : attirer l'attention du gouvernement sur l'étranglement financier dont ces établissements s'estiment victimes. Le clergé était représenté pour défendre l'autonomie de ces écoles, qui accueillent près de 30 000 jeunes, essentiellement des Arabes israéliens. Parmi eux, 58 % sont chrétiens.

Ces établissements représentent à la fois un symbole d'excellence, par leurs résultats, et de mixité. Leur sort a donc un caractère éminemment politique, alors que la définition législative d'Israël comme Etat juif demeure une priorité pour la droite nationaliste au pouvoir. Selon le Bureau des écoles catholiques, les dotations de l'Etat ont chuté de 35 % en quelques années. Ces établissements, qui jouissent d'un statut particulier – reconnus mais non publics –, ont été contraints d'augmenter les frais de scolarité pour les enfants. Aujourd'hui, ils s'élèvent à environ 4 500 shekels (1 070 euros) par personne et par an, une somme considérable pour les familles modestes. Certaines accusent du retard dans les paiements.

De toute façon, cette diversification des ressources n'est pas suffisante pour les écoles. « On se sent négligé, on nous méprise, résume le Père Fahim Abdel-Masih, le chef du Bureau et directeur d'école lui-même à Ramla. Pourquoi n'y a-t-il pas d'égalité de traitement entre nos enfants, qui ont la carte d'identité israélienne, et les autres ? Pourtant, on enseigne à 125 % les programmes officiels. »

« On perdrait notre identité chrétienne »

Les directeurs des écoles s'étaient déjà mobilisés fin août 2014, publiant une adresse publique aux autorités. Ils avaient menacé d'organiser une journée de grève, le 1er septembre, mais avaient finalement reculé. Le ministère leur avait proposé de se voir, de discuter. « Le directeur général du ministère nous a invités à présenter nos demandes, on s'est rencontré quatre fois, mais au final ça n'a servi à rien », explique Fahim Abdel-Masih. Selon ce dernier, le ministère leur avait suggéré de devenir des établissements publics. Inacceptable pour ces écoles, dont la réussite incontestable est liée à leur autonomie.

En dehors du tronc classique et de l'enseignement religieux, elles insistent sur la pratique des langues étrangères. « On perdrait notre identité chrétienne, s'emporte le Père Fahim. Par exemple, pour la désignation d'un directeur, il y aurait un concours ouvert à n'importe qui, sans respect pour l'esprit de l'institution. On nous a dit également que les municipalités auraient le droit d'organiser les manifestations qu'elles souhaiteraient, dans les locaux et à l'extérieur. Il est impensable pour nous d'être utilisés à d'autres fins que pédagogiques ou religieuses. » Dans ces conditions, les négociations avec le ministère avaient été rompues il y a quelques mois.

Dans une réponse écrite au Monde, le ministère de l'éducation explique qu'aucune obligation ne pèse sur les écoles chrétiennes. Elles se voient offrir un choix : devenir totalement autosuffisantes, conserver leur statut actuel ou bien rejoindre le secteur public, ce qui leur permettrait alors d'obtenir à nouveau un financement à 100 %. « Le ministère reconnaît ces institutions, et les finance jusqu'à 75 % de leur budget, conformément à la loi sur les institutions enregistrées qui ne sont pas officielles », explique-t-on.

Leur intégration éventuelle dans le système des écoles publiques serait accomplie « avec le souci de préserver leurs qualités uniques. » Des propos qui ne rassurent pas l'encadrement pédagogique. L'identité du nouveau ministre de l'éducation ne risque guère de faciliter une sortie de crise. Il s'agit de Naftali Bennett, le leader de la formation d'extrême droite Foyer juif.



Envoyé de mon Ipad 

L’Académie de Bagdad, une oasis dans le chaos irakien | La-Croix.com - Monde

L'Académie de Bagdad, une oasis dans le chaos irakien | La-Croix.com - Monde

L'Académie de Bagdad, une oasis dans le chaos irakien

Dans son roman Frankenstein à Bagdad, Ahmed Saadaoui, lauréat du Arab Booker Prize en 2014, raconte l'histoire d'un brocanteur ivre qui arpente des lieux d'attentats, récupère des lambeaux de chair humaine et se met à les coudre ensemble.

L'effrayante créature née de ce patchwork se met à venger les victimes avant de commettre à son tour des atrocités. Dans cette fable, le monstre imaginé par l'écrivain incarne la société irakienne, produit des peurs, des préjugés, du désir de vengeance et de la bonne conscience de chacun, quelle que soit l'ethnie ou la communauté.

Créer un espace de liberté

Le quartier de Karrada, que fréquente Ahmed Saadaoui, accueille des sièges de journaux, de magazines, de télévision et de stations de radio ainsi que des organisations de la société civile. S'y côtoient encore musulmans et chrétiens, chiites et sunnites. Le quartier est connu pour ses magasins, cafés et restaurants ouverts jusqu'au milieu de la nuit. Mais ce n'est pas une garantie de sécurité.

En mai, après une série d'attentats meurtriers, les habitués du café Ridha Alwan, habituellement fréquenté par des intellectuels, écrivains et artistes, préféraient rester chez eux. À Bagdad, entre le déni et l'envie de vivre, l'insécurité permanente peut surgir à tout moment. Pas facile de lutter contre l'asphyxie de l'esprit après des années de dictature, entre guerres, terrorisme, marginalisation sociale et tentations d'exil.

C'est pour sortir de ce cercle infernal que le Père Yousif Thomas Mirkis, un dominicain, aujourd'hui archevêque chaldéen de Kirkouk, a lancé, en 2007 à Bagdad, son projet d'université ouverte. L'idée était de créer un espace de liberté, de dialogue et de recherche pour faciliter la transmission du savoir et la réflexion personnelle.

Près de 200 étudiants, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes

Le programme a commencé par une série de conférences sur des questions de société – le statut de la personne, les grandes civilisations, le rôle des médias – en s'appuyant sur les sciences humaines et la philosophie. Sept ans après, transformée en académie, l'établissement a accueilli cette année près de 200 étudiants, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes.

Dans le quartier Al-Wahda, à l'est du Tigre, les bâtiments mitoyens de l'école des Sœurs dominicaines abritent les six salles de cours, une bibliothèque et une vaste salle de conférences. Onze diplômés ont achevé cette année un cycle de trois années d'études en sociologie, psychologie, anthropologie, droits de l'homme, linguistique et musique.

Les étudiants ont accès aux cours en ligne de Domuni, l'université dominicaine internationale. Deux d'entre eux bénéficieront cette année d'une bourse d'études de trois ans pour étudier à la Faculté des sciences sociales de l'université pontificale Saint-Thomas-d'Aquin à Rome.

« En dehors d'ici, on évite d'aborder les sujets sensibles avec des gens que l'on ne connaît pas »

« Nos étudiants ont en commun la volonté de participer à la reconstruction des valeurs humaines dans la société irakienne » explique le Père Amir Jaje, directeur de l'Académie. « Chacun peut poser des questions sans tabous et cultiver le sens de l'autocritique ».

« L'Académie a rempli un vide dans ma vie quotidienne », affirme Isam, un entrepreneur chrétien, frais émoulu des bancs de l'institution. « J'y ai trouvé un espace de discussion sur toutes les questions concernant la société irakienne, par exemple sur les relations entre religion et politique. En dehors d'ici, on évite d'aborder les sujets sensibles avec des gens que l'on ne connaît pas. »

> Lire aussi :La société civile irakienne cherche un modèle de coexistence

« Le tissu social irakien s'est déchiré. Beaucoup de gens ont quitté le pays, parmi eux de nombreux chrétiens », ajoute Ferial, une institutrice. « Au début, j'avais peur de ne pas pouvoir communiquer avec les autres étudiants. Au fil des échanges, je me suis mis à réfléchir et à découvrir de nouvelles idées. Les cours m'ont permis de me renouveler dans mon travail d'enseignante et ma façon de traiter les enfants. Même les parents d'élèves l'ont remarqué. »

Des étudiants de toutes confessions, en majorité musulmans

Le projet éducatif, animé par une équipe d'enseignants (60 % de musulmans, 40 % de chrétiens), attire des étudiants de toutes confessions, en majorité musulmans. « C'est très différent ce que je trouve à l'université » explique Mariam, étudiante en interprétariat à l'université de Bagdad, fille d'un couple mixte, père musulman et mère chrétienne.

« J'ai vécu le fait de se mélanger dans un climat de liberté avec des personnes de croyances différentes comme un prolongement de ce que je vis dans ma famille, quelque chose de très naturel mais qui, à l'extérieur, nous fait passer pour des anormaux. À l'université, beaucoup d'étudiants voudraient pouvoir rejeter les clivages communautaires. J'aimerais que l'Irak ressemble à l'Académie, une ouverture vers un monde civilisé, rassemblant des êtres humains prêts à accepter leurs différences, sans violence, ni fanatisme. »

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Repères - Les chrétiens, moins de 1 % de la population en Irak

Avant l'invasion américaine de 2003, l'Irak comptait 1,2 million de chrétiens, c'est-à-dire plus de 4 % de la population. En 2013, les estimations réduisaient ce nombre à près de 300 à 400 000, soit environ 1 % de la population.

La Constitution irakienne de 2005 garantit aux chrétiens la totalité des droits religieux, la liberté de doctrine, de la pratique religieuse et la protection des lieux de culte, mais l'absence d'un véritable État de droit ne garantit pas son application.

D'autres articles de la Constitution stipulent que l'islam est la religion officielle de l'État et la source principale de la législation.

La loi électorale octroie un quota de députés aux minorités, dont les chrétiens qui ont droit à cinq sièges, mais cette représentation politique souffre d'un manque d'efficacité.



Envoyé de mon Ipad 

Syrie: Daech perd le contrôle de tous les villages chrétiens assyriens

Syrie: Daech perd le contrôle de tous les villages chrétiens assyriens

Syrie: Daech perd le contrôle de tous les villages chrétiens assyriens

INTERNATIONAL - Malgré ses victoires récentes, et notamment en Syrie, Daech essuie aussi des déconvenues. Les forces kurdes ont en effet chassé les jihadistes du groupe État islamique (EI) des 14 villages chrétiens assyriens du nord-est de la Syrie qu'ils contrôlaient depuis février, a indiqué ce mercredi 27 mai l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"A l'issue d'une offensive de dix jours les combattants kurdes ont pris le contrôle, en début de semaine, des 14 villages assyriens que l'EI contrôlait depuis février", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Le 23 février, l'EI s'était lancé à l'assaut de la région de Khaddour, qui compte 35 villages assyriens, et les jihadistes avaient pris le contrôle de quatorze d'entre eux, poussant à la fuite plus de 5.000 personnes. L'EI garde toujours en otage 210 Assyriens. Les Assyriens, une communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, sont environ 30.000 en Syrie, soit 2,5% des 1,2 million de chrétiens du pays.

Des maisons piégées par Daech

Ils vivent en majorité dans 35 villages de la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie. Ces villages sont aujourd'hui tenus par les forces kurdes et quelques uns par le régime. Selon Oussama Edward, directeur du réseau assyrien des droits de l'homme (RADH) basé à Stockholm, "le contrôle des villages par les Kurdes a été rendu possible à la suite de violents raids de la coalition internationale" anti-jihadiste conduite par les États-unis.

Il a précisé à l'AFP que les photos qu'il a pu avoir entre les mains "montrent un grand nombre de destructions de maisons et d'églises". "La majorité des habitants ont peur de revenir car ils craignent que l'EI ait piégé leur maison avant de s'enfuir", a-t-il ajouté. L'EI a profité de la guerre qui fait rage en Syrie depuis 2011 pour s'implanter dans le pays, qu'il contrôle désormais à 50%, selon l'OSDH.

Par ailleurs, toujours selon l'OSDH, les forces kurdes ont pris le contrôle mercredi de la cité de Mabrouké, au sud-ouest de la ville frontalière de Ras al-Aïn, dans la province de Hassaké et qui comptait environ 50.000 habitants avant la guerre.

La localité dispose d'un point de passage menant à Ceylanpinar en Turquie, et les villages alentours sont contrôlés par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale force kurde en Syrie. Mabrouké est un fief important de l'EI dans la zone, selon l'OSDH.

"Ce contrôle ouvre la route vers Tal Abyad", localité à la frontière turque utilisée par l'EI pour le passage de combattants en provenance de la Turquie, a dit Rami Abdel Rahmane, ajoutant que les forces kurdes s'étaient emparées de 4.000 km2 en vingt jours dans le nord de la Syrie.

Lire aussi :

• Palmyre menacée par Daech: comment les groupes armés islamistes saccagent le patrimoine mondial

• L'étendard noir de Daech flotte sur le musée de Palmyre

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Irak : Sauver le patrimoine que Daech essaie de détruire

Irak : Sauver  le patrimoine que Daech essaie de détruire 



 Najib, de la mission dominicaine de Mossoul : "Ce que nous essayons de faire, c'est de sauver le patrimoine que Daech essaie de détruire"

A l'heure où Daech se livre à une démolition culturelle méthodique de l'Irak et de la Syrie et à l'occasion de l'exposition "Mésopotamie, carrefour des cultures" qui se tient jusqu'au 24 août 2015 aux Archives Nationales, retour sur le sauvetage de 8000 manuscrits en syriaque, en araméen et en arabe faisant partie du trésor du patrimoine irakien par la mission dominicaine de Mossoul.


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A l'heure où Daech se livre à un nettoyage culturel méthodique de l'Irak et de la Syrie, détruisant non seulement les trésors du patrimoine pré-islamique, antique, juif et chrétien, mais aussi musulman jugé idolâtre ou hérétique, il fait bon entendre le père Najib raconter le sauvetage opéré par la mission dominicaine de Mossoul. "Le berceau de la civilisation devient aujourd'hui le berceau de la violence, dit-il d'une voix douce mais ferme. Ce que nous essayons de faire, c'est de sauver le patrimoine que Daech essaie de détruire." Et ce ne sont pas moins de 8000 manuscrits en syriaque, en araméen et en arabe : traités de droit, de médecine, de grammaire, recueils de poèmes, homélies, évangiles ou corans, que lui et son équipe sont parvenus à sauver.

Une vraie épopée, mais aussi un travail de longue haleine.

Né à Mossoul dans une famille assyro-chaldéenne en 1955, Michail Najib décide à l'âge de 24 ans de prendre l'habit des frères prêcheurs. Il troque alors les forages pétroliers auxquels il se destinait pour la mise en valeur des manuscrits de la bibliothèque de son couvent. Les années passant, son activité s'étend aux églises et monastères du voisinage. La présence chrétienne en Irak remonte aux disciples de l'Apôtre Thomas. C'est dire si elle a eu le temps de fertiliser les terres du Tigre et de l'Euphrate. L'archéologie, l'apprentissage des langues orientales, la collecte de manuscrits font depuis 1750 où elle s'est établie dans le pays partie intégrante de la mission dominicaine. Fort de cet héritage, le père Najib fonde en 1990 le Centre Numérique des Manuscrits Orientaux. Son but : collecter, restaurer, numériser et cataloguer l'ensemble du patrimoine religieux écrit de la Mésopotamie. Son équipe, formée de dix personnes : deux religieux et huit laïcs, acquiert bientôt une renommée internationale et reçoit en 2009 le soutien technique et financier de moines bénédictins du Minnesota.

image: http://www.atlantico.fr/sites/atlantico.fr/files/u72355/2015/05/preval2.jpg


Mais à partir de la chute de Saddam Hussein, en 2003, la situation se dégrade. "Au départ, nous cherchions à protéger les manuscrits des méfaits du temps. Aujourd'hui, la menace principale, ce sont les islamistes. " C'est alors une véritable course contre la montre qui s'engage. En 2007, suite à une vague d'attentats contre les églises chrétiennes et après avoir reçu des menaces personnelles, le père Najib doit quitter Mossoul pour Qaraqosh, à une trentaine de kilomètres. Il y installe ses studios et accélère la collecte et la numérisation des manuscrits. Lorsqu'il apprend la prise de Mossoul par Daech, en juin 2014, il transporte à nouveau ceux qu'il nomme ses "enfants" dans un camion pour les mettre en sûreté près d'Erbil, au Kurdistan.
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Iran : « petite », mais « forte » communauté chaldéenne



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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 28 mai 2015 22:31:39 UTC+

Iran : « petite », mais « forte » communauté chaldéenne
Le patriarche chaldéen Mar Raphaël Louis Sako Ier a adressé une lettre pastorale aux fidèles lors de sa visite en Iran, les invitant à « ne pas avoir peur » et les remerciant de leur « fermeté ».

Marina Droujinina

Rome, (ZENIT.org)

Le patriarche chaldéen Mar Raphaël Louis Sako Ier a encouragé les fidèles de son Église en Iran en leur rappelant que même si leur communauté est « petite », ils sont « aussi forts » que « les fidèles de l'Église primitive », rapporte l'agence missionnaire italienne AsiaNews. Le primat de l'Église catholique chaldéenne leur a adressé une lettre pastorale lors de sa visite à Téhéran et à Urmia (Iran), du 12 au 24 mai. Le patriarche a fait observer que les chrétiens étaient « dans le pays avant l'arrivée de l'islam », et que leur « Eglise était appelée l'Église de Perse ». Il a également rappelé que les chrétiens chaldéens d'aujourd'hui étaient « les descendants des martyrs et des saints ». « Dans la cathédrale d'Umria il y a les restes d'au moins de 4 mille martyrs tués en 1918. Ils sont pour vous une source de force et de bénédiction », a-t-il dit. En évoquant sa visite pastorale, le patriarche Mar Sako Ier a déclaré que son « cœur » était « rempli de joie et de profonde gratitude » pour « la foi » et « la fermeté » des fidèles qui ont été « en mesure de garder » leurs « valeurs chrétiennes » et leurs « traditions, y compris aussi la langue chaldéenne ». Le primat de l'Église catholique chaldéenne salué « la paix et la stabilité » du pays et il a remercié « le gouvernement et les autorités religieuses » de l'Iran pour un « accueil chaleureux et le dialogue positif ». En concluant sa lettre pastorale, le patriarche Mar Sako Ier a appelé les chrétiens à « ne pas avoir peur ». Il a souligné que leur « avenir est un acte de foi quotidienne », toujours selon la même source. Le patriarche chaldéen Mar Raphaël Louis Sako Ier a été élu à la tête de l'Église catholique chaldéenne le 31 janvier 2013. C'est en 1340 que les Chaldéens sont entrés en communion avec Rome. La population chaldéenne a vécu un génocide sur le territoire de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale : entre 500 000 et 750 000 personnes ont été massacrées. L'Église chaldéenne utilise la langue liturgique syriaque dérivée de l'araméen, langue de Jésus

Syrie : « l’autorité morale » du pape pourrait arrêter la guerre



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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 28 mai 2015 22:31:39 UTC
Syrie : « l'autorité morale » du pape pourrait arrêter la guerre
Un des derniers médecins restés à Alep, ville syrienne bombardée tous les jours, estime que l'intervention du pape permettra d'arrêter la guerre et à la fin de l'exode des chrétiens de Syrie.

Marina Droujinina

Rome, (ZENIT.org)

Le docteur syrien Nabil Antaki lance un appel au pape François: « son autorité morale » pourrait arrêter la guerre en Syrie. Il a accordé une interview aux journalistes du site italien de la Coordination nationale pour la paix en Syrie ce jeudi 28 mai. « Saint-Père, nous vous supplions d'en faire encore davantage !, s'exclame Dr Antaki. Saint-Père, vous êtes le seul à pouvoir faire quelque chose pour arrêter la destruction de notre beau pays, pour arrêter la mort de centaines de milliers d'êtres humains et de permettre aux chrétiens de Syrie de rester ou de retourner dans leur pays », dit-il. Médecin et directeur de l'un des deux derniers hôpitaux fonctionnant à Alep (Syrie), le Dr Nabil Antaki estime que le « prestige incontestable » du pape pourrait convaincre « les gouvernements » de cesser « de financer» et « d'armer des groupes armés » en Syrie. Le Dr Antaki dit que « dès le premier jour » du pontificat du pape François, les Syriens « l'ont aimé et adopté ». « Ses déclarations, sermons, tweets, sont très populaires et largement répandus parmi nous », affirme le médecin. Les Syriens pensent que « l'Évangile est au centre de toute » l'activité du pape qui « conteste » « la bureaucratie » et la « fausse diplomatie ». Le directeur de l'hôpital d'Alep affirme qu'en restant dans une ville bombardée, lui et « son groupe » essayent de suivre les appels du pape aux chrétiens du Moyen-Orient de ne pas quitter leurs maisons : « Il a encouragé plus d'une fois les chrétiens de Syrie (et du Moyen-Orient) à ne pas quitter la terre de leurs ancêtres, à se cramponner à leurs racines, à donner du sens à leur appartenance et à leur présence en Syrie ». Mais cela n'empêche pas les « chrétiens d'Alep de s'en aller définitivement », car les gens « ont peur ». « Les chrétiens de Syrie ont une double peur: la peur physique de fanatiques islamiques de Daesh, et aussi la peur de perdre leur avenir et celui de leurs enfants, à force de patience et d'attente de la fin du conflit », explique le médecin. Dr Antaki confirme une aide importante de « plusieurs organisations internationales catholiques » qui « font de leur mieux pour soulager la souffrance des Syriens et des chrétiens en particulier ». Mais « pour que l'autre moitié des chrétiens reste, nous devons arrêter la guerre », dit il en en appelant à l'autorité du pape François

jeudi 28 mai 2015

SYRIE - Appel au Pape de la part des frères Maristes d’Alep



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 28 mai 2015 13:52:14 UTC+3
ASIE/SYRIE - Appel au Pape de la part des frères Maristes d'Alep

Alep (Agence Fides) – Depuis le début du conflit syrien, les appels à ne pas abandonner le pays et les aides humanitaires fournies notamment par les institutions liées à l'Eglise « n'ont pas empêché la moitié des chrétiens d'Alep de s'en aller définitivement ». Si l'on veut que l'autre moitié des chrétiens demeure sur place, la seule voie est celle « de mettre fin à la guerre ». C'est en ces termes que s'exprime Nabil Antaki, membre laïc de la communauté des Frères Maristes d'Alep, indiquant à nouveau la fin du conflit comme la seule possibilité pour que ne soit pas annihiler la présence millénaire des chrétiens en Syrie. Il le fait dans le cadre d'un colloque avec la Coordination pour la Paix en Syrie, dont le texte a été envoyé à l'Agence Fides. En accord avec ses confrères d'Alep, il en appelle directement au Pape François, lui demandant « de faire usage de son autorité morale, de son prestige incontestable pour faire pression sur les différents gouvernements afin q u'ils cessent d'armer et de financer les groupes armés, pour qu'ils luttent effectivement contre le Daesh (le prétendu « Etat islamique » NDR) et afin qu'ils fassent bloquer le passage des terroristes au travers de nos frontières du nord ».
Selon Nabil Antaki, une solution politique négociée au conflit ne peut avoir des possibilités réalistes de réussite que si les groupes rebelles non djihadistes reconnaissent comme interlocuteur « l'actuel gouvernement de la Syrie, parce qu'il n'est pas possible de négocier avec quelqu'un dont on exige comme condition préalable l'élimination ».
En ce qui concerne la situation de la ville martyre syrienne, Nabil Antaki raconte que « Alep est divisée en deux parties : l'est de la ville avec ses 300.000 habitants qui se trouve entre les mains des groupes armés et l'ouest, qui compte 2 millions d'habitants et se trouve sous le contrôle de l'Etat syrien. C'est là que nous vivons et oeuvrons. Nous ne savons pas ce qui se passe dans l'autre partie de la ville » indique Nabil Antaki, ajoutant que « nous sommes bombardés quotidiennement par les rebelles et de nombreux hôpitaux de notre zone de la ville ont été détruits, incendiés ou endommagés par leur action ». Nabil Antaki exprime des jugements critiques sur la proposition visant à faire d'Alep une « ville ouverte » - une hypothèse qu'il estime dépassée par les faits – et surtout à propos de l'hypothèse d'introduire une zone d'interdiction de survol et de disposer des forces d'interposition dans le nord de la Syrie. Selon lui, il s'agirait de mesures qui « avantageraient l es groupes armés et mettraient la ville et ses habitants en danger, à la merci du Daesh (le prétendu « Etat islamique » NDR) et d'al-Nusra ». Les considérations qu'il exprime à propos des dynamiques géopolitiques globales alimentant le conflit syrien sont elles aussi significatives : « Depuis 2011 – indique Nabil Antaki – les syriens ont compris que ce qui se passait n'était pas une révolution pour apporter davantage de démocratie en Syrie, plus de respect des droits fondamentaux et moins de corruption. Les syriens savaient, depuis le début, que le « printemps arabe » était le nouveau nom du « chaos constructif » de Condoleezza Rice et du « nouveau Moyen Orient » de l'administration Bush et que ce « printemps » en Syrie aurait débouché soit sur le chaos et la destruction du pays soit sur un Etat islamique. Malheureusement, les deux alternatives risquent de se vérifier toutes les deux ». (GV) (Agence Fides 28/05/2015)

mercredi 27 mai 2015

Raï : La seule issue à la vacance présidentielle est de s’en remettre à la Constitution - L'Orient-Le Jour

Raï : La seule issue à la vacance présidentielle est de s'en remettre à la Constitution - L'Orient-Le Jour
25/5/2015

Raï : La seule issue à la vacance présidentielle est de s'en remettre à la Constitution

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a déclaré hier que « la seule issue à la vacance présidentielle est de s'en remettre à la Constitution et de s'en inspirer dans toute initiative visant à aboutir au dénouement souhaité ».


Dans son homélie, Mgr Raï a souligné que « le fait de se lancer les accusations ne mène à rien, encore moins le fait d'éviter le dialogue national franc et responsable ou encore le fait de prétendre que seule la position unilatérale est juste et de refuser toute position ou avis contraire ». Les responsables politiques « doivent reconnaître une erreur essentielle, celle de la violation continue de la Constitution », a encore insisté le patriarche. « Sans cette reconnaissance, les blocs politiques et parlementaires ne pourront pas trouver la solution », a-t-il conclu.


Par ailleurs, Mgr Raï a poursuivi samedi sa visite pastorale dans le caza du Batroun, en se rendant dans les villages de Smar Jbeil, Kferhay, Ibrine, Eddé, Ijdabra et Mrah Chedid, où il a présenté ses condoléances à la famille de l'adjudant Edmond Riad Semaan, tué en mission à la suite d'un échange de coups de feu mercredi entre les membres du bureau de lutte antidrogue au sein des Forces de sécurité intérieure et un repris de justice à Hammoudiyé, dans la Békaa. « Les dirigeants politiques nous ont déçus », a-t-il dit à cette occasion, rappelant que depuis 1975, le Liban offre des martyrs. « Le niveau politique n'est pas à la hauteur du sang versé sur le sol de la patrie », a indiqué le patriarche.


À chacune de ces stations, Mgr Raï a déploré la vacance présidentielle, appelant les dirigeants politiques et les responsables à « faire preuve de responsabilité et de sagesse, pour faire face aux problèmes ». « Nous voulons un président "made in Lebanon" qui soit à la hauteur des circonstances que nous vivons », a-t-il déclaré, soulignant que « quiconque aime le Liban et est fidèle au Liban ne peut accepter une nouvelle année de vacance présidentielle ».


S'adressant aux responsables politiques, il les a appelés à « faire preuve de courage, de liberté d'opinion, de responsabilité et de désintéressement ». « Qu'on se mette autour d'une même table pour trouver une issue à cette crise qui est liée, contrairement à ce que les Libanais veulent, aux événements dans le Moyen-Orient », a constaté Mgr Raï.

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Chrétiens d’Orient, lettre de Syrie : « Alep ville sinistrée » | La-Croix.com - Monde

Chrétiens d'Orient, lettre de Syrie : « Alep ville sinistrée » | La-Croix.com - Monde

Chrétiens d'Orient, lettre de Syrie : « Alep ville sinistrée »

La Croix a choisi de donner, chaque semaine, la parole à un chrétien d'Orient, afin qu'il témoigne de son quotidien dans une région en proie à l'instabilité, à la violence interconfessionnelle.

Nabil Antaki, médecin, vit avec sa femme à Alep dans les quartiers contrôlés par l'armée syrienne. Il tente d'aider les plus démunis dans le cadre de l'association caritative des Maristes bleus.

« À Alep, la vie quotidienne est rythmée par la recherche de la satisfaction des besoins essentiels. Quand l'eau est complètement coupée (comme ce fut le cas pendant soixante-dix jours il y a un an, ou récemment durant douze jours consécutifs), en trouver devient la principale occupation des gens.

Il faut alors mettre la main sur un de ces petits camions-citernes qui se ravitaillent aux puits artésiens des jardins publics et le payer pour remplir le réservoir de 500 ou 1 000 litres que les familles ont installé sur leurs toits. Et quand l'eau revient, elle n'est fournie qu'une fois par semaine. L'occupation des Alépins est de remplir le réservoir, des bouteilles, des bidons et aussi arroser les plantes, faire la lessive…

L'électricité n'est fournie que deux heures par jour. Nous restons souvent plusieurs jours sans. Depuis quelques mois, des générateurs privés ont été installés par des commerçants dans tous les quartiers et les gens achètent du courant électrique selon leur budget : 1 ampère allume quelques ampoules, 3 ou 4 ampères font fonctionner le réfrigérateur et la télé. Heureusement le printemps est arrivé, nous n'avons plus besoin de nous chauffer. Il y a quelques semaines, trouver du fioul relevait du parcours du combattant.

La vie quotidienne à Alep est dangereuse. Les snipers font des ravages parmi les piétons innocents. Dans nos quartiers, nous sommes soumis depuis trois ans à un bombardement quotidien des groupes rebelles armés. Les mortiers, bombes et fusées tombent sur des quartiers habités. Tous les jours, nous déplorons des morts ou des blessés, et des immeubles détruits.

Depuis un mois, ce sont les quartiers à majorité chrétienne qui sont visés, occasionnant beaucoup de victimes, des dizaines de blessés graves et des quartiers fantômes, leurs habitants fuyant les zones bombardées. Trois cathédrales (maronite, grecque catholique et arménienne catholique) ont été gravement endommagées. La célèbre cathédrale des Quarante-Martyrs des Arméniens orthodoxes a été complètement détruite.

La vie quotidienne à Alep est devenue très chère. Seconde ville de Syrie, capitale économique (avant les événements), c'est une ville sinistrée. Son industrie a été entièrement détruite ou pillée. Les secteurs des services, de l'agriculture et du tourisme sont évidemment inexistants. Le coût de la vie a grimpé de façon astronomique. Le taux de chômage est effrayant et quand quelqu'un trouve un petit job, il est payé trois fois rien. 80 % des familles sont des déplacées internes qui ne vivent plus chez elles. 80 % des familles survivent grâce aux paniers alimentaires mensuels fournis par des organisations internationales ou par des ONG locales.

> Relire : En Syrie, la moitié de la population a dû fuir la guerre

« Les chrétiens d'Alep s'exilent massivement »

Alep se dépeuple, surtout de ses chrétiens. Quatre années de guerre ont eu raison de la détermination de beaucoup de familles parties pour démarrer une nouvelle vie ailleurs. Depuis la prise par Daech, il y a moins de deux mois, des villes d'Idleb et de Jisr Al-Choughour (non loin d'Alep), leurs habitants chrétiens, comme ceux de Raqqa et de Mossoul auparavant, ont été obligés d'abandonner leurs maisons et de se réfugier à Alep ou Lattaquié.

> Lire aussi :Les évêques catholiques et orthodoxes d'Alep crient la détresse de la ville

Par crainte de subir le même sort, les chrétiens d'Alep s'exilent massivement. Combien en reste-il ? Probablement moins de 50 000. Ils vivent dans la peur et l'angoisse de l'avenir proche d'autant plus que les rumeurs d'un éventuel assaut circulent largement. "Tiens, vous êtes encore là ? Vous n'avez pas encore quitté la ville alors qu'il est encore possible de le faire ?" C'est la question lancinante entendue tous les jours, plusieurs fois par jour. Mais Alep vit malgré tout… »



Envoyé de mon Ipad 

Urgent d’agir pour les chretiens d'Orient

26/05/2015
Nabil Antaki, médecin d'Alep

Chrétiens d'Orient, lettre de Syrie : « Alep ville sinistrée »

Nabil Antaki, médecin, vit avec sa femme à Alep dans les quartiers contrôlés par l'armée syrienne. Il tente d'aider les plus démunis dans le cadre de l'association caritative des Maristes bleus.(…).

Lire la suite…

26/05/2015
Chronique de Mgr Gollnisch

Mgr Pascal Gollnisch : « il est urgent d'agir pour faire obstacle à ce déferlement de ténèbres et de mal »

Mgr Pascal Gollnisch revient sur la canonisation des quatre religieuses, ainsi que sur l'avancée de daesh en Syrie, lors de sa chronique sur RCF.(…).

JTK

SYRIE - Retrait des djihadistes des villages de la vallée du Khabur

SYRIE - Retrait des djihadistes des villages de la vallée du Khabur après destruction des symboles chrétiens et actes de vandalisme contre les églises

Hassakè (Agence Fides) – Les milices djihadistes du prétendu « Etat islamique » se sont retirées des villages de la vallée du Khabur, au sein de la province syrienne de Jézirah, dans le nord-est du pays, villages qu'ils avaient occupé le 23 février dernier, contraignant à la fuite la population locale, formée en majorité par des chrétiens assyriens. Des sources locales confirment à l'Agence Fides que le repli des miliciens du prétendu « Etat islamique » a été provoqué par l'intensification des raids aériens des forces de la coalition conduite par les Etats-Unis contre les positions des djihadistes en appui à la contre-offensive terrestre menée par les milices kurdes. Les formations kurdes et assyriennes entrées dans les villages abandonnées ont indiqué à des sources locales avoir trouvé les églises dévastées et les maisons saccagées, les croix ayant été arrachées des lieux de culte chrétiens et des slogans anti-chrétiens peints sur les murs.
Selon ce qu'indique l'Agence Ara News, une partie des familles assyriennes qui avaient trouvé refuge à Hassaké est déjà revenue dans le village de Tel Tamar, où la cloche de l'église assyrienne a été remise en place, sonnant pour marquer la première Messe célébrée sur place depuis l'exil forcé. L'incertitude demeure à propos du sort des quelques 230 chrétiens pris en otage par les miliciens du prétendu « Etat islamique » au moment de leur offensive dans la vallée du Khabur, ceux-ci ayant été déportés dans les places fortes des miliciens. (GV) (Agence Fides 26/05/2015)

JTK

SYRIE - Libération de deux femmes assyriennes, otages des djihadistes


Hassakè (Agence Fides) – Deux femmes âgées du groupe des quelques 230 chrétiens assyriens pris en otage en février par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » dans la région de Jézirah, au nord-ouest de la Syrie, ont été libérées et hospitalisées dans un hôpital d'Hassaké pour être soignées d'urgence pour des problèmes survenus durant leur détention. Il s'agit de Ramziyya Rehana, 80 ans, du village de Tel Jazira, et de Yoniyya Kanun, 70 ans, du village de Tel Shamiram. Selon ce qu'indique l'Agence assyrienne AINA, Ramziyya Rehana présente une fracture du fémur alors que Yoniyya Kanun a des problèmes liés à la sous-alimentation.
Les deux femmes faisaient partie du groupe nombreux de chrétiens assyriens pris en otage par les djihadistes le 23 février dernier, lorsque les miliciens du prétendu « Etat islamique » avaient attaqué les villages de la vallée du Khabur contraignant la population civile de la zone à une fuite massive. Ces derniers jours, tous les villages de cette zone ont été libérés par les milices kurdes, non sans le concours de l'armée syrienne et des raids aériens conduits par la coalition militaire menée par les Etats-Unis contre les positions du prétendu « Etat islamique ». Une partie de la population locale a commencé à retourner dans ses villages de provenance – à commencer par le village de Tel Tamar – trouvant les églises dévastées et les maisons saccagées, les croix ayant été arrachées des lieux de culte chrétiens et des slogans anti-chrétiens ayant été peints sur les murs. (GV) (Agence Fides 27/05/2015)

JTK

vendredi 22 mai 2015

SYRIE - Enlèvement du Père Jacques Murad, membre de la même communauté que le Père Paolo Dall'Oglio



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 22 mai 2015 13:53:19 UTC+3
ASIE/SYRIE - Enlèvement du Père Jacques Murad, membre de la même communauté que le Père Paolo Dall'Oglio

Homs (Agence Fides) – Le Père Jacques Murad, Prieur du Monastère de Mar Elian, a été enlevé par deux ravisseurs qui l'ont prélevé du Monastère sous la menace des armes. Selon des sources locales contactées par l'Agence Fides, l'enlèvement du prêtre aurait eu lieu le 18 mai, alors que d'autres sources affirment que le prêtre aurait été enlevé dans la journée du 21 mai. La nouvelle a été confirmée aujourd'hui par l'Archidiocèse syro-catholique d'Homs, qui a demandé à tous les fidèles d'invoquer le Seigneur dans la prière afin que le Père Murad soit libéré et puisse retourner à sa vie de prière, au service des frères et de tous les syriens. Selon certaines sources locales, en compagnie du Père Murad aurait également été enlevé un diacre, Boutros Hanna, mais cette indiscrétion n'a pas été confirmée par l'Archidiocèse syro-catholique d'Homs.
Selon les premières reconstructions, l'enlèvement a été réalisé par deux hommes armés arrivés en motocyclette au Monastère de Mar Elian. Les ravisseurs ont contraint le Père Murad à prendre sa propre voiture et, sous la menace des armes, lui ont imposé de se diriger vers une destination inconnue.
Des sources locales consultées par Fides avancent l'hypothèse que, derrière cet enlèvement, se trouvent des groupes salafistes présents sur zone, qui se sentent renforcés par les récents succès des djihadistes d'al-Nusra et du prétendu « Etat islamique » sur le territoire syrien.
Le Père Jacques Murad est le Prieur du Monastère de Mar Elian et le Curé de la communauté catholique de Qaryatayn, à 60 Km au sud-est d'Homs. Le monastère, situé à la périphérie de Quaryatayn, représente une filiation du Monastère de Deir Mar Musa al Habashi, refondé par le Père Paolo Dall'Oglio, jésuite italien lui aussi enlevé le 29 juillet 2013 alors qu'il se trouvait à Raqqa, chef-lieu syrien depuis des années sous le contrôle des djihadistes du prétendu « Etat islamique ».
Au cours des années du conflit, la ville de Qaryatayn avait été plusieurs fois prise par des miliciens anti-Assad et bombardée par l'armée syrienne. Le Père Murad, en compagnie d'un avocat sunnite, avait joué le rôle de médiateur afin de garantir que le centre urbain de 35.000 habitants soit épargné pendant de longues périodes par les affrontements armés.
Au Monastère, ont été accueillis des centaines de réfugiés, y compris plus d'une centaine d'enfants de moins de 10 ans. Le Père Murad et ses amis ont pourvu à trouver le nécessaire à leur survie, y compris en ayant recours à l'aide de donateurs musulmans.
Ces quelques allusions font comprendre quel oasis de charité représente le Monastère de Mar Elian pour l'ensemble du peuple syrien, massacré dans le cadre d'une guerre absurde, alimentée depuis l'étranger. (GV) (Agence Fides 22/05/2015)

jeudi 21 mai 2015

Mgr Khaled Akasheh appelle à un dialogue « en vérité » avec les musulmans | La-Croix.com - Rome

Mgr Khaled Akasheh appelle à un dialogue « en vérité » avec les musulmans | La-Croix.com - Rome
Mgr Khaled Akasheh appelle à un dialogue « en vérité » avec les musulmans

Secrétaire de la commission pour les relations avec les musulmans du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux (CPDI), et jordanien d'origine, Mgr Khaled Akasheh a rencontré des journalistes jeudi 21 mai 2015 à Paris, à l'invitation du service communication de l'Opus Dei France. Son intervention était centrée sur « les chrétiens du Moyen-Orient ».

Après avoir rappelé la richesse de leur patrimoine rituel et culturel, il a listé quelques-uns des « défis et dangers » qu'ils affrontent aujourd'hui de l'Egypte à l'Iran : défi du « nombre » - en raison de l'émigration - et de « la vente de leurs propriétés », défi de « l'enfermement dans des ghettos », de la « perte de mémoire » mais aussi « danger de la victimisation et de la lamentation ». « Pleurnicher ne suffit pas  : on ne peut lire le livre de Jérémie sans celui des Actes des apôtres », qui rapporte la structuration des premières communautés chrétiennes, a souligné Mgr Akasheh.

Génocide des chrétiens d'Orient

« Certains parlent d'un génocide des chrétiens d'Orient, l'expression est partiellement juste », a-t-il estimé, égrainant les discriminations dont ils font l'objet, qu'il s'agisse d'obstacles à la construction d'églises, de la « destruction de leur héritage culturel » ou encore de « conversions forcées ». Lui-même est originaire d'un petit village proche de Petra et d'une famille chrétienne qui a dû fuir « les pressions d'une tribu musulmane voisine qui souhaitait la convertir ».

« Grâce à Dieu et à ma tribu, je suis aujourd'hui chrétien et prêtre », a-t-il lancé, non sans alarmisme  : « Si - à Dieu ne plaise - les chrétiens devaient disparaître du Moyen-Orient, les petits musulmans demanderont à leurs parents  : où sont les chrétiens dont le Coran dit qu'ils sont les plus proches de nous  ? »

Mais le responsable de la commission islam au sein du CPDI a également insisté sur « la litanie de l'espérance ». « La majorité des musulmans sont des personnes comme nous qui veulent vivre tranquillement en famille. Seule une minorité est dangereuse. Beaucoup nous disent  : restez avec nous  ! »

Des « justes » parmi les musulmans

« Il y a aussi des  'justes' parmi les musulmans et qui ne bénéficient pas de la même publicité », a-t-il encore fait valoir en citant les noms du roi de Jordanie, de Mohammed Sammak, secrétaire du Comité pour le dialogue entre islam et christianisme au Liban, mais aussi ces musulmans tués pour s'être opposés à Daech ou qui ont « racheté » des centaines de femmes yézidies enlevées en Irak pour les libérer.

Al Azhar en Égypte et la Jordanie ont, selon lui, également organisé « des conférences importantes pour condamner ces violences ».

Al-Azhar : « On peut ne pas être d'accord, mais il faut répondre à la critique par la critique »

En conclusion, Mgr Akasheh a lu un « décalogue des chrétiens d'Orient » dans lequel il les invite à « conserver comme un trésor la foi en Jésus-Christ », à rester au Moyen-Orient « en préservant (leur) héritage ». « Les musulmans sont nos frères, aimons-les dans la vérité et laissons-nous aimer par eux », est-il également écrit.

Le cardinal Tauran estime le dialogue avec l'islam plus que jamais crucial

Interrogé sur l'actualité du dialogue islamo-chrétien en ce 50e anniversaire de la déclaration Nostra aetate du concile Vatican II, Mgr Khaled Akasheh a estimé que « l'intuition (NDLR  : des pères conciliaires) est bonne mais (que) tout dépend de la manière de conduire ce dialogue ». « Si nous servons la vérité, ce n'est pas dangereux. Mais s'il ne s'agit que d'embrassades sans contenu, ce n'est que perte de temps », a-t-il affirmé, en reconnaissant que son « discours n'est pas accepté par certains musulmans ».

Détermination, courage et sincérité

Sans pour autant reconnaître « l'islam comme une religion divine », les chrétiens doivent en percevoir les « éléments positifs  : la croyance en un Dieu unique et en la vie éternelle, la nécessité d'une vie morale, l'attention aux pauvres... »

Dans le climat actuel de tensions et de violences, les chrétiens ont aujourd'hui un rôle fondamental à jouer pour ce prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem, à condition de « travailler avec clarté, détermination, courage et sincérité ».

« L'autre devient aussi ce que nous voulons qu'il devienne », a-t-il mis en garde. « Si nous voulons en faire un ennemi, il le deviendra. Si nous voulons en faire un ami, il le deviendra aussi ».



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Au Yémen, l’une des trois églises catholiques d’Aden a été bombardée | La-Croix.com - Monde

Au Yémen, l'une des trois églises catholiques d'Aden a été bombardée | La-Croix.com - Monde
Au Yémen, l'une des trois églises catholiques d'Aden a été bombardée

L'église de l'Immaculée Conception d'Aden (côte sud du Yémen), touchée le 11 mai 2015 par un bombardement des forces aériennes d'Arabie saoudite contre les positions des rebelles houthistes, a subi de graves dommages indiquent des sources locales contactées par l'Agence Fides.

Les bombardements saoudiens ont endommagé gravement le toit et la structure de l'édifice, déjà occupée au début de ce mois par les rebelles et vandalisée. Construite en 1960, l'église de l'Immaculée Conception est l'une des trois à disposition des catholiques vivant au Yémen, en grande partie des travailleurs immigrés indiens.

Elle avait été utilisée de 1973 à 2011 comme siège des bureaux du ministère de la culture pour être ensuite restaurée et récupérée en tant que lieu de culte.

Dans le pays bouleversé par la guerre il ne reste que l'un des quatre prêtres indiens chargés du service pastoral de la communauté catholique locale. Deux d'entre eux ont dû quitter le Yémen, sur indication de l'ambassade indienne. Le quatrième, qui avait fui le pays au début du conflit, se trouve actuellement à Djibouti, dans l'attente de pouvoir rentrer.

Missionnaires de la Charité

En revanche, les vingt religieuses des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa sont demeurées sur place, au sein de quatre communautés qui prennent soin de groupes de personnes âgées ou handicapées et de malades.

Au Yémen, l'ONU prépare une vaste opération humanitaire en cas de trêve

Une coalition menée par l'Arabie saoudite a lancé le 26 mars des frappes aériennes contre les houthistes, de confession chiite, accusés de recevoir une aide militaire de Téhéran. Ceux-ci se sont emparés depuis septembre de régions entières, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à se réfugier en Arabie saoudite.

Les bombardements de la coalition arabe contre la rébellion, interrompus dans le pays par une trêve humanitaire de cinq jours, ont repris dès son expiration, dimanche 17 mai.



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ASIE/JORDANIE - Projet éducatif en faveur des jeunes réfugiés chrétiens ayant fui le nord de l’Irak



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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 21 mai 2015 13:51:11 UTC+3

ASIE/JORDANIE - Projet éducatif en faveur des jeunes réfugiés chrétiens ayant fui le nord de l'Irak

Amman (Agence Fides) – Cours d'anglais, d'informatique et d'éducation physique pour les jeunes chrétiens irakiens des deux sexes qui ont trouvé refuge avec leurs familles en Jordanie après avoir fui Mossoul et la plaine de Ninive face à l'avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». Telle est l'initiative promue au Centre Notre-Dame de la Paix d'Amman, en collaboration avec Caritas Jordanie, pour remédier, au moins en partie, à l'éloignement forcé des activités scolaires normales qui éprouve la condition des jeunes réfugiés irakiens et risque d'avoir des retombées négatives également sur leur équilibre psychologique.
Le programme socio-éducatif, sponsorisé par la Lieutenance portugaise de l'Ordre équestre du Saint Sépulcre, représente l'une des initiatives d'assistance soutenue par l'Eglise locale au profit des réfugiés irakiens. « Les chrétiens irakiens qui ont trouvé refuge en Jordanie sont environ 8.000 – indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Maroun Lahham, Vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem – et nombreux sont ceux qui sont arrivés sur le territoire du Royaume hachémite sans rien, dépouillés de tout. Ces familles chrétiennes doivent affronter chaque jour des besoins essentiels : eau, nourriture, médicaments, habillement. Une grande partie d'entre elles pensaient pouvoir émigrer rapidement en direction d'autres pays, en Europe ou en Amérique, mais cela ne sera pas possible sinon à long terme. Cette perspective, avec le temps qui passe, est destinée à mettre en difficulté Caritas Jordanie d'un point de vue financier. Et dans tous les cas, à la longue, l'ét at d'urgence ne peut pas ne pas peser de manière négative également du point de vue moral et spirituel sur nombre de nos frères qui, sans travail, risquent de vivre des années de vide existentiel ».
Dans ce scénario – affirment les sources officielles du Patriarcat latin – le projet éducatif lancé au profit des jeunes réfugiés irakiens en âge scolaire enregistre actuellement des résultats positifs également du point de vue psychologique, en aidant de nombreux jeunes à reconquérir la confiance en l'avenir. (GV) (Agence Fides 21/05/2015

Syrie : la population d’Alep manque toujours d’eau et d’électricité



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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 19 mai 2015 22:26:44 UTC
Syrie : la population d'Alep manque toujours d'eau et d'électricité

Au micro de Radio Vatican, le père Ibrahim Alsabagh demande que l'on « élève la voix » sur la situation des Aleppins et qu'on arrête de vendre des armes. Il évoque le sort des Arméniens tués pendant la nuit en avril dernier.

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

La guerre en Syrie se poursuit entre l'armée gouvernementale, les troupes rebelles et les miliciens de Daech qui, refoulés de la ville de Palmyre, ont, lundi 18 mai, repris deux gisements de gaz non loin du site archéologique bien connu, à al-Hail et Arak. Ces gisements sont tous deux stratégiques pour la production de l'électricité dans les zones encore sous le contrôle de Damas, d'autant plus que la consommation d'énergie électrique dans tout le pays a baissé de 56 % en quatre ans de conflit, signe évident de la souffrance de la population civile. D'Alep, le père Ibrahim Alsabagh, franciscain de la Custodie de Terre Sainte fait le point de la situation au micro de Radio Vatican en italien.

« La souffrance existe et qu'elle est grande, c'est certain, dit-il. Les gens sont encore sans eau – il n'y a d'eau que certains jours, mais toujours avec des interruptions – et presque totalement sans électricité. Je parle en particulier de la situation à Alep : aujourd'hui, par exemple, il y aura l'électricité 2 à 3 heures par jour… Nous vivons un calme apparent, en espérant que cela continue. Nous ne savons rien de ce qui se passe autour de nous… Nous essayons de vivre au jour le jour, en portant le poids du jour et sans penser au lendemain. Nous n'avons aucune information et ne savons rien de clair. »

Le père Ibrahim Alsabagh demande que l'on « élève la voix » : « Quand je suis venu en Italie, récemment, j'ai demandé à toutes les personnes de bonne volonté de ne pas penser seulement à prier pour nous ou à nous faire seulement des dons. J'ai demandé qu'on élève la voix, qu'on remette toujours Alep et toute la Syrie sur la table des discussions et qu'on le fasse à voix haute ! Il faut trouver une issue par un dialogue pacifique entre toutes les parties. Il faut pousser, il faut faire pression, il faut chercher au moins à arrêter cet approvisionnement continuel en armes, qui arrive du monde entier. Malheureusement, ensuite, nous sentons les effets de ces armes en Syrie, sur le peuple. »

« Chaque jour qui passe, fait observer le franciscain, des dizaines de milliers de personnes meurent et sans que personne ne parle d'elles. Il y a beaucoup de personnes, et beaucoup de familles, qui sont très, très humiliées, les personnes vivent sans dignité. Pour nous, c'est une grande souffrance. »

Quant au sort des chrétiens, il ajoute : « La communauté chrétienne est fortement touchée que ce soit en tant que partie de la population, qui est maintenant avec l'armée et avec le gouvernement, ou parce qu'elle est une communauté chrétienne. Elle est très souvent fortement touchée, comme cela s'est produit dans la nuit du 10 au 11 avril, quand ces dizaines de missiles de destruction de masse on été lancés sur les habitations des familles chrétiennes d'origine arménienne : ils dormaient et étaient désarmés… Par conséquent, oui, la communauté chrétienne fait partie du peuple et elle souffre. Tout le peuple souffre certainement, mais la communauté chrétienne souffre de manière spécifique parce qu'elle professe la foi chrétienne.

Nous essayons de regarder l'avenir et nous avons beaucoup de projets : maintenant nous avons un cours de préparation au mariage pour plusieurs de nos jeunes et nous essayons de faire quelque chose pour l'été pour nos enfants, pour ne pas les laisser enfermés dans les maisons. Mais toujours en espérant qu'il ne se passe rien de mal, parce qu'il suffit d'une bombe pour vider les rues et pour annuler tout programme d'aide, de soutien, de rencontres, de cours et de camps que nous cherchons un peu à organiser. »

Traduction de Zenit, Constance Roques