Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 19 janvier 2016

La coordination Terre sainte achève sa visite de soutien aux chrétiens - La Croix

La coordination Terre sainte achève sa visite de soutien aux chrétiens - La Croix

La coordination Terre sainte achève sa visite de soutien aux chrétiens

La coordination des conférences épiscopales pour le soutien de l'Église en Terre Sainte a terminé, jeudi 14 janvier, sa visite annuelle dans la région. La délégation, mandatée par le Saint-Siège, se rend tous les ans en Terre sainte depuis 1998 pour manifester sa solidarité avec les communautés chrétiennes locales. Elle réunissait cette année quatorze évêques catholiques du monde entier, dont Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry – Corbeil-Essonnes.

Les membres de la délégation se sont d'abord rendus auprès des chrétiens de Gaza. Ils ont pu constater que de nombreux Palestiniens vivaient encore sans logement, traumatisés par la guerre de 2014 avec Israël. « Le blocus imposé rend leur vie sans espoir ; les gens vivent effectivement dans une prison », ont écrit les évêques dans leur communiqué final. Mais ils ont aussi souligné la « capacité de tant de chrétiens et de musulmans de se soutenir réciproquement », y voyant un « signe d'espérance ».

« Violation du droit international »

Ils se sont ensuite déplacés à Beit Jala, un faubourg de Bethléem où doit être construit un nouveau tronçon du mur de séparation. S'il est érigé, il divisera les terres d'une soixantaine de familles chrétiennes. L'État d'Israël justifie ce projet en invoquant la nécessité de se protéger d'éventuelles attaques palestiniennes. Depuis que la justice israélienne a autorisé le lancement du projet en juillet dernier, des recours ont été déposés par les familles palestiniennes locales. Mais l'armée israélienne a d'ores et déjà confisqué les terrains et arraché des oliviers qui s'y trouvaient.

La coordination Terre Sainte a regretté dans son communiqué une « violation du droit international » par Israël. Elle a du reste été empêchée par l'armée israélienne de se rendre sur les lieux de construction du mur. L'année précédente, plusieurs membres de la délégation s'étaient déjà vus interdire temporairement l'accès à Gaza, sur injonction des militaires israéliens.

« Vous n'êtes pas oubliés »

Les évêques ont terminé leur séjour en Jordanie, auprès des réfugiés chrétiens ou encore de communautés religieuses. Dans ce pays où un quart de la population se compose de réfugiés, ils ont observé que les chrétiens craignaient « l'extrémisme croissant dans la région ». La délégation leur a tenu le même discours qu'aux communautés précédemment rencontrées et qui peut être résumé par une expression revenue plusieurs fois dans le communiqué : « Vous n'êtes pas oubliés ».

Pierre Wolf-mandroux



Jtk

Cri d’alarme pour le patrimoine chrétien oriental menacé - La Croix

Cri d'alarme pour le patrimoine chrétien oriental menacé - La Croix

Cri d'alarme pour le patrimoine chrétien oriental menacé

Une église incendiée à Maaloula (Syrie), en août 2014. Au moins 91 églises auraient été détruites depuis le début du conflit syrien en 2011. ZOOM

Une église incendiée à Maaloula (Syrie), en août 2014. Au moins 91 églises auraient été détruites depuis le début du conflit syrien en 2011. /  Omar Sanadiki / REUTERS

« Nous avons tout perdu maintenant, d'un point de vue matériel et spirituel », soupire Mgr Petrus Moshe, évêque syrien catholique de Mossoul, à l'évocation de la destruction du monastère de Mar Behnam au nord de l'Irak. À l'arrivée des troupes de Daech en juillet 2014, les trois religieux qui habitaient le monastère ont dû fuir : « Ils sont sortis sans rien. Manuscrits, objets sacrés, mobilier… ils ont tout laissé. »

D'après les informations parvenues depuis à l'évêque, aujourd'hui réfugié avec ses fidèles au Kurdistan irakien, le sanctuaire des deux saints martyrs des premiers siècles de l'Église, Behnam et Sarah (qui était fréquenté aussi par les musulmans des villages voisins) a été détruit. Quant aux murs du monastère proprement dit, dont la fondation remonte au IVe siècle, ils demeurent. Mais « à l'intérieur, on ne sait pas ce qui reste », déplore Mgr Moshe.

Plus de 91 églises détruites en Syrie depuis le début du conflit

Les destructions commises par l'organisation État islamique (EI) sur le patrimoine chrétien en Irak et en Syrie ont fait naître une mobilisation modeste mais croissante, qui se déploie localement et aussi à l'étranger. L'Œuvre d'Orient, qui organisait samedi 16 janvier une journée portes ouvertes dans neuf églises catholiques orientales de Paris, y participe. Parler d'un « patrimoine chrétien oriental contribue en effet à reconnaître l'existence des chrétiens là-bas, résume Charles Personnaz, son chargé de mission pour le patrimoine et la culture. C'est mettre en valeur ce qui marque leur présence dans ces régions. »

> A lire : Mgr Samir Nassar : « A Damas, c'est la prière qui nous fait tenir »

Investie dans des missions d'éducation, de soins et d'action pastorale auprès des communautés orientales catholiques sur place, l'association a élargi son champ d'action pour soutenir des actions locales patrimoniales, sur lesquelles elle communique ensuite en France.

En juillet 2015, Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas, dénombrait 91 églises détruites depuis le début du conflit syrien en 2011. Cependant, dans des pays en guerre comme l'Irak et la Syrie, il est aujourd'hui très difficile d'évaluer l'état actuel du bâti chrétien. « Les pillages sont d'autant plus graves que les Églises locales n'ont pas fait d'inventaire », déplore Charles Personnaz.

Aucun chiffre fiable ne peut donc être avancé, surtout dans les zones les plus reculées. Faute d'une identification précise, « compte tenu de notre histoire commune avec la Syrie, nous pourrions faire inventorier ce que nous avons déjà en France, dans les archives et fonds archéologiques », suggère-t-il. Sur place, l'Œuvre d'Orient est en contact régulier avec les patriarcats des églises locales et, à Damas, avec la direction générale des antiquités et des musées.

Numérisation des bibliothèques

« Les archéologues syriens font un travail remarquable », fait valoir Alain Desreumaux, directeur de recherche au CNRS et président de la Société d'études syriaques en France. « Ce n'est pas leur problème d'être pour ou contre Bachar Al Assad, ils sont au service du patrimoine de leur pays. » Des archéologues, aujourd'hui réfugiés en Europe, ont déjà dressé une liste du patrimoine syrien menacé pour lutter contre le trafic illicite d'œuvres et d'objets syriens.

Manuscrits, objets liturgiques, chants, langues, bâti : le patrimoine chrétien oriental se décline sous sa forme matérielle et immatérielle. Sa mise en péril dans les conflits du Moyen-Orient, en Irak et Syrie, mais aussi au Yémen ou encore au Liban, par exemple, nécessite une mobilisation à plusieurs niveaux.

À ce titre, la numérisation en cours des archives de la bibliothèque du Patriarcat de l'Église syriaque catholique à Charfet au Liban, ou encore du monastère syrien orthodoxe de Mar Matta dans le nord-est de l'Irak (qui sont une source précieuse d'informations sur la vie des populations locales) devient un moyen d'assurer leur sauvegarde. L'exposition « Grandes heures des manuscrits irakiens », organisée en 2015 aux Archives nationales à Paris, a ainsi permis au grand public français de découvrir une collection de manuscrits arabes et syriaques sauvée par le P. Najeeb Michaeel, lorsqu'il a fui le couvent dominicain de Mossoul en Irak.

Le travail de terrain se poursuit donc en France en vue de sensibiliser le grand public, faire connaître les avancées de la recherche sur ces sujets et surtout alerter les grandes institutions françaises. Organisés depuis trois ans à l'Institut du monde arabe, les colloques sur le patrimoine chrétien oriental sont devenus l'une de ces occasions d'échange académique et grand public.

Malgré une action modeste, l'Œuvre d'Orient fait ainsi office de « catalyseur », analyse André Maillard, diacre chargé de mission auprès de la direction de l'association. « D'une discipline à l'autre, les spécialistes ne se connaissent pas toujours. Nous les faisons se rencontrer. » Une grande exposition sera organisée à l'Institut du monde arabe en 2017. Présentée à l'antenne de Tourcoing et ensuite à Paris, elle sera « la première exposition au monde sur le patrimoine chrétien oriental ». De quoi toucher et alerter le plus grand nombre.

Claire Bastier



Jtk

هيئات حكومية في إيران استولت على كنيسة.. والآشوريون يناضلون لإستردادها

استولت الهيئات الحكومية الدينية في العاصمة الإيرانية طهران على كنيسة تابعة للأقلية الآشورية في البلاد، وذلك بحجة إقامة وبناء حسينية.
ودان ممثل الطائفة الآشورية في البرلمان يوناتن بت كليا الحادثة، واصفا إياها بـ«اغتصاب الأماكن» التي تملكها أقلية الآشوريين في إيران.
وانتقد ممثل الآشوريين في البرلمان تصرفات الهيئات الحكومية الدينية تجاه طائفته، مسلطا الضوء على معاناتها والتمييز والقيود القانونية المفروضة عليهم إلى جانب الأقليات الدينية الأخرى كالمسيحيين والمندائيين، وذلك في خطاب له أمام البرلمان الأسبوع الماضي بمناسبة العام الميلادي الجديد.
وهدد يوناتن بت باللجوء إلى القضاء، متسائلا: «ما فائدة وجودنا في برلمان يعتبرنا كفارا؟».
وأضاف بت بقوله: «هيئات دينية (اغتصبت) أرض كنيسة السريان كاثوليك منذ عامین في وسط طهران بصورة غير قانونية.
والجهة الدينية ترفض مغادرة المكان. كما أن احتجاج الأقلية لدى كبار المسؤولين لم يسفر عن أي نتائج ردا على مطالب الأقلية الآشورية. ووفقا للنصوص الفقهية الصريحة فإن العبادة في الأرض المغتصبة باطلة وليست مقبولة».
وكشف بت كليا، في حوار مع صحيفة «شرق» الإيرانية أمس الأربعاء، أنه التقى مساعد الرئيس الإيراني لشؤون الأقليات والقوميات، علي يونسي، للمطالبة بإعادة الأرض إلى الآشوريين، منتقدا رد يونسي الذي أخبره بأنه لا يمكنه التدخل في حل الموضوع.
وأضاف: «مثير للاستغراب أنه رغم كل المتابعات فما زالهؤلاء الأفراد باسم الهيئات الدينية يستمرون في تصرفات غير قانونية وغير شرعية، وتسيء تلك الجهات الدينية للأجهزة الرسمية والحكومية والأقلية المسيحية».
يأتي هذا في الوقت الذي أكد فيه مساعد الرئيس الإيراني لشؤون الأقليات والقوميات علي يونسي، الاثنين الماضي، أن «المجموعات المتطرفة من أي قوم أو طائفة أو دين عدوة لإيران».
واتهم يونسي «أعداء إيران» بمحاولة تصدير الخلافات إلى إيران وإشاعتها بين أتباع الأديان وقيادات الطوائف الدينية، والتفرقة بين الشيعة والسنة واليهود والمسيحيين.
من جانب آخر، انتقد ممثل الطائفة الآشورية، في خطابه البرلماني، الرئيس الإيراني حسن روحاني، بسبب التمييز والقيود في توظيف أتباع الأقليات الدينية في الأجهزة الحكومية وإقصاء كفاءاتهم من مناصب عسكرية وأمنية ورئاسة الإدارات والجهاز الدبلوماسي.
وتطرق بت كليا إلى اعتراف القانون الأساسي والمدني الإيراني بالمسيحيين والأقليات الدينية الأخرى، منتقدا التمييز في القصاص والوراثة في المادة 881، التي تنص على أن الكافر لا يرث من المسلم، وإذا كان بين ورثة الكافر مسلم فإنه يرث أموال الكافر. كما اشتكى من استغلال المادة القانونية في القضاء الإيراني.
وأضاف: «منذ سنوات نشاهد في بعض الأسر من الأقليات الدينية أن أحد الأبناء الذي أعلن إسلامه يسيطر على كامل الإرث بينما يحرم إخوته منه وفقا للمادة 881، في الوقت الذي لا يؤمن فيه أكثر هؤلاء بالإسلام، ويستغلون المادة فقط من أجل السيطرة على الميراث».
ويخصص البرلمان الإيراني خمسة كراسي للأقليات، لكنهم يشتكون من تجاهل مطالبهم من قبل البرلمان والحكومة الإيرانية. وفي هذا السياق ذكر بت كليا أن ممثلي الأقليات يطالبون دائما بإعادة النظر في المادة الدستورية الإيرانية التي تنتهك حقوقهم، مشيرا إلى أن البرلمان يتجاهل مشروع قرار رفعه ممثلو الأقليات منذ 12 عاما لتغيير المادة على الرغم من دعمها من قبل 198 برلمانيا في المرة الأولى.
وفي هذا السياق، قال بت كليا، في حواره مع صحيفة «شرق» الإيرانية، إن ممثلي الأقليات الدينية التقوا عددا من المراجع في قم، لكن لم يتلقوا ردا على مطالبهم. بينما ذكر أن ممثل المرجع الشيعي علي السيستاني في إيران، جواد الشهرستانی، شدد على وجوب إعفاء الأقليات المعترف بها رسميا من المادة 881، وأن السيستاني وعد بإصدار فتوى بهذا الخصوص، لكنه «لم يفعل ذلك حتى اللحظة».
الشرق

Mgr Samir Nassar : « A Damas, c’est la prière qui nous fait tenir » - La Croix

Mgr Samir Nassar : « A Damas, c'est la prière qui nous fait tenir » - La Croix

Mgr Samir Nassar : « A Damas, c'est la prière qui nous fait tenir »

Mgr Samir NASSAR, archevêque maronite de Damas, lors du synode pour les évêques du Moyen Orient à Rome. ZOOM

Mgr Samir NASSAR, archevêque maronite de Damas, lors du synode pour les évêques du Moyen Orient à Rome. / ///

Comment décrire la situation à Damas actuellement ?

C'est une ville triste, mais les gens s'habituent à la guerre et aux bombardements. Ils ont développé une grande force de résistance, ils continuent à vivre et à travailler. Dans ces situations de pauvreté et de pénurie, la solidarité est très forte. Nous avons ouvert une nouvelle chapelle le 8 janvier dans la banlieue-Est de Damas : c'est un point de lumière pour les fidèles. La prière nous fait tenir. D'ailleurs la foi reprend sa force ici. Elle est discrète, silencieuse mais plus authentique. Avant la guerre, on demandait aux gens de ne pas partir avant la fin de la messe ; aujourd'hui, c'est nous qui devons les faire partir ! Certains restent prier jusqu'à la fermeture de l'église.

Comment soutenez-vous vos fidèles ?

Simplement en étant présent. C'est un message pour eux. Nous partageons aussi les dangers de la vie ici. En mars 2013, un de nos diacres est mort, blessé par un obus. J'ai dit alors à tous mes prêtres que s'ils voulaient partir, ils le pouvaient. Ils m'ont tous répondu : « Si vous restez, nous restons ». Pour le moment, nous sommes encore vivants.

La presse française a beaucoup parlé du siège de Madaya ces derniers jours. Comment ressentez-vous ce drame depuis Damas ?

Madaya une région montagneuse où il fait très froid l'hiver. C'est très rude. La situation là-bas est pour moi caractéristique d'une fin de conflit. À l'approche des pourparlers, la violence redouble. C'est comme au Liban, les pires années ont été les deux dernières, en 1989 et 1990. Mais c'est de la politique, on est loin de tout ça. Et puis, on ne peut rejoindre Madaya pour aider. Le pays est trop découpé maintenant, trop morcelé en zones amies et zones ennemies. On ne peut pas intervenir, pas à notre échelle.

> À lire : La population assiégée de Madaya en Syrie manque de tout

Avez-vous pu fêter l'entrée dans l'année de la miséricorde ?

Oui. Nous avons même consacré une porte sainte à la cathédrale maronite de Damas dans la vieille ville : « porta sancta ». Nous proposons aux fidèles qui entrent par cette porte de continuer par un petit pèlerinage dans la cathédrale  : d'abord au baptistère, puis au confessionnal pour prononcer leur acte de contrition, enfin à l'autel pour réciter la prière de sainte Faustine. Nous avons aussi publié un guide pour aider les gens pendant cette année, avec cinquante-sept actes de charité dont ils peuvent s'inspirer. Tout cela pour les aider à vivre leur calvaire ici à Damas.

Comment aider les chrétiens de Syrie depuis la France ?

C'est difficile. Nous faisons des demandes régulières et nous recevons des dons. Mais faire venir de l'argent en Syrie est très difficile, à cause du blocus. Si on nous donne trop, on peut être menacé et dévalisé : il est dangereux pour nous de montrer trop de richesse. Et puis, il ne faut pas montrer du souci seulement pour les chrétiens mais pour tous les Orientaux. Il faut aider surtout les chrétiens d'ici à s'intégrer et à ne pas vivre dans la peur ou le repli. Nous sommes au milieu d'un conflit qui concerne l'islam et les premières victimes sont les musulmans. Il ne faut pas les oublier.

Et comment envisagez-vous l'avenir pour l'Église d'Orient ?

En 2013, les évêques et les patriarches de Syrie se sont réunis en conclave au Liban. Ils ont réfléchi à un plan de sauvetage du christianisme en Orient en plusieurs points. Il faut d'abord favoriser l'unité entre toutes les églises orientales, catholiques et orthodoxes. Puis, accorder plus de place aux laïcs et aux jeunes dans la vie des églises locales. Troisièmement, assurer un dialogue plus fructueux avec l'islam, afin de mieux connaître l'islam et pour que les musulmans connaissent mieux le christianisme.

Nous avons aussi besoin de nous pencher davantage sur l'enseignement social de l'Église. C'est la condition pour rétablir le rôle majeur de l'Église au Proche-Orient. Une fois la paix revenue, il ne faut pas revenir à la situation antérieure, mais passer à cette stratégie. Même si nous sommes peu, nous pourrons changer les choses. Je ne crains pas pour le christianisme en Orient.

Recueilli Par Claire Bastier



Jtk

Raï dénonce les pratiques « tordues et destructrices » en politique - L'Orient-Le Jour

Raï dénonce les pratiques « tordues et destructrices » en politique - L'Orient-Le Jour

Raï dénonce les pratiques « tordues et destructrices » en politique

Le patriarche maronite a célébré hier la messe à la basilique Notre-Dame de Harissa.

« Les pratiques tordues et destructrices en politique ont ouvert grande la plaie de l'immigration qui a achevé de vider le pays de sa jeunesse. »
Tels sont les propos prononcés hier par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, lors de son homélie dominicale. Évoquant l'exacerbation de la crise politique « due aux tiraillements entre les blocs parlementaires et les parties politiques qui ont fini par empêcher l'émergence d'un accord autour d'un candidat présidentiel », le chef de l'Église maronite a estimé que la crise des institutions conséquente a paralysé la vie économique et le tourisme. L'accumulation de la dette, l'absence d'opportunités de travail, les salaires inadaptés, autant de facteurs qui ont empêché les familles de joindre les deux bouts et de subvenir aux besoins de leurs enfants en leur assurant un avenir respectable, a-t-il dit en substance.
« Cet état de fait a culminé par l'invasion du pays par les déchets, provoquant des maladies de toutes sortes et défigurant le paysage libanais », a enfin dénoncé le prélat maronite.

Retour à la page "Liban"


Jtk

de Babylone des Chaldéens après le bombardement d’un village chrétien de la part de l’armée turque


Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 18 janvier 2016 13:58:33 UTC+2

ASIE/IRAQ - Condamnation du Patriarcat de Babylone des Chaldéens après le bombardement d'un village chrétien de la part de l'armée turque

Dohuk (Agence Fides) – Dans la nuit du 16 au 17 janvier, les troupes turques ont bombardé le village irakien de Sharanish, se trouvant à la frontière avec la Turquie, dans le gouvernorat de Dohuk, habité par des chrétiens chaldéens et assyriens. Les bombardements ont semé la panique parmi la population, contrainte à s'enfuir en direction de la ville de Zakho en pleine nuit, dans des conditions météorologiques caractérisées par la neige et un froid mordant. La nouvelle a été donnée par le Patriarcat de Babylone des Chaldéens, qui, au travers de ses moyens de communication officiels, exprime une ferme condamnation de l'action militaire turque, la qualifiant de « totalement injustifiée » et faisant également appel au gouvernement autonome du Kurdistan irakien afin qu'il adopte « les mesures nécessaires pour défendre ses ressortissants ». L'attaque – indique le communiqué diffusé par le Patriarcat et parvenu à l'Agence Fides – a été perpétrée « sous le prétexte de la lutte contre des positions de combattants du PKK (Partîya Karkeren Kurdîstan, parti des travailleurs du Kurdistan) ». Une note de protestation a été également envoyée par le Patriarcat chaldéen à l'Ambassade de Turquie à Bagdad.
Au cours des années 1980, la petite ville avait été complètement dévastée au cours des campagnes militaires menées par l'armée irakienne contre les kurdes. Après la fin du régime de Saddam Hussein, une partie de la population chrétienne originaire était revenue sur place, notamment pour fuir les violences antichrétiennes toujours plus fréquentes dans les zones urbaines de Bagdad et de Mossoul. Le village accueille également des dizaines de familles chrétiennes ayant fui en 2014 la plaine de Ninive face à l'avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique ».
Déjà en août dernier, Sharanish et d'autres villages des monts Qandil habités par des chrétiens avaient fait l'objet de raids aériens dans le cadre des opérations menées sur zone par les milices kurdes contre le PKK. (GV) (Agence Fides 18/01/2016)

vendredi 15 janvier 2016

ASIE/SYRIE - 16 nouveaux otages chrétiens de la plaine du Khabur dont 8 enfants relâchés par les djihadistes



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 janvier 2016 13:57:12 UTC+2
ASIE/SYRIE - 16 nouveaux otages chrétiens de la plaine du Khabur dont 8 enfants relâchés par les djihadistes

Hassakè (Agence Fides) – Les djihadistes affiliés au prétendu « Etat islamique » ont relâché dans la journée d'hier, 14 janvier, 16 autres otages chrétiens assyriens qui faisaient partie du groupe nombreux qu'ils avaient capturés et déportés le 23 février dernier, lorsque les milices djihadistes avaient accompli une offensive contre les villages à majorité chrétienne assyrienne se trouvant le long de la vallée du fleuve Khabur, dans la province syrienne d'Hassaké, au nord-est du pays. Huit membres du groupe d'otages libérés sont des enfants. Tous semblent dans des conditions de santé acceptables. « Cette fois – indique à l'Agence Fides l'Archevêque d'Hassakè-Nisibi, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo – les otages libérés ont été abandonnés dans les environs de la ville de Tel Tamar d'où ils ont pu rejoindre leur village de Tel Jazira ».
Les chrétiens assyriens de la vallée du Khabur pris en otages par les djihadistes en février dernier étaient plus de 250. Depuis lors, ont eu lieu différentes libérations de groupes de prisonniers, la dernière en date le 25 décembre ayant concerné 25 personnes. « Pour le moment, et selon nos calculs – ajoute Mgr Hindo – les otages de ce groupe demeurant encore entre les mains des djihadistes du prétendu « Etat islamique » pourraient être moins de 70 ».
Au début du mois d'octobre avait été diffusée sur les sites djihadistes la vidéo de l'exécution de trois chrétiens assyriens de la vallée du Khabur (voir Fides 08/10/2015). Le document, tourné selon les rituels déjà suivis dans d'autres cas analogues par la propagande djihadiste, indiquait que les exécutions d'autres otages se seraient poursuivies tant que n'aurait pas été versée la somme demandée comme rançon en vue de leur libération. (GV) (Agence Fides 15/01/2016)

Syrie et Jordanie Agence Fides



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 13 janvier 2016 14:00:35 UTC+
ASIE/SYRIE - Tensions entre kurdes et chrétiens au sein de la province d'Hassakè

Qamishli (Agence Fides) – Les tensions entre kurdes et chrétiens continuent à monter dans la région syrienne de Jézirah, au nord-est du pays, où se trouvent les villes de Qamishli et Hassakè où de vastes portions de territoire se trouvent entre les mains des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». Ce qui a servi de détonateur aux soupçons et oppositions a été les attentats perpétrés le 20 décembre dernier contre deux restaurants de Qamishli appartenant à des propriétaires chrétiens. « Dans le cadre de ces deux actes de terrorisme – indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'Archidiocèse syro-catholique d'Hassaké Nisibi – 13 chrétiens et 6 musulmans ont trouvé la mort. On ne sait qui est à l'origine de ce massacre mais parmi la population, tous montrent les kurdes du doigt et les modalités des attentats en question, perpétrés à l'aide de trois valises remplies d'explosif, font penser que les auteurs ne soient pas les miliciens du prétendu « Etat islamique ».
Après ce massacre, les groupes d'autodéfense organisés par les chrétiens – identifiés avec le sigle Sotoro – ont organisé des barrages pour protéger les zones habitées par les syriens et les assyriens mais, voici deux jours, l'un de ces barrages a été attaqué par les milices kurdes du PYD, liées au PKK. Au cours de la fusillade – confirme à Fides Mgr Hindo – un milicien syro orthodoxe a été tué alors que six miliciens kurdes ont été blessés. « Derrière ces tensions – explique l'Archevêque – se trouve également la stratégie des kurdes qui visent à acquérir des positions de force dans la perspective de revendiquer leur indépendance, ce qui pourrait marquer l'avenir de cette région dévastée par les conflits. Les groupes d'autodéfense chrétiens agissent en coordination avec l'armée syrienne et sont notamment frappés par les kurdes pour cette raison ». Entre temps – ajoute Mgr Hindo – « les djihadistes continuent à vendre du pétrole. Des colonnes de citernes se dirigent des territ oires de Deir el Zor vers l'Irak et arrivent par là jusqu'en Turquie. Elles sont bien visibles mais certains font semblant de ne pas les voir. Elles doivent faire ce trajet parce que la route directe vers la frontière turque est désormais prise pour cible par les russes ». (GV) (Agence Fides 13/01/2016)

----

ASIE/JORDANIE - Pour le Vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem, la mission des écoles chrétiennes est encore plus précieuse dans la situation actuelle au Proche-Orient

Amman (Agence Fides) – Dans l'histoire des Eglises au Proche-Orient, un rôle précieux a toujours été joué par les écoles chrétiennes, justement en vertu de leur immanence dans la vie des communautés et de la société qui dure de manière ininterrompue depuis des générations. Cette présence prolongée, visant à accompagner la croissance spirituelle, éducative et humaine des jeunes, place les écoles chrétiennes dans une position cruciale, y compris dans le scénario actuel du Proche-Orient, dévasté par les conflits sectaires, alors que, dans de nombreux pays de la zone, semble s'évanouir toute possibilité de coexistence pacifique et de collaboration entre identités différentes.
C'est ce qu'a réaffirmé avec force S.Exc. Mgr Maroun Lahham, Vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem, en intervenant au colloque de formation destiné aux directeurs des écoles catholiques de Jordanie, en cours ces jours-ci à Amman. « S'il demeure encore un espoir d'imaginer un avenir différent en dehors des dérives sanglantes du sectarisme et du terrorisme – souligne dans une conversation avec l'Agence Fides Mgr Lahham – cette possibilité passe inévitablement par la question de l'école et de l'éducation et par suite implique également les écoles chrétiennes. Seuls de bons enseignants passionnés peuvent inspirer chez leurs élèves l'amour de la liberté, des principes de citoyenneté et de l'ouverture aux autres, les soustrayant à la pression et au lavage du cerveau pratiqué par tous les fondamentalismes et sectarismes. Nos écoles – ajoute l'Archevêque – ont toujours été de fantastiques lieux de dialogue entre chrétiens et musulmans. Elles ont toujour s formé de bons chrétiens et de bons musulmans, ouverts au dialogue justement parce qu'ils avaient étudié ensemble. Cette fonction est encore plus importante dans le contexte actuel du Proche-Orient, dans lequel il est fondamental de faire grandir des lieux qui éduquent les jeunes à la coexistence, à la paix, à l'acceptation de l'autre, qui doit être considéré comme un frère même s'il est différent de moi, et non pas comme un adversaire à éliminer ». (GV) (Agence Fides 13/01/2016)

jeudi 14 janvier 2016

Nouveau plaidoyer de Raï pour la paix et « une conscience politique vive » - L'Orient-Le Jour

Nouveau plaidoyer de Raï pour la paix et « une conscience politique vive » - L'Orient-Le Jour

Nouveau plaidoyer de Raï pour la paix et « une conscience politique vive »

C'est un nouveau plaidoyer pour la paix et pour une conscience politique vive que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a prononcé hier à l'occasion de son homélie dominicale à Bkerké, dont la dernière partie a touché à l'actualité politique immédiate, au Liban et dans la région.
« Quand nous relançons l'appel aux membres de la communauté politique afin qu'ils accomplissent leurs devoirs essentiels, à commencer par celui de l'élection d'un nouveau président de la République comme préambule à une relance de la Chambre des députés et du gouvernement, nous le faisons plus particulièrement à l'adresse de ceux d'entre eux qui sont chrétiens, en vertu du devoir qui leur est dicté par cette conscience chrétienne engagée qu'ils ont revêtue au baptême », a souligné le chef de l'Église maronite.
« Le texte de l'Exhortation apostolique qui nous a été confié leur rappelle lui-même qu'ils doivent manifester leur foi chrétienne au service du bien public car l'Évangile éclaire toutes les affaires humaines (...). Les chrétiens ne sauraient oublier, mettre de côté ou renier cet enseignement évangélique dans l'exercice de leurs charges temporelles. »
Et le cardinal d'ajouter : « En réponse au salut accompli par Dieu qui nous est parvenu, nous nous devons d'affranchir tous les hommes de tout ce qui entrave leur croissance spirituelle et humaine, économique, culturelle, sociale et quotidienne. Nous en appelons donc aux gouvernants de la région du Moyen-Orient ainsi qu'à la communauté internationale pour que la guerre, ses atrocités, ses crimes et ses dévastations cessent en Palestine, en Irak, en Syrie et au Yémen, ainsi que dans une Arabie saoudite menacée, en Égypte, en Libye et ailleurs. Halte aux destructions programmées au service d'intérêts économiques, politiques et stratégiques. Que l'on craigne Dieu ! Quelle plus grande honte que d'utiliser les populations civiles comme des boucliers humains, de les massacrer par le fer et la faim, comme cela se passe à Madaya, Fouaa, Kfarya et ailleurs. La communauté internationale n'a pas le droit de renoncer à s'engager de toutes ses forces à acheminer rapidement son aide à ceux qui agonisent de faim, à imposer un cessez-le-feu et à trouver des solutions politiques conduisant à une paix juste, globale et durable dans la région tout entière ! »



Jtk

vendredi 8 janvier 2016

Fwd: [Agence Fides] Fides News



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 8 janvier 2016 13:51:30 UTC+2

AFRIQUE/EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe sur le terrorisme

Le Caire (Egypte) – Le terrorisme « ne fait pas de différence entre chrétiens et musulmans » et même lorsque l'on alimente des idéologies religieuses, il frappe de manière indistincte tous les croyants en Dieu, fomentant des conflits sectaires où des personnes s'entretuent par « stupidité humaine », « pour de l'argent » ou pour faire prévaloir « leurs intérêts propres ». C'est ainsi que s'est exprimé le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans le cadre d'entretiens diffusés le 7 janvier par différents moyens de communication égyptien, dont le quotidien al- Ahram. Dans ce cadre, le Patriarche copte orthodoxe a développé un certain nombre de réflexions relatives à la contribution positive que les religions peuvent apporter afin d'aider les hommes à vivre en plénitude leur humanité propre et à coexister dans la paix, réaffirmant ne pas craindre le terrorisme seulement pour les souffrances qu'il cause aux chrétiens mais parce qu'il frappe l'ensemble du pays. Tawadros II a réaffirmé, en tant que chef de la plus importante Eglise du Proche-Orient en termes numériques, avoir à cœur la stabilité et la sécurité de toute l'Egypte.
Entre temps, se poursuivent au sein de l'Eglise copte orthodoxe les commentaires positifs aux propos du Président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, prononcés au terme de sa participation à la veillée de la Solennité de Noël, célébrée par Tawadros II en la Cathédrale Saint Marc du Caire à la fin de la soirée du 6 janvier (voir Fides 07/01/2016). Le Chef de l'Etat, parlant au microphone, s'est entre autre engagé à faire accélérer les procédures visant à la réparation des églises détruites, en particulier lors des désordres d'août 2013, lorsqu'une cinquantaine d'institutions et de lieux de culte chrétiens furent assaillis et dévastés par des bandes violentes liées aux Frères musulmans et aux groupes salafistes. (GV) (Agence Fides 08/01/2016)


ASIE/IRAQ - Réactions aux déclarations du responsable chiite Muqtada al-Sadr en faveur de la restitution des biens immobiliers illégalement soustraites aux chrétiens

Bagdad (Agence Fides) – Pascale Warda, chrétienne chaldéenne et ancien Ministre de l'immigration au sein du premier gouvernement de transition ayant suivi la chute du régime de Saddam Hussein, a publiquement exprimé sa satisfaction suite à la prise de position du responsable chiite Muqtada al-Sadr, qui a récemment affirmé la nécessité de restituer à leurs légitimes propriétaires les maisons et autres biens immobiliers leur ayant été soustraits illégalement au cours de ces mois derniers. Ces faits concernent des familles chrétiennes de Bagdad, de Kirkuk et d'autres villes irakiennes. Selon ce qu'indiquent les moyens de communication irakiens, dont le site Internet ankawa.com, Pascale Warda demande à tous les citoyens irakiens de soutenir la réintégration des propriétaires chrétiens dans leurs droits, ainsi qu'elle est appuyée par Muqtada al-sadr et en faveur de laquelle se sont mobilisées également des organisations de la société civile, telles que l'association Hammura bi pour les droits fondamentaux et la coordination des femmes irakiennes.
Le phénomène de la soustraction illégale des maisons des chrétiens a pu prendre pied notamment grâce à des connivences et de couvertures fournies par des fonctionnaires corrompus et malhonnêtes se mettant au service d'imposteurs ou de groupes organisées d'escrocs (voir Fides 23/07/2015). Le vol « légalisé » des propriétés des familles chrétiennes est étroitement lié à l'exode massif des chrétiens irakiens suite aux interventions militaires conduites par les Etats-Unis pour abattre les régime de Saddam Hussein. Les escrocs s'approprient des maisons et immeubles demeurés vides, en comptant sur le fait qu'aucun des propriétaires ne viendra réclamer son bien. Des parlementaires et des associations chrétiennes ont depuis longtemps fait appel aux institutions administratives locales, demandant de mettre un terme au phénomène des fausses certifications sur lesquelles se basent les escroqueries en question.
Muqtada al-Sadr est le responsable du mouvement sadriste, partie auquel appartiennent au moins 30 parlementaires irakiens. Il a également fondé l'armée du Mahdi, la milice – officiellement dissoute en 2008 – créée en 2003 pour combattre les forces armées étrangères présentes en Irak après la chute du régime de Saddam Hussein. (GV) (Agence Fides 08/01/2016)

Les « chrétiens d’Israël » , invités, par le Rabbin Gopstein, à quitter la Terre sainte



Expéditeur: Le Veilleur de Ninive 
Date: 8 janvier 2016 01:30:00 UTC+2

Le Veilleur de Ninive

Le Veilleur de Ninive


Les « chrétiens d'Israël » , invités, par le Rabbin Gopstein, à quitter la Terre sainte

Posted: 07 Jan 2016 02:43 AM PST

Rappelons à l'occasion des déclarations provoquante du Rabbin Gopstein que, si le droit de créer l'Etat d'Israël a été accordé, par la société des nations, aux juifs, que personne n'ignore que les Philistins (Palestiniens) étaient bien présents sur la Terre-Sainte dès le XIIème siècle avant J.C. Depuis toujours, il n'y a pas eu que les juifs sur la terre de Palestine, mais cela l'Occident et l'Europe, le nie tout simplement.

« Les chrétiens sont des vampires buveurs de sang », « Noël n'a pas sa place en Terre Sainte » : les dernières déclarations du rabbin Gopstein, leader du mouvement extrémiste anti-assimilation Lehava, ne sont guère passées inaperçues.

Dans un article publié il y a quelques jours sur le site harédi Kooker, et repris par le quotidien israélien Haaretz, Benzi Gopstein se fait fort de dénoncer la présence chrétienne en Terre Sainte, l'accusant de nourrir des velléités prosélytes à l'égard des juifs, avant d'asséner : « Noël n'a pas sa place en Terre Sainte. Expulsons les vampires avant qu'ils ne s'abreuvent encore une fois de notre sang. »
Des propos qui ont aussitôt suscité l'indignation de toute la communauté chrétienne, surtout des chefs catholiques de Terre Sainte, dont voici le communiqué :
« C'est avec consternation que l'Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte a pris connaissance des déclarations injurieuses et absolument inadmissibles du rabbin Benzi Gopstein.
Nous commémorons cette année le cinquantième anniversaire de Nostra Aetate, déclaration sur les relations entre l'Eglise catholique et les religions non chrétiennes, au premier rang desquelles, le judaïsme. Ce texte historique, fruit du Concile Vatican II, a posé les bases d'un dialogue nécessaire et désormais solide entre juifs et chrétiens, sous le sceau du respect, de la fraternité et de la sincérité.
Nous, Ordinaires Catholiques de Terre Sainte, croyons en ce dialogue, en son importance, et en sa viabilité, et condamnons avec fermeté les propos irresponsables du rabbin Gopstein ; ils sont un outrage à ce même dialogue et aux valeurs qui y sont rattachées.
Il y a quatre mois, nous avions porté plainte contre Benzi Gopstein, sans que cette action ait été suivie d'effet. Nous lançons donc de nouveau un appel pressant aux autorités israéliennes : ces tentatives d'intimidation et ces provocations, récurrentes, représentent un réel danger pour la coexistence pacifique dans ce pays. Vous vous devez de les dénoncer avec vigueur, et de prendre les mesures qui s'imposent dans l'intérêt même de tous les citoyens.

Les chrétiens appartiennent à cette Terre Sainte, et y célébreront Noël avec joie, comme ils l'ont toujours fait. »

Le chef de file du mouvement Lehava n'en est pas à sa première provocation. En août dernier, il n'avait pas hésité à affirmer que la loi juive préconisait de détruire l'idolâtrie en terre d'Israël, et qu'en conséquence, les églises et les mosquées pouvaient être incendiées.
Ces propos, tenus dans un contexte marqué par une suite d'actes de vandalisme contre des édifices chrétiens, avaient alors conduit l'AOCTS à porter plainte contre le rabbin Gopstein pour incitation à la haine.

Dimanche 29 novembre, des activistes du groupe Lehava avaient même manifesté devant le YMCA de Jérusalem contre la tenue d'un marché de Noël, dénonçant le « meurtre d'âmes juives », et demandant aux chrétiens de quitter la Terre Sainte.


Source: Patriarcat Latin de Jerusalem

Après son enlèvement, le P. Mourad vit sans haine pour Daech | La-Croix.com - Spiritualité

Après son enlèvement, le P. Mourad vit sans haine pour Daech | La-Croix.com - Spiritualité

Après son enlèvement, le P. Mourad vit sans haine pour Daech

« L'amour des ennemis » n'est pas qu'une formule abstraite pour le P. Jacques Mourad. Au contraire, cette parole évangélique a soutenu ce prêtre syrien-catholique, enlevé par Daech le 21 mai dernier avant d'être placé en liberté conditionnelle sous la menace constante de l'organisation terroriste islamiste, à partir du 1er  septembre. Ce jour-là, « j'ai serré la main de celui qui m'avait enlevé », raconte le P. Mourad, mimant la mine stupéfaite de son ravisseur. Une poignée de main qui n'avait pourtant rien d'évident…

Ayant réussi à échapper à la surveillance de Daech, quelques semaines plus tard, le 10 octobre, de passage le mois dernier à Rome et au Vatican avant de repartir en Syrie, le P. Mourad détaille volontiers les violences subies. Les quatre jours, après son enlèvement, gardé dans une voiture. La pression constante pour qu'il renie sa foi chrétienne ou paye l'impôt, sous peine d'être décapité – un « piège » dans lequel il n'est jamais tombé.

Ses 250 paroissiens d'Al-Qaryatayn (ville à 110 km de Homs), des hommes et femmes de tous âges, « y compris des enfants ou des personnes en chaise roulante », enlevés à leur tour début août. Son monastère de Mar Elian, non loin d'Al-­Qaryatayn, détruit au bulldozer alors qu'il avait patiemment contribué à le restaurer, ces quinze dernières années.

« Je ne considère pas Daech comme un ennemi »

Si, en fin de compte, environ 200 habitants d'Al-Qaryatayn ont pu, après lui, fuir Daech et les bombardements de l'armée d'Assad, le curé et prieur n'oublie pas les onze personnes encore en prison et les huit mortes le mois dernier, certaines par décapitation. Il ne parle jamais pour autant de l'organisation terroriste d'une voix haineuse. « Je ne considère pas Daech comme un ennemi », déclare-t-il : « Ils sont victimes eux aussi. » Victimes « de leur chef (Abou Bakr Al Baghdadi, NDLR), de cette guerre, de la puissance de l'Occident à l'égard du tiers-monde ».

« Jésus a pardonné à ceux qui l'ont crucifié », plaide-t-il encore, considérant même aujourd'hui sa souffrance récente « comme une bénédiction, une grâce ». Cette épreuve lui a en effet permis de ressentir « l'amour de Dieu en (lui) », et sa libération comme « une seconde naissance ».

Il faut sans doute la foi et l'expérience sacerdotales du P. Mourad pour garder ainsi le sourire et un regard pétillant. Avoir aussi le souvenir d'une enfance heureuse pour souhaiter aux futures générations de pouvoir vivre en paix. Né à Alep en 1968, dans une famille nombreuse, catholique pratiquante, Jacques Mourad a longtemps évolué dans un milieu chrétien protégé, à l'école comme dans son quartier. Mûrissant une vocation précoce avant d'être ordonné prêtre en 1993, toujours à Alep, il a longtemps tout ignoré de l'islam.

Un ami musulman l'a aidé à fuir Daech

C'est en rejoignant durant les années 1990 le jésuite italien Paolo Dall'Oglio dans la restauration du monastère de Mar Moussa que le P. Mourad a été au contact de cette autre religion. Non sans de grandes difficultés, au début, et la crainte que « l'on puisse trouver une autre vérité que dans le christianisme ».

Partageant les fêtes musulmanes plus tard comme curé, le prêtre syrien-catholique a découvert « des gens bons » et noué « une belle relation fraternelle ». Il n'oublie pas non plus que c'est un ami musulman qui l'a aidé à fuir Daech sur sa moto, un service rendu ensuite par d'autres musulmans à des chrétiens. Il ne confond pas l'islam avec cette organisation : « Eux, ce sont des fanatiques, des terroristes. »

Comme il l'a expliqué à Benoît XVI, qu'il a rencontré au Vatican comme, très brièvement, le pape François, le P. Mourad croit plus que jamais au besoin d'« efforts sérieux pour s'ouvrir au dialogue avec les musulmans » comme antidote à la violence actuelle.



Jtk