La coordination Terre sainte achève sa visite de soutien aux chrétiens
La coordination des conférences épiscopales pour le soutien de l'Église en Terre Sainte a terminé, jeudi 14 janvier, sa visite annuelle dans la région. La délégation, mandatée par le Saint-Siège, se rend tous les ans en Terre sainte depuis 1998 pour manifester sa solidarité avec les communautés chrétiennes locales. Elle réunissait cette année quatorze évêques catholiques du monde entier, dont Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry – Corbeil-Essonnes.
Les membres de la délégation se sont d'abord rendus auprès des chrétiens de Gaza. Ils ont pu constater que de nombreux Palestiniens vivaient encore sans logement, traumatisés par la guerre de 2014 avec Israël. « Le blocus imposé rend leur vie sans espoir ; les gens vivent effectivement dans une prison », ont écrit les évêques dans leur communiqué final. Mais ils ont aussi souligné la « capacité de tant de chrétiens et de musulmans de se soutenir réciproquement », y voyant un « signe d'espérance ».
« Violation du droit international »
Ils se sont ensuite déplacés à Beit Jala, un faubourg de Bethléem où doit être construit un nouveau tronçon du mur de séparation. S'il est érigé, il divisera les terres d'une soixantaine de familles chrétiennes. L'État d'Israël justifie ce projet en invoquant la nécessité de se protéger d'éventuelles attaques palestiniennes. Depuis que la justice israélienne a autorisé le lancement du projet en juillet dernier, des recours ont été déposés par les familles palestiniennes locales. Mais l'armée israélienne a d'ores et déjà confisqué les terrains et arraché des oliviers qui s'y trouvaient.
La coordination Terre Sainte a regretté dans son communiqué une « violation du droit international » par Israël. Elle a du reste été empêchée par l'armée israélienne de se rendre sur les lieux de construction du mur. L'année précédente, plusieurs membres de la délégation s'étaient déjà vus interdire temporairement l'accès à Gaza, sur injonction des militaires israéliens.
« Vous n'êtes pas oubliés »
Les évêques ont terminé leur séjour en Jordanie, auprès des réfugiés chrétiens ou encore de communautés religieuses. Dans ce pays où un quart de la population se compose de réfugiés, ils ont observé que les chrétiens craignaient « l'extrémisme croissant dans la région ». La délégation leur a tenu le même discours qu'aux communautés précédemment rencontrées et qui peut être résumé par une expression revenue plusieurs fois dans le communiqué : « Vous n'êtes pas oubliés ».
Pierre Wolf-mandroux
Jtk
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