Lire le texte original en arabe dans Al-Akhbar : http://www.al-akhbar.com/node/174091#comment-122759
مخطط ترحيل المسيحيين من الشرق
Un projet occidental pour expulser les chrétiens d'Orient !
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
2012 - | كانون الأول - | 20 |
Les chiffres avancés restent approximatifs. À Genève, une responsable de l'Unrwa a indiqué que près de 100 000 personnes ont fui Yarmouk à la suite des récents affrontements entre partisans du régime et opposants, mais sans pouvoir déterminer leur destination. Rien qu'hier, 3 000 Palestiniens de Syrie se seraient réfugiés au Liban. De sources palestiniennes à Aîn el-Héloué, on a fait état d'une importante présence palestinienne dans ce camp et dans celui de Miyé Miyé où 250 familles, sur un total de 600 familles arrivées au cours des deux derniers jours, ont été accueillies. Selon les mêmes sources, près de 800 familles se sont installées à Saïda et 800 autres à Tyr, le reste étant distribué sur les camps du Liban-Nord et de Bourj Barajneh ...
Selon l'Agence nationale d'information (ANI), une centaine de familles se sont installées dans les deux camps de Nahr el-Bared et de Beddaoui au Liban-Nord et envisagent d'organiser ce matin un sit-in devant les bureaux de l'Unrwa pour réclamer des aides.(Lire aussi : Plus de 44.000 morts en 21 mois de révolte)
De mêmes sources palestiniennes, on a exprimé des inquiétudes quant aux conséquences humanitaires de cet exode massif, en soulignant l'incapacité des factions palestiniennes à répondre aux besoins grandissants des déplacés et en appelant à un accroissement des mouvements de protestation pour obliger l'Unrwa à assumer ses responsabilités entières.
Ce qui est en revanche sûr, c'est que les autorités n'envisagent pas, dans le cadre d'un règlement de ce dossier, d'établir un nouveau camp pour accueillir les déplacés palestiniens de Damas. Le ministre du Travail, Sélim Jreissati, ainsi que les députés Michel Moussa et Robert Ghanem ont mis l'accent sur ce point. Dans une interview à la Voix du Liban-Dbayé, M. Jreissati a reconnu que l'État libanais « n'a pas la possibilité de contenir l'ensemble des réfugiés syriens et palestiniens qui entrent massivement dans le pays », en soulignant que même les camps temporaires sont hors de question.
C'est ce que le député Michel Moussa a aussi indiqué à l'agence al-Markaziya en relevant l'importance de la réunion de Genève hier au sujet des réfugiés syriens et palestiniens, et en insistant sur le fait que les services de sécurité doivent contrôler ce flux pour s'assurer surtout qu'ils regagneront leur pays une fois la guerre terminée en Syrie.
Pour M. Robert Ghanem, le dossier des déplacés constitue « une bombe politico-humanitaire à retardement ». Dans une interview accordée à la Future TV, il a insisté sur le fait que le Liban n'est pas en mesure d'accueillir ce nombre sans cesse croissant de réfugiés, reprochant au gouvernement de pratiquer « la politique de l'autruche ».
Le chef du gouvernement, Najib Mikati, qui a été interrogé à ce sujet au terme de sa visite au nouveau patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Youhanna X, à Balamand, n'a pas abordé ce sujet, mais a mis l'accent sur « l'attention particulière que le gouvernement accorde au dossier des réfugiés syriens » en soulignant l'intensification des réunions ministérielles pour régler ce problème.
(Lire aussi : Le Conseil des ministres envisage une nouvelle approche du dossier des réfugiés syriens)
Entre-temps, les réunions consacrées à ce dossier se multipliaient. À Majdalioun, près de Saïda, la députée Bahia Hariri a présidé une réunion libano-palestinienne en présence des forces actives de la ville. Un des participants a dressé un état des lieux en relevant « la situation dramatique des 800 familles installées à Aîn el-Héloué et de 120 autres à Miyé Miyé ».
Affirmant vouloir entrer en contact personnellement avec les instances donatrices, Mme Hariri a indiqué que les préparatifs sont en cours pour une réunion élargie à Saïda, qui suivra une rencontre, vendredi, avec des ONG et des représentants des différentes factions palestiniennes. « La situation est devenue dramatique. Les déplacés de Syrie représentent aujourd'hui 15 % des habitants de Aïn el-Héloué et ce pourcentage ne cesse d'augmenter », a-t-elle observé.
Entre-temps, le comité de dialogue libano-palestinien tenait une réunion extraordinaire au Sérail sous la présidence de M. Khaldoun Chérif et en présence de représentants des factions palestiniennes. L'objectif : coordonner l'action d'urgence sur base des chiffres que l'Unrwa devait présenter hier soir à la réunion de Genève. Les personnes réunies ont décidé d'établir une ligne verte entre le comité, l'OLP et toutes les factions palestiniennes afin de suivre l'évolution de ce dossier.
Des représentants de ces factions se sont rendus au Liban-Nord auprès du coordonnateur général du courant du Futur pour Tripoli, Moustapha Allouche, pour l'assurer de « la neutralité positive » des camps, pendant qu'une délégation du secrétariat général du 14 Mars, conduite par M. Farès Souhaid, était reçue par l'ambassadeur de Palestine, Achraf Dabbour. La délégation était composée de MM. Nabil de Freije, Assem Araji, Mohammad Hajjar, Eddie Abillama, Pierre Abi Assi, Nadi Ghosn, Walid Fakhreddine, Charles Jabbour, Rached Fayed, Youssef Douaihi, Kamal Yazigi, Naufal Daou et Élie Mahfoud.
M. Dabbour a réaffirmé que les Palestiniens au Liban restent des « hôtes provisoires en attendant leur retour chez eux », soulignant leur attachement à la stabilité du Liban.
À son tour, M. Souhaid s'est félicité de ce que les territoires palestiniens ont obtenu le statut d'État observateur à l'ONU et a salué les relations libano-palestiniennes « fondées sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires internes réciproques ». M. Souhaid a en outre souligné la disposition du 14 Mars à aider au règlement du dossier des déplacés palestiniens de Syrie.
Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a également pris contact avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à qui il a fait part de la solidarité du courant du Futur avec les Palestiniens en Syrie et dans les territoires occupés.
Lire aussi :
Les aides aux réfugiés syriens en retard, le cabinet dans l'embarras, l'article de Khalil Fleyhane
Vivre en paix. Voilà ce qui anime ces Syriens qui, chaque jour, passent la frontière pour mettre leur famille à l'abri. Depuis le début du conflit qui ensanglante leur pays, ils sont 132 000 à s'être enregistrés au Haut Commissariat pour les Réfugiés (UNHCR) – sans doute bien plus à avoir rejoint le Liban en réalité. Parmi eux, 80% sont des femmes et des enfants, qui ont bien souvent dû fuir précipitamment, laissant derrière eux leur maison, leur vie, mais aussi des proches, dont ils apprendront parfois la mort quelques jours ou quelques semaines plus tard.
Une fois la frontière franchie, certains arrivants sont hébergés au sein de familles d'accueil, notamment au nord du Liban, où les liens sont forts entre Syriens et Libanais. D'autres louent de petites pièces dans lesquelles ils doivent parfois vivre à plus d'une dizaine. Mais, alors que la crise syrienne entre dans sa deuxième année, de nombreuses familles ont désormais dépassé leur capacité d'accueil, et dans certaines villes il est devenu impossible de trouver une quelconque location. Alors, les plus défavorisés, les moins chanceux, n'ont d'autres choix que de s'installer dans des « camps », ces terrains loués à des Libanais où les familles réfugiées peuvent, pour quelques dollars par mois, planter des tentes ou construire des abris rudimentaires.
« L'hiver est désormais le problème crucial », souligne Kamal Sioufi, président du comité directeur du Centre des Migrants de Caritas Liban. Dans la Bekaa, la grande plaine agricole qui abrite la majorité des réfugiés, le thermomètre descend régulièrement sous la barre du zéro la nuit, et le mazout coûte cher : comment payer 6 dollars par jour pour se chauffer, quand une journée de travail en rapporte 15 ? Pour parer à l'urgence, Caritas Liban, soutenue financièrement par le Secours Catholique, vient de lancer un programme de distribution de poêles à bois et de bâches en plastique pour protéger les tentes de la pluie et du froid.
Qu'ils vivent dans les camps ou ailleurs, l'immense majorité des réfugiés a le plus grand mal à subvenir à ses besoins. La vie est bien plus chère ici qu'en Syrie, et le travail se fait rare, surtout en hiver. Les hommes occupent de petits emplois de journaliers en plein air, dans l'agriculture ou le bâtiment, rarement plus d'une dizaine de jours par mois. Le calcul est vite fait : à 15 dollars la journée en moyenne, ce sont 150 dollars gagnés à la fin du mois pour les plus chanceux – tout juste de quoi payer un loyer. Le reste, c'est la solidarité qui y pourvoit. Celle des proches, qui dépannent de quelques meubles ou prêtent un peu d'argent au gré des besoins. Celle des Libanais, qui donnent ici un matelas, là une télévision. Celle des ONG enfin : Caritas Liban distribue colis alimentaires, kits d'hygiène et couvertures à 6000 familles dans le besoin – un chiffre en constante augmentation.
L'Etat libanais, quant à lui, ne fournit aucune aide matérielle, mais a accédé aux demandes des ONG de rendre gratuit le renouvellement des permis de résidence des réfugiés. Surtout, il a accepté d'ouvrir les écoles publiques aux élèves syriens. Reste qu'il faut pouvoir débourser les 100 dollars que coûte l'inscription, acheter les fournitures scolaires, payer le trajet en bus des enfants… Impossible pour la plupart des familles. Là encore, Caritas leur vient en aide, en finançant les fournitures et en avançant au besoin les frais d'inscription. La difficulté ne s'arrête toutefois pas là : au Liban, les matières scientifiques sont enseignées en français, une langue dont la plupart des petits Syriens ignorent tout, eux qui ont jusque-là étudié en arabe. Les programmes d'aide aux devoirs mis en place par Caritas Liban accueillent de plus en plus d'enfants syriens.
Au-delà des difficultés matérielles, il y a la souffrance, impossible à soulager. Souffrance physique, qu'elle soit due aux blessures de guerre ou aux mauvaises conditions de vie et d'hygiène. Souffrance morale, liée au souvenir des atrocités de la guerre, au déracinement forcé, à la peur de perdre des proches restés au pays. Nul ne sait quand cette vie de privation et de douleur prendra fin, mais tous espèrent rentrer chez eux au plus vite. Et qu'importe si tout est à reconstruire.
Marina Bellot
JÉRUSALEM - Sa Béatitude Mgr Fouad Twal, en présence de ses Vicaires patriarcaux, a donné son Message de Noël lors de la conférence de presse qui s'est tenu le jeudi 20 décembre 2012 au Patriarcat latin de Jérusalem. Il a ensuite répondu aux questions des journalistes.
Chers amis, chers habitants de la Terre Sainte, chers migrants, je vous souhaite un bon Noël avec les personnes que vous aimez.
Chers amis journalistes, en vous accueillant ce matin je veux vous remercier pour votre travail. Je vous souhaite de toujours l'accomplir avec intelligence et vérité. Les derniers évènements qui nous ont secoués – je pense à Gaza – ont montré le courage de certains d'entre vous. Recevez notre respect.
En cette fin d'année, je dois reconnaître avec vous que le bilan 2012 est mitigé. Il y a eu de bonnes nouvelles et d'autres moins bonnes.
Dialogue interreligieux
1. Les 50 ans de Vatican II sont une occasion de faire un examen de conscience dans notre dialogue avec le Judaïsme et l'Islam. Le séminaire qui a réuni en avril le conseil Pontifical des Communications Sociales et le Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient a rappelé que les médias qui ont joué un si grand rôle dans les révolutions arabes, doivent être pour les citoyens chrétiens un moyen d'assumer leur rôle historique dans leurs pays respectifs avec leurs valeurs de non-violence, et appeler au dialogue avec les autres croyants des autres religions. Nous sommes minoritaires mais nous ne nous résumons pas à un chiffre.
2. Les initiatives interreligieuses ont été nombreuses et je remercie tous ceux qui en ont été les protagonistes. Mais ces rencontres n'ont pas empêché la montée d'un certain radicalisme religieux. Mi-novembre, le Conseil des chefs religieux d'Israël s'est réuni à Haïfa en présence du Président de l'Etat d'Israël qui a rappelé que les chefs religieux peuvent aider à la paix s'ils travaillent ensemble. Un communiqué final insiste sur l'importance du respect des Lieux Saints et des cimetières de chaque religion.
3. Le dialogue interreligieux ne peut porter ses fruits que dans des actes de respect réciproques. Je redis ma profonde consternation face à toutes les profanations de nos couvents et églises, synagogues et mosquées qui offensent chacun. Il faut prendre le mal à sa racine : l'éducation des jeunes dans toutes les écoles.
Œcuménisme
En cette fin d'année, pensons à ce qui nous unit entre chrétiens :
1. La visite du Patriarche orthodoxe russe, Kirill de Moscou, en Terre Sainte début novembre reste un très bon souvenir. Sa venue a été l'occasion d'encourager un meilleur rapprochement des chrétiens, et de mettre en valeur la présence chrétienne à Jérusalem et en Terre Sainte.
2. Un autre motif de joie concerne la date de Pâques. Cette année l'Assemblée des Ordinaires a décidé que la Pâques des catholiques serait fêtée selon le calendrier julien : le 5 mai (sauf à Jérusalem et dans la région de Bethléem en raison du Statu Quo et de l'afflux des pèlerins). Un décret doit être approuvé par le Saint-Siège pour établir définitivement cette mesure dès 2014.
3. Pour l'intronisation du Pape copte Tawadros II, au Caire, plusieurs délégations chrétiennes, orthodoxes, catholiques et protestantes étaient présentes avec un sentiment œcuménique et pour exprimer notre soutien au nouvel élu qui arrive à un moment historique très critique.
Conjoncture historique et politique locale
1. La situation au Moyen-Orient nous laisse perplexes. Tant de préoccupations et de questions se posent. Nous souhaitons plus de stabilité et de démocratie. La joie de Noël est ternie devant la violence ahurissante en Syrie. Nous sommes pleins de compassion pour les victimes et notre Eglise participe activement à l'accueil des 250 000 réfugiés syriens en Jordanie. Nous prions d'ailleurs pour que la Jordanie garde son équilibre et le bons sens qu'elle a toujours eus.
2. La décision de l'Assemblée générale de l'ONU par laquelle la Palestine est devenue un Etat observateur est un pas vers la paix et la stabilisation de la région. Israël pourra traiter d'égal à égal avec un autre Etat pour le bien de tous. Il est urgent de trouver une « solution juste et pacifique à la question palestinienne » jugée comme à l'origine de tous les conflits de la Région par les Patriarches et les évêques catholiques au Moyen-Orient réunis au Liban, début décembre. Le second et dernier mandat de Barak Obama doit le conduire dès maintenant à agir pour la solution de deux Etats.
3. Le 16 décembre je me suis rendu à Gaza, et je dénonce cet embargo qui rend inhumaine la vie quotidienne d'1,6 million de personnes, en fomentant des sentiments d'hostilité permanente envers Israël.
Notre Eglise et les flux migratoires
1. Globalement, l'émigration chrétienne semble ralentir. L'Eglise essaie de mettre à disposition des logements, elle aide les jeunes à se former pour mieux trouver un travail et, surtout, elle répand une culture et une pastorale de l'enracinement : être citoyen de Terre Sainte est une vocation qui comporte des sacrifices et des défis.
2. Sur le plan de l'immigration, notre diocèse accueille de nombreux immigrants. La majorité de ces immigrés sont chrétiens. L'Eglise se sent très proche de ces fidèles et n'hésite pas à s'insurger quand cette communauté se sent agressée comme ce fut le cas au Sinaï et à Tel Aviv cette année. Il y a un besoin urgent de coordination entre l'Eglise, l'Etat et les ONG.
Avenir et projets
L'Eglise joue un rôle clef dans le dialogue interreligieux et l'éducation. C'est pourquoi nous donnons tant d'efforts pour notre université à Madaba. L'inauguration de la nouvelle école à Rameh avec le Cardinal Edwin O'Brien, Grand Maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre, et celle de l'église Stella Maris à Aqaba ont montré de belles réalisations.
Conclusion
J'encourage notre peuple de fidèles à vivre sérieusement l'Année de la foi en mettant en pratique les enseignements de l'Exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Medio Oriente », et le programme lancé par le Patriarcat. La Première communauté de Jérusalem peut servir de modèle pour renouveler l'actuelle communauté chrétienne : il faut revenir aux sources, revenir à Jérusalem.
Quelques rendez-vous pour l'année 2013 :
- Fin avril, une conférence internationale sur le Pape Jean XXIII qui est à l'origine du Document Nostra Aetate, aura lieu ici à Jérusalem. Vont participer à cette conférence des rabbins amis et des professeurs éminents ;
- A Rio, cet été, pour les JMJ où nos jeunes se rendront avec joie.
Noël est une belle occasion de réjouissances à partager et de reconnaissance à manifester. Je pense notamment à tous nos frères et sœurs religieux et religieuses qui, dans leurs charismes, leurs vocations, leurs prières, nous aident dans la mission qui nous incombe.
Je vous remercie.
Joyeux Noël à tous.
+ Fouad Twal,
Patriarche latin de Jérusalem
Jérusalem, le 20 décembre 2012
Benoît XVI a accepté mercredi 19 décembre la démission de Sa Béatitude Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des chaldéens, âgé de 85 ans. Élu en 2003, peu après l'invasion américaine, il aura accompagné les chrétiens d'Irak pendant l'une des pages les plus sombres de leur histoire.
Après les Coptes d'Égypte, qui ont désigné il y a peu leur nouveau Pape, après le Patriarcat d'Antioche qui a élu lundi son nouveau Patriarche, c'est au tour de l'Église chaldéenne d'aborder une nouvelle phase de son histoire : Benoît XVI a accepté mercredi 19 décembre la démission du Patriarche des Chaldéens Emmanuel III Delly pour raison d'âge. Il vient d'avoir 85 ans et sa santé devenait fragile. Depuis plus d'un an, son Vicaire Général, Mgr Shleimoun Warduni, le représentait dans la plupart de ses engagements officiels.
Sur le Site Vatican Insider, le vaticaniste Andrea Tornielli rappelle que le Cardinal Emmanuel Delly fut élu en décembre 2003 pour être un patriarche « de transition », dans une Église en proie à des divisions internes, sur fond de rivalités entre diaspora et communautés restées au Proche-Orient. L'invasion américaine de l'Irak, en mars 2003, imposait le choix d'une personnalité de compromis, à même de conduire l'Église chaldéenne dans cette période de turbulences.
Mgr Jacques Ishaq assurera la transition
En dix ans, cette communauté de plus de 1 200 000 fidèles a connu une hémo rragie si forte qu'il ne resterait qu'entre 300 000 et 450 000 chrétiens en Irak, en majorité chaldéens. Décennie sanglante, donc, marquée par le déchirement fratricide entre musulmans chiites et sunnites, qui n'a pas épargné les chrétiens. Assimilés à l'Occident par des groupes extrémistes, nombre d'entre eux ont été chassés, enlevés, tués. Beaucoup ont fui vers le Liban, la Syrie, la Turquie et l'Europe.
L'Église chaldéenne, que la tradition fait remonter à la prédication de l'Apôtre Thomas, s'efforce malgré tout de maintenir sa présence sur la terre de ses origines, malgré un avenir précaire. La conduite à tenir divise parfois les chrétiens : rester ou partir ? Quant à l'installation de nombreuses familles dans la région autonome du Kurdistan (au nord), elle est loin d'avoir réglé leur dilemme. C'est dire si la tâche du successeur d'Emmanuel III Delly s'annonce délicate.
Un Synode des évêques de l'Église chaldéenne sera convoqué par Benoît XVI à Rome le 28 janvier 2013. Présidé par le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, il devra élire le successeur du Patriarche. D'ici là, Mgr Jacques Ishaq, 74 ans, évêque émérite d'Erbil (Irak), assurera la transition.
Le Patriarche Emmanuel III Delly était le dernier évêque en activité à avoir participé à la Première session du Concile Vatican II.
Dans une déclaration, l'Académie catholique de France interpelle le gouvernement français « pour que soient respectés les droits des Orientaux chrétiens à vivre en citoyens de plein exercice et notamment à pratiquer leur religion librement ».
« La situation tragique continûment imposée depuis plusieurs décennies aux chrétiens qui sont nés et vivent au Moyen Orient a désormais atteint un degré d'inhumanité intolérable ». Par sa déclaration solennelle du 13 décembre 2012, l'Académie catholique de France espère « un réveil immédiat des consciences et une mise en mouvement accélérée des corps de décision politiques et associatifs ».
En décrivant le quotidien des Chrétiens d'Orient et en dénonçant leur statut « à part » en terre d'Islam, l'Académie souligne que « c'est aussi bien la présence du christianisme sur les terres de sa naissance, voici deux millénaires, qui est en jeu ».
Ils sont pour les Occidentaux un « modèle de proximité et de fraternité » estiment les auteurs qui souhaitent ainsi mobiliser le gouvernement français et l'Union Européenne pour le respect de la liberté religieuse.
Après les coptes d'Égypte, qui ont désigné il y a peu leur nouveau pape, après le Patriarcat d'Antioche qui a élu lundi son nouveau patriarche, c'est au tour de l'Église chaldéenne d'aborder une nouvelle phase de son histoire : Benoît XVI a accepté mercredi 19 décembre la démission du patriarche des chaldéens Emmanuel III Delly pour raison d'âge. Il vient d'avoir 85 ans et sa santé devenait fragile. Depuis plus d'un an, son vicaire général, Mgr Shleimoun Warduni, le représentait dans la plupart de ses engagements officiels.
Sur le site Vatican Insider, le vaticaniste Andrea Tornielli rappelle que le cardinal Emmanuel Delly fut élu en décembre 2003 pour être un patriarche « de transition », dans une Église en proie à des divisions internes, sur fond de rivalités entre diaspora et communautés restées au Proche-Orient. L'invasion américaine de l'Irak, en mars 2003, imposait le choix d'une personnalité de compromis, à même de conduire l'Église chaldéenne dans cette période de turbulences.
En dix ans, cette communauté de plus de 1 200 000 fidèles a connu une hémorragie si forte qu'il ne resterait qu'entre 300 000 et 450 000 chrétiens en Irak, en majorité chaldéens. Décennie sanglante, donc, marquée par le déchirement fratricide entre musulmans chiites et sunnites, qui n'a pas épargné les chrétiens. Assimilés à l'Occident par des groupes extrémistes, nombre d'entre eux ont été chassés, enlevés, tués. Beaucoup ont fui vers le Liban, la Syrie, la Turquie et l'Europe.
L'Église chaldéenne, que la tradition fait remonter à la prédication de l'apôtre Thomas, s'efforce malgré tout de maintenir sa présence sur la terre de ses origines, malgré un avenir précaire. La conduite à tenir divise parfois les chrétiens : rester ou partir ? Quant à l'installation de nombreuses familles dans la région autonome du Kurdistan (au nord), elle est loin d'avoir réglé leur dilemme. C'est dire si la tâche du successeur d'Emmanuel III Delly s'annonce délicate.
Un synode des évêques de l'Église chaldéenne sera convoqué par Benoît XVI à Rome le 28 janvier 2013. Présidé par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, il devra élire le successeur du patriarche. D'ici là, Mgr Jacques Ishaq, 74 ans, évêque émérite d'Erbil (Irak), assurera la transition.
Le patriarche Emmanuel III Delly était le dernier évêque en activité à avoir participé à la première session du concile Vatican II.
Financé par une compagnie basée au Qatar, le film sur la vie du prophète de l'islam devrait revenir à un milliard de dollars
Les auteurs du scénario ont dû surmonter de nombreux défis, puisque la tradition islamique interdit toute représentation des prophète.
Les auteurs du scénario ont dû surmonter de nombreux défis, puisque la tradition islamique interdit toute représentation des prophètes
La compagnie qatarienne Alnoor Holding, chargée de réunir les fonds pour la production d'un film sur la vie du prophète Mohammed, a annoncé le mardi 18 décembre, l'augmentation de son budget à 1 milliard de dollars (soit 750 millions d'euros) contre 1,5 million prévu en 2009.
Le film, qui devrait être produit par Barrie Osborne, le producteur des filmsLe seigneur des anneaux et Matrix , sera tourné en anglais puis traduit dans diverses langues afin de toucher un large public. Dans un communiqué, le président d'Alnoor, Ahmed Al-Hachémi, a indiqué que le film serait en anglais et traduit dans d'autres langues « pour corriger la mauvaise image que les sociétés occidentales ont de l'islam ».
En septembre, L'Innocence des musulmans , produit aux États-Unis, avait notamment provoqué des réactions violentes et des attaques parfois meurtrières dans plusieurs pays musulmans.
Ahmed Al-Hachémi a précisé que « l'équipe des experts a fini d'écrire le scénario après avoir surmonté de nombreux défis artistiques et dramatiques ». Comme pour Le Message , le film de Moustapha Akkad, sorti en 1976 avec notamment Anthony Quinn, le prophète Mohammed n'apparaîtra pas dans le film, la tradition islamique interdisant toute représentation des prophètes. Ses compagnons seront en revanche interprétés par des acteurs.
Sur ce dernier point, Youssef al-Qaradaoui, le président de l'Union internationale des savants musulmans, qui soutient le projet, a expliqué avoir fait ses propres recherches et consulté l'avis de 30 savants. « Selon mes études et mes consultations, je suis arrivé à la conclusion qu'il n'y a rien de mal à montrer les compagnons dans une fiction », a-t-il déclaré, précisant qu'il n'y avait aucun « texte ou référence dans le Coran ou dans la Sunna qui l'interdise ».
ندوة حول كتاب "بقاء المسيحيين في الشرق خيار إسلامي"
UN Non-Observer Status and Escalating Tensions in Region Discussed
VATICAN CITY, DEC. 17, 2012 (Zenit.org).- Benedict XVI received in audience Mahmoud Abbas, president of the Palestinian Authority, at the Vatican Apostolic Palace.
Shortly after, President Abbas met with the Pope's secretary of state, Cardinal Tarcisio Bertone, and Archbishop Dominique Mamberti, secretary for Relations with States.
A communique released by the Holy See reported that the discussions that took place during the meeting focused in particular on the recent resolution approved by the United Nations General Assembly, whereby Palestine was recognized as a Non-member Observer State.
"It is hoped that this initiative will encourage the commitment of the international community to finding a fair and lasting solution to the Israeli-Palestinian conflict, which may be reached only by resuming negotiations between the Parties, in good faith and according due respect to the rights of both," the communique stated.
The current situation in the region, which has seen an escalation of violence in the past few months, was also discussed. The press release from the Holy See stated that it was its hope that "the courage for reconciliation and peace will be found."
"Finally, mention was made of the contribution Christian communities can offer to the common good in the Palestinian territories and throughout the Middle East," the communique concluded.
Natalia Trouiller - publié le 18/12/2012
Le IIe congrès des patriarches et évêques catholiques au Moyen-Orient, réuni au début du mois au Liban, a donné lieu à un appel solennel à la communauté internationale.
Les patriarches et évêques à la fin du congrès. ©Patriarcat maronite
C'est à la maison Béthanie de Harissa que les différents patriarches et évêques catholiques du Moyen-Orient se sont réunis début décembre afin de travailler ensemble. Suite à la visite de Benoît XVI au Liban, ils ont travaillé afin de déterminer comment donner suite à l'exhortation apostolique issue des travaux de l'assemblée spéciale du synode des évêques qui s'était tenue à Rome en octobre 2010. Benoît XVI avait ensuite remis cette exhortation aux Eglises présentes au Moyen-Orient.
Les travaux ont donc rassemblé Mgr Bechara Raï, patriarche maronite; Grégoire III, le patriarche grec-catholique, Mgr Nersès Bedros, arménien-catholique et Ignace II Younan, patriarche syrien-catholique. Autour d'eux, les représentants de trois autres patriarches (copte, chaldéen et latin), 77 évêques de plusieurs rites, 14 supérieur(e)s majeurs libanais, et 21 experts et auditeurs, en présence de Mgr Gabriele Caccia, nonce apostolique au Liban. Durant trois jours, ils ont travaillé sur sept thèmes: l'Eglise au Moyen-Orient, le service de la Parole, le service de la charité, la famille, la communion ecclésiale, le dialogue interreligieux, les transformations politiques au Moyen-Orient.
Ce qui en ressort aujourd'hui, c'est un communiqué... et un appel. En cinq points, cet appel s'adresse en priorité à la communauté internationale:
"(Premièrement) Inviter la communauté internationale à exercer des efforts sérieux, réels et efficaces pour trouver une solution équitable et compréhensive pour la cause Palestinienne qui est aux racines de la plupart des conflits au Moyen Orient.
(Deuxièmement) Solliciter la communauté internationale et les états influents dans la région à œuvrer sincèrement et rapidement à apaiser les conflits existants et non pas les aviver pour y trouver des solutions politiques. Appeler les forces antagonistes dans chacun de nos pays à ouvrir la porte au dialogue politique, à effectuer les réformes nécessaires et à appeler à la conciliation par consultation afin d'aboutir à la paix, en particulier dans la Syrie saignante".
Car dans un contexte géopolitique déjà explosif avec le conflit israélo-palestinien, la déstabilisation permanente de la Syrie inquiète de façon majeure les chrétiens du Moyen-Orient. A tel point qu'hier, le patriarche maronite libanais, Mgr Raï, a exhorté les autorités libanaises à cesser d'attendre la résolution du conflit syrien: "Il est vraiment honteux que les parties politiques suspendent la résolution des affaires nationales fondamentales, telles que l'adoption de la loi électorale, la formation d'un nouveau gouvernement, l'organisation des législatives à la date convenue, l'adoption de mesures économiques nécessaires, dans l'attente des développements de la crise en Syrie ou ailleurs".
Une supplique qui montre bien à quel point le Liban est lui-même embourbé dans le conflit d'un voisin en perpétuelle ingérence dans ses affaires internes depuis des années. Or le Liban est l'un des derniers pays où la coexistence entre communautés chrétiennes et musulmanes fonctionne. Une aspiration dans la guerre d'à côté pourrait être fatale, et pas seulement pour les chrétiens.
Le président Michel Sleiman s'est rendu hier au couvent de Balamand, au Liban-Nord, afin de présenter ses félicitations et ses vœux au nouveau patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Mgr Youhanna X Yazigi. Le chef de l'État a inscrit à cette occasion un mot de circonstance sur le registre d'or, souhaitant plein succès au nouveau patriarche « au service des fils de l'Église orthodoxe au Liban, en Syrie et dans les pays de la diaspora ». Le président Sleiman a exprimé en outre le souhait que le prélat nouvellement élu suive les traces de son prédécesseur, Ignace IV Hazim, sur la voie du « dialogue, de la sagesse et de l'ouverture ».
À l'issue de l'entrevue, le chef de l'État a fait une déclaration dans laquelle il a félicité « non seulement les Libanais, mais également les Arabes, et en particulier la communauté orthodoxe » à la suite de l'élection de Mgr Yazigi. « Nous souhaitons plein succès à Sa Béatitude car sa mission est difficile, plus particulièrement dans les circonstances difficiles présentes, marquées par l'oppression des chrétiens en Orient », a déclaré le président Sleiman. « Je ne parle pas uniquement de l'Irak et de la Syrie, mais surtout de la Palestine car la communauté orthodoxe et les communautés chrétiennes pâtissent d'un mauvais traitement et d'une tendance à la judaïsation, a souligné sur ce plan le président Sleiman. Sa Béatitude, les autorités religieuses et nous-mêmes, nous devons tous déployer des efforts afin de sauvegarder les chrétiens d'Orient et leur assurer une vie digne et pérenne. Cela relève aussi de la responsabilité des leaders arabes et de la communauté internationale qui doivent rester attachés aux minorités présentes dans leurs pays respectifs. »
En réponse à une question, le chef de l'État a d'autre part déclaré que les Libanais doivent « épargner au Liban et aux communautés les conséquences de ce qui se passe à l'étranger » (dans le cadre du printemps arabe). « Nous avons payé un lourd tribut pour préserver la démocratie pendant 60 ou 70 ans, alors que l'environnement n'était pas démocratique, a souligné le président Sleiman. Nous devons maintenant éviter que le Liban paye le prix de la démocratie des autres. C'est pour cette raison que dans la déclaration de Baabda nous avons pris la décision de ne pas nous ingérer dans les affaires de ces pays, quand bien même nous souhaitons qu'ils aboutissent à la paix, la sécurité et la démocratie. »
Le président Sleiman a par ailleurs réaffirmé la nécessité d'organiser les prochaines élections législatives à la date prévue. « Il n'est pas concevable à l'échelle internationale que les élections n'aient pas lieu », a déclaré le chef de l'État.
Hamadé : Préserver la présence chrétienne
Signalons, par ailleurs, que de nombreuses personnalités ont rendu visite hier au nouveau patriarche grec-orthodoxe ou sont entrées en contact avec lui ou lui ont adressé des messages afin de lui exprimer leurs félicitations, dont notamment le vice-Premier ministre Samir Mokbel et le ministre de l'Information, Walid Daouk. Le député Marwan Hamadé a notamment souligné dans son message que l'élection du nouveau patriarche intervient à un moment où « le Machreq arabe, et plus particulièrement la Syrie ensanglantée et le Liban plongé dans la confusion, a plus que jamais besoin d'un leadership sage et courageux, capable de préserver la présence chrétienne et son identité avant-gardiste ». M. Hamadé a également mis l'accent sur la nécessité de « mettre en place un mécanisme d'action exceptionnel, susceptible de contribuer à faire face aux défis existentiels » auxquels sont confrontés les chrétiens d'Orient.
L'étude, intitulée Le Paysage mondial religieux, qui se base sur plus de 2 500 recensements, registres ou études à grande échelle dans plus de 230 pays, enregistre la taille et la distribution des grands groupes religieux dans le monde en 2010. Selon Pew, plus de 8 habitants sur 10 (84 %) de la planète sont affiliés à un groupe religieux, soit 5,8 milliards des 6,9 milliards d'habitants en 2010.
Sur l'ensemble, 2,2 milliards sont chrétiens (32 % de la population mondiale), 1,6 milliard musulmans (23 %), 1 milliard hindous (15 %), près de 500 millions bouddhistes (7 %) et 14 millions juifs (0,2 %). Plus de 400 millions pratiquent d'autres religions – Indiens d'Amérique, Aborigènes d'Australie, minorités chinoises, etc. Cinquante huit millions de personnes, soit moins de 1 % de la population, embrassent des religions comme le bahaïsme, le sikhisme ou le taoïsme. Une personne sur six, soit 1,1 milliard (16 % de la population) n'a pas d'affiliation religieuse, même si ces areligieux sont nombreux à se reconnaître une forme de croyance spirituelle.
LES CHRÉTIENS SONT LES PLUS DISPERSÉS
La distribution géographique varie énormément. La quasi-totalité des hindous et des bouddhistes résident dans la région Asie-Pacifique, comme les trois quarts des personnes sans affiliation religieuse. Soixante-deux pour cent des musulmans y résident également, les plus fortes communautés étant en Indonésie, Inde et Pakistan.
Les chrétiens sont les plus dispersés, avec un nombre quasi égal en Europe (24 %), en Amérique latine et Caraïbes (24 %) et Afrique sub-saharienne (24 %). Les Etats-Unis, le Brésil et le Mexique accueillent les plus fortes communautés chrétiennes. Quarante-quatre pour cent des juifs vivent en Amérique du Nord et 25 % en Israël.
Près de trois quarts des fidèles vivent dans un pays où leur religion est majoritaire. Cent cinquante-sept pays sont à majorité chrétienne, 49 pays à majorité musulmane. En revanche, sept bouddhistes sur 10 sont en minorité religieuse dans leur pays. L'âge médian des musulmans (23 ans) et des hindous (26 ans) est inférieur à celui de la population mondiale (28 ans). Tous les autres groupes sont plus âgés, comme les chrétiens (30 ans) et les juifs (36 ans).
Raï : Il est honteux que les dossiers nationaux soient en suspens dans l'attente d'une solution en Syrie | Politique Liban | L'Orient-Le Jour|17/12012
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a axé son homélie dominicale à Bkerké sur l'importance de la politique de distanciation (à l'égard de la guerre en Syrie). « Nous prions pour que nos responsables politiques aient le don du discernement, afin qu'ils puissent faire la différence entre le bien commun qui fonde le travail politique et leurs intérêts personnels et sectaires, qui contreviennent souvent à l'intérêt public », a-t-il déclaré.
Il a salué en outre la politique de distanciation « à laquelle le président de la République a appelé et à laquelle le gouvernement s'est subordonné ». « Cette politique est celle de la neutralité positive et de l'engagement entier du Liban en faveur de la paix, de la justice, de la coexistence, de l'évolution de l'homme, de la résolution des crises par le dialogue, du consensus et des solutions politiques et diplomatiques, par opposition à la violence, la guerre et au terrorisme, a déclaré Mgr Raï. La politique de distanciation signifie surtout le respect de la souveraineté des autres États et la non-ingérence dans leurs affaires internes.
« Chaque peuple sait ce dont il a besoin, et s'il se trouve une obligation d'apporter une assistance à un peuple en détresse, que cette assistance soit en faveur de solutions justes et équitables pour toutes les composantes de ce peuple, et par les voies pacifiques, comme nous l'avons fait par exemple en accueillant les réfugiés syriens, a souligné le patriarche maronite. Lorsque le Liban défend ce concept de distanciation, il est fidèle au pacte national. Il est vraiment honteux que les parties politiques suspendent la résolution des affaires nationales fondamentales, telles que l'adoption de la loi électorale, la formation d'un nouveau gouvernement, l'organisation des législatives à la date convenue, l'adoption de mesures économiques nécessaires, dans l'attente des développements de la crise en Syrie ou ailleurs », a-t-il dénoncé.
Par ailleurs, le siège patriarcal était bercé samedi par l'ambiance des fêtes. Mgr Raï a en effet allumé l'arbre de Noël, comme le veut la coutume, au cours d'une cérémonie à laquelle a pris part le cardinal Nasrallah Sfeir, ainsi que plusieurs personnalités politiques, diplomatiques et économiques, dont notamment le PDG de la Bank of Beirut, Sélim Sfeir, qui a offert le sapin au patriarcat maronite, pour la deuxième année consécutive.
Par ailleurs, c'est sur l'essence de la Nativité que le patriarche a également insisté lors d'une rencontre de catéchisme à l'École centrale, à Jounieh. « Nous prions pour que Noël soit dans le cœur de chaque responsable », a-t-il notamment souhaité.
AQABA – Vendredi 14 décembre 2012, le Patriarche Mgr Twal accompagné de quatre évêques dont Mgr Lahham, vicaire d'Amman, a inauguré la toute nouvelle paroisse Stella Maris d'Aqaba en Jordanie. Ainsi, pour la première fois, et après deux ans de travaux, les chrétiens d'Aqaba pourront fêter Noël avec leur curé, le Père Issam Zoomot, dans leur propre église.
C'était le 15 mai 2011. Le Patriarche Mgr Fouad Twal posait alors la première pierre de ce qui allait devenir plus d'un an et demi plus tard la nouvelle paroisse d'Aqaba : l'église Stella Maris. Après presque deux ans de travaux et d'efforts, grâce à la générosité de nombreux donateurs, l'église Stella Maris, aux formes modernes et à la luminosité éclatante, a ouvert ses portes. Vendredi 14 décembre, le Patriarche, accompagné de quatre évêques – Mgr Lahham, évêque auxiliaire à Amman, Mgr Marcuzzo, évêque auxiliaire à Nazareth, Mgr Sayegh, évêque auxiliaire émérite, Mgr Al-Ayyash, archevêque grec melkite catholique d'Amman – et d'une vingtaine de prêtres, a inauguré la nouvelle église et célébré la messe. Les 450 places de la paroisse Stella Maris étaient toutes occupées. Aussi bien par les autorités civiles et musulmanes d'Aqaba, que par les chrétiens venus en bus depuis toute la Jordanie. Et bien sûr par les paroissiens eux-mêmes.
Dans son mot d'accueil, le curé le Père Zoomot, qui célébrait depuis plusieurs années la messe dans un grand hall, a partagé sa joie avec ses fidèles d'avoir une nouvelle paroisse. Il a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à la construction de cette église, et notamment l'architecte Oussama Twal et son équipe, et les généreux donateurs dont principalement l'Ordre équestre des chevaliers du Saint-Sépulcre pour la construction de l'édifice et les chrétiens locaux pour les meubles. Le Patriarche dans son homélie a également remercié tous ceux qui ont apporté leur pierre à l'édifice. Mgr Fouad Twal a ensuite souligné combien cette période de l'Avent était propice à l'inauguration de la paroisse Stella Maris. L'Avent, qui annonce la naissance de Jésus appelle à rendre grâce pour la naissance de cette nouvelle paroisse.
Pourquoi construire une église à Aqaba ?
Tout d'abord parce que le nombre des chrétiens augmente à Aqaba. « C'est une ville d'avenir » assure le Patriarche. De nombreux Jordaniens viennent vivre à Aqaba où ils trouvent du travail et parmi eux des familles chrétiennes. Aqaba est une ville stratégique par sa situation : ville portuaire, située à la frontière d'Israël et non loin de l'Egypte, elle attire les Jordaniens et offre aussi du travail à de nombreux migrants. Les Philippins et Sri Lankais catholiques sont ainsi environ 300 à se rajouter aux chrétiens locaux qui représentent 2% des habitants de la ville.
La nouvelle église Stella Maris, située à quelques minutes de la mer, sera aussi « un témoignage et un lieu d'accueil » spirituel pour les chrétiens de passage, explique le Patriarche, et notamment pour les nombreux touristes qui viennent séjourner dans la ville balnéaire, attirés par la Mer Rouge et le Wadi Rum.
L'Eglise avec un grand "E" à construire chaque jour
Comme l'a affirmé Mgr Twal de retour à Jérusalem après l'inauguration, la construction de cette nouvelle église Stella Maris « annonce l'avenir ». Dans le sens où, accompagné par leur curé, les paroissiens doivent maintenant « s'approprier le bâtiment et l'incarner ». Et ainsi construire l'Eglise avec un grand "E" ; par une vie paroissiale, en déployant les mouvements scouts, les groupes de prière pour les jeunes, les légions de Marie, etc. Une grande salle en sous-sol de l'église a été construite à cet effet pour accueillir les fêtes chrétiennes: mariages, premières communions ou autre. « Ce lieu sera un point de référence pour les chrétiens » affirme Mgr Twal. A commencer par Noël. Dans huit jours, Stella Maris, l'étoile de la mer, brillera pour accueillir pour la première fois le Prince de la Paix.
Amélie de La Hougue