Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 6 décembre 2014

Visite de Mgr Issam Darwiche à la Russie


المطران دروييش يدعو الدول الكبرى الى اعادة النظر في سياساتها تجاه الوضع في الشرق
بقلم خليل عاصي
روما, 5 ديسمبر 2014 (زينيت) - انهى رئيس اساقفة الفرزل وزحلة والبقاع للروم الملكيين الكاثوليك المطران عصام يوحنا درويش زيارته الرسمية الى موسكو برفقة دولة الرئيس ايلي الفرزلي بحفلة عشاء أقامها سيادة المطران نيفن صيقلي جمعت ١٣٠ شخصية من دبلوماسيين ورجال اعمال ومن أبناء الجاليتين اللبنانية والسورية بمناسبة عيدي ميلاده وشفيعه.
في حفل العشاء اجتمع ثلاثة وعشرون سفيرا يتقدمهم السفير البابوي في روسيا المطران ايفان يوركوفيتش وسفراء الولايات المتحدة الأميركية، ألمانيا، سويسرا، بلجيكا، تشيلي، الإمارات العربية المتحدة، المغرب، رومانيا، ساحل العاج، النمسا، إيرلندا، لاتفيا وبلغاريا، هنغاريا، أستراليا، قبرص، مصر، كولومبيا، الجزائر بالاضافة الى سفيري سوريا ولبنان وممثل الكنيسة الروسية الذي أتى خصيصا للقاء المطران درويش.
تحدث السفراء ممثلو المجموعات العالمية مهنئين المطران نيفن، ثم القى دولة الرئيس ايلي الفرزلي كلمة حمل فيها تهاني زحلة والبقاع منوهاً بالدور الذي يلعبه المتروبوليت صيقلي بتعزيز العلاقات بين الشعوب والحضارات والأديان.
من ناحيته المطران درويش توجه للحاضرين بكلمة شكر على حضورهم ووصف لهم الحالة الدقيقة التي يمر بها لبنان والعالم العربي ودعاهم ليعملوا من اجل السلام، والسلام يتطلب فقط إرادة دولية لوقف النزاع والحرب وقدم لهم ثلاث نصائح :
1 - المحافظة على الوجود المسيحي في الشرق وهذا خير لجميع الدول، فالمسيحيون في الشرق كانوا دوماً مع المسلمين يعيشون في وئام وتفاهم وهم جسر محبة وثقافة وتواصل بين الغرب والشرق
٢- الا يسمحوا بهجرة المسيحيين بل عليهم مساعدتهم للعودة الى بلادهم
٣- ان تعيد الدول الكبرى النظر في سياساتها تجاه الوضع في الشرق وأن تعمل مع حكومات المنطقة لإحلال السلام لصالح الشعوب.
في نهاية العشاء شكر المتربوليت نيفن الحضور وقدم لسيادة المطران درويش انجولبيون العذراء مريم وللمغترب جوزف عريش وساماً باسم البطريرك كيريل لجليل خدماته وغيرته على الكنيسة
ويعود المطران درويش الى زحلة مساء اليوم الجمعة.

ASIE/SYRIE - Pour le Patriarche d’Antioche des grecs melkites, la Conférence d’al-Azhar constitue « un événement fondamental »



ASIE/SYRIE - Pour le Patriarche d'Antioche des grecs melkites, la Conférence d'al-Azhar constitue « un événement fondamental »

Damas (Agence Fides) – La conférence qui a eu lieu à l'Université d'al-Azhar, au Caire, « représente un événement fondamental parce que, jusqu'à présent, aucune prise de position de ce niveau contre l'extrémisme n'avait eu lieu à l'intérieur du monde islamique ». C'est ce qu'indique à l'Agence Fides le Patriarche d'Antioche des grecs melkites, S.B. Grégoire III Laham, commentant l'issue de la Conférence internationale dédiée au terrorisme et à l'extrémisme organisée les 3 et 4 décembre par l'université sunnite. On notera que S.B. Grégoire III Laham est le seul Patriarche non résidant en Egypte à avoir participé à la conférence en question, en compagnie de 700 autres congressistes, en très grande partie musulmans, provenant de 120 pays. « L'intention de la conférence – explique le Patriarche à l'Agence Fides – était d'exprimer un net rejet de l'idéologie des groupes djihadistes et de montrer comment ces groupes manipulent les paroles de l'islam pour mener à bien un proj et de pouvoir qui n'a rien à voir avec la foi islamique authentique ».
Le Patriarche souligne l'importance des nombreuses références faites aux chrétiens dans le cadre du document final de la conférence. « La rencontre du Caire – explique le Patriarche – est allée au-delà du simple appel en faveur du dialogue islamo-chrétien. Cette fois, l'accent a été mis sur la nécessité de résister ensemble à une idéologie qui fait du mal à tous, tant chrétiens que musulmans. Dans ce cadre, de nombreuses interventions ainsi que le document de synthèse publié à la fin de la Conférence ont réitéré l'invitation faite aux chrétiens du Proche-Orient à résister et à ne pas abandonner les terres sur lesquelles ils sont nés.
Selon le Patriarche, pour concrétiser la perspective ayant émergé dans le cadre de cette conférence, il sera utile de définir une stratégie commune, au travers de réunions périodiques entre les chefs des communautés musulmanes et chrétiennes.
Dans le document final de la conférence, on peut lire, entre autre, que « attaquer les chrétiens et les croyants d'autres religions par fausse piété représente une trahison des enseignements authentiques de l'islam ». Le texte qualifie de criminelle toute action visant à contraindre à l'exode les chrétiens qui vivent dans les zones contrôlées par des groupes de militants islamistes. (GV) (Agence Fides 05/12/2014

AFRIQUE/EGYPTE - Déclaration finale de la conférence à l’université al-Azhar


AFRIQUE/EGYPTE - Déclaration finale de la conférence à l'université al-Azhar

Le Caire (Agence Fides) – « Attaquer les chrétiens et les croyants d'autres religions par fausse piété représente une trahison des enseignements authentiques de l'islam » : c'est ce que l'on peut lire dans le document de synthèse publié au terme de la Conférence sur extrémisme et terrorisme organisée les 3 et 4 décembre par l'université d'al-Azhar. A ce colloque, organisé par l'université pour réfléchir à la question controversée du rapport entre monde musulmans et extrémisme islamiste, ont participé environ 700 chercheurs et représentants d'institutions politiques, sociales et religieuses – y compris un certain nombre de responsables de communautés chrétiennes d'Orient – provenant de 120 pays (voir Fides 03 et 04/12/2014).
Le texte final, articulé en 10 points, fait référence à de nombreuses reprises aux chrétiens du Proche-Orient et aux souffrances qui leur ont été et leur sont infligées par les groupes djihadistes. Chrétiens et musulmans – souligne le point 3 du texte – ont vécu en harmonie au Proche-Orient pendant de nombreux siècles et continueront à le faire. Le document final de la Conférence condamne comme criminelle toute action visant à contraindre à l'exode les chrétiens qui vivent dans les zones contrôlées par des groupes de militants islamistes. « Nous encourageons – peut-on en outre lire dans le texte parvenu à l'Agence Fides – les chrétiens à demeurer enracinés sur leurs terres d'origine, et à résister à cette vague de terrorisme dont nous souffrons tous actuellement ».
Le document condamne sans appel les groupes djihadistes tels que le prétendu « Etat islamique » et al-Nusra, en tant que réalités « qui n'ont rien à faire avec l'islam ». « Terroriser ceux qui sont sans défense, tuer l'innocent, attaquer les propriétés et les lieux sacrés – peut-on lire dans le texte – sont des crimes contre l'humanité que l'islam condamne sans exceptions ». Le grand imam d'al-Azhar, Ahmed al Tayyeb, qui avait tenu l'intervention introductive de la conférence – immédiatement suivie par celle du Patriarche copte orthodoxe Tawadros II – a également dénoncé des manœuvres conçues en Occident et qui « visent à jouer avec les tensions sectaires et ethniques » pour déstabiliser la zone. (GV) (Agence Fides 05/12/2014)

Egypte: toutes les confessions réunies pour lutter contre l’extrémisme - Moyen-Orient - RFI

Egypte: toutes les confessions réunies pour lutter contre l'extrémisme - Moyen-Orient - RFI

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20141203-egypte-confessions-lutter-extremisme-terrorisme-al-azhar/
Egypte: toutes les confessions réunies pour lutter contre l'extrémisme
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Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

C'est la première fois qu'une conférence contre l'extrémisme et le terrorisme islamiste rassemble des représentants de tous les pays concernés et surtout de toutes les confessions. Jusque-là, ce genre de conférence réunissait des oulémas de l'islam sunnite qui se contentaient de condamnations verbales sans faire de propositions concrètes pour lutter contre l'extrémisme.

Mercredi, al-Azhar réunit les frères ennemis de l'islam, les sunnites et les chiites. Il y a aussi les représentants des chrétiens d'Orient, notamment les Chaldéens, et ceux que la conférence appelle discrètement « les autres sectes », c'est-à-dire les Yézidis. Ceux qui ont été les victimes de prédilection de l'organisation Etat islamique en Irak. Il y a aussi les représentants de pays africains frappés par le terrorisme islamiste, comme le Nigeria.

Au cours de la séance d'ouverture, le cheikh chiite libanais Ali al-Amine a proposé la rédaction d'un livre unique utilisable pour l'enseignement religieux aux élèves de toutes confessions.



Envoyé de mon Ipad 

La Russie se veut championne de la protection des chrétiens d’Orient | La-Croix.com

La Russie se veut championne de la protection des chrétiens d'Orient | La-Croix.com

La Russie se veut championne de la protection des chrétiens d'Orient

Moscou mène à partir de jeudi 4 décembre une offensive diplomatique sur plusieurs fronts pour venir en aide aux chrétiens du Proche-Orient.

Héritage de l'histoire, la présence russe dans la région tend à occuper le vide laissé par les puissances occidentales.

Alors que les conflits en Irak et en Syrie continuent d'ensanglanter la région, la Russie pousse ses pions au Proche-Orient, où elle se pose plus que jamais en championne de la protection des chrétiens. Après le refus catégorique d'intervenir militairement contre Damas, en 2012 et 2013, l'heure est à l'offensive dans les enceintes multilatérales.

Jeudi 4 et vendredi 5 décembre, à Bâle, au cours d'un conseil ministériel de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), consacré à la situation en Ukraine et à la lutte contre le terrorisme international, Moscou entend réclamer plus de mesures en faveur des chrétiens d'Orient et d'Afrique du Nord. Parallèlement, à Genève, un projet russe de résolution pour venir en aide aux chrétiens de la région pourrait être soumis au Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

L'activisme russe en faveur des chrétiens d'Orient n'a rien d'une nouveauté. « À la fin du XIX e  siècle, la protection des minorités orthodoxes dans la région était le cheval de bataille de l'empire russe, comme, du reste, la France et l'Autriche étaient les principales puissances protectrices des catholiques », rappelle Carol Saba, responsable de la communication de l'assemblée des évêques orthodoxes en France. Après la longue parenthèse soviétique et la fin de la guerre froide, alors que la France et les États-Unis sont de moins en moins présents au Proche-Orient, Moscou opère un retour en incluant dans sa panoplie la sauvegarde des communautés chrétiennes.

« les racines chrétiennes de la civilisation européenne souvent oubliées »

Ces initiatives sur le terrain diplomatique s'accompagnent d'un discours plus général sur la défense des valeurs chrétiennes et la lutte contre la « christianophobie ». Dans une tribune parue le 25 novembre sur le site Internet de la chaîne russe anglophone RT. com, l'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Alexander Yakovenko, somme les pays européens de prendre en compte « les racines chrétiennes de la civilisation européenne, souvent oubliées sous la pression du politiquement correct ». « Ce sont les deux faces d'une même pièce, analyse le P. Nicolas Kazarian, prêtre orthodoxe et chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Face à un Occident sécularisé accusé de démissionner sur le plan des valeurs, la Russie se pose en protectrice du christianisme partout où il est attaqué, en Orient comme en Occident. »

Le conflit syrien a servi de catalyseur à cette politique. « Dès le début, les Russes ont repris à leur compte l'analyse des prélats locaux : s'il est loin de représenter un idéal, le régime de Bachar Al Assad a au moins le mérite de protéger les chrétiens face à la menace islamiste », résume Stanislas de Laboulaye, ancien diplomate, successivement en poste à Jérusalem, Moscou et auprès du Saint-Siège.

Mais c'est, comme l'explique le P. Nicolas Kazarian, surtout l'ancienneté des liens entre les patriarcats d'Antioche (la plus importante Église en Syrie) et de Moscou qui explique aujourd'hui l'existence d'un véritable « axe religieux » entre Moscou et Damas. En particulier autour de l'antique société impériale orthodoxe de Palestine (Siop) : en mars 2013, la Siop a ainsi dépêché 70 tonnes d'aide à Damas, auxquelles s'est ajouté un chèque de 1,3 million de dollars (1 million d'euros) versés par le Patriarcat de Moscou. Des visites au plus haut niveau – le patriarche Kirill de Moscou à Alep en 2011, le patriarche Jean X d'Antioche à Moscou début 2014 – illustrent la qualité des liens historiques entre les deux sièges patriarcaux.

« Il semble pour le moment que cette solidarité ne soit qu'une solidarité morale »

Mais comme au XIXe  siècle, l'aide russe demeure sélective et concerne au premier chef les orthodoxes. En octobre, le patriarche melkite catholique d'Antioche, Grégorios III Laham, a reçu un représentant du patriarche Kirill de Moscou venu l'assurer de la « solidarité de son Église avec les souffrances des chrétiens d'Orient ». « Mais pour notre Église, il semble pour le moment que cette solidarité ne soit qu'une solidarité morale », avance-t-on dans son entourage. Idem en Irak, où Mgr Petros Moshe, archevêque syrien catholique de Mossoul, est aujourd'hui réfugié au Kurdistan avec la plupart des chrétiens de la plaine de Ninive. « Malgré toute la sympathie exprimée dans les déclarations officielles, je n'ai jamais vu se matérialiser une aide russe auprès des chrétiens irakiens. »

Sur le terrain, les réactions à la présence russe sont partagées. « Ceux qui ont le couteau sous la gorge après avoir été déplacés de force, qui ont perdu des proches et ont vu leurs églises et leurs monastères brûlés, sont forcément réceptifs au discours de la puissante Église russe qui leur vient en aide, explique ce proche du patriarche Jean X d'Antioche.

D'autres, tout en étant reconnaissants, préfèrent souligner que l'avenir est à la citoyenneté, non à la défense des minorités. Georges Massouh, professeur à l'université orthodoxe de Balamand, au nord du Liban, se montre plus sévère. « États-Unis, France ou Russie, c'est le même combat ! Sous couvert de défense des minorités, ces puissances ont toujours fait passer en avant leurs intérêts : pétrole, gaz, accès aux mers chaudes… C'est à nous, chrétiens et musulmans de la région, de reconstruire notre contrat politique sans intervention de l'extérieur. »

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L'Ukraine présentée comme un obstacle à une rencontre entre Kirill et le pape

Le conflit ukrainien constitue aujourd'hui un obstacle à une éventuelle rencontre entre le patriarche Kirill de Moscou et le pape François. Mercredi 3 décembre, dans une interview à l'agence russe Interfax, le diacre Alexander Volkov, porte-parole du Patriarcat de Moscou, a souligné que « la ligne poursuivie par l'Église grecque catholique (NDLR, liée à Rome) contrarie fortement le développement des relations entre nos deux Églises. Nous espérons que notre voix sera entendue et que l'implication des grecs-catholiques (NDLR, favorables au rapprochement de l'Ukraine avec l'UE) dans ce conflit politique diminue. »



Envoyé de mon Ipad 

ASIE/LIBAN - Pour les Evêques maronites, le Liban se transforme en une oligarchie aux dépens de la Constitution, du peuple et des institutions


Date: 4 décembre 2014 13:57:55 UTC
ASIE/LIBAN - Pour les Evêques maronites, le Liban se transforme en une oligarchie aux dépens de la Constitution, du peuple et des institutions

Bkerkè (Agence Fides) – Les jeux de pouvoir et les attitudes myopes des forces politiques libanaises visant à poursuivre leurs seuls intérêts partisans transforment actuellement le pays « en une oligarchie aux dépens de la Constitution, du peuple et des institutions ». C'est ainsi que les Evêques maronites ont à nouveau stigmatisé la légèreté de la classe politique libanaise qui paralyse depuis des mois la vie politique et institutionnelle du pays. Ils l'ont fait à l'occasion de leur assemblée mensuelle, qui a eu lieu le 3 décembre au siège patriarcal de Bkerkè, sous la présidence du Patriarche d'Antioche des Maronites, S.B. le Cardinal Bechara Boutros Rai.
Dans la déclaration publiée au terme de la réunion, parvenue à l'Agence Fides, les Evêques ont dénoncé comme inconstitutionnelle la décision unilatérale du Parlement de proroger de 31 mois son mandat alors même que les veto croisés des coalitions politiques opposées provoquent un dangereux vide de pouvoir à la tête de l'Etat depuis le 25 mai dernier. Les Evêques maronites ont réaffirmé l'urgence d'élire un Président sans autre retard, sans se faire conditionner par les pressions des puissances géopolitiques globales et régionales et sans avoir recours au prétexte de la nécessité de trouver un accord unanime entre les différents partis et groupes politiques chrétiens. On se souviendra que le système politique libanais réserve la Présidence de la République à un chrétien maronite.
Les Evêques maronites ont également rendu hommage au rôle joué par l'armée nationale et par les forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et ont déploré la mort de six militaires libanais, tués mardi dernier dans une embuscade tendue par des miliciens djihadistes à Ras Baalbeck, à la frontière avec la Syrie.
Vendredi dernier, 28 novembre, le Conseil constitutionnel libanais avait rejeté le recours présenté par les députés du Mouvement patriotique libre – formation politique maronite conduite par le Général (2S) Michel Aoun – qui demandaient à invalider les dispositions par lesquelles le Parlement libanais a prorogé son propre mandat – qui arrivait à son terme le 20 novembre dernier – jusqu'au 20 juin 2017. (GV) (Agence Fides 04/12/2014)

AFRIQUE/EGYPTE - Pour l’Evêque copte catholique de Guizèh, le Colloque à al-Azhar contre le terrorisme islamiste constitue « un événement historique »



Envoyé de mon Ipad 
AFRIQUE/EGYPTE - Pour l'Evêque copte catholique de Guizèh, le Colloque à al-Azhar contre le terrorisme islamiste constitue « un événement historique »

Le Caire (Agence Fides) – « La conférence organisée par l'Université d'al-Azhar pour condamner le terrorisme et l'extrémisme de matrice islamiste est un fait de grande portée historique. Et je ne sais pas si, en Occident, quelqu'un s'en est rendu compte ». C'est ainsi que S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique de Guizèh, décrit, dans un entretien accordé à l'Agence Fides, l'importance du colloque international organisé par l'université al-Azhar – considéré comme le plus important centre de recherche de l'islam sunnite – afin de réfléchir sur la question controversée du rapport entre monde musulman et extrémisme islamiste. Au colloque, qui s'achève aujourd'hui, ont participé 700 chercheurs et représentants d'institutions politiques, sociales et religieuses – y compris des responsables de communautés chrétiennes d'Orient – provenant de 120 pays (voir Fides 03/12/2014).
« C'est la première fois – souligne l'Evêque – qu'une institution islamique aussi influente déclare clairement que les théories utilisées par les terroristes et par les extrémistes pour justifier leurs actions violentes à l'aide du coran représentent une perversion de l'islam authentique. Jusqu'ici, les institutions et académies islamiques s'étaient montrées presque toujours timides dans leurs condamnations de telles dérives. Les condamnations arrivaient seulement face à des actes de terrorisme éclatants et se limitaient généralement aux actes en question. Maintenant, c'est toute l'idéologie malade se trouvant derrière les stratégies de l'extrémisme islamiste qui se trouve visée. Il s'agit d'un progrès important et nous espérons qu'il produira des fruits concrets ».
L'Evêque copte catholique de Guizèh fait part à Fides du grand retentissement qu'a eu sur les congressistes l'intervention de S.Exc. Mgr Paul Youssef Matar, Archevêque de Beyrouth des Maronites. « L'Archevêque – indique Mgr Mina – a parlé sans notes, se concentrant sur quelques concepts d'importance vitale. Il a demandé à tous les musulmans d'avoir aujourd'hui vis-à-vis des chrétiens au moins le respect manifesté à leur égard par le prophète Mahomet lui-même. Il a rappelé que, pour tout musulman sincère, les chrétiens, tout comme les juifs, sont « gens du Livre » et ne peuvent être considérés comme appartenant à une minorité à soumettre ou à maltraiter et encore moins comme des ennemis. Il a invité en outre tous les musulmans à s'unir et à apporter ensemble leur contribution indispensable à la coexistence pacifique ». (GV) (Agence Fides 04/12/2014)

vendredi 5 décembre 2014

Funérailles grandioses et adieux populaires pour Saïd Akl à Beyrouth et Zahlé - L'Orient-Le Jour

Funérailles grandioses et adieux populaires pour Saïd Akl à Beyrouth et Zahlé - L'Orient-Le Jour
3/12/2014-Funérailles grandioses et adieux populaires pour Saïd Akl à Beyrouth et Zahlé
Des obsèques nationales et populaires ont été réservées hier à l'« architecte de la poésie », Saïd Akl, décédé vendredi à l'âge de 102 ans. « Il est un vrai architecte de la poésie. Repose en paix, poète, écrivain géant. Tu manqueras à tout le Liban », a affirmé le patriarche Raï dans son oraison funèbre en présence, entre autres, de Michel Sleiman, Amine Gemayel et Michel Aoun. Photo Danielle Khayat.
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Liban
Le patriarche maronite a tenu à présider personnellement la cérémonie, rappelant aux présents cette phrase du poète disparu : « Je déteste les politiciens qui font perdre au Liban de précieuses occasions. »
Des funérailles grandioses ont été célébrées hier pour l'un des plus grands poètes que le Liban ait connus depuis Gibran Khalil Gibran. Un poète qui, sans avoir l'audience internationale de Gibran, l'égalait certainement, sinon le dépassait en envergure d'esprit, en générosité, en grandeur et en foi.
« Le rêve, la fougue et la beauté » qui ont marqué aux yeux de beaucoup la poésie de Saïd Akl étaient – tristement – hier au rendez-vous de son absence, au rendez-vous de ses funérailles, que le patriarche maronite en personne a tenu à présider, en la cathédrale Saint-Georges des maronites, dans le centre-ville de Beyrouth.
L'homélie que le patriarche a prononcée en dit long sur la grandeur d'un génie précoce qui, tout poète et tout homme de lettres, tout philosophe et tout philologue qu'il était, a cherché la présence de Dieu sur le visage du Christ, et a écrit les simples paroles d'un chant d'adoration pour le dire, un chant que tous les chrétiens du Liban connaissent tout en ignorant qu'il en est l'auteur. « Tout ce qui n'est pas pleinement Ton visage est chimère. »

Pour les obsèques de Saïd Akl, tout le Liban s'est donné rendez-vous, cathédrale Saint-Georges : Tammam Salam, Michel Sleiman, Amine Gemayel, Hussein Husseini et Michel Aoun, sans compter les représentants de Nabih Berry et de Saad Hariri, les députés, ministres et anciens ministres, ainsi que les artistes qui ont connu Saïd Akl ou qui l'ont chanté, comme Magida el-Roumi, Élias Rahbani, Abdel Hamid Caracalla, Talal Haïdar et les fils de Mansour Rahbani. Pourtant, on aurait souhaité voir cette foule plus dense, sa ferveur plus intense et, surtout, son unanimité moins compassée. Un fauteuil est resté tristement vide aux obsèques de Saïd Akl, celui de la présidence de la République.
À toutes les figures politiques présentes, le patriarche n'a pas résisté à l'envie de leur rappeler ce que Saïd Akl a un jour dit d'eux : « Je me tais parfois quand un individu fait erreur. Je suis indulgent pour les erreurs dans le domaine littéraire. Mais en politique, je ne me tais pas. De nature, je ne déteste pas, mais je déteste les politiciens qui font perdre au Liban de précieuses occasions ! »

(Lire aussi : La « libanitude » a perdu son chantre)
Le littoral de la Phénicie
Citant cette phrase: « Mon but est que ma patrie soit grande. Ce n'est pas sa superficie qui fait la grandeur d'une patrie, mais sa qualité », le patriarche a rappelé que Saïd Akl se plaisait à faire découvrir aux Libanais que certains des génies du monde antique, comme Cadmus, l'inventeur de l'alphabet, ou Euclide, le géomètre, sont originaires du littoral phénicien. Malheureusement, sur certaines pistes audacieuses et neuves, comme l'existence du Cana de l'Évangile au Liban, une élite frileuse et bien pensante hésitait à le suivre.
« La disparition de Saïd Akl est une grande perte pour le Liban, a affirmé le patriarche dans son homélie, mais sa prodigieuse production, en poésie, en prose, sous forme de poèmes et de pièces de théâtre, maintiendra vivant son souvenir dans les esprits, les consciences et les cœurs, de génération en génération. »
J'ai commencé par la théologie
Le chef de l'Église maronite a rappelé qu'interrogé sur ses jeunes années, Saïd Akl a répondu : « J'ai commencé par la théologie, qui est plus grande que la philosophie, que la science et que l'art. Mon amour de ces choses est grand, mais mon amour de la théologie l'est encore plus. » Et de s'expliquer en ajoutant : « J'adore l'Absolu, qui est le Bien et le Beau. L'insuffisance et la laideur me font mal. »
Il aurait volontiers souscrit à la formule chère à Dostoïevski, « la beauté sauvera le monde », a rappelé le patriarche.
La « beauté versée par Dieu dans la nature, dans l'être humain et dans le Liban fut la perle précieuse que Saïd Akl a achetée au prix de tout ce qu'il possédait », a encore dit le patriarche, rappelant au passage la précocité du génie de Saïd Akl qui, dès les années trente, alors qu'il n'avait pas encore 20 ans, avait commencé à écrire des articles dans diverses revues, et qui, dans les années 50, publia l'un de ses plus célèbres recueils, Rindala, un prénom que devaient porter des milliers de Libanaises par la suite, en hommage à sa poésie, marquée par la grâce intelligible, la réserve, la méfiance à l'égard du romantisme bon marché et de la fleur bleue.
(Lire aussi : La classe politique rend hommage à Saïd Akl)
Excentrique ?
Disparaissant à l'âge de 102 ans, Saïd Akl aura dominé le siècle libanais et arabe de son génie qui l'a rendu l'égal des plus grands. Excentrique ? Comment cet esprit sortant de l'ordinaire qui se destinait d'abord au génie civil ne pouvait l'être, devant la médiocrité et le conventionnalisme artistique et littéraire, lui qui anticipa l'écriture du libanais en lettres latines qu'on retrouve aujourd'hui sur tous les portables ?
La recherche du sens profond des choses, la recherche de l'essentiel qui a marqué la vie de Saïd Akl l'avait conduit à écrire une « messe maronite » où il avait investi la fougue qui a marqué tout ce qu'il a entrepris, a rappelé enfin le patriarche. « Pars en paix, poète, écrivain, géant et croyant, au cœur de la beauté divine qui t'attend au ciel, toi qui as affirmé un jour que voir Jésus sera la seule chose encore plus belle que de le penser », a conclu le patriarche.
L'accueil de Zahlé
Enveloppé de la bière de pierre et de bois de cèdre imaginée par le sculpteur Rudy Rahmé, la dépouille mortelle du grand poète a ensuite été transportée à la cathédrale Saint-Maron, à Ksara-Zahlé, où la prière de l'encens a été récitée par Mgr Joseph Mouawad, vicaire patriarcal.
Puis, au milieu d'une ville attentive dont les commerces avaient fermé et les écoliers reçu congé, entouré d'une foule de plusieurs milliers de personnes, aux sons des fanfares, des chorales et des feux d'artifice, le cercueil a fait une tournée du souvenir aux lieux familiers à Saïd Akl, avec une station devant l'école où il a enseigné (avant de devenir professeur d'université), une autre devant la statue du dieu Bacchus (hommage au Berdawni !), puis – sans transition, les fameuses contradictions qui font le charme du Liban – à la cathédrale grecque-catholique de la ville.
Le cercueil repose depuis hier soir dans un caveau du cimetière de Bayader.
Pour mémoire
Saïd Akl de A à Z
Saïd Akl, poète francophone !
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Envoyé de mon Ipad 

« Les musulmans en Europe ne doivent pas croire ce que leur disent les extrémistes » | La-Croix.com

« Les musulmans en Europe ne doivent pas croire ce que leur disent les extrémistes » | La-Croix.com
« Les musulmans en Europe ne doivent pas croire ce que leur disent les extrémistes »

Les 3 et 4 décembre se tenait au Caire une Conférence rassemblant des musulmans du monde entier ainsi que des chrétiens orientaux pour dénoncer l'extrémisme et le terrorisme.

L'adjoint du grand imam d'Al Azhar, le cheikh Abbas Shuman, appelle les musulmans européens à montrer en Europe « le vrai visage de l'islam ».

Quel était l'objectif de cette Conférence organisée au Caire par Al Azhar ?

Abbas Shuman : Montrer que les religions célestes, et l'islam en particulier, sont contre le terrorisme. Nous voulions aussi envoyer un message aux croyants et aux gouvernements en Occident pour leur dire qu'ils ont une image fausse de l'islam : ces criminels (NDLR : de l'organisation État islamique, Daech) n'ont rien à voir avec l'islam.

Que souhaiteriez-vous dire aux musulmans en Europe ?

A.S. : Nous avons un message plus important encore à leur égard : « Ne croyez pas ce que vous disent les extrémistes de l'islam et du Coran. Étudiez l'islam dans ses sources authentiques. Al Azhar détient ces sources, diffuse des idées modérées. C'est donc là que vous devez puiser vos interprétations des textes. »

Les musulmans d'Europe doivent aussi montrer la véritable image de l'islam, celle d'un islam modéré, tolérant… Ils doivent être source de paix dans les sociétés où ils vivent, et non de troubles.

En France, les lieux d'enseignement manquent pour les musulmans. Que peut faire votre institution ?

A. S. : Al Azhar envoie des savants, des imams dans le monde entier, dont la France. Nous allons essayer, en accord avec le gouvernement français, d'envoyer plus d'enseignants pour permettre cette meilleure formation des musulmans.

Plusieurs intervenants, pendant la Conférence, ont demandé la mise sur pied d'un comité permanent – réunissant chrétiens, musulmans sunnites et chiites – pour poursuivre le travail, l'évaluer régulièrement… Cette solution est-elle envisagée ?

A.S. : Au sein d'Al Azhar, nous avons déjà un comité de savants pour les études islamiques, qui est responsable de la prédication dans et en dehors de l'Égypte et qui supervise les prédicateurs diplômés de notre université.

Mais nous avons aussi décidé de préparer, ces prochains jours, sous l'égide de la Maison de la famille égyptienne qui réunit chrétiens et musulmans, un document plus approfondi sur le terrorisme et le fondamentalisme.



Envoyé de mon Ipad 

AFRIQUE/EGYPTE - Conférence sur les rapports entre islam et terrorisme à l’université al-Azhar

AFRIQUE/EGYPTE - Conférence sur les rapports entre islam et terrorisme à l'université al-Azhar

Le Caire (Agence Fides) – L'extrémisme takfiriste qui justifie les pratiques violentes et terroristes au travers des versets du coran représente « une perversion de la religion islamique ». Par ailleurs, les factions djihadistes commettent « des crimes barbares en les recouvrant des apparences de cette religion sacrée, prenant des noms tels que celui de « l'Etat islamique » pour tenter d'exporter leur foi islam ». La condamnation du fanatisme islamiste exprimée par Ahmed al-Tayyeb, grand imam d'al-Azhar, dans son discours d'ouverture du Colloque international organisé par cette université – considérée comme le plus important centre de recherche de l'islam sunnite – est radicale et sans appel. Le Colloque vise à réfléchir sur la question controversée du rapport entre monde islamique et extrémisme de matrice islamique.
Au Colloque, participent 700 chercheurs et représentants d'institutions politiques, sociales et religieuses – y compris un certain nombre de responsables de communautés chrétiennes d'Orient – provenant de 120 pays. Dans son intervention – telle que reprise par des sources locales consultées par l'Agence Fides – le grand imam al Tayyeb a précisé que toute idéologie terroriste justifiée par des références à l'islam se base sur une compréhension déformée et manipulée des écrits du coran. Il a ensuite annoncé qu'al-Azhar prévoit d'affronter ce thème, dévastateur pour l'islam lui-même, sous différents points de vue, en promouvant des études visant à réfuter et à endiguer les manipulations des écrits coraniques et en inaugurant des cours de formation qui fournissent aux imams des arguments clairs et convaincants pour rejeter les théories aberrantes des djihadistes et leurs tentatives de s'infiltrer dans les mosquées.
Après l'intervention inaugurale d'Ahmed al-Tayyeb, le deuxième intervenant au Colloque a été le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II, chef de la plus importante Eglise présente dans les pays arabes. Dans ce cadre, le Patriarche orthodoxe a répété que la violence et le terrorisme pratiqué par les factions islamistes sont incompatibles avec l'enseignement du coran. Le Patriarche copte orthodoxe a qualifié la religion islamique de religion de tolérance qui n'est pas responsable en tant que telle des infamies perpétrées par les djihadistes au nom de l'islam.
Au cours de son récent voyage en Turquie, dans le discours tenu à Ankara au Département pour les affaires religieuses, le Pape François avait rappelé que tous les chefs religieux ont « l'obligation de dénoncer toutes les violations de la dignité et des droits humains » et que, surtout, « la violence qui cherche une justification religieuse mérite la plus forte condamnation, parce que le Tout-Puissant est le Dieu de la vie et de la paix ».
Le takfirisme est un mouvement sectaire fondé en 1971 par Moustafà Choukri, qui considère comme minée par la mécréance toute la société islamique et qualifie d'hérétiques tous les islamiques qui ne partagent pas son point de vue. L'assassinat de ces derniers pour cette raison est considéré

mercredi 3 décembre 2014

Le chef de l’université Al-Azhar condamne la « barbarie » de l’État islamique | La-Croix.com

Le chef de l'université Al-Azhar condamne la « barbarie » de l'État islamique | La-Croix.com


Le cheikh Ahmed al-Tayeb de l'université Al-Azhar, au Caire (Egypte) (à droite, aux côtés du patriarche copte orthodoxe Tawadros), a condamné mercredi 3 décembre les « crimes barbares » commis par l'Etat islamique en Irak et en Syrie.

Le cheikh d'Al-Azhar au Caire, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite, a condamné mercredi 3 décembre les « crimes barbares » commis par l'État islamique (EI) en Irak et en Syrie, lors d'une conférence internationale.

Les groupes armés commettent « des crimes barbares en revêtant les habits de cette religion sacrée et se sont donnés pour nom "État islamique" dans une tentative d'exporter leur faux islam », a déclaré cheikh Ahmed al-Tayeb, à l'ouverture d'une conférence rassemblant des dignitaires religieux d'une vingtaine de pays, dont l'Arabie saoudite, l'Iran et le Maroc. « Je me demande (…) jour et nuit les raisons de cette sédition aveugle et de ce malheur arabe, entaché par le sang », a-t-il martelé.

Il a fait porter à l'Occident une part de responsabilité, citant en exemple l'Irak qui « onze ans après son invasion (par les États-Unis) est livré à des milices rivales, ce qui a conduit à des bains de sang », ajoutant que la situation était similaire en Syrie.

« Combattre les pays qui soutiennent le terrorisme financièrement et militairement »

Il a également appelé la coalition antidjihadiste conduite par les États-Unis à « combattre aussi les pays qui soutiennent le terrorisme financièrement et militairement ». Le cheikh a cependant reconnu qu'il ne fallait pas ignorer « notre propre responsabilité dans l'apparition de l'extrémisme qui a donné naissance à des organisations comme Al-Qaïda et à d'autres groupes armés ».

Dimanche 30 novembre, le pape François avait lancé un appel à tous les dirigeants musulmans de clairement condamner le terrorisme islamiste, après avoir pris en Turquie une défense vigoureuse des chrétiens d'Orient, menacés par les djihadistes en Irak et en Syrie.

L'« Etat islamique », aussi connu sous son acronyme arabe Daech, s'est emparé de pans entiers de l'Irak à la faveur d'une offensive fulgurante lancée début juin, après avoir pris le contrôle de vastes territoires en Syrie.



Envoyé de mon Ipad 

Catholiques et orthodoxes : une unité d'esprit et de sang

Conférence de presse dans l'avion d'Istanbul à Rome

Anne Kurian

ROME, 2 décembre 2014 (Zenit.org) - « Nous avons déjà une unité, dans l'esprit et dans le sang » : c'est ce qu'affirme le pape François qui fait le point sur les relations de l'Église catholique avec le monde orthodoxe.

Dans l'avion qui le ramenait d'Istanbul à Rome, au terme de trois jours de voyage apostolique en Turquie, le 30 novembre 2014, le pape a répondu durant 45 minutes aux questions des journalistes présents à bord.

Après son voyage accompli à l'invitation du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios Ier – pour la fête de saint André, patron du patriarcat – il a évoqué les relations du Saint-Siège avec le patriarche Kirill de Moscou : « le mois dernier, pour le synode [sur la famille], le métropolite Hilarion [président du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou, ndlr] est venu comme délégué fraternel. Il a voulu me parler. »

« Il y a une volonté commune de se rencontrer avec le patriarche Kirill… Je lui ai dit : 'Je viens où tu veux ; tu m'appelles et je viens' ; il a aussi la même volonté... Tous les deux voulons nous rencontrer et avancer », a affirmé le pape en précisant cependant que « ces derniers temps, avec le problème de la guerre, le voyage et la rencontre sont passés au second plan ».

Il a fait le point sur les relations de l'Église catholique avec le monde orthodoxe : « Nous sommes en chemin. Ils ont les sacrements, la succession apostolique… l'unité est un chemin qui doit se faire ensemble. »

Le pape a exprimé son scepticisme quant aux débats théologiques : « Les théologiens travaillent bien mais le patriarche Athenagoras avait dit à Paul VI : "Avançons seuls et mettons tous les théologiens sur une île, pour qu'ils pensent !" ». La citation a été confirmée par Bartholomaios, a-t-il ajouté.

Pour le pape « partager les chaires universitaires » est bon mais il faut « avancer », « on ne peut attendre » : il faut poursuivre « l'œcuménisme spirituel : prier ensemble, travailler ensemble... avancer ensemble ».

Les chrétiens vivent aussi « l'œcuménisme du sang », comme les martyrs de l'Ouganda, canonisés par Paul VI il y a 50 ans (1964) : certains étaient anglicans, d'autres catholiques « mais ceux qui les ont tués n'ont pas fait de différence, c'étaient des chrétiens », a-t-il souligné. « Les martyrs crient : "Nous sommes un ! Nous avons déjà une unité, dans l'esprit et dans le sang" ».

Pour les questions théologiques, le pape a invité à trouver d'autres voies que "l'uniatisme", qui plaide pour une communion d'Églises locales avec Rome tout en gardant leur rite d'origine : « Hilarion a proposé d'approfondir le thème du Primat », a-t-il confié.

Cette question répond à la demande de saint Jean-Paul II que le pape François formule ainsi : « Aidez-moi à trouver une forme de Primat sur lequel nous pouvons nous mettre d'accord ». C'est-à-dire « trouver une forme qui soit plus conforme à celle des premiers siècles ».

Il a mis en garde : « si l'Église se regarde trop elle-même et ne regarde pas assez Jésus-Christ, alors arrivent les divisions... et elle devient une "Ong théologique" ». « Je ne dis pas que l'Église s'est trompée. Elle a fait sa route historique. Mais aujourd'hui la route historique de l'Église est celle qu'a demandée Jean-Paul II », a poursuivi le pape.

Évoquant les questions en débat – comme l'unification de date de Pâques qui rencontre « des résistances des deux côtés » – le pape a indiqué l'attitude à avoir envers les « groupes conservateurs » : « il faut être respectueux avec eux et ne pas se lasser d'expliquer, de catéchiser, de dialoguer, sans insulter, sans les salir, sans médire. On ne peut écarter une personne en disant : "C'est un conservateur". Non. Il est fils de Dieu autant que moi. Mais il faut inviter à parler. S'il ne veut pas parler c'est son problème, moi je respecte. Patience, douceur et dialogue. »

Mais le pape a surtout rappelé qu'au cœur de l'œcuménisme, « le seul chemin juste est celui de l'Esprit-Saint », comme il l'avait souligné durant son homélie à Istanbul le 29 novembre : « L'Esprit Saint est l'âme de l'Église. Il donne la vie, il suscite les différents charismes qui enrichissent le peuple de Dieu et surtout, il crée l'unité entre les croyants : de beaucoup il fait un seul corps, le corps du Christ. Toute la vie et la mission de l'Église dépendent de l'Esprit Saint ; c'est lui qui réalise toute

mardi 2 décembre 2014

ASIE/IRAQ - Eglises de Mossoul utilisées comme prisons par les djihadistes du prétendu « Etat islamique »

ASIE/IRAQ - Eglises de Mossoul utilisées comme prisons par les djihadistes du prétendu « Etat islamique »

Mossoul (Agence Fides) – Certaines églises de Mossoul ont été transformées en lieux de détention par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » qui contrôlent la ville du nord de l'Irak depuis le 9 juin dernier. Selon des sources locales citées par le site d'information www.ankawa.com, ces derniers jours, des détenus bandés et les menottes aux poignets auraient été transférés dans l'antique église chaldéenne dédiée à l'Immaculée Conception, dans la partie est de la ville, après que la prison de Badush ait explosé. Des sources locales indiquent à l'Agence Fides que le monastère Saint Georges, de l'Ordre antonien de Saint Hormisdas des Chaldéens, a, lui aussi, été transformé en lieu de détention pour les femmes. Certains craignent que, dans les locaux du monastère, les détenues soient contraintes à subir des rapports sexuels.
A Mossoul, le 24 novembre, les miliciens djihadistes du prétendu « Etat islamique » avaient eu recours à des charges explosives pour endommager gravement le couvent des religieuses chaldéennes du Sacré-Cœur, qu'ils avaient occupé auparavant et utilisé comme logement et comme base logistique (voir Fides 24/11/2014). « Les djihadistes du Califat – indique à l'Agence Fides Rebwar Audish Basa, Procurateur de l'Ordre antonien de Saint Hormisdas des Chaldéens – ont occupé les églises, y compris les plus antiques. Parmi les préoccupations qui nous affligent, se trouve notamment celle de ceux qui craignent qu'une éventuelle offensive militaire en vue de la libération de Mossoul ne porte fatalement à considérer les églises comme des objectifs, attendu qu'elles sont devenues des bases logistiques des djihadistes. Et naturellement, la destruction des églises antiques représenteraient un dommage et une perte irréparables ». (GV) (Agence Fides 02/12/2014)

lundi 1 décembre 2014

L'appel du Pape aux musulmans contre le terrorisme islamique

L'appel du Pape aux musulmans contre le terrorisme islamique
Pour le pape François, on ne peut pas dire que «tous les musulmans sont des terroristes».

Dans l'avion qui le ramenait dimanche soir de Turquie, le pape François a donné une longue conférence de presse aux journalistes internationaux qui l'accompagnaient. Parmi une dizaine de questions, le Pape s'est prononcé très nettement sur l'islamophobie, la christianophobie et sa prière dans la Mosquée bleue. Le Figaro publie ici les réponses intégrales à ces trois questions.

De notre envoyé spécial dans l'avion du Pape

- Sur l'islamophobie

«Il est vrai que devant ces actes terroristes qui ne sont pas seulement commis dans cette zone mais aussi en Afrique, il y a une réaction qui consiste à dire: 'si c'est l'islam, je me mets en colère'. Et tant de fidèles de l'islam sont offensés. Tant et tant musulmans disent mais ' nous ne sommes pas cela, le Coran est un livre de paix, un livre prophétique de paix.' Cela n'est donc pas l'islamisme. Je comprends cela. Je crois sincèrement que l'on ne peut pas dire que tous les musulmans sont des terroristes. On ne peut pas le dire. De même que l'on ne peut pas dire que tous les chrétiens sont tous des fondamentalistes. Nous en avons aussi. Toutes les religions ont ce genre de groupes. J'ai dit au président qu'il serait beau que tous les leaders musulmans, leaders politiques, leaders religieux, leaders académiques, disent clairement, condamnent clairement ces actes. Cette parole des leaders, de tous ces leaders, aiderait la majorité des peuples musulmans, vraiment. Nous avons tous besoin d'une condamnation mondiale de la part de tous les musulmans. Que ceux qui ont l'identité musulmane disent 'l'islam ce ne sont pas les terroristes! le Coran ce n'est pas cela!'»

«Nous devons toujours distinguer la proposition d'une religion, de l'usage concret qui en est fait. Je suis juif, je suis musulman, je suis chrétien, mais tu conduis ton pays, non comme musulman, non comme juif, non comme chrétien? Il faut prendre cette décision car il y a un abîme entre les deux. Souvent on utilise le nom mais la réalité de cette religion n'existe pas.»

- Sur la christianophobie

«C'est vrai et je ne veux pas utiliser des paroles un peu adoucies. Mais les chrétiens, on les chasse du Moyen-Orient! On l'a vu en Irak, dans la région de Mossoul. Ils doivent s'en aller. Ils doivent tout laisser ce qu'ils ont. Ou payer la taxe ce qui, ensuite, ne sert pas. Dans d'autres cas on chasse les chrétiens avec des gants blancs. Un mari et une femme vivent séparément dans deux pays pour travailler et quand l'un veut retrouver l'autre, on leur répond, 'non, non: Que l'un laisse le travail et libère l'habitation'. Comme si on voulait qu'aucun chrétien ne reste là. Aucun chrétien... Cela n'est pas bon.»

- Sur sa prière à la Mosquée bleue d'Istanbul

«Je suis allé en Turquie en pèlerin et non en touriste. La raison majeure était de vivre la fête de Saint André avec le Patriarche Bartolomée. Je suis donc venu pour un motif religieux. Quand je suis allé dans la mosquée, il n'était pas question pour moi de dire, et maintenant 'je suis un touriste'. Toute cette visite était religieuse. Et j'ai vu cette merveille! Quand le mufti m'a expliqué les éléments de la mosquée avec tant d'attention et de respect, expliquant la place de Marie dans le Coran, de Jean Baptiste, j'ai alors ressenti le besoin de prier. J'ai demandé 'est ce que je peux prier un peu?'. Il m'a dit, oui. J'ai prié pour la Turquie, pour la paix, pour le mufti, pour tous, pour moi qui en ai besoin, j'ai vraiment prié. J'ai surtout prié pour la paix: 'mais Seigneur, arrêtons là les guerres'. Ce fut un moment de prière sincère.»



Envoyé de mon Ipad 

Déclaration commune du Patriarche oecuménique et du Pape


Déclaration commune du Patriarche oecuménique et du Pape

Cité du Vatican, 30 novembre 2014 (VIS). Après avoir salué et béni l'assistance depuis le balcon du Phanar, Barthélémy I et le Pape François ont lu puis signé une importante Déclaration commune, dont voici le texte:

"Nous, le Pape François et le Patriarche ?cuménique Barthélémy I, exprimons notre profonde gratitude à Dieu pour le don de cette nouvelle rencontre qu?il nous accorde, en présence des membres du Saint Synode, du clergé et des fidèles du Patriarcat ?cuménique, de célébrer ensemble la fête de saint André, le premier appelé et le frère de l?Apôtre Pierre. Faire mémoire des apôtres, qui proclamèrent la bonne nouvelle de l?Evangile au monde, renforce en nous le désir de continuer à cheminer ensemble dans le but de dépasser, avec amour et confiance, les obstacles qui nous divisent. Lors de notre rencontre à Jérusalem de mai dernier, au cours de laquelle nous avons rappelé l?accolade historique entre nos vénérables prédécesseurs Paul VI et Athenagoras, nous avons signé une déclaration conjointe. Aujourd?hui, en l?heureuse occasion d?une nouvelle rencontre fraternelle, nous voulons réaffirmer ensemble nos intentions et nos préoccupations communes:

Nous exprimons notre sincère et ferme intention, dans l?obéissance à la volonté de Notre Seigneur Jésus-Christ, d?intensifier nos efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes. Nous voulons de plus, soutenir le dialogue théologique promu par la Commission mixte internationale, qui, instituée il y a exactement 35 ans par le Patriarche ?cuménique Dimitrios et par le Pape Jean-Paul II, ici, au Phanar, traite actuellement les questions plus difficiles qui ont marqué l?histoire de nos divisions et qui demandent une étude attentive et approfondie. Dans ce but, nous assurons de notre prière fervente comme Pasteurs de l?Eglise, demandant aux fidèles de s?unir à nous dans l?invocation commune que tous soient un afin que le monde croie.

Nous exprimons notre préoccupation commune pour la situation en Irak, en Syrie et dans tout le proche et moyen Orient. Nous sommes unis dans le désir de paix et de stabilité et dans la volonté de promouvoir la résolution des conflits par le dialogue et la réconciliation. Reconnaissant les efforts déjà faits pour offrir une assistance à la région, nous en appelons en même temps à tous ceux qui ont la responsabilité du destin des peuples afin qu?ils intensifient leur engagement pour les communautés qui souffrent et leur permettent, y compris aux communautés chrétiennes, de rester sur leur terre natale. Nous ne pouvons pas nous résigner à Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans. Beaucoup de nos frères et de nos s?urs sont persécutés et ont été contraints par la violence à laisser leur maisons. Il semble vraiment que la valeur de la vie humaine se soit perdue et que la personne humaine n?aie plus d?importance et puisse être sacrifiée à d?autres intérêts. Et tout cela, tragiquement, rencontre l?indifférence de beaucoup. Comme nous le rappelle Paul: Un membre souffre-t-il que tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l?honneur que tous les membre se réjouissent avec lui. C?est la loi de la vie chrétienne et en ce sens nous pouvons dire qu?il y a aussi un ?cuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été semence de force et de fécondité pour l?Eglise, ainsi le partage des souffrances quotidiennes peut être aussi un instrument efficace d?unité. La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au proche et moyen Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale.

Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l?importance de la promotion d?un dialogue constructif avec l?Islam, basé sur le respect mutuel et sur l?amitié. Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre. De plus, comme leaders chrétiens, nous exhortons tous les leaders religieux à poursuivre et à renforcer le dialogue inter-religieux et à accomplir tout effort pour construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples. Nous nous souvenons aussi de tous les peuples qui souffrent à cause de la guerre. En particulier, nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d?antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie. Nos pensées sont également tournées vers tous les fidèles de nos Eglises de par le monde, que nous saluons, les confiant au Christ notre Sauveur, afin qu?ils puissent être des témoins infatigables de l?amour de Dieu. Nous faisons monter notre prière fervente vers Dieu pour qu?il accorde le don de la paix, dans l?amour et dans l?unité, à toute la famille humaine. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et de toute manière. Que le Seigneur soit avec vous tous". Après cet acte solennel ils ont rejoint leurs suites pour le déjeuner

Émouvantes obsèques officielles et populaires au centre-ville - L'Orient-Le Jour

Émouvantes obsèques officielles et populaires au centre-ville - L'Orient-Le Jour
1-12-2014
Émouvantes obsèques officielles et populaires au centre-ville

C'est à la cathédrale Saint-Georges des maronites, dans le centre-ville de Beyrouth, que d'émouvantes obsèques officielles et populaires ont été réservées hier à Sabah, en présence de plusieurs personnalités officielles, dont notamment le Premier ministre Tammam Salam et de nombreux artistes libanais et égyptiens.
Le convoi funèbre avait quitté le lieu de résidence de Sabah – un hôtel de Hazmieh – en milieu de la matinée. La dépouille mortelle a été transportée à bord d'une voiture blanche sur laquelle étaient déposés des bouquets de fleurs.
À l'arrivée du convoi devant la cathédrale Saint-Georges, la fanfare de l'armée a joué certains des airs folkloriques et populaires qui avaient contribué à faire la renommée de Sabah. C'est sur ces airs, passés dans le patrimoine musical libanais, que des jeunes ont dansé la traditionnelle dabké, conformément aux dernières volontés de la diva libanaise qui avait exprimé le souhait que les adieux qui lui seraient réservés s'accompagnent non pas de lamentations, mais de danses de dabké et de chansons du folklore libanais qu'elle a tant aimé.
Au terme de cet hommage populaire, marqué par des applaudissements et des jets de pétales de fleurs au passage du convoi, la cérémonie funèbre a été présidée à la cathédrale par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui était secondé de l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar. Étaient présents à la cérémonie, notamment, outre M. Salam, la ministre Alice Chabtini, représentant le président Michel Sleiman, les ministres Ramzi Jreige et Élias Bou Saab, Mme Joyce Gemayel, représentant le leader des Kataëb, le président Amine Gemayel, le député Atef Majdalani, représentant les anciens Premiers ministres Saad Hariri et Fouad Siniora, et le brigadier Jamal Serhal, représentant le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
Parmi les artistes, acteurs et collègues de la grande disparue étaient notamment présents Magida el-Roumi, Élias Rahbani, Ragheb Alamé, Najwa Karam, Walid Toufic, Roula Saad, Haïfa Wehbé, Madona, Abdel Karim Chaar, Ward el-Khal, Rafic Ali Ahmad, Samira Baroudi, Wafaa Torbey...
Dans son oraison funèbre, le patriarche Raï a évoqué le riche parcours professionnel de Sabah, soulignant notamment qu'elle avait « porté haut les couleurs du Liban aux quatre coins du monde par le biais de l'art musical libanais et arabe ». « Elle a été la première à chanter des chansons purement libanaises sans l'influence de la chanson arabe, elle a été la première à chanter en franco-arabe dans le monde arabe, et elle a été la première chanteuse libanaise à se produire à l'Olympia », a souligné également le patriarche maronite.
Au terme de la cérémonie, et avant le départ du convoi pour le village natal de la grande disparue, la fanfare de l'armée a rendu un dernier hommage à la diva libanaise en entonnant des chansons folkloriques sous les applaudissements de la foule.
Notons enfin que de Paris où il se trouve en visite privée, le président Michel Sleiman a fait une déclaration à la MTV, rendant un vibrant hommage à Sabah, soulignant qu'elle avait représenté « le folklore, le patrimoine et les traditions du Liban » à travers ses chansons. « Elle nous rappellera toujours le Liban en tant que Suisse de l'Orient et Paris des Arabes », a relevé le président Sleiman.



Envoyé de mon Ipad 

Le Pape a rencontré une centaine de réfugiés à Istamboul

Le Pape a rencontré une centaine de réfugiés

Le Pape s'est adressé à de jeunes réfugiés et déplacés dans la cathédrale latine - RV

(RV) - Le dernier discours du Pape François au cours de son voyage apostolique en Turquie était prononcé ce dimanche après-midi à 16 heures, heure locale. Dans la Cathédrale latine – et non dans les jardins de la Représentation Pontificale, comme prévu initialement-  le Saint-Père s'est adressé à une cinquantaine de jeunes de l'Oratoire de la Communauté salésienne. Cette Communauté est en charge de la Cathédrale latine d'Istanbul. Face au Pape, des enfants et des adolescents originaires de Turquie bien sûr, mais aussi du Moyen-Orient et d'Afrique, représentant une partie du groupe d'une centaine de jeunes qu'accompagnent spirituellement six Salésiens.

Tout faire pour améliorer des « conditions de vie dégradantes » et « intolérables »

Beaucoup de ces jeunes sont réfugiés ou déplacés. L'une d'entre eux, une adolescente d'une quinzaine d'années, chrétienne irakienne, a d'ailleurs pris la parole au nom des autres jeunes, au début de la rencontre. D'une voix émue, elle a évoqué la situation dramatique des réfugiés. De son côté, le Pape a souligné qu'il aurait voulu rencontrer d'autres réfugiés mais que cela n'avait pas été possible. Néanmoins, dès le début de son discours, il a exprimé sa compassion devant la situation des réfugiés, expliquant qu'elle « est la triste conséquence des conflits exacerbés et de la guerre, qui est toujours un mal et n'est jamais la solution des problèmes, mais plutôt en crée d'autres ». Les réfugiés se retrouvent en effet souvent privés « des biens fondamentaux : une habitation digne, l'assistance sanitaire, l'éducation, le travail », a rappelé le Pape, avant de s'indigner : « Les conditions dégradantes dans lesquelles de nombreux réfugiés doivent vivre sont intolérables ! Pour cela, il faut tout mettre en œuvre pour éliminer les causes de cette réalité ».

Le Saint-Père a alors appelé à « une plus grande convergence internationale destinée à résoudre les conflits […], à contrecarrer les autres causes qui poussent les personnes à laisser leur patrie et à promouvoir les conditions pour qu'elles puissent y rester ou y retourner ». Un appel aussi lancé « aux Chefs politiques, afin qu'ils tiennent compte du fait que la grande majorité de leurs populations aspire à la paix, même si parfois elle n'a plus la force ni la voix pour la demander ! ».

Le Pape François a ensuite eu des paroles d'encouragement à l'égard de ceux qui « œuvrent généreusement et honnêtement pour la justice et la paix ». Il s'est déclaré « heureux […] de l'œuvre efficace de beaucoup d'institutions catholiques, qui offrent une aide généreuse à de nombreuses personnes dans le besoin, sans aucune discrimination ». Mais le Saint-Père n'a pas oublié les « Autorités turques », auxquelles il n'a pas manqué d' « exprimer une vive reconnaissance pour le grand effort accompli dans l'assistance aux réfugiés, spécialement aux réfugiés syriens et irakiens, et pour l'engagement concret en vue de chercher à satisfaire leurs exigences ».

Ne pas désespérer

Puis le Pape François s'est adressé plus directement aux jeunes : « Chers jeunes, ne vous découragez pas », leur a-t-il demandé. « Avec l'aide de Dieu, continuez à espérer dans un avenir meilleur, malgré les difficultés et les obstacles que vous affrontez maintenant ». Le Saint-Père a assuré que l'Église leur est proche, notamment lorsqu'elle leur offre une instruction et une formation. « Souvenez-vous toujours que Dieu n'oublie aucun de ses enfants », a-t-il enfin rappelé, « et que les plus petits et les plus souffrants sont plus proches de son cœur de Père ».

 En conclusion de son message, le Pape François a confié qu'il continuerait « à [s]'adresser avec confiance au Seigneur, en lui demandant  d'inspirer ceux qui occupent des postes de responsabilité, afin qu'ils promeuvent la justice, la sécurité et la paix sans hésitation et de manière vraiment concrète ». L' « Église restera à vos côtés et continuera à soutenir votre cause à la face du monde », a finalement assuré le Pape aux jeunes ; un soutien rendu possible concrètement et dès à présent grâce aux « organisations sociales et caritatives » que comprend l'Église, a souligné le Saint-Père.

La rencontre s'est terminée dans une ambiance festive : Les jeunes chantaient en espagnol, anglais et arabe, le son des tam-tam et des cris de joie résonnaient dans la Cathédrale. Les témoins ont décrit un Pape très fatigué mais aussi ému et bouleversé par cette situation. 



Envoyé de mon Ipad 

« Nous ne pouvons pas nous résigner à un Orient sans les chrétiens » | La-Croix.com

« Nous ne pouvons pas nous résigner à un Orient sans les chrétiens » | La-Croix.com

Le patriarche Bartholomeos et le Pape François ont signé une Déclaration commune, dimanche 30 novembre, pour la fête de saint André.

« Nous, le Pape François et le Patriarche œcuménique Bartholomeos, exprimons notre profonde gratitude à Dieu pour le don de cette nouvelle rencontre qu'il nous accorde, en présence des membres du Saint Synode, du clergé et des fidèles du Patriarcat œcuménique, de célébrer ensemble la fête de saint André, le premier appelé et le frère de l'Apôtre Pierre. Faire mémoire des apôtres, qui proclamèrent la bonne nouvelle de l'Évangile au monde, renforce en nous le désir de continuer à cheminer ensemble dans le but de dépasser, avec amour et confiance, les obstacles qui nous divisent. Lors de notre rencontre à Jérusalem de mai dernier, au cours de laquelle nous avons rappelé l'accolade historique entre nos vénérables prédécesseurs Paul VI et Athenagoras, nous avons signé une déclaration conjointe. Aujourd'hui, en l'heureuse occasion d'une nouvelle rencontre fraternelle, nous voulons réaffirmer ensemble nos intentions et nos préoccupations communes :

Nous exprimons notre sincère et ferme intention, dans l'obéissance à la volonté de Notre Seigneur Jésus-Christ, d'intensifier nos efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes. Nous voulons de plus, soutenir le dialogue théologique promu par la Commission mixte internationale, qui, instituée il y a exactement 35 ans par le Patriarche œcuménique Dimitrios et par le Pape Jean-Paul II, ici, au Phanar, traite actuellement les questions plus difficiles qui ont marqué l'histoire de nos divisions et qui demandent une étude attentive et approfondie. Dans ce but, nous assurons de notre prière fervente comme Pasteurs de l'Église, demandant aux fidèles de s'unir à nous dans l ? invocation commune que tous soient un afin que le monde croie.

Nous exprimons notre préoccupation commune pour la situation en Irak, en Syrie et dans tout le proche et Moyen-Orient. Nous sommes unis dans le désir de paix et de stabilité et dans la volonté de promouvoir la résolution des conflits par le dialogue et la réconciliation. Reconnaissant les efforts déjà faits pour offrir une assistance à la région, nous en appelons en même temps à tous ceux qui ont la responsabilité du destin des peuples afin qu'ils intensifient leur engagement pour les communautés qui souffrent et leur permettent, y compris aux communautés chrétiennes, de rester sur leur terre natale. Nous ne pouvons pas nous résigner à un Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans. Beaucoup de nos frères et de nos sœurs sont persécutés et ont été contraints par la violence à laisser leurs maisons. Il semble vraiment que la valeur de la vie humaine se soit perdue et que la personne humaine n'ait plus d'importance et puisse être sacrifiée à d'autres intérêts. Et tout cela, tragiquement, rencontre l'indifférence de beaucoup. Comme nous le rappelle Paul : Un membre souffre-t-il que tous les membres souffrent avec lui. Un membre est-il à l'honneur que tous les membres se réjouissent avec lui. C'est la loi de la vie chrétienne et en ce sens nous pouvons dire qu'il y a aussi un œcuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été semence de force et de fécondité pour l'Église, ainsi le partage des souffrances quotidiennes peut être aussi un instrument efficace d'unité. La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au proche et Moyen-Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale.

Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l'importance de la promotion d'un dialogue constructif avec l'Islam, basé sur le respect mutuel et sur l'amitié. Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre. De plus, comme leaders chrétiens, nous exhortons tous les leaders religieux à poursuivre et à renforcer le dialogue interreligieux et à accomplir tout effort pour construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples. Nous nous souvenons aussi de tous les peuples qui souffrent à cause de la guerre. En particulier, nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d'antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie. Nos pensées sont également tournées vers tous les fidèles de nos Églises de par le monde, que nous saluons, les confiant au Christ notre Sauveur, afin qu'ils puissent être des témoins infatigables de l'amour de Dieu. Nous faisons monter notre prière fervente vers Dieu pour qu'il accorde le don de la paix, dans l'amour et dans l'unité, à toute la famille humaine. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps et de toute manière. Que le Seigneur soit avec vous tous ».



Envoyé de mon Ipad 

Texte arabe de l'accord entre le pape et le patriarche œcuménique

مضمون نص الاتفاقية الموحدة بين البابا والبطريرك برتلماوس الأول

بقلم البابا فرنسيس, البطريرك المسكوني برثلماوس الأول

روما, 30 نوفمبر 2014 (زينيت) - نحن، البابا فرنسيس والبطريرك المسكوني برتلماوس الأول، نعبر عن امتناننا العميق للرب على نعمة هذا اللقاء الجديد الذي مكننا وبحضور أعضاء من السينودس ورجال الدين ومؤمنين من البطريركية المسكونية، أن نحتفل معًا بعيد القديس اندراوس أول أخ لبطرس الرسول. إن احتفالنا بذكرى الرسل الذين نشروا البشرى السارة للإنجيل في العالم من خلال شهادتهم واستشهادهم يقوي فينا الأمل بالاستمرار بالسير معًا لكي نتخطى بالمحبة والحق العقبات التي تفرق بيننا.

خلال لقائنا في القدس في أيار الماضي، والذي تذكرنا فيه اللقاء التاريخي الذي جمع بين سلفينا بولس السادس والبطريرك المسكوني أثيناغورس، كنا قد وقّعنا على اتفاقية موحدة، واليوم، وفي هذه المناسبة السعيدة لهذا اللقاء الأخوي التاريخي، نود أن نؤكد من جديد على نوايانا واهتماماتنا الموحدة.

نحن نعبر عن اتفاقيتنا الصريحة والثابتة، مع الطاعة الكاملة لإرادة ربنا يسوع المسيح، لكي نكثف جهودنا في تعزيز الوحدة الكاملة بين كل المسيحيين، وبشكل خاص بين الكاثوليك والأرثوذكس. كذلك، نحن عازمون على دعم الحوار اللاهوتي الذي أطلقته اللجنة الدولية المشتركة التي أسسها منذ 35 سنة البطريرك المسكوني ديمتريوس والبابا يوحنا بولس الثاني هنا في الفنار والتي تتعامل مع أكثر المسائل خطورة والتي وسمت تاريخ انقسامنا والتي تتطلب دراسة عميقة ومفصلة. تحقيقًا لبلوغ هذه الغاية، نحن نؤكد صلاتنا الحارة كرعاة للكنيسة، طالبين من المؤمنين أن ينضموا الينا بالصلاة "لِيَكُونُوا هُمْ أَيْضًا وَاحِدًا فِينَا، لِيُؤْمِنَ الْعَالَمُ أَنَّكَ أَرْسَلْتَنِي." (يوحنا 17، 21).

نحن نعرب عن اهتمامنا المشترك في الوضع الحالي في العراق وسوريا والشرق الأوسط بكامله، كما نتوحد من أجل الرغبة في السلام والاستقرار ومن أجل الرغبة بتعزيز الحل للصراعات من خلال الحوار والمصالحة. مع الاعتراف بالجهود التي تبذل بالفعل لتقديم المساعدة إلى المنطقة، نحن ندعو في الوقت نفسه،جميع أولئك الذين يتحملون مسؤولية مصير الشعوب كي يعمقوا التزامهم للسكان الذين يعانون، ويمكنوهم، بمن فيهم المسيحيين، أن يبقوا في أرضهم الأم. لا يمكننا أن نستسلم لشرق أوسط خال من المسيحيين، هم الذين أعلنوا اسم يسوع لأكثر من ألفي سنة هناك. عدد كبير من إخوتنا وأخواتنا يتعرض للإضطهاد وقد أجبروا بطريقة عنيفة على مغادرة منازلهم. كذلك يبدو أن قيمة الشخص البشري قد ضاعت، والإنسان لم يعد له أهمية ويمكن التضحية به على حساب مصالح أخرى، وللأسف كل ذلك تقابله لامبالاة الآخرين. كما يذكرنا القديس بولس: "فان كان عضو واحد يتالم فجميع الاعضاء تتالم معه و ان كان عضو واحد يكرم فجميع الاعضاء تفرح معه." (1 كور 12، 26). هذا قانون الحياة المسيحية، وفي هذا السياق يمكننا أن نقول أن هناك أيضًا مسكونية من المعاناة. كما كان دم الشهداء بذرة القوة والخصوبة للكنيسة هكذا أيضًا يمكن لمشاركة المعاناة اليومية أن تكون أداة للوحدة. إن الوضع المأساوي للمسيحيين ولكل الذين يعانون في الشرق الأوسط يدعو ليس للصلاة المستمرة فحسب، بل لاستجابة مناسبة من جانب المجتمع الدولي.

إن التحديات الخطيرة التي تواجه العالم في الوضع الحالي تتطلب تضامن جميع الأشخاص ذوي الإرادة الطيبة، ولذا فإننا ندرك أيضا أهمية تعزيز حوار بناء مع المسلمين على أساس الاحترام المتبادل والصداقة. إن المسلمين والمسيحيين ومن خلال استيحائهم من القيم المشتركة ومن خلال قوتهم المتأتية من المشاعر الأخوية الصادقة، هم مدعوون للعمل معًا من أجل تحقيق العدالة، والسلام، واحترام كرامة وحقوق كل شخص، بخاصة في تلك المناطق حيث عاشوا من قبل لعدة قرون تعايشًا سلميًّا وهم اليوم يعانون بشكل مأساوي معًا من ويلات الحرب. علاوة على ذلك،وكقادة مسيحيين، نحن ندعو كل القادة الدينيين لكي يتابعوا الحوار بين الأديان ويعززوه وليقوموا بكل جهد ممكن لبناء ثقافة سلام وتضامن بين الأشخاص والشعوب. كذلك نذكر كل الناس الذين اختبروا ويلات الحرب، ونصلي بشكل خاص للسلام في أوكرانيا وهي بلد التقليد المسيحي القديم، فيما ندعو كل الأطراف المعنية على متابعة طريق الحوار واحترام القانون الدولي من أجل وضع حد للصراع والسماح لكل الأوكرانيين بالعيش في تناغم.

تتجه أفكارنا الى كل المؤمنين في كل الكنائس حول العالم، ونحييهم، عاهدين بهم الى المسيح مخلصنا لكي يستطيعوا أن يكونوا شهودًا لمحبة الله، كما نرفع صلاتنا الحارة لكي يمنح الرب هدية السلام في المحبة والوحدة لكل البشر.

"وَرَبُّ السَّلاَمِ نَفْسُهُ يُعْطِيكُمُ السَّلاَمَ دَائِمًا مِنْ كُلِّ وَجْهٍ. الرَّبُّ مَعَ جَمِيعِكُمْ" (2 تسالونيكي 3: 16).

من الفنار، 30 تشرين الثاني 2014