Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 21 mai 2013

Les éclats de rage et d’espoir de Paolo Dall’Oglio pour la Syrie | Paris planète


POSTÉ PAR JEAN-CHRISTOPHE PLOQUIN LE 18 MAI 2013


Les éclats de rage et d'espoir de Paolo Dall'Oglio pour la Syrie

« Il n'y pas de raison de croire que l'islam profond, l'islam civilisationnel, ne serait pas capable d'adapter la démocratie »

P. Paolo Dall'Oglio, fondateur de la communauté Al Khalil de Mar Moussa, en Syrie

Jeudi 16 mai, au centre Sèvres

 « Il faut promouvoir une entente entre l'intelligentsia sécularisée et les clercs islamiques du monde arabe. Il faut bâtir un compromis historique, au nom de la démocratie. L'éducation à la démocratie se fera de façon dialectique« .

Lorsque le P. Paolo Dall'Oglio a demandé à l'assistance venue l'écouter, jeudi 16 mai au centre Sèvres, qui était déjà allé au monastère de Mar Moussa, en Syrie, plus des trois quarts des gens ont levé la main. Le jésuite italien était donc en terrain de connaissance. A la tribune, à sa gauche, se trouvait l'essayiste Régis Debray, qui avait préfacé en 2009 son ouvrage, Amoureux de l'Islam, croyant en Jésus, et qui expliqua d'emblée être venu « par amitié, par admiration, par respect » pour ce prêtre « adepte de la franchise, à l'opposé du pharisianisme« .Paolo Dall'Oglio vient de publier un nouveau livre, La Rage et la lumière, dans lequel il commente la guerre civile en cours en Syrie depuis deux ans et où il explique les raisons de son engagement au côté des révoltés contre le régime de Bachar Al Assad. Il décrit les conditions de son exil de ce pays où il aura vécu près de 30 ans et comment il y est retourné clandestinement pour tenter de préparer les conditions d'un dialogue entre des factions farouchement opposées. La rencontre de jeudi soir était organisée en lien avec la parution de ce livre, parfois brouillon et désorienté.

C'est peu dire que Paolo Dall'Oglio, qui explique dans son dernier livre avoir été poussé tout au long de sa vie – il a 59 ans – par deux forces : la rage – « l'impossibilité d'accepter le monde tel qu'il est » – et la lumière – « la foi » , a décontenancé une partie des deux cents personnes réunis. Un homme a quitté la salle en colère. Une Syrienne qu'il a connue quand elle avait deux ans l'a invité d'une voix émue à plus d'équilibre dans ses prises de position. Régis Debray, lui-même, a fini par marquer clairement ses distances, notamment sur la question d'une intervention occidentale en Syrie. Lui est contre tandis que le jésuite italien appelle à un appui militaire déterminant.

« Une nouvelle petite guerre froide »

« La Syrie est au carrefour des grandes tensions régionales« , constate le P. Dall'Oglio. « Le Moyen Orient est plongé dans une nouvelle petite guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie. Et il est divisé par la guerre familiale interne à l'islam, celle qui oppose les chiites et les sunnites« .

« Les mêmes bruits de botte qu'en Hongrie en 1956 et en Tchéquoslovaquie en 1968″

« Depuis mars 2011, la révolution n'a pas trouvé l'appui international sur lequel elle aurait pu s'appuyer« , déplore-t-il. « Si au moins la communauté internationale nous avait dit : 'ne vous risquez pas à la révolte. Nous ne sommes pas en mesure de vous protéger de même que nous n'avons pas pu protéger les démocrates de la révolution verte à Téhéran ou ceux de Ramallah'. Mais on nous faisait de petites promesses, toujours un peu plus, chaque jour. On a cru qu'on ne serait pas abandonné aux chars et aux missiles. Aujourd'hui, on entend les mêmes bruits de bottes qu'en 1956 en Hongrie ou qu'en 1968 en Tchéquoslovaquie. Et le même silence international« .

« L'aide des démocrates européens a été inefficace »

« Qui est venu à l'aide de la révolution syrienne ? », interroge Paolo Dall'Oglio. « La Turquie, en partie, mais elle a été gênée par son appartenance à l'Otan; une partie des démocrates européens mais de façon inefficace; une partie de la Ligue arabe mais qui était soumise aux lignes rouges américaines; de nombreux Syriens de l'étranger; et des éléments de l'islamisme radical international qui, par leurs aspects violents, sournois et antidémocratiques, ont piégé la révolution. Certains sont d'ailleurs manipulés par Damas et par Téhéran, qui avaient déjà, durant l'invasion américaine de l'Irak, envoyé dans ce pays des jeunes radicaux instrumentalisés pour y appuyer les réseaux du terrorisme islamiste plus ou moins rattachés à Al Qaïda« .

« Sécuriser une bande de territoire au nord de la Syrie »

« Aujourd'hui, la somalisation de la Syrie est une hypothèse réaliste. Alors, que faire?« , lance le prêtre géopoliticien. « Des batteries de missiles anti-missiles Patriots ont été déployés dans le cadre de l'Otan le long de la frontière syrienne. Dans une même logique de protection contre l'aviation du régime de Bachar Al Assad, on pourrait sécuriser une bande de 20 ou 30 kilomètres de large le long de la frontière, à l'intérieur du territoire syrien« .

« Permettre l'émergence de responsables civils qui marginalisent les groupes terroristes »

« Cela permettrait à l'Armée syrienne libre (ASL) d'y créer un commandement unifié, à qui l'on pourrait demander des comptes« , poursuit-il. « Ce gouvernement temporaire de la région Nord favoriserait l'émergence de responsables civils organisant la vie de la population. Les groupes terroristes perdraient pied car les gens feraient confiance à l'ASL. Puis il y aurait une avancée militaire au nord vers la grande ville d'Alep, et au sud vers la ville de Deraa, en partant de la Jordanie, avec l'aide de l'Arabie saoudite ».

« Vers une Syrie fédérale, sur le modèle suisse »

« À ce moment, la Russie et l'Iran ressentiront la nécessité de protéger leur allié par un repli sur la montagne alaouite et sur la bande côtière syrienne, autour de Tartous et Lattaquié. Washington et Moscou auront chacun intérêt à une division du pays. L'ONU soutiendra l'entrée de forces internationales envoyées par la Ligue arabe qui se déploieront le long du fleuve Oronte pour séparer les deux camps. On aurait deux régimes, une situation à la chypriote. La Syrie devrait supporter sa division le temps de négocier une nouvelle constitution, sur une base fédérale. D'ici 5 ans, on pourrait aboutir à une réconciliation et à la fin définitive du régime de Bachar« .

« Les Kurdes sont l'avant-garde démocratique de la région »

« Les Kurdes joueront un grand rôle dans cette période de transition« , explique le jésuite italien, dont la communauté de Mar Moussa a ouvert un lieu de rencontre et de prière à Souleymanieh, au Kurdistan d'Irak. « Les Kurdes de la région ( Turquie, Irak, Iran, Syrie) sont engagés dans une dialectique démocratique puissante, du fait de leur diversité. Ils sont l'avant garde démocratique dans cette région et il faut qu'ils entraînent leurs compatriotes sur cette voie. Ils poussent pour s'organiser en fédération, au sein des Etats où ils sont présents, et entre eux. Sous leur impulsion, la Syrie pourrait s'organiser sur un modèle beaucoup plus semblable à la Suisse qu'à la France« .

« La démocratie est comme la roue, tout le monde va l'adopter »

« Certains en Europe associe la démocratie aux valeurs occidentales« , analyse Paolo Dall'Oglio. « Mais la démocratie n'a pas toujours été chrétienne ! Les catholiques ont eu beaucoup de difficultés à l'accepter de façon sincère. L'Islam souhaite lui aussi élaborer un projet démocratique, selon ses principes. La tolérance, le pluralisme font partie de la tradition longue de cette civilisation. Et à l'échelle du monde, la démocratie est comme la roue : un jour, quelqu'un l'a inventé et tout le monde l'a adoptée. La démocratie est un don de Dieu« .

« La Turquie choisit clairement un islam non salafiste »

« Le 17 décembre dernier, le premier ministre turc Erdogan est allé sur le tombeau de Djalal ad-Din Rumi, mystique musulman persan enterré à Konya« , rappelle le jésuite italien, qui a ressenti très tôt dans sa jeunesse que sa mission religieuse serait tournée vers la recherche d'une entente islamo-chrétienne. « Tout l'establishment turc était là mais aussi des envoyés du gouvernement iranien et des représentants des religions chrétiennes et juive. Le message était clair : c'était que la Turquie choisissait un islam non salafiste, un islam attaché à la culture d'Asie centrale. C'était un message pour les Turcs et pour tous les peuples de la région. Un projet néo-ottoman d'harmonie à l'intérieur d'un cadre démocratique civil moderne« .

« Nous devons être profondément relativistes »

« Le 7 avril, j'étais à Marseille et j'ai reçu un appel téléphonique de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes du gouvernement français« , poursuit Paolo Dall'Oglio.  » Elle m'a dit : 'nous nous opposons au relativisme culturel'. Elle pensait sans doute au droit des femmes dans l'Est et le Sud du bassin méditerranéen. Je comprends sa préoccupation, mais va-t-on exporter au sud les questions non résolues du Nord? Nous devons veiller à témoigner des valeurs qui nous sont chers mais sans jeter les populations du sud dans la guerre civile, dans une lutte violente entre islamistes et laïques. Nous avons besoin d'être profondément relativistes pour accompagner l'expérience islamiste de la démocratie« .

« Je choisis l'Evangile, je renonce à la tribu »

Paolo Dall'Oglio, qui est en opposition frontale avec la hiérarchie des Eglises catholiques en Syrie, a bien sûr été interrogé sur l'avenir des chrétiens dans ce pays, notamment par le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Pèlerin, Antoine d'Abbundo, qui animait les débats. « Quant aux chrétiens, je choisis l'Evangile, je renonce à la tribu« , assène-t-il d'emblée. « Et je voudrais d'abord saluer le sacrifice de ceux parmi les chrétiens qui ont passé de longues années dans les prisons des Assad, père et fils. Je voudrais saluer l'honneur des jeunes chrétiens qui partent des mosquées pour manifester pour la liberté et la démocratie. Il serait injuste de faire chrétiens de Syrie seulement des collabos« .

« Des hommes d'Eglise donnent crédibilité aux mensonges du régime »

« Pour les autres, je suis dur, je le reste« , explique le prêtre, qui a été ordonné dans le rite syriaque catholique en 1984. « Il y a des hommes d'Eglise qui se promènent dans les chancelleries occidentales pour donner une crédibilité aux mensonges homicides du régime. L'Allemagne et l'Italie, par exemple sont paralysées par les manipulations du régime qui affirment qu'il n'y a pas de révolution mais un terrorisme islamiste anti-chrétien« .

« J'espère qu'il restera assez de chrétiens pour une Syrie plurielle »

« Ces évêques, ces prêtres, ces religieuses, qui se prêtent ainsi à la propagande le font, pour certains, par engagement personnel« , assure Paolo Dall'Oglio. « D'autres, à cause d'un anti-islamisme viscéral, qui leur fait penser que le régime de Bachar est un mal mineur. D'autres manquent de réflexion ou d'analyse sur le long terme. Mais il y a à côté, certains qui s'engagent dans des actions humanitaires avec un courage infini, qui veulent sauver, avant tout, des vies et des relations humaines. Ceux-là seront l'Eglise de demain. J'espère qu'il restera assez de chrétiens pour que la Syrie reste plurielle« .

« La diplomatie vaticane est sclérosée »

« Oui, je suis en opposition frontale avec le Saint Siège sur la question de la livraison d'armes à l'Armée syrienne libre« , martèle le prêtre. « La diplomatie vaticane est sclérosée, paralysée. La question syrienne y semble banale à côté d'autres préoccupations. Le Vatican fait confiance à la hiérarchie sur place. Or celle-ci est compromise, ou enserrée dans le carcan du régime, depuis 40 ans. Le voyage de Benoît XVI l'an dernier au Liban a été géré par un groupe de protecteurs de Bachar Al Assad« .

« Deux évêques orthodoxes kidnappés »

« Il n'y a pas eu de massacre de chrétiens en Syrie« , rappelle Paolo Dall'Oglio, qui reconnait que pour les islamistes les plus durs, « les takfiris, tout chrétien appartient à un monde chrétien occidental considéré comme ennemi« . « Deux évêques orthodoxes ont été kidnappés par des groupes islamistes dont l'agenda n'a rien à voir avec celui de l'Armée syrienne libre« , reconnait-il. « Ce sont des groupes clandestins à l'intérieur de la Syrie libérée, des criminels al qaidistes infiltrés par Damas et par Téhéran. L'un des évêques, Mgr Iohanna Ibrahim, avait fait des ouvertures timides vers l'opposition. Je sais que des combattants de l'ASL sont prêts à les libérer au péril de leur vie. Mais de son côté, l'Occident va-t-il enfin bouger? »

 Pour aller plus loin :

- la présentation du monastère de Mar Moussa sur le site www.jesuites.com;

- le site de l'association des amis de Mar Moussa

- l'interview du P. Dall'Oglio, sur le dialogue islamo-chrétien, réalisé par Céline Hoyeau de La Croix, deux ans avant la guerre civile en Syrie;

- les récentes rencontres et les points de vue contrastés, sur le blog Paris planète, avec le patriarche maronite Raï (11 avril 2013), le responsable kurde Abdel Hakim Bashar (5 mars 2013) et le responsable chrétien assyrien Bassam Ishak (14 février 2013), ainsi que le précédent blog avec le P. Paolo Dall'Oglio le 26 septembre 2012 et la rencontre avec le superviseur général adjoint des Frères musulmans syriens Farouk Tayfour le 8 juillet 2012

 Source:http://paris-planete.blogs.la-croix.com/les-eclats-de-rage-et-despoir-de-paolo-dalloglio-pour-la-syrie/2013/05/18/

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lundi 20 mai 2013

ASIE/LIBAN - Dur avertissement du Patriarche d’Antioche des Maronites aux hommes politiques libanais : « construisez votre pays au lieu de vous laisser entraîner dans le conflit syrien » - Agenzia Fides

20/5/2013-ASIE/LIBAN - Dur avertissement du Patriarche d'Antioche des Maronites aux hommes politiques libanais : « construisez votre pays au lieu de vous laisser entraîner dans le conflit syrien »
Bogotá (Agence Fides) – Au terme de sa visite pastorale parmi les communautés maronites d'Amérique latine, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai, a adressé un sévère avertissement aux hommes politiques libanais, incapables de trouver un accord pour prédisposer une nouvelle loi électorale et faire sortir le pays de la grave et dangereuse paralysie politique et institutionnelle dans laquelle il se trouve. Dans un appel lancé le 18 mai depuis Bogotá dont le texte est parvenu à l'Agence Fides, le Patriarche a affirmé : « Je considère les hommes politiques libanais comme responsables devant l'histoire et la conscience nationale. S'ils ne parviennent pas à préparer une loi électorale digne de notre pays, ils provoqueront la déception du peuple ». Selon le Cardinal, « le Liban a besoin de visages neufs qui puissent le gouverner ». La perpétuation de l'impasse politique, le nœud gordien de la loi électorale et l'impossibilité de former un nouveau gouvernement confirmeraient le fait que la classe politique libanaise actuelle « est indigne et incapable de prendre la direction du pays ».
Des paroles fortes ont également été prononcées par le Patriarche maronite s'agissant de l'attitude des différentes forces politiques libanaises à l'égard du conflit syrien. « La guerre en Syrie – a déclaré le Cardinal Rai – a divisé les libanais en deux factions, l'une favorable à l'opposition et l'autre au gouvernement d'Assad. J'affirme quant à moi à haute voix que cela n'est pas notre affaire. Nous ne devons interférer dans les affaires intérieures d'aucun pays. Je dis aux hommes politiques et aux responsables libanais : pensez à construire votre pays, en si mauvais état, au lieu de prendre part à la guerre en Syrie. Arrêtez de jouer avec le destin de notre pays qui a tant donné au monde ». Le Patriarche maronite a déploré surtout la condition des jeunes maronites qui, après avoir étudié dans les Universités, sont poussés à émigrer à cause de l'insécurité et de la précarité qui pèsent sur la société libanaise.
A propos du thème spécifique de la loi électorale – sur lequel les formations politiques des chrétiens semblent divisées – les hommes politiques ne doivent pas, selon le Cardinal Rai, chercher leur intérêt personnel ou sectaire mais ce qui favorise le bien commun de la nation. Il n'est en effet surtout pas possible de demeurer privés de gouvernement à un moment historique si délicat et plein d'embûches. « J'espère que cet appel entrera dans les cœurs et dans les consciences des hommes politiques afin qu'ils prédisposent une loi électorale capable de servir la dignité du pays et du peuple libanais. Dans le cas contraire – conclut le Patriarche – qu'ils abandonnent tous leurs postes de gouvernement ». (GV) (Agence Fides 20/05/2013)

vendredi 17 mai 2013

Chrétiens d’Orient : message de Mgr Daucourt - Paroisse de Saint-Cloud


Chrétiens d'Orient : message de Mgr Daucourt

Chers amis,

A quelques jours de la Pentecôte, je me permets de vous rappeler que dans le cadre de notre "jumelage spirituel" avec le diocèse chaldéen (catholique) de Téhéran, j'ai demandé, il y a déjà plusieurs années, qu'aux fêtes de l'Epiphanie et de la Pentecôte, les chrétiens de ce diocèse soient mentionnés dans la prière de nos assemblées dominicales.
Il y a quelques jours, une rencontre m'a permis d'être informé directement de la situation des chrétiens en Iran. Elle ne s'améliore pas. Les "anciennes" Eglises (chaldéenne, assyrienne, arménienne) et aussi l'Eglise latine sont officiellement reconnues, mais sous contrôle pour qu'elles ne s'occupent que d'elles-mêmes et ne puissent pas avoir d'influence auprès des musulmans qui ainsi pourraient découvrir le Christ.
D'éventuels catéchumènes sont menacés de mort et doivent fuir (leur accueil en Europe ou en Amérique du Nord ou en Australie est difficile à assurer étant donné leur dispersion). Les Eglises "plus récentes" (anglicane, pentecôtiste…), constituées majoritairement de musulmans convertis, sont directement persécutées (arrestations, emprisonnements, tortures, condamnations à mort).
Elles sont très dynamiques et se développent. Volontairement, je ne suis pas plus précis dans la description des situations et je ne veux donner aucun nom ni de personne, ni de lieu.

La situation des chrétiens, mais aussi de beaucoup de musulmans reste très difficile en Egypte et en Irak et nous connaissons la tragédie que vit le peuple syrien. Notre prière de Pentecôte doit donc s'étendre à toutes les Eglises et à tous les pays du Moyen-Orient, sans oublier le peuple palestinien qui aspire à la paix par la justice.
Demandons la force de l'Esprit pour tous les Israéliens et tous les Palestiniens qui continuent de croire à la paix entre leurs deux peuples et y contribuent autant qu'ils peuvent.

Au moment où je vous écris, on est toujours sans nouvelles des deux évêques orthodoxes syriens enlevés le 22 avril : Mgr Paulos Yazigi, grec orthodoxe, et Mgr Youhanna Ibrahim, syriaque orthodoxe. J'ai eu l'occasion de rencontrer le premier dans le cadre de la Commission Internationale de Dialogue catholique-orthodoxe. J'ai connu aussi le second dans le cadre des relations entre le Pape Jean-Paul II et le patriarche syriaque orthodoxe.
Ces évêques sont totalement engagés dans une collaboration confiante entre les chrétiens de Syrie, particulièrement dans la ville d'Alep où, depuis des années, se pratique un œcuménisme authentique et prometteur. En vous tenant au courant de l'évolution de la situation de ces deux évêques, vous saurez comment faire prier aussi pour eux et leur Eglise.

Que l'Esprit Saint renouvelle nos esprits et nos cœurs pour le témoignage que nous avons à rendre à l'Evangile !

Bien à vous,

+ Gérard Daucourt
Évêque de Nanterre


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Huvelin, microcosme du Liban | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Huvelin, microcosme du Liban


La cérémonie de remise des certificats de médiateurs à des étudiants du campus le plus turbulent et le plus politisé de l'Université Saint-Joseph, celui de la rue Huvelin, n'était pas une séance comme les autres. Au total, ce sont 12 étudiants et étudiantes qui ont franchi le pas (8 de la faculté de droit et sciences politiques,1 de l'Institut de sciences politiques, 2 de la faculté de gestion et management et 1 des relations internationales). L'initiative pionnière venait conjointement du Centre professionnel de médiation et de la cellule citoyenneté de l'Opération 7e jour. Un temps de formation de 15 heures a été consacré au projet.
S'adressant aux nouveaux médiateurs, le P. Salim Daccache, s.j., recteur de l'USJ, les a félicités pour leur engagement. « Je suis sûr, leur a-t-il dit, que vous allez donner le meilleur de vous-mêmes. Vous êtes désormais au service des autres étudiants pour les aider à gérer des situations conflictuelles au sein de votre campus et peut-être ailleurs. »
Ces félicitations étaient marquées d'un léger pincement de cœur : « Est-ce vrai que les relations entre nos étudiants sont devenues aussi mauvaises et conflictuelles à cause de la politique ? Sont-ils devenus incapables de dialoguer à visage découvert ? C'est quoi cette politique qui éloigne les gens les uns des autres et en fait des êtres ennemis (au mépris des) règles politiques et démocratiques les plus simples ? »

La chaîne de la paix
Pour sa part, Johanna Hawari-Bourgély, directrice du Centre professionnel de médiation, a rappelé les grands principes de la formation qu'il assure : accompagnement des personnes dans la gestion de leurs différends, y compris politiques, respect des convictions et opinions de chacun, le respect des règles éthiques, impartialité et confidentialité.
Et d'ajouter que le CPM vient de lancer un projet intitulé la « chaîne de la paix » dont tous les membres s'engagent « à promouvoir un esprit d'humanisme et de bienveillance, car s'il faut des héros pour faire la guerre, il faut certainement des humains pour faire la paix. ».
 
À l'image du Liban
Prenant la parole au cours de la cérémonie, le Dr Joseph Otayek, délégué du recteur pour la vie étudiante et l'engagement citoyen, a affirmé : « Huvelin est à l'image du Liban. Des étudiants politiquement radicalisés, et qui arrivent très souvent et très rapidement à la confrontation avec l'autre. »
« Avec le RP recteur, avec les doyens, avec l'administrateur et avec les étudiants responsables des partis politiques nous avions décidé d'œuvrer tous ensemble et chacun de son côté pour changer radicalement cette situation. Surtout parce que Huvelin est à l'image du pays, ce défi valait la peine d'être relevé. Huvelin va montrer l'exemple et nous allons y développer tous ensemble un modèle de vie commune qui servira de modèle au pays », a-t-il conclu.
Au nom des médiateurs ayant achevé leur formation, Paul Vurambon a analysé avec une grande justesse la situation à laquelle les médiateurs sont confrontés, notamment l'existence d'un « passé sombre qui empêche la construction d'une mémoire collective, qui empêche de se projeter dans le futur ou de regarder son voisin sans peur, doute ou méfiance ».
« La médiation, a-t-il précisé, n'a pas pour unique but de trouver une solution. Elle a pour but d'établir un rapport, de recréer un lien, de rétablir une bonne communication afin de garantir la paix. » À suivre l'actualité, nous en sommes encore loin.
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jeudi 16 mai 2013

L’antique monastère Mar Elias profané et détruit par les islamistes en Syrie | L'observatoire de la Christianophobie

١٤/٥/٢٠١٣- L'antique monastère Mar Elias profané et détruit par les islamistes en Syrie

L'information provient de l'agence officielle syrienne Sana et a été mise en ligne le 11 mai. Mar Elias signifie Saint Élie. En voici un extrait.

La statue du saint décapitée et renversée

Le monastère de Mar Eilas [sic pour Elias] à Qseir dans la banlieue de Homs occupe une place très importante chez les Chrétiens et Musulmans, puisque la fête de Mar Elias est célébrée chaque année dans une incarnation de la cohésion entre les différentes confessions et les habitants de la région.  Ce monastère a été profané par les terroristes qui y étaient entrés, [l'ont] détruit [ainsi que] la statue de Mar Elias. D'après le père Ghadir Ibrahim, chef du monastère de Mar Elias, le monastère est considéré comme l'un des plus importants vestiges antiques et remonte à 2 000 ans. Le monastère comprend l'icône de Mar Elias datant de 1 000 ans.

Le monastère ruiné…

Source : Sana


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Deux Eglises se rencontrent - Ahram Hebdo - la visite du Pape Copte au Vatican racontée par Ahram Hebdo


Deux Eglises se rencontrent - Ahram Hebdo

Pour la première fois depuis 40 ans, un pape copte orthodoxe se rend au Saint-Siège. Il s'agit du premier déplacement à l'étranger du chef de l'Eglise égyptienne depuis son intronisation en novembre 2012. Le patriarche copte orthodoxe d'Alexandrie, Tawadros II, a quitté Le Caire jeudi dernier pour un voyage de six jours au Vatican, à la tête d'une importante délégation ecclésiastique. La visite s'inscrit dans un climat d'inquiétude en raison de la montée de l'islamisme dans plusieurs pays du Moyen-Orient dont l'Egypte. La seule rencontre de ce type avait eu lieu en 1973 lorsque le pape Paul VI reçut Chénouda III, prédécesseur de Tawadros.

Les deux dignitaires avaient alors lancé le dialogue bilatéral entre leurs deux Eglises. Le pape Jean-Paul II avait à son tour rencontré Chénouda III à l'occasion de son voyage en Egypte, en février 2000.

Dans des déclarations publiées sur le site d'Al-Ahram, des sources de l'Eglise copte ont indiqué que ce voyage avait pour objectif de relancer le dialogue oecuménique avec le Vatican et de dissiper les tensions entre celui-ci et Al-Azhar.

Les relations entre Al-Azhar, plus haute instance de l'islam sunnite, et le Vatican se sont dégradées lorsque l'ex-pape Benoît XVI avait fait le lien entre l'islam et la violence lors d'une conférence en 2006, avant d'être unilatéralement gelées en 2011 après un appel lancé par Benoît pour la protection des chrétiens d'Egypte, ce qu'Al-Azhar a considéré comme une ingérence inadmissible dans les affaires égyptiennes.

De son coté, le conseiller d'Al-Azhar pour le dialogue, Mahmoud Azab, a salué les efforts du patriarche copte pour relancer le dialogue entre Al-Azhar et le Vatican. « Al-Azhar fait confiance au chef de l'Eglise égyptienne et valorise ses prises de position », a ajouté Azab. Il a dit toutefois attendre « des signes positifs » de la part du Vatican « pour assainir l'atmosphère et reprendre le dialogue avec le Vatican, un dialogue réel et constructif basé sur le respect mutuel ».

Désireux d'éterniser le rapprochement, le patriarche copte a proposé de faire du 10 mai, la date de sa visite au Vatican (et de celle de son prédécesseur Chénouda III quarante ans auparavant), une célébration annuelle de « l'amour fraternel qui unit l'Eglise catholique et l'Eglise copte orthodoxe ». Il a également invité le pape François à se rendre en Egypte.

En réponse, le pape François s'est félicité des « liens d'amitié et de fraternité qui existent entre le Siège de Pierre et le Siège de Marc », et des « signes d'union donnés par le patriarche orthodoxe ». Il a insisté sur le fait que les coptes « sont partie intégrante de la société égyptienne », au service de laquelle ils sont tous engagés.

Soucieux d'exclure publiquement et officiellement toute dimension politique à cette visite qui intervient à un moment où les coptes se plaignent d'une montée de l'islamisation, les dignitaires coptes insistent sur son caractère « purement spirituel », pour reprendre les termes du porte-parole de l'Eglise orthodoxe en Italie. « Le pape Tawadros est patriote jusqu'au bout de ses ongles et est absolument convaincu que les problèmes des coptes sont d'ordre intérieur. Il n'admet surtout pas qu'il y ait ingérence dans nos affaires internes … », renchérit son secrétaire Angelios Isaac.

Visite avant tout religieuse

Cela dit, pour beaucoup d'observateurs et de religieux, la politique n'est pas pour autant exclue. Pour le vicaire auxiliaire d'Alexandrie des coptes catholiques, Mgr Youhanna Golta, la visite de Tawadros est avant tout religieuse et spirituelle, mais elle n'en est pas moins politique. « Elle intervient au moment où les chrétiens dans plusieurs régions notamment en Orient sont saisis par un sentiment d'insécurité. Le Vatican pourrait jouer un rôle dans l'amélioration de leur situation par le biais du dialogue interreligieux et par les contacts et les bons rapports qu'il entretient avec les gouvernements et les chefs d'Etat. La visite a également pour but d'améliorer les relations avec le monde musulman, ternies sous le mandat du prédécesseur du pape François », explique le dignitaire.

Suivant la même logique, Naguib Gabriel, directeur de la fédération égyptienne des droits de l'homme, estime que « rien n'empêche le Vatican, en tant qu'Etat et non en sa qualité d'institution religieuse, de saisir certaines instances internationales ou religieuses comme Al-Azhar en Egypte pour sauvegarder les droits des minorités chrétiennes ».

Sollicités d'évaluer cette visite, plusieurs penseurs et politiciens islamistes ont refusé de se prononcer. Acceptant de répondre aux questions de l'Hebdo, Tarek Morsi, membre du Parti Liberté et justice (Frères musulmans), a choisi d'être diplomate : «patriotisme et l'honnêteté de l'Eglise copte orthodoxe sont au-dessus de tout soupçon, sinon on aurait à soupçonner les oulémas d'Al-Azhar qui se rendent en Arabie saoudite ».

Source: http://hebdo.ahram.org.eg/UI/Front/ 

mercredi 15 mai 2013

Une marche à Amman pour deux évêques syriens enlevés

Une marche à Amman pour deux évêques syriens enlevés
Mardi 21 mai, les chrétiens d'Amman descendront dans la rue dans le cadre d'une retraite aux flambeaux silencieuse afin de demander la libération des deux Métropolites – syro orthodoxe et grec orthodoxe – d'Alep, Gregorios Yohanna Ibrahim et Boulos al-Yazigi, un mois après leur enlèvement de la part de ravisseurs inconnus. 

« A la marche – explique Mgr Maroun Lahham, Vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem – ont adhéré toutes les Eglises chrétiennes. Nous partirons de la Cathédrale orthodoxe d'Amman pour arriver à la Cathédrale syriaque, en passant par la Cathédrale catholique de rite latin. De cette manière, les chrétiens d'Amman et de Jordanie veulent également s'unir à la prière qui monte de tous les chrétiens du monde arabe afin que soient bientôt relâchés nos frères Evêques et toutes les autres victimes des enlèvements ».

La marche silencieuse a été convoquée par l'Assemblée des chefs des Eglises en Jordanie. En janvier 2009, une marche similaire avait été organisée à Amman afin de demander la fin de la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. 








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mardi 14 mai 2013

Après le Brésil, Raï entame une visite pastorale au Venezuela | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Après le Brésil, Raï entame une visite pastorale au Venezuela | Politique Liban | L'Orient-Le Jour-14/5/2013

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, est arrivé dimanche au Venezuela clôturant ainsi sa visite au Brésil.


Il a été accueilli à l'aéroport de Caracas par l'ambassadeur du Liban au Venezuela, Élias Lebbos, par l'évêque maronite du Mexique et visiteur apostolique en Amérique latine Mgr Georges Abi Younès, le vice-ministre vénézuélien des Affaires étrangères, David Velasquez, le nonce apostolique Pietro Parolin ainsi que des ambassadeurs arabes et des membres de la diaspora libanaise.
Mgr Raï s'est rendu auprès de l'archevêque de Caracas, le cardinal Jorge Urosa Sabino, avec lequel il s'est entretenu de divers sujets notamment de la tenue des Journées mondiales de la jeunesse au Brésil, de la situation des chrétiens au Moyen-Orient et du dynamisme de la communauté maronite du Venezuela.
Le cardinal maronite s'est réuni également avec le nonce apostolique qui a souligné l'importance de préserver les traditions de la communauté libanaise maronite du Venezuela qui a mis en place des écoles qui lui sont propres.
L'ambassadeur du Liban à Caracas a donné un déjeuner en l'honneur de Mgr Raï auquel ont notamment pris part des ambassadeurs des pays arabes, des responsables d'ONG, des prélats et des notables de la communauté libanaise au Venezuela.
Prenant la parole, l'ambassadeur du Liban a souligné que les Libanais du Venezuela attendent depuis longtemps cette visite, notant que l'Église maronite, tout comme le Liban, est porteuse d'un message de paix et de liberté.
De son côté, Mgr Raï a remercié le Venezuela qui a accueilli les Libanais à bras ouverts leur permettant de réaliser toutes leurs ambitions.
S'adressant aux diplomates présents, il a mis l'accent sur le fait d'instaurer la paix au Moyen-Orient, notant que depuis quatorze siècles chrétiens et musulmans vivent ensemble dans cette partie du monde qui est le berceau des trois religions monothéistes.
Le patriarche maronite a ensuite célébré une messe en la nouvelle église Saint-Charbel de Caracas. Prenant la parole, Mgr Abi Younès a noté que les maronites se trouvent au Venezuela depuis 130 années, alors que l'Ordre libanais maronite est au service de cette communauté depuis plus de trente ans.
Un dîner organisé par la paroisse de l'église Saint-Charbel a suivi. Dans son message, Mgr Raï a mis l'accent sur la paix au Moyen-Orient, notamment en Syrie, dénonçant la communauté internationale qui finance et qui permet la vente d'armes aux deux camps.
Il a également noté qu'au « nom de la démocratie, un million de chrétiens ont quitté l'Irak alors que la communauté internationale s'est croisé les bras », ajoutant que « c'est le même scénario qui se joue en Syrie ».

À Rio...
Avant le Venezuela, Mgr Raï a clôturé une visite au Brésil, qui compte huit millions d'habitants d'origine libanaise.
Il a visité successivement Brasília, Porto Alegre, São Paulo et pour clore son périple brésilien les 9 et 10 mai, Rio de Janeiro. Il a été accueilli à l'aéroport par le consul général du Liban à Rio, Ziad Itani, des autorités ecclésiastiques et politiques, et des notables libanais de la ville, rapporte Marie Bteiche, une journaliste libanaise francophone habitant Rio de Janeiro.
Il a entamé son séjour à Rio par la visite du Christ Rédempteur ou Corcovado, célébrant la messe en arabe dans la petite chapelle bâtie à la base de la statue.
En soirée, le consul général de Rio et son épouse ont donné une réception en son honneur, rassemblant plus de 600 personnes.

La mère-patrie
Souhaitant la bienvenue au patriarche Raï, M. Itani a souligné que la résidence consulaire où la réception a eu lieu avait été offerte en 1946 au gouvernement libanais. À l'époque, elle était la résidence de l'ambassadeur. « Elle a accueilli de grands hommes comme le président Camille Chamoun dans les années cinquante. Votre visite aura sûrement pour but de rappeler aux Libanais du Brésil leur appartenance à leur mère-patrie, le Liban.
De son côté, Mgr Raï s'est adressé à la petite foule présente. Il a indiqué : « Vous êtes le cèdre du Liban. Ce qui m'a attiré en premier à mon arrivée à Rio, c'est son port qui m'a fait penser avec nostalgie à l'arrivée de nos ancêtres au Brésil. De grâce, gardez vos liens avec le Liban, à travers ce consulat, en y enregistrant vos enfants. »

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lundi 13 mai 2013

Les Églises de Jérusalem demandent la libération des deux évêques syriens | La-Croix.com- 13/5/2013


Les Églises de Jérusalem demandent la libération des deux évêques syriens

Alors qu'on reste sans nouvelles des deux évêques syriens enlevés près d'Alep le 23 avril dernier, les responsables des Églises de Jérusalem appellent à la fin des violences en Syrie.

Les responsables des Églises chrétiennes de Jérusalem ont réclamé lundi 13 mai la libération de deux évêques enlevés le mois dernier en Syrie, appelant à mettre fin au cycle de violences dans ce pays. 

Mgr Yohanna Ibrahim, évêque syrien-orthodoxe d'Alep, et Mgr Boulos Yaziji, évêque grec-orthodoxe de la ville, ont été kidnappés fin avril à Kafar Dael, près d'Alep, de retour de la frontière turque où ils s'étaient rendus pour négocier la libération du P. Michael Kayyal et du P. Maher Mahfouz enlevés le 9 février. Leur chauffeur, le diacre Fatha Allah Kabboud, aurait été assassiné peu après par un autre groupe armé.

Aucune revendication n'a été formulée pour cet enlèvement mais des sources au sein de l'Église grecque-orthodoxe et du régime syrien ont affirmé que les ravisseurs étaient des « djihadistes tchétchènes », alors que Al-Manar, le site Internet du Hezbollah libanais, évoque les « soldats du califat ». Aucun contact n'a pu encore être établi avec les ravisseurs.

 « Un signe supplémentaire de la situation tragique en Syrie » 

 « Ce terrible acte d'enlèvement de deux hauts dignitaires ecclésiastiques est un signe supplémentaire de la situation tragique en Syrie et un phénomène extrêmement dangereux et nouveau dans notre région », s'inquiètent les patriarches orthodoxes et catholiques de Jérusalem.

 « Chaque jour, des dizaines, parfois même des centaines de personnes, sont tuées à cause du conflit en cours, et des milliers d'autres personnes se retrouvent sans maison ni abri tout en continuant d'avancer sans but à la recherche de sécurité, de nourriture et de soin », écrivent-ils encore.

 « Nos pensées vont vers tous les habitants de la Syrie, et en particulier nos communautés chrétiennes et leurs chefs spirituels, qui subissent la souffrance, la violence et les mauvais traitements », souligne le communiqué signé entre autres par le patriarche grec-orthodoxe Théophilos III et le patriarche latin Mgr Fouad Twal.

Les chrétiens particulièrement vulnérables

Les primats des Églises à Jérusalem appellent « toutes les personnes impliquées dans le conflit à chercher la paix et la stabilité dans l'intérêt de tous les Syriens, et à mettre fin à ce cycle de violence et d'effusion de sang ». « Nous demandons également la libération immédiate des évêques Ibrahim et Yaziji, ainsi que leur retour dans leurs Églises et auprès de leurs fidèles », ajoutent-ils.

Les chrétiens, qui constituent environ 5 % de la population syrienne, sont particulièrement vulnérables dans le contexte d'anarchie favorisé par le conflit qui ensanglante le pays depuis mars 2011. Plus de 80 000 personnes ont été tuées dans cette guerre civile. 

Quant aux déplacés, l'ONU en a dénombré 4,25 millions en Syrie. Ce chiffre, qui s'ajoute au plus de 1,4 million de Syriens ayant fui à l'étranger – surtout au Liban, en Jordanie et en Turquie –, signifie que plus du quart des 22,5 millions de Syriens ont dû quitter leur foyer en raison du conflit.

Entretien avec Carla Eddé, Historique des relations entre la Syrie et le Liban, de l’Empire ottoman à nos jours - Les clés du Moyen-Orient

ENTRETIEN AVEC CARLA EDDÉ, HISTORIQUE DES RELATIONS ENTRE LA SYRIE ET LE LIBAN, DE L'EMPIRE OTTOMAN À NOS JOURS 
ARTICLE PUBLIÉ LE 07/05/2013

Propos recueillis par Félicité de Maupeou à Beyrouth

Carla Eddé est chef du département Histoire – Relations internationales de l'Université Saint Joseph

A l'époque ottomane, il existait une province syrienne. Quel était alors le statut du Liban ?

Sous l'empire ottoman, il n'y avait pas une mais plusieurs provinces syriennes, celle d'Alep, de Damas, de Tripoli, de Saïda et celle de Beyrouth, créée en 1888, sans compter le cas du Mont-Liban, qui relevait de certaines de ces provinces tout en bénéficiant d'une certaine autonomie. La Syrie et le Liban en tant que tels et dans leurs frontières actuelles n'existaient donc pas comme entités politico-administratives : le terme même de « Syrie » est ainsi un terme ancien, réintroduit comme unité politique par la diplomatie et les ambassades étrangères.

Lire la suite:

http://www.lesclesdumoyenorient.fr/Entretien-avec-Carla-Edde.html


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CritiquesLibres.com : critiques de livres : Chrétiens d'Orient : Voyage au bout de l'oubli

 Chrétiens d'Orient : Voyage au bout de l'oubli- Des victimes oubliées


Il n'a pas été du tout question de ce livre dans les médias officiels, bien que ce qu'il décrit ne peut que susciter l'indignation légitime de toute personne juste un peu honnête. Cela n'est guère surprenant, ces minorités ne font pas des victimes acceptables selon les critères habituels de la bien-pensance.

Cet ouvrage décrit pourtant la situation tragique de ces chrétiens en terre d'Islam actuellement et l'indifférence abjecte quasiment totale des occidentaux face aux persécutions qu'ils subissent et ce particulièrement depuis ce que certains ont perçu comme un peu trop rapidement comme un « printemps arabe » des pays du Maghreb et du Machrek dont l'Égypte.

Ainsi que le montre Marie de Varney, ce « printemps » a pour l'instant surtout permis la mise en place de régimes théocratiques et islamiques durs qui voient dans les chrétiens des boucs émissaires bien utiles pour affirmer leur pouvoir et garder sous le coude un dérivatif des éventuelles déceptions des peuples arabes. Les anciens maîtres de ces pays les ayant protégés, aussi pour s'offrir une vitrine présentable, ces chrétiens orientaux sont doublement suspects : suspects d'être des suppôts de l'Occident, de par leur foi, et donc des anciens colonisateurs, suspects d'être des valets des dictateurs.

Ils oublient ou feignent d'oublier que ces minorités sont des parties intégrantes de leur peuple loin d'être négligeables, et qu'elles ont protégé pendant des siècles des traditions, des langages parfois, des œuvres d'art exceptionnelles qui remontent à l'origine de l'histoire des nations qu'ils conduisent maintenant.

Ces chrétiens le sont pourtant depuis plus longtemps que ceux d'Occident, car le christianisme n'est pas né à Rome, mais au Proche Orient. Et ceci les catholiques « romains » l'ignorent complètement, méconnaissant totalement leur propre histoire et les origines de leur foi. L'auteur de ce texte a pu le constater à de nombreuses reprises alors qu'il animait des stands de « l'Oeuvre d'Orient » en différents lieux de rassemblement de croyants ou à Jérusalem même où les diverses confessions chrétiennes arabes sont tout au plus considérées comme des survivances folkloriques sans importance par les pèlerins européens.

Les chrétiens d'Orient sont par la force des choses obligés de fuir leurs pays alors que leur médiation avec l'Europe pourrait s'avérer indispensable afin de jeter des ponts avec l'Islam et d'éviter avant qu'il ne soit trop tard le fameux « choc des civilisations » qui menace pourtant un peu plus chaque jour. Ils fuient car les occidentaux ne les aident pas, en restant uniquement au stade des bonnes intentions et rien d'autres, soutenant jusqu'à l'absurde des militants islamistes jusque dans leurs propres pays, se conciliant leurs bonnes grâces par de multiples reculs et compromis envers une « saine laïcité ».


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samedi 11 mai 2013

Suicide Bomber Kills 3 in Mosul, Wounds Advisor on Christian Affairs


http://www.aina.org/news/20130510000812.htm- (AINA) --5/5/2013- A source in the police of Nineveh province reported on Thursday that a suicide bombing in Mosul killed three of the bodyguards of the Nineveh governor's advisor on Christian affairs and wounded three others, including the advisor himself.
The police source said in an interview with Sumaria News, "As a result of the suicide bombing which targeted this afternoon the convoy of the Nineveh governor's advisor on Christian affairs, Maajid Ibrahim Hannaa, in the area of Kuk-Jali in east Mosul, the death toll stood at three of the members of his bodyguard detail and the wounding of the advisor himself, his driver and a child, encountering traffic at the moment of the bombing."
The source, who asked to remain anonymous, added: "A security force has surrounded the area of the incident and has taken the wounded to a nearby hospital to receive medical treatment and the corpses of the killed to the department of forensic medicine, while an investigation has been opened into the information regarding its [the bombing's] circumstances and the question of who was responsible for it."
A source in the police of Nineveh province had reported earlier on Thursday that at least three members of the bodyguard of the Nineveh governor's advisor for Christian affairs had been killed and a child was wounded in a suicide bombing that targeted the advisor's convoy in the area of Kuk-Jali in east Mosul.
Originally published in Sumaria News, Iraq. Translated from Arabic for AINA by Aymenn Jawad Al-Tamimi.

vendredi 10 mai 2013

Fwd: VISnews130510


LE PAPE FRANÇOIS REÇOIT LE PAPE TAWADROS II

Cité du Vatican, 10 mai 2013 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu le Patriarche d'Alexandrie SS Tawadros II, Pape des coptes orthodoxes, dont la visite romaine "renforce les liens d'amitié et de fraternité unissant le Siège de Pierre et celui de Marc, héritier d'un inestimable patrimoine de saints et de martyrs, de théologiens et de grands disciples du Christ qui de génération en génération ont témoigné de l'Evangile, souvent dans un contexte difficile". Puis il a rappelé la rencontre en 1973 de Shenouda III et Paul VI, qui par leur baiser de paix mirent un terme à des siècles de rejet réciproque. La déclaration christologique qu'ils avaient signée a constitué "une pierre milliaire du cheminement oecuménique" et la base de "la commission pour le dialogue entre les deux Eglises, qui a donné de bons résultats et préparé le terrain " à un dialogue plus large de l'Eglise catholique avec les Eglises orthodoxes d'Orient. Dans la déclaration commune de 1973, "nos Eglises ont reconnu, dans la ligne de leurs respectives traditions apostoliques, confesser une foi unique dans un Dieu Un et Trine, dans la divinité du Fils unique incarné de Dieu..., reconnaître un Dieu parfait en vertu de sa divinité et un homme parfait en vertu de son humanité. Nous avons ainsi reconnu que la vie divine est donnée et alimentée par le biais des sept sacrements, ainsi que notre commune vénération de la Mère de Dieu... Et nous sommes heureux de nous reconnaître unis dans un même et unique baptême qu'exprime notre prière pour que s'accomplisse un jour le voeu du Seigneur et notre communion au même calice... Sous la conduite de l'Esprit, notre prière persévérante, notre dialogue et notre volonté de bâtir peu à peu notre communion dans l'amour, nous permettrons d'avancer à grands pas vers la pleine unité".

Puis le Pape François à remercié son hôte de l'attention qu'il porte à l'Eglise copte catholique, notamment manifestée par la création d'un Conseil national des Eglises chrétiennes d'Egypte comme "signe éloquent de la volonté de tous les fidèles du Christ de développer quotidiennement des relations plus fraternelles et de se mettre au service de la société toute entière... Vos efforts en faveur de la communion entre les chrétiens comme votre grande attention au sort de l'Egypte et à la place des communautés chrétiennes dans la société vont droit au coeur du Successeur de Pierre et de toute l'Eglise catholique. Si un membre, tous les autres s'en ressentent, et un membre est honoré, tous les autres se réjouissent avec lui. C'est une loi de la vie chrétienne, d'autant qu'il existe un oecuménisme de la souffrance. Comme le sang des martyrs a été la semence et la force fertilisante de l'Eglise, le partage des difficultés peut devenir un instrument efficace d'unité. Ceci est d'une certaine façon également vrai dans le cadre plus large de la société et des rapports entre chrétiens et non chrétiens. Avec l'aide de Dieu, d'une souffrance partagée peuvent fleurir le pardon, la réconciliation et la paix". En conclusion, il a invoqué la commune protection des saints Pierre et Marc.

Maroun-Nasser Gemayel : Garder vivantes les racines de l’Église maronite | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Nos Sinceres hommages à Mgr Maroun Nasser Gemayel et ses cooperateurs
Joseph Khoreich
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http://www.lorientlejour.com/article/813716/maroun-nasser-gemayel-garder-vivantes-les-racines-de-leglise-maronite.html
10/5/2013-Maroun-Nasser Gemayel : Garder vivantes les racines de l'Église maronite
La décision de Benoît XVI (21 juillet 2012) d'ériger en diocèse la communauté maronite de France, évaluée à 85 000 personnes, a été saluée aussi bien par la communauté maronite que par l'Église catholique en France. Mgr Maroun-Nasser Gemayel en sera le premier évêque. Il assumera simultanément la fonction traditionnelle de visiteur apostolique dans 15 autres pays d'Europe occidentale.
Dans l'une de ses premières déclarations comme évêque, Mgr Gemayel, qui vient de participer à la troisième Conférence des évêques d'Amérique, tenue en Argentine, a exprimé le souci commun partagé par tous les évêques maronites du monde de l'émigration : celui de sauvegarder la personnalité spirituelle, culturelle et, quand c'est possible, juridique, de l'Église maronite, dans les différents pays d'accueil.
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« Je ne voudrais pas que notre peuple disparaisse en se dissolvant dans la culture européenne en général, française en l'occurrence. Avec les mariages mixtes, on a tendance à oublier, et nos origines et nos racines, et les langues arabe et syriaque. Dans deux ou trois générations, il n'y aurait plus d'appartenance à l'Église maronite orientale antiochienne », a-t-il averti.
Comme programme d'action, Mgr Gemayel songe notamment à la création d'écoles. Dans l'une de ses premières déclarations après son installation, il a affirmé : « En France, on a le droit de créer des écoles, je souhaiterais que là où nous avons des paroisses (Paris, Lyon, Marseille), une école primaire y soit associée, quitte à avoir une école secondaire à Paris qui soit, à la manière des écoles du Liban, une école trilingue – si possible – pour accueillir les Libanais de toutes confessions et les Français intéressés. Le but est de pouvoir garder un lien intense pour nos fidèles, en France et en Europe, avec notre Église mère et avec la culture moyen-orientale libanaise. »

Créer une mémoire
Notons que ce projet répond aux recommandations du Synode des évêques du Proche-Orient réuni à Rome en 2010, qui a encouragé le renforcement des liens des chrétiens du Proche-Orient qui se trouvent à l'étranger avec leur Église mère.
Mgr Gemayel a ajouté qu'à sa mission de pasteur s'ajoute celle « de tisser des relations avec les autres évêques en France, puisque je suis amené à rendre visite aux diocèses où il y a des maronites ».
Le nouvel évêque de France envisage aussi de créer de nouvelles paroisses et, à cette fin, de leur trouver des bâtiments. En attendant que l'évêché dispose de son propre bâtiment, il habite au Foyer franco-libanais de la rue d'Ulm, relevant du patriarcat maronite.
« Accessoirement, ajoute-t-il, j'aimerais aussi rassembler les registres – je suis historien – pour créer une mémoire à cette Église. Le tout dans une bonne collaboration avec l'Église de France. »
En tout état de cause, Mgr Gemayel envisage l'organisation d'un synode diocésain qui serait un vaste chantier de réflexion, de réorganisation et de réforme de la présence maronite en France et en Europe. Ce projet a été salué par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui a souhaité que « le synode annoncé ouvre une phase de renouveau, d'approfondissement de la foi et de dynamisme missionnaire chez tous les membres de la communauté maronite et orientale en France ».

Droit de vote
En qualité d'évêque maronite en France, Mgr Gemayel est membre à part entière de la Conférence des évêques de France et jouit du droit de vote pendant les travaux annuels de cette conférence, dans le respect de sa mission toute particulière.
Rappelons pour finir que le nouvel évêque maronite a été étudiant à l'Université catholique de Lyon et à la Sorbonne, et qu'il a l'occasion, en France, de rencontrer certains de ses camarades de promotion.
Pour mémoire
Les évêques maronites réunis à Tucuman déplorent le recul de la démocratie au Liban

L'émigration maronite, entre aventure et nécessité


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Un complot contre le patriarche orthodoxe éventé en Turquie


Le Nouvel Observateur
Le patriarche n'a pas reçu lui-même de menaces directes, mais a eu vent de celles-ci par voie de presse, et la police a confirmé par la suite au patriarcat ...
Visite du pape Tawadros: promouvoir l'unité dans le monde
Chrétienté.info
Le patriarcat copte orthodoxe qualifie cette visite « d'historique ». ... Un communiqué du patriarcat ajoute: « Nous prions pour la paix de nos Eglises, ...

Le pape François a reçu le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II | La-Croix.com

10/5/2013-Le pape François a reçu le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II | La-Croix.com


Le patriarche copte-orthodoxe d'Alexandrie Tawadros II a rencontré le pape François vendredi 10 mai au Vatican, partageant avec lui un « moment commun de prière » œcuménique. Il s'agit de la première visite d'un patriarche de la principale Église non catholique du Moyen-Orient depuis 1973. C'est également le premier déplacement à l'étranger du patriarche depuis son élection, en novembre 2012. La minorité copte d'Égypte – 6 à 10 % de la population – est confrontée à la montée de l'islamisme, certains de ses membres choisissant la voie de l'émigration.

La veille de l'élection du pape François, Tawadros II avait assisté au Caire à la messe d'intronisation du nouveau patriarche de la petite communauté copte-catholique, S. B. Ibrahim Sidrak. Ce geste nouveau avait alors été remarqué. En 1973, le pape Chenouda III, prédécesseur de Tawadros, avait rencontré le pape Paul VI au Vatican. Jean-Paul II s'était, quant à lui, rendu au Caire en l'an 2000.

Tawadros II attentif à entretenir une relation chaleureuse avec l'Église catholique

Manifestement attentif à entretenir une relation chaleureuse avec l'Église catholique, Tawadros II a insisté devant le pape François sur sa volonté personnelle de faire coïncider la date de sa visite au Vatican avec le 40e anniversaire de la visite de son prédécesseur à Paul VI. De même, il a proposé que, chaque année, soit célébré le 10 mai « l'amour fraternel qui unit l'Église catholique et l'Église copte-orthodoxe ».

Enfin, il a souligné sa décision d'assister « personnellement » à la messe d'intronisation du nouveau patriarche copte catholique, S. B. Ibrahim Sidrak, et a rappelé qu'il avait soutenu la création du nouveau Conseil des Églises d'Égypte. Rappelant que son Église avait été fondée par saint Marc et « irriguée par le sang de nombreux martyrs », il s'est félicité de voir les deux Églises « fortement interconnectées », et il a invité le pape à se rendre en Égypte.

Les coptes « sont partie intégrante de la société égyptienne »

En réponse, le pape François s'est félicité « des liens d'amitié et de fraternité qui existent entre le Siège de Pierre et le Siège de Marc », ce dernier étant « l'héritier d'une lignée inestimable de martyrs, de théologiens, de saints moines et de disciples fidèles du Christ, qui ont témoigné de l'Évangile de génération en génération, souvent dans des situations de grande adversité. » Le pape a confirmé l'orientation donnée par ses prédécesseurs, se félicitant des signes d'union donnés par le patriarche orthodoxe, et insistant sur le fait que les coptes « sont partie intégrante de la société égyptienne », au service de laquelle ils sont tous engagés.

Mais surtout, le pape François a évoqué un « œcuménisme de la souffrance » : « Tout comme le sang des martyrs a été une semence de force et de fertilité pour l'Église, de même le partage des souffrances quotidiennes peut devenir un instrument effectif d'unité. » Allant plus loin, le pape François a étendu cette notion aux relations entre chrétiens et non-chrétiens : « À partir des souffrances partagées peuvent en effet surgir le pardon et la réconciliation. »

 « Accomplir de nouveaux pas importants vers la pleine unité »

« Je suis convaincu que, guidés par l'Esprit Saint, notre prière persévérante, notre dialogue et la volonté de construire jour après jour la communion dans l'amour nous permettront d'accomplir de nouveaux pas importants vers la pleine unité », a-t-il déclaré à l'adresse de Tawadros II.

Celui-ci avait vivement critiqué le mois dernier le président islamiste Mohamed Morsi, l'accusant de « négligence » lors d'affrontements devant la cathédrale Saint-Marc. Le primat de la plus grande Église chrétienne du Moyen-Orient avait alors estimé que ces tensions entre communautés religieuses avaient désormais atteint un « niveau de chaos ». Mohammed Morsi avait ensuite appelé le patriarche pour condamner ces violences. Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011, une cinquantaine de chrétiens et plusieurs musulmans ont été tués dans des heurts entre communautés religieuses.

L'Église copte a pris des positions très critiques contre le pouvoir de Mohammed Morsi, notamment à l'occasion de l'adoption d'une nouvelle constitution, accusée de faire la part belle aux thèses islamistes. Tawadros II a regretté que rien de concret n'ait été fait pour améliorer le sort des coptes depuis l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans.

« La société égyptienne est construite sur des piliers qui portent la société, a-t-il expliqué. Parmi ces piliers se trouvent Al-Azhar, l'Église et le pouvoir judiciaire. Si nous touchons à ces piliers ou les détruisons, le résultat sera l'effondrement de la société », avait-il affirmé.



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jeudi 9 mai 2013

Journée mondiale de prière pour la Syrie le Samedi 11 Mai 2013 | L'Œuvre d'Orient

Journée mondiale de prière pour la Syrie le Samedi 11 Mai 2013

02/05/2013

A la demande des églises syriennes, plus d'une dizaine d'églises de différentes dénominations en Syrie appellent les églises du monde entier à se mobiliser dans la prière le samedi 11 mai 2013. Cette journée de prière a été baptisée « La prière d'un cœur brisé ».

DRAPEAU de la Syrie

DRAPEAU de la Syrie

Les chrétiens syriens nous écrivent : « Samedi 11 mai 2013, les chrétiens de toutes les dénominations se retrouveront dans la prière, pour supplier Dieu d'accorder sa miséricorde à la Syrie et de mettre fin à la violence. Il est trop risqué de se déplacer dans les zones de combat. Nous devrons nous limiter à des réunions locales à travers tout le pays, dans les maisons, dans des lieux de rencontre et dans les églises. Toutes les dénominations seront représentées. »

Conscient de l'urgence de cet appel, Portes Ouvertes France a contacté près de 4 000 pasteurs afin de les informer de ce « cri du cœur » de l'Eglise syrienne. Plus de 260 représentants bénévoles de Portes Ouvertes dans les églises ont été avertis de cet évènement. Nous espérons que le plus grand nombre de chrétiens prieront lors de cette journée.

Les églises syriennes à l'initiative de la journée de prière : The Church of the Nazarene, The Aremenian Catholic church, The Syriac Orthodox Church, The Baptist Church, The Roman Catholic Church, The Silesian Catholic Church, A Multi Denominations Group, The Alliance Church, The Church of the Nazarene, The Presbyterian Church.

Source : France Catholique

 L'appel de Mgr Pascal Gollnish , Directeur général de l'Oeuvre d'Orient, pour la Syrie (Novembe 2012)

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mercredi 8 mai 2013

Les agressions contre les chrétiens se multiplient en Turquie



Le Veilleur de Ninive


Posted: 07 May 2013 06:07 AM PDT

Des tirs d'armes à feu, dimanche, devant une église arménienne d'Istanbul, ont semé la panique parmi les fidèles venus fêter Pâques et ravivé chez les minorités chrétiennes les craintes d'une recrudescence des violences les visant.

Vers 12h30 dimanche, une personne non identifiée, accompagnée de deux complices, a tiré sept cartouches à blanc devant l'église Surp Hovhannes d'Istanbul, dans le quartier à forte population arménienne de Kumkapi, provoquant des mouvements de panique dans la paroisse. "Au moment de tirer, l'assaillant a crié 'Vous êtes trop nombreux désormais', a déclaré l'archevêque Aram Atesyan, adjoint du patriarche arménien orthodoxe d'Istanbul. A peu près au même moment, un jeune Arménien a été roué de coups par un petit groupe d'individus devant une église d'un quartier voisin, Samatya, a signalé Mgr Atesyan. "Ces attaques ont pour but d'accroître l'angoisse des membres de notre communauté et des autres communautés minoritaires", a commenté le prélat, annonçant qu'il allait demander aux responsables de sa communauté d'accroître les mesures de sécurité.

Ces actes surviennent une semaine après deux autres incidents visant des églises d'Istanbul. Le 27 avril, un groupe de 30 à 40 personnes a attaqué l'église évangélique Nouvel Espoir, qui venait d'ouvrir à Atasehir (ouest d'Istanbul), selon un communiqué de l'Association des églises protestantes de Turquie. "Les assaillants ont brisé les vitres de l'église en jetant des pierres et des oeufs et ont tenté d'y pénétrer", sans succès, a déclaré l'Association. Le 28, l'église grecque-orthodoxe Ayois Ionis, sur l'île stambouliote de Burgaz Ada, a été vandalisée par un groupe d'une dizaine d'adolescents, qui ont brisé quelque meubles et tenté de piller un tronc. En 2006, un prêtre catholique italien, Andrea Santoro, 61 ans, avait été assassiné par balles dans la ville de Trabzon (nord-est). Son jeune meurtrier turc purge une peine de 19 ans de prison. En avril 2007, trois protestants avaient été égorgés à Malatya (est). Cinq suspects turcs sont passibles de la prison à vie.

En janvier dernier, La police turque a interpellé 13 personnes soupçonnées de préparer un attentat contre le pasteur et des membres d'une église protestante de la province d'Izmit (nord-ouest).

Source : Quotidien Hurriyet - Turquie






mardi 7 mai 2013

Alep, les rebelles utiliseraient la coupure d'eau, comme "arme de pression massive".


Alep - 6 mai 2013 - Nous voilà depuis quatre jours sans eau. Les rebelles pour assoiffer la population, ont coupé les canaux d'alimentation provenant du barrage de Tichrine.

La température extérieure est de 37 degrés. Couper l'eau, dans ces conditions, n'est-ce pas acte criminel ? Acte de pression ou acte de destruction massive ? A chacun de juger. Ni les enfants, ni les vieillards, ni les femmes ne sont épargnés dans cette guerre d'Alep. 

Voici une image du quotidien, dans la ville, ces derniers jours. Ce sont les pompiers qui procèdent à la distribution. Quant à la bouteille d'eau minérale, elle a vu son prix passer en quelques mois de 35 livres syriennes à 150 L.S..


Revenant sur l'enlèvement des évêques orthodoxes, nous n'avons aucune nouvelle. Tout ce qui se dit, n'est que spéculations sans fondements. Cela nous désespère presque, de rester sans nouvelles.

Hier dimanche, c'était Pâques pour les Orthodoxes; les prières furent célébrées sans évêques, tant chez les grecs que chez les syriaques. Cette information laisse, peut-être, indifférents les non-chrétiens, mais l'absence des évêques, héritiers directs des apôtres, est vécue comme une grande douleur par les fidèles de ces Eglises.

Nous n'avions jamais vu cela, mais les célébrations pascales orthodoxes furent marquées de sanglots et de colère. Evidemment, les lieux de culte étaient moins remplies qu'à l'accoutumée. Les familles n'ont même pas pu se retrouver, après  les célébrations, pour fêter, ensemble, la résurrection du Christ-Rédempteur; chacun est resté chez soi par peur des francs-tireurs mais aussi en raison du prix des taxis.

Continuez à prier pour nous.

Le Veilleur de Ninive

Pâques dans l'angoisse pour les chrétiens syriens - La Matinale - La Vie

La Vie - Pâques dans l'angoisse pour les chrétiens syriens

Natalia Trouiller
Créé le 06/05/2013 / modifié le 06/05/2013 

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© Bassem Tellawi/AP/SIPA

"Je n'oserai pas aller à l'église ce soir" est le titre d'un reportage du journal libanais francophone L'Orient-Le Jour. C'est en effet la troisième année consécutive que les chrétiens syriens vivent la fête de Pâques, célébrée chez les chrétiens d'Orient le 5 mai, dans l'angoisse et la tristesse - une angoisse et une tristesse renforcées cette année par l'enlèvement de deux prêtres et de deux évêques ces dernières semaines. "Les chrétiens, qui constituent 5 % de la population syrienne, sont particulièrement vulnérables. Pourtant, assure Roula Salam, étudiante à Homs, 'les chrétiens resteront en dépit de tous les malheurs endurés et de tous les moyens utilisés pour nous chasser. On est plus que jamais déterminés à lutter contre l'extrémisme, nous sommes les propriétaires de cette terre et nous sommes enracinés en Syrie depuis des milliers d'années', renchérit-elle".

Deux évêques, un seul destin. The Economist revient sur les particularités théologiques des deux évêques d'Alep enlevés et sur la crise monophysite au Ve siècle, qui a aboutit au fait que la seule ville d'Alep se voie doter de plusieurs évêques orthodoxes (au total, Alep a sept évêques catholiques et orthodoxes). "Certains historiens de l'Eglise y voient un réel désaccord, d'autres pensent qu'il s'agit essentiellement d'un différend terminologique, causé par la difficulté de passer d'une langue grecque à une langue sémitique. Les Eglises monophysites sont connues de nos jours comme l'Eglise orthodoxe orientale.  Cela explique pourquoi les deux victimes d'enlèvement ont des titres similaires prêtant à confusion. Les deux se disent orthodoxes, les deux sont sous l'autorité d'un patriarche d'Antioche qui réside à Damas. Une victime est l'évêque chalcédonien Boulos (Paul) Yazigi, son frère est le patriarche chalcédonien nouvellement installé d'Antioche. L'autre est un évêque non-chalcédonien, ou syro-orthodoxe, Yohanna Ibrahim. Ils sont clairement de bons amis qui travaillent en étroite collaboration sur des tâches dangereuses".


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