Nos Sinceres hommages à Mgr Maroun Nasser Gemayel et ses cooperateurs
Joseph Khoreich
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http://www.lorientlejour.com/article/813716/maroun-nasser-gemayel-garder-vivantes-les-racines-de-leglise-maronite.html
10/5/2013-Maroun-Nasser Gemayel : Garder vivantes les racines de l'Église maronite
10/5/2013-Maroun-Nasser Gemayel : Garder vivantes les racines de l'Église maronite
La décision de Benoît XVI (21 juillet 2012) d'ériger en diocèse la communauté maronite de France, évaluée à 85 000 personnes, a été saluée aussi bien par la communauté maronite que par l'Église catholique en France. Mgr Maroun-Nasser Gemayel en sera le premier évêque. Il assumera simultanément la fonction traditionnelle de visiteur apostolique dans 15 autres pays d'Europe occidentale.
Dans l'une de ses premières déclarations comme évêque, Mgr Gemayel, qui vient de participer à la troisième Conférence des évêques d'Amérique, tenue en Argentine, a exprimé le souci commun partagé par tous les évêques maronites du monde de l'émigration : celui de sauvegarder la personnalité spirituelle, culturelle et, quand c'est possible, juridique, de l'Église maronite, dans les différents pays d'accueil.
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« Je ne voudrais pas que notre peuple disparaisse en se dissolvant dans la culture européenne en général, française en l'occurrence. Avec les mariages mixtes, on a tendance à oublier, et nos origines et nos racines, et les langues arabe et syriaque. Dans deux ou trois générations, il n'y aurait plus d'appartenance à l'Église maronite orientale antiochienne », a-t-il averti.
Comme programme d'action, Mgr Gemayel songe notamment à la création d'écoles. Dans l'une de ses premières déclarations après son installation, il a affirmé : « En France, on a le droit de créer des écoles, je souhaiterais que là où nous avons des paroisses (Paris, Lyon, Marseille), une école primaire y soit associée, quitte à avoir une école secondaire à Paris qui soit, à la manière des écoles du Liban, une école trilingue – si possible – pour accueillir les Libanais de toutes confessions et les Français intéressés. Le but est de pouvoir garder un lien intense pour nos fidèles, en France et en Europe, avec notre Église mère et avec la culture moyen-orientale libanaise. »
Créer une mémoire
Notons que ce projet répond aux recommandations du Synode des évêques du Proche-Orient réuni à Rome en 2010, qui a encouragé le renforcement des liens des chrétiens du Proche-Orient qui se trouvent à l'étranger avec leur Église mère.
Mgr Gemayel a ajouté qu'à sa mission de pasteur s'ajoute celle « de tisser des relations avec les autres évêques en France, puisque je suis amené à rendre visite aux diocèses où il y a des maronites ».
Le nouvel évêque de France envisage aussi de créer de nouvelles paroisses et, à cette fin, de leur trouver des bâtiments. En attendant que l'évêché dispose de son propre bâtiment, il habite au Foyer franco-libanais de la rue d'Ulm, relevant du patriarcat maronite.
« Accessoirement, ajoute-t-il, j'aimerais aussi rassembler les registres – je suis historien – pour créer une mémoire à cette Église. Le tout dans une bonne collaboration avec l'Église de France. »
En tout état de cause, Mgr Gemayel envisage l'organisation d'un synode diocésain qui serait un vaste chantier de réflexion, de réorganisation et de réforme de la présence maronite en France et en Europe. Ce projet a été salué par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui a souhaité que « le synode annoncé ouvre une phase de renouveau, d'approfondissement de la foi et de dynamisme missionnaire chez tous les membres de la communauté maronite et orientale en France ».
Droit de vote
En qualité d'évêque maronite en France, Mgr Gemayel est membre à part entière de la Conférence des évêques de France et jouit du droit de vote pendant les travaux annuels de cette conférence, dans le respect de sa mission toute particulière.
Rappelons pour finir que le nouvel évêque maronite a été étudiant à l'Université catholique de Lyon et à la Sorbonne, et qu'il a l'occasion, en France, de rencontrer certains de ses camarades de promotion.
Pour mémoire
Les évêques maronites réunis à Tucuman déplorent le recul de la démocratie au Liban
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Dans l'une de ses premières déclarations comme évêque, Mgr Gemayel, qui vient de participer à la troisième Conférence des évêques d'Amérique, tenue en Argentine, a exprimé le souci commun partagé par tous les évêques maronites du monde de l'émigration : celui de sauvegarder la personnalité spirituelle, culturelle et, quand c'est possible, juridique, de l'Église maronite, dans les différents pays d'accueil.
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« Je ne voudrais pas que notre peuple disparaisse en se dissolvant dans la culture européenne en général, française en l'occurrence. Avec les mariages mixtes, on a tendance à oublier, et nos origines et nos racines, et les langues arabe et syriaque. Dans deux ou trois générations, il n'y aurait plus d'appartenance à l'Église maronite orientale antiochienne », a-t-il averti.
Comme programme d'action, Mgr Gemayel songe notamment à la création d'écoles. Dans l'une de ses premières déclarations après son installation, il a affirmé : « En France, on a le droit de créer des écoles, je souhaiterais que là où nous avons des paroisses (Paris, Lyon, Marseille), une école primaire y soit associée, quitte à avoir une école secondaire à Paris qui soit, à la manière des écoles du Liban, une école trilingue – si possible – pour accueillir les Libanais de toutes confessions et les Français intéressés. Le but est de pouvoir garder un lien intense pour nos fidèles, en France et en Europe, avec notre Église mère et avec la culture moyen-orientale libanaise. »
Créer une mémoire
Notons que ce projet répond aux recommandations du Synode des évêques du Proche-Orient réuni à Rome en 2010, qui a encouragé le renforcement des liens des chrétiens du Proche-Orient qui se trouvent à l'étranger avec leur Église mère.
Mgr Gemayel a ajouté qu'à sa mission de pasteur s'ajoute celle « de tisser des relations avec les autres évêques en France, puisque je suis amené à rendre visite aux diocèses où il y a des maronites ».
Le nouvel évêque de France envisage aussi de créer de nouvelles paroisses et, à cette fin, de leur trouver des bâtiments. En attendant que l'évêché dispose de son propre bâtiment, il habite au Foyer franco-libanais de la rue d'Ulm, relevant du patriarcat maronite.
« Accessoirement, ajoute-t-il, j'aimerais aussi rassembler les registres – je suis historien – pour créer une mémoire à cette Église. Le tout dans une bonne collaboration avec l'Église de France. »
En tout état de cause, Mgr Gemayel envisage l'organisation d'un synode diocésain qui serait un vaste chantier de réflexion, de réorganisation et de réforme de la présence maronite en France et en Europe. Ce projet a été salué par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui a souhaité que « le synode annoncé ouvre une phase de renouveau, d'approfondissement de la foi et de dynamisme missionnaire chez tous les membres de la communauté maronite et orientale en France ».
Droit de vote
En qualité d'évêque maronite en France, Mgr Gemayel est membre à part entière de la Conférence des évêques de France et jouit du droit de vote pendant les travaux annuels de cette conférence, dans le respect de sa mission toute particulière.
Rappelons pour finir que le nouvel évêque maronite a été étudiant à l'Université catholique de Lyon et à la Sorbonne, et qu'il a l'occasion, en France, de rencontrer certains de ses camarades de promotion.
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