Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 9 octobre 2014

Le P. Hanna Jallouf, enlevé en Syrie par des djihadistes, a été libéré | La-Croix.com

Le P. Hanna Jallouf, enlevé en Syrie par des djihadistes, a été libéré | La-Croix.com

Le P. Hanna Jallouf, franciscain de la Custodie de Terre Sainte enlevé dans la nuit du 5 aux 6 octobre en Syrie, a été libéré le 9 octobre.

Le P. Jallouf avait été enlevé dans la nuit du 5 octobre avec « plusieurs hommes de ce village chrétien », par des « brigades liées au Front Al-Nosra », selon ce qu'indiquait la Custodie. Par chance, les sœurs franciscaines qui étaient dans le couvent ont pu se réfugier, dans des maisons du village.

L'enlèvement avait eu lieu après le que franciscain se soit rendu au tribunal islamique pour y dénoncer des vexations et des injustices subis au cours de ces dernières semaines par le couvent, de la part des brigades islamistes qui font la loi dans la zone placée sous leur contrôle. D'après l'agence vaticane Fides, au cours de ces trois dernières années, le P. Jallouf était parvenu à conduire et protéger la communauté catholique locale, même lorsque le territoire était tombé sous le contrôle des rebelles. Les abus au détriment de la population avaient alors commencé : demandes de taxes, séquestre de propriétés et de maisons vides qui étaient occupées par les miliciens djihadistes. La paroisse et le couvent étaient restés ouverts, tout en devant renoncer aux sonneries de cloches et en ayant l'obligation de couvrir les statues et images sacrées exposées en plein air. Le P. Jallouf avait réussi difficilement à conserver des contacts avec les groupes de miliciens.

Expropriations et saccages de la part des miliciens

Ces derniers temps, la situation s'était compliquée, les expropriations et les saccages de la part des miliciens s'étant intensifiés et prenant pour cible directement le couvent. Les groupes armés ont mis la main sur des terrains, séquestré la récolte des olives, commençant à avoir des prétentions sur le couvent des religieuses. Le P. Jallouf s'est alors rendu au tribunal islamique (l'organe institué dans la zone sous le contrôle des islamistes pour administrer la justice selon la loi islamique) pour dénoncer les vexations subies. Son enlèvement a eu lieu quelques jours plus tard.

Qnayeh est un village chrétien de la vallée de l'Oronte, dans le nord de la Syrie, non loin de la frontière avec la Turquie. Les franciscains de la Custodie de Terre Sainte y sont présents depuis plus de 125 ans, rappelle l'agence vaticane Fides : « Avant le début du conflit, le couvent, le centre des jeunes, la crèche et le dispensaire de Qnayeh, géré par les religieuses franciscaines, constituaient, comme ils le sont encore aujourd'hui, le centre de la vie du village. Le P. Jallouf animait avec enthousiasme les activités paroissiales, l'oratoire, les initiatives estivales et les journées de retraite et de spiritualité ».

D'autres otages

Deux évêques – Mgr Yohanna Ibrahim, évêque syrien-orthodoxe d'Alep, ainsi que Mgr Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe de la même ville, les deux principales confessions chrétiennes de Syrie – sont aux mains des rebelles syriens depuis le 22 avril 2013. Ils ont été enlevés, alors qu'ils tentaient d'obtenir la libération de deux prêtres.

De même, le P. Paolo Dall'Oglio, prêtre jésuite, a disparu en août 2013 alors qu'il était parti négocier la libération d'otages syriens et occidentaux à Rakka (nord-est).



Envoyé de mon Ipad 

ASIE/SYRIE - Libération des quatre femmes enlevées en compagnie du Curé de Knayeh

Alep (Agence Fides) – Au cours de la journée d'hier, les quatre femmes faisant partie du groupe d'une vingtaine d'otages enlevé par une bande armée en compagnie du Père Hanna Jallouf, OFM, Curé du village syrien de Knayeh, dans la nuit du 5 au 6 octobre (voir Fides 07/10/2014) ont été libérées. C'est ce qu'indique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Georges Abou Khazen OFM, Vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin. « Les ravisseurs n'ont rien dit aux femmes libérées – explique l'Evêque. Elles n'ont pas même été interrogées ». Des sources locales confirment que les ravisseurs étaient armés. Jusqu'ici, les auteurs de l'enlèvement n'ont fait parvenir aucun message aux parents et amis des personnes enlevées pas plus qu'ils ne se sont présentés ou n'ont fait de revendications. Cependant, le nombre important des personnes enlevées laisse penser qu'il ne s'agit pas de criminels de droit commun. La Custodie franciscaine de Terre Sainte a attribué l'enlèvement coll ectif à une brigade de Jabhat al-Nusra, la faction djihadiste qui contrôle la zone. Le lieu de détention des personnes enlevées se trouverait à quelques kilomètres seulement du village de Knayeh. 

Mgr Khazen mentionne les expressions d'affection qui parviennent de toute la Syrie à la communauté catholique de Knayeh, au sein de laquelle œuvre également Sœur Patrizia Guarino, des religieuses Franciscaines du Cœur Immaculé de Marie. « Sœur Patrizia – raconte l'Evêque – est vénérée par tous. Elle est l'infirmière du village et tous la voient également comme un guide spirituel qui aide à guérir, non seulement les maladies et les douleurs du corps mais également les souffrances de l'âme ». (GV) (Agence Fides 09/10/2014)

mercredi 8 octobre 2014

Moyen Orient : Rencontre des nonces apostoliques au Vatican, communiqué final



Moyen-Orient: : "Plus de guerre ni de violations des droits de l'homme !"

Anita Bourdin

ROME, 7 octobre 2014 (Zenit.org) - Face au terrorisme, les nonces du Moyen-Orient réunis à Rome réaffirment l'enseignement catholique selon lequel il est "licite d'arrêter l'agresseur injuste, toujours dans le respect du droit international", mais ils affirment en même temps qu' "on ne peut pas confier la résolution du problème à la seule réponse militaire".

Ils invitent à "partir des causes qui sont à l'origine et qui sont exploitées par l'idéologie fondamentaliste".

Ils interpellent "les responsables religieux, chrétiens et musulmans", les appelant à "jouer un rôle important en collaborant pour favoriser le dialogue et l'éducation à la compréhension mutuelle, et en dénonçant clairement l'instrumentalisation de la religion pour justifier la violence".

Ils dénoncent "le trafic d'armes" qui "se poursuit sans scrupules" et le trafic des personnes: "ce qui est plus grave encore, les personnes font elles-mêmes l'objet du commerce".

Voici notre traduction intégrale du communiqué final de la rencontre des nonces apostoliques du Moyen-Orient avec des responsables de la curie romaine.

A.B.

Plus de guerre ni de violations des droits de l'homme !

Du 2 au 4 octobre, les représentants pontificaux présents au Moyen-Orient ont été convoqués au Vatican, sur la volonté du pape, pour réfléchir à la situation dramatique dans la région. À cette rencontre, qui avait pour thème « La présence des chrétiens au Moyen-Orient », ont participé les supérieurs de la secrétairerie d'État ainsi que ceux des dicastères de la curie romaine directement concernés par cette question, les observateurs permanents du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à New York et à Genève et le nonce apostolique auprès de l'Union européenne.

Les participants à la réunion ont manifesté leur gratitude envers le pape pour cette initiative et pour sa présence au début des travaux. La présence des nonces de la région a permis d'avoir une connaissance de première main de la situation des chrétiens dans les différents pays, ainsi que du contexte dans lequel ils vivent. Les supérieurs des différents dicastères ont contribué à favoriser une vision d'ensemble.

En exprimant leur proximité aux patriarches, aux pasteurs et au chrétiens du Moyen-Orient et aux autres composantes religieuses et ethniques qui souffrent de la violence qui envahit toute la région, surtout en Irak et en Syrie, les participants à la réunion les ont assurés de leur prière et de celle de toute l'Église. Dans le même temps, ils ont réaffirmé la nécessité de faire tout leur possible pour aider ces personnes à répondre à leurs besoins, comme le pape l'a si souvent rappelé.

La situation de violence à laquelle il existe un risque de s'habituer, en considérant comme normal qu'elle fasse l'objet de la chronique quotidienne, doit cesser. Les participants à la réunion ont considéré l'urgence de mettre fin aux guerres actuelles qui ont déjà provoqué d'innombrables victimes. Ils ont dénoncé les violations de toutes parts des normes les plus élémentaires du droit humanitaire international, en faisant particulièrement référence aux souffrances des enfants et des femmes. Malheureusement le trafic d'armes se poursuit sans scrupules et, ce qui est plus grave encore, les personnes font elles-mêmes l'objet du commerce. Après avoir examiné les conséquences de la dramatique situation humanitaire dont souffrent, entre autre, les très nombreux déplacés et réfugiés dans d'autres pays, ils ont souligné la nécessité impérieuse que soit garantie à tous, sans discrimination, l'assistance humanitaire qui leur est due.

Les agissements de certains groupes extrémistes sont source de grave préoccupation, en particulier ceux du fameux « État islamique » dont les violences et les abus ne peuvent pas laisser indifférents. On ne peut pas se taire, et la communauté internationale ne peut pas rester sans rien faire devant le massacre de personnes en raison uniquement de leur appartenance religieuse ou ethnique, devant la décapitation et la crucifixion d'êtres humains sur les places publiques, devant l'exode de milliers de personnes, et la destruction de lieux de culte. Les participants à la rencontre ont rappelé qu'il est licite d'arrêter l'agresseur injuste, toujours dans le respect du droit international. Toutefois, on ne peut pas confier la résolution du problème à la seule réponse militaire ; celui-ci doit être abordé plus profondément à partir des causes qui sont à l'origine et qui sont exploitées par l'idéologie fondamentaliste. Les responsables religieux, chrétiens et musulmans, devraient jouer un rôle important en collaborant pour favoriser le dialogue et l'éducation à la compréhension mutuelle, et en dénonçant clairement l'instrumentalisation de la religion pour justifier la violence.

Devant le drame de tant de personnes qui ont été brutalement contraintes à laisser leurs maisons, les participants ont redit la nécessité de reconnaître le droit des chrétiens et des autres groupes ethniques et religieux à rester sur leur terre d'origine et, s'ils ont été contraints à émigrer, leur droit d'y retourner dans des conditions de sécurité appropriées, en ayant la possibilité de vivre et de travailler dans la liberté et avec des perspectives d'avenir. Dans les circonstances actuelles, cela demande tant l'engagement des gouvernements intéressés que celui de la communauté internationale. Des principes fondamentaux sont en jeu tels que la valeur de la vie, la liberté religieuse et la coexistence pacifique et harmonieuse entre les personnes et entre les peuples.

Il n'est pas possible de se résigner à penser au Moyen-Orient sans les chrétiens qui, depuis deux mille ans, y confessent le nom de Jésus. Ils veulent continuer à contribuer au bien de la société, en étant insérés comme citoyens à part entière dans la vie sociale, culturelle et religieuse des nations auxquelles ils appartiennent. Ils y jouent un rôle fondamental en tant qu'artisans de paix, de réconciliation et de développement. Il a été rappelé l'importance de l'action des fidèles laïcs dans la vie sociale et politique, et donc la nécessité de leur assurer une formation adéquate en ce qui concerne aussi la doctrine sociale de l'Église.

Un message du synode aux familles du Moyen Orient


Un consistoire sur le Moyen Orient au Vatican le 20 octobre
Anita Bourdin

ROME, 7 octobre 2014 (Zenit.org) - Un consistoire consacré au Moyen-Orient est convoqué par le pape François le lundi 20 octobre, au lendemain de la clôture du synode.

C'est le deuxième signal de proximité du pape et du synode en direction des familles de la région, notamment des familles persécutées ou réfugiées: au cours des  interventions libres du premier jour des débats au synode, lundi soir, 6 octobre, il a été suggéré d'envoyer un message de solidarité du synode aux familles qui souffrent au Moyen-Orient. La proposition a été immédiatement proposée au vote de l'assemblée qui l'a adoptée.

Le pape avait déjà programmé ce consistoire pour différentes causes de saints, mais il le consacrera aussi au Moyen Orient, dans le sillage de la réunion à Rome, la semaine dernière, des nonces apostoliques de la région.

La décision a été annoncée par le pape François, ce mardi matin, 7 octobre, lors de la troisième congrégation générale du synode des évêques sur la famille.

Le pape a invité tous les cardinaux qui seront à Rome, les six patriarches du Moyen-Orient et le patriarche latin de Jérusalem. Le cardinal Secrétaire d'Etat, Pietro Parolin y prendra la parole.

Face au terrorisme, les nonces du Moyen-Orient réunis à Rome ont réaffirmé l'enseignement catholique selon lequel il est "licite d'arrêter l'agresseur injuste, toujours dans le respect du droit international", mais ils affirment en même temps qu' "on ne peut pas confier la résolution du problème à la seule réponse militaire".

Ils ont invité à "partir des causes qui sont à l'origine et qui sont exploitées par l'idéologie fondamentaliste", et interpellé "les responsables religieux, chrétiens et musulmans", les appelant à "jouer un rôle important en collaborant pour favoriser le dialogue et l'éducation à la compréhension mutuelle, et en dénonçant clairement l'instrumentalisation de la religion pour justifier la violence".

Ils ont aussi dénoncé "le trafic d'armes" qui "se poursuit sans scrupules" et le trafic des personnes: "ce qui est plus grave encore, les personnes font elles-mêmes l'objet du commerce".

Au cours de leur réunion, ils ont rencontré le pape et les responsables de la curie romaine.

Le pape François a lui-même dénoncé le trafic d'armes, dès le premier jour, en mettant l'accent « sur la question du trafic d'armes qui est à la base de tant de problèmes, et sur le drame humanitaire de tant de personnes ».

Les nonces apostoliques en poste en Égypte, en Israël, en Palestine, en Jordanie, en Irak, en Iran, au Liban, en Syrie et en Turquie ont en effet été convoqués au Vatican du 2 au 4 octobre (cf. Zenit du 30 septembre 2014).

La rencontre, qui s'est déroulé à la Secrétairerie d'État, avait pour thème principal : « La présence des chrétiens au Moyen-Orient »

mardi 7 octobre 2014

Le pape convoque un consistoire sur le Proche-Orient | La-Croix.com

Le pape convoque un consistoire sur le Proche-Orient | La-Croix.com

7-10-2014-Le pape convoque un consistoire sur le Proche-Orient

Sur décision du pape François, le consistoire prévu lundi 20 octobre au Vatican ne sera pas uniquement consacré aux prochaines canonisations mais se penchera aussi sur « la situation au Moyen-Orient », a annoncé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège mardi 7 octobre.

Outre les cardinaux, a annoncé le P. Federico Lombardi, les patriarches orientaux présents à Rome après l'assemblée du Synode sur la famille participeront également à cette rencontre autour du pape.

Initialement chargé de statuer sur certaines causes de canonisation, le consistoire du 20 octobre reviendra donc aussi sur le travail des nonces apostoliques en poste au Moyen-Orient réunis au Vatican du 2 au 4 octobre dernier pour parler de « la situation des chrétiens ». Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, introduira les travaux du consistoire.

Traiter « les causes » de l'idéologie fondamentaliste

Au cours de leur réunion de trois jours, les diplomates du Saint-Siège avaient échangé sur la situation au Moyen-Orient, dénonçant une nouvelle fois les exactions des fondamentalistes dans la région.

Au terme de leur rencontre, ils avaient souhaité que la communauté internationale ne reste pas « inerte » face « au massacre de personnes seulement à cause de leur appartenance religieuse et ethnique », face « à la décapitation et à la crucifixion d'êtres humains », face « à l'exode de milliers de personnes » et « à la destruction des lieux de culte ».

En plus d'une « réponse militaire », ils avaient demandé que soient traitées « les causes » de l'idéologie fondamentaliste en favorisant notamment « le dialogue et l'éducation à la compréhension réciproque ». Réunis au Vatican avec des responsables de la Secrétairerie d'État, les nonces devaient aussi plancher sur de nouvelles initiatives du Saint-Siège.



Envoyé de mon Ipad 

Raï : Pour les chrétiens, l'EI serait à Jounieh sans le Hezbollah (As-Safir) - L'Orient-Le Jour

Raï : Pour les chrétiens, l'EI serait à Jounieh sans le Hezbollah (As-Safir) - L'Orient-Le Jour

7/10/2014-Raï : Pour les chrétiens, l'EI serait à Jounieh sans le Hezbollah (As-Safir)

Une source informée a confié au quotidien as-Safir publié mardi que selon le patriarche maronite Béchara Raï, "pour les chrétiens, l'Etat islamique serait à Jounieh (ville à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, ndlr) sans le Hezbollah". A en croire le Safir, ces propos auraient été tenus par le patriarche lors d'une réunion restreinte tenue au siège patriarcal de Bkerké, à la veille de sa visite au Vatican où il doit participer à un synode sur la famille.

Le Hezbollah intervient militairement en Syrie aux côtés du régime syrien de Bachar el-Assad contre les combattants de l'opposition et les jihadistes. Pour le parti chiite, cette intervention vise notamment à empêcher l'arrivée des takfiristes au Liban. Le 14 Mars, par contre, estime que c'est l'implication du Hezbollah dans la guerre syrienne qui a attiré les jihadistes dans les régions proches de la frontière syrienne. Dimanche, de violents combats ont opposé le Hezbollah aux jihadistes dans la Békaa, dans l'est du Liban.



Envoyé de mon Ipad 

Le P. Hanna Jallouf enlevé en Syrie par les djihadistes d’Al Nosra | La-Croix.com

Le P. Hanna Jallouf enlevé en Syrie par les djihadistes d'Al Nosra | La-Croix.com

La Custodie de Terre sainte confirme dans un communiqué publié mardi 7 octobre, l'enlèvement dans la nuit du 5 octobre du P. Hanna Jallouf, franciscain et curé de la paroisse de Qnayeh (nord-ouest de la Syrie).

Avec « plusieurs hommes de ce village chrétien », il aurait été enlevé par des « brigades liées au Front Al-Nosra », indique la Custodie. Par chance, les sœurs franciscaines qui étaient dans le couvent ont pu se réfugier, elles, dans des maisons du village.

« Nous ne sommes pas en mesure de dire où se trouvent le P. Hanna et ses paroissiens, nous n'avons aucune possibilité de contact avec eux ou avec leurs ravisseurs », reconnaît la Custodie, qui demande de « prier pour eux et pour toutes les victimes de cette guerre tragique et insensée ».

Qnayeh est un village chrétien de la vallée de l'Oronte, dans le nord de la Syrie, non loin de la frontière avec la Turquie. Les franciscains de la Custodie de Terre Sainte y sont présents depuis plus de 125 ans, rappelle l'agence vaticane Fides : « Avant le début du conflit, le couvent, le centre des jeunes, la crèche et le dispensaire de Qnayeh, géré par les religieuses franciscaines, constituaient, comme ils le sont encore aujourd'hui, le centre de la vie du village. Le P. Jallouf animait avec enthousiasme les activités paroissiales, l'oratoire, les initiatives estivales et les journées de retraite et de spiritualité ».

D'autres otages

Deux évêques - Mgr Yohanna Ibrahim, évêque syrien-orthodoxe d'Alep, ainsi que Mgr Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe de la même ville, les deux principales confessions chrétiennes de Syrie - sont aux mains des rebelles syriens depuis le 22 avril 2013. Ils ont été enlevés, alors qu'ils tentaient d'obtenir la libération de deux prêtres.

Et le P. Paolo Dall'Oglio, prêtre jésuite, a disparu en août 2013 alors qu'il était parti négocier la libération d'otages syriens et occidentaux à Rakka (nord-est).



Envoyé de mon Ipad 

Raï : Pleine confiance au gouvernement - L'Orient-Le Jour

Raï : Pleine confiance au gouvernement - L'Orient-Le Jour

Raï : Pleine confiance au gouvernement

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a quitté, samedi, Beyrouth pour Rome, afin d'y participer à l'Assemblée spéciale du synode des évêques sur la famille (5-20 octobre) et rencontrer le pape François.
Le patriarche a indiqué, depuis l'AIB, qu'il faisait « pleine confiance » au gouvernement et au Premier ministre Tammam Salam « qui œuvrent avec grande sagesse pour aboutir à « des résultats positifs » sur le dossier des militaires enlevés à Ersal. Il a, dans ce cadre, appelé les proches des militaires à rouvrir la route de Dahr el-Baïdar, estimant que le blocage des routes ne saurait être plus que symbolique. « Nous sommes en faveur d'un blocage d'une ou de deux heures, mais pas plus. Il ne faut pas punir les citoyens », a-t-il expliqué.
Le prélat a transmis ses meilleurs vœux aux Libanais, en particulier aux musulmans, à l'occasion de la fête de l'Adha, invitant les jeunes chrétiens à s'enrôler dans les rangs de l'armée et des forces de sécurité, et appelant de ses vœux l'élection d'un nouveau président de la République.



Envoyé de mon Ipad 

Le père Jallouf et les autres chrétiens de Knayeh ont été enlevés par des djihadistes du front al-Nusra

ASIE/SYRIE - Selon la Custodie de Terre Sainte, le Père Jallouf et les autres chrétiens de Knayeh ont été enlevés par des djihadistes du front al-Nusra

Knayeh (Agence Fides) – Les Pères franciscains de la Custodie de Terre Sainte confirment les indiscrétions selon lesquelles l'enlèvement de leur confrère, le Père Hanna Jallouf – enlevé en compagnie d'autres chrétiens dans le village syrien de Knayeh – est l'œuvre de djihadistes du front al-Nusra. Un communiqué diffusé par la Custodie confirme que l'enlèvement collectif a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 octobre et que le Curé et ses compagnons ont été enlevés par « des brigades liées à Jahbat al-Nusra ». Le nombre des personnes enlevées n'est pas précisé. S.Exc. Mgr Georges Abou Khazen, Vicaire apostolique d'Alep pour les catholiques de rite latin, avait précédemment indiqué à l'Agence Fides que le Curé de Knayeh aurait été enlevé en compagnie « d'une vingtaine » de jeunes gens et de jeunes filles. « Les religieuses qui se trouvaient dans le couvent – peut-on lire dans le communiqué de la Custodie parvenu à l'Agence Fides – se sont réfugiées dans des maisons du village ».
La Custodie de Terre Sainte confirme que, pour le moment, on ne sait où ont été emmenées les personnes enlevées et que l'on n'est pas en mesure de contacter ni elles ni leurs ravisseurs. Le communiqué s'achève par une invitation à prier pour le Curé et ses paroissiens enlevés « ainsi que pour les autres victimes de cette guerre tragique et insensée ». (GV) (Agence Fides 07/10/2014)

Déclaration des évêques de la Conférence Episcopale des Evêques Latins des Régions Arabes (CELRA) » Chrétiens de la Méditerranée

Déclaration des évêques de la Conférence Episcopale des Evêques Latins des Régions Arabes (CELRA) » Chrétiens de la Méditerranée

5/10/2014-Chrétiens de la Méditerranée

Déclaration des évêques de la Conférence Episcopale des Evêques Latins des Régions Arabes (CELRA)

RAS EL KHAIMEH (EAU) – Du 30 septembre au 4 octobre 2014, des évêques de la péninsule arabique, de Syrie, du Liban, de la Jordanie, de Palestine, d'Israël, de Chypre, de Djibouti et de Somalie se sont réunis à l'occasion de la Conférence Episcopale des Evêques Latins des Régions Arabes (CELRA) et ont évoqués les différents défis actuels de la région. Ci-dessous le communiqué publié à l'issue de cette rencontre.

Notre réunion annuelle a eu lieu à Ras El Khaimeh (EAU) du 30 septembre au 4 octobre 2014, avec la participation des évêques de la péninsule arabique, de Syrie, du Liban, de la Jordanie, de Palestine, d'Israël, de Chypre, de Djibouti et de Somalie. Après un échange très riche sur la situation pastorale dans nos pays respectifs, nous avons étudié les trois thèmes proposés par le programme: la paix et la réconciliation, la migration et la famille.

1. Nous, évêques, nous participons aux souffrances de notre peuple à Gaza, en Syrie et en Irak qui ont subi une destruction massive avec un grand nombre de morts et de blessés, et ceux du Yémen et de la Somalie, où règne une grande instabilité politique. Les informations provenant de ces zones de conflit sont horribles. Neuf millions de Syriens ont été déplacés ou sont sans-abri. Plus de la moitié des chrétiens syriens et irakiens ont fui leur pays en étant sans défense. Pour la première fois en 17 siècles, une grande ville comme Mossoul se retrouve sans communauté chrétienne. Les souffrances des autres minorités telles que les Yézidis et les Kurdes, ainsi que celle de nombreux chiites et sunnites ne nous laissent pas indifférents. Pour mettre un terme à ces conflits absurdes, il est nécessaire de guérir les causes telles l'injustice en Palestine, ainsi que l'intolérance religieuse et ethnique en Syrie et en Irak, sans exclure les intérêts politiques et économiques des pays qui ont soutenu la guerre et la vente d'armes.

Par conséquent, nous réaffirmons que:

– Il n'y a pas de paix sans justice et pas de justice sans respect des droits humains, sociaux et religieux. Enfin, il n'y a pas de paix sans pardon et sans réconciliation. L'Eglise prie et travaille afin que la réconciliation devienne une réalité au Moyen-Orient. Sans une véritable réconciliation fondée sur la justice et sur le pardon mutuel, la paix ne sera pas possible, parce que les mêmes facteurs à l'origine du conflit continueront de générer plus de haine et plus de guerres.

– La violence ne peut être utilisée au nom de la religion, parce que toute personne humaine a droit au respect, indépendamment de son appartenance religieuse et ethnique ou de son statut minoritaire. À ce stade, nous tenons à souligner le rôle des Eglises et de leurs organisations humanitaires pour l'aide qu'elles apportent sans distinction des personnes et des religions, ainsi que l'héroïsme de nombreux musulmans qui ont condamné le radicalisme religieux ou qui ont défendu les minorités persécutées au risque de leur vie.

– Le droit des opprimés à l'auto-défense et la possibilité pour la communauté internationale de recourir à la force de manière proportionnée pour arrêter l'agression et l'injustice perpétrées contre les minorités ethniques et religieuses.

2. Nous saluons les millions de travailleurs étrangers à la recherche de travail et de dignité, accueillis dans de nombreux pays du Moyen-Orient, et nous remercions les gouvernements qui font des progrès dans la reconnaissance de la liberté de culte des travailleurs. Ces derniers, en mettant leurs compétences et leurs énergies au service de la construction de leurs pays, coopèrent au bien-être de leurs habitants, en échange d'une compensation équitable. En parallèle, les évêques demandent aux immigrés chrétiens de respecter la culture et les traditions des pays qui les accueillent.

Nous avons rencontré de nombreuses communautés à Dubaï, Abu Dhabi, Fujeireh, quwein Um, Sharjah et Ras El Khaimeh, appartenant à 34 nationalités, et nous avons admiré leur foi qui, au milieu des difficultés et des sacrifices, est vécue avec une grande joie. La majorité des travailleurs donnent un témoignage de paix et de tolérance et attendent une réciprocité dans le respect de leur dignité humaine et de leurs droits sociaux, notamment les femmes de manière particulière.

3. Dans la perspective du prochain Synode sur la Famille qui se tiendra à Rome au cours de ce mois d'octobre, nous avons échangé des idées sur la beauté, le caractère central et l'importance de la famille chrétienne, voulue par Dieu sur le modèle de l'alliance entre le Christ et son Église. Nous avons discuté des différents défis de la famille en général, mais surtout de ceux auxquels sont confrontés les réfugiés et les migrants. Nous avons pensé aux couples séparés ou en crise et nous nous sommes posé la question de savoir comment trouver l'équilibre entre l'indissolubilité du mariage d'une part, et les besoins des divorcés remariés à une vie sacramentelle d'autre part. Nous avons également insisté sur la nécessité majeure d'une formation permanente des familles, notamment l'accompagnement des jeunes couples et leur intégration dans les mouvements ecclésiaux qui prennent soin de la famille.

Nous sommes impatients des nombreux fruits du prochain synode et nous invitons nos membres à prier pour le pape François et pour les pères du Synode pour que le Seigneur les éclairent afin qu'ils apportent des réponses appropriées aux défis et aux risques encourus par l'institution de la famille.

Les évêques du CELRA

Ras El Khaimah, le 4 octobre 2014, fête de Saint François d'Assise



Envoyé de mon Ipad 

On ne peut assister passivement aux persécutions



Envoyé de mon Ipad 


Cité du Vatican, 6 octobre 2014 (VIS). Ce matin, le Secrétaire d'Etat a présidé une messe pour les participants à la réunion des Nonces apostoliques en poste au proche et moyen Orient. Voici les passages saillants de son homélie: Ce qui est en cours dans certains pays de cette région, a dit le Cardinal Parolin, nous accable. La paix est de plus en plus menacée et nous sommes inquiets du sort des communautés chrétiennes de Syrie et d'Irak persécutées par une entité méprisant le droit et usant le terrorisme pour étendre son pouvoir. Les chrétiens qui, depuis les temps apostoliques, vivent au proche et moyen Orient sont en grand danger, ouvertement persécutés, le plus souvent contraints à fuir leurs foyers et leurs pays... Les forces du mal sont en action lorsque des esprits malades se convainquent de ce que la violence et la terreur sont des méthodes pour imposer à autrui une volonté de puissance se cachant sous une vision religieuse. S'agissant d'une perversion du sens religieux, il faut répondre à ses dramatiques conséquences. Si l'Eglise ne peut rester silencieuse face aux persécutions dont ses fils souffrent, la communauté internationale ne peut rester neutre entre agresseurs et victimes. Seigneur, protège moi, tu es mon refuge, dit le psalmiste...qui sait que sa vie est dans les mains de Dieu. Le Seigneur est sa force et sa sécurité, celui qui accorde la paix, qui prépare un avenir de joie... Tout chrétien sait que l'histoire est guidée par la Providence et que les forces du mal ne prévaudront pas. Cette certitude nous réjouit...et nous encourage personnellement comme communautairement à prier sans répit et à agir pour sensibiliser les gouvernements et l'opinion publique. Il ne faut rien négliger qui puisse atténuer les souffrances de nos frères qui sont dans l'épreuve et faire cesser les actions des violents. La Providence continue de se servir de nous, de notre liberté et de notre créativité, de notre disponibilité et de notre engagement quotidien. Les chrétiens persécutés et toutes les personnes souffrant injustement doivent pouvoir trouver dans l'Eglise une institution qui les défend, qui prie et agit en leur faveur, qui ne craint pas d'affirmer la vérité, qui parle pour les sans voix, qui soutient les abandonnés, les déplacés et les discriminés. Si tout dépend de Dieu et de sa grâce, il convient d'agir comme si tout dépendait de nous, de nos prières et de notre solidarité".

lundi 6 octobre 2014

Les nonces veulent favoriser le dialogue interreligieux face au fondamentalisme | La-Croix.com

Les nonces veulent favoriser le dialogue interreligieux face au fondamentalisme | La-Croix.com

Les nonces veulent favoriser le dialogue interreligieux face au fondamentalisme

Mgr Dominique Mamberti s'exprimait à la veille de la fin de la réunion, qui a rassemblé pendant trois jours au Vatican, des nonces du Moyen-Orient avec les responsables de la Secrétairerie d'État et les différents chefs de dicastères concernés (congrégation pour les Églises orientales, conseils pontificaux Cor Unum et pour le dialogue interreligieux…).

Une rencontre de haut niveau

Ces nonces d'Égypte, de Jérusalem, de Damas ou Bagdad, mais également en poste auprès des Nations unies et de l'Union européenne avaient été accueillis jeudi 2 octobre au Vatican. Le pape avait ouvert les discussions en rappelant son « attention » aux chrétiens d'Orient et aux minorités ethniques et religieuses de la région, victimes de la violence qui y sévit, du terrorisme pour qui « la vie humaine n'a aucune valeur ».

Le pape François avait également indiqué les lignes conductrices de cette rencontre, en invitant les participants à « prier et réfléchir ensemble à ce qu'il faut faire, face à la dramatique situation » qui prévaut au Moyen-Orient, notamment face aux trafics d'armes qui sont, selon lui, « à la base du drame humanitaire » en cours.

Les trafics d'armes à l'origine du drame en cours

Le pape François souhaitait également que des initiatives et des actions à plusieurs niveaux soient définies pour manifester la solidarité de toute l'Église aux chrétiens et impliquer la communauté internationale et les personnes de bonne volonté afin qu'ils puissent répondre aux besoins des très nombreuses personnes qui souffrent dans la région.

C'est avec ces consignes que le Secrétaire d'État a ouvert la rencontre, selon Radio Vatican. Les prises de parole successives ont provoqué plusieurs débats libres lors de la journée de jeudi qui s'est conclue avec le témoignage du cardinal Fernando Filoni qui était, il y a peu, l'émissaire personnel du pape en Irak.

En s'exprimant vendredi, Mgr Mamberti a souligné que « la paix doit être recherchée à travers le dialogue, et non pas à travers des choix unilatéraux imposés par la force », rappelant que « dans les pays à majorité musulmane, les chrétiens et les minorités sont des citoyens à part entière et doivent voir leur liberté religieuse respectée ».

C. LE. (avec Radio Vatican)


Envoyé de mon Ipad 

Conférence des Evêques catholiques de rite latin des régions arabes


ASIE/EMIRATS ARABES UNIS - Conclusions de la réunion de la Conférence des Evêques catholiques de rite latin des régions arabes

Ras al Khaimah (Agence Fides) – Les millions de travailleurs étrangers à la recherche de travail et de dignité qui parviennent dans les pays du Moyen-Orient – et en particulier dans les Etats du Golfe – coopèrent au travers de leurs compétences et de leur énergie au bien des nations qui les accueillent et attendent « réciprocité et respect de leur dignité humaine et de leurs droits fondamentaux », en particulier en ce qui concerne la condition des femmes. C'est en ces termes que la Conférence des Evêques catholiques de rite latin des régions arabes (CELRA), qui s'est réunie à Ras al Khaimah du 29 septembre au 3 octobre, a voulu attirer l'attention, dans les conclusions de ses travaux, sur la condition de millions de travailleurs étrangers – pour une bonne partie chrétiens – qui font l'objet, dans les pays du Moyen-Orient, de discriminations du point de vue de la liberté religieuse et d'autres droits fondamentaux.
Dans le communiqué final de la rencontre, parvenu à l'Agence Fides, les Evêques reconnaissent les progrès accomplis dans certains pays à une époque récente, et remercient « ces gouvernements qui font actuellement un progrès en matière de reconnaissance de la liberté de culte des travailleurs ». Dans le même temps, ils demandent également aux immigrés chrétiens de « respecter la culture et les traditions des pays qui les accueillent ».
Sur le territoire des Emirats Arabes Unis, qui ont accueilli l'Assemblée, les immigrés pour raison de travail représentent 70% des 4 millions de résidents et parmi eux, plus de la moitié est baptisée, les catholiques – en grande partie philippins et indiens – étant environ un million. Au cours de leur séjour dans les Emirats, les Evêques catholiques latins des régions arabes ont eu l'occasion de rencontrer et de connaître de près la vitalité des communautés chrétiennes présentes à Dubai, Abu Dabi, Fujaïrah, Um quwein, Sharja et Ras El Khaimeh, dont les membres appartiennent à 34 nationalités différentes.
« Nous avons admiré leur foi, qu'ils vivent au milieu de difficultés et de sacrifices mais avec une grande joie – peut-on lire dans le communiqué publié au terme de l'Assemblée. « La majorité des travailleurs – écrivent les Evêques – rend un témoignage de paix et de tolérance et attend réciprocité et respect de leur dignité humaine et de leurs droits sociaux, surtout en pensant aux femmes ».
A propos de l'Assemblée extraordinaire du Synode des Evêques qui vient de s'ouvrir à Rome, le communiqué de la CELRA indique que les Evêques membres de la Conférence se sont interrogés sur « la manière de trouver l'équilibre entre l'indissolubilité du mariage d'une part et le besoin des divorcés « remariés » d'une vie sacramentelle de l'autre ». (GV) (Agence Fides 06/10/2014)

dimanche 5 octobre 2014

SOCIÉTÉ :: RELIGIONS :: A la rencontre des chrétiens d’Orient

SOCIÉTÉ :: RELIGIONS :: A la rencontre des chrétiens d'Orient

4/10/2014

A la rencontre des chrétiens d'Orient

TÉMOIGNAGE • Un jeune Français a traversé l'Orient à bord de sa 4L durant deux ans. Il raconte l'exil
des chrétiens, leur existence minoritaire, mais aussi les conversions en Asie centrale. Rencontre à Nantes.

L'offensive de l'Etat islamique (EI) à la frontière turque pousse de nombreux civils sur les routes. Au moins 160 000 personnes syriennes seraient notamment parties se réfugier en Turquie depuis la mi-septembre. Parmi elles, de nombreux chrétiens. Cet exode, qui concerne avant tout les minorités religieuses de ce qu'on appelle le berceau du christianisme, a débuté avant les exactions des djihadistes. C'est ce que rappelle à Nantes Vincent Gelot, 26 ans, de retour de deux ans de voyage. Parti de Beyrouth en août 2012, il a traversé la Turquie, l'Irak, les pays du Caucase puis ceux d'Asie centrale avant de rejoindre Djibouti, l'Ethiopie et de remonter sur l'Egypte via le Soudan pour arriver enfin en Terre sainte.
Les yeux encore brillants, le jeune Français évoque ce moine chaldéen rencontré à Alqosh – ville d'Irak encore épargnée par les combattants. Pour ce religieux, la question qui se pose aux chrétiens est déjà celle de leur avenir: «Qui protégera et défendra notre existence dans ce pays?» C'était il y a deux ans. «Dans ce pays, l'exode des chrétiens est affolant: leur nombre est passé en quinze ans de 1,5 million à 400 000 à peine», indique Vincent Gelot, qui avait rencontré en 2012 plusieurs personnes en train d'émigrer, comme cette famille de Batnaya, près de Qarakosh, dans la plaine de Ninive, «un couple avec 3 enfants qui partait pour le Liban, dont la grand-maman de 72 ans n'avait jamais quitté son village», raconte le voyageur. En janvier 2013, dans le Caucase arménien, il croise un réfugié syrien, qui lui avoue se sentir «coincé»: «Mon avenir est incertain, je ne sais ce qu'il va advenir de moi, spécialement après avoir tout perdu en Syrie.» Sa foi reste pourtant inébranlable: «Je suis certain que Dieu ne nous oubliera pas et qu'il est avec nous pour toujours», lui dit-il.

Retour aux origines
Vincent Gelot a débuté son périple à Antioche, dans le sud-est de la Turquie. «C'est là que les premiers fidèles ont pris le nom de chrétiens, selon le livre biblique des Actes des apôtres. Il y reste une communauté de 1000 Grecs orthodoxes et une toute petite communauté catholique de peut-être 40 personnes.» Tous les autres habitants sont musulmans. Minoritaires, les chrétiens sont aussi soudés: «Ils sont si peu nombreux qu'ils vont d'une église à l'autre: ça ne les dérange pas d'aller à une messe grecque puis une messe catholique. C'était beau à voir...» Mais dans ce pays, comme au Liban et en Iran qui jouxtent l'Irak et la Syrie, le nombre de chrétiens baisse aussi. «Ils sont victimes de discriminations et d'injustices quotidiennes, telle la difficulté de trouver un emploi ou de grimper dans l'échelle sociale.» Ils ne voient plus leur avenir en Orient. «A une certaine époque, ces chrétiens assuraient le lien avec l'Occident. Ils ont été concurrencés, voire déclassés dans ce rôle d'intermédiaire par de nouvelles élites musulmanes.» Le climat a changé: la diffusion de l'islam est omniprésente dans la vie civile et économique.
Du côté des Républiques d'Asie centrale, les chrétiens émigrent aussi mais pour d'autres raisons: «Ils sont les enfants des chrétiens déportés dans les goulags par Staline, explique Vincent Gelot. Avec la chute du Mur, ces descendants des anciennes républiques soviétiques ou d'Allemagne, voire de Corée, ont voulu rentrer dans leur pays d'origine. Des villages entiers se sont vidés.» Les difficultés économiques poussent aussi à l'émigration, notamment vers la Russie. «J'ai découvert des communautés chrétiennes isolées de parfois moins de 10 personnes.» En Azerbaïdjan, il rencontre une communauté méconnue, celle des Molokans, une Eglise évangélique dissidente de l'Eglise russe déportée par Catherine II de Russie dans le lointain Caucase. «Les membres de cette Eglise, forte de 4000 à 5000 personnes, sont arrivés au début du XIXe siècle dans un pays à tradition musulmane. Quand je les ai rencontrés, l'histoire avait eu raison d'eux: ils ­n'étaient plus qu'une petite dizaine. Leurs chants liturgiques en russe semblaient sortis de nulle part.»

Des années de bakchichs
Cet exemple d'Eglise moribonde comme le flux continu des départs de chrétiens sont toutefois parfois compensés en Orient par les conversions au christianisme. Il s'agit de citoyens locaux autrefois musulmans ou athées. C'est le cas notamment en Ouzbékistan, où plusieurs Eglises existent légalement mais ne représentent qu'un petit pourcentage par rapport aux Eglises souterraines. «Pour ouvrir un lieu de culte, ce sont des années de bakchichs, de demandes administratives qui n'aboutissent pas. Donc les gens se réunissent quand même, mais de façon clandestine.» Le pays n'est pas régi par la charia, mais connaît cependant une pression sociale qui n'encourage pas les conversions. «Changer de religion en Orient peut en effet être vécu comme le reniement de tout un bagage ethnique et culturel», explique Vincent Gelot.
Dans ses bagages, ce jeune licencié en histoire et détenteur d'un master en droit humanitaire avait placé un livre d'or grand format de 300 pages. Celui-ci s'est révélé un véritable sésame pour approcher les différentes communautés. Les uns après les autres, les chrétiens ont pris la plume pour y partager un peu de leur vécu et de leur foi. «Le livre d'Orient a fait prendre une dimension autre à ce voyage, il m'a complètement dépassé», exprime le voyageur. Ses pages ont servi de relais entre les communautés qui se sont découvertes maillons d'une chaîne. «Ce livre est devenu un recueil qui regroupe les préoccupations, la mémoire, les craintes et les espérances des chrétiens d'Orient aujourd'hui.»



Envoyé de mon Ipad 

« Au Liban, je me suis tout de suite senti chez moi » - Patricia KHODER - L'Orient-Le Jour

« Au Liban, je me suis tout de suite senti chez moi » - Patricia KHODER - L'Orient-Le Jour

« Au Liban, je me suis tout de suite senti chez moi »

Au quartier assyrien de Sed el-Baouchrieh, le père Georges Youkhana, responsable de la paroisse, tente tant bien que mal d'aider les familles arrivées depuis quelques mois d'Irak : rations alimentaires, aides auprès des hôpitaux, inscriptions dans les écoles, distribution de vêtements. Il compte sur l'Église, certes, mais aussi sur des donateurs anonymes qui veulent alléger les peines de ces chrétiens arrachés à leur terre.
Le père Youkhana a inscrit dans ces listes toutes les personnes venues d'Irak et ayant frappé à la porte de l'évêché assyrien : assyriens, certes, mais aussi syriaques-catholiques, voire chaldéens et quelques familles yézidies et musulmanes.
Il tient des listes des familles inscrites, le nombre d'enfants, les problèmes auxquels elles ont fait face alors qu'elles étaient en route vers le Liban, comme cette femme qui a perdu trois membres de sa famille sur le chemin séparant Mossoul d'Erbil, ou encore leurs ennuis de santé, l'endroit qu'elles habitaient avant d'arriver au Liban... C'est que le quartier assyrien de Sed el-Baouchrieh abrite actuellement des réfugiés chrétiens, de diverses communautés, venus de Syrie et d'Irak.


« Au cours des derniers mois, quatre réfugiés chrétiens sont morts car l'on ne pouvait pas les hospitaliser. Trois étaient syriens, dont un homme âgé de 50 ans, et un irakien. Le HCR ne couvre pas les frais d'hospitalisation des Syriens et personne n'aide ceux qui viennent d'Irak », dit-il, soulignant qu'il vient de mettre en place une caisse pour couvrir ce genre de situation en cas de besoin.
Le père Youkhana, assyrien libanais, est triste pour ces chrétiens du Moyen-Orient que l'on arrache à leur terre. « Les chrétiens d'Irak se chiffraient à plus de deux millions sous Saddam Hussein, aujourd'hui il sont moins de 500 000 personnes. 100 000 sont partis avec l'instauration de l'État Islamique », rapporte-t-il. « Ce n'est pas qu'ils vivaient dans une démocratie en Irak sous Saddam Hussein, mais au moins, ils n'étaient pas en danger », ajoute-t-il.


Le père Youkhana, comme de plus en plus de chrétiens d'Orient, en veut « aux États-Unis qui, au lieu d'instaurer la démocratie et la justice, ont amené le fondamentalisme en Irak et à la France, car Paris envoie des avions pour transporter des chrétiens sans passeport ni visa vers l'Europe ».
Le religieux, comme nombre de descendants de chrétiens d'Orient ayant été massacrés par des groupes turcs et kurdes à la première moitié du XIXe siècle, voit d'un mauvais œil l'intérêt que l'Occident porte aux Kurdes et estime qu'il ignore la souffrance des chrétiens d'Irak et de Syrie qui sont parmi les premiers peuples christianisés du monde.


Le père Georges Youkhana, assyrien libanais, souligne que « les membres de ma communauté bénéficiant de la nationalité libanaise ne dépasse pas les 6 000 personnes ». Il se souvient de la guerre du Liban, des démarches effectuées – en vain – pour octroyer la nationalité libanaise à des chrétiens d'Orient vivant au Liban depuis des dizaines d'années, des personnes de sa communauté tuées sur les barricades...
Il indique en réponse à une question : « Si je veux parler en mon propre nom, pas celui de l'Église, je suis pour que les chrétiens d'Irak portent les armes pour se défendre et pour préserver leur terre. Il faut que quelqu'un les soutienne. »

(Repère : Qui sont les chrétiens d'Irak ?)

« Une vie qui n'a pas de sens sans l'Irak »
Une toute petite maison dans le quartier assyrien de Sed el-Baouchrieh. Khalil, 43 ans, et Haïfa, 37 ans, sont arrivés de Qaraqoch en juillet dernier. Ils sont syriaques-catholiques. Le frère de Khalil et son cousin, qui sont restés au Kurdistan, s'entraînent actuellement à manier les armes.
Khalil est père de quatre enfants, dont l'aînée Lara est atteinte de lupus, maladie chronique et incurable du système immunitaire pouvant provoquer la mort. « Nous avions les moyens... et nous avions l'habitude de venir au Liban pour le traitement de notre fille. Le travail marchait bien... Mais là, nous n'avons plus de quoi payer les hôpitaux et les médecins. Lara a besoin d'une greffe, et des analyses médicales devraient être effectuées à ses sœurs pour voir si elles portent la maladie », indique Khalil, qui était chauffeur de taxi avant de quitter l'Irak.


Lara, qui porte un chapelet en or autour du cou, parle avec son frère et ses sœurs en araméen, la langue des premiers chrétiens, celle du Christ. « Les enfants ne comprennent pas vraiment l'arabe. Ils l'apprenaient à l'école à raison de six cours par semaine. Si mon mari et moi pouvons nous exprimer clairement en langue arabe, c'est parce que, jusqu'à une quinzaine d'années, nous avions beaucoup plus de contacts avec la société musulmane », raconte Haïfa, qui laisse échapper ce lapsus : « Nous parlons chrétien. »
« Je n'ai jamais pensé qu'un jour je quitterai Qaraqoch. Je suis partie avec trois valises... La ville comptait plus de 50 000 chrétiens, toutes communautés confondues, et peut-être une centaine de musulmans. Nous nous sentions en sécurité. D'ailleurs, tous les chrétiens d'Irak qui se sentaient en danger après la chute de Saddam se réfugiaient chez nous », ajoute-t-elle.
« Moi non plus, je n'ai jamais pensé, jusqu'en juin dernier, qu'un jour je quitterai l'Irak... Le plus important pour moi, c'est d'assurer les soins nécessaires à ma fille. Je me suis inscrit auprès du HCR pour émigrer en Australie, au Canada ou en Suède... » renchérit Khalil.
« J'ai perdu un autre enfant à cause du lupus. C'était une fille. Elle avait 7 ans », dit-il les yeux embués de larmes et montrant la photo d'une fillette en costume d'école accrochée à un mur, probablement la seule image que la famille a transportée avec elle de Qaraqoch.


On voit d'autres images accrochées aux murs, celles d'une panoplie de saints. La maison est constituée d'une chambre, d'une salle de bains et d'une cuisine. On y remarque un vieux réfrigérateur, une armoire aux battants branlants, des matelas en éponge entassés au-dessus de ce meuble, un lit, deux canapés et quelques tables.
« Nos proches se sont réfugiés au Kurdistan. D'autres familles ont décidé malgré tout de rester à Qaraqoch, plus personne n'a des nouvelles d'elles », indique encore Haïfa.
Khalil et Haïfa sont sûrs qu'ils retourneront un jour un Irak, « même dans dix ou vingt ans », disent-il. « Il faut du temps pour que ça se calme mais nous reviendrons. Notre vie n'aura pas de sens si nous ne rentrons pas un jour chez nous », ajoute Haïfa.

(Pour mémoire : À Lourdes, les chrétiens d'Irak implorent la protection de la Vierge)

« Où serai-je demain ou dans dix ans ? »
Fady, 41 ans, sait qu'il ne reverra plus jamais son pays natal. Initialement diacre dans une église assyrienne de Bagdad, il est arrivé il y a quelques jours au Liban. Il est marié et père de quatre enfants. Cela fait huit ans déjà qu'il a quitté la capitale irakienne.
« Je suis diplômé en philosophie et théologie de l'Université de Babel, à Bagdad. Nous n'étions pas libres sous Saddam Hussein, mais nous n'étions pas en danger non plus... Les choses ont véritablement basculé en 2006... Les gens ont commencé à nous insulter dans la rue, à boycotter les commerçants chrétiens, à enlever les personnes de la communauté pour les libérer contre des rançons », dit-il.
En janvier 2006, divers attentats avaient été perpétrés contre des églises à Kirkouk et à Bagdad.
Fady décide de quitter l'Irak peu après. Il se rend en Syrie, présente une demande d'asile auprès du HCR et attend un éventuel départ pour le Canada. La guerre éclate en Syrie et le diacre préfère rentrer en Irak, mais pas à Bagdad. Il décide d'élire domicile dans un village de la plaine de Ninive qui abrite la majorité des chrétiens d'Irak. En juin 2014, il est obligé de partir. Il arrive au Kurdistan et part ensuite en Turquie.
« Nous sommes restés deux mois en Turquie. Ma mère ainsi que ma sœur et sa famille y sont toujours. Elles ont présenté des demandes d'asile auprès du HCR. Je viens de prendre rendez-vous auprès de l'institution onusienne à Beyrouth », raconte-t-il.


Fady est pudique. Il ne parle pas de ses déboires, de ses problèmes et de son dernier périple qui l'a mené de Ninive à Beyrouth. Il a tellement erré à la recherche d'un abri sûr, d'une terre d'accueil, qu'il ne peut plus se projeter dans l'avenir. « Où serai-je demain ou dans dix ans? Je ne sais pas. Je fais confiance à Jésus-Christ, il ne me lâchera pas », dit-il. « Il y a quelques jours, quand je suis arrivé au Liban, je me suis senti chez moi. Contrairement au Kurdistan et à la Turquie, ici l'on parle ma langue, je peux communiquer avec les personnes que je croise dans la rue. Et contrairement à l'Irak, ici les chrétiens vont librement à l'église et ne se sentent pas en danger », dit-il.
Fady n'a pas encore trouvé un logement ou un travail. L'Église assyrienne est en train de l'aider.
« Nous avons besoin du soutien de tous. Celui des organisations et des fondations internationales, et celui de toute personne capable d'aider quelle que soit la dimension de l'aide. Le Liban compte 40 000 familles de déplacés syriens chrétiens sur 1,2 million de réfugiés syriens. Le pays compte depuis juin dernier plus d'un millier de familles chrétiennes venues d'Irak. Il faut les aider à survivre, les soutenir par tous les moyens pour qu'ils ne quittent pas leur Orient natal », souligne en conclusion le père Youkhana.

Si vous voulez soutenir les réfugiés qui se présentent à la paroisse Saint-Georges des assyriens à Sed el-Baouchrieh, vous pouvez vous adresser au père Georges Youkhana en composant le 70/716907.

Pour mémoire

Les patriarches d'Orient exhortent les chrétiens d'Irak à rester sur leurs terres

A Mossoul, les jihadistes s'emparent même des boucles d'oreilles des fillettes chrétiennes...

La mort ou la fuite, le dur choix des chrétiens de Mossoul

En 2010, déjà

Les assyriens venus d'Irak, ou la lente agonie des chrétiens d'Orient



Envoyé de mon Ipad 

Suite de la réunion avec les Nonces du proche et moyen Orient

> Cité du Vatican, 3 octobre 2014 (VIS). La réunion avec les Nonces apostoliques en poste au proche et moyen Orient se poursuit pour étudier la question de la présence chrétienne dans cette région. Ce matin, le Secrétaire pour les relations avec les états a tracé un tableau de la situation politique régionale et ses répercussions internationales, exposant les principes guides de l'action du Saint-Siège. La paix, a rappelé Mgr.Mamberti, doit être recherchée régionalement par un dialogue qui tienne compte des intérêts de toutes les parties, et non dans l'imposition forcée de choix unilatéraux. Il convient donc de combattre le fondamentalisme qui est à la base de la violence terroriste. Les dirigeants religieux doivent pour ce favoriser le dialogue inter-religieux et la collaboration de tous. L'attention du Saint-Siège et ses rapports avec les pays musulmans ont toujours tendu à garantir la protection et le respect des chrétiens et des autres minorités, leur droits de citoyens à part entière et leur liberté religieuse. Ensuite le Nonce pour Jérusalem et la Palestine a fait un exposé sur le conflit israélo-palestinien et la présence des chrétiens en Terre Sainte. La solution de ce conflit est fondamentale pour la stabilité et la paix régionale. Sa non résolution continue d'avoir de très graves conséquences régionales et internationales. Le récent voyage papal et la rencontre de prière au Vatican avaient fait naître quelque espérance, mais le conflit de Gaza rappelle combien la situation est critique et complexe. Ceci dit, il convient de relancer les efforts diplomatiques en vue d'une solution juste et stable dans le respect des droits de chacun. Après un tour de table, le Secrétaire du Conseil pour l'unité a fait le point sur les rapports de l'Eglise avec les diverses confessions chrétiennes de la région. Cet après-midi sont prévus un rapport sur la question des réfugiés par le Secrétaire du Conseil pour les migrations, et un autre sur la promotion de la justice et paix par le Président du Conseil Iustitia et Pax. Après un débat, la session se conclura par les vêpres et un dîner fraternel. Demain, journée conclusive, une messe sera présidée par le Secrétaire d'Etat, suivie d'un échange d'opinions destiné aux conclusions de la rencontre et aux propositions qui devront en découler.

Le pape reçoit le catholicos Mar Dinkha IV



Envoyé de mon Ipad
En union avec "les frères et soeurs persécutés" au Moyen-Orient

Anne Kurian

ROME, 2 octobre 2014 (Zenit.org) - Le pape François a reçu le catholicos Mar Dinkha IV, patriarche de l'Eglise assyrienne d'Orient, accompagné par une délégation, ce jeudi matin, 2 octobre 2014, au Vatican.

Exprimant sa volonté « d'approfondir les relations d'amitié et de communion » entre les deux Églises, il a aussi fait part de sa solidarité pour les chrétiens persécutés au Moyen-Orient, « au-delà des distinctions de rite ou de confession ». 

Le Corps du Christ blessé, humilié

Le pape François a accueilli Mar Dinkha IV comme un « frère bien-aimé en Christ » : « c'est pour moi un moment de grâce et de vraie joie de pouvoir vous accueillir ici, près de la tombe de l'Apôtre Pierre », a-t-il souligné.

Il a évoqué « la souffrance » partagée entre les deux Églises à cause des guerres actuelles au Moyen Orient « et des violences subies par les chrétiens et autres minorités religieuses en Irak et en Syrie ».

La « persécution quotidienne de ces frères et sœurs » qui sont « le Corps du Christ blessé, humilié », unit les chrétiens « au-delà des distinctions de rite ou de confession », dans « la prière d'intercession et dans l'action de charité envers eux », a-t-il ajouté.

Pour le pape, « il n'existe pas de raisons religieuses, politiques ou économiques qui peuvent justifier ce qui est en train d'arriver à des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants innocents ».

Ce qui unit est plus que ce qui divise

Le pape François a salué la visite du catholicos comme « une étape ultérieure sur le chemin d'un rapprochement croissant et d'une communion spirituelle, après les incompréhensions amères des siècles passés ».

Évoquant la déclaration christologique commune signée par Jean-Paul II et Mar Dinkha IV en 1994, il a assuré de son « engagement personnel » dans la poursuite de ce chemin « en approfondissant les relations d'amitié et de communion » entre les deux Églises.

Il a aussi assuré de sa prière pour « le travail de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Église assyrienne d'Orient », afin de se rapprocher « du jour béni » où les deux Églises « pourront célébrer le sacrifice de louange au même autel ». Cette commission a été mise en place après la déclaration commune.

Le pape a encouragé à « marcher ensemble comme Abraham vers la Terre promise », conscients que « si la destination semble lointaine », elle est cependant « le don promis par le Seigneur » et de ce fait « ne fera pas défaut ».

« Ce qui nous unit est déjà beaucoup plus que ce qui nous divise », a-t-il conclu en invitant à « échanger dès à présent les trésors spirituels de nos traditions ecclésiales, pour vivre, comme de vrais frères, en partageant les dons que le Seigneur ne cesse de faire aux Églises ».

Mar Dinkha IV avait rendu visite à Benoît XVI en 2007. Ce dernier lui avait fait parvenir un message plaidant pour "une collaboration pastorale au service de la paix, de la réconciliation et de l'unité", à l'occasion de son cinquantième anniversaire d'ordination épiscopale, en 2012.

Le pape dénonce « la persécution quotidienne » des Irakiens et Syriens | La-Croix.com

Le pape dénonce « la persécution quotidienne » des Irakiens et Syriens | La-Croix.com

Le pape François et S. S. le catholicos Mar Dinkha IV, patriarche assyrien de Séleucie-Ctésiphon, jeudi 2 octobre au Vatican.


Aucune justification « religieuse, politique et économique » ne peut être avancée pour la « persécution quotidienne » que subissent « des centaines de milliers d'hommes, femmes et enfants innocents » en Syrie et en Irak, a dénoncé jeudi 2 octobre le pape François, fustigeant les djihadistes sans les citer.

Selon un communiqué du Saint-Siège, le pape a assisté à l'ouverture d'une réunion de trois jours des nonces apostoliques dans tout le Moyen-Orient, convoquée pour examiner la situation nouvelle née de la poussée de l'organisation de l'État islamique (EI) et des frappes aériennes contre elle.

Le pape y a évoqué le drame humanitaire des migrants contraints de quitter leurs pays et le problème du trafic d'armes, qu'il considère « à la base de tant de problèmes », a rendu compte le porte-parole du Saint-Siège dans un communiqué.

« Solidarité de toute l'Église envers les chrétiens du Moyen-Orient »

Il a aussi rappelé l'importance de la prière, demandant d'identifier les initiatives et actions à plusieurs niveaux afin de « manifester la solidarité de toute l'Église envers les chrétiens du Moyen-Orient », ajoute le communiqué.

Le but est aussi d'« engager la communauté internationale et toutes les personnes de bonne volonté pour ainsi répondre aux besoins des nombreuses personnes qui souffrent dans la région. »

S'exprimant ensuite devant le catholicos Mar Dinkha IV, patriarche de l'Église assyrienne d'Orient, le pape a dénoncé « la persécution quotidienne » des Irakiens et Syriens.

« C'est le corps du Christ qui est humilié, frappé, blessé »

« Quand nous pensons à leur souffrance, il faut aller spontanément au-delà des distinctions de rites et de confessions : c'est le corps du Christ qui, encore aujourd'hui, est humilié, frappé, blessé. Il n'existe pas de raisons religieuses, politiques et économiques justifiant ce qui arrive actuellement à des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants innocents ».

L'Église assyrienne est l'une des plus anciennes d'Orient, présente notamment en Irak et Syrie. Mar Dinkha IV est originaire d'Erbil, ville du Kurdistan irakien.

Devant l'Assemblée générale de l'ONU, la semaine dernière, le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin avait affirmé qu'il est à la fois « licite et urgent » d'arrêter les djihadistes en Irak, toute intervention devant se faire sous l'égide du Conseil de sécurité et avec « l'accord » de l'État concerné.

Découragement de certains évêques du Moyen-Orient

Le Saint-Siège s'était opposé à toute intervention extérieure contre le régime syrien de Bachar Al Assad en 2013. Mais il a adopté une attitude bien plus favorable à une intervention armée contre l'EI.

Beaucoup d'évêques du Moyen-Orient se plaignent d'une réaction trop faible du Saint-Siège face à la menace djihadiste.

À l'AFP, le mois dernier, l'archevêque chaldéen d'Alep, Mgr Antoine Audo, avait laissé transparaître une certaine déception sur les réactions du Vatican. Il avait noté que le pape reste, « même pour le monde musulman, une autorité morale » : « Franchement, avec tout ce qui est arrivé en Irak, à Mossoul, on est un peu découragé, on ne voit pas beaucoup de résultats, d'efficacité dans toutes ces déclarations ! »

Dans son discours à Mar Dinkha IV, le pape a aussi rappelé la visite du patriarche assyrien, en 1994 au Vatican, quand il avait signé avec Jean-Paul II une déclaration christologique commune, mettant fin à la controverse nestorienne, principal problème dogmatique entre l'Église catholique et l'Église assyrienne d'Orient depuis le Ve siècle.

Le pape a alors assuré de son implication personnelle pour continuer d'avancer dans une relation d'amitié et de communion entre les deux Églises.



Envoyé de mon Ipad 

L’Égypte va assouplir les règles pour la construction d’églises | La-Croix.com

L'Égypte va assouplir les règles pour la construction d'églises | La-Croix.com

L'Égypte va assouplir les règles pour la construction d'églises

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi vient d'approuver un projet de loi visant à assouplir les limites imposées par la loi en matière de construction d'églises. Ce projet, qui doit maintenant être approuvé par le Parlement soulève une vague d'espoir au sein de la communauté chrétienne mais il suscite la colère des salafistes qui crient au « complot copte » contre la nation.

Les dispositions législatives en vigueur depuis 1934 rendent quasiment impossible la construction d'églises en Égypte, toute nouvelle église devant être autorisée par un décret présidentiel qui arrive seulement lorsqu'une série d'organismes centraux, à commencer par le ministère de l'intérieur, ont donné leur feu vert. S'y ajoutent les tracasseries bureaucratiques.

Les permis sont si difficiles à obtenir que plusieurs villages et quartiers n'ont pas d'églises et, dans certaines régions, les chrétiens sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour pouvoir prier. Certains ont été agressés par des fanatiques sur leur chemin.

L'article 64 de la nouvelle Constitution approuvée en 2014 garantit la liberté de religion, mais le Front salafiste s'oppose à une révision de la loi et soupçonne les coptes de vouloir répandre le christianisme dans certaines régions pour se détacher de l'Égypte et créer une nation indépendante.



Envoyé de mon Ipad 

A propos de la réunion sur le proche et moyen Orient



Envoyé de mon Ipad 

A propos de la réunion sur le proche et moyen Orient

Cité du Vatican, 2 octobre 2014 (VIS). Face à la grave situation de cette région du monde, le Saint-Père a désiré convoquer (2 au 4 octobre) les Nonces apostoliques en poste au proche et moyen Orient. Sous sa présidence y prennent part les dirigeants de la Curie Romaine ainsi que les Observateurs permanents près l'ONU et le Nonce près l'UE. L'initiative entend d'abord exprimer l'attention du Pape à cette problématique régionale. Ainsi a-t-il ouvert les travaux en remerciant l'assemblée de bien vouloir réfléchir et prier ensemble pour envisager des actions qui répondent à la gravité de la situation des chrétiens mais aussi des autres minorités ethniques et religieuses qui souffrent de violences. Il a exprimé sa préoccupation face à la guerre et au terrorisme, pour lesquels la vie humaine n'a aucune valeur. Rappelant que le trafic d'armes est l'une des composantes de la question, et que le drame humanitaire en cours contraint nombre de personnes à fuir leur pays, il a réaffirmé l'importance de la prière. Le Saint-Père a également dit attendre des initiatives variables en mesure d'impliquer la communauté internationale, capables de manifester la solidarité de toute l'Eglise à l'attention des chrétiens..., capables de répondre aux besoin des très nombreuses personnes en grande difficulté. Le Secrétaire d'Etat a pris la parole, ainsi que le Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, qui a présenté un rapport complet sur la situation des chrétiens. Les Nonces à Damas et à Bagdad ont détaillé la situation de terrain, tandis que le Président du Conseil Cor Unum présentait l'action de l'Eglise en matière humanitaire. Cet après-midi est prévu un rapport du Président du Conseil pour le dialogue inter-religieux sur les perspectives du dialogue avec l'islam et les défis qui se présentent aux chrétiens de la région. Enfin, l'Envoyé spécial du Pape le Cardinal Filoni fera le point sur sa mission. Le Directeur de la Salle de Presse a précisé que la session matinal s'est conclue par les vêpres

jeudi 2 octobre 2014

Message du Patriarche Sako aux musulmans à l'occasion de l'Adha



البطريرك ساكو يحث المسلمين على إظهار موقفهم مما يدور في المنطقة
في رسالته بمناسبة عيد الأضحى

بقلم فريق زينيت

روما, 1 اكتوبر 2014 (زينيت) - دعا بطريرك بابل للكلدان لويس روفائيل الأول ساكو، المسلمين إلى "التعبير بصراحة عن رفضهم وإدانتهم للتطرف الديني العنيف، لأنه يشوه الدين"، وذلك في رسالته بمناسبة عيد الأضحى، بحسب ما أفاد به موقع أبونا.

استهل البطريرك ساكو رسالته بالقول: "إنني أتوجه إلى الإخوة المسلمين بخالص التهاني وأطيب التمنيّات بمناسبة حلول عيد الأضحى، طالباً منه تعالى أن يحفظهم ويحفظ بلدنا من كل شر"، وأكد أنه "لا حريّة ولا كرامة من دون علاقة حقيقية صادقة تعترف بالآخر وتقبله كأخ وشريك في الأرض والوطن"، داعياً لمصالحة حقيقية وحوار شجاع ومقاربة سياسية فعالة لاستعادة السلام والأمان والاستقرار.

برأي البطريرك إن طريق الخلاص من الوضع هو بالتوعية والتربية الحاضنة للتنوع الديني والثقافي والقومي، واشاعة قيم السلام والتسامح والاحترام والعدالة والحوار، فإن اتبعنا ذلك نحافظ على هويتنا الوطنية الجامعة، ونرفع الحواجز، ونعزز الثقة والعيش المشترك، ونقضي على كلِّ فكر متطرّف وعلى من يحثّ على الكراهية والعنف.

وأضاف ساكو  بحسب المصدر عينه قائلا: "نحن كمسيحيين مشرقيين عراقيين نود ان نبقى معكم شركاء ونعمل كفريق واحد من اجل تقدّم بلدنا وخير شعبنا. هجرّنا داعش من بلداتنا وحتى في بغداد تمارس علينا ضغوطات، لكننا نقول لكم اننا نحبّكم لأن المسيح أوصانا أن نحبّ الجميع."

هذا وسلط البطريرك الضوء على موقف المسلمين من داعش قائلا: "إننا على يقين أن كل المسلمين لا يقرّون أفعال داعش ويوجد بينهم من هم خير وبركة مثل الدكتور محمد العسلي الذي قتل دفاعًا عن مسيحيي الموصل"، داعياً المسلمين إلى الإعلان جهارة براءتهم من التطرف الديني العنيف وإدانته، "لأنه يشوه دينكم".