Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 5 octobre 2014

SOCIÉTÉ :: RELIGIONS :: A la rencontre des chrétiens d’Orient

SOCIÉTÉ :: RELIGIONS :: A la rencontre des chrétiens d'Orient

4/10/2014

A la rencontre des chrétiens d'Orient

TÉMOIGNAGE • Un jeune Français a traversé l'Orient à bord de sa 4L durant deux ans. Il raconte l'exil
des chrétiens, leur existence minoritaire, mais aussi les conversions en Asie centrale. Rencontre à Nantes.

L'offensive de l'Etat islamique (EI) à la frontière turque pousse de nombreux civils sur les routes. Au moins 160 000 personnes syriennes seraient notamment parties se réfugier en Turquie depuis la mi-septembre. Parmi elles, de nombreux chrétiens. Cet exode, qui concerne avant tout les minorités religieuses de ce qu'on appelle le berceau du christianisme, a débuté avant les exactions des djihadistes. C'est ce que rappelle à Nantes Vincent Gelot, 26 ans, de retour de deux ans de voyage. Parti de Beyrouth en août 2012, il a traversé la Turquie, l'Irak, les pays du Caucase puis ceux d'Asie centrale avant de rejoindre Djibouti, l'Ethiopie et de remonter sur l'Egypte via le Soudan pour arriver enfin en Terre sainte.
Les yeux encore brillants, le jeune Français évoque ce moine chaldéen rencontré à Alqosh – ville d'Irak encore épargnée par les combattants. Pour ce religieux, la question qui se pose aux chrétiens est déjà celle de leur avenir: «Qui protégera et défendra notre existence dans ce pays?» C'était il y a deux ans. «Dans ce pays, l'exode des chrétiens est affolant: leur nombre est passé en quinze ans de 1,5 million à 400 000 à peine», indique Vincent Gelot, qui avait rencontré en 2012 plusieurs personnes en train d'émigrer, comme cette famille de Batnaya, près de Qarakosh, dans la plaine de Ninive, «un couple avec 3 enfants qui partait pour le Liban, dont la grand-maman de 72 ans n'avait jamais quitté son village», raconte le voyageur. En janvier 2013, dans le Caucase arménien, il croise un réfugié syrien, qui lui avoue se sentir «coincé»: «Mon avenir est incertain, je ne sais ce qu'il va advenir de moi, spécialement après avoir tout perdu en Syrie.» Sa foi reste pourtant inébranlable: «Je suis certain que Dieu ne nous oubliera pas et qu'il est avec nous pour toujours», lui dit-il.

Retour aux origines
Vincent Gelot a débuté son périple à Antioche, dans le sud-est de la Turquie. «C'est là que les premiers fidèles ont pris le nom de chrétiens, selon le livre biblique des Actes des apôtres. Il y reste une communauté de 1000 Grecs orthodoxes et une toute petite communauté catholique de peut-être 40 personnes.» Tous les autres habitants sont musulmans. Minoritaires, les chrétiens sont aussi soudés: «Ils sont si peu nombreux qu'ils vont d'une église à l'autre: ça ne les dérange pas d'aller à une messe grecque puis une messe catholique. C'était beau à voir...» Mais dans ce pays, comme au Liban et en Iran qui jouxtent l'Irak et la Syrie, le nombre de chrétiens baisse aussi. «Ils sont victimes de discriminations et d'injustices quotidiennes, telle la difficulté de trouver un emploi ou de grimper dans l'échelle sociale.» Ils ne voient plus leur avenir en Orient. «A une certaine époque, ces chrétiens assuraient le lien avec l'Occident. Ils ont été concurrencés, voire déclassés dans ce rôle d'intermédiaire par de nouvelles élites musulmanes.» Le climat a changé: la diffusion de l'islam est omniprésente dans la vie civile et économique.
Du côté des Républiques d'Asie centrale, les chrétiens émigrent aussi mais pour d'autres raisons: «Ils sont les enfants des chrétiens déportés dans les goulags par Staline, explique Vincent Gelot. Avec la chute du Mur, ces descendants des anciennes républiques soviétiques ou d'Allemagne, voire de Corée, ont voulu rentrer dans leur pays d'origine. Des villages entiers se sont vidés.» Les difficultés économiques poussent aussi à l'émigration, notamment vers la Russie. «J'ai découvert des communautés chrétiennes isolées de parfois moins de 10 personnes.» En Azerbaïdjan, il rencontre une communauté méconnue, celle des Molokans, une Eglise évangélique dissidente de l'Eglise russe déportée par Catherine II de Russie dans le lointain Caucase. «Les membres de cette Eglise, forte de 4000 à 5000 personnes, sont arrivés au début du XIXe siècle dans un pays à tradition musulmane. Quand je les ai rencontrés, l'histoire avait eu raison d'eux: ils ­n'étaient plus qu'une petite dizaine. Leurs chants liturgiques en russe semblaient sortis de nulle part.»

Des années de bakchichs
Cet exemple d'Eglise moribonde comme le flux continu des départs de chrétiens sont toutefois parfois compensés en Orient par les conversions au christianisme. Il s'agit de citoyens locaux autrefois musulmans ou athées. C'est le cas notamment en Ouzbékistan, où plusieurs Eglises existent légalement mais ne représentent qu'un petit pourcentage par rapport aux Eglises souterraines. «Pour ouvrir un lieu de culte, ce sont des années de bakchichs, de demandes administratives qui n'aboutissent pas. Donc les gens se réunissent quand même, mais de façon clandestine.» Le pays n'est pas régi par la charia, mais connaît cependant une pression sociale qui n'encourage pas les conversions. «Changer de religion en Orient peut en effet être vécu comme le reniement de tout un bagage ethnique et culturel», explique Vincent Gelot.
Dans ses bagages, ce jeune licencié en histoire et détenteur d'un master en droit humanitaire avait placé un livre d'or grand format de 300 pages. Celui-ci s'est révélé un véritable sésame pour approcher les différentes communautés. Les uns après les autres, les chrétiens ont pris la plume pour y partager un peu de leur vécu et de leur foi. «Le livre d'Orient a fait prendre une dimension autre à ce voyage, il m'a complètement dépassé», exprime le voyageur. Ses pages ont servi de relais entre les communautés qui se sont découvertes maillons d'une chaîne. «Ce livre est devenu un recueil qui regroupe les préoccupations, la mémoire, les craintes et les espérances des chrétiens d'Orient aujourd'hui.»



Envoyé de mon Ipad 

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