Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 23 février 2015

En Égypte, dévoilement de la première icône des 21 martyrs coptes de Libye | La-Croix.com - Actualité

En Égypte, dévoilement de la première icône des 21 martyrs coptes de Libye | La-Croix.com - Actualité

23/2/2015L'icône représente les 21 coptes tués par les djihadistes de l'Etat islamique en Libye.

Tony Rezk. Tel est le nom du jeune artiste qui a peint la première icône des 21 jeunes coptes égyptiens décapités par les djihadistes de Daesh (ou EI pour État islamique) en Libye, dimanche 15 février. Cette icône, fidèle au style des icônes coptes, montre les victimes comme des martyrs, portant l'étole rouge du martyre (portée ici également par les anges et par le Christ), et sous des couronnes portées par les anges.

« Cette icône a sans doute été dessinée en partie de manière numérique, car les visages tous identiques semblent avoir été dupliqués », signale Marie-Gabrielle Leblanc, historienne d'art, journaliste et familière de l'Église copte. Ce qui ne l'empêche pas d'être sensible aux détails très touchants de cette icône qui représente les 21 martyrs en habit orangé, rappelant la combinaison orange que les terroristes islamistes mettent à leurs victimes avant de les décapiter. « Au centre, on distingue le visage plus foncé de l'unique Soudanais », poursuit Marie-Gabrielle Leblanc qui connaît bien le village d'El Our, près de Salamout, dans la province de Mynia (Moyenne-Egypte) d'où étaient originaires tous les coptes martyrs – sauf le Soudanais. Et dans le fond, les vagues stylisées rappellent que c'est sur une plage libyenne que les 21 Égyptiens ont été assassinés..

Inscrits dans le Synaxarium

Selon Mgr Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh, ces coptes sont morts en prononçant le nom du Christ. Le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II a annoncé ce week-end que les noms de ces 21 Égyptiens seront inscrits dans le Synaxarium, l'équivalent du Martyrologe romain pour l'Église copte, ce qui signifie qu'ils sont déjà canonisés. Selon le site Terrasanta.net, le martyr de ces 21 coptes sera célébré le 8e jour d'Amshir du calendrier copte, soit le 15 février du calendrier grégorien.

Sur la chaîne de télévision chrétienne du Moyen-Orient « SAT-7 », Beshir Kamel, frère de deux des Égyptiens décapités par Daesh – Bishoy, 25 ans, et Samuel, 23 ans –, a expliqué que ce meurtre de l'État islamique a « aidé à renforcer la foi » des coptes en Égypte. Beschir Kamel a également déclaré que sa mère, « une femme sans instruction âgée d'une soixantaine d'années », avait pardonné au tueur de ses fils : « Ma mère a dit qu'elle demanderait à Dieu de le laisser entrer dans Sa maison parce qu'il avait permis à son fils d'entrer dans le Royaume des cieux ».

pardonner ?

Le premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, a révélé que le président Abdel Fattah al-Sisi avait décidé la construction, aux frais de l'État, d'une église dédiée « aux martyrs de Libye » dans la ville de Minya. En outre, par décret présidentiel, les familles des victimes du terrorisme islamiste recevront un dédommagement financier et deviendront titulaires d'une pension mensuelle.

Parallèlement Mgr Angaelos, évêque des coptes-orthodoxes du Royaume-Uni, a déclaré qu'il était prêt à pardonner aux terroristes de Daesh qui ont tué les 21 Égyptiens, même si cela peut sembler « incroyable » à certains. « Nous ne pardonnons pas l'acte, parce que celui-ci est atroce. Mais nous pardonnons vraiment aux tueurs des profondeurs de nos cœurs », a affirmé Mgr Angaelos à CNN. « Autrement, nous serions consommés par la colère et la haine et nous entretiendrions une spirale de violence qui n'a pas lieu d'être dans ce monde. »



Envoyé de mon Ipad 

Raï revient à la charge : Non à la banalisation de la vacance présidentielle - L'Orient-Le Jour

Raï revient à la charge : Non à la banalisation de la vacance présidentielle - L'Orient-Le Jour
Raï revient à la charge : Non à la banalisation de la vacance présidentielle

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, est revenu à la charge, dans son homélie dominicale hier à Bkerké, sur la nécessité d'œuvrer pour l'élection d'un président de la République dans les plus brefs délais, pour la survie du système politico-constitutionnel libanais.
Dénonçant « les mauvaises pratiques politiques qui débouchent sur une occultation du bien commun, remplacé par une aspiration aux intérêts et aux gains personnels, partiels et sectaires », Mgr Raï a estimé que « ces pratiques apparaissent dans la violation de la Constitution, du pacte national et de la formule de coexistence ».
« Ces violations ont atteint leur summum dans la non-élection d'un président de la République depuis neuf mois et dans les faux pas dans l'exercice des prérogatives de la Chambre des députés, ainsi que dans les actes du Conseil des ministres, dont les prérogatives constitutionnelles se confondent avec celles du président de la République, qu'il assure par intérim, et qu'il est impossible de mettre en pratique autrement que par un consensus et par une mentalité d'expédition des affaires courantes, comme si le vide présidentiel était normal », a souligné le prélat maronite.
« La voie la plus rapide, la plus saine et la plus sûre pour que ces deux institutions constitutionnelles recouvrent leur voie normale est l'élection d'un président de la République dans les plus brefs délais, ce qui nécessite d'œuvrer avec ceux qui sont animés d'intentions saines, et auprès des pays concernés et amis, pour faciliter la tenue de ces élections », a-t-il ajouté.
Le patriarche a par ailleurs reçu l'ancien ministre Wadih el-Khazen, avec qui il a évoqué le dossier des chrétientés orientales et de la présidence de la République. Sur ce dernier point, M. Khazen a dit avoir décelé chez Mgr Raï « plus d'optimisme » qu'avant concernant l'approche – « plus sérieuse » – réservée à ce dossier sur la scène nationale. « Le patriarche a déployé plus qu'il ne peut en supporter à ce niveau, au point que cela s'est répercuté sur sa santé. Depuis sa prise en charge de sa mission patriarcale, il n'a lésiné sur aucun moyen pour rétablir les liens entre les leaders maronites et les autres leaders libanais », a ajouté M. Khazen, estimant qu'il fallait remercier le prélat maronite pour « ces rencontres nationales qui montrent qu'il n'y a pas d'alternative au dialogue ».
Dans le cadre de ses audiences, Mgr Raï a également reçu le vice-président de la Fondation maronite dans le monde, Neemat Frem, accompagné de la secrétaire générale de cette instance, Hyam Boustany.
Samedi, à Bkerké, le patriarche maronite avait reçu le sénateur français Olivier Cadic, en présence notamment de l'avocate Patricia Smida, ainsi qu'une délégation d'une cinquantaine de pèlerins italiens et polonais participant à un pèlerinage en territoire libanais sous le titre : « Sur les pas des saints maronites ».



Envoyé de mon Ipad 

« Grâce au président Sissi, la situation des coptes d’Égypte s’est nettement améliorée » - Patricia KHODER - L'Orient-Le Jour

« Grâce au président Sissi, la situation des coptes d'Égypte s'est nettement améliorée » - Patricia KHODER - L'Orient-Le Jour
23/2/2015-« Grâce au président Sissi, la situation des coptes d'Égypte s'est nettement améliorée »

Ils ont préservé les anciennes habitudes chrétiennes intactes. Dans leurs églises, ils utilisent toujours les cymbales et l'encens, ils se déchaussent pour s'approcher de l'autel et leurs femmes se couvrent toujours la tête quand elles veulent communier. Ils récitent la messe, qui dure trois heures, en arabe et en copte, une langue qui n'est plus utilisée que dans la liturgie.

Le Liban compte 5 000 coptes, tous, bien sûr, originaires d'Égypte. La communauté a été reconnue par l'État libanais en 1994 comme étant la dix-huitième communauté religieuse du pays.

Hier, nombre de personnes ont eu les larmes aux yeux quand le prêtre Roueiss al-Ourachalimi a évoqué « les 21 martyrs tués par l'État islamique ».
Interrogé sur la situation actuelle des coptes en Égypte, le dignitaire religieux a indiqué à L'Orient-Le Jour qu'elle « est excellente ». « Sur le plan de la foi, elle a toujours été excellente. Actuellement, sur le plan de leur place dans le pays, elle est aussi excellente », a-t-il souligné.

Tout comme ses paroissiens, il évoque les mesures prises par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi après l'assassinat des 21 coptes, notamment la visite qu'il a effectuée à Alexandrie pour présenter ses condoléances au pape Tawadros II, le fait qu'il ait décrété un deuil national de sept jours en Égypte ainsi que les frappes aériennes que Le Caire a lancées contre des cibles de l'État islamique en Libye.
« Le président égyptien est modéré, il aime les chrétiens de son pays. Notre situation est actuellement excellente et j'espère qu'elle s'améliorera », ajoute le père Ourachalimi.

C'est le même son de cloche que l'on entend chez les paroissiens, des coptes libanais et des coptes d'Égypte travaillant au Liban.
Samia, libanaise, indique : « Nous portons notre foi dans le cœur malgré toutes les persécutions. Ce n'est pas la première fois que l'on tue des coptes et ce ne sera pas la dernière. Nous mourrons toujours parce que nous sommes les témoins du Christ. »

(Dossier : Les assyriens venus d'Irak, ou la lente agonie des chrétiens d'Orient)

Des citoyens de deuxième catégorie

Achraf, qui habite depuis 19 ans au Liban et qui est originaire de Mansoura en Égypte, sait qu'il n'obtiendra jamais la nationalité libanaise. « J'ai une femme et trois enfants. Je me rends une fois par an en Égypte pour leur rendre visite, raconte-t-il. La situation des chrétiens du Liban est différente de celle de tous les chrétiens d'Orient. Au Caire, elle s'améliore petit à petit. Nous en avons fini avec les Frères musulmans. Et nous sommes désormais plus libres de pratiquer notre culte, dit-il. Le président nous soutient. Il a décidé de faire construire une église, avec les deniers de l'État, à la mémoire des 21 martyrs de Libye », ajoute-t-il.
Et de poursuivre : « Même les cheikhs d'al-Azhar sont devenus plus modérés. Auparavant, ils encourageaient les fondamentalistes et tenaient des discours antichrétiens. Ce n'est plus vraiment le cas actuellement. Ils ne veulent pas seulement protéger les chrétiens, mais ils veulent surtout se protéger car l'intégrisme se retourne contre eux. »

Un peu plus loin, Izzat, d'Assiout, et Rida, de Tanta, des coptes d'Égypte qui travaillent depuis plusieurs années au Liban, parlent de la situation de leurs coreligionnaires. « Nous nous sentons plus en sécurité. Il y a tout le temps des militaires devant les églises pour les protéger. Nous sommes plus tranquilles quand nous célébrons nos fêtes. Ce n'était pas le cas auparavant, que ce soit sous Moubarak ou Morsi », indique Izzat.
« Nous sommes bien loin de l'ambiance qui régnait jusqu'à l'année dernière dans le pays et qui avait atteint son pic avec l'attentat contre l'église de Tous les Saints à Alexandrie le 1er janvier 2011. Avec le nouveau président, nous sentons que nous ne sommes plus des citoyens de deuxième catégorie », renchérit Rida.
« Sur le plan social, la situation s'améliore pour nous. Nous souhaitons que le changement politique suive », note Izzat.

(Pour mémoire : « Au Liban, je me suis tout de suite senti chez moi »)

Et l'Orient se vide encore...

Dans le parking de l'église, un couple de Libanais attend une personne qui travaille pour eux et qui assiste à la messe.
« Il faudra que les Libanais chrétiens aident les chrétiens d'Orient. Par tous les moyens. Les aider à trouver du travail, à porter des armes ou à faire la guerre s'il le faut », indique la femme. « Si les chrétiens du Liban sont restés dans le pays, c'est parce qu'ils se sont défendus. Parce qu'ils ont payé de leur sang le prix leur permettant de préserver leur terre. Si les autres chrétiens de la région ne se battent pas, ce n'est pas parce qu'ils n'aiment pas leur pays, mais parce que les régimes totalitaires les ont tellement marginalisés qu'ils sont devenus incapables de dire non et ont perdu courage. Ils vivent dans la peur, que ce soit en Irak, en Syrie ou en Égypte », note, de son côté, son mari, qui a voulu préserver l'anonymat.

Comme de nombreux experts en politique régionale, il évoque les services de renseignements qui ont noyauté les communautés chrétiennes dans les pays totalitaires du Moyen-Orient pour les paralyser, prenant en exemple le peu de chrétiens, comme Boutros Boutros-Ghali, ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, qui ont réussi à occuper des postes haut placés en Égypte ou en Irak.

Sur le parvis de l'église, un homme est assis au soleil avec ses deux enfants. Fateh n'est pas égyptien mais irakien. Il n'est pas copte, mais syriaque-orthodoxe. « Ma sœur est mariée à un copte. Elle vit avec lui en Égypte. Je suis arrivé avec ma famille, ma femme, mes deux enfants et mes vieux parents en novembre dernier au Liban. Nous avons fui Tell Kaif, dans la province de Ninive », raconte-t-il. Tell Kaif, ou Telkeppe en langue araméenne, est une localité qui a abrité un grand nombre de chrétiens d'Orient jusqu'à ce qu'elle soit tombée dans les mains de l'État islamique il y a quelques mois.

(Dossier : Les syriaques, une communauté chrétienne en voie de disparition)



Probablement toujours en état de choc, Fateh ne donne pas de détails sur ce qu'il a vu avant d'arriver à Beyrouth. « Je suis originaire de Bagdad. Quand la situation a empiré dans la capitale, j'ai décidé d'aller à Telkeppe, localité dont est originaire ma femme. C'était en 2009. J'avais trouvé un travail à Erbil et je rentrais à la maison tous les soirs, même si le trajet était long », dit-il.
« Je suis arrivé au Liban en novembre dernier. Ici, les chrétiens se sentent en sécurité. Le pays leur appartient, mais je ne peux pas rester. Le HCR me relogera dans un autre pays. J'ai déjà ma carte de refugié et j'attends le départ. Il ne reste plus personne en Irak. Toute ma famille est partie. Nous sommes éparpillés entre l'Europe et l'Amérique du Nord, et d'autres attendent le départ en Jordanie et en Turquie... Je veux partir, même si rien ne peut remplacer l'Irak dans mon cœur. Je veux un meilleur avenir pour mes enfants », poursuit-il.

Qu'en est-il de son propre avenir ? Fateh, qui a 38 ans, s'exclame : « Moi ? Je suis vieux. Quand on est témoin des guerres depuis sa plus tendre enfance, à commencer par la guerre d'Iran-Irak en 1980, on vieillit rapidement. J'ai vu des enlèvements, des gens que l'on tue et que l'on égorge, j'ai entendu des histoires atroces. Comment voulez-vous que je pense encore à mon avenir ? »
Fateh fait partie de ces milliers de chrétiens d'Irak et de Syrie qui appartiennent comme les coptes aux plus vieilles communautés chrétiennes d'Orient. Ils sont en train de quitter la région pour ne plus jamais y revenir.


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Envoyé de mon Ipad 

dimanche 22 février 2015

Le patriarche Jean X Yazigi salue le rôle de la Russie dans la sauvegarde de la stabilité du Liban - L'Orient-Le Jour

Le patriarche Jean X Yazigi salue le rôle de la Russie dans la sauvegarde de la stabilité du Liban - L'Orient-Le Jour

21/2/2015-Le patriarche Jean X Yazigi salue le rôle de la Russie dans la sauvegarde de la stabilité du Liban

Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, Jean X Yazigi, a rendu hommage, hier, au rôle de la Russie « dans la sauvegarde de l'unité, de la stabilité et de la souveraineté du Liban et de tous les pays de la région ».
Il l'a fait depuis Moscou, où il se trouve en visite, et où il a rencontré hier le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov.
Entre les deux hommes il a été bien entendu question de la situation régionale dans son ensemble, et plus particulièrement en Syrie.
M. Lavrov a assuré que le Moyen-Orient « ne pourrait exister sans ses chrétiens », insistant sur « l'importance de l'instauration de la paix dans la région à travers le dialogue, et non par la force et les interventions militaires étrangères ».
Le ministre russe des Affaires étrangères a également affirmé que la Russie ne reculera devant aucun effort pour obtenir la libération de tous les otages, les évêques grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d'Alep, portés disparus depuis deux ans, en tête.
Pour sa part, le patriarche a insisté sur le rôle de la Russie dans la recherche d'une solution pacifique en Syrie.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a assisté à cette rencontre, à l'issue de laquelle le patriarche Yazigi a décerné à M. Lavrov l'insigne des Saints-Pierre-et-Paul, avec grade de grand chevalier, en témoignage de ses efforts dans l'instauration de la paix et de la stabilité dans la région.

À Balamand
Sur un autre plan, on apprenait hier que l'archimandrite Yaacoub Khalil a été nommé président du couvent patriarcal de Notre-Dame de Balamand, en succession de Mgr Ghattas Hazim, désigné évêque de
Bagdad et du Koweït.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 21 février 2015

Terrorisme: Cazeneuve propose un code de bonne conduite aux géants du Net

Terrorisme: Cazeneuve propose un code de bonne conduite aux géants du Net
21/2015-Terrorisme: Cazeneuve propose un code de bonne conduite aux géants du Net
Bernard Cazeneuve et des dirigeants de Google

Lors de sa rencontre avec des dirigeants d'Apple, Google, Facebook et Twitter, le ministre de l'Intérieur a évoqué l'indispensable retrait rapide d'images ou de messages incitant au terrorisme ou recrutant de futurs terroristes.

Bernard Cazeneuve se dit ravi de sa visite éclair dans la Silicon Valley. Dans le but de lutter contre le terrorisme, le ministre de l'Intérieur estime indispensable d'accroître sa coopération avec les géants du réseau internet. Dans la région de San Francisco le ministre de l'Intérieur a donc rencontré vendredi pendant quelques heures, des responsables des affaires publiques d'Apple, Google, Facebook et Twitter.

Sans nuire à la liberté d'expression, à la protection de la vie privée et à l'échange de connaissances, Bernard Cazeneuve affirme que le retrait rapide d'images ou de messages incitant au terrorisme ou recrutant de futurs terroristes, est indispensable. Or à ses yeux rien de cela ne peut se faire sans «une relation de confiance» avec ceux qui gèrent les grandes plateformes de communication sur internet.

Une réunion à Paris en avril

Afin d'élaborer avec eux «un code de bonne conduite» il a invité ses interlocuteurs à une réunion à Paris en avril. Il s'agira à cette occasion «d'arrêter un code de bonne conduite qui présidera durablement à la relation de confiance que nous souhaitons instaurer avec eux pour lutter contre le terrorisme» a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse à San Francisco vendredi soir. «Je suis venu dire ma confiance dans les grands acteurs numériques...Ils m'ont montré par leur accueil, leur volonté d'écoute, de compréhension, de solidarité, et leur volonté de trouver ensemble des solutions» a souligné Bernard Cazeneuve.

Ce dernier est encouragé par la rapidité croissante de Google, Facebook et Twitter à retirer des contenus «qui nous posent problème». Le ministre leur a néanmoins montré des exemples de certains contenus toujours disponibles sur le réseau. Alors que ces grandes sociétés préfèrent parler le moins possible en public de ces questions délicates, le ministre français estime que ses interlocuteurs sont néanmoins d'accord «pour aller plus loin».

Le gouvernement français souhaite en particulier faciliter la fourniture rapide aux autorités de police et de lutte contre le terrorisme, d'informations relatives aux connexions et modes d'échanges de messages entre acteurs suspects. «Quand dans le cadre d'enquêtes nous pensons que sur internet ou le darknet s'échangent des messages qui préparent des attentats...» il est important d'avoir accès aux données techniques qui permettent de repérer ces acteurs, affirme le ministre de l'Intérieur.

Et ce dernier de rappeler que ces démarches restent encadrées par des procédures judiciaires de contrôle, concernent des groupes ciblés, et que toute demande d'information doit être motivée.



Envoyé de mon Ipad 

Les évêques maronites : Pas de substitut à l’État ni au chef de l’État - L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites : Pas de substitut à l'État ni au chef de l'État - L'Orient-Le Jour
21/2/2015-Les évêques maronites : Pas de substitut à l'État ni au chef de l'État

Réagissant à l'appel à un engagement général en Syrie lancé récemment par le secrétaire général du Hezbollah, l'assemblée mensuelle des évêques maronites a répondu « non », en substance, à l'invitation, et réaffirmé qu'il n'y a pas de substitut à l'État et que l'allégeance de ce parti, qu'elle n'a pas nommé, à l'Iran est contraire à l'esprit du pacte national à l'origine du Liban indépendant.
Cet appel « réduit le Liban à des choix incompatibles avec le pacte national bien compris, affirme un communiqué publié à l'issue de leur réunion mensuelle. Tous les Libanais doivent être conscients de l'importance de la contribution du Liban à la résolution de la crise du vivre-ensemble qui se développe sur le plan régional. Mais ce rôle, le Liban ne peut le jouer que si ses communautés sont unanimes à renoncer à leurs propres choix et édifient un État rassembleur porteur d'une mission de liberté, de démocratie et de paix ».

Le dialogue interne
Par ailleurs, prenant position sur les deux fils de dialogue interne en cours (Futur-Hezbollah et CPL-FL), les évêques, tout en saluant le cours, soulignent que « leur but doit être de parvenir à l'élection d'un chef de l'État et non de lui trouver un substitut par le biais d'un accord sur des dossiers qui sont d'abord du ressort de l'État ».
« Un dialogue véritable ne doit pas dépasser le plafond de la recherche de la coopération nécessaire pour sortir le pays de sa crise ; sinon, il serait en train de renforcer l'affaiblissement de l'État. »
Bien entendu, l'assemblée commence par déplorer la vacance prolongée du siège présidentiel et reproche « à l'Assemblée nationale », et non à un camp particulier, « de contrevenir à la Constitution en ne l'élisant pas ».
Pour elle, cette élection « est plus qu'une nécessité en raison de la situation présente du pays et du pouvoir, sans compter la crise ministérielle qui vient d'éclater, de sorte que l'exécutif commence à ressembler à une citerne fissurée qui ne retient plus l'eau ».
« Rechercher une solution autre que l'élection d'un président, ajoute le communiqué, serait conduire le Liban vers l'inconnu sur le plan du régime politique, sans compter que ce serait aggraver ses crises économique et sociale, pour ne rien dire de sa crise sécuritaire. »

Les Vingt et Un
Par ailleurs, le communiqué a dénoncé « dans les termes les plus vifs le meurtre par le groupe État islamique en Libye de vingt et un Égyptiens de confession chrétienne copte ».
Ils y ont vu « un crime barbare contre l'humanité » et offert leurs condoléances aux parents, à l'Église copte sœur et au peuple égyptien tout entier, implorant Dieu « d'accepter leur témoignage, de réconforter et de fortifier leurs frères chrétiens victimes de persécutions au Machrek et dans plusieurs régions du monde, et de les confirmer dans leur foi ».
L'assemblée se félicite aussi « de ce que l'armée et les autres forces sécuritaires accomplissent face aux groupes terroristes et presse tous les Libanais de leur accorder un appui sans réserve dans l'accomplissement de leur tâche nationale sacrée, en défendant la patrie contre toutes les agressions, et ceci exige de tous les Libanais une conscience plus vive de leur rôle et de leurs responsabilités politiques ».
Le communiqué avait commencé par féliciter le patriarche à son retour de Rome, où il a pu rencontrer le pape et ses proches collaborateurs de la secrétairerie d'État, participé à un consistoire sur la réforme de la curie ainsi qu'à l'élection de 20 nouveaux cardinaux, et où enfin il s'est joint aux travaux des deux conseils pontificaux des Églises orientales et de la culture.



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 20 février 2015

Pour Grégoire III Laham, le Moyen-Orient vit la pire tragédie depuis la Seconde Guerre mondiale | La-Croix.com - Monde

Pour Grégoire III Laham, le Moyen-Orient vit la pire tragédie depuis la Seconde Guerre mondiale | La-Croix.com - Monde
 III : « Nos plaies sont grandes, mais nous avons un rôle à jouer »

« Le Moyen-Orient est en train de vivre son chemin de Croix », a déclaré Grégoire III Laham, au commencement du Carême. Selon le patriarche de l'Église catholique melkite, la crise actuelle constitue « l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire – pas seulement au niveau régional, mais au niveau mondial – depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Il est aussi revenu sur le rôle des institutions religieuses. « Nous échouons face à la souffrance, qui touche tous les domaines de la vie de notre peuple, des chrétiens comme des musulmans. Il s'agit d'une souffrance universelle ».

« En tant que pasteurs, nous nettoyons les pieds de ceux qui souffrent comme Jésus a lavé les pieds de ses disciples », a-t-il ajouté.

Un message de compassion pour les réfugiés

Le message de Carême de Grégoire III Laham appelle en outre tous les citoyens à travailler de concert, ensemble et avec le pape François, « pour ne pas laisser la flamme de l'espoir s'éteindre dans nos cœurs ».

Il a également souligné que, bien que l'Église encourage les fidèles de la région à y rester et à tenir bon grâce à « des cordes d'espoir et de foi », la décision de quitter le pays est « une décision personnelle, relevant de la responsabilité de chaque individu et de chaque famille ».

Le patriarche melkite a ainsi rappelé que le Liban a accepté des vagues de personnes déplacées et de réfugiés : de Palestine depuis 1949, de Syrie depuis 2011 et, actuellement, d'Irak. Le Liban abriterait aujourd'hui plus de 1,5 millions de réfugiés, majoritairement des Syriens, ainsi qu'un nombre grandissant de chrétiens Irakiens.



Envoyé de mon Ipad 

SYRIE - Prêtre syro-orthodoxe arrêté par des miliciens kurdes remis en liberté



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 20 février 2015 13:55:
ASIE/SYRIE - Prêtre syro-orthodoxe arrêté par des miliciens kurdes remis en liberté

Hassakè (Agence Fides) – Le 19 février au soir, le prêtre syro-orthodoxe Gabriel Daoud, qui avait été arrêté et retenu prisonnier par les milices kurdes liées au PYD (parti kurde d'union démocratique, section syrienne du PKK) en compagnie de responsables d'associations chrétiennes syriennes dans un village voisin de la ville d'Hassaké a été relâché. C'est ce qu'indiquent des sources locales reprises par le site d'information irakien ankawa.com. Du groupe de personnes arrêtées en compagnie du prêtre syro-orthodoxe – plus d'une douzaine –seules deux demeurent en garde à vue, alors que toutes les autres ont retrouvé la liberté. Le prêtre syro-orthodoxe Gabriel Daoud venait de rentrer d'un déplacement à Damas et avait précédemment rejeté la proposition d'être libéré seul, les autres personnes arrêtées demeurant en détention.
L'incident semble lié aux antagonismes existant entre les différentes formations paramilitaires et politiques kurdes qui opèrent sur le territoire de la province syrienne nord orientale de Jézirah. La situation est encore compliquée par la présence de groupuscules armés assyriens et syriens, eux aussi divisés entre eux, qui se disputent l'exclusivité du sigle « Sotoro » et combattent en partie aux côtés de l'armée régulière et en partie avec les milices kurdes liées au PKK.
En janvier 2014, les kurdes syriens avaient accompli un pas en direction de la création d'une entité politique autonome dans le nord-est du pays, annonçant la formation d'un gouvernement autonome comptant 20 ministres. De ce gouvernement autoproclamé, faisaient notamment partie trois chrétiens syriens. Déjà à l'époque, l'Archevêque d'Hassaké-Nisibi des Syriens, S.Exc. Mgr Behnam Hindo avait indiqué à Fides que les pulsions autonomistes promues par des partis kurdes n'exprimaient pas les sentiments majoritaires de la population locale kurde (voir Fides 11/10/2013). (GV) (Agence Fides 20/02/2015)

Raï : Aoun et Geagea « twittent sous le toit de Bkerké » - L'Orient-Le Jour

Raï : Aoun et Geagea « twittent sous le toit de Bkerké » - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/912158/rai-aoun-et-geagea-twittent-sous-le-toit-de-bkerke-.html
 20/2/2015-Raï : Aoun et Geagea « twittent sous le toit de Bkerké »

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, est rentré hier à Beyrouth, après deux semaines de séjour au Vatican, où il a notamment participé au consistoire extraordinaire convoqué par le pape et rencontré le chef de l'Église catholique.
Le patriarche a inopinément croisé, à l'aéroport de Rome, le Premier ministre, Tammam Salam, en visite privée en Italie.
Rapidement sondé sur l'échéance présidentielle et les vœux adressés par Samir Geagea au général Michel Aoun, sous la forme d'un tweet, à l'occasion de son 80e anniversaire, le patriarche a jugé que les deux hommes « twittent sous le toit de Bkerké » depuis son élection il y a trois ans et a profité de l'occasion pour adresser ses propres vœux au chef du CPL.
Par ailleurs, le patriarche Raï a affirmé que « le Vatican ne ménage aucun effort auprès de la communauté internationale pour obtenir l'élection d'un nouveau président de la République ».
Le patriarche syriaque-
catholique Ignace Youssef III Younan est également rentré de Rome, hier, sur le même vol.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 19 février 2015

À Doha, les chrétiens prient ensemble, à l’écart | La-Croix.com - Actualité

À Doha, les chrétiens prient ensemble, à l'écart | La-Croix.com - Actualité
19/2/2015-La très discrète église Notre-Dame-du-Rosaire, qui a été inaugurée en 2008, peut accueillir jusqu'à 2 000 fidèles.

Demander au chauffeur de taxi de vous conduire au complexe religieux chrétien de Doha vous attire un franc sourire. Ce lieu, qui réunit toutes les confessions chrétiennes et abrite la première église catholique du Qatar, est situé à plus de trois quarts d'heures du centre-ville – la garantie d'une course lucrative.

Originaire du Pakistan, le conducteur confie être musulman et discute librement de religion durant le trajet avant de s'arrêter à l'entrée du site où s'alignent de nombreuses voitures garées dans un grand parking. L'accès est gardé par des policiers.

« ne pas provoquer avec une croix» 

« La sécurité est assurée 24 heures sur 24 parce que des intégristes ne veulent pas de la présence chrétienne ici, explique le P. Élie El Hachem, Libanais, en charge des communautés francophone, italienne et arabophone au sein de la paroisse catholique. Quand l'église Notre-Dame-du – Rosaire a été inaugurée, il y a eu des menaces. Au sein de l'espace gardé, nous sommes libres, nous pouvons faire des processions par exemple, mais à l'extérieur, il faut être attentif et ne pas provoquer avec une croix ou en priant devant tout le monde. Nous respectons les lois du pays. »

> Lire aussi : Notre dossier Chrétiens d'Orient

Le terrain désertique, en périphérie de la capitale qatarienne, a été concédé par l'ancien émir, cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, encouragé par certains pays étrangers et le Vatican. Auparavant, les chrétiens célébraient dans des écoles ou dans une petite chapelle provisoire.

Cette première église catholique de l'émirat du golfe Persique a été inaugurée en 2008. Son style, sans clocher ou croix extérieure, rappelle que la présence chrétienne doit être discrète dans ce pays musulman d'obédience wahhabite comme l'Arabie saoudite. « Enfin ! Les catholiques à Doha ont une maison où ils peuvent se réunir librement et en sécurité », commentait à l'époque Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique de l'Arabie du Sud.

« on a le sentiment d'être mis dans une case »

« Mes sentiments sont un peu contradictoires sur ce complexe, avoue Christophe, 39 ans, catholique français, qui vit au Qatar avec sa femme et ses trois enfants. C'est un espace de liberté dans un pays islamique, un signe d'ouverture par rapport à l'Arabie saoudite qui n'accepte pas d'autres religions. Mais dans le même temps, on a le sentiment d'être mis dans une case, en marge de la ville, aux portes du désert. »

La grande église Notre-Dame-du-Rosaire (2 000 places) qui s'élève humblement dans le ciel de Doha est désormais entourée par des églises copte, anglicane, grecque-orthodoxe, syrienne-orthodoxe et indienne de différents rites et d'un lieu de prière pentecôtiste.

« Nous n'avons pas choisi de vivre côte à côte, indique dans un sourire facétieux le P. Élie El Hachem. Le gouvernement nous a réunis pour nous surveiller et assurer notre sécurité. Mais nous sommes heureux d'être ensemble. Ici, l'œcuménisme et la prière pour l'unité des chrétiens prennent un sens particulier. Généralement, les catholiques arabophones sont habitués à vivre avec d'autres chrétiens, les orthodoxes surtout. Sans doute que les Occidentaux ou les Philippins sont moins familiers de cette cohabitation. »

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Sous l'ardent soleil hivernal du Qatar, une foule bigarrée sort joyeusement de l'église catholique à l'issue de la messe en anglais. Les nombreux Asiatiques, qui constituent le plus fort contingent, discutent sous un préau. « Ici, nous pouvons prier en sécurité et donner une éducation religieuse à nos enfants », se félicite un jeune père originaire d'Indonésie qui échange avec des compatriotes.

Plus loin, Lucinda, une Indienne, musarde dans une allée en attendant que ses enfants sortent du catéchisme. Dans les églises comme dans les bâtiments attenants, où les grandes images du Christ sont légion, toutes les nationalités se côtoient dans un joyeux mélange.

«  une respiration dans un quotidien difficile »

« La plupart des Indiens et des Philippins sont ouvriers ou occupent des emplois subalternes, indique le P. Élie El Hachem. Cette journée où ils viennent à la messe représente une respiration dans un quotidien difficile. Ils aiment passer du temps, ici, en famille et avec leur communauté. »

Le vendredi, et dans une moindre mesure le samedi, jours de repos au Qatar, l'église Notre-Dame-du-Rosaire et ses deux chapelles voient s'enchaîner les célébrations de six heures du matin à sept heures et demie du soir : quatre messes en anglais, d'autres en arabe, en tagalog (Philippines), cinghalais (Sri Lanka) et en plusieurs langues parlées en Inde (le konkani, le malayalam, le tamoul et l'ourdou).

Le samedi, des messes sont aussi célébrées en français, en italien et en espagnol. « Nous avons déjà été, avec mon mari et mes enfants, à une messe en ourdou, raconte Martine, une catholique française. Nous ne comprenions rien mais on vibre quand même au contact de nos frères d'Asie. On s'y retrouve parfaitement avec la messe Vatican II. Et leur ferveur nous remet à notre place d'Occidentaux au cœur un peu endurci. »

« c'est l'image de l'Église catholique universelle qui est ici. »

« Le vendredi, il y a beaucoup de monde, parfois on manque de salles pour les 2 000 enfants qui suivent le catéchisme en anglais, poursuit le P. Élie El Hachem. Mais c'est l'image de l'Église catholique universelle qui est ici. » La paroisse Notre-Dame-du-Rosaire tente de faire vivre cette fraternité multiculturelle qui réunit des Occidentaux aisés et des expatriés en bas de l'échelle sociale du Qatar.

« Tout au long de l'année, il y a des moments forts où toute la paroisse est convoquée pour une cérémonie, explique Martine. Pour le début d'année, une grande messe a eu lieu où chaque délégation est entrée en procession ensemble, un peu comme aux Jeux olympiques ou des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) locales. Après les grandes fêtes liturgiques, des kermesses sont souvent organisées où chaque pays possède son stand et présente ses spécialités culinaires. »

Les enfants du catéchisme participent aussi à cette unité entre les communautés, notamment lors de la période de Noël. « Pour les enfants, ce climat est très profitable afin de s'ouvrir l'esprit, affirme Christophe. Ils peuvent se rendre compte qu'il existe des différences dans la manière de vivre sa foi. »

«  davantage de solidarité entre nous »

L'éloignement du complexe religieux, relégué loin du centre-ville, et le manque de liberté à l'extérieur de cet espace rassurant renforcent l'attachement des chrétiens à leur église. « On s'habitue à la distance, assure Christophe. Cela engendre davantage de solidarité entre nous. Au Qatar, la notion d'identité est un peu plus forte. J'ai pris conscience combien la foi fait partie de moi. Je vais plus souvent à la messe avec mes enfants qu'en France parce que le catéchisme est juste avant. C'est une chance de vivre ça avec eux. »

Les frontières du complexe marquent les limites de l'expression de la foi chrétienne au Qatar qui doit s'effacer devant la religion d'État de l'émirat, où le prosélytisme est interdit au même titre que les conversions de Qatariens au christianisme.

Pour autant, sur cette terre musulmane, des chrétiens, qui portent parfois une croix discrète, témoignent d'une certaine tolérance. « Un fait amusant : ma fille a fait sa première communion ici l'année dernière et des amis lui ont acheté une croix au souk », s'amuse Christophe.

Vivre dans un pays où l'islam est partout, au rythme des appels à la prière retentissants du muezzin, peut même raviver la foi de certains disciples. « Je prie plus souvent, confie Martine. Surtout, j'ai découvert avec quelle rigueur les musulmans respectaient le Ramadan. Cela m'a fait redécouvrir le sens du jeûne et je suis désormais beaucoup plus assidue lors du Carême. »

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Les religions de l'émirat du golfe Persique

Au Qatar, l'islam d'obédience wahhabite est religion d'État. Tous les Qatariens, estimés à 20 % de la population de l'émirat, sont musulmans comme beaucoup d'expatriés qui travaillent au Qatar. Selon un recensement qui date de 2004, le pays était composé de 77,5 % de musulmans. Cependant une étude de 2010 de l'institut de sondage américain Pew Research Center estime la population musulmane à 67,7 % soit 1,2 million de personnes.

L'hindouisme est très présent au Qatar, avec la nombreuse communauté indienne et les expatriés originaires du Népal notamment. Selon l'enquête de 2010, les hindous représentent 13,8 % (240 000 personnes), un pourcentage égal à celui des chrétiens, en majorité catholiques, venus principalement des Philippines et de la région indienne du Kerala.

Les bouddhistes, dont beaucoup viennent du Sri Lanka, sont, eux, estimés à 50 000, soit un peu plus de 3 % de la population. Toutefois, tous ces chiffres fluctuent beaucoup en fonction des pays d'origine de la nombreuse main-d'œuvre employée au Qatar.

ARNAUD BEVILACQUA (à Doha)


Envoyé de mon Ipad 

مساجد بيروت وضواحيها مُراقبة... وخطب المشايخ تُسجّل

مساجد بيروت وضواحيها مُراقبة... وخطب المشايخ تُسجّل
سركيس |  الجمهورية 
2015 - شباط - 19

مساجد بيروت وضواحيها مُراقبة... وخطب المشايخ تُسجّل
يُستخدم العلاج الديني بالتوازي مع العلاج السياسي لمكافحة الإرهاب، حيث اتخذت دار الفتوى تدابير حازمة لضبط خطب المشايخ، ومنع خروج السموم الطائفية من بيوت الله، لأنّ تيار الإعتدال في لبنان عموماً وعند الطائفة السنية هو الغالب.

لمكافحة الإرهاب تقنيّة خاصة، لكنّ دعوات البعض إلى التخلّص من أسباب نموّه قبل استعمال القوّة، تصلح في عصر غير عصرنا الحالي، حيث يُذبح الإنسان كالخراف، ويحرق بطريقة بربريّة، وإذا انتظرنا الحلّ الإقتصادي والتعليمي والديني، وتغاضَينا عن الحلّ العسكري، سيجتاح الإرهابيون الشرق الأوسط، ومعه لبنان، ويقضون على البشر والحجر.

بعد انهيار جدار برلين عام 1989 وتفكّك الإتحاد السوفياتي، عاش العالم الإسلامي حرية دينية بعيدة عن الإيديولوجية الماركسيّة والرأسمالية، خصوصاً أنّ مصالح الولايات المتحدة الاميركية، القطب الوحيد الذي يحكم العالم، كانت مؤمّنة، وفي هذه الفترة، نَمت الحركات المتطرفة، وأبرزها تنظيم «القاعدة» الذي سجّل في 11 أيلول 2001 ضربة موجعة وضعت العالم في مواجهة الإرهاب.

يستيقظ اللبنانيون يومياً وعلى حدودهم إرهاب يُشبه الأفعى التي لا تعرف متى تلسَع، وقد دفع لبنان في الأعوام الاخيرة أكثر من 600 شهيد بين عسكري ومدني نتيجة العمليات الإرهابية، وتنقّل مسلسل الموت من طرابلس وعكار مروراً بالضاحية الجنوبية وصيدا، صعوداً الى عرسال ورأس بعلبك. منهم من قال إنه نتيجة الجهل وقلة المعرفة، وآخرون إنه نتيجة انتشار الفقر، والبعض عَزا السبب الى التعبئة السياسية والدينية والإعلامية، لكنّ النتيجة واحدة: تفجيرات بالجملة، مواجهات في كل أنحاء الوطن وعلى الحدود، نعوش تلفّ بالعلم اللبناني، وأمهات تبكي أولادها.

يتكاتف العالم ويتعاضد لمواجهة الإرهاب، لذلك، نشأ التحالف الدولي لمحاربة «داعش» بقيادة أميركا، أمّا في الداخل فيطرح الجميع إقرار «استراتيجية موحّدة لمكافحة الإرهاب»، في وقت يؤكدون أهمية التصدّي له ومحاربته، وخصوصاً قيادات الطائفة السنيّة وعلى رأسها تيار «المستقبل»، الذي لو لم يكن على مقدار كبير من المسؤولية والوعي، لكانَ التطرّف اجتاح لبنان، ودخلنا في أتون حرب لا تنتهي.

يؤكد معظم المتخصّصين في علم الإرهاب، والأمنيون، أنّ البيئات الفقيرة والتعبئة الدينية، إضافة الى تجّار الحرب والمافيات، تسهم في نموّ التطرّف بهدف استغلاله لتحقيق أهدافها، فتعمد عندها الى السرقة والنهب، وبيع المخدرات، والإتجار بالبشر، وبيع الاسلحة، والتهريب، علماً أنّ معظم الثورات العربية خرجت من المساجد، لكن البعض استغلّ المراكز الدينية لأهداف ضربت الدين وشَوّهت صورته.

خطوات صارمة

في لبنان، واستباقاً للعاصفة التطرفيّة التي كانت تهدّده، بَرّدت المرجعيات السياسية الأجواء، وفتح باب الحوار بين تيار «المستقبل» و«حزب الله» لكسر حدّة التقاتل المذهبي، كما كان لدار الفتوى دور بارز في ضبط بعض المشايخ الذين يحرّضون على الفتنة، ويعبئون الناس، وقد أدّى مفتي الجمهورية الشيخ عبد اللطيف دريان دوراً بارزاً في إطفاء أصوات المشايخ المحرّضة، وفي هذا الإطار تكشف «الجمهورية» بعض الخطوات التي تتخذ لضبط المساجد:

- رسم سياسة موحّدة لدار الفتوى عبر اقتراح خطب الجمعة لكلّ مساجد لبنان، تركّز على ضرورة نبذ التطرّف والفتنة والتشجيع على الاعتدال والعيش المشترك، وقد أخذ المشايخ بهذا الاقتراح ويطبّقه كلّ واحد حسب أسلوبه.

- عندما تعلم دار الفتوى أنّ أحد المشايخ تخطى بخطابه السقف المرسوم له، يُستدعى الى الدار ويستوضح سبب رفع النبرة، وإذا لم يلتزم، تُنذره الدار
قبل أن توقفه عن إلقاء الخطب، ومن ثم توقفه عن عمله، أو تنقله الى مكان بعيد عن بيئته، وقد اتخذت هذه الخطوات بحقّ بعض المشايخ.

- إعتمدت دار الفتوى خطوة قريبة الى النوع الإستخباراتي مع المشايخ، حيث تسجّل خطب الجمعة في بيروت وضواحيها لتستمع اليها في اليوم الثاني، لتتحقّق ما اذا كان هناك تجاوزات أو أي تحريض أو تخط لسياسة الدار الجديدة، وعلى أساسها تأخذ التدابير المناسبة.

- جمَعَ المفتي دريان منذ أيام جميع المشايخ، وأبلغ إليهم كلاماً واضحاً وجدّياً وحازماً، بالابتعاد عن التحريض، لأنّ إثارة الغرائز الطائفية تضرّ المجتمع، فيما وظيفة رجال الدين توعية المجتمع وحمايته، والعمل من أجل الخير العام.

وفي هذا الإطار، يوضح المدير العام للأوقاف الإسلامية الشيخ هشام خليفة لـ»الجمهورية»، أنّ «قرار مكافحة الإرهاب واضح، واتخذ منذ انتخاب دريان، لأنّ التطرف يقضي على الجميع»، مشيراً الى «التنسيق بين المرجعيات الدينية والسياسية لمكافحة هذه الآفة».

ويلفت الى أنّ «ضبط المساجد التابعة لدار الفتوى وصل الى مراحل متقدمة، وصوت التطرّف خَفتَ، لكنّ المشكلة تكمن في بعض المساجد التي لا تعود ملكيتها للدار، والتي تموّلها شخصيات سياسية وجمعيات ذات أهداف معروفة»، مؤكداً أنّ «الدار مفتوحة أمام الجميع بمَن فيهم «حزب الله» من أجل الحوار ونبذ الأحقاد».

الحرب بالإقتصاد

تعترف دار الفتوى بأنها لا تستطيع تأمين الموارد الاقتصادية اللازمة لمحاربة ظاهرة الفقر المُستشرية في طرابلس وبعض المناطق لأنّها لا تملك إلّا مردود أملاكها، القليل نسبياً، وقد أمّن الرئيس فؤاد السنيورة منحة مالية من دولة الإمارات للدار، استخدمت للتأمين الصحي للمشايخ وعائلاتهم.

لكنّ الخبير الإقتصادي الدكتور مروان اسكندر، يؤكد لـ«الجمهورية» أنّ «الإقتصاد مهمّ في مكافحة الإرهاب، ومن السهل جرّ إنسان فقير الى التطرّف، لكن هذا السلاح يحتاج الى 5 سنوات ليعطي مفعوله، وعندها يكون لبنان قد ذهب في خبر كان»، لذلك يؤكد اسكندر «وجوب اعتماد الحلّ العسكري أولاً، لأنّ الإرهاب مُصدَّر الى لبنان من الخارج، كما حصل بعد دخول الفدائيين الفلسطينيين، علماً أنّ لبنان كان يعيش منذ العام 1943 وحتى العام 1969 ازدهاراً اقتصادياً».

بين خطوات دار الفتوى، وتجنّد الجميع لمكافحة الإرهاب، يعيش الشارع الإسلامي تهدئة في وطن لم يكن يوماً مصدراً للإرهاب، على رغم انجرار أبنائه الى مشاريع لا تتناسَب مع تركيبته التعددية وتحترم خيارات جميع أبنائه.


Envoyé de mon Ipad 

ASIE/SYRIE - Arrestation d’un prêtre et de chrétiens syro-orthodoxes de la part de miliciens kurdes



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 19 février 2015 14:24:51 UTC+2
ASIE/SYRIE - Arrestation d'un prêtre et de chrétiens syro-orthodoxes de la part de miliciens kurdes

Hassakè (Agence Fides) – Les milices kurdes liées au PYD – parti kurde d'union démocratique, section syrienne du PKK – ont arrêté le 16 février le prêtre syro-orthodoxe Gabriel Daoud ainsi que des responsables d'associations chrétiennes syriennes dans la zone d'Hassaké. C'est ce qu'indiquent des sources locales reprises par le site d'information irakien ankawa.com. Les personnes arrêtées sont plus d'une douzaine et l'ont été pour s'être déplacées sans autorisation dans les zones soumises au contrôle kurde. Les sources ajoutent que le prêtre orthodoxe était rentré depuis peu d'un déplacement à Damas et qu'il a refusé d'être relâché seul alors que les autres personnes seraient restées en détention.
En janvier 2014, les kurdes syriens avaient accompli un pas en direction de la création d'une entité politique autonome dans le nord-est du pays, annonçant la formation d'un gouvernement autonome comptant 20 ministres. De ce gouvernement autoproclamé, faisaient notamment partie trois chrétiens syriens. Déjà à l'époque, l'Archevêque d'Hassaké-Nisibi des Syriens, S.Exc. Mgr Behnam Hindo mettait en garde contre la tentation de considérer les pulsions autonomistes promues par des partis kurdes comme des sentiments majoritaires au sein de la population locale.
« Les seuls à vouloir créer une région autonome à conduite kurde dans le nord de la Syrie – expliquait l'Archevêque – sont les militants du PKK, le parti (marxiste NDR) d'Abdullah Ocalan. Mais le projet ne rencontre pas même l'accord des autres kurdes et moins encore celui des tribus musulmanes et de nous autres chrétiens » (voir Fides 11/10/2013). (GV) (Agence Fides 19/02/2015

http://www.christiantoday.com/article/libya.bishop.i.am.ready.for.martyrdom.and.will.not.leave/48476.htm

http://www.christiantoday.com/article/libya.bishop.i.am.ready.for.martyrdom.and.will.not.leave/48476.htm

mercredi 18 février 2015

« Il n’y a pas un plan d’éradication concertée des chrétiens d’Orient » | La-Croix.com - Monde

« Il n'y a pas un plan d'éradication concertée des chrétiens d'Orient » | La-Croix.com - Monde

« Il n'y a pas un plan d'éradication concertée des chrétiens d'Orient »

ENTRETIEN avec Bernard Heyberger, historien, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (1).

Ce spécialiste des chrétiens d'Orient retrace cent ans de présence chrétienne au Moyen-Orient. Il resitue les massacres qui ont émaillé leur histoire aux XIXe et XXe  siècles dans le cadre de la montée des nationalismes.

 La Croix : Le génocide arménien, qui a causé la mort de 1,2  à 1,5 million de personnes et abouti à la quasi-disparition de la présence chrétienne en Turquie, était-il un prélude aux violences actuelles et à l'élimination des chrétiens  de tout le Moyen-Orient ? 

 Bernard Heyberger : Il ne faut pas imaginer qu'il existerait un fanatisme atavique et violent qui remonterait aux origines de l'islam. Le génocide arménien relève surtout d'une logique nationaliste.

 > Retrouvez notre dossier spécial sur le génocide arménien  

L'empire ottoman avait essayé de se construire comme une nation, mais il suscita la création de communautés minoritaires qui, avec le soutien des puissances occidentales, négocièrent en son sein des statuts d'exception.

Les maronites, les assyro-chaldéens, les Arméniens, rêvaient tous de créer leur nation. Le projet de nation turque fut une réaction face à l'échec du projet ottoman. Le nationalisme turc, lui, ne pouvait tolérer le nationalisme arménien sur son territoire…

 > Lire le blog : Cent ans après le génocide, les Arméniens face à la Turquie  

 Qu'en est-il des massacres des assyro-chaldéens, qui ont fait autour de 400 000 morts pendant la même période ? 

 B. H. : Selon moi, le terme de génocide s'applique bien à l'éradication planifiée et systématique des Arméniens par des troupes spéciales de l'armée ottomane. En revanche, et je renvoie aux travaux de l'historienne Florence Hellot-Bellier (2), qualifier les violences contre les assyro-chaldéens est plus complexe.

Ces populations, qui vivaient aux frontières des empires ottoman, russe et perse, ont sans doute davantage été les victimes d'un effondrement de l'État et du chaos et des vengeances qui en ont résulté. La situation actuelle en Irak et en Syrie aujourd'hui y ressemble plutôt.

 On ne peut donc parler de plan systématique  à l'heure actuelle ? 

 B. H. : Non, je ne crois pas à un plan d'éradication concertée des chrétiens d'Orient : ils sont davantage victimes des rivalités entre sunnites et chiites, entre factions islamistes rivales. Il est toujours plus facile de prendre leurs ressources aux populations minoritaires – en l'occurrence les chrétiens, mais aussi les yézidis, etc. – qu'aux musulmans, surtout lorsque l'on se présente comme de « bons musulmans » !

 > Retrouvez notre dossier spécial sur les chrétiens d'Orient  

Les violences contre les chrétiens donnent même de la légitimité à ceux qui les commettent, de même que les actes de brigandage à leur égard peuvent être présentés par leurs auteurs comme des actes islamiques conformes à la charia. Ce discours passe d'autant mieux auprès de la population que c'est celui qui est enseigné à l'école dans de nombreux pays musulmans…

 La période du nationalisme arabe, entre 1950 et 1980, constitue-t-elle une parenthèse enchantée  dans la présence chrétienne au Moyen-Orient ? 

 B. H. : Il est vrai que beaucoup y ont cru et sont parvenus à s'en sortir en adhérant à cette idéologie.

Mais le nationalisme arabe s'est soldé par des défaites politiques et militaires successives, notamment face à Israël, et par la mise en place de régimes autoritaires et populistes qui n'ont pas empêché la montée de l'islamisme, ou qui l'ont même aidé, en particulier par leur politique scolaire et culturelle.

Les chrétiens non coptes ont été victimes du régime de Nasser, qui a expulsé les « Shawâm », d'origine libano-syrienne, qui formaient une forte minorité en Égypte. En Syrie, les nationalisations des entreprises et de l'enseignement par le Baas, dans les années 1960, ont poussé bien des chrétiens à l'exil.

 > Retrouvez l'e-book Nouveau regard sur le nationalisme arabe  

 Cette mémoire tragique a-t-elle été pansée ? 

 B. H.  : Non, pas suffisamment. L'histoire des massacres à Damas et au Liban en 1860, de ceux commis en Anatolie dès les années 1890 ou pendant la guerre civile libanaise (1975-1990) n'est toujours pas digérée.

Aujourd'hui, après de tels conflits, la communauté internationale mettrait en place un processus de réconciliation, des procédures d'indemnisations des victimes… Cela n'a pas été le cas ici.

  Retrouvez un supplément spécial sur les chrétiens d'Orient dans La Croix du 18 février.  



Envoyé de mon Ipad 

Quels avenirs pour les chrétiens d’Orient ? | La-Croix.com - Actualité

Quels avenirs pour les chrétiens d'Orient ? | La-Croix.com - Actualité

Du 18/2/2015-Quels avenirs pour les chrétiens d'Orient ?

Aujourd'hui, la situation des chrétiens d'Orient est catastrophique en Syrie ou en Irak, fragile en Terre sainte, relativement préservée en Égypte ou au Liban.

Comment la situation politique de ces pays va-t-elle évoluer ? L'émigration va-t-elle se poursuivre ? Les experts en sont réduits à des hypothèses.

► Hypothèse 1 : Les conflits perdurent, l'émigration aussi

 « Des turbulences extrêmes, comme les chrétiens d'Orient n'en ont jamais connu même sous l'Empire ottoman. » C'est par ces termes que Joseph Maïla, ancien directeur de la prospective au ministère des affaires étrangères français, décrit la situation actuelle.

À ses yeux, l'« ébullition » des sociétés orientales dans leur ensemble s'explique par deux raisons majeures : l'effondrement de l'État, consécutif aux « printemps arabes », et la radicalisation islamiste.

 > Retrouvez l'édito : L'échec du printemps arabe ?  

En raison de la faillite de l'État-nation, les minorités sont en effet « encore plus livrées à elles-mêmes, encore plus marginalisées », voire victimes de persécutions religieuses.

 « Dans un contexte d'islamisation, le chrétien étouffe et, même sans persécution, il part… », explique Antoine Fleyfel, maître de conférences à l'Université catholique de Lille.

Le risque est réel que, « dans deux ou trois générations », les chrétiens exilés « oublient leurs racines orientales », fait valoir Joseph Maïla. À l'inverse, ils pourraient aussi fournir, depuis l'étranger, « un formidable réseau d'aide et de solidarité, voire de lobbying politique ».

 > Lire aussi : Où et comment témoigner sa solidarité aux chrétiens d'Orient ?  

Pour l'historien Bernard Heyberger, cette émigration pourrait également faire évoluer la présence chrétienne au Moyen-Orient, la faire passer d'un christianisme d'identité à un christianisme plus « optionnel ».

 « On entend parler de conversions au christianisme en Iran ; on voit aussi des Églises syriaques renaître grâce à l'apport de fidèles locaux en Indonésie ou en Arabie saoudite, par l'accueil de Philippins… Bien sûr, ils ne remplaceront pas ceux qui sont partis mais eux aussi pourront dire qu'ils sont des chrétiens d'Orient… » 

► Hypothèse 2 : Les conflits s'étendent, les chrétiens disparaissent

Le scénario d'un Moyen-Orient à feu et à sang pour encore quelques années n'est pas à exclure. « Le pire du pire serait une quasi-disparition des chrétiens en Irak, réduits à quelques vestiges comme en Iran ou en Turquie », reconnaît Antoine Fleyfel.

Le pays, qui accueillait encore 1,2 million de chrétiens avant l'invasion américaine de 2003, n'en compterait déjà plus que 300 000, dont la moitié sont réfugiés dans des conditions précaires au Kurdistan irakien…

 > Voir la vidéo : « J'ai été touchée par le courage des chrétiens d'Irak »  

La menace de Daech, qui pourrait s'élargir au Liban, à la Jordanie, à l'Égypte, paraît la plus dangereuse. « Personne ne veut plus d'interventions occidentales au Moyen-Orient. Mais cette fois encore, l'Occident doit intervenir parce que l'insécurité est devenue telle que les pays de la région ne maîtrisent plus la situation », prévient Antoine Fleyfel.

► Hypothèse 3 : La paix s'installe, les chrétiens reviennent

La clé d'une stabilisation de la région se trouve en Syrie, estime Nael Georges, chercheur à l'université de Genève.

 > Retrouvez notre dossier spécial sur la guerre en Syrie  

 « Il faudrait que Russie et Occident parviennent à se mettre d'accord, qu'un gouvernement d'unité nationale se constitue, que la communauté internationale accentue sa pression sur le régime pour mettre fin aux crimes contre l'humanité et permette une transition politique et une réconciliation nationale fondée sur les principes de la justice transitionnelle », considère-t-il. Alors l'élimination de Daech en serait facilitée à ses yeux, « parce que l'armée et la population lutteraient ensemble ».

Plus largement, une évolution politique serait nécessaire dans l'ensemble des pays à majorité musulmane pour permettre aux chrétiens de devenir partie intégrante de la société.

 « Elle suppose l'affirmation d'une citoyenneté unique, et donc de l'égalité des droits, la création d'un environnement de libertés publiques reconnues et défendues par un État de droit, et enfin la reconnaissance et la préservation du pluralisme sociétal », résume Joseph Maïla.

La citoyenneté et l'enracinement national prendraient alors le pas sur l'appartenance religieuse comme ciment de la société.



Envoyé de mon Ipad 

Liban: les réfugiés irakiens oubliés - Moyen-Orient - RFI

Liban: les réfugiés irakiens oubliés - Moyen-Orient - RFI
17/2/2015-Liban: les réfugiés irakiens oubliés
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De notre correspondant à Beyrouth,

Le nombre exact d'Irakiens qui ont trouvé refuge au Liban pour fuir la guerre dans leur pays est difficile à évaluer car ils arrivent au pays du Cèdre avec des visas touristiques et, par conséquent, ne bénéficient pas systématiquement du statut de réfugiés accordé par les autorités libanaises ou par les agences spécialisées des Nations unies. Ils sont, en quelque sorte, oubliés. Ils ne sont pas pris en charge par une structure unique, ce qui aurait facilité, le cas échéant, leur recensement.

L'Eglise chaldéenne locale a dénombré 2 000 familles chaldéennes irakiennes réfugiées au Liban, soit quelque 10 000 personnes. Mais il y a aussi des réfugiés d'autres communautés chrétiennes ou musulmanes. Depuis le début de cette année, environ 180 nouvelles familles ont été recensées, contre 800 familles pour toute l'année 2014. Il est clair que leur nombre est en augmentation constante.

Priorité donnée aux réfugiés syriens

L'inscription des réfugiés irakiens auprès du Haut comité de secours des Nations unies est un processus long et incomplet. L'attente peut durer parfois un an et demi. Et s'ils ont la chance d'obtenir le statut de réfugiés, les aides qu'ils reçoivent couvrent seulement 60% de leurs besoins, en matière de santé et de logement, comme l'indique l'archevêque chaldéen Michel Kassarji.

La priorité de l'Onu va aux réfugiés syriens, dont le nombre dépasse le million, et qui bénéficient des programmes d'aides dans les domaines alimentaire, médical et de l'éducation. Les agences des Nations unies peinent déjà à boucler leur budget pour subvenir aux besoins des Syriens, on comprend dès lors qu'il leur reste peu de ressources à consacrer aux Irakiens. Le gouvernement libanais, qui est submergé par l'afflux des Syriens, ne reconnaît même pas l'existence d'un problème de réfugiés irakiens. Ce sont surtout l'Eglise chaldéenne et des ONG de bienfaisance qui déploient le plus gros effort pour soutenir ces réfugiés. L'Association caritative chaldéenne, par exemple, soigne les cas de maladies graves ou chroniques, comme le cancer. Toutefois, ces initiatives, louables il est vrai, ne sont pas coordonnées et restent insuffisantes pour subvenir aux besoins élémentaires des réfugiés irakiens. Ceux-ci vivent dans des conditions extrêmement difficiles. La loi libanaise leur interdit de travailler et la plupart d'entre eux est au chômage ou a trouvé un emploi au noir, très mal rémunéré.

Pourquoi choisir le Liban comme destination ?

Le fait que les Eglises libanaises sont puissantes, riches et bien implantées, rassure sans doute les Irakiens de confessions chrétiennes. Et, on l'a vu, ce sont effectivement les Eglises qui fournissent une aide importante à ce stade.

Mais dans beaucoup de cas, le Liban n'est qu'une destination provisoire, un lieu de transit, avant d'aller vers un pays européen, aux Etats-Unis ou au Canada. Ce sera alors un voyage à sens unique, sans perspective de retour en Irak. Ce départ définitif inquiète les Eglises d'Orient, qui envoient régulièrement des religieux à la rencontre des réfugiés dans le Kurdistan irakien, pour les convaincre de rester sur place, de résister, en attendant des jours meilleurs.

► Pour contacter l'évêché chaldéen à Beyrouth, composer les numéros de téléphone suivants: 00 961 (0)5 45 77 32 ou 00 961 70 03 59 94.



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