Lors de sa rencontre avec des dirigeants d'Apple, Google, Facebook et Twitter, le ministre de l'Intérieur a évoqué l'indispensable retrait rapide d'images ou de messages incitant au terrorisme ou recrutant de futurs terroristes.
Bernard Cazeneuve se dit ravi de sa visite éclair dans la Silicon Valley. Dans le but de lutter contre le terrorisme, le ministre de l'Intérieur estime indispensable d'accroître sa coopération avec les géants du réseau internet. Dans la région de San Francisco le ministre de l'Intérieur a donc rencontré vendredi pendant quelques heures, des responsables des affaires publiques d'Apple, Google, Facebook et Twitter.
Sans nuire à la liberté d'expression, à la protection de la vie privée et à l'échange de connaissances, Bernard Cazeneuve affirme que le retrait rapide d'images ou de messages incitant au terrorisme ou recrutant de futurs terroristes, est indispensable. Or à ses yeux rien de cela ne peut se faire sans «une relation de confiance» avec ceux qui gèrent les grandes plateformes de communication sur internet.
Une réunion à Paris en avril
Afin d'élaborer avec eux «un code de bonne conduite» il a invité ses interlocuteurs à une réunion à Paris en avril. Il s'agira à cette occasion «d'arrêter un code de bonne conduite qui présidera durablement à la relation de confiance que nous souhaitons instaurer avec eux pour lutter contre le terrorisme» a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse à San Francisco vendredi soir. «Je suis venu dire ma confiance dans les grands acteurs numériques...Ils m'ont montré par leur accueil, leur volonté d'écoute, de compréhension, de solidarité, et leur volonté de trouver ensemble des solutions» a souligné Bernard Cazeneuve.
Ce dernier est encouragé par la rapidité croissante de Google, Facebook et Twitter à retirer des contenus «qui nous posent problème». Le ministre leur a néanmoins montré des exemples de certains contenus toujours disponibles sur le réseau. Alors que ces grandes sociétés préfèrent parler le moins possible en public de ces questions délicates, le ministre français estime que ses interlocuteurs sont néanmoins d'accord «pour aller plus loin».
Le gouvernement français souhaite en particulier faciliter la fourniture rapide aux autorités de police et de lutte contre le terrorisme, d'informations relatives aux connexions et modes d'échanges de messages entre acteurs suspects. «Quand dans le cadre d'enquêtes nous pensons que sur internet ou le darknet s'échangent des messages qui préparent des attentats...» il est important d'avoir accès aux données techniques qui permettent de repérer ces acteurs, affirme le ministre de l'Intérieur.
Et ce dernier de rappeler que ces démarches restent encadrées par des procédures judiciaires de contrôle, concernent des groupes ciblés, et que toute demande d'information doit être motivée.
Envoyé de mon Ipad
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