Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 21 mars 2013

Le Veilleur de Ninive: Le Couvent Jésuite d'Alep attaqué et incendié par des bandes armées.

Le Couvent Jésuite d'Alep attaqué et incendié par des bandes armées.

Alep - 15 mars 2013 - (19h15) - Nous apprenons à l'instant, qu'hier vers minuit, plus de 700 miliciens de Forsat al-Nosra ont attaqué le Couvent des Pères Jésuites, Saint-Vartan à Midan, dans l'un des deux quartiers chrétiens de la ville d'Alep. Ils ont occupé le bâtiment, mis le feu à une partie de la construction, et semé la terreur tout autour.

La Providence avait fait son travail, puisque les religieux et le gardien avaient laissé le bâtiment la veille. La Garde Présidentielle qui se trouvait à proximité des lieux, a riposté ; elle a pu reprendre le Couvent qui était avant cette lâche attaque, un "centre" de distribution d'aides aux réfugiés.

Alep - 15 mars 2013 - Aujourd'hui, à 13h, heures locales, ont eu lieu les funérailles du Docteur Roumiyeh, médecin, assassiné à Homs. Au cours de la marche funèbre vers l'Eglise Sainte-Thérèse, des soldats de l'armée qui accompagnaient le corps, ont découvert une voiture piégée. Les personnes visées étaient des fidèles qui procédaient au chemin de croix.

Toujours à Alep, l'armée arabe syrienne a réussi, entre hier et aujourd'hui, à repousser l'offensive des rebelles qui, par milliers, ont tenté d'occuper à nouveau le quartier d'Achrafieh.
http://www.leveilleurdeninive.com/2013/03/le-couvent-jesuite-de-homs-attaque-et.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+LeVeilleurDeNinive+%28Le+Veilleur+de+Ninive%29


Envoyé de mon iPad jtk

Daccache à la Saint-Joseph : Donner un nouveau souffle à la libanité | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


Daccache à la Saint-Joseph : Donner un nouveau souffle à la libanité

À l'occasion de la fête patronale de l'Université Saint-Joseph, le père Salim Daccache, recteur de l'USJ, a prononcé hier soir, devant la communauté universitaire, des amis de l'université et des invités de marque, sa première allocution d'orientation depuis sa récente installation pour un mandat de six ans. 
Prenant la parole dans l'auditorium comble du campus de Mar Roukoz, le père Daccache s'est exprimé comme recteur et libanais, articulant d'abord son discours autour du thème des « trois centenaires » des facultés de médecine (fondée en 1883), de droit et d'ingénierie (fondées toutes deux en 1913), avant d'élargir son discours à la dimension du Liban et à la nécessité de « donner un nouveau souffle à la libanité ».
Dans un retour au passé qui ne pouvait être que bien résumé, le père Daccache a fait mémoire de la création des trois facultés en question. Ce n'est pas un hasard si l'Université Saint-Joseph a commencé par ces trois facultés, a-t-il expliqué, « soigner pour un médecin, défendre pour un juriste, construire pour un ingénieur : ce sont les trois fonctions sociales essentielles pour édifier une civilisation. Les trois facultés civiles avec les ecclésiales constituent le patrimoine génétique de l'USJ, avec mention spéciale à la faculté de droit qui a assumé un rôle dans la genèse de l'État libanais et constitué un berceau pour l'indépendance et le lieu de cristallisation de l'idée de la patrie libanaise ».
Après avoir parlé de l'université, de son passé comme de son avenir, le recteur en est venu à parler du Liban où cette université s'insère, et du service qu'elle peut et doit lui rendre. Le Liban, a-t-il dit, est en train de devenir l'ombre de lui-même, au vu de l'exercice de la politique politicienne. Dans ce sens, une culture opportuniste manipulatrice de la religion et de la politique a dénaturé le vrai sens politique du confessionnalisme, et en a fait une tare au lieu qu'il soit un levier du vivre ensemble protecteur de l'entité libanaise. Cette déviation encourage la corruption généralisée qui devient un principe et un fondement, alors qu'il s'agit d'un résultat. Là où le confessionnalisme détourné de son noble objectif progresse, c'est là que la religion se rétrécit (...).
Aujourd'hui, « la faculté de droit et son Institut des sciences politiques ont le devoir de réfléchir sur les réalités juridiques et sociales d'une législation et d'une pensée politique novatrices, sur les dynamiques qui puissent nous emmener vers une destination plus sûre. La médecine et l'ingénierie devraient faire œuvre de créativité mais aussi de prudence pour accompagner ce Liban par leurs innovations et protéger autant la santé des personnes que leur environnement physique, en référence aux codes éthiques les plus sûrs ».

L'identité libanaise
« Pour être un levier de salut, a-t-il enchaîné, il faudra, en poursuivant la réflexion aux différents besoins, tenter de donner un nouveau souffle à la libanité, ce concept profondément historique, vécu comme œuvre créatrice des hommes et de la communauté des citoyens libanais. Elle ne se conçoit pas comme l'opposé de l'arabité, mais comme une identité ouverte de partage des valeurs les plus sûres de complémentarité et de solidarité (...). Cela nous oblige à dépasser la sphère du politique pour essayer de galvaniser les énergies et proclamer très haut un attachement unanime à ce qui nous unit : l'identité libanaise dans la diversité, la liberté, l'égalité et la justice. Cette libanité est l'arche de délivrance de tous les Libanais et de chaque Libanais. La libanité, telle que façonnée par bientôt cent ans de vie en commun – l'âge de nos facultés –, de succès et d'échecs, de triomphes et de drames, de fierté et d'abaissement, unit puissamment les hommes et les femmes de cette terre, cimente leurs divisions, embaume leurs déchirures, les a tenus et les tient ensemble contre vents et marées. »

La lutte contre l'impunité
La lutte pour la préservation de la libanité passe par le combat contre le fléau de l'impunité, a ajouté le père Daccache. « Cette œuvre de salut est d'autant plus nécessaire qu'elle est extrêmement ardue à réaliser, car l'impunité à tous les niveaux est devenue un fléau qui menace d'effondrement non seulement notre système politique, mais les fondements mêmes de notre société. Le pillage des biens publics et l'asservissement illégal des institutions de l'État à des intérêts privés, partisans et sordides entament profondément la vie économique du pays. L'impunité propage un sentiment profond d'injustice, de révolte et d'absurdité, chez une majorité de citoyens qui se soumettent à la loi et adhèrent aux normes de la vie en commun. Face à ces atteintes, la justice se trouve très souvent dépourvue de moyens d'agir, ce qui poussera l'édifice national à s'effondrer si cet état de choses est toléré plus longtemps. (...) "Point d'État sans sacrifices, disait Charles de Gaulle en 1926 à l'adresse des étudiants diplômés de l'USJ. C'est bien de sacrifices qu'est sorti celui du Liban". »
En guise d'épilogue, le père Daccache a souligné la nécessité pour l'USJ de « se doter des moyens » de ses ambitions et a fait appel aux donateurs ; il a annoncé aussi la création d'un musée national des peintres libanais, face au musée, et appelé enfin à « une politique plus soutenue de mise en commun académique et pédagogique » qui fédère encore plus étroitement les divers facultés et instituts de l'USJ, et leur donne une âme commune. http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/806155/Daccache_a_la_Saint-Joseph+%3A_Donner_un_nouveau_souffle_a_la_libanite.html

Envoyé de mon iPad jtk

mercredi 20 mars 2013

Le pape, une grande espérance pour l'Orient




Le pape, une grande espérance pour l'Orient
Par le card. Béchara Raï

ROME, 20 mars 2013 (Zenit.org) - « Voilà, ça ne peut être que lui », s'est dit le cardinal libanais Bechara Boutros Raï lorsque le pape François a été élu, le 13 mars 2013. Une élection qui représente « une grand espérance pour notre peuple en Orient », estime-t-il.

Le cardinal patriarche d'Antioche des maronites a vécu les 12 et 13 mars son premier conclave – il a été créé cardinal par Benoît XVI le 24 décembre dernier. Il confie ses impressions au micro de Radio Vatican.

« Ça ne peut être que lui »

Le discernement, explique-t-il, s'est joué « dans la prière, dans la consultation, dans le suffrage » : « nous sommes arrivés à la personne voulue, selon notre foi, par le Seigneur même ».

Il raconte qu'au début des congrégations générales – le « préconclave » – un cardinal avait pris la parole en disant « écoutez mes chers confrères ; le Saint Esprit a déjà élu le candidat. Il est parmi nous. Nous, nous devons le trouver ».

Vraiment, estime le cardinal Raï, « nous avons vécu cette expérience… je me demandais « pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? », car beaucoup de cardinaux étaient magnifiques, de grandes personnalités, et ils ont eu quelques voix aussi. Mais une fois élu, je me suis dit : « voilà, ça ne peut être que lui ».

Le cardinal, qui a lui-même étudié chez les jésuites, ajoute qu'il « aime les jésuites », et les « respecte ».

Et même si le pape vient d'Argentine, « dans l'Eglise, il n'y a plus de distance », fait-il observer : « Argentine, Liban, Hongkong Italie, Alaska… nous sommes le corps du Christ ». Le pape François « est proche de chacun de nous et il sait être proche de chacun : dès sa première apparition, il s'est fait proche de tout le monde ».

Une grand espérance pour l'Orient

Le cardinal Raï fait part de la réaction des orientaux : « une joie énorme a rempli les cœurs partout dans le monde, nous avons reçu tant de messages de l'Orient, des chrétiens et des musulmans. Nos gens respectent beaucoup la personne du pape, quelle qu'elle soit, et vénèrent beaucoup la personne du pape. »

Cette élection, poursuit-il, « a donné une grand espérance pour notre peuple en Orient », un peuple qui « regarde toujours vers le Saint-Siège pour implorer la paix, demander la justice, pour que les guerres se terminent ».

Aujourd'hui, « nous vivons une période très critique au Moyen-Orient, et nous regardons toujours vers le Saint-Siège », souligne le cardinal qui précise qu'il exprimera « toutes ces attentes » au nouveau pape.

En outre, le cardinal se réjouit : le pape François « connaît de près notre communauté libanaise et maronite en Argentine. Quand je l'ai salué le premier jour, le pape m'a parlé de certains détails : ça fait plaisir, il connaît notre communauté, nos problèmes aussi. Cela me donne beaucoup d'espoir que ce pape pourra faire beaucoup. »

Fwd: Trois frères coptes assassinés par des musulmans en Égypte | L'observatoire de la Christianophobie


Objet: Trois frères coptes assassinés par des musulmans en Égypte | L'observatoire de la Christianophobie

L'histoire débute il y a plusieurs mois dans le Sud de l'Égypte. Un copte achète un terrain et y embauche ses frères pour labourer la terre.
Avec ces derniers, il embauche également un gardien, celui-ci musulman, dans le but de surveiller ledit terrain de tout œil peu scrupuleux.
Quelques mois plus tard, le terrain est le cœur de tous les débats dans le village : celui-ci aurait été prédestiné à une future construction d'église. Malgré les plusieurs démentis sur cette rumeur, le gardien en est sûr : ce terrain sera sans doute une future église.
Un jour, il décida de déjouer cette potentielle construction. Après une dure journée de travail, le gardien proposa un verre à tous les travailleurs de cette terre dans lequel il avait pris soin d'y glisser une drogue endormante pour les assassiner froidement à balle réelle. Les cadavres des frères coptes ont été retrouvé par un membre de la famille et s'est aussitôt empressé d'appeler le frère, propriétaire de cette terre.
Ce dernier, invité par CTV s'est effondré devant les images choquantes de ses frères, avant de déchirer sa chemise en plein direct.
Voici l'extrait en question. Attention, ces images sont déconseillées pour toute personne sensible.


Envoyé de mon iPad jtk

mardi 19 mars 2013

Cardinal Raï : Une fois élu, je me suis dit "voilà ça ne peut être que lui"

19/3/2013-Cardinal Raï : Une fois élu, je me suis dit "voilà ça ne peut être que lui"

Le pape François « nous connait, il connait nos difficultés et cela me donne l'espoir qu'il fera beaucoup ». Créé cardinal lors du cinquième consistoire du pontificat de Benoît XVI en novembre 2012, le cardinal libanais Bechara Boutros Raï a vécu ses premières congrégations générales et son premier conclave la semaine dernière au Vatican.
Le 77ème ne connaissait pas personnellement le cardinal Jorge Mario Bergoglio, seulement « de renommée » « qu'il était capable, ouvert ». Déjà quand les cardinaux cherchaient un successeur à Jean Paul II, se rappelle le cardinal Raï, « j'entendais toujours dire : il y a un cardinal Bergoglio et de fait quand je suis arrivé ici, j'ai demandé à quelqu'un qui est Bergoglio, il me l'a indiqué. Mais je l'ai salué seulement après son élection »
Le cardinal libanais Bechara Boutros Raï est interrogé par Marie Duhamel RealAudioMP3

Le cardinal Bechara Raï raconte son expérience lors du conclave. « Nous avons vécu la vocation divine dans la prière, dans la consultation et le suffrage, nous sommes arrivés à identifier la personne voulue, selon notre foi, par le Seigneur même ». « Quand on parle d'une personne qui un jour pourrait être pape, c'est quelqu'un qui émerge qui a des caractéristiques que d'autres n'ont pas. En le voyant, il est tout normal et je me demandais : pourquoi lui ? Pourquoi pas d'autres ? Il y a beaucoup de cardinaux magnifiques, de grandes personnalités, ils ont eu quelques voix aussi, mais voilà que c'est lui. Et une fois élu, je me suis dit, voilà ! Ça ne peut être que lui ! »

Son enthousiasme a-t-il été partagé par les chrétiens libanais ? Sans hésitation, le cardinal Raï parle d'une « joie énorme qui a rempli les cœurs partout dans le monde ». Le patriarche maronite raconte que tant de messages sont arrivés « de chrétiens, mais aussi de musulmans ». Il évoque une véritable « vénération pour la personne du pape, quel qu'il soit ». Aussi, les Libanais ont accueilli le pape avec « enthousiasme », « il sont rendus grâce pour ce don que le Seigneur a donné à son Eglise et cela a donné une grande espérance pour le peuple au Moyen-Orient, surtout qu'ils regardent toujours vers le Saint-Siège pour implorer pour la paix, pour demander la justice, pour que les guerres terminent, surtout que nous vivons une période très critique au Moyen Orient ».

Personne ne regarde plus d'où il vient, il est le pape proche de chacun de nous

Le pape émérite Benoît XVI était très attentif à la situation des chrétiens d'orient, au berceau du christianisme, qu'en sera-t-il avec le nouveau pape argentin ? « Dans l'Eglise, il n'y a plus de distance (…) nous sommes le corps du Christ ». Aujourd'hui, « personne ne regarde plus d'où il vient. Maintenant, c'est le pape. Il est proche de chacun de nous. Et nous, nous nous trouvons chacun chez soi ». Par ailleurs, souligne le cardinal Raï, le pape Francesco connait « de près » notre communauté libanaise et maronite en Argentine. « Quand je l'ai salué et que je lui ai présenté mes félicitations et obédience, je lui ai dit que j'irais en Argentine, alors il m'a dit Oui ! je connais bien ! Il m'a parlé de certains détails. Ça m'a fait plaisir qu'il connaisse notre communauté, nos problèmes. Cela nous donne beaucoup d'espoir que ce pape pourra faire beaucoup. »
(Photo: le cardinal Bechara Rai en compagnie du cardinal Tagle)


Envoyé de mon iPad jtk

Le patriarche melkite réunit l’ensemble des patriarches orientaux à Rome | La-Croix.com



Envoyé de mon iPad jtk

Libye : Des chrétiens coptes torturés et incités à se convertir à l’islam - Poste de veille

http://www.postedeveille.ca/2013/03/libye-des-chretiens-coptes-tortures-et-incites-a-se-convertir-a-l-islam.html
Libye : Des chrétiens coptes torturés et incités à se convertir à l'islam

Pas de contrainte en religion, disent-ils.

Libye-enterrement-copte
Egypte : Enterrement le 13 mars 2013 d`Ezzat Hakim Attallah (Photo MidEast Christian News MCN)

Lire aussi :

Libye : Les autorités arrêtent 100 coptes égyptiens accusés de prosélytisme

La quarantaine de vendeurs ambulants coptes égyptiens arrêtés en février dernier dans le Souk Al-Jareed de Benghazi, à l'est de la Libye, ont affirmé avoir été torturés par des islamistes libyens.

Les militants salafistes voulaient les convertir à l'islam. Ces chrétiens ont été accusés de faire du prosélytisme parmi les musulmans, parce qu'ils étaient en possession de bibles et portaient une petite croix tatouée sur leur poignet. Il s'agit là d'une coutume que l'on rencontre chez tous les coptes égyptiens.

Les charges contre la plupart d'entre eux ont été abandonnées et ils ont été libérés et expulsés du pays où ils seraient "entrés illégalement", selon les autorités libyennes. Quatre d'entre eux ont cependant été transférés dans une prison de Tripoli, où l'un des prisonniers, Ezzat Hakim Attallah, est décédé dimanche 10 mars. Il a été enterré en Egypte le 13 mars.

Selon l'avocat copte Naguib Guebraïl, de l'Union égyptienne pour les droits de l'Homme, la victime est décédée après avoir été torturée. Les autorités libyennes affirment que cet homme de 45 ans était diabétique et avait subi une chirurgie cardiaque. Il serait ainsi décédé en prison de mort naturelle. Sa sœur Hala, interrogée le 12 mars par le site internet MidEast Christian News MCN, a affirmé qu'Ezzat Hakim Attallah n'était ni diabétique ni ne souffrait d'une insuffisance cardiaque.

Forcés à cracher sur le portrait du pape Chénouda III

Les coptes renvoyés en Egypte affirment avoir été torturés par des islamistes libyens, liés à la mouvance fondamentaliste salafiste. Leurs familles ont dénoncé le fait que les personnes capturées à Benghazi avaient été humiliées, torturées et que leurs geôliers auraient tenté de faire disparaître à l'acide les croix tatouées sur leurs poignets. En décembre 2012, deux coptes étaient tués devant l'église copte orthodoxe de Mar Gerguis (Saint Georges) à Dafniya, dans la province de Misrata. Les arrestations de missionnaires ne se comptent plus et au début mars, à Tripoli, des chrétiens qui priaient ont été attaqués par des hommes armés.

"Ils nous ont forcé à prononcer la profession de foi islamique ("al-shahaadatayn"), témoigne l'un d'eux et à cracher sur l'image de feu le pape Chénouda III", rapporte le 13 mars l'agence catholique AsiaNews à Rome. Jusqu'à présent, le gouvernement égyptien ne s'est pas prononcé sur les conditions d'arrestation et de détention de ces citoyens égyptiens, ni sur l'éventualité d'une discrimination religieuse. Les parents des victimes réclament justice et accusent le gouvernement islamiste du président Morsi de protéger les salafistes libyens.

Agressions continuelles contre les chrétiens depuis la chute de Kadhafi

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, les cas d'agression ou les attaques contre les minorités étrangères vivant en Libye ont considérablement augmenté. Les communautés les plus touchées sont les Egyptiens, et parmi eux les chrétiens coptes, catholiques et orthodoxes. En février, un groupe armé a attaqué une église dans la capitale de la Cyrénaïque. Les assaillants s'en sont pris à deux prêtres coptes, le Père Paul Isaac, et son assistant. A la fin février, quatre étrangers - un Egyptien, un Sud-Africain, un Sud-Coréen et un Suédois avec passeport américain - ont été arrêtés et accusés de posséder des Bibles et d'autres matériels destiné à faire du "prosélytisme religieux".

La présence de militants islamistes affecte également la présence des congrégations religieuses catholiques actives depuis des décennies sur le territoire libyen. Elles sont notamment engagées dans le travail hospitalier et l'accompagnement des personnes âgées. En janvier, les islamistes ont fait partir de Barce les Sœurs franciscaines de l'Enfant Jésus et les Sœurs ursulines du Sacré-Cœur de Jésus travaillant à Beida. Auparavant, les religieuses du couvent de la Sainte Famille de Spolète, à Derna, avaient été contraintes de quitter la Libye en raison de menaces continues proférées par les extrémistes islamiques, en dépit de l'opposition des habitants de la ville qui voulaient que les sœurs restent. (apic/asian/mcn/be)

Source :  Apic, 13 mars 2013


Envoyé de mon iPad jtk

lundi 18 mars 2013

Lettre de Mgr Pierre Mrayati, évêque arménien catholique d'Alep sur la situation en Syrie

Annahar-UCIPLIBAN - 18/3/2013  المطران بطرس مراياتي عن الوضع في حلب: لا أحد يعرف ماذا يخبئ لنا المستقبل
لا تنقل الاخبار الواردة من حلب سوى صور المتقاتلين والقصف والدمار، لكن الأسوأ من كل هذا معاناة أهالي تلك المدينة او من بقي فيها رافضاَ النزوح، حيث يتعين عليه ان يتحمل شظف العيش
 والقهر وسط ظروف قاسية جدا خبرها اللبنانيون ويعرفون ويلاتها مع اختلاف المعايير. فلبنان الذي لا يتجاوز عدد سكانه اربعة ملايين نسمة لا يمكن مقارنته بحجم الجغرافيا السورية الواسعة وملايين السكان الذين يتميزون باختلاطهم الطائفي الكبير في احوال السكن والمعيشة، إضافة الى ان القصف الجوي لم يستخدم مرة في الحرب اللبنانية كما يفعل النظام السوري في حربه، ولا صواريخ "سكود" ولا غيرها. والمرة الوحيدة التي استخدم فيها الطيران كانت من النظام السوري نفسه ضد قصر بعبدا والجيش اللبناني يوم 13 تشرين الاول 1990.
يقول مطران حلب للارمن الكاثوليك بطرس مراياتي إن "الحرب في لبنان شيء وما يجري في سوريا شيء آخر ولا يمكننا المقارنة بين الحربين، لكن رغم كل شيء معاناة الناس واحدة". ويروي أن "الأهم من كل شيء في حلب اليوم هو التعامل مع الوضع الانساني للناس الذين يعانون نتيجة الحرب ومآسيها الكثيرة من تشرد وقهر وفقر وحاجات عديدة يجب تأمينها. وهكذا يتم التعاون بين الجميع على التعامل مع هذا الوضع وتأمين اعمال الاغاثة ومساعدة المحتاجين الموجودين في المدارس، حيث نتصرف مجموعة من الرهبان والكهنة الى تنظيم هذه العملية والتعامل مع الوضع الصعب". ويشير الى الدور الذي يقوم به مطران الكلدان انطوان آودو الذي يتولى تنظيم عمليات الاغاثة والاشراف عليها بما يشبه دور المفوض المسؤول عن هذه العملية في أنحاء حلب. ويبدو ان مؤسسة "كاريتاس" تقوم بدورها بشكل فاعل في سوريا وتوزع المساعدات بشكل جيد ومنظم على السوريين جميعاً، مسيحيين ومسلمين، في نطاق عملها. ويشرح المطران مراياتي ان الهلال الاحمر السوري يقوم بدوره أيضاً بتوزيع المساعدات لأن الناس في حاجة الى المساعدة بسبب الارتفاع الجنوني للأسعار.
وعن أحوال المسيحيين في حلب، يوضح أن لا قرى وبلدات مسيحية في ريف حلب على نقيض ريف حمص وريف اللاذقية حيث الكثير من البلدات والقرى المسيحية. ويشير الى أن أقرب قرية مسيحية الى حلب تقع على مسافة 100 كيلومتر عنها. ويضيف ان بعض المسيحيين في حلب انتقل من أحياء الى اخرى بسبب احتدام المعارك، وان حركة النزوح هذه محدودة وليس هناك هجرة وتهجير كما يشاع. أما ما يقال عن هجرة الأرمن الى ارمينيا والتسهيلات التي تقدم لهم لمغادرة سوريا، فيقول المطران، مراياتي إن قسماً قليلا من الارمن انتقل موقتاً الى لبنان وأقلية ضئيلة غادرت الى ارمينيا لأسباب خاصة ترتبط بوجود أولادهم أو أقاربهم هناك، لكن غلاء المعيشة وصعوبات الحياة في ارمينيا دفعت قسما كبيراً منهم للعودة الى سوريا.
وفي خلاصة كلام المطران الصامد مع شعبه، تشديد على ان الكلام عن نزوح مسيحيي حلب غير دقيق، ويقول: "صحيح اننا في حال ترقب وانتظار أسوة بكل أبناء شعبنا السوري، ولا أحد يعرف ماذا يخبىء لنا المستقبل. الحضور موجود والناس موجودون ونحن لا نريد الرحيل، وندعو شعبنا الى الصلاة والصوم لكي تمر هذه الأيام ويعود السلام الى سوريا(...)".


Envoyé de mon iPad jtk

samedi 16 mars 2013

Egypte: trois Chrétiens assassinés sur fond de construction d'église : Observatoire de l'islamisation

persecutionchretiens.jpg

La presse française n'en parle pas... 

Selon un récent article de El Watan du 15 mars, trois frères chrétiens ont été abattus à leur domicile par des armes automatiques, quelques semaines avant le mariage de deux d'entre eux.La famille des victimes (de 13 membres) a été précédemment accusée d'avoir tenté de construire une église sur la terre qu'ils possédaientlorsqu'ils ont acheté des matériaux de construction pour construire une maisonsur ce terrain. La rumeur au sujet de la construction d'une église s'est répanduependant le sermon du vendredi à la mosquée. Après le sermondeux mille musulmans ont pris d'assaut la terre et tentèrent de détruire la maison, la voiture et le tracteur, ce qui a entraîné l'assassinat des trois frères chrétiens.

Toutes les persécutions anti-Chrétiennes en Egypte sont méticuleusement répertoriées dans notre catégorie Egypte. Base de données unique avec toutes les attaques non communiquées par la presse française.

http://www.islamisation.fr/archive/2013/03/16/egypte-trois-chretiens-assassines-sur-fond-de-construction-d.html


Envoyé de mon iPad jtk

MetaBlog: Une place notable, au conclave, pour les responsables des Églises catholiques de rite oriental

15/3/2013-Une place notable, au conclave, pour les responsables des Églises catholiques de rite oriental

Un aspect a été peu souligné, mais le conclave qui s'est réuni ce mardi 12 mars est probablement l'un de ceux qui comporte, dans l'histoire, le nombre le plus varié de responsables d'Églises catholiques de rite oriental en exercice. Certes, ces Églises ne représentent qu'un nombre limité de fidèles dans la masse catholique, mais sur les 115 cardinaux électeurs présents à Rome, 4 sont à la tête d'Églises de rite oriental. L'univers catholique romain, mais non latin, est assez bien représenté dans le conclave qui a élu le Cardinal Bergoglio comme successeur à Joseph Ratzinger, pape émérite depuis peu. On y compte, en effet, le patriarche copte catholique, Antonios Naguib, créé cardinal en 2010, mais également le patriarche maronite, Bechara Boutros Raï, créé en novembre 2012. En outre, deux archevêques majeurs d'Églises orientales sont également électeurs : l'archevêque majeur des syro-malabars (siège traditionnellement cardinalice), Mgr George Alencherry, crée en février 2012, et l'archevêque majeur de Trivandrum des syro-malankars, Mgr Basileos Cleemis Thottunkal, ce dernier siège donnant pour la première fois un cardinal à l'Église romaine. Ce nombre aurait pu être porté à 5: en effet, l'archevêque majeur émérite des ukrainiens catholiques, le cardinal Husar, aurait pu voter, s'il n'avait fêté ses 80 ans le 26 février dernier, soit deux jours avant le début de la vacance du siège pontifical ! (Le seuil des 80 ans est fixé par rapport à la date vacance du Siège apostolique, non par rapport à celle du début du conclave ; à ce titre, le cardinal Kasper, qui a eu 80 ans le 5 mars dernier, donc postérieurement au 28 mars, a pu participer au conclave). En outre, deux autres actuels ou anciens responsables d'Églises orientales sont cardinaux, mais ne sont plus électeurs : le patriarche émérite chaldéen (il n'est plus patriarche depuis le 1er février dernier), Emmanuel III Karim Delly, créé cardinal en 2007, et Mgr Lucian Muresan, archevêque majeur d'Alba Iulia et Fagaras des roumains, créé cardinal en février 2012. Tous deux sont respectivement nés en 1927 et 1931.

Si l'on veut une représentation aussi significative, il faut peut-être remonter à Paul VI qui, en 1965, créa d'un coup quatre chefs d'Églises orientales : le patriarche melkite-catholique, Maxime IV Sayegh, le patriarche Maronite, Paul Pierre Meouchi, le patriarche copte catholique, Stephanos I Sidarous et Mgr Slipyj, archevêque ukrainien catholique, alors en exil en raison du régime soviétique qui régnait sur l'Ukraine. Mais seuls les deux derniers participèrent aux deux conclaves de 1978. Autant dire que les créations sous Benoît XVI marquent une avancée significative assez peu soulignée dans la meilleure prise en compte de l'universalité de l'Église.

Jean-Paul II promut au cardinalat plusieurs responsables d'Églises orientales, mais encore le fit-il quelquefois successivement pour le titulaire d'un même siège. Ainsi, le patriarche maronite fut créé cardinal, dans la personne d'Antoine Khoraiche, en 1983, puis d'Antoine Sfeir, en 1994. De même, l'archevêque majeur des ukrainiens catholiques fut créé cardinal en 1985 : il s'agissait de Mgr Lubachivski, alors en exil. Son successeur, Mgr Husar, fut créé cardinal en 2001. Enfin, l'archevêque majeur syro-malabar d'Ernakulam fut créé cardinal en la personne de Mgr Padiyara en 1988, puis celle de son successeur, Mgr Vithayathil en 2001. Le patriarche copte catholique, Stéphane IIGhattas, fut créé cardinal en 2003. Le patriarche syriaque catholique émérite, Ignace Moussa Ier Daoud, fut créé cardinal en 2001, peu de temps après sa démission : il avait, en effet, été nommé préfet de la Congrégation orientale pour les Eglises orientales, fonction qu'il exerça jusqu'en juillet 2007. Enfin, Mgr Todea, archevêque majeur des roumains, fut créé cardinal en 1991.

On peut dire que tout au long de son pontificat, le pape émérite Benoît XVI a marqué sa sollicitude pour les Églises catholiques orientales, méconnues de la grande masse des catholiques, mais ferventes par leur liturgie et leur spiritualité. Un rôle-clé dans le prochain pontificat?


Envoyé de mon iPad jtk

AIX en PROVENCE - Exposition "La Grande Aventure des Chrétiens d'Orient" - L'Œuvre d'Orient

http://www.oeuvre-orient.fr/2013/03/13/aix-en-provence-exposition-la-grande-aventure-des-chretiens-dorient/
AIX en PROVENCE - Exposition "La Grande Aventure des Chrétiens d'Orient" - L'Œuvre d'OrientAIX en PROVENCE – Exposition à la Cathédrale St Sauveur
Du 09/03/2013 au 01/04/2013

La cathédrale Saint-Sauveur accueille l' exposition "La Grande Aventure des chrétiens d'Orient" du 9 Mars au 1er Avril 2013. Des visites guidées sont prévues pendant l'exposition.

Cathedrale St Sauveur - Aix en Provence

Cathedrale St Sauveur - Aix en Provence

 A travers l'exposition « La Grande Aventure des Chrétiens d'Orient », l'Œuvre d'Orient présente un parcours didactique et largement illustré pour découvrir la richesse et la diversité des Eglises et des Chrétiens d'Orient :

 - Histoire : de la naissance de l'Eglise à Jérusalem aux séparations et réconciliations avec l'Eglise de Rome.

 - Traditions et  rites : maronite, chaldéen, copte, melkite, syriaque, arménien, gréco-catholique, malabar…

Une invitation à mieux connaître l'Œuvre d'Orient et ses missions aux côtés des évêques, des prêtres et des communautés religieuses, du Moyen-Orient jusqu'en Inde, d'Ukraine en Ethiopie.

 Conférence

(dans les locaux du Temple protestant de l'Eglise unie)

jeudi 4 Avril 2013 à 18h30

« Chrétiens de la Méditerranée, la force du dialogue  »

par Jean-Claude PETIT et Rémy CAUCANAS

 LIEU EXPOSITION :  rue Gaston de Saporta -- Aix en Provence

LIEU CONFERENCE : Temple protestant, 4 rue Villars -- Aix en Provence

Retour à la page précédente


Envoyé de mon iPad jtk

Les chrétiens du Liban espèrent beaucoup du pape François - Liban - RFI

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130315-chretien-liban-pape-francois-michel-sleimane
15/3/2013- Par RFI Au Liban, pays multiconfessionnel, des dirigeants politiques musulmans ou chrétiens ont salué l'élection du pape François. « Le pape des pauvres, le pape du changement », a estimé le président Michel Sleimane. Face aux troubles dans le monde arabe et à la proximité du conflit syrien, les chrétiens d'Orient se sentent particulièrement vulnérables. Ils attendent d'être rassurés.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Laure Stephan

Dans l'église Saint-Joseph de Beyrouth où officient les jésuites, l'ordre religieux dont est issu le nouveau pape, les fidèles ont prié hier pour François.

Un pape dont le père Louis, Syrien d'Alep installé au Liban, souhaite qu'il encourage les chrétiens d'Orient à rester sur leurs terres, une préoccupation majeure pour une communauté fragilisée. « C'est une mission pour nous de rester ici, témoigne-t-il, et le pape a encouragé les chrétiens à rester ici, travailler et vivre avec les musulmans. Vivre avec les autres et travailler avec les autres pour la paix, pour la joie, pour la patience avec les troubles politiques ».

Notre attente, ce sont les messages de paix que pourra délivrer le pape François et spécialement pour la Syrie, où le conflit a fait plus de 70 000 morts en deux ans, espère le père Louis. « Je crois c'est son travail de dire un message de paix et de vivre ensemble. C'est très important pour la Syrie », soutient-il.

La simplicité de ce nouveau pape, son engagement auprès des plus démunis, sont encore soulignés par les fidèles. Ses origines aussi, comme le dit Tania : « Peut-être que les papes du Sud comprennent plus les gens du Sud que les papes du Nord. Et le fait qu'il ait osé se confronter la présidente de la République, Cristina Kirchner, en Argentine, nous donne l'espoir qu'il aura la poigne pour remettre un peu d'ordre au Vatican. »


Envoyé de mon iPad jtk

Nouvelles de Syrie - Le Veilleur de Ninive 15/3/2013


Alep - 15 mars 2013 - (19h15) - Nous apprenons à l'instant, qu'hier vers minuit, plus de 700 miliciens de Forsat al-Nosra ont attaqué le Couvent des Pères Jésuites, Saint-Vartan à Midan, dans l'un des deux quartiers chrétiens de la ville d'Alep. Ils ont occupé le bâtiment, mis le feu à une partie de la construction, et semé la terreur tout autour.

La Providence avait fait son travail, puisque les religieux et le gardien avaient laissé le bâtiment la veille. La Garde Présidentielle qui se trouvait à proximité des lieux, a riposté ; elle a pu reprendre le Couvent qui était avant cette lâche attaque, un "centre" de distribution d'aides aux réfugiés.

Alep - 15 mars 2013 - Aujourd'hui, à 13h, heures locales, ont eu lieu les funérailles du Docteur Roumiyeh, médecin, assassiné à Homs. Au cours de la marche funèbre vers l'Eglise Sainte-Thérèse, des soldats de l'armée qui accompagnaient le corps, ont découvert une voiture piégée. Les personnes visées étaient des fidèles qui procédaient au chemin de croix.


Toujours à Alep, l'armée arabe syrienne a réussi, entre hier et aujourd'hui, à repousser l'offensive des rebelles qui, par milliers, ont tenté d'occuper à nouveau le quartier d'Achrafieh.

vendredi 15 mars 2013

Crise ouverte entre les patriarcats orthodoxes d’Antioche et de Jérusalem | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Une crise a éclaté dans les rapports entre le patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et le patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem, après l'ordination épiscopale par Jérusalem de l'archimandrite Makarios comme métropolite de Qatar pour les grecs-orthodoxes, alors que le territoire du Golfe relève du patriarcat d'Antioche.
La crise a été rendue publique par le patriarcat d'Antioche, dont le saint-synode s'est réuni au couvent de Balamand au Liban, en date du 13 mars, et a condamné dans un communiqué la décision du patriarcat de Jérusalem, en « espérant qu'il ne sera pas contraint à des prises de position pouvant aller jusqu'à la rupture de la communion », si la décision n'est pas ramenée.
Le communiqué précise que le patriarcat œcuménique, ainsi que toute les Églises orthodoxes autocéphales, ont été informées de « la mesure contraire aux lois ecclésiastiques » prise par le patriarcat de Jérusalem, que le patriarcat d'Antioche a d'abord appris « par voie de presse ».
Un message oral suivi d'un message écrit ont été adressés au patriarcat de Jérusalem à ce sujet ; le patriarche d'Antioche s'est même déclaré prêt à rencontrer le patriarche de Jérusalem pour en parler, précise le communiqué.
« L'archimandrite Makarios s'est chargé pastoralement des grecs-orthodoxes de différentes nationalités qui résident à Doha, qu'il en soit remercié, mais ce n'était là qu'un arrangement ecclésial provisoire qui n'accorde aucun droit acquis au patriarcat de Jérusalem », affirme le texte de Balamand.
« Cette mesure est d'autant plus contraire aux lois qui règlementent les rapports entre les différents patriarcats qu'il existe déjà un évêque en titre pour tout le Golfe arabe, le métropolite Constantin », ajoute-t-il.
Le communiqué précise qu'en dépit de tous les recours, l'ordination de l'archimandrite Makarios a eu lieu le 10 mars. Il ajoute que le patriarcat d'Antioche va poursuivre ses efforts pour corriger cette situation, dans l'espoir de ne pas avoir à prendre des mesures extrêmes ou d'avoir à réviser les accords de Genève qui réglementent les rapports des différents patriarcats avec la diaspora orthodoxe.
Envoyé de mon iPad jtk

Balamand Monastery - Communiqué du Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche

13-3-2013-Communiquédu Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche

Communiquédu Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche


Les membres du Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche ont tenu une réunion en cette matinée du mercredi 13 mars 2013 au monastère patriarcal Notre Dame de BALAMAND sous la présidence de Sa Béatitude le Patriarche JEAN X, et ce afin d'étudier la situation qui résulte de l'élection du Révérend Archimandrite MACAIRE le lundi 4 mars 2013 par le Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem en qualité "d'archevêque du Qatar", élection qui contrevient aux canons du plérome de l'Eglise orthodoxe. A la suite des échanges et après l'approbation des membres du Saint Synode des pays de l'Eglise mère et de ceux de la diaspora, le communiqué suivant a été adopté et a été diffusé à tous les fidèles et communiqué à toutes les Eglises orthodoxes autocéphales.
Communiqué
Sur convocation de Sa Béatitude le Patriarche JEAN X, et dans le contexte des circonstances difficiles et des douleurs qui soufflent sur notre région et qui éprouvent nos enfants, les évêques des pays de l'Eglise Mère du saint siège d'Antioche se sont réunis, après avoir échangé avec leurs frères les évêques de la diaspora de la blessure causée par l'élection et l'ordination de l'Archimandrite MACAIRE en qualité "d'archevêque du Qatar" par le Patriarcat de Jérusalem. Sa Béatitude a passé en revue en début de réunion, les actions qu'il a pu entreprendre dès qu'il a pris connaissance de la nouvelle de l'élection, à travers les médias. Ainsi, et après avoir pris contact avec les membres du Saint Synode du Patriarcat d'Antioche, Sa Béatitude a fait parvenir, dans un premier temps, un message oral à Sa Béatitude le Patriarche de Jérusalem et à Sa Sainteté le Patriarche OEcuménique, qu'il a fait suivre d'une lettre écrite à leur attention dans laquelle il exprimait sa surprise par "la décision du Saint Synode de Jérusalem d'élever le père envoyé à la ville de Doha, à la dignité épiscopale en lui octroyant le titre "d'archevêque du Qatar", et ce sans considération du Patriarcat d'Antioche dans la juridiction géographique canonique de laquelle se trouve l'Etat du Qatar, considérant ainsi qu'il n'est pas permis d'ordonner un évêque dépendant d'une autre Eglise orthodoxe sur cette région, et en particulier en raison du fait que le Patriarcat d'Antioche dispose déjà d'un évêque canonique sur l'ensemble de la région du Golfe arabe, à savoir son Eminence le métropolite Constantin." Sa Béatitude a prié dans sa lettre les personnes concernées de revenir sur cette décision et de ne pas permettre l'ordination épiscopale, car notre siège apostolique d'Antioche ne peut
accepter sur son territoire canonique aucun évêque qui ne relève pas de son autorité ecclésiale canonique ...". Il a indiqué aussi, à l'attention des responsables concernés, que "nos coeurs sont ouverts pour vous rencontrer et pour traiter cette question, et toute autre question, comme des frères dans l'esprit du Christ qui seul nous réunis".
En l'absence de toute réponse à ses deux lettres, Sa Béatitude a pris l'initiative par la suite de diffuser cette lettre aux primats de toutes les Eglises orthodoxes autocéphales. Sa Béatitude a informé les participants (à la réunion du Saint Synode d'Antioche) que, en dépit de tous les efforts entrepris et des initiatives fraternelles, l'ordination épiscopale a eu lieu le dimanche 10 mars.
Les pères du Synode ont rendu hommage aux efforts entrepris par Sa Béatitude et ont tenu à exprimer, par l'unanimité des membres présents et l'accord de tous les évêques de la diaspora, la position suivante:
1. La décision du Patriarcat de Jérusalem qui consiste à édifier un archidiocèse sur une terre qui relève canoniquement de la juridiction du siège du Patriarcat d'Antioche constitue, d'une manière qui ne souffre aucune discussion, une intrusion flagrante de la part de l'Eglise de Jérusalem sur le territoire canonique de l'Eglise d'Antioche et par conséquent, constitue un dépassement qui contrevient aux canons qui régissent les relations des Eglises orthodoxes entre elles.
D'autre part, il est à noter que la paroisse orthodoxe à Doha, Etat du Qatar, est constituée d'orthodoxes de différentes nationalités. Le Révérend Père MACAIRE a veillé -et il est remercié pour ce faire- à assurer les besoins pastoraux de cette paroisse, sans que cela sorte du cadre d'une économie ecclésiale temporaire qui vise à faciliter le travail pastoral ecclésial, ni plus ni moins. Une telle économie pastorale ne peut par conséquent souffrir une quelconque interprétation qui confèrerait un quelconque droit ecclésial, de quelque nature que ce soit, au Patriarcat de Jérusalem ou à n'importe laquelle des autres Eglises orthodoxes, sur cette région du Golfe arabe qui relève de la juridiction canonique territoriale du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient.
Par conséquent, l'Eglise d'Antioche refuse l'initiative du Patriarcat de Jérusalem et ne reconnaîtra aucun évêque sur le territoire de l'Etat du Qatar qui ne serait pas de la souveraineté du siège apostolique d'Antioche, et demande au Patriarcat de Jérusalem d'arranger la situation le plus rapidement possible. L'Eglise d'Antioche espère qu'elle ne sera pas amenée à prendre des positions qui iraient jusqu'à la rupture de communion avec le siège de Jérusalem, et à revoir les relations inter-orthodoxes, et les accords de Genève convenus dans le cadre des commissions préparatoires du Saint et Grand Concile de l'Eglise orthodoxe, et en ceux là, ce qui a trait aux accords relatifs à l'organisation canonique de la diaspora orthodoxe.
2. La situation dont souffrent les chrétiens de cette région, impose à tous, la nécessité d'éviter tout ce qui peut menacer l'unité des fidèles et leur témoignage. Les chrétiens arabes sont appelés à consolider les liens et l'échange entre eux afin de faire face aux multiples défis qui constituent des dangers pour leurs patries respectives, pour qu'ils soient ainsi un levain de paix et de fraternité. L'Eglise d'Antioche est parfaitement consciente du rôle historique et pionnier qui est le sien dans ce domaine, que ce soit dans les sociétés de l'Eglise mère et/ou celles de la diaspora, rôle qu'elle n'abandonnera jamais.
3. Le fait de continuer à ignorer la situation qui résulte de l'ordination de l'Archimandrite MACAIRE comme archevêque du Qatar, verra le Patriarcat d'Antioche, contraint, à prendre des mesures dans l'avenir qu'il souhaite voire éloigner en raison de l'amour et de la charité qui doivent présider aux relations entre les Eglises orthodoxes. Par conséquent, et en raison de cet amour et de cette "charité qui est patiente, et est pleine de bonté" (1 Corinthiens, 13,4), et afin d'ouvrir un espace à des efforts de paix qui, nous espérons, permettront de remettre les choses à leur endroit canonique, l'Eglise d'Antioche va intensifier ses contacts avec les Eglises soeurs pour expliquer sa position, en espérant qu'elles puissent éviter les dangers qui pourraient menacer le plérôme de l'Eglise.
Emis de la résidence patriarcale au BALAMAND, le 13 mars 2013.


Envoyé de mon iPad jtk

Les Libanais, de toutes les religions, saluent l’élection du pape François | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

15/3/2013-Les Libanais, de toutes les religions, saluent l'élection du pape François

L'élection du pape François, l'Argentin Jorge Mario Bergoglio, a été largement saluée au Liban. Le président des organismes économiques et ancien ministre, Adnane Kassar, a ainsi déclaré que « le choix du nouveau pape donne une lueur d'espoir à tous les fidèles dans le monde, notamment au Moyen-Orient, qui passe par une période critique ». Dans une déclaration, M. Kassar a souhaité que « le Liban suscite l'intérêt du nouveau pape, comme a été le cas avec son prédécesseur le pape émérite Benoît XVI ».
Soulignant « le rôle que joue l'Église dans le monde », M. Kassar a insisté sur « l'importance de la présence chrétienne dans la région arabe qui a été et restera le berceau de la rencontre des civilisations et un exemple de la coexistence islamo-chrétienne ». Il a affirmé que les chrétiens du Liban, de Syrie et de toute la région arabe n'ont rien à craindre, « parce que les chrétiens font partie du tissu arabe et que l'Orient n'a aucun avenir sans eux ».
De son côté, le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, a souhaité au nouveau pape une « bonne chance dans sa nouvelle mission » notamment en ces temps difficiles.
L'uléma chiite Ali Fadlallah a, pour sa part, estimé que l'élection du pape François est « une occasion de renforcer le dialogue islamo-chrétien à tous les niveaux », affirmant sa volonté de « coopérer avec le Vatican » et avec « les autres institutions chrétiennes ».
Quant au ministre de l'Environnement, Nazem Khoury, il a félicité l'Église catholique dans le monde pour l'élection d'un pape qui, « en plus de sa modestie et le soutien qu'il porte aux plus démunis, est réputé pour son respect de la nature et de l'environnement ». Il a estimé dans ce cadre que « les propriétés de l'Église sont des réserves naturelles qui protègent la variété écologique ».
Par ailleurs, le chef des Kataëb, Amine Gemayel, s'est rendu à la nonciature apostolique où il a présenté à Mgr Gabriele Caccia ses félicitations pour l'élection du pape François. Mgr Caccia a de même reçu les félicitations du député Ali Osseirane.
L'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a adressé un télégramme de félicitations au nouveau Saint-Père, estimant que son élection est « une bonne nouvelle non seulement pour les catholiques dans le monde, mais pour toute personne qui croit aux valeurs humaines, à la paix, la justice, le dialogue et la modération ».

Envoyé de mon iPad jtk

VU DU LIBAN • "Un jésuite du bout du monde" | Courrier international

VU DU LIBAN • "Un jésuite du bout du monde"

"Le Pape François à la tête de l'Église". Au Liban, l'élection du pape se trouve en une de toute la presse, souvent en une principale, comme celle du quotidien An-Nahar, alors même que le pays connaît des grèves dans la fonction publique et que la crise de la Syrie voisine pèse lourdement sur la stabilité. C'est que le Liban compte la plus forte proportion de chrétiens de tous les pays arabes, avec probablement un bon tiers de la population. Tous les journaux mettent en exergue le fait que le nouveau Pape vient "du bout du monde", autrement dit, que c'est le premier Pape non-européen.

Envoyé de mon iPad jtk

Bergoglio, la simplicité faite pape - Le Nouvel Observateur

Bergoglio, la simplicité faite pape

-

Premier souverain pontife originaire des Amériques, premier jésuite à la tête de l'Eglise catholique... Autant de symboles qui font aussi du pape François, 76 ans, une figure hors normes. Portrait.

Mots-clés : pape, François, jésuite, Saint-François d'Assises

Jorge Bergoglio, le 13 mars 2013. (AFP PHOTO / VINCENZO PINTO)

Jorge Bergoglio, le 13 mars 2013. (AFP PHOTO / VINCENZO PINTO)

Il a déjoué tous les pronostics. Et même ceux qui le portaient haut dans leur cœur n'osaient pas croire son élection possible. Jorge Mario Bergoglio, après cinq scrutins seulement, a pourtant été élu pape, 266e successeur de Pierre. Le premier non-Européen depuis douze siècles. Le premier pour les Amériques. Le premier pour l'Argentine. Le premier à se nommer François. Et aussi, le premier jésuite. Autant de symboles qui font d'ores et déjà de lui un pape hors normes.

En 2005, challenger de Ratzinger

A l'annonce de son nom par le proto-diacre Jean-Louis Tauran, la foule massée au pied de Saint Pierre est d'abord restée stupéfaite, observant quelques secondes de silence confus. Peu connu en effet du grand public, l'archevêque de Buenos Aires et primat d'Argentine est néanmoins une figure très aimée du monde catholique, en Amérique latine et jusque parmi le petit personnel de la Curie qui a toujours apprécié sa bienveillante humilité. "C'est un saint", décrivaient même certains avec ferveur.

Un homme discret pour le moins, qui n'a jusqu'alors accordé qu'une seule interview dans toute son existence. Un spirituel au sens fort du terme, devenu une autorité morale quasi-incontestée, plutôt épargnée par les accusations de passivité qui pèsent en général sur la hiérarchie de l'Eglise argentine face à la dernière dictature militaire (1976-1983). Un ascète encore, qui se lève à 4h30 du matin pour commencer ces journées par une attentive lecture de la presse. C'est d'ailleurs sa capacité d'écoute et son attention au monde qui le caractérise. "Il écoute deux fois plus qu'il ne parle et perçoit bien plus que ce qu'il écoute", confiait un proche au journal "La Croix" en 2005.

Son élection a d'autant plus sidéré que le cardinal Bergoglio, en 2005, aurait été un adversaire de taille face à Joseph Ratzinger, la légende lui attribuant 40 voix au premier tour des votes. Mais il aurait alors fait entendre qu'il ne voulait pas être élu et se serait éclipsé devant le futur Benoît XVI.

C'est d'ailleurs au souverain pontife émérite que son premier appel téléphonique est allé juste après son élection, et à lui qu'il a adressé ses premières prières depuis le balcon de Saint Pierre. Déjà âgé de 76 ans, ce qui en fait le huitième pape plus âgé de l'histoire, et de santé fragile - une partie de son poumon droit lui ayant été retiré à l'âge de 20 ans - il est de fait voué à un pontificat de transition. Un point commun qu'il partage ainsi avec Jean XXIII, celui qu'on surnommait le "bon pape" et qui de façon inattendue a bouleversé l'Eglise en ouvrant le Concile Vatican II. Sera-t-il de cette trempe-là ? C'est en tout cas l'espoir de tous ceux qui souhaitent une réforme en profondeur des instances vaticanes.

Extrême simplicité

Son extrême simplicité a sans doute été déterminante dans le choix des cardinaux électeurs, qui ont longuement discuté durant les réunions pré-conclave des problèmes internes de la Curie et de tous ces "péchés qui défigurent l'Eglise", selon les mots de Benoît XVI.

En apparaissant tout en blanc sur le balcon, sans la traditionnelle mozzetta, cette cape rouge et courte typique des pontifes, il a déjà envoyé un signal fort de sobriété. Quand il a demandé au peuple, surtout, de le bénir et de prier pour lui avant qu'il ne donne lui-même la traditionnelle bénédiction ubi et orbi, ce "conservateur modéré" a révolutionné la geste papale.

C'est un souffle très conciliaire, dans l'esprit de Vatican II, qui a donc fait s'envoler la mouette qui avait élu domicile sur la cheminée de la Sixtine peu avant que n'apparaisse la fumée blanche. En se définissant lui-même avant tout comme l'évêque de Rome, le premier d'une assemblée de pairs, il a tenu à marquer son attachement au principe de collégialité.

Le choix original de son nom, François, en référence à saint François d'Assise, montre aussi son souci des plus pauvres, dont il se fait depuis toujours le défenseur acharné. La pauvreté, a-t-il du reste affirmé en 2009, est pour lui "une violation des droits de l'homme".

"L'incorruptible" dont l'Eglise catholique a besoin ?

Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, Bergoglio est lui-même un fils d'immigrants italiens modestes venus du Piémont, dont le père était employé de chemins de fer. Éduqué à l'école publique, il suit des études pour devenir technicien en chimie, avant de se destiner à la prêtrise. A 22 ans, il intègre la Compagnie de Jésus, où il obtient une licence de philosophie.

Passé ensuite par l'enseignement privé, il étudie la théologie, puis est ordonné prêtre en 1969. Il a seulement 36 ans lorsqu'il est élu provincial (responsable national) des jésuites argentins. Six années difficiles durant lesquelles il se bat pour conserver l'unité du mouvement taraudé par la théologie de la libération. Il souhaite alors à tout prix éviter la politisation de la Compagnie. Il n'a d'ailleurs jamais mâché ses mots envers les politiques et la gangrène de la corruption.

Il pourrait en quelque sorte incarner la figure de "l'incorruptible" dont avait urgemment besoin une Eglise catholique en crise. Quand, après avoir été nommé par Jean-Paul II évêque auxiliaire de Buenos Aires en 1992, il succède au cardinal Antonio Quarracino et devient archevêque, il délaisse ainsi la fastueuse résidence de ses prédécesseurs pour vivre seul dans un petit appartement près de la cathédrale et préfère le bus et le métro aux voitures avec chauffeur.

Créé cardinal en 2001, il garde encore son éternel pardessus noir plutôt que d'arborer l'habit pourpre. A peine fait-il retailler la soutane de son prédécesseur pour ses venues à Rome... Resté proche de ses prêtres, auxquels il avait dédié une ligne téléphonique directe, il n'avait pas hésité non plus, en 2009, à venir habiter dans un bidonville chez l'un de ses curés menacé de mort par des narcotrafiquants.

Peu d'espoir d'une évolution réelle de la doctrine de l'Eglise

En se plaçant sous le patronage de Saint-François d'Assises, premier personnage occidental à être allé à la rencontre d'un sultan, dans le contexte des guerres de religion, le nouveau pontife pourrait aussi se montrer désireux de faire progresser le dialogue avec l'islam.

Un des défis majeurs pour la chrétienté. Ses positions vigoureusement hostiles à la légalisation du mariage homosexuel en Argentine et à l'inscription des transsexuels à l'état civil laissent en revanche peu d'espoir aux partisans d'une évolution réelle de la doctrine de l'Eglise, notamment en matière de sexualité et de morale. La critique qu'il a adressée en septembre 2012 aux prêtres qui refusent de baptiser les enfants nés hors mariage, les qualifiant d'"hypocrites", révèle chez lui une relative mesure et une préoccupation pour le monde actuel.

Grand lecteur de Dostoïevski, qui croyait dans les forces de l'amour pour refonder l'humanité et dénonçait un catholicisme cédant aux sirènes du pouvoir temporel, Bergoglio partage avec l'écrivain russe la volonté de revenir au message de l'Evangile. Dans son "Journal", Dostoïevski rêvait ainsi de voir le pape sortir devant le peuple "à pied et pieds nus". Le voilà presque exaucé.

Marie Lemonnier, à Rome - Le Nouvel Observateur

Un pape jésuite au Vatican ? "Oui, c'est bien une révolution !" - Le Nouvel Observateur

-

Le nouveau pape François est un missionnaire qui "prend le bus, direction les bidonvilles". Un profil atypique au Vatican, selon l'historien Hervé Yannou.

Mots-clés : pape, election, parcours, François, jésuite, ignacio de loyola

Jorge Bergoglio célèbre une messe en l'honneur de Jean-Paul II à Buenos Aires, en Argentine, le 4 avril 2005. (AP Photo/ Natacha Pisarenko)

Jorge Bergoglio célèbre une messe en l'honneur de Jean-Paul II à Buenos Aires, en Argentine, le 4 avril 2005. (AP Photo/ Natacha Pisarenko)o

Hervé Yannou, historien spécialiste de la papauté, est l'auteur de "Jésuites et Compagnie" (éditions Lethielleux).

François est le premier pape jésuite : c'est une révolution ?

- Oui ! Nous vivons une triple révolution : pour la première fois en 700 ans, un pape a démissionné. Pour la première fois, le nouveau pape vient d'Argentine. Pour la première fois, c'est un jésuite !

Le Vatican avait déjà connu des papes issus d'autres ordres - bénédictins, dominicains, mais jamais de jésuite.  C'est la première fois qu'un vrai prêtre missionnaire est nommé à la tête de l'Eglise.

En quoi son appartenance à la Compagnie de Jésus a-t-elle façonné Jorge Bergoglio ?

- Comme tous les jésuites, le nouveau pape est doté d'une forte personnalité. Les jésuites se distinguent par une formation intellectuelle poussée. Il a fallu 15 ans d'études à Jorge Bergoglio pour devenir pleinement jésuite. Il a étudié la philosophie, la psychologie et la théologie, notamment.

En 1973, il prête son dernier voeu, le voeu d'obéissance au pape pour entrer définitivement dans la compagnie de Jésus. Quand il achève son parcours initiatique, il a alors 37 ans ! Fait assez peu connu : Il n'a qu'un poumon.

Jorge Bergoglio montre un profil typique des jésuites : silencieux, ascétique, marqué par une grande vie spirituelle. Chez les jésuites, il y a un état d'esprit particulier fondé sur le livre d'Ignacio de Loyola, "Les exercices spirituels". Dans cet ordre, il faut un long cheminement intérieur pour trouver Dieu.

Comme les autres jésuites, Jorge Bergoglio est un missionnaire. Après son doctorat en Suisse, il rentre en Argentine pour devenir simple prêtre dans la ville de Cordoba, à 700 km de Buenos Aires.

Comme tous ceux de son ordre, Jorge Bergoglio s'immerge alors dans la population locale pour porter la voix du Christ. Dans les autres ordres, comme les bénédictins ou les dominicains, les prêtres vivent dans des monastères, en communauté. Pas les jésuites, qui vivent en ville. 

Quand il officie plus tard à Buenos Aires, le nouveau pape ne loge pas dans son palais somptueux d'évêque. Il vit toujours dans un simple appartement. Il se déplace en métro et en bus. Il est très proche des gens. Il sort chaque semaine dans les bidonvilles de la capitale. Il est très attentif aux problèmes sociaux, comme tous les évêques sud-américains. Il est contre les théories néo-libérales et certains aspects de la mondialisation.

Il a été toujours conservateur sur les questions familiales, éthiques et l'homosexualité. Dans ses homélies, l'évêque dénonçait souvent la crise des valeurs en Argentine.

Jorge Bergoglio a toujours tout fait pour être discret, ne pas se mettre en avant. Un trait de caractère typiquement jésuitique ! Il a refusé d'être à la tête de l'épiscopat argentin en 2001. La même année, il devient cardinal. Il refusera que ses compatriotes effectuent le déplacement à Rome pour assister à la cérémonie de sa nomination. 

Un jésuite à la tête du Vatican, ça change quoi ?

- Tout d'abord, il faut bien comprendre que les jésuites sont très liés à Rome, à la papauté. C'est un ordre qui fait partie intégrante de l'Eglise. Le jésuite prête une allégeance absolue au pape lorsqu'il rentre dans l'ordre. C'est l'objet de leur quatrième et ultime voeu, le voeu d'obéissance au pape. Une tradition qui n'existe pas dans les autres ordres. Contrairement aux autres obédiences, les jésuites sont au service exclusif du pape.

Les jésuites ont leur siège à deux pas du Vatican. C'est la milice du pape. Quand Ignacio de Loyola fonde la Compagnie de Jésus, il faut comprendre le mot "compagnie", comme l'équivalent d'un "régiment" dans l'armée. Ce sont des soldats, des missionnaires du Vicaire du Christ, le pape. 

Les jésuites sont-ils déjà bien installés au Vatican ? 

- On trouve les jésuites partout, à tous les niveaux, dans tous les dossiers de l'église catholique. Ils sont présents sur tous les fronts. Les jésuites sont derrière l'essor du christianisme en Asie, ils ont embrassé la mondialisation et la révolution Internet. Ce sont des as de la communication.

Prenons un exemple typique : le porte-parole du pape, Federico Lombardi, est un jésuite. C'est aussi le directeur de la radio et de la télé du Vatican. Cet ordre missionnaire sait utiliser depuis des siècles tous les moyens de communication. A noter que personnellement, le pape François a la réputation d'être quelqu'un de plus réservé, qui communique rarement avec les médias. 

Les jésuites sont aussi en pointe sur les questions de bioéthiques et d'éthiques. Ils sont aussi très sensibles aux questions environnementales et écologiques. Les jésuites sont aussi engagés dans le face à face avec l'islam.

Les jésuites, qui sont 19.000 dans le monde, ont aussi la réputation d'avoir un pouvoir "occulte", car ils sont partout dans la société. Ils ont été très influents auprès des rois et empereurs au XVIIe siècle. Ils disposent de tout un réseau d'école ou d'université dans le monde entier. L'université de GeorgeTown à Washington, où a étudié Bill Clinton, est une université jésuite. Ils forment dans leurs universités une partie de l'élite mondiale en Amérique du Sud, en Amérique du Nord et en Asie. Ce sont des intellectuels et des enseignants, dotés d'un esprit très politique. C'est d'ailleurs ce qu'on leur a reproché pendant des siècles.

Que nous apprend le parcours du jésuite Jorge Bergoglio sur la manière dont il va diriger l'Eglise ?

- Ce n'est pas un cardinal de curie. Il n'a pas gouverné, exercé des fonctions de responsabilité au sein du gouvernement central de l'Eglise, comme Josef Ratzinger. C'est un homme de terrain, d'une très grande ville d'Amérique latine, Buenos Aires. Il est très sensible aux questions sociales. Il a été confronté directement à l'extrême pauvreté. 

Aujourd'hui, tout le monde est surpris par son élection. On sait maintenant qu'en 2005, il était le grand concurrent de Benoit XVI pendant les votes. Il aurait expliqué à ses collègues qu'il ne voulait pas être pape. Il aurait même dit un jour que si on l'appelait un jour aux plus hautes fonctions de l'église, il en mourrait.

Lorsqu'il est ordonné prêtre à la fin des années 1960 , Jorge Bergoglio va lutter contre la théologie de la libération marxisante, condamnée par le Vatican. Une nouvelle idéologie qui tente alors beaucoup de jésuites, en Argentine et au-delà. Nombre d'entre eux rejoignent alors ce mouvement dans les années 1970. 

A la fin de son mandat de chef des jésuites, il aura réussi à stabiliser la baisse du nombre de vocations chez les jésuites en Argentine. En 1980, il voit même arriver de nouvelles têtes au sein de compagnie de Jésus.

Après cette période de crise, Jorge Bergoglio va acquérir la réputation d'un homme qui sait gouverner en eaux troubles.

Propos recueillis par Aurélien Viers, le 14 mars 2013.


Envoyé de mon iPad jtk

Guerre de Syrie, Quelles conséquences ?



Posted: 14 Mar 2013 03:25 PM PDT

Alep - 14 mars 2013 - La guerre est un désastre général. En parler, n'est autre qu'égrainer un cortège de conséquences dramatiques et fatales ; et pourtant, la vie nous fut donnée pour la vivre et la vivre pleinement, non pas dans la solitude exposés à la mort, mais avec les autres, ceux qui pensent, qui vivent, qui croient et qui aiment différemment de nous. Lorsque nous nous présenterons devant la face du Très Haut, Il nous interrogera sur le nombre de ses enfants, éloignés de Lui, que nous Lui aurons ramenés et non pas sur le nombre d'infidèles tués.

Noircir une feuille de papier avec les misères de la guerre de Syrie est singulièrement désolant ; la désolation sera encore plus grande lorsque le conflit prendra fin ; tous les protagonistes se feront alors la réflexion : « A quoi bon cette guerre » ? Telle est peut-être la question la plus redoutable, qu'il revient à chaque dirigeant d'un grand pays, de se poser rapidement sans quoi cette question viendra plus tard, les frapper de plein fouet et ils éprouveront alors tous, coupables et innocents, le remord et la tristesse de n'avoir pas su épargner au peuple syrien les conséquences de cette terrible tragédie.

Un être normalement constitué et instruit, ne peut éluder cette interrogation qui est un effort de l'esprit certes, mais aussi et surtout une réaction d'émergence au milieu de l'indifférence. Dans le court-terme d'une guerre, les assassins sont illusionnés ; ils ne perçoivent pas les conséquences de leurs méfaits ; leurs amis preneurs d'otages, leurs cousins trafiquants, leurs voisins spéculateurs, leurs oncles sponsors sont dans le même état d'esprit mais à long-terme, les conséquences se révéleront à leurs yeux, comme la photographie sous l'effet du révélateur ; la guerre libanaise nous a montré l'échec, sur toute la ligne, d'une guerre interne ; tout comme le Liban, la Syrie était belle, elle se réveillera abîmée. L'environnement s'améliorait, il sera méconnaissable. Le voisinage était familier, il deviendra étranger. Les personnes instruites qui enrichissaient le peuple de leur savoir et élevaient les humbles de leur vertus, laissent la place à des ignorants qui ne connaissent que le toucher de l'argent. Ceux qui auront quitté le pays, dans l'espoir de trouver une terre d'accueil, réaliseront leur appartenance à une minorité culturelle qu'ils auront adoptée, en échange de la minorité confessionnelle à laquelle ils appartenaient chez eux, en Syrie ; ce pays désormais déboussolée et déséquilibrée par le départ de ses minorités, se retrouvera dans des mains incultes et grossières ; le pays deviendra ingouvernable.

Dans la réalité quotidienne de ce calvaire syrien, à quoi assiste-t-on nous présentement ?

Nous assistons à une pauvreté galopante bien naturellement : Le passage de la pauvreté à la misère a poussé les filles de certaines familles à la prostitution. Pour ces familles-là, la location du corps, est la seule source de revenus possible. Quel drame !

Nous assistons à l'émigration et au départ d'un pays aimé, vers un pays inconnu, pour aller découvrir un ailleurs où l'étranger est toléré, quand il ne récolte pas l'indifférence froide, voire glaciale. On parle déjà d'un million de réfugiés syriens ; on dit que le Liban est submergé par ses réfugiés.

Nous assistons à la naissance d'une caste médiocre et mécréante de trafiquants, de rôdeurs en chasse, d'éléments armés qui, après un premier crime deviennent des criminels professionnels, dont les actes nous sont présentés comme la traduction d'une recherche de liberté, d'une insurrection contre la dictature, d'une défense de la patrie ; chaque bord arborant des slogans idéaux et abstraits, mais en attendant, chaque partie bafoue la dignité de l'autre, retire l'espoir de vivre et décime des familles entières. Quelle aubaine pour ces criminels !

Nous assistons à l'inquiétude croissante des familles chrétiennes, empêchées de fuir le pays à cause de la pauvreté et forcées d'inciter leurs jeunes gens à rejoindre les « comités populaires » constitués pour défendre les zones à forte population chrétienne.

Nous assistons au réflexe de défense d'autres jeunes gens, allés renforcer les « phalanges » du parti Baath, afin de soutenir l'armée arabe syrienne, contre une modique somme de 12.000 livres syriennes (100€).

Nous assistons aux conséquences fatales pour cette jeunesse chrétienne qui, toutes les semaines, voit cinq à six de ses frères tomber dans l'un des deux secteurs chrétiens d'Alep.

Nous assistons à des suicides de pères de familles chrétiennes qui franchissent le pas du désespoir faute de pouvoir nourrir les leurs. Six cas sont déjà connus à Alep. Au fil de la détérioration, la mort prend pour certain, les traits d'un mirage de liberté, aspirant des personnes totalement démunies et sans ressources.

Nous assistons à l'abus d'alcool ; une mort plus lente que le suicide, qui passe par l'appauvrissement de l'âme sous l'exaltation des sens. C'est ce qui arrive à des jeunes syriens chrétiens, qui ne trouvent plus la manière de faire connaître leur détresse. Ils se révoltent contre la patrie et la religion puis tombent sous l'emprise de l'alcool, l'instrument de Satan.

Nous assistons à l'aventure inconsciente et au dénouement fatal pour des jeunes gens, qui ont préféré s'embarquer clandestinement sur des bateaux amarrés dans les ports turcs, espérant rejoindre la Grèce ou l'Italie, mais dont le sort ne fut pas plus heureux qu'en Syrie, car la traversée ne fut que de courte durée. Les fourgons, dans lesquels ils avaient trouvé refuge, ayant été jetés à la mer.

Nous assistons à la division au sein de la famille entre sympathisants du régime et partisans des rebelles.

Nous assistons à la division conjugale qui suit la ruine du père et la perte de l'emploi ; la fierté des syriens, les empêchant de tendre la main aux organisations caritatives, des couples préfèrent la division et le divorce, au choix de solliciter une association charitable ; dans bien des cas, la mort naturelle, par infarctus de l'époux, apporte la solution.

La société syrienne qui était si friande de visites familiales et amicales, s'est émiettée en deux ans. Les combats, et les risques imprévisibles ont réduit sensiblement les mouvements des habitants. Après le repas de midi, les rues se vident et les rares taxis qui circulent, ont décuplé leurs tarifs.  

Nous pouvons poursuivre le chapelet de misères car les conséquences de cette guerre sont sans mesures. Conséquences psychologiques et pathologiques, conséquences d'autres natures, mais imaginons seulement un pays qui manque de façon criante de médicaments et de médecins. Il connaît alors une mortalité infantile dramatique, faute de soins et une espérance de vie en chute sensible. Dans la seule ville d'Alep, le nombre de médecins spécialistes rattachés à l'hôpital est passé de 290 à 40.

Dans leur hargne à tuer, les combattants empêchent même les vivants d'enterrer les morts. Les musulmans ne parviennent plus à mettre en terre les leurs, car les cimetières musulmans sont sous le contrôle de l'Armée Syrienne Libre ; aussi réquisitionnent-ils les petits jardins de quartiers pour y déposer les corps.

Quant aux chrétiens, privés des prêtres, qui furent contraints de prendre la fuite, pour éviter les menaces des terroristes, les voici inhumant leurs morts sans célébrant ; un laïc récite une simple prière et les avis sont publiés sur facebook.

En évoquant les conséquences du conflit syrien, nous avons traversé un tunnel lugubre d'actes sombres et négatifs que les acteurs du cette tragédie projettent sur les innocents et leur entourage ; mais l'espoir, dit-on, est au bout du tunnel et en Syrie, le sourire vient de ces gestes qui étonnent et émeuvent, des familles qui, malgré la détresse, se montrent à chaque instant solidaires ; de ces portes de maisons encore préservées, qui s'ouvrent, de cette tendresse et de ces larmes qui volent au secours des faibles et des fragiles, des réfugiés et des souffrants. Le peu qui reste est partagé.

En définitive, l'espoir ce sont les hommes et les femmes qui vivent et se nourrissent de la foi. Ces prêtres, ces moines et ces laïcs qui mettent en commun, leur énergie, leurs biens pour venir au secours des familles, sans penser aux risques et sans attendre des moyens importants.

L'espérance pour la Syrie ce sont ces Eglises devenues lieux de charité et d'amour envers les chrétiens et les musulmans.

Le Veilleur de Ninive