Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 11 juillet 2014

Perspectives et réflexions N°2-2014, Œuvres d’Orient, Les chrétiens de France au service des chrétiens d’Orient, Ouvrage co-écrit par Georges Corm, Mouchir Aoun, Gabriel Hachem, Bernard Heyberger, Michel Younes, Georges Massouh, mars 2014. - Les clés du Moyen-Orient

Perspectives et réflexions N°2-2014, Œuvres d'Orient, Les chrétiens de France au service des chrétiens d'Orient, Ouvrage co-écrit par Georges Corm, Mouchir Aoun, Gabriel Hachem, Bernard Heyberger, Michel Younes, Georges Massouh, mars 2014. - Les clés du Moyen-Orient

PERSPECTIVES ET RÉFLEXIONS N°2-2014, ŒUVRES D'ORIENT, LES CHRÉTIENS DE FRANCE AU SERVICE DES CHRÉTIENS D'ORIENT, OUVRAGE CO-ÉCRIT PAR GEORGES CORM, MOUCHIR AOUN, GABRIEL HACHEM, BERNARD HEYBERGER, MICHEL YOUNES, GEORGES MASSOUH, MARS 2014. ARTICLE PUBLIÉ LE 10/07/2014

« Œuvres d'Orient : les chrétiens de France au service des chrétiens d'Orient » est le deuxième numéro de la revue Perspectives et Réflexions, publiée pour la première fois en avril 2013. Six auteurs ont participé à l'écriture cet ouvrage consacré aux relations entre les chrétiens d'Orient et le monde arabe et occidental, à leurs liens avec l'islam et à la dimension œcuménique.


Le premier article, écrit par Georges Corm, s'intitule « Quels horizons pour la présence chrétienne en Syrie ? ». L'auteur, ancien ministre des Finances de la République libanaise entre 1998 et 2000 et professeur à l'Université Saint Joseph de Beyrouth, livre une analyse historique et actuelle de l'enjeu de la présence chrétienne en Syrie.

Les chrétiens représentent aujourd'hui 7 à 8% de la population syrienne, ce qui est en proportion très inférieur à la situation libanaise, mais en valeur absolue, les deux populations sont équivalentes, aux alentours de 1,5 million de personnes.

Lorsque la Syrie se convertit au christianisme sous l'Empire romain, de nombreuses tensions confessionnelles apparaissent. Ces querelles vont faciliter la conquête du pays par les Arabes qui feront de Damas la capitale des Omeyyades en 661. Les chrétiens et les musulmans vivent alors en communauté, les chrétiens ont toujours été bien intégrés dans la société ; ils ont notamment participé à la lutte pour l'indépendance du pays à la suite de la Seconde Guerre mondiale. L'auteur pose alors la question de l'identité même de ces chrétiens : sont-ils des « chrétiens de Syrie », ou des « Syriens chrétiens » ? Il cite le père Jean Corbon [1], qui parle plutôt d'un christianisme arabe en général, lequel existe dans un même milieu culturel, géographique et socio-économique. Il ne faudrait plus alors considérer ce que l'on nomme « la question d'Orient » comme des majorités musulmanes opprimant des minorités chrétiennes, mais plutôt l'envisager sous l'angle de l'instrumentalisation des sociétés minoritaires par les Européens dans l'Empire ottoman avant qu'il ne disparaisse. L'Occident a eu de fait une influence dans la région, notamment en Syrie et Liban, placés sous mandat français après les accords Sykes-Picot. La présence française au Liban a été assez marquante, alors qu'en Syrie, elle a été plus marginale, ou du moins s'est manifestée différemment. La France a joué la carte chrétienne au Liban, alors qu'en Syrie, elle a plutôt misé sur les minorités alaouites. Même si les communautés chrétiennes des deux pays ne sont pas si différentes, leur place dans la société n'est pas la même. En Syrie, les chrétiens se sont mieux fondus dans la population, l'université est unique et publique, si bien qu'il n'y a pas de communautarisme au niveau de l'éducation, et il n'y a pas non plus de répartition communautaire des fonctions publiques. La société syrienne connaît un point de rupture au moment de l'arrivée du parti Baas au pouvoir, puis lors de sa monopolisation par la famille Assad dans les années 1970, qui donne naissance à un mouvement de communautarisme. Beaucoup de chrétiens syriens vont alors émigrer face à l'ampleur que prend le parti Baas dans le pays.

Lorsque les révoltes éclatent en Syrie en 2011, les chrétiens vont se retrouver dans une situation délicate. On observe une instrumentalisation des identités communautaires (pseudo-alliance entre alaouites et chrétiens face à la majorité sunnite), laquelle cache en fait des enjeux de puissance qui n'ont rien à voir avec la religion, comme le rappelle l'auteur, mais qui consacrent un affrontement géopolitique majeur dans la région. Les chrétiens payent de plus en plus le prix d'une discrimination qui n'existait pas auparavant. George Corm préconise un plus grand rapprochement de toutes les Églises du Levant, et des Églises arabes en général, avec les Églises européennes et américaines. Il faudrait faire de la diversité ethnique et religieuse au Proche-Orient un rempart et une force face au fanatisme religieux, et ne plus laisser des puissances régionales ou internationales instrumentaliser cette diversité à des fins « profanes », géopolitiques. Avec le déclin de la présence chrétienne au Levant et en Syrie notamment, c'est ce pluralisme ethnique et religieux qui est en péril.

Le second article, intitulé « Le malaise de l'identité brisée : Epreuves et traumatismes de l'inconscient arabe collectif », a été rédigé par Mouchir Aoun, philosophe franco-libanais et professeur d'histoire de la philosophie allemande et d'herméneutique à l'Université libanaise de Beyrouth.

Cet article s'inscrit dans la continuité de son étude « Le réveil identitaire arabe et le destin du christianisme oriental contemporain » parue dans le premier numéro de la revue, et esquisse « les grandes lignes d'une réflexion critique sur la condition d'existence individuelle et collective des chrétiens d'Orient ». Selon Mouchir Aoun, les chrétiens sont dans une situation de non-transparence vis-à-vis de leur propre histoire. Ils seraient victimes d'une certaine schizophrénie, d'une ambiguïté identitaire structurelle, tiraillés entre l'arabité, au sens ethnique et culturel du terme, et le christianisme dans ses différentes formes d'expression culturelle. Lorsque l'islam s'est répandu dans la péninsule arabique, l'arabité est apparue comme le vecteur exclusif de cette religion naissante, et les chrétiens savaient alors qu'une assimilation à l'arabité entraînerait une « confrontation » avec l'islam. L'auteur explique que les chances de réussite de la « greffe » du christianisme arabe dépendent des capacités de l'islam à s'ouvrir à cela. Même si un dialogue entre les élites existe, les relations entre islam et christianisme dans la région ont souvent été conflictuelles. Selon l'auteur, les chrétiens sont aujourd'hui « au seuil de la phase ultime de leur survie dans le monde arabe » : ils leur faut dénoncer un islam intégriste dont ils pâtissent, et ils doivent s'impliquer pleinement dans le redressement du monde arabe, mais ils ne peuvent le faire seuls.

La déception ressentie par les chrétiens s'explique d'une part par une islamisation massive en Orient, et d'autre part par la colonisation par l'Occident, tout au long de l'histoire, alors même que l'Occident ignore la cause des communautés chrétiennes orientales, aujourd'hui sur le déclin. Durant la colonisation, ces minorités chrétiennes furent un prétexte d'ingérence, et les musulmans ont vu en elles des alliés de l'Occident, ce qui aurait développé une sorte de « paranoïa collective » et de complexe d'infériorité démographique chez les chrétiens d'Orient. Ils savent que leur sort dépend de ce que le monde arabe fera de la modernité, qui semble être leur voie de salut, mais les sociétés arabes se trouvent aujourd'hui aux prises avec le fanatisme religieux. Les chrétiens se doivent de promouvoir un esprit d'ouverture et de communion multiconfessionnelle, mais ils craignent de se heurter à une majorité intolérante, et de disparaître. Ils aspirent à la modernité, mais appréhendent de s'y aventurer seuls, leur seul espoir étant une nouvelle ère de promotion de la cause de l'homme arabe libre.

Les chrétiens se sentent dépendants des intérêts géopolitiques des grandes puissances, et voient leur destin scellé dans un monde arabe qu'ils ont pourtant défendu. Souvent propulsés hors de la sphère politique, ils savent que leur présence relève parfois du miracle. Pourtant, l'auteur refuse de conclure sur une disparition certaine des chrétiens d'Orient, même si leur survie dépend de la dynamique visible et invisible des agents qui participent à la reconfiguration du monde arabe.

« L'avenir de la présence chrétienne au Moyen-Orient : une perspective œcuménique » est le troisième article de l'ouvrage, écrit par Gabriel Hachem. Ce prêtre grec-melkite catholique, professeur d'ecclésiologie et d'œcuménisme à l'Université Saint-Esprit de Kaslik, au Liban, insiste sur la nécessité de l'œcuménisme dans la région, et illustre ses propos par l'expérience du Conseil des Églises du Moyen-Orient (CEMO).

L'auteur part de trois remarques pour asseoir son raisonnement : il faut prendre en compte les relations entre toutes les communautés chrétiennes ; la présence juive et musulmane dans la région place les chrétiens face au défi de la pluralité ; enfin, les événements au Moyen-Orient ne sont pas dirigés contre eux, mais ils en subissent les conséquences. Le CEMO regroupe toutes les familles de chrétiens orientaux, et a permis de promouvoir l'esprit œcuménique dans la région. De l'Empire Ottoman à l'application de la sharia dans certains pays, beaucoup de chrétiens d'Orient ont été poussés à l'émigration, ce qui a considérablement diminué leur nombre dans la région.

Gabriel Hachem rappelle l'actualité de la présence chrétienne et ses défis dans le monde arabe, qu'il analyse selon trois axes. Il aborde dans un premier axe la situation des chrétiens dans les pays musulmans du Golfe, où les chrétiens sont souvent étrangers au monde arabe, venant de pays asiatiques, européens ou américains. Souvent privés de service pastoral, ils ne peuvent pas pratiquer leur religion en public. Selon l'auteur, la reconnaissance de la liberté religieuse dans ces pays devient une nécessité. Dans le deuxième axe, la région du croissant fertile est analysée, excepté au Liban. Les chrétiens sont une minorité, mais ils peuvent exercer leur foi librement, même s'ils sont parfois soumis à certaines restrictions concernant les métiers de l'armée et la fonction publique. Dans les pays concernés, les chrétiens, souvent très attachés à leur patrie, nouent des liens solides avec les musulmans et les juifs et il faut souligner que la cohésion sociale qui existe aujourd'hui entre les trois monothéismes dans cette région est unique au monde. A l'origine de courants politiques, les chrétiens ont joué un rôle important dans les réformes culturelles, sociales et politiques, et ils doivent perpétuer cet effort d'enracinement.
L'auteur s'arrête ensuite sur dans son troisième axe sur le cas particulier du Liban, où la coexistence entre chrétiens et musulmans est sans équivalent et où les chrétiens sont des partenaires nationaux, même si cette cohésion nationale peut paraître ébranlée depuis la guerre civile. Le système confessionnel en place, qui autorise les chefs religieux à entrer en politique, permet de rassurer les fidèles de chaque communauté, mais selon l'auteur il faudrait dépasser cet esprit purement confessionnel au profit d'une procédure plus démocratique. Le CEMO permet de créer un lien entre tous ces chrétiens, et une relation entre les représentants régionaux et nationaux, mais n'ayant pas été suffisamment utilisé comme intermédiaire entre les Églises, il connaît une crise depuis quelque temps. Pourtant, l'auteur rappelle que l'avenir des chrétiens dans la région tient à l'existence d'une vision œcuménique, qui devrait être portée par le Conseil des Églises du Moyen-Orient chargé d'assurer la communion entre les Églises locales, lesquelles incluent toutes les catégories de la population. Gabriel Hachem prône également une communion au niveau international, telle qu'amorcée avec la création du Forum chrétien mondial à laquelle une délégation moyen-orientale a participé. Le dialogue interreligieux devrait également jouer un rôle plus important dans cette région du monde, où le fondement abrahamique des trois monothéismes rend leur cohabitation exceptionnelle et leur forge un avenir commun malgré les obstacles. Les Conseils d'Églises seraient la clé de l'avenir des chrétiens dans cette région, et l'auteur ajoute que pour les renforcer, il conviendrait d'y intégrer davantage de laïcs, de jeunes et de femmes.

Le quatrième article s'intitule « Les chrétiens orientaux et l'Occident ». Il est écrit par Bernard Heyberger, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et à l'Ecole pratique des Hautes Etudes en sciences religieuses.

Ces relations entre chrétiens d'Orient et Occident qui reposeraient beaucoup sur le rapport à la modernité, sont décrites par l'auteur dans une étude qui appuie les influences de l'Occident sur l'identité chrétienne orientale. En Orient, les chrétiens sont souvent les premiers à avoir été au contact de l'Occident, et même si leur culture orientale n'a pas été effacée, on leur reproche parfois d'être « occidentalisés ». Pourtant, les chrétiens partagent souvent les discours antioccidentaux que peuvent tenir leurs compatriotes musulmans. La relation à l'Occident remonte au XVIème siècle, où la papauté a sollicité les Eglises orientales. Suite à cela, beaucoup de chrétiens sont allés étudier dans les grandes universités italiennes, et au fil du temps une immigration chrétienne orientale s'est formée à travers l'Europe, Paris devenant la capitale des opposants politiques au sultan ottoman à la fin du XIXème siècle. Ces intellectuels joueront un rôle important dans la diffusion de la culture occidentale en Orient et du nationalisme arabe.

Depuis le XVIIIème siècle, les puissances européennes prennent en charge la protection des chrétiens d'Orient, comme la France le fera en envoyant un corps expéditionnaire afin d'assurer la protection des chrétiens ottomans. Une francophonie et une francophilie se développe et aboutira à un mandat français au Liban et en Syrie à la fin du premier conflit mondial. Très tôt, les Occidentaux ont ressenti le besoin de connaître et découvrir l'Orient, et les chrétiens orientaux installés en Occident sont de précieux intermédiaires dans ces recherches. Beaucoup de documents arabes ont servi à la culture (philosophie, mathématiques…), mais on découvre aussi qu'il y a un lien très fort entre la langue arabe et l'islam, ce qui pose une question d'identité aussi aux chrétiens. La civilisation occidentale et la civilisation arabo-islamique sont souvent mises en opposition comme un rapport entre modernité et tradition, qui n'apparaissait pas impossible auparavant. Pourtant, cette question de la modernité se pose très tôt aux chrétiens d'Orient en contact avec l'Occident et ceux-ci ont cherché des compromis entre la modernité et leurs traditions, ce qui provoqua des conflits comme au niveau de la pratique des rites religieux par exemple.

A partir de 1860, une « conscience critique d'une identité orientale » se répand avec l'idée que tout n'est pas positif ou négatif dans l'Occident et qu'il faut savoir faire un choix. Cette identité se renforce avec des intellectuels qui rappellent les caractéristiques de l'Orient, les valeurs arabes sur lesquelles il faut se développer. Ce qui apparaît paradoxal est que ces intellectuels se basent sur des écrits occidentaux pour appuyer leur propos propres à l'Orient, tels que les travaux de Gustave Le Bon, qui avait l'idée que les peuples ont un caractère propre à leur « race ». Les chrétiens ont participé à la lutte pour l'indépendance des pays de la région, et ont souvent exprimer la volonté de s'émanciper de Rome et de l'Occident, pour s'enraciner dans les sociétés arabes.

Le malaise qui existe actuellement au Proche Orient ne les pousse pas non plus à se rapprocher de l'Occident, et beaucoup de chrétiens d'Orient ne comprennent pas la politique menée par les puissances occidentales en ce qui concerne le conflit en Syrie. Selon l'auteur, les chrétiens d'Orient seraient finalement plus proches des musulmans que des chrétiens d'Occident : au fondamentalisme religieux, ils répondent par un fondamentalisme également, et ne comprennent pas forcément la politique européenne en matière de religions et de minorités. Au temps de la colonisation, les Européens ont appris à s'adapter aux sociétés qu'ils dominaient et à les connaître. Réciproquement, dominés ne sont pas restés passifs, et ont répondu parfois sous forme de mimétisme. Admettre ces relations entre Orient et Occident pourraient permettre selon l'auteur un débat plus serein entre les deux entités.

Michel Younes, franco-libanais, professeur de théologie et directeur du Centre d'Etudes des Cultures des Religions de l'Université catholique de Lyon, signe un article intitulé « La vocation des chrétiens d'Orient dans leur rapport à l'islam et aux musulmans ».

La situation actuelle au Proche-Orient place les chrétiens au cœur d'un certain nombre de débats et d'enjeux. Ayant autrefois le statut de minorité, gage de stabilité, ils sont aujourd'hui quelquefois assimilés à des « étrangers », dans un contexte de fanatisme religieux grandissant, et cela a poussé beaucoup d'entre eux à émigrer. L'auteur, s'interrogeant sur la vocation des chrétiens dans leur rapport à l'islam, cherche à savoir ce qui permettrait de rompre le repli sur soi des chrétiens, et se demande si l'appui des chrétiens d'Occident ou des chrétiens d'Orient vivant en Occident ne pourrait pas transformer le rapport entre chrétiens et musulmans.

Pour répondre à ces questions, Michel Younes procède en cinq étapes : après une relecture des événements dans un contexte marqué par « l'exaspération du fondamentalisme », il dresse un état de la situation des chrétiens d'Orient, présente les ressources dont disposent les musulmans pour lutter contre le fanatisme, puis il examine le rôle des chrétiens à partir de leur ancrage historique et de leur vocation théologique, enfin il définit les conditions qui permettraient de conjuguer une réforme interne chez les musulmans et l'exercice de la vocation évangélique chez les chrétiens afin de garantir leur vivre-ensemble. L'auteur relève que le fondamentalisme religieux touche quasiment toutes les régions marquées par l'islam, en quête d'identité, depuis les années 1990. Il rappelle les signes avant-coureurs observés tout au long du XXème siècle dans la région, comme la création des Frères musulmans, l'avènement du parti Baas, la création de l'Etat d'Israël, le choc pétrolier, la révolution iranienne, etc. Dans la région, le nombre de musulmans a considérablement augmenté, alors même que la proportion des chrétiens a diminué, même si leur nombre a quelque peu progressé. Dans tous les pays, les chrétiens ont à un moment ou à un autre pris position dans la vie politique aux côtés des musulmans, et aujourd'hui, la montée de l'islam politique (sauf en Terre Sainte) les inquiète. Selon l'auteur, ni les chrétiens, ni l'action politique de l'Occident ne peuvent à eux seuls endiguer l'islamisme : c'est aux musulmans eux-mêmes qu'il revient d'y faire face, en puisant dans leurs ressources. Pour Michel Younes, la clé de la lutte contre ce fondamentalisme réside dans la diversité interne à l'islam, qu'elle concerne l'interprétation du Coran, les approches juridiques ou les positions vis-à-vis des autres religions, car toutes les lectures ne sont pas aussi rigoristes. L'islam est aujourd'hui en proie à des tensions internes et il pourrait bénéficier de l'expérience d'altérité propre à la tradition chrétienne, l'œcuménisme ayant permis la reconnaissance d'une diversité interne. Les musulmans ont recherché l'unité avec la vision de l'Oumma, mais pour l'auteur, cette unité paraît illusoire. L'expérience des chrétiens d'Orient ayant vécu en Occident peut également être un levier pour l'islam et les musulmans, et un soutien pour les chrétiens d'Orient. Leur engagement permettrait de faire obstacle au « fanatisme religieux rigide et exclusiviste », qui est une menace pour tous.

Selon Michel Younes, une réalité nouvelle est possible, pour autant que chrétiens et musulmans se mobilisent, et à deux conditions : l'une politique, le partage du pouvoir, signe d'égalité citoyenne ; l'autre éducative, l'éducation à la différence étant fondamentale. L'auteur voit par exemple dans la fête islamo-chrétienne de l'Annonciation célébrée chaque année au Liban un signe d'espoir. Il conclut en rappelant que la présence des chrétiens aux côtés des musulmans peut être porteuse de salut. En effet, malgré les crises douloureuses, ils ont vocation à vivre, pas seulement à survivre, et ils représentent un gage d'ouverture face à la montée du fondamentalisme. Partageant la même culture, ils sont la preuve que l'altérité n'est pas forcément synonyme de menace extérieure. Michel Younes conclut que si l'islam veut pouvoir assumer la modernité, les musulmans doivent prendre conscience que la survie des chrétiens d'Orient est vitale.

Le dernier article intitulé « Lecture du statut des chrétiens sous le régime islamique » est écrit par Georges Massouh, prêtre grec-orthodoxe et directeur du Centre d'études islamo-chrétiennes à l'Université de Balamand à Tripoli, au Liban. L'auteur livre une étude de la notion de citoyenneté dans un État islamique ainsi que des relations entre islam et nationalismes arabes, en se fondant sur de nombreux exemples d'écrits de penseurs islamistes.

Dans les sociétés musulmanes, la citoyenneté a toujours été l'objet de débats. La dhimmitude, c'est-à-dire le statut de ceux qui sont protégés par l'État islamique, trouve son origine dans le verset du Coran de la gizya, qui signifie la soumission des non-musulmans à la Loi islamique. Après la chute de l'Empire ottoman, la fin du califat islamique, et l'apparition de l'État national, certains penseurs religieux ont admis l'idée de citoyenneté, se montrant favorables à ce que chrétiens et juifs soient considérés comme des citoyens. Mustafa Mashhur, Guide Suprême des Frères musulmans, affirme que tout musulman ou chrétien est « fils de la patrie », et doit avoir les mêmes chances d'accession aux fonctions publiques. Pourtant, cette citoyenneté apparaît limitée, notamment lorsqu'il s'agit des postes politiques et administratifs auxquels peuvent accéder les non-musulmans dans un État islamique. En réalité, les « ministères de plein pouvoir », qui marquent directement l'identité et la nature islamique de l'État, sont le plus souvent réservés aux musulmans. Fadlullah par exemple, s'exprimant sur le statut des chrétiens dans un potentiel État islamique au Liban, précise que les postes miliaires et législatifs ne seraient pas ouverts aux chrétiens, incapables de légiférer sur la Loi islamique. C'est donc une citoyenneté tronquée qui se dessine. La notion de nationalisme fait également débat, notamment en ce qui concerne la relation à l'islam et la place des chrétiens. Pour l'Égyptien Youssouf al-Qaradi, les musulmans ne doivent pas se concentrer sur le lien patriotique et le sentiment national, mais sur la religion. Le panarabisme est toléré dans sa doctrine, mais seulement comme une étape permettant d'arriver à une unité islamique in fine. Al-Ghazali pour sa part dénonce le nationalisme comme un produit du colonialisme occidental qui rappellerait les croisades, et si sentiments nationalistes il y a, ils ne peuvent pas être dissociés de l'islam et de la Loi islamique. Pour Sa'id Hawwa, Syrien leader des Frères musulmans dans les années 1970-80, les non-musulmans doivent s'adapter, car les musulmans n'abandonneront jamais l'islam. Tout ce qui touche à l'État moderne, c'est-à-dire la citoyenneté, la démocratie, est rejeté, et les islamistes voient dans la violence un moyen d'éradiquer ces principes « anti-islamiques », comme l'affirme Sayyid Qutb. Certains reviennent sur la notion même de « citoyenneté », en la rejetant comme impossible car « les gens du livre » et les musulmans ne seraient pas égaux.

L'unité nationale serait un moyen pour les autres religions, et notamment les chrétiens dans le cas de l'Orient, d'accéder à une égalité citoyenne avec les musulmans. On voit cette tension actuellement à l'œuvre dans la pensée islamique, tiraillée entre la mise en place de la Sharia et l'adoption d'un État constitutionnel et démocratique. Les réponses islamistes, modérées ou extrémistes, mettent en relief les ambiguïtés propres à cette problématique, même dans les pays où certains défendent la citoyenneté et l'égalité. L'Égyptien d'origine néerlandaise Christian van Nisspen soulève un autre point important : dans les pays où les musulmans sont majoritaires, ils ont le droit d'appliquer le programme qu'ils souhaitent, comme le fait un parti majoritaire dans n'importe quel régime démocratique. L'auteur conclut donc sur la singularité de la question de la citoyenneté dans la pensée islamiste et sur les aspects contradictoires qu'elle peut y revêtir.

Cet ouvrage collectif apporte un éclairage instructif sur la situation des chrétiens en Orient. Les auteurs abordent cette problématique en la replaçant dans son contexte historique, théorique, théologique et politique. Bien que minoritaires dans les pays musulmans, les chrétiens sont une pièce importante sur l'échiquier des conflits et des enjeux qui agitent actuellement le monde arabe.

[1Jean Corbon, L'Église des Arabes, Éditions du Cerf, Paris, 2007.



Envoyé de mon Ipad 

كلمة رئيس اوسيب لبنان – (الاتحاد الكاثوليكي العالم

 
كلمة رئيس اوسيب لبنان – (الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان ) الاب طوني خضره 
في مناسبة  العشاء السنوي االرابع عشر ،  "مطعم النخيل- ضبيه، الخميس 10 تموز 2014
 
ايها السيدات والسادة ، الاصدقاء والزملاء الكرام 
أولاً: يطيب للاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة – لبنان (اوسيب لبنان) ان يرحب بكم مرة جديدة في عشائه السنوي ، اذ نلتقي اخوة واخوات ، اصدقاء وصديقات ، وكلنا امل ورجاء بان الوطن الصغير سينتصر على عوامل الشر والاستضعاف المحيطة به من الخارج والداخل ، من  الاقرباء والغرباء .
نعم  نلتقي اليوم معكم لنجدد التزامنا بالشراكة الإعلامية والقيم  الوطنية والانسانية  . 
 في هذا العشاء على الرغم من كل الظروف المحيطة بنا يغمرنا طيف البابا يوحنا بولس الثاني القديس ، وشخصية البابا فرنسيس الاستثنائية ، وذلك بعد الاطلاع على كل ما كتبه البابا القديس عن الإعلام ودور وسائل الإعلام ورسالة الإعلاميين. يمكننا القول ان ما كتبه عن الإعلام  وعاشه على ارض الواقع  الاعلامي يمنحه الحق  بأن يكون شفيع الإعلاميين بإمتياز.  وقد شهد عهده صدور أكثر من 52 وثيقة ورسالة عن الإعلام .
في هذه المناسبة من كل سنة تستوقفنا الرسالة  التي يوجهها قداسة  البابا حول وسائل الاعلام ، وهي موضوعة هذه السنة ، بمناسبة اليوم العالمي الثامن والأربعين  لوسائل الإعلام. تحت عنوان  "ثقافة اللقاء" ، وفيها يقول قداسة البابا فرنسيس  : "نعيش اليوم في عالم يصبح "أصغر" يومًا بعد يوم، ويبدو فيه أنه من السهل لنا أن نقترب من بعضنا البعض، ولكن في الواقع تستمر الانقسامات داخل البشريّة بشكل قوي، ونرى على مستوى عالمي الفرق المخزي بين رفاهية الأغنياء وبؤس الفقراء، يكفي أن نخرج إلى الشارع لنرى التناقض بين الذي يعيش على حافة الطريق وأضواء المتاجر المتلألئة. لقد اعتدنا على رؤية هذا كلّه ولم يعد يؤثر فينا،"......
"في هذا العالم عينه يمكن لوسائل الاتصالات أن تجعلنا نشعر بقربنا بعضنا من بعض، وأن نشعر بمعنى متجدد لوحدة العائلة البشريّة تدفعنا إلى التضامن والالتزام الجديّ من أجل حياة أكثر كرامة. فالتواصل الجيّد يساعدنا لنكون أقرب ونتعرف على بعضنا بشكل أفضل ونكون أكثر اتحادًا بعضنا ببعض. " 
يتابع البابا فرنسيس : "لوسائل الاتصالات أيضًا نواح متعددة : فسرعة المعلومات تتخطى قدرتنا على التفكير والحكم ولا تسمح لنا بتعبير عن الذات مدروس وصحيح. وتعدد الآراء الذي يمكن اعتباره نوعا  من الغنى بإمكانه أيضًا أن يغلقنا في دائرة معلومات تتناسب فقط مع انتظاراتنا وأفكارنا. والبيئة التواصلية التي تساعدنا على النمو يمكنها على العكس أن تضللنا، ورغبة التواصل الرقمي يمكنها أن تحملنا على الانعزال عن قريبنا وذلك الذي يعيش بقربنا." لا يكفي أن نعبر "الطرقات" الرقميّة، أي أن نكون متصلين بالشبكة، وإنما على هذا الاتصال أن يترافق بلقاء حقيقيّ، لأننا لا يمكننا أن نعيش وحدنا، منغلقين على أنفسنا.
 
ثانياً:  أستلهاما من تعاليم الكنيسة هذه ، يتابع اتحاديا ،  أوسيب لبنان ، عمله الدؤوب في الاعلام والعمل الاجتماعي ، وخصوصا في هذه الظروف المصيرية والدقيقة من تاريخ لبنان والمنطقة العربية والشرق أوسطية . وهذه لمحة مختصرة عن بعض الإنجازات التي قام بها:
1- إطلاق مجموعة إتحاد أورا ( الصلاة والعمل ) : خمس مؤسسات تعمل في سبيل قضية واحدة . يتكون إتحاد أورا من المؤسسات التالية :
- أوسيب لبنان UCIPLIBAN (إعلام وثقافة ومعارض وخبر مسيحي، وخصوصا الدفاع عن الحريات الاعلامية).
- المؤسسة اللبنانية للإعلام والنشر ELID (أعمال تسويقية في الإعلام والنشر وإقامة المعارض من اجل الحفاظ على الثقافة اللبنانية ،  ومنها وفي صميمها،  الثقافة المسيحية  .
- لابورا Labora (توجيه، تدريب، توظيف، حضانة المشاريع، وذلك من اجل  الحد من  هجرة الشباب ، وتعميق حضورهم في الارض والتراث ).
- نبض الشباب GROACT (من اجل إستنهاض المجتمع الشبابي والإنماء في الأرياف).
- أصدقاء الجامعة اللبنانية AULIB ( دعم قضايا الجامعة اللبنانيّة، كي تبقى الجامعة الوطنية لكل الوطن وكي تؤمن الارتقاء الاجتماعي والمساواة في التخصص لكل الفئات الاجتماعية ).
 
2- مجلّة أورا: لقد حصل أوسيب لبنان  منذ مدة قريبة  على رخصة رقم 809/2013 من وزارة الأعلام لمجلّة إعلامية خدماتية ، على ان تصدر أسبوعياً باللغات الثلاث، ولكنها تصدر  حالياً أربع مرّات في السنة ، وقد صدر منها العدد صفر ، وهو موضوع  بين أيديكم عند المدخل . هذه المجلة تشكل صلة وصل بين أفراد المجتمع اللبناني واتحاد "أورا" ، وتهدف الى تقديم  الخدمات الاعلامية الى الشبيبة المسيحية   في اطار مدني ، بعيدا عن الطائفية والمذهبية والسياسة. على أن  يظهر ذلك  جليا في اساليب معالجة المواضيع والمقالات والأخبار وكل ما ينشر فيها.  انها مجلة الكترونية وورقية معا، من 64 صفحة بالالوان.
 
3- متابعة عمل مرصد الحريات  الإعلامية  وإصدار البيانات التي تدعم الإعلاميين ووسائل الإعلام اللبنانية.
4- تنظيم المعرض المسيحي السنوي للثقافة والإعلام ، الذي  يتم حالياً الاعداد للمعرض  الثالث عشر منه ،  من 27 تشرين الثاني حتى 7 كانون الأول 2014 .
5- الاعداد لتنظيم المؤتمر الأول عن الوظيفة العامّة ، وإطلاق  معهد الإعداد والتدريب الدائم ، خدمة  لأهداف لابورا الاجتماعية ، والتعاون مع وساءل الإعلام بكل ما يتعلق بعمل إتحاد أورا .
6- الإنتهاء من التحضيرات الشاقة  لإطلاق جائزة أوسيب لبنان للإعلاميين قريباً وهي تهدف الى تشجيع الاعلاميين على أعمال اعلامية قيمة تتوافق وأهداف أوسيب لبنان .  وتدور حول 4 محاور أساسية : رأي وتحليل، تحقيق، تقرير، تصوير. وستمنح  اربع جوائز ، واحدة   لكل قطاع  ، بمبلغ مليوني ليرة لبنانية .  وقريباً سيتمّ الإعلان عن شروط  الإشتراك  بهذه  الجائزة .
7- الموقع الجديد المتطور للإتحاد وما يتبعه من تكنولوجيا جديدة وسيتم عرضه عليكم بعد قليل. 
أكتفي بهذا القدر من الإنجازات التي لم يكتب لها النجاح الا بفضل تجاوبكم وتعاونكم  .

 ثالثاً: التحديّات :

1- دور الإعلام أساسي في هذه المرحلة الصعبة من تاريخ لبنان والشرق الأوسط : هل يحق لنا اليوم أن نكون فقط صورة الواقع  او تلفزيون الواقع فقط ؟ والواقع يحبط أحيانا كثيرة .  ولا بدّ من الإشارة الى أن العديد من المغتربين لا يعودون الى ارض الوطن خلال الصيف وذلك بسبب النق  الدائم والروح التشاؤمية في وساءل الإعلام.
المطلوب من إعلامنا في مثل هذه الاوضاع ، مع عرض الواقع بصراحة واحترام الحقيقة  ، الإبقاء على  زرع بذور الأمل  بالتركيز على ما يتميز به لبنان عن سواه،  لجهة قيم الاخوّة  الحقيقية والعيش المشترك الفريد بين مكوناته كافة  . ما هو دور الإعلام وكيف يتعاطى مثلاً في موضوع الإستثمار في لبنان؟  كيف نوظّف الإعلام لخدمة القضايا الانسانية ،  ونستخدم  كل الطاقات لتحقيق الأمن واللقاءات الحقيقية والبنيان الحقيقي، كيف نبني الإنسان بالأعلام والثقافة  ليبني بدوره الوطن بيتا مشتركا للجميع ، لا مزرعة خاصة بالأفراد والطوائف والاحزاب . فلنتبنًّ اليوم شعار: الإعلام من أجل الإنسان ، لا الإنسان من أجل الإعلام والسبق الصحفي.

2- العالم حولنا يملأه  العنف والقتل والدمار والظلم، أصبحنا نعدّ القتلى دون الاحساس بهول المجازر. تعودنا على أخبار الذبح ودفن الأحياء وملاحم  الإجتياحات الحربية .  هل تعوّد الضمير على ذلك، ولم يعد يشعر  بثقل الحرب ونتائجها؟  تريدون البحث عن الأسباب ؟ قد لا تكفي السنوات العديدة للوقوف على الاسباب . وبخاصة إذا أردنا من خلال التفتيش عن الأسباب الحكم على الآخرين أو تبرير ما يجري.  المطلوب منا أن نفكر ماذا نستطيع أن نفعل لندافع عن الإنسانية وحقوقها وكرامتها بغض النظر عن انتماء ديني او طائفي، حزبي او عرقي. .
3- الشرق يتألّم، لبنان يصارع، اللبنانيون أصبحوا غرباء على أرضهم . الأرض مهدّدة بالبيع، بيوت مليئة بالنازحين،  في لبنان هناك حوالي ثلاثة ملايين لبناني ومعهم حوالي ثلاثة ملايين غريب. لم يعد يكفي قرع جرس الإنذار،  بل المطلوب التوقّف أمام هول هذا الواقع واتخاذ القرارات السريعة والمطلوبة لتدارك الكارثة التي قد تحصل في بلدنا.
الوضع العام يهدّد كل اللبنانيين ، ولا يمكن للمسيحيين فصل أحوالهم عن أحوال إخوانهم اللبنانيين من كل الطوائف ، لذلك من الضروري توحيد الرؤية والعمل على الصعيد الوطني ، وأن لا نبقى ضحيّة  أمراء السياسة والدين والمال .  نعم القرار عندنا، نحن المواطنين والمؤمنين الحقيقيين ، والكلمة الفصل لنا اذا كان الوعي الوطني والايماني سلاحنا .

لا اقول ان الوضع المسيحي وحده مهدّد ، بل كل الوضع الإنساني والحضاري مهدد ،  وأمامنا الكثير من التحديّات والمعاناة . فهل ما نفكر فيه ونعمل لإجله في هذا الموضوع هو على مستوى هذه التحديّات والمعاناة؟ .  

وهل المسؤولون عندنا يستشعرون هذا الواقع ؟ إن ما نراه في داخل مؤسساتنا وحولنا لا يدلّ ، مع الاسف الشديد ، على أننا نعي الأخطار والتحديّات،  وكأننا نعيش انفصاماً في الشخصيّة. كأننا لا نريد أن نصدق ما نراه ، أو كأننا  نريد أن نرى عكس الواقع الذي نراه ، فنقلًًّد  النعامة في ما تفعله عندما تخفي رأسها في رمال صحاري هذا العالم.

 أيها الاخوة والاخوات الاعزاء 
على الرغم من الصعوبات، رجاؤنا أن لبنان سينهض، تنقذه الإرادات الواعية والعبر المستوحات  من تجارب  التاريخ  ، وفضيلة  الأناة والعمل والشجاعة والروح المعطاء. سينهض لبنان لأن فيه أبرارا ينتعش بهم ويرجو التحرر   والخلاص ، وأنتم حزمة  منهم.
وفي النهاية، لن نكون شعباً واحداً ما لم نكن شعباً آتياً من تطلعاته وليس فقط من ذكرياته.
المهم أن نتلاقى شعباً واحداً ونواصل تاريخاً أصيلا ، نأكل فيه مع أولادنا خبزاً نستحقه مما نزرع ونحصد ، سائرين على خطى ابناء الله الأكرم بلا عيب ولا لوم . شكراً لكم جميعاً وإلى السنة المقبلة بإذن الله.
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Envoyé de mon Ipad 

Les chrétiens d’Irak demandent l’aide de l’Europe | La-Croix.com 10/7/2014

Les chrétiens d'Irak demandent l'aide de l'Europe | La-Croix.com

Le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Ier Sako et le Lituanien Andris Piebalgs, commissaire européen, au développement, mercredi 9 juillet à Bruxelles.

Les principaux responsables chrétiens d'Irak ont appelé l'Union européenne, mercredi 9 juillet à Bruxelles, à s'engager pour éviter « une guerre civile » qui menacerait les chrétiens, « une minorité très fragile ».

« Les Européens ont un devoir moral vis-à-vis de l'Irak », a déclaré le patriarche de Babylone des chaldéens, S. B. Louis Raphaël Ier Sako, devant la presse.

« Nous attendons qu'ils s'engagent pour sauver ce qui peut être sauvé », en aidant « à trouver une solution politique » à la crise et à « éviter qu'elle ne s'aggrave en guerre civile », a ajouté le patriarche Sako, présent à Bruxelles pour s'entretenir avec de hauts responsables de l'UE, dont le président du Conseil européen Herman Van Rompuy.

« Quasiment plus de chrétiens »

Le patriarche chaldéen s'est dit « très inquiet » de la situation des chrétiens qui continuent à fuir les zones conquises par les insurgés djihadistes dans le nord.

« Pour le moment, les chrétiens n'ont pas été pris pour cibles en tant que groupe » par l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), a-t-il souligné, mais « il faut attendre de voir l'évolution de la situation ».

Accompagnant le patriarche Sako, l'archevêque syrien-catholique de Mossoul, Youhanna Boutros Moshe, a indiqué qu'il ne restait « quasiment plus » de chrétiens dans la ville où les églises chaldéennes et syriennes-orthodoxes sont occupées par les insurgés. Mossoul comptait environ 35 000 chrétiens en 2003, avant l'intervention américaine, et ce nombre n'a depuis cessé de baisser.

Dans l'ensemble de l'Irak, « si rien ne change, la présence chrétienne ne sera plus que symbolique » en raison de la fuite des chrétiens vers les pays voisins (Turquie, Liban), l'Europe et les États-Unis, a averti le patriarche Sako. Le nombre de chrétiens est estimé entre 400 000 et 500 000 contre plus d'un million avant 2003, selon lui.

« Nous sommes une minorité très fragile, car nous n'avons pas d'armée, pas de milices », contrairement aux autres groupes religieux ou ethniques du pays, a souligné le patriarche.



Envoyé de mon Ipad 

Nouvelles d'Arménie en Ligne

Nouvelles d'Arménie en Ligne

Nouvelles d'Arménie en Ligne

Mardi 8 juillet, devant l'inertie politique et l'indifférence de certains médias face au drame qui frappe actuellement les chrétiens d'Orient, plus particulièrement en Irak et en Syrie, environ 400 Assyro-chaldéens et Syriaques se sont rassemblés devant l'Assemblée nationale, place Edouard Herriot, pour manifester leur colère sur le silence assourdissant qui règne autour du massacre infligé à la chrétienté en Orient.

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Plusieurs personnalités de la classe politique se sont jointes aux manifestants en les témoignant de leur soutien, tel le député-maire de Sarcelles François Pupponi, affirmant « Nous ne laisserons pas tuer les chrétiens. Même si le gouvernement fait des choses, il en faut plus ». A l'instar du député-maire du 16ème Claude Goasguen, François Pupponi s'est engagé à porter la question devant le gouvernement. Par ailleurs, ce dernier et une délégation réunissant les parlementaires Valérie Boyer, Henri Jibrayel et Claude Goasguen, ont reçu les représentants d'associations Assyro-chaldéennes et Syriaques, appuyés par la présence du co-président du CCAF Ara Toranian et d'Antoine Bagdikian, président de l'Institut Arménien de France, qui leur ont faire part de leurs doléances. Un peu plus tard dans l'après-midi, en commission des Affaires étrangères, son vice-président, François Rochebloine interpellait Laurent Fabius sur la question. « Que fait l'Europe ? Que fait l'ONU ? », a-t-il lancé. Selon ce qui a transpiré à l'issue de la réunion, rassemblant une trentaine de députés, le moins que l'on puisse dire est que le Quai d'Orsay s'est dit "préoccupé". Un mot passe-partout de la diplomatie qui n'est pas à la mesure gravissime de la situation des chrétiens telle qu'elle est dépeinte par nombre de témoignages, qui a les relents d'un passé amer en des temps vécus par les Arméniens eux-mêmes. Où sont les mesures est-on en droit de s'interroger, une éradication des chrétiens d'Orient est en cours.

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Hors des murs de l'Assemblée, après qu'une pluie battante se soit abattue sur la place Edouard Herriot, les manifestants, particulièrement déterminés, ont enchaîné slogan sur slogan : « Médias, politiques, réveillez-vous ! » ; « Aujourd'hui l'Orient, demain l'Occident ! ». Ou encore « Meurtres, rançons, exils, on n'en veut pas ! ». Plusieurs orateurs se sont alors succédés pour dénoncer l'inertie ambiante, et aussi soutenir par cette manifestations leurs frères d'Irak et de Syrie. Ainsi, Monseigneur Barbarin, Cardinal-archevêque de Lyon et primat des Gaules, a adressé un message lu lors du rassemblement, rapportant le témoignage d'un évêque sur place : « Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L'éradication des minorités religieuses n'est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins... » Mgr Bressolette, vicaire général de l'archevêché de Paris pour les catholiques des églises orientales, a également apporté son soutien.

Jean Eckian + photos (Mention obligatoire)

(cliquer sur les images pour agrandir)

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Suite du message de Mgr Barbarin

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Daniel Auguste, adjoint au maire de Villiers-le-Bel

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François Rochebloine, député de la Loire

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Antoni Yalap, conseiller municipal de Sarcelles, coordinateur de la manifestation

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Henri Jibrayel, député des Bouches-du-Rhône

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François Pupponi, député-maire de Sarcelles

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Envoyé de mon Ipad 

jeudi 10 juillet 2014

Syrie: de nouveau l'eau manque à Alep, par Mgr Audo

Et les habitants sont épuisés

Anita Bourdin

ROME, 9 juillet 2014 (Zenit.org) - L'évêque chaldéen d'Alep, Mgr Antoine Audo, SJ, dit son inquiétude pour la "bataille d'Alep" qui s'annonce, alors que la ville est "épuisée".

Il confie à l'agence vaticane Fides : « Au cours de ces derniers jours, on a compté moins de tirs de roquettes. Cela peut faire penser au calme qui précède la tempête. Tous disent que, lorsqu'elle aura lieu, la bataille d'Alep sera la « bataille finale ». Mais nous ne savons pas encore ce que cela voudra dire pour nous. Il existe l'attente diffuse d'une libération ainsi que l'espoir d'être libérés de la guerre de position qui divise et épuise la ville depuis près de deux ans. Mais la peur que tous les quartiers ne soient bouleversés par les bombardements ou par les représailles des rebelles est également présente. Voire même celle de finir comme Mossoul. Tous comprennent, même si cela a lieu confusément, que ce qui se passe actuellement ici n'est pas une question locale mais se trouve conditionnée par des affrontements de pouvoirs régionaux et mondiaux ».

De nouveau l'eau manque à Alep:  « Maintenant, l'eau manque également, indique à Fides l'Evêque chaldéen d'Alep, et l'énergie électrique n'arrive que par brefs moments. Nous avons rouvert les puits dans les églises et les mosquées pour secourir la population. Nous continuons à mener les programmes d'assistance avec les bénévoles de la Caritas. La population est épuisée et porte sur le visage les signes d'une fatigue infinie. Pour notre part, nous faisons ce que nous parvenons à faire ».

Depuis juillet 2012, rappelle Fides, Alep est divisée entre le secteur ouest, contrôlé par l'armée régulière, et les quartiers est, aux mains des rebelles.

Au cours de ces derniers jours, continue la même source, l'armée aurait repris le contrôle de la zone industrielle du nord de la ville.

Avec la nouvelle avancée des troupes régulières, des porte-parole des rebelles ont accusé le régime de Damas et les djihadistes du soi-disant État islamique en Irak et au Levant (EIIL) de s'être alliés et de viser à se diviser les territoires libérés du contrôle des autres forces d'opposition. L'EIIL s'est emparé de vastes zones de territoire en Syrie et en Irak, proclamant un "califat islamique".

mercredi 9 juillet 2014

Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien - L'Orient-Le Jour 9/7/2014

Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien - L'Orient-Le Jour

Raï : Pas de printemps arabe sans printemps libanais chrétien

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a souligné, hier, qu'il « n'existe pas de printemps arabe sans un printemps chrétien et qu'il n'existe pas de printemps arabe sans un printemps libanais. Le Liban a un rôle à jouer et un message à diffuser dans la région. De ce fait, il ne faut pas baisser les bras; bien au contraire, il faut fournir plus d'effort et avoir plus d'espoir ». « Le monde arabe a besoin de l'Évangile et de ses enseignements, les enseignements d'amour, de fraternité, de paix, de pardon et de réconciliation. Que le Seigneur aide le Liban et le monde arabe à franchir les étapes difficiles qu'ils traversent », a-t-il poursuivi.
Mgr Raï a tenu ces propos, à Dimane, devant une délégation de missionnaires libanais présidée par le père Malek Bou Tanios.
Le patriarche maronite a estimé également que « le Liban et le monde arabe vivent une période difficile ». « Il ne faut pas se dire que c'est aux politiciens de régler les choses. Nous avons un rôle à jouer ; nous devons aider les chrétiens que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak et dans tout le Moyen-Orient », a-t-il martelé.
Mgr Raï a également reçu la visite du président de l'Association des banques, François Bassil, qui a voulu remercier le cardinal maronite pour la position qu'il avait prise dimanche dernier relative à la campagne qui l'avait visé. M. Bassil a souligné l'importance de « respecter la Constitution et les institutions et d'élire rapidement un président de la République ». « Le Liban, a-t-il dit, devrait faire face à divers défis politiques et économiques. »
Le chef de l'Église maronite s'est aussi entretenu, à Dimane, avec le ministre de la Culture, Rony Araiji, qui a rappelé que la vallée sainte fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco.
Le patriarche maronite s'est également réuni, tour à tour, avec le supérieur des moines maronites, l'abbé Tannous Nehmé, et avec la caïmacam par intérim de Bécharré, Rouba Chafchaf.
À noter aussi parmi les visiteurs de Dimane, le secrétaire général du Conseil islamique arabe, Mohammad Ali Husseini, qui a mis l'accent sur « la convivialité entre les chrétiens et les musulmans », soulignant qu'il « est inadmissible de détruire les églises en Syrie, en Irak et partout ailleurs ». Il a également estimé que « l'islam véritable n'est en aucun cas fondamentaliste », appelant « à l'élection sans délai d'un président de la République ».



Envoyé de mon Ipad 

L’appel des coptes au président égyptien sur la hausse des enlèvements | La-Croix.com 9/7/2014

L'appel des coptes au président égyptien sur la hausse des enlèvements | La-Croix.com

L'appel des coptes au président égyptien sur la hausse des enlèvements

La Coalition des coptes, organisation active dans le gouvernorat de Qena en Haute-Égypte, a adressé lundi 8 juillet un message d'alarme au président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et au ministère de l'intérieur sur l'augmentation des enlèvements de chrétiens coptes.

Les autorités dénombrent 72 coptes enlevés – dont trois qui ont été assassinés – ces trois dernières années, dans la seule ville de Nag Hammadi (80 km au nord-ouest de Louxor). Ce sont des enlèvements éclairs suivis d'une demande de rançon calibrée sur les possibilités économiques de la famille.

Comme le précise l'agence vaticane Fides, le but premier de ces enlèvements semble être d'extorquer de l'argent aux familles. Plus 700 000 € au total ont été versés en vue de ces libérations.

Le salaire moyen en Égypte ne dépasse pas les 70 € par mois.

Un véritable réseau armé

Le 12 juillet 2013, un copte d'Égypte avait été retrouvé décapité, dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï, plusieurs jours après son rapt par des hommes armés. Selon une source, il avait été enlevé par des « groupes extrémistes », le jour même où un prêtre copte avait été tué par des hommes armés.

Au mois de février 2013, les forces de sécurité égyptiennes avaient démantelé, dans la région d'Assiout (centre), un réseau de malfaiteurs (enlèvements et vols) qui prenait pour cible la communauté copte locale.

À l'époque, Mgr Kyrillos William, évêque copte-catholique d'Assiout, avait vu dans cette opération un changement d'attitude de la part de la police à l'égard des coptes.

Plusieurs opérations de police s'étaient déroulées dans des villages situés le long des rives du Nil où des familles coptes entières avaient dû payer de fortes sommes sous la menace de représailles violentes.

Depuis la chute du président Hosni Moubarak lors de la révolution égyptienne en 2011, la région du Sinaï connaît de graves problèmes de sécurité.



Envoyé de mon Ipad 

Le nonce apostolique d’Irak répond sereinement à la menace des djihadistes | La-Croix.com 9/7/2014

Le nonce apostolique d'Irak répond sereinement à la menace des djihadistes | La-Croix.com

Le nonce apostolique d'Irak répond sereinement à la menace des djihadistes

Le nonce apostolique d'Irak, Mgr Giorgio Lingua, a déclaré mercredi 9 juillet dans un entretien au quotidien italien La Repubblica, que l'Irak avait besoin « d'un nouveau Gandhi » ou « d'un nouveau Martin Luther King ».

Selon le nonce, une réaction militaire en Irak ne serait pas la réponse appropriée. À son sens, la société civile ne doit, au contraire, faire entendre la voix « d'un nouveau Gandhi », ou « d'un nouveau Martin Luther King » : « Je rêve d'un prophète qui réunisse les gens », a-t-il confié. « Une chose que les hommes politiques actuels ne sont pas capables de faire ».

Ces déclarations font suites à la menace adressée aux habitants de Bagdad par les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) de se réunir « pour conquérir Rome » et devenir « les leaders » du monde.

Les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), engagés dans le combat en Syrie et en Irak, avaient annoncé dimanche le 29 juin 2014 le rétablissement du califat, régime politique islamique disparu il y a près d'un siècle.

« L'EIIL veut conquérir Rome ? Mais nous ne sommes plus au Moyen Âge, a ajouté Mgr Lingua, Leur mission est vouée à l'échec. »

Le gouvernement irakien a quant à lui exprimé une vive inquiétude face aux djihadistes.



Envoyé de mon Ipad 

Irak- le patriarche syrien catholique Younane visite ses ouailles au nord du pays



البطريرك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان يتفقّد أبناءه السريان العراقيين النازحين من بلدة بغديده ـ قره قوش (شمال العراق) ويحثّهم على العودة إلى ديارهم
بيان إعلامي صادر عن أمانة سر بطريركية السريان الكاثوليك الأنطاكية

بقلم الشمال حبيب مراد

روما, 8 يوليو 2014 (زينيت) -  إثر تعرّض بلدة بخديده ـ قره قوش السريانية (من سهل نينوى، شمال العراق) لقصفٍ عشوائي من قبل مسلّحين جرّاء الأحوال المتردّية في مدينة الموصل وجوارها، اضطرّ عدد كبير من أهالي هذه البلدة الآمنة إلى نزوح مفاجئ وجماعي لم يسبق له مثيل، متوخّين الأمن في مدن إقليم كردستان، سيّما مدينة عنكاوا، وألقوش ودهوك.

 وفور ورود هذا النبأ الأليم، توجّه غبطة البطريرك مار اغناطيوس يوسف الثالث يونان بطريرك السريان الكاثوليك الأنطاكي، إلى أربيل حيث استقبله في مطارها الدولي وزير الداخلية في حكومة كردستان كريم سنجاري، ووزير النقل والإتصالات جونسون سياويش، وعدد من الأساقفة والمسؤولين، انتقل غبطته حالاً إلى زيارة عددٍ من المراكز المخصصة لإيواء النازحين في عينكاوا ـ أربيل، فحثّهم على "العودة إلى بلدتهم وبالأخص الشباب بينهم رغم التحدّيات، فيكونوا على قدر المسؤولية في الدفاع عن أرضهم والتمسُّك بها". وأشاد "بالجهود الجبّارة التي قُدِّمت للآلاف من العائلات النازحة من قبل المطران بشار وردة رئيس أساقفة أربيل للكلدان، وجمعية الرحمة وسائر الأخويات والمنظّمات المدنية والمؤسسات والأهالي أفراداً وجماعات".

 وبثّت زيارة غبطته روح الحياة في هؤلاء المؤمنين الذين هلّلوا لقدوم أبيهم الروحي العام إليهم، رسولاً للمحبّة والسلام والرجاء والأمل بمستقبل أفضل.

 احتفل غبطته صباح الأحد 29/6/2014 بالقداس في كاتدرائية مار يوسف للكلدان بعينكاوا، وجدّد في الموعظة دعوته النازحين "بتحمّل هذه المحنة الأليمة بالصبر والإيمان"، داعياً إيّاهم "للتغلّب عليها بشجاعة وروح وطنية متأصّلة في تاريخ أجدادهم الممزوج بالشهادة"، حاثّاً "القادرين على العودة إلى بلدتهم ومنازلهم وأعمالهم".

 ومن هناك، تفقّد غبطته بلدة برطلة السريانية، حيث احتشد المؤمنون للقاء أبيهم الروحي، حاملين أغصان الزيتون. فشجّعهم وشدّ أزرهم، ممتدحاً إيمانهم وثباتهم، ومتفقّداً النازحين إلى هذه البلدة من قره قوش.

 ثمّ انتقل غبطته إلى بلدة بغديده ـ قره قوش، المحطّة الرئيسية في زيارته الأبوية. وكانت المفاجأة في القداس المسائي الذي أقامه في كنيسة الطاهرة الكبرى، التي احتشد فيها ألوف المومنين، في مشهدٍ أشبه بالأعياد الكبرى. ها هم أبناء هذه البلدة يلبّون نداء الرب على لسان غبطة أبيهم البطريرك، فيعودون إلى أرضهم وأرض آبائهم وأجدادهم، والقلّة الباقية على طريق العودة في غضون ساعات. وهناك ارتجل غبطته موعظةً أبويةً، امتدح فيها "أصالة وعراقة أبناء هذة البلدة الذين يتحلّون بالإيمان والرجاء والمحبّة، وقد استقبلوا في السنوات الأخيرة النازحين من بغداد والموصل وسواها من المدن". وحيّا غبطته صمودهم، مثبّتاً عزيمتهم في "التشبّث بالأرض، والذود عنها بكلّ ما أوتوا من قوّة وعزم ومحبّة وإخلاص". كما أكّد غبطته "بأننا شعب لا يطالب بامتيازات بل بالمساواة في المواطنة مع سائر مكوّنات بلاد الرافدين، وأنّنا دعاة سلامٍ وتآخٍ لا عنف ولا تصادُم".

 وقدّم غبطته جزيل الشكر لرئيس إقليم كردستان وحكومته وجيشه على "كلّ المساعدة التي قدّموها للنازحين وللبلدة، لتخطّي الظروف الراهنة، وكلّ ما سيقومون به مع جميع النزيهين والمخلصين لتأمين الخدمات للمواطنين كي يعيشوا بكرامة في بلدتهم".

 وحثّ غبطته أبناء البلدة على "توحيد كلمتهم ورصّ صفوفهم للنهوض ببلدتهم"، معلناً رسالته لهم: "أن يجعلوا بلدتهم بخديده ـ قره قوش الأولى في همومهم وأفكارهم ومشاريعهم، مقدّمينها على كل انتماء وموالاة. فتنهض من كبوتها وتعود إلى سابق عهدها، مشعّةً في هذه المنطقة بالخير والسلام". وكان غبطته قد عبّر عن شكره وتقديره لسيادة راعي الأبرشية المطران مار يوحنّا بطرس موشي وكهنته الذين صمدوا في بلدتهم رغم الأخطار التي أحدقت بهم، مقدّمين أنصع الأمثلة عن الراعي الصالح الذي "لا يهرب... بل يبقى مع القطيع".

 قبل عودته إلى لبنان، تفقّد غبطته يوم الإثنين 30/ 6 العائلات التي كانت نزحت إلى بلدتي دهوك وألقوش، وحثّهم على العودة سريعاً. ثمّ زار وزير الداخلية في حكومة كردستان لشكره، وتأكيد مطالبة أبناء قره قوش بتأمين الخدمات للبلدة بأسرع وقت، ولمس منه كلّ تجاوب واحتضان للبلدة وسكّانها.

 والتقى غبطته بغبطة مار لويس روفائيل الأوّل ساكو بطريرك بابل على الكلدان، وتداولا في أوضاع المسيحيين وحضورهم في العراق، بحضور مطارنة من الكنيستين السريانية والكلدانية.

mardi 8 juillet 2014

France: appel aux catholiques à être solidaires avec les orientaux chrétiens


Quatre devoirs des catholiques, par Mgr Pontier

Mgr Georges Pontier

ROME, 8 juillet 2014 (Zenit.org) - "Notre premier devoir est celui de l'information. [...] J'encourage les chrétiens de France à la prudence et à la vérification des informations", déclare Mgr Pontier dans cet entretien publéi sur le site de la Conférence des évêques de France. Il indique "quatre devoirs" des catholiques de France.

Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, invite les catholiques à être solidaires et accueillants envers les chrétiens d'Orient. Il plaide pour une plus grande écoute des acteurs de terrain par les responsables politiques.

Comment vivez-vous les contacts avec les responsables des Eglises d'Orient ?

Je suis au courant des événements en Irak par l'intermédiaire d'un dominicain à Marseille, le Père Jean-Marie Mérigoux. Il a passé une partie de sa vie à Mossoul et connaît très bien le contexte ainsi que de nombreuses personnes sur place. Il reçoit, de façon quasi quotidienne, des renseignements sur l'évolution de la situation, dont il me fait part. J'ai accueilli à Marseille Mgr Antoine Audo, évêque d'Alep, en Syrie. Je suis aussi en lien avec le Patriarche Gregorios III, chef de l'Église melkite-catholique, et avec Mgr Louis Sako, patriarche des Chaldéens.

Que représente pour vous le lien avec les chrétiens d'Orient ?

Il se situe dans l'histoire – longue de 2000 ans – de la présence chrétienne sur cette terre. Le drame que vivent les chrétiens d'Orient touche aussi l'ensemble de la population de ces régions.

Nous voyons bien, dans ces pays à forte population, dirigés par des responsables de confession musulmane, la situation des minorités. Celles-ci subissent les conséquences du conflit interne à l'islam qui oppose Sunnites et Chiites. Le lien avec les chrétiens d'Orient s'inscrit dans le contexte global – politique et historique – mais aussi dans notre fraternité pour eux. Nos frères chrétiens sont là-bas depuis toujours, souvent sur des lieux très forts de l'histoire biblique et chrétienne. Le phénomène de l'émigration est dramatique. Les évêques de ces Eglises essaient de les encourager à rester.

Comment le diocèse de Marseille accueille-t-il les chrétiens orientaux ?

Il existe une tradition d'accueil à Marseille. Les communautés de rite oriental y sont présentes depuis très longtemps. Suivant les aléas de l'histoire, telle ou telle communauté a souffert le plus : Libanais, Arméniens… Actuellement, la paroisse des Assyro-chaldéens vit des moments douloureux. J'observe pourtant une grande solidarité et un courage inouï. Les communautés de rite latin sont très sensibles à leur vie. Elles sont en lien avec les paroisses proches.

Quel est votre message aux communautés chrétiennes ?

Notre premier devoir est celui de l'information. Nous sommes à une époque où l'information circule, sans que nous puissions contrôler ce qui nous est dit. J'encourage les chrétiens de France à la prudence et à la vérification des informations.

Le deuxième devoir est celui de la prière pour ces communautés, tous les dimanches, lors de la prière universelle. Notamment dans les centres mariaux qui nous unissent à eux de façon très forte.

Ensuite, nous avons un devoir de solidarité, par le biais des associations qui travaillent au soutien matériel des communautés chrétiennes dans ces pays. Il nous faut aller jusque-là, jusqu'à ce partage matériel.

Le dernier point est l'accueil. Dans la mesure où des chrétiens de ces communautés arrivent chez nous, ne jugeons pas leur décision mais essayons de les accueillir, de les comprendre et de les aider autant que faire se peut.

A quoi souhaitez-vous sensibiliser les responsables politiques ?

On voit bien que la compréhension des événements au Moyen-Orient est mouvante, à cause de la radicalisation de certains groupes qui utilisent la violence. On peut souhaiter que nos responsables politiques entendent toutes les opinions et toutes les analyses ; qu'ils soient sensibles aux messages que leur transmettent, lors de leurs voyages, les responsables religieux, en particulier chrétiens, qu'ils les rencontrent (ou qui les rencontrent) pour leur donner leur éclairage d'hommes de terrain, fin connaisseurs de l'histoire de ces pays. Que l'on ne reste pas dans la géopolitique trop lointaine qui finalement se retourne contre les autochtones à cause d'alliances pas toujours heureuses.

+Georges Pontier
Archevêque de Marseille

La Ligue maronite dénonce la « marchandisation » du territoire libanais - L'Orient-Le Jour

La Ligue maronite dénonce la « marchandisation » du territoire libanais - L'Orient-Le Jour

La Ligue maronite dénonce la « marchandisation » du territoire libanais

La Ligue maronite a dénoncé hier la « marchandisation » à outrance du territoire libanais et les « appâts suspects » proposés aux chrétiens pour les amener à vendre leurs terrains et biens-fonds, ce qui a profondément modifié la géographie humaine de certaines régions libanaises.
Sous le titre « Ma terre, mon identité », la Ligue maronite a tenu hier son premier congrès annuel, au Palais des Congrès à Dbayé, sous la présidence de Samir Abillama et en présence notamment de l'ancien ministre Michel Eddé et d'un représentant du patriarche maronite, Mgr Nabil Andari. Le chef de l'Église maronite a toutefois décliné le parrainage du congrès en raison de divergences apparues entre les membres organisateurs, en particulier avec Talal Doueihi, président du mouvement « Terre ».
À l'ouverture du congrès, M. Abillama, établissant une relation quasi organique entre les maronites et la terre du Liban, où s'est forgée leur identité historique, a mis en garde contre les ventes, parfois massives, de biens-fonds appartenant à des maronites. « Les statistiques indiquent que les chrétiens du Liban ont perdu, au cours de ces dernières années, une grande partie de leurs terres, que certaines régions libanaises sont désormais sans présence chrétienne et que de larges superficies du Liban ont été vendues bon gré, mal gré, ou encore contre des sommes difficiles à refuser », a dit M. Abillama.
Indépendamment de ces données statistiques – dont la Ligue maronite n'a pas révélé la teneur –, « les maronites ne possèdent au Liban qu'une chose : leur projet d'édification d'un État libanais », a ajouté le président de la Ligue maronite. « Ce congrès n'est pas une réaction épidermique ni une manifestation de xénophobie, a-t-il dit. C'est un appel tranquille à réfléchir en profondeur à des questions existentielles (...) car le Liban est menacé dans son identité démographique et géographique ; avec l'afflux de réfugiés, la moitié des habitants du Liban ne sont pas libanais, et sous la pression d'appâts suspects, notre terre s'est transformée en marchandise proposée à la vente, non seulement entre Libanais, mais aussi entre des Libanais et des étrangers dont le pouvoir d'achat supplante le leur, et qui trouvent au Liban ce qu'ils ne trouvent pas dans leurs pays d'origine. »

Développement équilibré
« La terre n'est pas une marchandise comme les autres », a poursuivi le président de la Ligue maronite, qui a précisé que le congrès aborde aussi la question sous l'angle du « développement équilibré des régions et ses conditions », et se réfère à des expériences réussies dignes d'être prises pour modèle dans ce domaine.
« Disons-le cordialement, mais franchement et fermement, si quelqu'un cherche à planifier la modification de la démographie au Liban pour des motifs étrangers aux intérêts de la patrie, il est de notre droit, ou plutôt de notre devoir, de contrecarrer son projet par tous les moyens légaux, par souci de faire triompher la vérité du Liban et son incomparable vocation humaine. »
Ont également tour à tour pris la parole au cours du congrès Farès Abi Nasr, Mgr Andari et Neemtallah Abi Nasr. Les discours ont été suivis de carrefours ou d'ateliers qui ont porté sur les « modifications de la géographie humaine du Liban et les modifications démographiques », la législation de la propriété des biens-fonds, notamment par les étrangers, le développement équilibré des régions (notamment le développement des biens wakfs, le jumelage des municipalités, la création de zones franches économiques, le réengagement dans la fonction publique) et enfin les sources de financement possibles de ce développement équilibré (prêts bonifiés, rôle de l'institution Kafalat, de la Caisse de développement économique et social, etc.).



Envoyé de mon Ipad 

lundi 7 juillet 2014

Père Frans van der Lugt : un message de fraternité entre tous les hommes | La-Croix.com 3/7/2014

Père Frans van der Lugt : un message de fraternité entre tous les hommes | La-Croix.com

Une tombe de lumière

Le père Frans van der Lugt (1938-2014) Jésuite hollandais vit en Syrie depuis 1972. Docteur en psychologie, parlant couramment l'arabe, père Frans a dynamisé surtout la pastorale des jeunes et le dialogue entre les musulmans et les chrétiens à travers des sessions, des retraites, des marches et intensité d'écoute, avec une attention toute particulière aux handicapés mentaux..

Il a soutenu dans les petites paroisses rurales la restauration des églises et la construction des centres paroissiaux, garderies d'enfants et une coopérative agricole pour les handicapés.

Pour témoigner de sa confiance en ses compatriotes musulmans, père Frans a refusé de quitter la vieille ville d'Homs où il fut aussi le seul prêtre au service des dizaines de chrétiens abandonnés de leurs pasteurs.

Martyrisé le 7 avril 2014 à Homs, aucun prêtre n'a pu célébrer ses funérailles. Père Frans fut enterré dans la cour de son couvent par le petit nombre des réfugiés musulmans et chrétiens qui formaient sa communauté de vie « cloîtrée » dans la pénurie et la peur.

Sa tombe bien fleurie attire un grand nombre de visiteurs musulmans et chrétiens. Par sa vie et sa mort, père Frans montre le chemin de l'avenir en Syrie, un fort message de fraternité entre les hommes. Tous les hommes.

Mort ou vivant abouna Frans, apôtre d'amour et de paix incarne la vie de son Maître, témoin des valeurs de justice, de vérité, et de don total de soi vers Pâques.

Une tombe de lumière qui éclaire la route… sans paroisse ni ministère

La Syrie plongée dans la violence et la souffrance, continue à être une terre fertile en vocations, signe d'espérance. Des jeunes répondent nombreux à l'appel du Seigneur. Et ceci malgré la dispersion, l'exode, les grandes souffrances et les difficiles perspectives.

Maroun, diacre originaire d'Homs, se prépare au sacerdoce depuis douze ans. Il sera ordonné prêtre le 15 août 2014 à 11 heures à la cathédrale maronite de Damas, pour un diocèse déchiré par la guerre et la violence.

Maroun n'aura pas de paroisse, ni un ministère précis, sinon le suivi social des réfugiés, des familles sinistrées et le soutien moral et spirituel des jeunes.

Son ordination vise plutôt l'avenir de l'Église syrienne et la restauration de la paix dans l'Espérance. Une vitalité spirituelle encourageante. Une vocation à risque dans un christianisme qui refuse de mourir.

Ce nouveau prêtre sera un signe au milieu d'un peuple fier de ses martyrs.

Je le confie au père Frans et à votre prière.



Envoyé de mon Ipad 

مطران الكلدان في الموصل لـ"النهار": هكذا يُعامل "داعش" المسيحيين - فرج عبجي - النهار

مطران الكلدان في الموصل لـ"النهار": هكذا يُعامل "داعش" المسيحيين - فرج عبجي - النهار

فرج عبجي

النهار - 5 تموز 2014

بعد التطورات والاحداث الدراماتيكية الاخيرة التي شهدها العراق، وتأثيرها على المسيحيين، كان لـ"النهار" حديث مع رئيس اساقفة ابرشية الموصل للكلدان المطران اميل نونا تناول فيه مجمل الاحداث التي رافقت دخول مسلحي تنظيم "الدولة الاسلامية في العراق والشام" الى الموصل، متجنباً في الوقت عينه الكلام عن مصير الراهبتين والايتام الثلاثة خوفاً على حياتهم، غير ان "النهار" علمت من مصادر عراقية أنهم أحياء وأن مفاوضات تجري لاستعادتهم سالمين.

تضخيم اعلامي
"الاوضاع في الموصل ليست سيئة كما يشاع في الاعلام وهناك بعض التضخيم".
واوضح ان "المدينة باتت تحت سيطرة المسلحين، والمسيحيين فيها اصبحوا قلة اذ لم يتبق منهم سوى 50 عائلة اي زهاء 200 شخص تقريباً من اصل 4000 مسيحي، والهجرة لم تقتصر على المسيحيين فقط بل انسحبت على الاقليات الاخرى والمسلمين ايضا".
سيطرة المسلحين على الموصل وانسحاب القوات الحكومية منها "انعكسا على الخدمات والحياة اليومية التي باتت صعبة جداً على الصامدين فيها". وقال ان "عدم وصول رواتب موظفي الحكومة في المدينة بدأ ينعكس سلباً على حياة المواطنين الصامدين فيها خصوصاً ان معظمهم موظفون في الدوائر الحكومية فيها وهذا الموضوع شل الحياة في المدينة لجهة التجارة والاعمال الاخرى بسبب قلة الاموال، واتوقع ان تكون الفترة المقبلة صعبة جدا اذا بقي الوضع على ما هو".

تمثال العذراء والصليب
وعن التعرض للاهالي وكيفية تعامل مسلحي "داعش" معهم، قال ان "المسلحين سيطروا على مبنى المطرانية الكلدانية في الموصل وحولوه مقراً عسكرياً ورفعوا عليه علمهم". واضاف ان "المسلحين لا يتعاطون عموما مع الاهالي، وما يتردد في الاعلام مبالغ فيه خصوصاً لجهة ما حكي عن عمليات اغتصاب، فالمسلحون موجودون في شوارع المدينة والامكنة التي اتخذوها مقرات لهم لكن مجرد وجودهم بهذه الطريقة يشكل ازمة ويخلق جوا من الخوف عند الاهالي". واوضح انه "تم تسجيل بعض الاحداث التي اخبرنا بها شهود عيان في المدينة بأن المسلحين دخلوا كاتدرائية السريان الارثوذكس وخلعوا صليب المذبح ظنا منهم انه من الذهب الخالص، كما دخلوا قبل يومين كنيسة مطرانيتنا ولم نعلم السبب".
وعن تحطيم تمثال السيدة العذرا في المدينة، قال: "صحيح انه تم تحطيم التمثال الذي كان موجوداً على مدخل المطرانية، ليس لأنه تمثال مسيحي، فالامر يدخل في اطار حملة تكسير التماثيل والشعارات الاسلامية والمسيحية اضافة الى تماثيل الشعراء والادباء والفنانين وقبور الاولياء. لقد كسروا كل شيء في يوم واحد".

انسحاب الجيش
مسلحو "داعش" لم يلقوا اي مقاومة عند دخولهم الى الموصل وخصوصا ان الاهالي غادروها قبل ليلة من حصول ذلك. وأشار نونا الى انه "لم تسجل اي تهديدات من المسلحين لدى دخولهم المدينة، فالاهالي هجروها قبل وخلال ليل الاحد منذ اسبوع عندما رأوا ان الجيش والشرطة انسحبا من المدينة فقالوا اذا انسحب الجيش فلماذا نبقى ننحن فغادر معظمهم قبل دخول المسلحين".

البابا والحكومة
وبعد انسحاب الجيش من المدينة ودخول المسلحين، انقطع الاتصال بين الاهالي والحكومة. واضاف المطران نونا انه "حتى اللحظة لم تتصل بنا ولم تعطنا تطمينات باستثناء محافظ الموصل اثيل النجيفي الذي التقيناه لكنه لم يتدخل في الموضوع الامني لانه من صلاحيات الحكومة المركزية".
واشار الى ان "الشيء الوحيد الذي يشعرهم بوجود الحكومة هو قصف الطائرات الذي يتواصل يومياً على مراكز المسلحين في المدينة". واوضح ان "الاتصال الوحيد الذي تلقاه كان من رئيس مجمع الكنائس الشرقية الكاردينال ليوناردو ساندري الذي اتصل واطلع على الوضع"، ناقلاً حقيقة ما يجري الى البابا فرنسيس. واكد ان ساندري ابلغه ان "الكنائس والمدارس الكاثوليكية مفتوحة امام كل اللاجئين بروح التعاون بين كل الديانات المختلفة".

Faraj.obaji@annahar.com.lb
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dimanche 6 juillet 2014

«نداء المجمع الأنطاكي في البلمند»: يا مسيحيّي المش

«نداء المجمع الأنطاكي في البلمند»: يا مسيحيّي المشرق إتّحدوا!

الجمهورية - 5 يوليو,2014
لم يعُد الوقت يتَّسع للمماطلة، فالشرق يتَّجه إلى الهاوية في سرعة النار. ولأنّ المسيحيين فيه كبش الفداء، إسترَدَّ بطاركة أنطاكيا مبادرة «المسيحية المشرقية»، وأطلقوا «عظة جبل» أو نداءً أوّلاً من البلمند، وستَليه صرخاتٌ ومبادرات تُسابق الوقت الأنطاكي الصعب.
في الليلة الظلماء، يقف مسيحيّو المشرق أمام استحقاق حاسم: هل يُثبِتون أنّهم ليسوا «الهنود الحمر» الآيلون إلى الانقراض؟
في المقابل، يقف سنَّة الشرق وشيعتُه أمام استحقاق ليس أقلّ صعوبة: ما قيمة «شرقِهم» من دون اللقاح الحضاري المسيحي، وأيّ حياة لهم إذا تحوَّل الشرق أرضاً من الرماد يتنازعُها التيوقراطيون السُنّة والشيعة؟
فـ«الشرق الأوسط الجديد»، الموعود، يبدو أسوأ من الشرق الأوسط الحالي. فهذا «الجديد» يصنعه بنو «الشرق الأوسط القديم»: «بنو الخلافة» و«بنو الولاية» و»بنو إسرائيل». أمّا المسيحيون فيخشون أن يكونوا مجرّد مادة تشتعل ولا يبقى لها أثر بعد الاحتراق!
ماذا يفعل المسيحيّون المشرقيّون، فيما هم يشاهدون الكيانات القديمة تتلاشى لتنشأ كيانات لا مكان لهم فيها؟ فالأكراد يرتّبون أوضاعهم بتغطية إقليمية – دولية، والسُنّة والشيعة يتصارعون لكنّهم لا يخشون الإبادة أو الإنقراض. أمّا المسيحيّون الذين بمآثرهم الحضارية ارتقوا بالمجتمعات المشرقية عبر التاريخ، وأحدثوا الفارق بين مسلمي المشرق وسائر مسلمي العالم، فيتعرّضون اليوم لمخاطر الإمِّحاء. وهذه حقيقة يجدر الاعتراف بها وعدم المكابرة، والتعمية السيّئة النية أو الحسنة النية.
من العراق ومصر إلى سوريا وفلسطين، النَّزف المسيحي مستمر إلى حدود الإفراغ الكامل أحياناً. أمّا لبنان، الذي اعتبرَه أنطون سعادة «نطاق ضمان للفكر الحرّ»، فيتلاشى طابعُه مع ترنُّح دور مسيحيّيه واهتزاز المؤسسات الضامنة لهذا الدور، ولا سيّما رئاسة الجمهورية. ويبقى استنهاض الدور المسيحي القوي والمتفاعل في لبنان، أساسياً في الدفاع عن المسيحية المشرقية.
ويبدو مسيحيّو المشرق متروكين لمصيرهم: فالغرب الذي أوهَمهم بالحماية في الحملات الصليبية، قبل أجيال، يَبيعهم اليوم مقابل حفنةٍ من دولارات النفط. أمّا الشرق فينزلق إلى همجيّات لم تشهدها الجاهلية. ولا تجد إيران ولا السعودية ولا تركيا ولا سواها مصلحةً في خوض معركةٍ للدفاع عن الأقلّية المسيحية في الإقليم. وعلى العكس، بعضُها يمارس دوراً سلبياً.
أمّا إسرائيل المشجِّعة للتطرُّف والمهدِّدة حضورَ المسيحيين والمسلمين في فلسطين، فترى في مسيحيّي المشرق منافساً ونقيضاً حضاريّاً غير مرغوب فيه. ولذلك، مثلاً، لم يُهدِّد مسؤولوها باستخدام سلاح الجوّ دفاعاً عن المسيحيين، كما في الحال الكردية، ولو لرفعِ العتب.
من هنا، يبدو حيوياً ما تفعله الكنيسة، بشقّيها الكاثوليكي والأرثوذكسي. فقد رعى الفاتيكان، في العقدين الأخيرين، أعمالَ السينودس من أجل الشرق الأوسط ولبنان. وقبل أيام، جاء المجمع الأنطاكي، الذي ضمَّ بطاركة الشرق الأرثوذكس والكاثوليك، بدعوةٍ من بطريرك أنطاكيا وسائر المشرق للروم الأرثوذكس يوحنّا اليازجي، وفي ضيافته في البلمند. فحتى اليوم، كان ملفّ المسيحيّة المشرقية في أيدي مبادرات سياسية.
والمؤتمرات التي عقدتها الجهات المعنية وُضِعت في خانة التسييس، ما عرَّضَها للتأويل والتشكيك المتبادل. والكنيسة هي اليوم في صدَد تولّي الملف مباشرةً. وعندما يحضر الأصيل يبطل دور الوكيل.
والصرخة – الأساس التي أطلقها اليازجي بإسم الكنائس الأنطاكية تتضمَّن أوّلاً دعوةً إلى مسيحيّي المشرق ليتَّحِدوا ويحافظوا على وجودهم. فالاتّحاد شرط لأيّ عمل منتِج. ولذلك، ستتحرَّك لجنة مشتركة لتدعيم التعاون بين الكنائس الأنطاكية، وستُخطِّط لعملٍ على المستوى الأنطاكي. والأرجح أنّ القمّة التالية ستكون في بكركي. وكان مؤتمر الوحدة الأنطاكي أقرَّ استفتاءَ العلمانيّين الأرثوذكس على امتداد الأبرشيات في المشرق والعالم.
وبعث البطاركة برسالةٍ إلى المدى الإقليمي ترفض موجات العنف والتطرّف والانغلاق، وتحرص على التعدُّد الديني والثقافي الذي ميَّز المنطقة عبر التاريخ. وفي مقابل التيوقراطية المتنامية إقليمياً، أصرَّ البطاركة على الديموقراطية اللبنانية كصمّام أمان، وعلى احترام المؤسسات والاستحقاقات.
فهل ستنجح الكنيسة، بالـ»لا سلاح» الذي تملكه، إلّا سلاح الكلمة ورسالة السلام، في مواجهة الدم والعنف والتطرُّف؟
المعركة ليست سهلة، لكنّ عناصر نجاحها ليست مفقودة للّذين يؤمنون بأرضٍ وقضية. واتحادُهم هو المعيار الأوّل، فـ»كلّ مملكة تنقسِم على نفسها تخرب».
طوني عيسى / جريدة الجمهورية ٤/٧/٢/٠١٤


Envoyé de mon Ipad 

Le Liban vit au rythme des menaces jihadistes - Jeanine JALKH - L'Orient-Le Jour 4/7/2014

Le Liban vit au rythme des menaces jihadistes - Jeanine JALKH - L'Orient-Le Jour

Le Liban vit au rythme des menaces jihadistes

Entre la menace brandie contre les églises du Liban, la promesse de libération imminente faite aux prisonniers islamistes de Roumieh par leurs « frères » du Front al-Nosra et la perspective d'autres cellules dormantes ou en activité, le Liban frissonne et s'attend au pire.

Le renforcement des mesures sécuritaires autour de plusieurs bâtiments considérés comme « vulnérables » – les QG des FSI et de la Sûreté générale, ainsi que le ministère de l'Intérieur – reflète on ne peut mieux la tension et la peur qui règnent depuis quelques mois dans le pays.

Alors que nombre d'observateurs croyaient que la menace jihadiste était exclusivement dirigée contre les chiites et les milieux proches du Hezbollah, les convictions ont basculé hier après la menace formulée par les «Brigades des sunnites libres de Baalbeck » de s'en prendre aux églises du Liban si leurs cloches venaient à sonner.
Même si l'on hésite encore dans certains milieux à prendre au sérieux cette menace, surtout que personne ne détient à ce jour des informations précises sur ce groupuscule, les instances sécuritaires n'écartent pas la possibilité de voir les membres de cette formation passer à l'action.

(Lire aussi: Les menaces des Brigades des sunnites libres de Baalbeck contre les chrétiens « ne sont pas sérieuses », estime une source sécuritaire)


Une source sécuritaire autorisée reconnaît qu'à ce jour, les seules informations que les autorités détiennent sont les multiples revendications faites par ces brigades qu'aucun autre groupuscule n'est venu démentir à ce jour, ce qui laisse croire qu'ils pourraient réellement exister et que la brigade, dont aucun membre n'a été arrêté à ce jour, n'est pas nécessairement fictive.
« Ils ont déjà revendiqué plusieurs attentats à la voiture piégée et tirs de roquettes. Rien ne les retiendra et ils pourraient bien s'en prendre aux églises », relève la source.
Selon un responsable haut placé, les soupçons sont dirigés vers les « Brigades de Ziyad Jarrah », mais l'enquête se poursuit et l'alerte est de mise.

En menaçant pour la première fois les lieux de culte chrétiens, ce groupuscule ne vise pas nécessairement une communauté précise, croit savoir le responsable. Il cherche tout simplement à saper les fondements de l'État là où il le peut afin de renflouer sa puissance en vue de maîtriser le terrain dès que possible.
Le terrorisme par définition ne peut prospérer que dans des États en faillite, comme c'est le cas en Syrie et en Irak, rappelle-t-il. Il s'en prend en premier et dernier lieu à l'État et à ses symboles qu'il veut anéantir pour pouvoir réaliser ses ambitions propres.

(Lire aussi: Une mobilisation tous azimuts des forces des l'ordre)


À ce jour, près de 20 personnes ont été arrêtées dans le cadre de la lutte antiterroriste renforcée depuis près de deux mois. Soit plus de cinq réseaux, dont quatre ont été démantelés par l'armée libanaise et plusieurs de leurs membres arrêtés, en plus de cinq commandants importants des Brigades de Abdallah déjà sous les verrous.
Hier, l'armée a de nouveau mis la main sur des charges explosives enterrées dans un terrain à Fnaydek, sur base d'informations recueillies auprès de Mahmoud Khaled, l'une des personnes arrêtées dans le cadre du réseau dirigé par Mounzer el-Hassan, toujours en fuite.

À ce jour, personne ne sait exactement combien de groupuscules ce dernier dirige et quelle est l'envergure des mouvements auxquels il fournissait armes, explosifs et soutien logistique.
« C'est la méthode israélienne des maillons télécommandés. Chacun exécute une mission sans pour autant savoir ce que fait l'autre maillon de la chaîne et qui est exactement aux commandes supérieures », confie une source sécuritaire.

(Pour mémoire : L'armée saisit des explosifs au Akkar ; les forces de l'ordre sur le qui-vive pour le ramadan)


La question qui reste toutefois posée est de savoir quelle est l'ampleur exact de ce phénomène au Liban. Une interrogation à laquelle personne ne peut répondre à ce stade.
Selon l'expert militaire, il faut examiner le phénomène dans sa globalité et dans ses caractéristiques propres pour comprendre son importance. Il y a actuellement tout un climat social, politique et géostratégique qui le favorise, de l'Irak jusqu'au Liban, en passant par la Syrie et l'Arabie saoudite.
« Toute autorité qui utilise l'élément sécuritaire pour opprimer le peuple finit par en payer le prix », dit-il, en allusion aux méthodes utilisées par Nouri al-Maliki, notamment, qui s'est aliéné la majorité des sunnites, y compris les chefs de tribu et une bonne partie des chiites. Allusion également faite à Bachar el-Assad.

(Lire aussi: L'État islamique accusé d'avoir volé la cause du califat)



Selon ce spécialiste, la stratégie des jihadistes est la terreur couplée à la propagande. C'est la raison pour laquelle ils ne tardent jamais à signer leurs opérations en les revendiquant haut et fort. La propagande et le tapage médiatique auxquels ils recourent servent à leur conférer une plus grande envergure que celle qu'ils ont en réalité.
Ils cherchent en outre à faire parvenir à leur adversaire un message sanguinaire pour montrer leur puissance et faire pencher la balance en leur faveur, dit-il.

C'est sous cet angle qu'il faudrait peut-être comprendre l'appel lancé mercredi par l'émir du Front al-Nosra au Qalamoun, en Syrie, Abou Malek Chami, qui, dans un enregistrement sonore, a défié ouvertement l'État libanais, promettant aux prisonniers islamistes de Roumieh une « libération imminente ». Des menaces qui expliquent les mesures sécuritaires draconiennes imposées autour de ce lieu de détention depuis deux jours.
Selon une source sécuritaire, les mesures ont été prises non seulement à la lumière des récentes menaces d'al-Nosra, mais également à cause d'informations faisant état de la complicité de plusieurs prisonniers islamistes avec des jihadistes de l'extérieur. Les détenus, munis de téléphones mobiles à l'instar de la majorité des prisonniers, ont commandité plusieurs attentats et orchestré des vols et des rapts à partir de leurs cellules.

En soirée, les lumières devaient être braquées sur la manifestation à laquelle ont appelé des chefs religieux islamistes à Tripoli, une ville qui paye, depuis deux jours, le prix de son insoumission aux lois que tentent d'imposer les extrémistes. Lâchées par leurs représentants politiques sunnites au gouvernement et au Parlement depuis l'expansion du phénomène jihadiste dans le pays, les figures de proue islamistes tentent de remobiliser l'opinion publique sunnite par le biais de la rue. L'arrestation par les services de renseignements de l'armée il y a quelques jours de Abou Obeida Zahraman, accusé de terrorisme – un proche de cheikh Salem Raféi – risque d'alimenter, une fois de plus, le ressentiment contre la troupe, sans grand succès. Les Tripolitains sont d'autant plus blindés aujourd'hui qu'ils ne sont pas prêts à renoncer à la stabilité qu'ils viennent enfin de savourer. Ils ne sont pas prêts non plus à abandonner la ville aux mains des extrémistes, si l'on en croit un responsable sécuritaire.

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