Le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Ier Sako et le Lituanien Andris Piebalgs, commissaire européen, au développement, mercredi 9 juillet à Bruxelles.
Les principaux responsables chrétiens d'Irak ont appelé l'Union européenne, mercredi 9 juillet à Bruxelles, à s'engager pour éviter « une guerre civile » qui menacerait les chrétiens, « une minorité très fragile ».
« Les Européens ont un devoir moral vis-à-vis de l'Irak », a déclaré le patriarche de Babylone des chaldéens, S. B. Louis Raphaël Ier Sako, devant la presse.
« Nous attendons qu'ils s'engagent pour sauver ce qui peut être sauvé », en aidant « à trouver une solution politique » à la crise et à « éviter qu'elle ne s'aggrave en guerre civile », a ajouté le patriarche Sako, présent à Bruxelles pour s'entretenir avec de hauts responsables de l'UE, dont le président du Conseil européen Herman Van Rompuy.
« Quasiment plus de chrétiens »
Le patriarche chaldéen s'est dit « très inquiet » de la situation des chrétiens qui continuent à fuir les zones conquises par les insurgés djihadistes dans le nord.
« Pour le moment, les chrétiens n'ont pas été pris pour cibles en tant que groupe » par l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), a-t-il souligné, mais « il faut attendre de voir l'évolution de la situation ».
Accompagnant le patriarche Sako, l'archevêque syrien-catholique de Mossoul, Youhanna Boutros Moshe, a indiqué qu'il ne restait « quasiment plus » de chrétiens dans la ville où les églises chaldéennes et syriennes-orthodoxes sont occupées par les insurgés. Mossoul comptait environ 35 000 chrétiens en 2003, avant l'intervention américaine, et ce nombre n'a depuis cessé de baisser.
Dans l'ensemble de l'Irak, « si rien ne change, la présence chrétienne ne sera plus que symbolique » en raison de la fuite des chrétiens vers les pays voisins (Turquie, Liban), l'Europe et les États-Unis, a averti le patriarche Sako. Le nombre de chrétiens est estimé entre 400 000 et 500 000 contre plus d'un million avant 2003, selon lui.
« Nous sommes une minorité très fragile, car nous n'avons pas d'armée, pas de milices », contrairement aux autres groupes religieux ou ethniques du pays, a souligné le patriarche.
Envoyé de mon Ipad
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